Eucharistie du Mercredi 22 Août 2018 : Mercredi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Eucharistie du Mercredi 22 Août 2018 : Mercredi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de la Très Sainte Vierge Marie, Reine.

Fête de Saint Philippe Benizi, Religieux Servite de Marie o.s.m. († 1285).
Fête de Saint Symphorien d'Autun, Martyr (3ème s.).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Ézéchiel 34,1-11... Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6... Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.
Commentaire de Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), Pape et Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT AMÉDÉE DE LAUSANNE POUR L'ASSOMPTION.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Mercredi 22 Août 2018 : Fête de la Très Sainte Vierge Marie, Reine.
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Sainte Vierge Marie, Reine.

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Mercredi 22 Août 2018 : Fête de Saint Philippe Benizi, Religieux Servite de Marie o.s.m. († 1285).
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Saint Philippe Benizi.

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Mercredi 22 Août 2018 : Fête de Saint Symphorien d'Autun, Martyr (3ème s.).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Symphorien d'Autun.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Ézéchiel 34,1-11.
La parole du Seigneur me fut adressée :
« Fils d’homme, prophétise contre les bergers d’Israël, prophétise. Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Quel malheur pour les bergers d’Israël qui sont bergers pour eux-mêmes ! N’est-ce pas pour les brebis qu’ils sont bergers ?
Vous, au contraire, vous buvez leur lait, vous vous êtes habillés avec leur laine, vous égorgez les brebis grasses, vous n’êtes pas bergers pour le troupeau.
Vous n’avez pas rendu des forces à la brebis chétive, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée. Vous n’avez pas ramené la brebis égarée, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez gouvernées avec violence et dureté.
Elles se sont dispersées, faute de berger, pour devenir la proie de toutes les bêtes sauvages.
Mon troupeau s’égare sur toutes les montagnes et toutes les collines élevées ; mes brebis sont dispersées dans tout le pays, personne ne les cherche, personne ne part à leur recherche.
C’est pourquoi, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
Par ma vie – oracle du Seigneur Dieu –, puisque mon troupeau est mis au pillage et devient la proie des bêtes sauvages, faute de berger, parce que mes bergers ne s’occupent pas de mon troupeau, parce qu’ils sont bergers pour eux-mêmes au lieu de l’être pour mon troupeau,
eh bien, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
Ainsi parle le Seigneur Dieu : Me voici contre les bergers. Je m’occuperai de mon troupeau à leur place, je les empêcherai de le faire paître, et ainsi ils ne seront plus mes bergers ; j’arracherai mes brebis de leur bouche et elles ne seront plus leur proie.
Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles.

 

Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6.
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.”
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”
Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
“Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !”
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?”
C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

 

Commentaire du jour.
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), Pape et Docteur de l'Église.
Homélies sur l'Évangile, n°19 (trad. Le Barroux)

Les ouvriers de la vigne du Seigneur

Le Royaume des Cieux est comparé à un père de famille qui embauche des ouvriers pour cultiver sa vigne.
Or qui peut être plus justement comparé à ce père de famille que Notre Créateur, qui gouverne ceux qu'il a créés, et exerce en ce monde le droit de propriété sur ses élus comme un maître sur les serviteurs qu'il a chez lui ?
Il possède une vigne, l'Église universelle, qui a poussé, pour ainsi dire, autant de sarments qu'elle a produit de Saints, depuis Abel le juste jusqu'au dernier élu qui naîtra à la fin du monde.

Ce Père de famille embauche des ouvriers pour cultiver sa vigne, dès le point du jour, à la troisième heure, à la sixième, à la neuvième et à la onzième heure, puisqu'il n'a pas cessé, du commencement du monde jusqu'à la fin, de réunir des prédicateurs pour instruire la foule des fidèles.
Le point du jour, pour le monde, c'était d'Adam à Noé ; la troisième heure, de Noé à Abraham ; la sixième, d'Abraham à Moïse ; la neuvième, de Moïse jusqu'à la venue du Seigneur ; et la onzième heure, de la venue du Seigneur jusqu'à la fin du monde.
Les saints apôtres ont été envoyés pour prêcher en cette dernière heure, et bien que tard venus, ils ont reçu un plein salaire.

Le Seigneur ne cesse donc en aucun temps d'envoyer des ouvriers pour cultiver sa vigne, c'est-à-dire pour enseigner son peuple.
Car tandis qu'il faisait fructifier les bonnes mœurs de son peuple par les patriarches, puis par les docteurs de la Loi et les prophètes, enfin par les apôtres, il travaillait, en quelque sorte, à cultiver sa vigne par l'entremise de ses ouvriers.
Tous ceux qui, à une Foi droite, ont joint les bonnes œuvres ont été les ouvriers de cette vigne.

 

HOMÉLIE DE SAINT AMÉDÉE DE LAUSANNE

POUR L'ASSOMPTION

Considère combien il était normal que, dès avant son Assomption, le Nom de Marie ait brillé, admirable, sur toute la Terre, et sa renommée très illustre se soit répandue en tous lieux, avant que sa magnificence ne se soit élevée au-dessus des Cieux.
Il convenait en effet que la Vierge Mère, pour l'honneur même de son Fils, régnât d'abord sur la Terre, et pût enfin recevoir ainsi les Cieux avec la Gloire ; qu'elle fût comblée ici-bas pour pénétrer là-haut dans une sainte plénitude ; et comme elle avait été transportée de vertu en vertu, qu'elle le fût aussi de clarté en clarté par L'Esprit du Seigneur.

Présente dans la chair, elle goûtait donc par avance les prémices du Royaume à venir, tantôt s'élevant vers Dieu dans un élan impossible à dire, tantôt rejoignant le prochain en une indicible Charité.
D'une part, elle était entourée par les hommages des anges ; d'autre part, elle était vénérée par le service des hommes. ~ Gabriel l'assistait parmi les anges ; et Jean, heureux de s'être vu confier auprès de la Croix, à lui vierge, la Vierge Mère, la servait ainsi que les autres Apôtres.
Eux tous se réjouissaient de voir, les uns leur reine, les autres leur suzeraine, et ils s'empressaient dans un affectueux dévouement.

Pour elle, établie dans la forteresse la plus élevée des vertus et débordant de l'océan des dons Divins, elle épanchait sur le peuple croyant et altéré, dans un ruissellement surabondant, l'abîme des Grâces par lequel elle surpassait toutes les créatures.
Elle procurait en effet la santé aux corps, et aux âmes la guérison, dans le pouvoir qu'elle avait de réveiller de la mort du corps et de l'âme.
Qui jamais est parti de chez elle malade ou triste, ou sans avoir été instruit des mystères Célestes ?
Qui donc est retourné chez lui sans être pleinement heureux d'avoir obtenu ce qu'il voulait de Marie, la mère du Seigneur ?

Débordante de ces biens si grands, l'épouse, mère de l'unique Époux, douce et très aimée en ses délices, est comme la source des jardins spirituels et le puits des eaux vives et vivifiantes qui jaillissent en torrent du Liban Divin.
Aussi fait-elle couler, depuis le mont Sion jusqu'à toutes les nations qui l'entourent où sont répandues au loin, des fleuves de Paix et des Ruisseaux de Grâces débordant du Ciel.

Lors donc que la Vierge des vierges était conduite par son Dieu et Fils, le Roi des rois, dans l'allégresse des Anges, la Joie des Archanges, parmi les acclamations du Ciel, alors s'accomplit la prophétie de David disant au Seigneur :
La Reine se tient à ta droite, dans un vêtement d'or et des ornements variés.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_183
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

«Les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers»

Aujourd'hui, la Parole de Dieu nous invite à comprendre que la “logique” Divine va très largement au-delà de la simple logique humaine.
Alors que nous, les hommes, nous calculons («ils pensaient recevoir davantage»: Mt 20,10), Dieu —qui est Le Père soucieux—, tout simplement nous aime («Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon?»: Mt 20,15).
Et la mesure de l'Amour c'est d'aimer sans mesure: «J'aime, parce que j'aime, j'aime pour aimer» (Saint Bernard).

Mais cela ne veut pas dire que la Justice est inutile: «je vous donnerai ce qui est juste» (Mt 20,4). Dieu n’est pas arbitraire et il veut nous traiter comme des fils intelligents: il est donc logique qu'il «négocie» avec nous.
En fait, à d'autres moments, les enseignements de Jésus laissent clairement entendre qu'à celui qui a le plus reçu sera le plus grand compte demandé (rappelons-nous de la parabole des talents).
Enfin, Dieu est juste, mais la Charité n'ignore pas la Justice; elle la supère plutôt (cf. 1Co 13,5).

Une maxime populaire affirme que «la justice par la justice est la pire des injustices». Heureusement pour nous, la Justice de Dieu —répétons-le, débordée par son Amour— supère nos schémas.
S'il s'eut agit de simple et stricte justice, nous attendrions toujours notre rédemption. Encore pire, nous n'aurions plus aucune espoir de rédemption.

En stricte justice nous ne méritions aucune rédemption: nous serions, tout simplement, dépossédés de tout ce dont Dieu nous a fait cadeau au moment de la Création et que nous avons refusé lors du péché Originel.
Regardons, donc, comment se porte notre capacité de jugement, comparaison et calcul lorsque nous traitons avec autrui.

En outre, s'il s'agit de parler de sainteté, nous devons partir de la base que tout est dû à la Grâce.
L'évidence la plus claire c'est le cas Dimas, le bon larron. Même la possibilité d'être valable auprès de Dieu est aussi une grâce (quelque chose qu'on nous donne gratuitement).
Dieu est le maître, notre «propriétaire qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne» (Mt 20,1).
La vigne (c'est-à-dire, la Vie, le Ciel…) est à Lui; quant à nous, nous sommes des invités, et pas de n'importe quelle façon: c'est un honneur pour nous de pouvoir travailler là et de pouvoir, ainsi, “gagner” le Ciel.

 

HYMNE : FEMME VOULUE PAR DIEU

Femme voulue par Dieu 
Comme une œuvre parfaite 
En qui reposerait 
Le don de son Amour, 
Tu exultes de joie
Aux promesses de vie : 
Les pauvres en ton enfant 
Seront peuple de prêtres, 
Fils du Très-Haut.

Femme comblée par Dieu 
De sagesse et de grâce 
Pour être parmi nous 
Reflet de sa bonté, 
Tu révèles Celui 
Qui étanche la soif : 
Le Christ a fait pour toi 
Couler en abondance 
Un vin nouveau.

Femme guidée par Dieu 
Au désert de l'épreuve 
Où manque à notre espoir 
La force d'un appui, 
Tu nous vois chancelants 
Sous le poids de la croix : 
Ta foi inébranlée 
Soutient notre faiblesse 
Et nous conduit.

Femme donnée par Dieu 
À l'Église naissante 
Qui brûle d'accueillir 
Le souffle de l'Esprit, 
Ton silence nous offre 
Un espace de paix : 
En toi nous écoutons 
La source qui murmure 
Au fond des cœurs.

Femme vêtue par Dieu 
D'un manteau de lumière, 
Quand l'ombre de la mort 
S'étend sur l'univers, 
Tu éclaires la voie 
Du Royaume des cieux : 
Servante du Seigneur, 
Tu règnes dans la gloire 
Avec ton Fils.

 

HYMNE : TEL UN BROUILLARD QUI SE DÉCHIRE

Tel un brouillard qui se déchire 
Et laisse émerger une cime, 
Ce jour nous découvre, indicible, 
Un autre jour, que l’on devine. 

Tout rayonnant d’une promesse, 
Déjà ce matin nous entraîne, 
Figure de l’aube éternelle, 
Sur notre route quotidienne. 

Vienne l’Esprit pour nous apprendre
À voir dans ce jour qui s’avance
L’espace où mûrit notre attente
Du jour de Dieu, notre espérance.

 

HYMNE : OUVRE MES YEUX, SEIGNEUR

Ouvre mes yeux, Seigneur,
Aux merveilles de ton amour.
Je suis l’aveugle sur le chemin ;
Guéris-moi, je veux te voir.

Ouvre mes mains, Seigneur,
Qui se ferment pour tout garder.
Le pauvre a faim devant ma maison ;
Apprends-moi à partager.

Fais que je marche, Seigneur,
Aussi dur que soit le chemin.
Je veux te suivre jusqu’à la croix ;
Viens me prendre par la main.

Fais que j’entende, Seigneur,
Tous mes frères qui crient vers moi.
À leur souffrance et à leurs appels,
Que mon cœur ne soit pas sourd !

Garde ma foi, Seigneur :
Tant de voix proclament ta mort !
Quand vient le soir, et le poids du jour,
Ô Seigneur, reste avec moi.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as voulu que la Mère de Ton Fils soit notre Mère et notre Reine, fais que, soutenus par son intercession, nous obtenions dans le Ciel la Gloire promise à tes enfants.

 

Parole de Dieu : (Dt 4, 39-40a)... (Office des Laudes).
Sache donc aujourd’hui, et médite cela dans ton cœur : Le Seigneur est Dieu, là-haut dans le Ciel comme ici-bas sur la Terre, et il n’y en a pas d’autre.
Tu garderas tous les jours les Commandements et les ordres du Seigneur que je te donne aujourd’hui.

 

Parole de Dieu : (1 Jn 2, 3-6)... (Office des Vêpres).
Voici comment nous pouvons savoir que nous connaissons Jésus Christ : c’est en gardant ses Commandements.
Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses Commandements, est un menteur : la Vérité n’est pas en lui.
Mais en celui qui garde fidèlement sa Parole, l’Amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en Lui.
Celui qui déclare demeurer en Lui doit marcher lui-même dans la voie où Lui, Jésus, a marché.

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