Eucharistie du Samedi 11 Août 2018 : Samedi de la 18ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Eucharistie du Samedi 11 Août 2018 : Samedi de la 18ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Claire d'Assise, Vierge et Fondatrice de l’Ordre des Clarisses (1194-1253).

Fête du Bienheureux Luigi Biraghi, Prêtre et Fondateur des « Sœurs de Sainte-Marcelline » (1801-1879).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Habacuc 1,12-17.2,1-4… Psaume 9(9A),8-9.10-11.12-13… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,14-20.
Commentaire de Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), Évêque de Jérusalem et Docteur de l'Église.
LETTRE DE SAINTE CLAIRE À LA BIENHEUREUSE AGNÈS DE PRAGUE.
Autre commentaire de l’Abbé Fidel CATALÁN i Catalán (Terrassa, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sainte claire 11

Entrée de la Chapelle du Monastère des Sœurs Clarisses à Tahiti.

Samedi 11 Août 2018 : Fête de Sainte Claire d'Assise, Vierge et Fondatrice de l’Ordre des Clarisses (1194-1253).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Claire d'Assise.

Luigi biraghi 2

Samedi 11 Août 2018 : Fête du Bienheureux Luigi Biraghi, Prêtre et Fondateur des « Sœurs de Sainte-Marcelline » (1801-1879).
Le Bienheureux Pape Pie IX lui témoigne sa considération en le nommant ‘Prélat de la Maison de sa Sainteté’ (titre de ‘Monseigneur’ sans être Évêque).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Luigi Biraghi.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Habacuc 1,12-17.2,1-4.
Seigneur, depuis les temps anciens, n’es-tu pas mon Dieu, mon Saint, toi qui es immortel ? Seigneur, tu as établi les Chaldéens pour exécuter le jugement ; tu en as fait un roc pour exercer le châtiment.
Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, tu ne peux supporter la vue de l’oppression. Alors, pourquoi regardes-tu ces perfides, pourquoi restes-tu silencieux quand le méchant engloutit l’homme juste ?
Tu traites les hommes comme les poissons de la mer, et comme les reptiles que personne ne domine.
Le Chaldéen les pêche tous avec son hameçon, les prend avec son filet, et les recueille dans ses nasses, ce qui le comble de joie et d’allégresse !
Alors il offre des sacrifices à son filet, il fait fumer de l’encens devant ses nasses, car il leur doit une prise abondante et une nourriture copieuse.
N’arrêtera-t-il pas de vider son filet, de massacrer sans pitié des nations ?
Je vais me tenir à mon poste de garde, rester debout sur mon rempart, guetter ce que Dieu me dira, et comment il répliquera à mes plaintes.
Alors le Seigneur me répondit : Tu vas mettre par écrit une vision, clairement, sur des tablettes, pour qu’on puisse la lire couramment.
Car c’est encore une vision pour le temps fixé ; elle tendra vers son accomplissement, et ne décevra pas. Si elle paraît tarder, attends-la : elle viendra certainement, sans retard.
Celui qui est insolent n’a pas l’âme droite, mais le juste vivra par sa fidélité.

 

Psaume 9(9A),8-9.10-11.12-13.
Mais il siège, le Seigneur, à jamais : pour juger, il affermit son trône ;
il juge le monde avec justice et gouverne les peuples avec droiture.
Qu'il soit la forteresse de l'opprimé, sa forteresse aux heures d'angoisse :
ils s'appuieront sur toi, ceux qui connaissent ton nom ; jamais tu n'abandonnes, Seigneur, ceux qui te cherchent.
Fêtez le Seigneur qui siège dans Sion, annoncez parmi les peuples ses exploits !
Attentif au sang versé, il se rappelle, il n'oublie pas le cri des malheureux.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,14-20.
En ce temps-là, un homme s’approcha de Jésus, et tombant à ses genoux,
il dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l’eau.
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »
Jésus menaça le démon, et il sortit de lui. À l’heure même, l’enfant fut guéri.
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »
Jésus leur répond : « En raison de votre peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Transporte-toi d’ici jusque là-bas”, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »

 

Commentaire du jour.
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), Évêque de Jérusalem et Docteur de l'Église.
Catéchèse Baptismale 5, 10-11 ; PG 33, 518 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire 31e merc.).

« Augmente en nous la Foi » (Lc 17,5)

Le mot « Foi » est unique en tant que vocable, mais il a une double signification. Il y a en effet un aspect de la foi qui se rapporte aux dogmes ; il s'agit de l'assentiment sur telle vérité donnée.
Cet aspect de la Foi est profitable à l'âme, selon la Parole du Seigneur : « Celui qui écoute mes paroles et croit à Celui qui m'a envoyé a la Vie éternelle » (Jn 5,24)...

Mais il y a un second aspect de la Foi : c'est la Foi qui nous est donnée par Le Christ comme un charisme, gratuitement, comme un don spirituel.
« A l'un est donnée par L'Esprit une parole de sagesse, à un autre une parole de science selon le même Esprit, à un autre la Foi dans le même Esprit, à un autre le charisme de guérir » (1Co 12,8-9).
Cette Foi qui nous est donnée comme une grâce par L'Esprit-Saint n'est donc pas seulement la Foi dogmatique, mais elle a la puissance de réaliser ce qui dépasse les forces humaines.

Celui qui possède cette Foi « dira à cette montagne : ‘Déplace-toi d'ici à là, et elle se déplacera’ ».
Car lorsque quelqu'un prononce cette parole avec Foi, « en croyant qu'elle va s'accomplir, et sans hésitation intérieure » (Mc 11,23) alors il reçoit la grâce de sa réalisation.

C'est de cette Foi qu'il est dit : « Si vous aviez de la Foi gros comme une graine de moutarde ».
En effet, la graine de moutarde est toute petite mais elle recèle une énergie de feu ; semence minuscule, elle se développe au point d'étendre de longues branches et de pouvoir même abriter les oiseaux (Mt 13,32).

De même la Foi accomplit dans une âme les plus grands exploits en un clin d'œil. Quand elle est éclairée par la Foi, l'âme se représente Dieu et le contemple autant qu'il est possible.

Elle embrasse les limites de l'univers et, avant la fin du temps, elle voit déjà le Jugement et l'accomplissement des promesses.
Toi donc, possède cette Foi qui dépend de Dieu et qui te porte vers Lui ; alors tu recevras de Lui cette Foi qui agit au-delà des forces humaines.

 

LETTRE DE SAINTE CLAIRE

À LA BIENHEUREUSE AGNÈS DE PRAGUE

Heureux celui qui obtient de participer au banquet sacré afin de s'unir du fond de son cœur à Celui dont toutes les bienheureuses troupes du Ciel admirent continuellement la Beauté, dont l'Amour est blessure et la Contemplation nourriture, dont la Bonté nous rassasie, dont la douceur nous enivre, dont le souvenir est une douce lumière, dont le parfum fait revivre les morts, dont la vue dans la gloire rendra bienheureux tous les citoyens de la Jérusalem d'en haut.

Puisque cette vue est un reflet de la Lumière éternelle, un miroir sans tache, regarde chaque jour ce miroir, o Reine, épouse de Jésus-Christ, pour y regarder continuellement ton visage ainsi tu pourras t'embellir tout entière, à l'intérieur et à l'extérieur, revêtir des habits brodés, te parer des ornements et des fleurs de toutes les vertus, comme il convient à la fille et à l'épouse très chaste du souverain Roi.
Dans ce miroir resplendit la bienheureuse Pauvreté, la sainte Humilité, l'inexprimable Charité, que tu pourras contempler, par la grâce de Dieu, comme dans un miroir parfait.

Regarde donc comment ce miroir a commencé : la Pauvreté de Celui qui a été déposé dans une mangeoire, enveloppé de langes.
O étonnante Humilité ! O stupéfiante Pauvreté ! Le Roi des anges, Le Seigneur du Ciel et de la Terre est couché dans une mangeoire.

Au centre du miroir, considère l'Humilité, ou du moins la bienheureuse Pauvreté, les labeurs et les peines innombrables qu'il a supportés pour la Rédemption du genre humain.

Et à l'extrémité de ce miroir, contemple l'inexprimable Charité dont il a voulu mourir sur l'arbre de la Croix, et y mourir du genre de mort le plus honteux.

Ainsi ce miroir, placé sur le bois de la Croix, avertissait les passants de considérer tout cela, en leur disant :
Vous tous qui passez sur le chemin, regardez et voyez, s'il est une douleur comparable à ma douleur.
À Celui qui crie et se lamente ainsi, répondons d'une seule voix, d'un seul esprit : Je m'en souviendrai toujours, et mon âme défaillira en moi.
Consume-moi donc de ce feu d'Amour, toujours plus fortement, ô reine, épouse du Roi Céleste.

Contemple aussi ses indicibles délices, ses richesses et ses honneurs sans fin ; et en soupirant à cause du désir et de l'Amour intenses de ton cœur, proclame : Entraîne-moi sur tes pas, courons à l'odeur de tes parfums, Époux Céleste.
Je courrai sans m'arrêter, jusqu'à ce que tu m'introduises dans le cellier, que ton bras gauche soulève ma tête que ton bras droit m'étreigne pour mon Bonheur et que tu me baises du baiser délicieux de ta bouche.

Lorsque tu seras établie dans cette Contemplation, souviens-toi de ta pauvre petite mère.
Sache que moi-même j'ai inscrit ton cher souvenir ineffaçablement, sur les tablettes de mon cœur, car personne ne m'est plus cher que Toi.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_168
Abbé Fidel CATALÁN i Catalán (Terrassa, Barcelona, Espagne).

«Si vous avez de la Foi gros comme une graine de moutarde (…), rien ne vous sera impossible»

Aujourd'hui, encore, Jésus nous fait comprendre que ses miracles sont à la mesure de notre Foi: «Je vous le dis: si vous avez de la Foi grosse comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne: ‘Transporte-toi d'ici jusque là-bas’, et elle se transportera» (Mt 17,20). En effet, comme nous le font remarquer Saint Jérôme et Saint Augustin, dans l'œuvre de notre sainteté (quelque chose qui clairement est au-dessus de nos forces) se réalise ce “déplacement de montagnes”. Pourtant, les miracles sont là et si nous ne voyons pas beaucoup plus c'est parce que notre peu de Foi nous l'empêche.

Face à une situation déconcertante et incompréhensible, l'être humain réagit de manières différentes. Dans le temps, l'épilepsie était considérée comme une maladie incurable dont souffraient ceux qui étaient possédés par un esprit malin.

Le père de cet enfant exprime son amour pour son fils en cherchant une guérison totale et il fait appel à Jésus. Sa démarche est un vrai acte de Foi. Il s'agenouille devant Jésus et l'implore directement avec la conviction intérieure que sa demande sera exaucée. La manière d'exprimer sa demande nous montre à la fois, l'acceptation de sa condition ainsi que la reconnaissance de la Miséricorde de Celui qui peut avoir pitié pour les autres.

Ce père met en évidence le fait que les disciples n'avaient pas pu expulser ce démon. Jésus profite de cette occasion pour nous faire remarquer le peu de Foi de ses disciples.
Suivre Jésus, être son disciple, prendre part à sa mission demande une Foi profonde et bien enracinée, capable d'endurer les contrariétés, les contretemps, les difficultés et les incompréhensions.

Une Foi active car elle est enracinée d'une manière solide. Dans d'autres passages de l'Évangile Jésus Lui-même se plaint du manque de Foi de ses disciples. L'expression «rien ne vous sera impossible» (Mt 17,20) exprime avec force l'importance qu'a la Foi chez ceux qui vont à la suite de Jésus. 

La Parole de Dieu nous amène à réfléchir sur la qualité de notre Foi et sur notre manière de l'approfondir et nous rappelle l'attitude de ce père de famille en s'approchant de Jésus pour l'implorer avec tout l'Amour de son cœur.

 

HYMNE : PAREILLE AUX LIS DES CHAMPS

Pareille aux lis des champs
que Dieu revêt de sa beauté,
Claire a fleuri au grand Soleil ;
pure simplicité,
elle chante et s'émerveille :

R/ Béni sois-tu, Seigneur,
de m'avoir créée !

Terre de vérité,
l'Évangile m'a nourrie
de sagesse profonde.

Assoiffées de toi,
mes racines secrètes
ont bu l'Eau vive.

Dépouillé par le Vent,
mon être tout entier
vibre de joie.

 

HYMNE : FLAMME DE CHARITÉ,

R/Flamme de charité, 
gloire d'humilité, 
sœur de lumière, 
sainte Claire, 
conduis-nous !

Enseigne-nous le silence, 
la maîtrise de l'âme et du corps. 
Ni dedans, ni dehors, 
que le bruit 
n'empêche en nous l'esprit 
d'écouter la Présence.

Enseigne-nous la patience, 
l'humble attente, 
l'effort de la foi. 
Qu'un regard sur la croix, 
dans l'amour, 
nous presse à notre tour 
de pardonner l'offense.

Enseigne-nous la prudence, 
la sagesse au service de tous. 
Fais jaillir, des remous 
nos cœurs, 
la force du Seigneur. 
Lui seul a la puissance.

Enseigne-nous l'espérance, 
le désir de répondre à l'appel 
qui résonne, éternel, 
dans le fond 
de notre être profond. 
Que toute âme s'élance !

 

HYMNE : IL VIENDRA

Il viendra,
Un soir
Où nul ne l’attend plus,
Peut-être.
Appelé par son nom,
Quelqu’un tressaillira.
   Au cœur sans mémoire,
   Qu’un temps soit accordé
   Pour qu’il se souvienne !

Il viendra,
Un soir
Pareil à celui-ci,
Peut-être.
À l’orient, devant lui,
Le ciel s’embrasera.
   Au pauvre, allez dire
   Que tout s’accomplira
   Selon la promesse.

Il viendra,
Un soir
Où rôde le malheur,
Peut-être.
Ce soir-là, sur nos peurs,
L’amour l’emportera.
   Criez à tous les hommes
   Que rien n’est compromis
   De leur espérance.

Il viendra ;
Un soir
Sera le dernier soir
Du monde.
Un silence d’abord,
Et l’hymne éclatera.
   Un chant de louange
   Sera le premier mot
   Dans l’aube nouvelle.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)... Propre à Sainte Claire.
Dans ta Miséricorde, Seigneur, tu as conduit Sainte Claire à l'Amour de la Pauvreté ; à sa Prière, accorde-nous de suivre Le Christ avec la même pauvreté de cœur, afin de pouvoir te Contempler dans le Royaume des Cieux.

 

Parole de Dieu : (Rm 12, 14-16a)… (Office des Laudes).
Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal.
Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la Joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d’accord entre vous ; n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.

 

Parole de Dieu : (He 13, 20-21)… (Office des Vêpres).
Que Le Dieu de la Paix, Lui qui a fait remonter d’entre les morts le Berger des brebis, Pasteur par excellence, grâce au Sang de l’Alliance éternelle, Notre Seigneur Jésus, que ce Dieu vous munisse de tout ce qui est bon pour accomplir sa Volonté, qu’il réalise en nous ce qui plaît à ses yeux par Jésus-Christ, à qui appartient la Gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Ajouter un commentaire