Eucharistie du Dimanche 05 Avril 2020 : Célébration du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur (Année A).

Eucharistie du Dimanche 05 Avril 2020 : Célébration du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur (Année A).
La Célébration du Dimanche des Rameaux comporte deux parties d'abord la Liturgie des Rameaux, puis la Messe de la Passion.

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Vincent Ferrier, Frère Dominicain, Missionnaire (1350-1419).
(Mais la Célébration du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur a la préséance sur la Célébration de la mémoire de Saint Vincent Ferrier).

Fête de Sainte Julienne de Cornillon, Religieuse Augustine, Prieure du Monastère du Mont-Cornillon (1192-1258).
Fête de la Vénérable Rosalie Cadron-Jetté, Fondatrice des Sœurs de la Miséricorde (? 1864).
Fête de la Vénérable Mère Élisabeth Bruyère, Fondatrice des Sœurs de la Charité d’Ottawa (1818 – 1876).
Fête du Vénérable Jesús María Echevarría y Aguirre, Évêque mexicain (? 1954).

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Liturgie des Rameaux : Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 21, 1-11.

Messe de la Passion : Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Livre d'Isaïe 50,4-7… Psaume 22(21),8-9.17-18a.19-20.23-24… Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,6-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 26,14-75.27,1-66.
Commentaire du Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
HOMÉLIE DE SAINT ANDRÉ DE CRÈTE POUR LE DIMANCHE DES RAMEAUX : Gloire au Christ vainqueur de la mort.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne de la Passion, Oraison et Parole de Dieu.

La Semaine Sainte représente les sept jours (semaine) avant Pâques et débute le lendemain du Dimanche des Rameaux. Elle est la conclusion du Carême.
Après le Dimanche des Rameaux, qui est aussi appelé « Dimanche de la Passion », les trois premiers jours (Lundi Saint, Mardi Saint et Mercredi Saint) sont marqués par l'attente de la Passion et de Pâques.

Dimanche des rameaux et de la passion du seigneur 11

Dimanche 05 Avril 2020 : Fête du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur.
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Fête du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur.

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Dimanche 05 Avril 2020 : Fête de Saint Vincent Ferrier, Frère Dominicain, Missionnaire (1350-1419).
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Saint Vincent Ferrier.

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Dimanche 05 Avril 2020 : Fête de Sainte Julienne de Cornillon, Religieuse Augustine, Prieure du Monastère du Mont-Cornillon (1192-1258).
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Sainte Julienne de Cornillon.

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Dimanche 05 Avril 2020 : Fête de Sainte Julienne de Cornillon, Religieuse Augustine, Prieure du Monastère du Mont-Cornillon (1192-1258).
Elle fut appelée, par ses révélations, à développer dans l'Église la Fête du Saint-Sacrement ou Fête-Dieu.
En nous souvenant de Sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi la Foi dans la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.

Pour nous y aider, voici quelques miracles Eucharistiques qui sont tout un enseignement pour chacun.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/les-fetes-catholiques/juin-2014/miracles-eucharistiques-de-lanciano-et-de-ludbreg.html

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Dimanche 05 Avril 2020 : Fête de la Vénérable Rosalie Cadron-Jetté, Fondatrice des Sœurs de la Miséricorde (? 1864).
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Vénérable Rosalie Cadron-Jetté.

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Dimanche 05 Avril 2020 : Fête de la Vénérable Mère Élisabeth Bruyère, Fondatrice des Sœurs de la Charité d’Ottawa (1818 – 1876).
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Vénérable Mère Élisabeth Bruyère.

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Dimanche 05 Avril 2020 : Fête du Vénérable Jesús María Echevarría y Aguirre, Évêque mexicain (? 1954).
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Vénérable Jesús María Echevarría y Aguirre.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Entrée messianique du Seigneur à Jérusalem : (Mt 21, 1-11)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu (21, 1-11).
Quelques jours avant la Fête de la Pâque, Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent à Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers.
Alors Jésus envoya deux disciples : « Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Et si l'on vous dit quelque chose, vous répondrez :
'Le Seigneur en a besoin, mais il les renverra aussitôt.' » Cela s'est passé pour accomplir la parole transmise par le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, humble, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d'une bête de somme. Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné.
Ils amenèrent l'ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s'assit dessus. Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d'autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.
Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Comme Jésus entrait à Jérusalem, l'agitation gagna toute la ville ; on se demandait : « Qui est cet homme ? » Et les foules répondaient : « C'est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »

 

L’entrée de Jésus à Jérusalem manifeste la venue du Royaume que le Roi-Messie va accomplir par la Pâque de sa Mort et de sa Résurrection.
C’est par sa Célébration, le Dimanche des Rameaux, que la liturgie de l’Église ouvre la grande Semaine Sainte.
Comment Jérusalem va-t-elle accueillir son Messie ? Alors qu’il s’était toujours dérobé aux tentatives populaires de le faire, Jésus choisit le temps et prépare les détails de son entrée messianique dans la ville de " David, son père "
Il est acclamé comme le fils de David, celui qui apporte le salut (" Hosanna " veut dire " sauve donc ! ", " donne le salut ! ").
Or le " Roi de Gloire " entre dans sa Ville " monté sur un ânon " : il ne conquiert pas la Fille de Sion, figure de son Église, par la ruse ni par la violence, mais par l’humilité qui témoigne de la Vérité.
C’est pourquoi les sujets de son Royaume, ce jour-là, sont les enfants et les " pauvres de Dieu ", qui l’acclament comme les anges l’annonçaient aux bergers.
Leur acclamation, " Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur ", est reprise par l’Église dans le " Sanctus " de la liturgie Eucharistique pour ouvrir le mémorial de la Pâque du Seigneur.
(Catéchisme de l'Eglise catholique, n° 560 et 559
Les rameaux - palmes ou rameaux de résineux - Bénis en ce jour rappellent que le bois mort va revivre avec la Résurrection du Christ.

BÉNÉDICTION DES RAMEAUX, PROCESSION DES RAMEAUX, ENTRÉE SOLENNELLE DANS L’ÉGLISE.

 

MESSE DE LA PASSION.

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 50,4-7.
Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus. La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute comme celui qui se laisse instruire.
Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé.
J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats.
Le Seigneur Dieu vient à mon secours ; c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.

 

Psaume 22(21),8-9.17-18a.19-20.23-24.
Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre !
Qu'il le sauve, puisqu'il est son ami ! »

Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m'entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !

Mais tu m'as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,6-11.
Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ;
mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement,
il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix.
C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms,
afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux,
et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 26,14-75.27,1-66.
L'un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres
et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui proposèrent trente pièces d'argent.
Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »
Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : 'Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples. ' »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l'un de vous va me livrer. »
Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
Il leur répondit : « Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer.
Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! »
Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ! »
Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant : « Prenez, mangez : ceci est mon corps. »
Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, en disant :
« Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés.
Je vous le dis : désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je boirai un vin nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.
Alors Jésus leur dit : « Cette nuit, je serai pour vous tous une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.
Mais après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée. »
Pierre lui dit : « Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais. »
Jésus reprit : « Amen, je te le dis : cette nuit même, avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois. »
Pierre lui dit : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous les disciples en dirent autant.
Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Restez ici, pendant que je m'en vais là-bas pour prier. »
Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse.
Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi. »
Il s'écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière : « Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »
Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre : « Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ?
Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l'esprit est ardent, mais la chair est faible. »
Il retourna prier une deuxième fois : « Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
Revenu près des disciples, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil.
Il les laissa et retourna prier pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.

Alors il revient vers les disciples et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer ! La voici toute proche, l'heure où le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs !
Levez-vous ! Allons ! Le voici tout proche, celui qui me livre. »
Jésus parlait encore, lorsque Judas, l'un des Douze, arriva, avec une grande foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et les anciens du peuple.
Le traître leur avait donné un signe : « Celui que j'embrasserai, c'est lui : arrêtez-le. »
Aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit : « Salut, Rabbi ! », et il l'embrassa.
Jésus lui dit : « Mon ami, fais ta besogne. » Alors ils s'avancèrent, mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent.
Un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille.
Jésus lui dit : « Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée.
Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d'anges ?
Mais alors, comment s'accompliraient les Écritures ? D'après elles, c'est ainsi que tout doit se passer. »
A ce moment-là, Jésus dit aux foules : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus m'arrêter avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j'étais assis dans le Temple où j'enseignais, et vous ne m'avez pas arrêté.
Mais tout cela est arrivé pour que s'accomplissent les écrits des prophètes. » Alors les disciples l'abandonnèrent tous et s'enfuirent.
Ceux qui avaient arrêté Jésus l'amenèrent devant Caïphe, le grand prêtre, chez qui s'étaient réunis les scribes et les anciens.
Quant à Pierre, il le suivait de loin, jusqu'au palais du grand prêtre ; il entra dans la cour et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait.
Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort.
Ils n'en trouvèrent pas ; pourtant beaucoup de faux témoins s'étaient présentés. Finalement il s'en présenta deux,
qui déclarèrent : « Cet homme a dit : 'Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours, le rebâtir. ' »
Alors le grand prêtre se leva et lui dit : « Tu ne réponds rien à tous ces témoignages portés contre toi ? »
Mais Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit : « Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu. »
Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ; mais en tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. »
Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : « Il a blasphémé ! Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d'entendre le blasphème !
Quel est votre avis ? » Ils répondirent : « Il mérite la mort. »
Alors ils lui crachèrent au visage et le rouèrent de coups ; d'autres le giflèrent
en disant : « Fais-nous le prophète, Messie ! qui est-ce qui t'a frappé ? »
Quant à Pierre, il était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui : « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen ! »
Mais il nia devant tout le monde : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
Comme il se retirait vers le portail, une autre le vit et dit aux gens qui étaient là : « Celui-ci était avec Jésus de Nazareth. »
De nouveau, Pierre le nia : « Je jure que je ne connais pas cet homme. »
Peu après, ceux qui se tenaient là s'approchèrent de Pierre : « Sûrement, toi aussi, tu fais partie de ces gens-là ; d'ailleurs ton accent te trahit. »
Alors, il se mit à protester violemment et à jurer : « Je ne connais pas cet homme. » Aussitôt un coq chanta.
Et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois. » Il sortit et pleura amèrement.

Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort.
Après l'avoir ligoté, ils l'emmenèrent pour le livrer à Pilate, le gouverneur.
Alors Judas, le traître, fut pris de remords en le voyant condamné ; il rapporta les trente pièces d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens.
Il leur dit : « J'ai péché en livrant à la mort un innocent. » Ils répliquèrent : « Qu'est-ce que cela nous fait ? Cela te regarde ! »
Jetant alors les pièces d'argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre.
Les chefs des prêtres ramassèrent l'argent et se dirent : « Il n'est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c'est le prix du sang. »
Après avoir tenu conseil, ils achetèrent avec cette somme le Champ-du-Potier pour y enterrer les étrangers.
Voilà pourquoi ce champ a été appelé jusqu'à ce jour le Champ-du-Sang.
Alors s'est accomplie la parole transmise par le prophète Jérémie : Ils prirent les trente pièces d'argent, le prix de celui qui fut mis à prix par les enfants d'Israël,
et ils les donnèrent pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné.
On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus déclara : « C'est toi qui le dis. »
Mais, tandis que les chefs des prêtres et les anciens l'accusaient, il ne répondit rien.
Alors Pilate lui dit : « Tu n'entends pas tous les témoignages portés contre toi ? »
Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur était très étonné.
Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait.
Il y avait alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas.
La foule s'étant donc rassemblée, Pilate leur dit : « Qui voulez-vous que je vous relâche : Barabbas ? ou Jésus qu'on appelle le Messie ? »
Il savait en effet que c'était par jalousie qu'on l'avait livré.
Tandis qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : « Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. »
Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus.
Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! »
Il reprit : « Que ferai-je donc de Jésus, celui qu'on appelle le Messie ? » Ils répondirent tous : « Qu'on le crucifie ! »
Il poursuivit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Ils criaient encore plus fort : « Qu'on le crucifie ! »
Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le désordre ; alors il prit de l'eau et se lava les mains devant la foule, en disant : « Je ne suis pas responsable du sang de cet homme : cela vous regarde ! »
Tout le peuple répondit : « Son sang, qu'il soit sur nous et sur nos enfants ! »
Il leur relâcha donc Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller, et le leur livra pour qu'il soit crucifié.
Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde.
Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge.
Puis, avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant : « Salut, roi des Juifs ! »
Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau, et ils le frappaient à la tête.

Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier.
En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix.
Arrivés à l'endroit appelé Golgotha, c'est-à-dire : Lieu-du-Crâne, ou Calvaire,
ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne voulut pas boire.
Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ;
et ils restaient là, assis, à le garder.
Au-dessus de sa tête on inscrivit le motif de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. »
En même temps, on crucifie avec lui deux bandits, l'un à droite et l'autre à gauche.
Les passants l'injuriaient en hochant la tête :
« Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es Fils de Dieu, et descends de la croix ! »
De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant :
« Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! C'est le roi d'Israël : qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui !
Il a mis sa confiance en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant s'il l'aime ! Car il a dit : 'Je suis Fils de Dieu. ' »
Les bandits crucifiés avec lui l'insultaient de la même manière.
A partir de midi, l'obscurité se fit sur toute la terre jusqu'à trois heures.
Vers trois heures, Jésus cria d'une voix forte : « Éli, Éli, lama sabactani ? », ce qui veut dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l'entendant : « Le voilà qui appelle le prophète Élie ! »
Aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge qu'il trempa dans une boisson vinaigrée ; il la mit au bout d'un roseau, et il lui donnait à boire.
Les autres dirent : « Attends ! nous verrons bien si Élie va venir le sauver. »
Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l'esprit.
Et voici que le rideau du Temple se déchira en deux, du haut en bas ; la terre trembla et les rochers se fendirent.
Les tombeaux s'ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent,
et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.
A la vue du tremblement de terre et de tous ces événements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d'une grande crainte et dirent : « Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu ! »
Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance : elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir.
Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus.
Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre.
Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf,
et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla.
Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.
Quand la journée des préparatifs de la fête fut achevée, les chefs des prêtres et les pharisiens s'assemblèrent chez Pilate,
en disant : « Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, de son vivant : 'Trois jours après, je ressusciterai. '
Donne donc l'ordre que le tombeau soit étroitement surveillé jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : 'Il est ressuscité d'entre les morts. ' Cette dernière imposture serait pire que la première. »
Pilate leur déclara : « Je vous donne une garde ; allez, organisez la surveillance comme vous l'entendez. »
Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du tombeau en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.

 

Commentaire du jour.
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
3e Sermon pour le Dimanche des Rameaux ; SC 202 (trad. cf SC, p. 188s et Delhougne, p. 195)

« Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur »

C'est sous deux aspects bien différents que la Fête d'aujourd'hui présente aux enfants des hommes celui que notre âme désire (Is 26,9), « le plus beau des enfants des hommes » (Ps 44,3). Il attire notre regard sous les deux aspects ; sous l'un et l'autre nous le désirons et nous l'aimons, car en l'un et l'autre il est le Sauveur des hommes...

Si on considère en même temps la procession d'aujourd'hui et la Passion, on voit Jésus, d'un côté sublime et glorieux, de l'autre humilié et douloureux.
Car dans la procession il reçoit des honneurs royaux, et dans la Passion on le voit châtié comme un malfaiteur.
Ici, la gloire et l'honneur l'environnent ; là « il n'a ni apparence ni beauté » (Is 53,2). Ici, il est la joie des hommes et la fierté du peuple ; là, c'est « la honte des hommes et le mépris du peuple » (Ps 21,7).
Ici, on l'acclame : « Hosanna au fils de David. Béni soit le roi d'Israël qui vient ! »
Là, on hurle qu'il mérite la mort et on se moque de lui parce qu'il s'est fait roi d'Israël.
Ici, on accourt vers lui avec des palmes ; là, ils le soufflettent au visage avec leurs paumes, et on frappe sa tête à coups de roseau.
Ici, on le comble d'éloges ; là, il est rassasié d'injures.
Ici, on se dispute pour joncher sa route avec le vêtement des autres ; là, on le dépouille de ses propres vêtements.
Ici, on le reçoit dans Jérusalem comme le roi juste et le Sauveur ; là, il est chassé de Jérusalem comme un criminel et un imposteur.
Ici, il est monté sur un âne, entouré d'hommages ; là, il est pendu au bois de la croix, déchiré par les fouets, transpercé de plaies et abandonné par les siens...

Seigneur Jésus, que ton visage apparaisse glorieux ou humilié, toujours on y voit luire la Sagesse.
De ton visage rayonne l'éclat de la Lumière éternelle (Sg 7,26). Que brille toujours sur nous, Seigneur, la Lumière de ton visage (Ps 4,7) dans les tristesses comme dans les joies...
Tu es la Joie et le Salut de tous, qu'ils te voient monté sur l'âne ou suspendu au bois de la Croix.

 

HOMÉLIE DE SAINT ANDRÉ DE CRÈTE

 POUR LE DIMANCHE DES RAMEAUX

Gloire au Christ vainqueur de la mort.

Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ; allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd'hui de Béthanie et il s'avance de son plein gré vers sa sainte et bienheureuse Passion, afin de mener à son terme le mystère de notre Salut.

Il vient donc, en faisant route vers Jérusalem, Lui qui est venu du Ciel pour nous, alors que nous étions gisants au plus bas, afin de nous élever avec Lui, comme l'explique l'Écriture, au-dessus de toutes les puissances et de toutes les forces qui nous dominent, quel que soit leur nom.

Mais il vient sans ostentation et sans faste. Car, dit le prophète, il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix. Il sera doux et humble, il fera modestement son entrée.

Alors, courons avec Lui qui se hâte vers sa Passion, imitons ceux qui allèrent au-devant de Lui. Non pas pour répandre sur son chemin, comme ils l'ont fait, des rameaux d'olivier, des vêtements ou des palmes.
C'est nous-mêmes qu'il faut abaisser devant Lui, autant que nous le pouvons, l'humilité du cœur et la droiture de l'esprit afin d'accueillir le Verbe qui vient, afin que Dieu trouve place en nous, Lui que rien ne peut contenir.

Car il se réjouit de s'être ainsi montré à nous dans toute sa douceur, lui qui est doux, lui qui monte au dessus du couchant, c'est-à-dire au-dessus de notre condition dégradée.
Il est venu pour devenir notre compagnon, nous élever et nous ramener vers Lui par la Parole qui nous unit à Dieu.

Bien que, dans cette offrande de notre nature humaine, il soit monté au sommet des Cieux, à l'Orient, comme dit le psaume, j'estime qu'il l'a fait en vertu de la Gloire et de la Divinité qui lui appartiennent.
En effet, il ne devait pas y renoncer, à cause de son Amour pour l'humanité, afin d'élever la nature humaine au-dessus de la Terre, de gloire en gloire, et de l'emporter avec Lui dans les hauteurs.

C'est ainsi que nous préparerons le chemin au Christ : nous n'étendrons pas des vêtements ou des rameaux inanimés, des branches d'arbres qui vont bientôt se faner, et qui ne réjouissent le regard que peu de temps.
Notre vêtement, c'est sa grâce, ou plutôt c'est Lui tout entier que nous avons revêtu : Vous tous que le Baptême a unis au Christ, vous avez revêtu Le Christ.
C'est nous-mêmes que nous devons, en guise de vêtements, déployer sous ses pas.

Par notre péché, nous étions d'abord rouges comme la pourpre, mais le Baptême de Salut nous a nettoyés et nous sommes devenus ensuite blancs comme la laine.
Au lieu de branches de palmier, il nous faut donc apporter les trophées de la victoire à celui qui a triomphé de la mort.
Nous aussi, en ce jour, disons avec les enfants, en agitant les rameaux qui symbolisent notre vie : Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur, le roi d'Israël !

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_51
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

Es-tu le roi des Juifs?

Aujourd'hui on nous invite à contempler le style de la Royauté du Christ Rédempteur. Jésus est Roi, et -justement- lors du dernier Dimanche de l'année liturgique, nous célébrons la Fête de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l'univers.
Oui, il est Roi, mais son Royaume est le «Royaume de la Vérité et de la Vie, le Royaume de la Sainteté et de la Grâce, le Royaume de la Justice, de l'Amour, de la Paix» (préface de la Solennité du Christ-Roi).
Il s'agit d'une Royauté surprenante! Nous, les Hommes, avec notre mentalité mondaine, nous ne sommes pas habitués à cela.

Un bon Roi, qui se préoccupe pour le bien des âmes: «Mon Royaume n'est pas de ce monde» (Jn 18,36).
Il laisse faire. Sur un ton condescendant et de moquerie: «Es-tu le roi des Juifs?». Jésus répond: «C'est toi qui le dis» (Mt 27,11).
Encore plus de moquerie: Jésus est comparé à Barrabas et les citoyens doivent choisir entre la libération d'un des deux: «Qui voulez-vous que je vous relâche: Barabbas? Ou Jésus qu'on appelle le Messie?» (Mt 27,17).
Et… ils choisissent Barrabas! (cf. Mt 27,21). Et… Jésus se tait et s'offre en holocauste pour nous, qui l'avons jugé!

Lorsque, un peu plus tôt, était arrivé Jésus à Jérusalem, avec enthousiasme et simplicité, «le peuple, en foule, étendit ses vêtements sur la route; certains coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.
Les foules qui marchaient devant Lui et qui suivaient, criaient: ‘Hosanna au fils de David! Béni soit celui qui entre au Nom du Seigneur! Hosanna au plus haut des Cieux!’» (Mt 21,8-9).
Mais maintenant, ce sont les mêmes qui crient: «Qu'on le crucifie!». Il poursuivit: «Quel mal a-t-il donc fait?». Ils criaient encore plus fort: «Qu'on le crucifie!» (Mt 27,22-23).
«Crucifierai-je votre roi? Les principaux sacrificateurs répondirent: Nous n'avons de roi que César» (Jn 19,15).

Ce Roi ne s'impose pas, mais Il s'offre. Sa Royauté est imprégnée d'esprit de service. Il ne vient pas pour conquérir la Gloire, en grande pompe et somptuosité:
Il ne débat pas, ne monte pas le ton, ne se fait pas remarquer dans la rue, sinon qu'Il est doux et humble (...).
N'étendons pas devant Lui ni branche d'olivier, ni tapis, ni vêtements; épanchons nous nous-mêmes» (Saint André de Crête, Évêque).

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2020-04-05/Passion-de-notre-Seigneur-Jesus-Christ

 

HYMNE : VOICI QUE S’OUVRENT POUR LE ROI

Voici que s'ouvrent pour le Roi
les portes de la Ville :
Hosanna ! Béni sois-tu, Seigneur !
Pourquoi fermerez-vous sur moi
la pierre du tombeau,
dans le jardin ?

R/Dieu sauveur, oublie notre péché
Mais souviens-toi de ton amour
Quand tu viendras dans ton Royaume.

Je viens, monté sur un ânon,
en signe de ma gloire :
Hosanna ! Béni sois-tu, Seigneur !
Pourquoi me ferez-vous sortir
au rang des malfaiteurs,
et des maudits ?

Vos rues se drapent de manteaux
jetés sur mon passage :
Hosanna ! Béni sois-tu, Seigneur !
Pourquoi souillerez-vous mon corps
de pourpre et de crachats,
mon corps livré ?

Vos mains me tendent les rameaux
pour l'heure du triomphe :
Hosanna ! Béni sois-tu, Seigneur !
Pourquoi blesserez-vous mon front
de ronce et de roseaux,
en vous moquant ?

 

HYMNE POUR LE TEMPS DE LA PASSION.


Ne descends pas dans le jardin.
Ne descends pas dans le jardin,
Oh ! Jésus.
Ne descends pas dans le jardin
Avant le jour !
Si je ne descends pas dans le jardin
En pleine nuit,
Qui donc vous mènera vers les soleils
Du Paradis ?
Je descendrais dans le jardin
En pleine nuit.

Ne laisse pas lier tes mains,
Oh ! Jésus.
Ne laisse pas lier tes mains
Sans dire un mot !
Si je ne laisse pas lier mes mains
Comme un voleur,
Qui donc pourra détruire les prisons
Dont vous souffrez ?
Je laisserais lier mes mains
Comme un voleur.

Ne t’étends pas sur cette Croix,
Oh ! Jésus.
Ne t’étends pas sur cette Croix
Jusqu’à mourir !
Si je ne m’étends pas sur cette Croix
Comme un oiseau,
Qui donc vous gardera contre l’Enfer
Où vous alliez ?
Je m’étendrais sur cette Croix
Comme un oiseau.

Ne laisse pas percer ton Cœur,
Oh ! Jésus.
Ne laisse pas percer ton Cœur
Par tes bourreaux !
Si je ne laisse pas percer mon Cœur
Comme un fruit mûr,
Qui donc vous baignera de Sang et d’Eau
Pour vous guérir ?
Je laisserais percer mon Cœur
Comme un fruit mûr.

Ne descends pas dans le tombeau,
Oh ! Jésus.
Ne descends pas dans le tombeau
Qu’ils ont creusé !
Si je ne descends pas dans le tombeau
Comme un froment,
Qui donc fera lever de vos cercueils
Vos corps sans vie ?
Je descendrais dans le tombeau
Pour y dormir.

Christ est allé dans le jardin, Alléluia.
Christ a laissé lier ses mains, Alléluia.
Christ a voulu souffrir la Croix, Alléluia.
Christ a laissé percer son Cœur, Alléluia.
Christ a dormi dans le tombeau, Alléluia.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la Croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa Passion et d’avoir part à sa  Résurrection. Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (2 Co 4, 10-11)… (Office de Tierce).
Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la Vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.
En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la Vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle.

 

Parole de Dieu : (Ac 13, 26b-30)… (Office des Vêpres).
Frères, c’est à nous tous que ce message de Salut a été envoyé. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs n’avaient pas su reconnaître Jésus, ni comprendre les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat ; et pourtant ils ont accompli ces mêmes paroles quand ils l’ont jugé.
Sans avoir trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort, ils ont réclamé à Pilate son exécution.
Et, après avoir réalisé tout ce qui était écrit de lui, ils l’ont descendu de la Croix et mis au tombeau.
Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts.

Date de dernière mise à jour : 05/04/2020

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