Eucharistie du Vendredi 24 Avril 2020 : Vendredi de la 2ème semaine du Temps Pascal.

Eucharistie du Vendredi 24 Avril 2020 : Vendredi de la 2ème semaine du Temps Pascal.

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Fidèle de Sigmaringen, Prêtre Capucin et Martyr (1577-1622).

Fête de Saint Benoît Menni, Prêtre et Fondateur des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus (? 1914).
Fête de Sainte Marie-Euphrasie Pelletier, Fondatrice de l'Institut des « Sœurs du Bon-Pasteur » (1796-1868).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre des Actes des Apôtres 5,34-42... Psaume 27(26),1.4.13-14... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,1-15.
Commentaire de Saint Albert le Grand (v. 1200-1280), Dominicain.
Autre commentaire du Carmel.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Pfarrenbach wandmalerei fidelis von sigmaringen 11

Vendredi 24 Avril 2020 : Fête de Saint Fidèle de Sigmaringen, Prêtre Capucin et Martyr (1577-1622).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Fidèle de Sigmaringen.

Benedeto menni 2

Vendredi 24 Avril 2020 : Fête de Saint Benoît Menni, Prêtre et Fondateur des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus (? 1914).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Benoît Menni.

Marie euphrasie pelletier 2

Vendredi 24 Avril 2020 : Fête de Sainte Marie-Euphrasie Pelletier, Fondatrice de l'Institut des « Sœurs du Bon-Pasteur » (1796-1868).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marie-Euphrasie Pelletier.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Actes des Apôtres 5,34-42.
En ces jours-là, comme les Apôtres étaient en train de comparaître devant le Conseil suprême, intervint un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la Loi, qui était honoré par tout le peuple. Il ordonna de les faire sortir un instant,
puis il dit : « Vous, Israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à ces gens-là.
Il y a un certain temps, se leva Theudas qui prétendait être quelqu’un, et à qui se rallièrent quatre cents hommes environ ; il a été supprimé, et tous ses partisans ont été mis en déroute et réduits à rien.
Après lui, à l’époque du recensement, se leva Judas le Galiléen qui a entraîné beaucoup de monde derrière lui. Il a péri lui aussi, et tous ses partisans ont été dispersés.
Eh bien, dans la circonstance présente, je vous le dis : ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. En effet, si leur résolution ou leur entreprise vient des hommes, elle tombera.
Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu. » Les membres du Conseil se laissèrent convaincre ;
ils rappelèrent alors les Apôtres et, après les avoir fait fouetter, ils leur interdirent de parler au nom de Jésus, puis ils les relâchèrent.
Quant à eux, quittant le Conseil suprême, ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus.
Tous les jours, au Temple et dans leurs maisons, sans cesse, ils enseignaient et annonçaient la Bonne Nouvelle : le Christ, c’est Jésus.

 

Psaume 27(26),1.4.13-14.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m'attacher à son temple.

J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,1-15.
En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.
À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

Commentaire du jour.
Saint Albert le Grand (v. 1200-1280), Dominicain.
Livre sur le sacrement (trad. rev. Tournay)

« Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, les leur distribua »

Seigneur, lavés et purifiés au plus profond de nous-mêmes, vivifiés par ton Esprit-Saint, comblés par ton Eucharistie, fais que nous ayons part à la grâce qui a été la part des saints apôtres et des disciples qui ont reçu le Sacrement de ta main.
Développe en nous la sollicitude et l'empressement à te suivre, comme tes membres (1Co 12,27), pour que nous soyons dignes de recevoir de Toi le sens et l'expérience de ton aliment spirituel.
Développe en nous le zèle de Pierre pour détruire toute volonté qui serait contraire à la tienne, ce zèle que Pierre a conçu à la Cène...
Développe en nous la Paix intérieure, la résolution et la Joie qui ont été goûtées par Saint Jean, incliné sur ta poitrine (Jn 13,25) ; que nous puissions puiser ainsi ta Sagesse, que nous apprenions le goût de ta douceur, de ta Bonté.
Développe en nous la Foi dans sa rectitude, développe l'Espérance ferme et une Charité parfaite.

Par l'intercession de tous les saints apôtres et de tous tes disciples bienheureux, fais-nous recevoir de ta main le Sacrement, fais-nous éviter sans cesse la trahison de Judas et inspire à notre esprit ce que Ton Esprit a inspiré aux Saints qui sont maintenant dans le Ciel, réalisant en eux la perfection de la Béatitude.
Réalise tout cela, Toi qui vis et règnes avec Le Père dans l'unité d'un même Esprit, dès avant tout commencement et bien au-delà des siècles. Amen.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/17eme-Dimanche-T-O-Jean-6-1-15.html
Carmel.

« Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua. »

Pendant cinq Dimanches de suite, nous allons entendre le discours sur le Pain de Vie, le chapitre VI de l’Évangile selon St Jean.
Il commence par un miracle. Et quel miracle ! À partir de 5 pains et de 2 poissons, il nous est dit que Jésus nourrit une foule nombreuse.
Des interprétations plus ou moins inventives ont été avancées pour essayer de donner des explications raisonnables cette étonnante multiplication des pains, notamment l’interprétation humaniste sur la force du partage.
On essaie de comprendre comment Jésus a fait cela. Or ce qui importe, en fait, ce n’est pas le comment mais le pourquoi du signe posé par Jésus.

Les miracles sont des signes de la Puissance de Dieu, afin de nous amener à nous tourner vers Dieu en toute confiance.
En effet, qu’est-ce qu’un miracle ? C’est un signe destiné à attirer notre attention, un signe, c’est-à-dire un symbole qui unit une réalité matérielle à une signification spirituelle.
En tant qu’il déroge aux lois naturelles, il est le signe que celui qui l’accomplit a un pouvoir sur ces dernières.
Dans son acte Créateur, Le Seigneur dispose les lois naturelles pour organiser le monde, les miracles qui dérogent à ses lois ne peuvent être qu’exceptionnel.

Mais les miracles de Jésus ne sont-ils que des signes de sa Puissance, des preuves de sa Divinité ? Non.
Si Jésus est Dieu, il peut certes faire toutes sortes de miracles. Il le dit Lui-même à ses adversaires : « Ne puis-je pas faire des pierres que voici des fils d’Abraham ? » Et c’est bien ce que le démon lui suggère lorsqu’il vient le tenter au désert.
Mais Jésus ne fait précisément pas n’importe quoi, et ne multiplie pas les miracles comme des petits pains !
Les miracles de Jésus ont en effet toujours comme finalité de manifester le dessein de Dieu pour l’homme.
Il opère des guérisons, il ramène des morts à la vie, il nourrit les foules, mais Jésus ne fait pas de miracles absurdes.
Il fait des miracles qui ont un sens. Ses miracles viennent en aide aux hommes : ils restaurent leur santé, leur dignité, leur vie. Les miracles de Jésus sont un témoignage de sa bienveillance pour les hommes.
Le miracle est ainsi un signe de la puissance de Jésus et la manifestation de son Amour pour les hommes.

Mais si tel est le cas, pourquoi avoir borné son action dans des limites si étroites : quelques années, en un lieu déterminé, et finalement, au bénéfice de si peu de monde ?
Beaucoup sont morts en Israël à l’époque de Jésus, et pourtant il n’a rendu la vie qu’à Lazare, qu’au fils de la veuve de Naïm et qu’à la fille de Jaïre.
Beaucoup de gens avaient faim à l’époque de Jésus, et pourtant il n’a multiplié les pains que deux fois.
Beaucoup de gens étaient malades, infirmes, aveugles. Et pourtant il n’en a guéri que quelques-uns.
Et que dire de la suite des temps ? Epidémies, famines, guerres se succèdent depuis des siècles. Des milliers de personnes meurent chaque jour tandis que d’autres ne cessent de souffrir.
Alors pourquoi Jésus ne s’occupe-t-il pas d’elles ? Cela ne semble injuste que si nous ne voyons en Jésus qu’un simple philanthrope, le SAMU pour toutes nos détresses et besoins matériels.

Par ses miracles, Jésus vient indubitablement répondre à nos attentes, mais il vient surtout redresser nos attentes, et en exauçant les espoirs de quelques-uns, il vient exhausser l’Espérance de tous.
Quand Jésus promet à la Samaritaine l’eau vive, elle est heureuse de n’avoir plus à puiser, quand Jésus multiplie les pains, la foule veut le faire roi pour être nourrie sans effort.
Dans ces conditions, fallait-il que Jésus exauçât toutes les demandes ? Non : nous en serions restés à nos espérances purement terrestres, du pain et des jeux.

Les miracles de Jésus sont des signes de sa Puissance, ils manifestent sa Volonté de faire notre Bonheur, mais ils nous invitent surtout à la conversion, à un sursaut, à remonter à la source de tout Bonheur.
En effet, que désirons-nous en définitive ? Le Bonheur absolu, qu’aucune de ses réalisations limitées ne peut vraiment donner.
Jésus veut que nous désirions le Souverain Bien, Dieu Lui-même, qui seul peut rassasier notre désir d’aimer et d’être aimé.
Jésus a de l’ambition pour l’homme, ses miracles en sont le signe. Le pain multiplié aujourd’hui, et qui n’empêchera pas d’avoir faim demain, est le signe de ce Pain de Vie que Jésus, Sagesse de Dieu, est Lui-même.

Et pour avoir faim de ce Pain-là, il ne faut pas être complètement gavé par l’autre, le pain matériel.
Jésus nous a montré la voie : ma nourriture est de faire la Volonté de Mon Père. Il faut orienter nos désirs vers leur véritable accomplissement.
Nos désirs et besoins matériels ne sont que des points de départs pour notre vocation spirituelle. Ils sont à orienter vers le Ciel pour qu’ils renaissent plus grands, plus beaux qu’au départ.

Jésus, en accomplissant ses miracles, vient nous révéler que nous sommes faits pour Dieu. La vie qu’il nous donne, c’est la Vie éternelle, la guérison qu’il nous procure, c’est le Salut éternel, et le Pain dont il nous nourrit, c’est Lui-même.
Désirons-nous vraiment cela ? Avons-nous faim de Dieu ? De l’Eucharistie qui est le pain de la route en ce pèlerinage terrestre ?
Oui, un peu certainement, sinon nous ne serions pas ici. Mais ce pain ne nous nourrira vraiment, spirituellement, miraculeusement, que si nous nous offrons tout entier.
Il a eu besoin de l’offrande spontanée des cinq pains et des deux poissons, pour les multiplier, aujourd’hui, il veut nous accueillir, accueillir notre désir, pour renouveler la Grâce de notre Baptême, le Don de la Vie éternelle.

 

Autre commentaire du jour.
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »

Cinq pains et deux poissons, c’est bien petit, voire même insuffisant. Dieu ne regarde pourtant pas la quantité que nous pouvons apporter.
Pour Lui, l’essentiel est que nous fournissions quelque chose. Il est ici primordial que Dieu ne veuille pas faire sans la contribution humaine a fortiori lorsqu’il est question du Salut.
Et c’est bien de cela dont il s’agit dans la multiplication des pains telle que nous la présente Saint Jean annonçant le Sacrement de notre Salut.
En effet, sans donner d’emblée une interprétation Eucharistique à ce geste, il n’en demeure pas moins que l’on peut établir un rapprochement du verset de Saint Jean avec celui du récit de l’institution de l’Eucharistie en Saint Luc : « Ayant pris le pain, ayant rendu grâces, il le rompit et le donna ».
Nous pouvons même ajouter que la mission conférée par Jésus aux disciples de « ramasser les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu » semble être bien davantage qu’un souci de ne pas gaspiller la nourriture et paraît donner une perspective sacramentelle de l’événement qui ne sera cependant pleinement explicitée que dans la troisième partie de ce chapitre six, appelée communément le « discours du Pain de Vie ».

Pour en revenir à notre fil rouge, nous voyons combien Dieu veut que nous participions activement à la Rédemption de l’humanité qui commence par le partage bien concret de nos biens avec ceux qui en ont besoin.
En effet, la route de la Rédemption est celle du don et de l’abandon confiant entre les mains du Père.
C’est précisément ce que nous lisons dans la Passion du Christ. Comme Jésus, le Chrétien est appelé à se lancer sans peur sur le chemin du don parce que le soutien Divin ne lui fera jamais défaut.
A celui qui cherche avec générosité et sincérité à actualiser le Royaume de Dieu et qui garde les yeux fixés sur Le Seigneur, l’aide de Dieu arrivera toujours à temps : « Les yeux sur Toi, tous, ils espèrent : tu leur donnes la nourriture au temps voulu ; tu ouvres ta main : tu rassasies avec bonté tout ce qui vit » (cf. Psaume).

Pour avancer sur le chemin de la Rédemption, il faut être pauvre c’est-à-dire faire l’épreuve que ce ne sont pas nos talents ou richesses humaines qui seront pour nous les meilleurs alliés mais bien plutôt une confiance indéfectible en Celui qui est notre unique richesse.

Tout ce que nous possédons humainement sera toujours insuffisant mais en même temps c’est bien de cela dont il nous faut partir pour ne pas tomber dans le quiétisme ou le providentialisme.
S’en remettre à la Providence ne consiste pas à s’abandonner aveuglément aux courants de la vie en espérant que Dieu interviendra en se manifestant spectaculairement au moment opportun.
Se fier à la Providence c’est chercher de toutes ses forces à actualiser le règne de Dieu et sa Justice en croyant que rien de nous manquera si nous demeurons dans la docilité à la Volonté du Seigneur.

Quel chemin de conversion ! Partir de ce que nous avons mais en même temps reconnaître que sans Dieu nous ne pourrons rien faire.
Avouons qu’il est bien plus facile soit de tout prendre en main et le danger est grand de faire notre volonté et non pas celle de Dieu, soit de tout renvoyer à Dieu dans une pseudo-docilité qui risque fort de n’être qu’une déresponsabilisation.

« Seigneur, tu nous appelles à participer à la Rédemption de notre monde. Pour ce faire, nous qui avons bénéficié de ta Miséricorde, tu nous invites à être tes mains et ta voix auprès de tous les exclus de notre temps, de tous ceux qui souffrent la maladie physique, morale ou spirituelle.
Pour être ainsi les canaux de ton Amour Rédempteur auprès des hommes de notre temps, puissions-nous être attachés à Toi par une Foi vivante comme le sarment est lié au cep de la vigne. »
Frère Élie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_16
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

«Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car Lui-même savait bien ce qu'il allait faire»

Aujourd'hui nous lisons le récit de la multiplication des pains: «Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim» (Jn 6,11).

La fatigue des apôtres devant une telle foule affamée nous fait penser à une multitude actuelle, non pas affamée physiquement, mais pire encore: affamée et éloignée de Dieu, souffrant d'une “anorexie spirituelle”, qui l'empêche de participer à la Pâque et d'apprendre à connaître Jésus.
Nous ne savons pas comment nourrir une telle quantité de gens… Mais il flotte dans cette lecture un air d'espérance: peu importe le manque de nos recours ce qui est essentiel ce sont les recours surnaturels, ne soyons pas “réalistes” mais soyons “confiants” en Dieu.
C'est ainsi que quand Jésus demande à Philippe où ils pourraient acheter du pain «Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car Lui-même savait bien ce qu'il allait faire» (Jn 6,5-6). Jésus attend que nous ayons confiance en Lui.

En contemplant ces “signes des temps”, nous ne voulons pas la passivité (paresse, langueur par manque d'énergie…), mais l'Espérance: afin d'accomplir un miracle Le Seigneur attend l'engagement des disciples ainsi que la générosité du jeune homme qui fait don des pains et de quelques poissons.
Jésus augmente notre Foi, Obéissance et audace, même si nous ne voyons pas immédiatement le fruit de notre travail, comme le paysan qui ne voit pas la pousse après la semence.
«Ayons donc Foi, sans nous laisser dominer par le découragement, sans nous arrêter à des calculs purement humains.
Pour surmonter les obstacles, il nous faut commencer à travailler, en nous mettant à l'ouvrage à fond, afin que notre effort lui-même nous amène à ouvrir de nouveaux sentiers» (Saint Josemaría), qui apparaîtront de manière insoupçonnée.

N'attendons pas le moment idéal pour donner de notre mieux: il faut le faire immédiatement, car Jésus n'attend que notre réponse pour accomplir son miracle.
«Les difficultés qui sont présentes en ce début de millénaire dans le monde moderne nous laissent penser que seule l'intervention divine peut nous donner l'Espérance d'un futur moins sombre», écrivit Jean Paul II.
Alors, accompagnons la Sainte Vierge avec le Rosaire, car son intercession a été évidente aux moments les plus délicats de l'histoire de l'humanité.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2020-04-24/Il-en-distribua-aux-convives-autant-qu'ils-en-voulaient

 

HYMNE : LE SEIGNEUR VIT ! PLUS DE LARMES,

Le Seigneur vit ! Plus de larmes,
plus de plaintes, plus de peurs !
Ni la mort, ni le sépulcre,
de lui n'ont été vainqueurs !
Il n'est pas entre les morts,
celui qui pour toujours vivra !
Jésus vit, et la nouvelle
par le monde s'en ira !

Si le Christ ne ressuscite,
vaine alors est notre foi !
Mais il tient cette promesse :
Vous vivrez tous comme moi !
Par Adam nous vient la mort.
La vie, Jésus nous l'a donnée !
Plus de peur ! C'est la victoire
du Seigneur ressuscité !

La mort tient de notre faute,
du péché, son aiguillon.
N'ayez crainte, Jésus donne
et la vie et le pardon.
Rendons grâces ! Dieu le Père
nous veut en sécurité.
En Jésus, si l'homme espère,
il vivra l'éternité !

 

HYMNE : LUMIÈRE DU MONDE, Ô JÉSUS

Lumière du monde, ô Jésus,
Bien que nous n’ayons jamais vu
Ta tombe ouverte,
D’où vient en nous cette clarté,
Ce jour de fête entre les fêtes,
Sinon de toi, ressuscité ?

Quand sur nos chemins on nous dit :
Où est votre Christ aujourd’hui
Et son miracle ?
Nous répondons : D’où vient l’Esprit
Qui nous ramène vers sa Pâque,
Sur son chemin, sinon de lui ?

Nous avons le cœur tout brûlant
Lorsque son amour y descend
Et nous murmure :
L’amour venu, le jour viendra
Au cœur de toute créature,
Et le Seigneur apparaîtra.

Et si l’on nous dit : Maintenant
Montrez-nous un signe éclatant
Hors de vous-mêmes !
Le signe est là qu’à son retour
Nous devons faire ce qu’il aime
Pour témoigner qu’il est amour.

 

HYMNE : O NUIT, DE QUEL ÉCLAT TU RESPLENDIS !

Ô nuit, de quel éclat tu resplendis !
La mort n'a pu garder dans son étreinte
Le Fils unique.
Jésus repousse l'ombre
Et sort vainqueur :
Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret,
Et Dieu seul connaît
L'instant
Où triomphe la vie.

Quelqu'un, près de la croix, n'a pas douté ;
La Femme jusqu'au jour a porté seule
L'espoir du monde.
Sa foi devance l'heure
Et sait déjà :
Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret,
Et Dieu seul connaît
La joie
Dont tressaille Marie.

Jésus, lumière et vie, demeure en nous !
Pourquoi chercher encore au tombeau vide
Un autre signe ?
L'amour jaillit et chante
Au fond du cœur :
Christ est ressuscité !
Mais c'est en secret,
Et Dieu seul connaît
Le feu
Qui s'éveille aujourd'hui.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Puisque tu as voulu, Seigneur, que Ton Fils fût crucifié pour nous afin de nous arracher au pouvoir de Satan, fais que nous puissions recevoir la Grâce de la Résurrection.

 

Parole de Dieu : (Ac 5, 30-32)... (Office des Laudes).
Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous aviez exécuté en le pendant au bois du supplice. C’est Lui que Dieu, par sa puissance, a élevé en faisant de Lui le Chef, le Sauveur, pour apporter à Israël la conversion et le Pardon des péchés.
Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec L’Esprit-Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.

 

Parole de Dieu : (He 5, 8-10)... (Office des Vêpres).
Bien qu’il soit Le Fils, Le Christ a pourtant appris l’Obéissance par les souffrances de sa Passion ; et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du Salut éternel.
Car Dieu l’a proclamé Grand Prêtre selon le Sacerdoce de Melkisédek.

Date de dernière mise à jour : 24/04/2020

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