Eucharistie du Mardi 06 Août 2019 : L’Église Célèbre la Fête de la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ (Année C).

Eucharistie du Mardi 06 Août 2019 : L’Église Célèbre la Fête de la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ (Année C).

Fête de Saint Paul VI, Pape (262ème) de 1963 à 1978 (? 1978).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de Daniel 7,9-10.13-14… Psaume 97(96),1-2.4-5.6.9… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,28b-36.
Commentaire d’un auteur syriaque anonyme du 6e siècle
Autre commentaire de Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, Docteur de l'Église.
Commentaire d’Anastase du Sinaï (?-après 700), Moine.
HOMÉLIE D'ANASTASE DU SINAÏ POUR LA TRANSFIGURATION : « Il nous est bon d'être ici ».
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joan SERRA i Fontanet (Barcelona, Espagne).
Commentaire personnel.
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

La tranfiguration 11

Mardi 06 Août 2019 : Fête de la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ.

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Mardi 06 Août 2019 : Fête de la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ.
En complément, pour voir mon commentaire personnel (en 4 parties) sur cette grande Fête, aller dans le menu déroulant à « Réflexion personnelle n°67 » ou sur le lien suivant :
Fête de la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ.

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Mardi 06 Août 2019 : Fête de Saint Paul VI, Pape (262ème) de 1963 à 1978 (? 1978).
À Castel Gandolfo (Italie), en 1978, la naissance au Ciel du Pape Saint Paul VI, dont la mémoire est célébrée le 29 Mai.
Sa mémoire liturgique est célébrée le 29 Mai, date de son Ordination Sacerdotale, au lieu du 06 Août, date de sa naissance au Ciel (dies natalis), l’Église Célébrant le 06 Août la Fête de la Transfiguration.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 29 Mai, ou sur le lien suivant :
Saint Paul VI, Pape.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Daniel 7,9-10.13-14.
La nuit, au cours d’une vision, moi, Daniel, je regardais : des trônes furent disposés, et un Vieillard prit place ; son habit était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête, comme de la laine immaculée ; son trône était fait de flammes de feu, avec des roues de feu ardent.
Un fleuve de feu coulait, qui jaillissait devant lui. Des millions d'êtres le servaient, des centaines de millions se tenaient devant lui. Le tribunal prit place et l'on ouvrit des livres.
Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d'homme ; il parvint jusqu'au Vieillard, et on le fit avancer devant lui.
Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.

 

Psaume 97(96),1-2.4-5.6.9.
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l'entourent,
justice et droit sont l'appui de son trône.

Quand ses éclairs illuminèrent le monde,
la terre le vit et s'affola ;
Les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.

Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
Tu es, Seigneur, le Très-Haut sur toute la terre :
tu domines de haut tous les dieux.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,28b-36.
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier.
Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.
Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie,
apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait.
Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »
Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

 

Commentaire du jour.
Un auteur syriaque anonyme du 6e siècle
Homélie attribuée à tort à Saint Ephrem (trad. Coune, in L'Année en fêtes, Migne 2000, p. 474)

« Parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le règne de Dieu »

Notre Seigneur Jésus-Christ a emmené Pierre, Jacques et Jean sur la montagne pour leur montrer la Gloire de sa Divinité et leur faire connaître qu'il était le Rédempteur d'Israël, comme il l'avait montré par les prophètes.
Il voulait prévenir aussi qu'ils ne soient pas scandalisés à la vue des souffrances librement consenties qu'il allait souffrir pour nous dans sa nature humaine.
Ils le connaissaient en effet comme homme, mais ils ignoraient qu'il soit Dieu ; ils le connaissaient comme fils de Marie, un homme séjournant avec eux dans le monde, mais sur la montagne il leur a fait connaître qu'il était Le Fils de Dieu, et Dieu Lui-même.

Ils l'avaient vu manger et boire, travailler et se reposer, s'assoupir et dormir, subir l'effroi jusqu'aux gouttes de sueur, toutes choses qui ne semblaient guère en harmonie avec sa nature Divine et paraissaient ne convenir qu'à son Humanité.
Voilà pourquoi il les a emmenés sur la montagne, afin que Le Père l'appelle Son Fils et leur montre qu'il était vraiment Son Fils et qu'il était Dieu.
Il les a emmenés sur la montagne et leur a montré son Règne avant de manifester ses souffrances, sa puissance avant sa mort, sa Gloire avant les outrages et son honneur avant l'ignominie.
Ainsi, lorsqu'il serait pris et crucifié, ses apôtres sauraient qu'il ne l'avait pas été par faiblesse mais par consentement et de son plein gré, pour le Salut du monde.

 

Commentaire du jour.
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, Docteur de l'Église.
Opera omnia, p. 41 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 292 rév.)

Le maître de l'ancien et du nouveau

Au moment de la Transfiguration, le témoignage rendu au Fils a été scellé à la fois par la voix du Père et par Moïse et Élie, qui apparaissent auprès de Jésus comme ses serviteurs.
Les prophètes regardent les apôtres Pierre, Jacques et Jean ; les apôtres contemplent les prophètes.
En un même lieu se retrouvent les princes de l'ancienne alliance et ceux de la nouvelle. Le Saint Moïse a vu Pierre le sanctifié, le passeur choisi par Le Père a vu le pasteur choisi par Le Fils.
Le premier avait autrefois fendu la mer pour que le peuple de Dieu puisse passer au milieu des flots, le second a proposé de dresser une tente pour abriter l'Église.
L'homme vierge de l'Ancien Testament a vu l'homme vierge du Nouveau : Élie a pu voir Jean. Celui qui a été enlevé dans un char de feu a vu celui qui a reposé sur la poitrine du Feu (Jn 13,23).
Et la montagne est devenue alors le symbole de l'Église : à son sommet Jésus unifie les deux Testaments que cette Église recueille.
Il a fait connaître qu'il est le Maître de l'un comme de l'autre, de l'Ancien qui a reçu ses mystères, du Nouveau qui a révélé la gloire de ses actions.

 

Commentaire du jour.
Anastase du Sinaï (?-après 700), Moine.
Homélie pour la fête de la Transfiguration.

« Voici qu’apparurent Moïse et Élie, qui s'entretenaient avec Lui »

Aujourd’hui Le Seigneur est vraiment apparu sur la montagne. Aujourd’hui la nature humaine, créée autrefois semblable à Dieu mais obscurcie par les figures informes des idoles, a été transfigurée en l’ancienne beauté de l’homme créé « à l’image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,26)…
Aujourd’hui sur la montagne, l’homme, qui était vêtu de tuniques de peau sombres et tristes (Gn 3,21), a endossé le vêtement Divin, « drapé de lumière comme d’un manteau » (Ps 103,2)…

Moïse contemple de nouveau le feu qui ne consumait pas le buisson (Ex 3,2), mais qui donne la Vie à toute chair…, et il dit : « Maintenant je te vois, Toi qui es vraiment et pour toujours, Toi qui es avec Le Père et qui m’as dit : ‘ Je suis Celui qui est ’ (v. 14)…
Maintenant je te vois, Toi que je désirais voir autrefois en disant : ‘ Laisse-moi Contempler ta Gloire ’ (Ex 33,18).
Je te vois non plus de dos, caché dans le creux du rocher (v. 23), mais je te vois, Dieu plein d’Amour pour les hommes, caché dans une forme humaine.
Tu ne m’abrites plus de ta droite (v. 22), mais tu es la Droite du Très-Haut révélée au monde. Tu es le médiateur à la fois de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance, Dieu ancien et homme nouveau…

« Toi qui m’as dit sur le Sinaï : ‘ Un être humain ne peut pas me voir et rester en vie ’ (v. 20), comment peut-on te contempler maintenant face à face sur la Terre, dans la chair ? Comment habites-tu parmi les hommes ? Toi qui es la Vie et qui donnes la Vie, comment te hâtes-tu vers la mort ?
Toi qui demeures parmi les êtres au plus haut des Cieux, comment avances-tu plus bas que les êtres les plus délaissés, vers ceux qui sont morts ?...
Car tu veux apparaître aussi à ceux qui se sont endormis depuis des siècles, visiter les patriarches dans le séjour des morts, descendre délivrer Adam de ses douleurs »…
Car c’est ainsi que « resplendiront les justes lors de la Résurrection » (Mt 13,43) ; c’est ainsi qu’ils seront glorifiés, ainsi qu’ils seront transfigurés.

 

HOMÉLIE D'ANASTASE DU SINAÏ

POUR LA TRANSFIGURATION

« Il nous est bon d'être ici »

Jésus montra ce mystère à ses disciples sur le mont Thabor. Tandis qu’il cheminait au milieu d’eux, il les avait entretenus de son règne et de son deuxième avènement dans la Gloire.
Mais parce qu’ils n’étaient peut-être pas suffisamment certains de ce qu’il leur avait annoncé au sujet de son règne, il voulut qu’ils finissent par être très fermement convaincus au fond de leur cœur, et que les événements présents les aident à croire aux événements à venir.
C’est pourquoi, sur le mont Thabor, il leur fit voir une merveilleuse manifestation Divine, comme une image préfigurative du Royaume des Cieux.
C’est exactement comme s’il leur disait : « Pour que le retard n’engendre pas en vous l’incrédulité, dès maintenant, immédiatement, vraiment, je vous le dis, il y en a parmi ceux, qui sont ici qui ne connaîtront pas la mort avant qu’ils voient venir Le Fils de l’homme dans la Gloire de son Père. »

Et, voulant montrer que la puissance du Christ s’accorde avec sa propre volonté, l’Évangéliste ajoute : Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène à l’écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux, son visage devint brillant comme le soleil et ses vêtements, blancs comme la neige. Et voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui
.

Telles sont les merveilles Divines de la présente Solennité ; tel est le mystère, accompli pour nous sur la montagne aujourd’hui, mystère qui est en même temps un acte sauveur.
Car ce qui nous réunit est en même temps initiation au mystère du Christ et rassemblement pour sa Célébration.
Afin donc que nous pénétrions dans les mystères sacrés et inexprimables avec ceux qui ont été choisis parmi les disciples inspirés par Dieu, écoutons la voix Divine et très sainte qui, comme d’en haut et du sommet de la montagne, nous convoque de la façon la plus persuasive.

C’est donc vers la montagne qu’il faut nous hâter, j’ose le dire, comme l’a fait Jésus qui, là comme dans le Ciel, est notre guide et notre avant-coureur.
Avec Lui nous brillerons pour les regards spirituels, nous serons renouvelés et divinisés dans les structures de notre âme et, avec Lui, comme Lui, nous serons transfigurés, divinisés pour toujours et transférés dans les hauteurs.

Accourons donc, dans la confiance et l’allégresse, et pénétrons dans la nuée, ainsi que Moïse et Élie, ainsi que Jacques et Jean.
Comme Pierre, sois emporté dans cette Contemplation et cette manifestation Divines, sois magnifiquement transformé, sois emporté hors du monde, enlevé de cette Terre ; abandonne la chair, quitte la création et tourne-toi vers le Créateur à qui Pierre disait, ravi hors de lui-même : Seigneur, il nous est bon d’être ici ! 

Certainement, Pierre, il est vraiment bon d’être ici avec Jésus, et d’y être pour toujours. Qu’y a-t-il de plus heureux, qu’y a-t-il de plus sublime, qu’y a-t-il de plus noble que d’être avec Dieu, que d’être transfiguré en Dieu dans la lumière ?
Certes, chacun de nous, possédant Dieu dans son cœur, et transfiguré à l’image de Dieu doit dire avec joie :
Il nous est bon d’être ici, où tout est lumineux, où il y a joie, plaisir et allégresse, où tout, dans notre cœur, est paisible, calme et imperturbable, où l’on voit Dieu : là il fait sa demeure avec Le Père et il dit, en y arrivant :
Aujourd’hui le Salut est arrivé pour cette maison.
Là tous les trésors des biens éternels sont présents et accumulés. Là sont présentées comme dans un miroir les prémices et les images de toute l’éternité à venir.

 

Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière.

La Transfiguration se présente comme un mystère de lumière ; mais plus largement, c’est l’incarnation toute entière qui, dès le premier moment de la conception du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie, est un mystère de lumière.
Saint Jean ouvre son Prologue par la révélation solennelle du Verbe : « En lui était la Vie, et la Vie était la Lumière des hommes ; la Lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée » (Jn 1, 4-5).
Saint Luc proclame la même Bonne Nouvelle par la voix de Zacharie qui nous annonce la visite « de l’Astre d’en haut, venu illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort » (Lc 1, 79).

La lumière révèle, elle fait entrer dans la visibilité les objets et les personnes qu’elle illumine, en les faisant apparaître à notre regard.
Dans le mystère de l’Incarnation, Jésus vrai Lumière vient éclairer le monde, les hommes, les événements, pour les faire apparaître à nos yeux dans leur perspective d’éternité.
« Tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son Nom, il leur a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1, 12), c'est-à-dire de devenir à leur tour des fils de Lumière.

La naissance de l’Enfant est annoncée par une Lumière Divine qui luit au cœur de la nuit de Palestine - « les bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux, sont enveloppés de la Lumière de la Gloire du Seigneur » (Lc 2, 8-9) - et cette même Gloire lumineuse resplendit sur les Messagers de la Bonne Nouvelle de la Résurrection au matin de Pâques -
« L’Ange du Seigneur descendit du Ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme la neige » (Mt 28, 2-3).

Aujourd’hui, sur le Thabor, ce ne sont pas des Anges qui reflètent la Gloire du Très-Haut, mais c’est la très Sainte Humanité de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui laisse transparaître quelques instants la Gloire Divine dont elle est saturée.

Or « au moment d’introduire le Premier-né dans le monde à venir, Dieu dit : “Que tous les Anges se prosternent devant Lui”.
Ainsi donc la Gloire qui resplendit sur le visage des Anges n’est que le reflet de celle qui illumine le Verbe éternel.
Resplendissement de la Gloire du Père, expression parfaite de son être, ce Fils est élevé bien au-dessus des Anges, car il possède par héritage un Nom bien plus grand que le leurs, Lui qui, après avoir accompli la purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté Divine au plus haut des Cieux » (cf. He 1, 1-3).
Il règne désormais « bien au-dessus de toutes les puissances et de tous les êtres qui nous dominent, quel que soit leur nom, aussi bien dans le monde présent que dans le monde à venir » (Eph 1, 21).
Scrutant l’invisible, le voyant de Patmos précise : « Sa voix est comme la voix des océans ; dans sa main droite, il tient sept étoiles, et de sa bouche sort un glaive acéré, à deux tranchants. Son visage resplendit, tel le soleil dans tout son éclat » (Ap 1, 15-16).

Alors que le soleil estival réjouit notre cœur, la Fête de la Transfiguration nous rappelle qu’il est un autre Soleil qui devrait bien davantage encore être pour nous source d’allégresse, d’émerveillement, de reconnaissance.
Un soleil qui ne nous est plus extérieur, réchauffant seulement notre corps, mais un Soleil intérieur : la présence lumineuse de Jésus qui par Son Esprit, habite au fond de nos cœurs.

Dieu en effet « lui a tout soumis et, le plaçant plus haut que tout, il a fait de Lui la Tête de l’Église qui est son Corps, Lui que Dieu comble totalement de sa plénitude » (Eph 1, 22-23).

C’est en Jésus, « pierre vivante éliminée par les hommes, mais choisie par Dieu parce qu’il en connaît la valeur » (1 P 2, 4), que nous sommes devenus « le Sacerdoce royal, chargé d’annoncer les merveilles de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable Lumière » (1 P 2, 9) ; car « autrefois nous n’étions que ténèbres, mais maintenant, dans Le Seigneur, nous sommes devenus Lumière » (Ep 5, 8).

Certes, ce n’est qu’au-delà de la mort que nous nous rassasierons de la Vision de cette présence Divine ; sur cette Terre la Gloire de Dieu nous demeure voilée, nous invitant à une vie de Foi.
Mais la Foi est déjà participation bien réelle à cette Gloire ; aussi, dès à présent, « vivons donc comme des fils de la Lumière » (Ibid.) puisque nous le sommes.
La Foi est le seul chemin pour entrer dans la Gloire ; or « nous n'avons que cette Vie pour vivre de Foi » (Ste Thérèse de l'Enfant Jésus) : sachons discerner le véritable enjeu de notre pèlerinage sur Terre, et pénétrons nous aussi dans la « nuée lumineuse » de la Foi !

« Vierge Marie, aide nous à entrer dans la nuée lumineuse de la Foi théologale et à y demeurer tous les jours de notre Vie, “fixant notre attention sur la Parole de Ton Fils comme sur une lampe brillant dans l’obscurité jusqu’à ce que paraisse le jour et que l’étoile du matin se lève dans nos cœurs”.
Que dans la contemplation des saints mystères, nous puissions nous laisser approcher par Jésus, nous laisser toucher par Lui et l’entendre nous dire comme aux trois apôtres sur le Thabor :
“Relevez-vous et n’ayez pas peur !”.
Fortifiés dans L’Esprit, nous pourrons alors “proclamer sa Justice et révéler à tous les peuples sa Gloire” (Ps. 96). »
Père Joseph-Marie.

 

Commentaire de ce jour.
+ Abbé Joan SERRA i Fontanet (Barcelona, Espagne).

Celui-ci est Mon Fils Bien-aimé

Aujourd'hui, l'Évangile nous parle de la Transfiguration de Jésus sur le Mont Thabor. Après la profession de Foi de Pierre, Jésus commence à leur montrer qu'il fallait que Le Fils de l'Homme soit condamné à mort, il leur annonce également sa Résurrection le troisième jour.

Nous devons voir la Transfiguration de Jésus à partir de ce contexte. Saint Athanase écrit: «Il s'est revêtu de notre misérable tunique de peau, aujourd'hui Il est vêtu du vêtement Divin, et la lumière l'a enveloppé comme un manteau».
Le message que Jésus transfiguré nous transmet ce sont les paroles du Père: «Celui-ci est Mon Fils Bien-aimé. Écoutez-le» (Mc 9,7).
Ecouter veut dire faire sa Volonté, Contempler sa personne, l'imiter, mettre en pratique ses conseils, prendre notre croix et le suivre.

Afin d'éviter des confusions et fausses interprétations, Jésus «leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que Le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts» (Mc 9,9).
Les trois apôtres Contemplent Jésus transfiguré, signe de sa Divinité, mais Le Sauveur ne veut pas qu'ils le divulguent tant qu'il n'a pas ressuscité, c'est alors qu'on pourra comprendre l'ampleur de cet épisode.
Le Christ nous parle dans l'Évangile et dans nos prières; nous pouvons dire comme Pierre: «Rabbi, il est heureux que nous soyons ici!» (Mc 9,5), surtout après la Communion.

La préface de la Messe de ce jour nous offre un beau résumé de la Transfiguration de Jésus. Il dit: «Parce que Le Christ, Seigneur, ayant annoncé sa mort à ses disciples, leur révéla sa Gloire sur la Montagne sainte et ayant la Loi et les prophètes comme témoins, il leur fit comprendre qu'afin d'arriver à la Gloire de la Résurrection il faut passer par la Passion».
C'est une leçon que nous Chrétiens ne devons jamais oublier.

 

Commentaires personnels.
En complément, vous pouvez aller voir ma Réflexion personnelle n° 67 (sois dans le menu déroulant, soit sur le lien suivant : Fête de la Transfiguration.

En voici un extrait (pris dans la 2ème partie de cette Réflexion personnelle) :

http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/reflexions-personnelles-51-75/67-fete-de-la-transfiguration-de-notre-seigneur-jesus-1ere-partie/67-fete-de-la-transfiguration-de-notre-seigneur-jesus-2eme-partie.html

Dieu ne fait jamais rien d’inutile. Toutes les actions qu’il entreprend ont un but bien précis pour nous conduire, au milieu des épreuves qui surgissent tout au long de notre vie, sur le chemin de Son Amour…un chemin qui conduit à La Croix, car c’est au pied de La Croix que se révèle L’Amour infini de Dieu pour nous et que se révèle aux yeux de Dieu, notre Amour pour Lui.
L’Amour est un chemin de souffrance (en effet comment ne pourrait-on pas souffrir en voyant tous les drames que vivent certains de ceux qui nous sont chers.
Si nous n’avons ni Compassion, ni Miséricorde pour nos frères qui souffrent, c’est que nous n’avons pas d’Amour pour eux !!!).

Mais ce chemin de L’Amour nous conduit après le passage aux pieds de La Croix, au Bonheur éternel dans Le Royaume de Dieu.

Matthieu 11 28-30.
Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerais. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes.
Oui mon joug est aisé et mon fardeau léger.

Matthieu 10 39.
Jésus dit : Qui ne prend pas sa croix et ne suit pas derrière Moi, n’est pas digne de Moi. Qui aura trouvé sa vie la perdra et qui aura perdu sa vie à cause de Moi, la trouvera.

Pour rappel : Le joug est la pièce de bois en forme de croix qui relie deux bœufs ensemble pour tirer la charrue et creuser les sillons dans les champs.
Ainsi lorsque l’on se charge du joug de Jésus (donc de Sa Croix) pour soulager sa souffrance extrême du supplicié et torturé qui va à la mort chargé de tous nos péchés (comme l’a fait Simon de Syrène)…c’est, en fait, Jésus qui nous soutient pour porter cette Croix…voilà pourquoi, Il peut dire…mon joug est aisé et mon fardeau léger.

Jésus sachant que l’épreuve de La Croix est une épreuve terrible nous fortifie d’abord, dans notre Foi, en se montrant à nous avec Sa chair Glorifiée.
Jésus est à la fois 100% Dieu et 100% Homme, et Il montre à ceux qui seront témoin de Sa Passion et de Sa Mort…qu’ils n’ont pas à craindre et à douter dans leur Foi.

Il nous montre aussi (comme je l’ai déjà fait remarquer dans ma Réflexion sur La Fête de L’Ascension) quel sera le Chemin que nous prendrons à sa suite, après notre propre mort.
En effet, si la chair (qui est sa partie humaine et non pas sa partie divine) de Jésus nous est montré glorieuse, il en sera de même pour nous, après Le Jugement dernier, lorsque chacun retrouvera son corps.

Par L’Ascension, Jésus nous montre le chemin que prendra notre âme et notre esprit pour rejoindre (si nous avons choisi Dieu pour notre Roi éternel) la Demeure que Jésus nous a préparé dans Le Royaume de Son Père

Jean 14 1-4.
« Que votre cœur cesse de se troubler ! Croyez en Dieu, croyez aussi en Moi. Dans la maison de Mon Père, il y a de nombreuses demeures, sinon Je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et quand Je serai allé et que Je vous aurai préparé une place, à nouveau Je viendrais et Je vous prendrai près de Moi, afin que, Là où Je suis, vous aussi, vous soyez. Et du lieu où Je vais, vous savez Le Chemin ».

Par La Transfiguration, Jésus nous montre comment notre corps deviendra (à l’image de celui de Moïse et d’Élie) après Le Jugement dernier, si nous avons choisi Dieu pour notre Roi éternel).
Aujourd'hui, en cette Fête de La Transfiguration, se manifeste ce que des yeux de chair ne peuvent pas voir : un corps terrestre rayonnant de splendeur divine, un corps mortel débordant de la Gloire de la Divinité...
Les choses humaines deviennent celles de Dieu, et les divines celles de l'homme.

Les trois témoins (Pierre, Jean et Jacques) gardèrent le secret, mais plus tard ce fait extraordinaire servit admirablement à tous les Apôtres pour prouver la Divinité du Sauveur ; il leur servit aussi pour supporter avec courage les épreuves de leur apostolat.

Ce Mystère confirme plusieurs articles de notre Foi. La Trinité nous apparaît dans les trois personnes Divines qui interviennent : Le Père, qui rend témoignage à Son Fils ; Le Fils, qui montre sa Gloire ; Le Saint-Esprit, qui couvre tout ce tableau sous la forme d'une nuée resplendissante.
L'Incarnation brille avec éclat dans la Transfiguration, puisque Jésus nous apparaît en même temps comme Homme et comme Dieu, vrai Fils de Dieu :
« Celui-ci est Mon Fils Bien-aimé. »

Enfin nous y voyons une image de la Résurrection du Sauveur et de la résurrection de tous les justes à la Vie Glorieuse ; et c'est ce qui fait dire à l'Église cette belle prière :
« Ô Dieu, qui, dans la glorieuse Transfiguration de Jésus Votre Fils unique, avez confirmé les Mystères de notre Foi et avez marqué l'adoption parfaite de vos enfants par la voix Céleste qui est partie de la nue, rendez-nous cohéritiers de ce Roi de Gloire, et donnez-nous part aux splendeurs de son Règne. »

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://us3.campaign-archive.com/?e=078dfcefda&u=bbaf519c73482457368060b5b&id=734e9eccd5

 

HYMNE : NOUS AVONS QUITTÉ

Nous avons quitté 
Nos chemins de peine 
Pour goûter près de toi 
Le repos ;
Seigneur, tu le sais, 
Nous cherchons le Père, 
Apprends-nous à prier. 

Saurons-nous veiller 
Quand la chair est faible ?
Ton désir nous soutient 
Dans la foi ;
Seigneur, nous croyons : 
Tu connais le Père, 
Montre-nous sa beauté.

Un instant nos yeux 
Ont surpris ta gloire : 
Te voici rayonnant 
De splendeur.
Seigneur, notre joie, 
Tu as vu le Père, 
Ton visage est clarté. 

Dans la nuit des temps 
Se cachait ta face ; 
Les prophètes annonçaient 
Ta venue.
Seigneur, aujourd'hui, 
A la voix du Père, 
Nous t'avons reconnu. 

Il nous faut encore 
Soutenir l'épreuve, 
Traverser avec toi d'autres nuits ;
Seigneur, Fils de Dieu, 
Conduis-nous au Père, 
Transfigure nos vies.

 

HYMNE : Ô TOI DONT LE CHANT ÉCLAIRE

Ô toi dont le chant éclaire
Le commencement du monde,
Jésus, Verbe de vie,
Sous le voile de la nuée,
Aujourd’hui tout resplendit
De ta lumière.
En toi l’univers s’offre au Père :
Prends-nous dans ta louange,
Maintiens-nous dans ta clarté.

Ô toi dont les mots rejoignent
Le balbutiement des nôtres,
Jésus, Verbe fait chair,
La Parole de Vérité
S’accomplit à découvert
Sur la montagne.
Élie et Moïse témoignent :
La Loi et les prophètes
Sont tenus dans ta clarté.

Ô toi dont les pas conduisent
Le cheminement de l’homme,
Jésus, Maître du temps,
Ton visage d’éternité
Laisse voir pour un instant
La joie promise.
Dieu parle, invitant les disciples :
« Voici celui que j’aime,
Tenez-vous dans sa clarté. »

Ô toi dont la gloire annonce
Le huitième jour du monde,
Jésus, Christ et Seigneur,
Librement, tu t’es engagé
Sur la voie du Serviteur
Mourant dans l’ombre.
L’amour a donné sa réponse :
Ton Corps se transfigure,
Il tient tout dans sa clarté.

 

HYMNE : AUJOURD'HUI, REVÊTU DE LUMIÈRE

Aujourd'hui, revêtu de lumière,
Jésus,
Tu révèles ta gloire aux témoins
Choisis par le Père.
Demain, dépouillé
Devant tes frères,
À l'heure où sur la croix
Tu ouvriras les bras,
Tu seras l'humilié.
Vienne le troisième jour,
Tu te lèveras d'entre les morts,
Revêtu de lumière !

Aujourd'hui, débordant d'allégresse,
Jésus,
Tu écoutes la voix confirmer
En toi la promesse.
Demain, silencieux
Dans la détresse,
Alors que la douleur
Submergera ton cœur,
Tu seras loin de Dieu.
Vienne le troisième jour,
Tu te lèveras d'entre les morts
Débordant d'allégresse !

Aujourd'hui, rayonnant de puissance,
Jésus,
Tu soulèves la joie de tes amis
Comblés d'espérance.
Demain, transpercé
D'un coup de lance,
Quand l'ombre de la mort
Recouvrira ton corps,
Tu seras délaissé.
Vienne le troisième jour,
Tu te lèveras d'entre les morts,
Rayonnant de puissance !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, dans la Transfiguration de Ton Christ, tu as confirmé par le témoignage de Moïse et d'Élie la Vérité des Mystères de la Foi, et tu as annoncé notre merveilleuse adoption ; accorde-nous d'écouter la voix de Ton Fils Bien-aimé, afin de pouvoir un jour partager avec Lui son héritage.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Ap 21, 10.23)… (Office des Laudes).
Un ange m’entraîna par l’esprit sur une grande et haute montagne ; il me montra la Cité Sainte, Jérusalem, qui descendait du Ciel, d’auprès de Dieu.
La Cité n’a pas besoin de la lumière du soleil ni de la lune, car la Gloire de Dieu l’illumine, et sa source de Lumière, c’est l’Agneau.

 

Parole de Dieu : (Rm 8, 16-17)… (Office des Vêpres).
C’est L’Esprit Lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec Le Christ, à condition de souffrir avec Lui pour être avec Lui dans la Gloire.

Date de dernière mise à jour : 07/08/2019

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