Eucharistie du Mardi 12 Avril 2022 : L’Église Célèbre le Mardi-Saint.

Eucharistie du Mardi 12 Avril 2022 : L’Église Célèbre le Mardi-Saint.

Fête de Sainte Thérèse des Andes (Jeanne Fernandez Solar), en Religion Thérèse de Jésus, Carmélite (+ 1920).
Fête de Saint Joseph Moscati, saint médecin de Naples (1880-1927).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Isaïe 49,1-6… Psaume 71(70),1-2.3.5a.6.15ab.17… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,21-33.36-38.
Commentaires (2) de Saint Léon le Grand (?-v. 461), Pape et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Maxime de Turin (?-v. 420), Évêque.
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de l’Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles, Belgique).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Santa teresa de los andes 11

Mardi 12 Avril 2022 : Fête de Sainte Thérèse des Andes (Jeanne Fernandez Solar), en Religion Thérèse de Jésus, Carmélite (+ 1920).
L’Ordre du Carmel célèbre sa Fête le 13 Juillet, alors que le martyrologe romain la célèbre le 12 Avril, date de sa mort (sa naissance à la Vie éternelle).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 13 Juillet, ou sur le lien suivant :
Sainte Thérèse des Andes, en Religion Thérèse de Jésus.

Stjosephmoscati12 5

Mardi 12 Avril 2022 : Fête de Saint Joseph Moscati, saint médecin de Naples (1880-1927).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Joseph Moscati.

Tous les saints 11

Les Saints du 12 Avril.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/avril/saints-saintes-et-fetes-du-jour-17.html

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 49,1-6.
Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom.
Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois.
Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. »
Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu.
Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force.
Et il dit : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d’Israël : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »

 

Psaume 71(70),1-2.3.5a.6.15ab.17.
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge :
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m'accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c'est toi !

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours !

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,21-33.36-38.
En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. »
Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait.
Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.
Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

 

Le Mardi-Saint.

Quand vient l'heure du Mardi Saint

Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs...
Le Seigneur a fait de ma bouche une épée tranchante,
il m'a protégé par l'ombre de sa main...
Il m'a dit : Tu es mon serviteur, en toi je me glorifierai
.

Depuis des siècles déjà, l'Écriture annonçait la venue mystérieuse de ce Serviteur, à la fois souffrant et Rédempteur.
Malgré son sentiment de s'être fatigué pour rien, et d'avoir en pure perte usé ses forces, Le Seigneur maintenait une immense promesse : Je vais faire de Toi la Lumière des nations pour que mon Salut parvienne jusqu'aux confins de la Terre.
Et les siècles passaient sans que le peuple de Dieu puisse voir se lever l'aube de ce Salut tant attendu.
Mais un jour Jésus est enfin apparu. Je suis la Lumière du monde ; qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la Lumière de la Vie (Jean 8,12) on sait qu'alors, pour tout une part, les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises. (...)

Nous voilà donc au cœur de ce grand combat entre les ténèbres et la lumière qui veut nous révéler un prodigieux mystère : le Mystère de notre Salut (Colossiens 1, 24-27) ! Nous voilà enfin arrivés à l'heure tant attendue.

Voici donc Jésus seul sur une route où nul n'est capable de le suivre. Pour marquer cette solitude absolue du creux de laquelle jaillira la suprême communion, cette noire solitude en face de l'incompréhension et de l'hostilité, deux figures se dressent au seuil de la nuit.
Celle de deux apôtres dont il a voulu faire des amis et qui vont devenir tous deux, l'un Judas, un traître et l'autre, Simon-Pierre, un renégat.
Tel est, dans son réalisme abrupt, la dure réalité de ce que Le Christ est venu souffrir non seulement pour nous, mais encore par nous.
Trahi par l'un, renié par l'autre, abandonné de tous, Jésus s'enfonce aujourd'hui dans la nuit la plus noire et la plus longue de notre propre histoire.

Voici venue l'heure - et elle est venue - où vous serez dispersés, chacun de son côté, et me laisserez seuls
(Jean 13, 32).
Mais cette heure Le Christ l'a voulue. Il l'a choisie. Il l'a préparée. Et il proclame même que c'est celle de sa Glorification. (...)
Que nous reste-t-il à faire en ce Mardi Saint, nous qui sommes un peu, à nos heures, renégats comme Pierre ou traîtres comme Judas ?
Il nous reste à contempler la route où Jésus s'enfonce tout seul vers cet endroit où nous ne pouvons pas aller, tant est profond l'abîme de sa kénose (anéantissement) où nul d'entre nous n'est à même de l'accompagner.

Il nous reste à contempler cette route avec la certitude que ce Jésus qui s'en va, ce soir, vers la Croix, c'est aussi Le Christ vainqueur de la mort qui en reviendra afin de nous prendre un jour tout entiers, avec Lui, dans son Royaume, sachant bien que Celui qui a ressuscité Le Seigneur Jésus nous ressuscitera nous aussi avec Jésus et nous placera près de Lui avec vous (2 Corinthiens 5, 14).

Ne soyons pas plus présomptueux que Simon-Pierre ou plus désespérés que Judas. La nuit va nous envelopper à nouveau tout à l'heure.
Nous ferons glisser une fois encore nos pas dans le dédale des trottoirs et des rues. Nous nous retrouverons dans la solitude de nos appartements ; et le grand silence du soir viendra envelopper nos âmes.

Mais nous savons que nous ne sommes plus seuls. Jésus Christ a lavé nos reniements et racheté nos trahisons.
Nos pires solitudes sont habitées par la présence de son Amour.
Comment donc ne pas espérer, au soir de ce Mardi Saint où nous avons vu Le Fils du Dieu vivant partir mourir d'Amour pour nous, afin que notre mort ne soit plus qu'une pâque vers Lui !

 

Commentaire du jour.
Saint Léon le Grand (?-v. 461), Pape et Docteur de l'Église.
Sermon 58, 7ème sur la Passion, § 3-4 ; SC 74 bis

« Maintenant Le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en Lui »

Quand Le Seigneur a déclaré : « En vérité, je vous le dis, l'un de vous va me livrer », il a démontré qu'il pénétrait la conscience de celui qui devait le trahir.
Il n'a pas déjoué le malfaiteur par des reproches sévères et publics, mais il cherchait à l'atteindre par un avertissement tendre et voilé : ainsi le repentir pourrait mieux redresser celui qu'aucun interdit n'avait destitué.

Pourquoi, malheureux Judas, ne profites-tu pas de tant de bonté ? Vois, Le Seigneur est tout prêt à pardonner ta démarche, Le Christ ne te dénonce à personne, sauf à toi-même.
Ni ton nom, ni ta personne ne sont indiqués  mais par cette parole de Vérité et de Miséricorde, seul le secret de ton cœur est touché.
Ni l'honneur de ton titre d'apôtre, ni la participation au Sacrement ne te sont refusés. Retourne en arrière, abandonne ta folie et repens-toi.
La douceur t'invite, le Salut t'incite, la Vie te rappelle. Vois, tes compagnons qui sont purs et sans péché s'épouvantent à l'annonce du crime, et comme l'auteur d'une tel mal n'a pas été dévoilé, chacun craint pour soi.
Ils sont plongés dans la tristesse, non parce que leur conscience les accuse, mais parce que l'inconstance humaine les inquiète : ils redoutent que ce que chacun sait de soi-même soit moins vrai que ce que la Vérité en personne voit à l'avance.
Et toi, au milieu de cette angoisse des saints, tu abuses de la patience du Seigneur, tu crois que ton audace te cache...

Voyant alors que toute la pensée de Judas restait fixée sur son projet misérable, Le Seigneur lui dit : « Ce que tu fais, fais le vite ».
En parlant ainsi, il ne donne pas un ordre, il laisse faire  c'est la parole non d'un homme qui tremble, mais qui est prêt.
Lui qui tient tous les temps en son pouvoir montre qu'il ne cherche pas à retarder le traître et qu'il entre dans la Volonté de Son Père pour la Rédemption du monde, sans provoquer ni redouter le crime que préparent ses persécuteurs.

 

Commentaire du jour.
Saint Léon le Grand (?-v. 461), Pape et Docteur de l'Église.
Sermon 3 sur la Passion, 4-5 ; PL 54, 320-321 (trad. cf Orval et SC 74 bis p. 59)

« C'étaient nos souffrances qu'il portait » (Is 53,4)

Le Seigneur s'est revêtu de notre faiblesse pour recouvrir notre inconstance de la fermeté de sa force.
Il était venu du Ciel en ce monde comme un marchand riche et bienfaisant, et, par un admirable échange avait conclu un marché : prenant ce qui était à nous, il nous accordait ce qui était à Lui ; pour ce qui faisait notre honte il donnait l'honneur, pour les douleurs la guérison, pour la mort la Vie...

Le saint apôtre Pierre a fait le premier l'expérience de combien cette humilité a été profitable à tous les croyants.
Ébranlé par la tempête violente de son trouble, il est revenu à lui par ce brusque changement, et a retrouvé sa force.
Il avait trouvé le remède dans l'exemple du Seigneur... Le serviteur en effet « ne pouvait pas être plus grand que son seigneur ni le disciple que son maître » (Mt 10,24), et il n'aurait pas pu vaincre le tremblement de la fragilité humaine si le vainqueur de la mort n'avait d'abord tremblé.
Le Seigneur donc a regardé Pierre (Lc 22,61) ; au milieu des calomnies des prêtres, des mensonges des témoins, des injures de ceux qui le frappaient et le bafouaient, il a rencontré son disciple ébranlé avec ces yeux qui avaient vu son trouble d'avance.
La Vérité l'a pénétré de son regard là où son cœur avait besoin de guérison.

C'était comme si la voix du Seigneur s'y était fait entendre pour lui dire : « Où vas-tu, Pierre ? Pourquoi te retirer en toi-même ?
Reviens à moi, fais-moi confiance et suis-moi. Ce temps-ci est celui de ma Passion, l'heure de ton supplice n'est pas encore venue.
Pourquoi craindre maintenant ? Toi aussi tu surmonteras. Ne te laisse pas déconcerté par la faiblesse que j'ai prise.
C'est à cause de ce que j'ai pris de toi que j'ai tremblé, mais toi, sois sans crainte à cause de ce que tu tiens de Moi. »

 

Commentaire du jour.
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), Évêque.
CC Sermon 76, 317 ; PL 57, 353 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 117)

« Le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois »

Se retournant, le Seigneur fixe son regard sur Pierre. Et Pierre, prenant conscience de ce qu'il vient de dire, se repent et pleure... ; il fond en larmes et reste muet... (Lc 22,61-62)
Oui, les larmes sont des prières muettes ; elles méritent le pardon sans le réclamer ; sans plaider leur cause elles obtiennent miséricorde...
Les mots peuvent ne pas réussir à exprimer une prière, jamais les larmes ; les larmes expriment toujours ce que nous ressentons, alors que les paroles peuvent être impuissantes.

Voilà pourquoi Pierre ne recourt plus à des paroles : les paroles l'avaient poussé à trahir, à pécher, à renier sa Foi.
Il préfère avouer son péché par des larmes, ayant renié en parlant...

Imitons-le dans ce qu'il dit par ailleurs, quand Le Seigneur lui demande trois fois : « Simon, m'aimes-tu ? » (Jn 21,17) Trois fois, il répond : « Seigneur, tu sais que je t'aime. »

Le Seigneur lui dit alors : « Pais mes brebis », et cela par trois fois. Cette parole compense son égarement précédent ; celui qui avait renié
Le Seigneur trois fois le confesse trois fois ; trois fois il s'était rendu coupable, trois fois il obtient la grâce par son Amour.
Voyez donc quel bénéfice Pierre a tiré de ses larmes ! ...
Avant de verser des larmes, c'était un traître ; ayant versé des larmes, il a été choisi comme Pasteur, et celui qui s'était mal conduit a reçu la charge de conduire les autres.

 

Autre commentaire du jour.
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

Au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit

C’est le dernier repas de Jésus avec ses disciples. Jésus a commencé par le lavement des pieds de ses disciples. Il a quitté la place d’honneur pour remplir un service ordinairement accompli par un esclave puis il est retourné à la place d’honneur.
Cela peut représenter l’abaissement de la croix suivi de la glorification. Mais cela représente aussi le mouvement de l’Incarnation et de la vie du Christ qui a été un service. C’est certainement un exemple important qui est laissé aux disciples.

Il est maintenant profondément bouleversé à la pensée de la trahison de Judas et à la présence de Satan.
Quand Jésus lui donne un morceau de nourriture, un geste amical, Judas accepte le morceau mais il n’accepte pas l’Amour qui est offert.
Sa décision est définitive et Satan entra en lui. Il quitte le repas pour entrer dans la nuit, symbole des ténèbres.
Il était pourtant un des Douze. Chaque fois que les Évangélistes donnent une liste des Douze, ils ajoutent au nom de Judas, celui qui le livra. Il restera l’exemple de la trahison.

Pierre est un autre personnage. Il est à la tête des Douze. Il se dit prêt à donner sa vie pour Le Seigneur mais Jésus prédit qu’il le reniera trois fois.
Il est donc un exemple de faiblesse malgré son attachement réel au Christ. Il reviendra à lui et sera mis à la tête de son troupeau (21,17).

Le troisième personnage est le modèle d’un disciple: celui que Jésus aimait. Il n’est mentionné qu’au moment de la Passion.
Dans le dernier repas, Pierre passe par lui pour faire demander à Jésus qui est celui qui le trahira..
Il sera le seul disciple présent à la crucifixion et c’est à lui que Jésus confiera sa mère. C’est à Pierre et au disciple que Jésus aimait que Madeleine va annoncer qu’elle a trouvé le tombeau vide.
Avec Pierre, il court au tombeau mais par respect attend Pierre avant d’y entrer.
A ce moment-là, le disciple crut, ce qui suppose qu’il est le premier à avoir compris que Jésus était victorieux de la mort.
Lors de la pêche miraculeuse en Galilée (21,7), c’est lui qui reconnaît Jésus dans le personnage qui est sur le rivage.
Il dit à Pierre: C’est Le Seigneur.

On a souvent pensé que derrière le disciple que Jésus aimait se cachait l’auteur de l’Évangile, Jean qui, en dépit de son importance, n’est jamais mentionné dans le quatrième Évangile.
Jean Gobeil, s.j.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_55
Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles, Belgique).

«Il faisait nuit»

Aujourd'hui Mardi-Saint, la liturgie met l'accent sur le drame qui se prépare et qui débouchera sur la Croix du Vendredi-Saint.
«Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt; il faisait nuit» (Jn 13,30). Il fait toujours nuit quand on s'éloigne de celui qui est «Lumière, née de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu» (Symbole de Nicée-Constantinople).

Le pécheur est celui qui tourne le dos au Seigneur pour graviter autour des choses créées, sans les référer au Créateur.
Saint Augustin décrit le péché comme «l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu». Une trahison, en somme.
Une forfaiture, fruit de «l'arrogance avec laquelle nous voulons nous émanciper de Dieu et n'être rien d'autre que nous-mêmes, l'arrogance avec laquelle nous croyons ne pas avoir besoin de l'Amour éternel, mais avec laquelle nous voulons maîtriser notre vie tout seuls» (Benoît XVI).
On comprend que Jésus, ce soir-là, ait été «bouleversé au plus profond de Lui-même» (Jn 13,21).

Heureusement, le péché n'est pas le dernier mot. Le dernier mot, c'est la Miséricorde de Dieu. Mais celle-ci suppose de notre part un “retournement”.
Un renversement de situation qui consiste à se détacher des créatures pour s'attacher à Dieu et retrouver ainsi la liberté authentique.
N'attendons cependant pas pour retourner à Dieu d'être écœurés des fausses libertés que nous avons prises.
Selon le mot de Bourdaloue, «nous voulons nous convertir quand nous serons rebutés du monde ou plutôt quand le monde sera rebuté de nous».

Soyons plus avisés. Décidons-nous maintenant. La Semaine Sainte est l'occasion propice. Sur la Croix, Le Christ tend les bras à tous. Nul n'est exclu.
Tout larron repentant a sa place au Paradis. À condition de changer de vie et de réparer, comme celui de l'Évangile: «Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais Lui n'a rien fait de mal» (Lc 23,41).

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2022-04-12/lun-de-vous-me-livrera

 

HYMNE : QUAND LE FOUET A DÉCHIRÉ

Quand le fouet a déchiré
L’homme-Dieu,
Quand on a frappé l’amour innocent,
On attendait ce jour-là
Que les pierres crient.
R/ Mais les pierres se sont tues,
La colère s’est perdue
Dans l’oubli.

Quand l’épine a couronné
L’homme-Dieu,
Quand on a montré l’amour enchaîné,
On attendait ce jour-là
Que les pierres crient.
R/ Mais les pierres...

Quand on a cloué au bois
L’homme-Dieu,
Quand on a dressé l’amour sur la croix,
On attendait ce jour-là
Que s’ouvre le ciel.
R/ Le ciel n’a pas répondu,
La prière s’est perdue
Dans la nuit.

Quand on a percé au flanc
L’homme-Dieu,
Quand on a jeté l’amour
Au tombeau,
On attendait ce jour-là
Que s’ouvre le ciel.
R/ Le ciel n’a pas répondu…

 

HYMNE : BOIS TOUT EN FEU, BUISSON ARDENT

Bois tout en feu, buisson ardent
où rien n’est cendres,
Croix où le Fils se laisse pendre
quand vient le temps,
Dieu parle en toi, et tu portes le prix
de la rançon ;
De son Amour tu nous donnes la mesure,
montrant le corps et la blessure
où il nous dit
quel est son nom !

R/ Quand il viendra juger le monde,
que le Seigneur nous soit pitié !
Bois où l’Enfer est englouti
dans sa victoire,
Croix qui redresses plein de gloire
le Fils maudit,
Arbre de vie qui détruis le poison
du fruit mauvais ;
Ton Sang divin fait mûrir sur le calvaire
le Fruit voulu par notre Père,
que nous cueillons
pour notre Paix.

Bois où chacun peut regarder
dans sa détresse
Le Fils que Dieu, plein de tendresse,
nous a livré ;
Pour le pardon tu attires vers toi
tout l’univers ;
De tout péché tu guéris et tu délivres,
Rameau vivant qui fais revivre
celui qui voit
le cœur ouvert.

Bois merveilleux orné du sang
qui nous protège,
Croix où l’Agneau a pris au piège
le lion méchant,
Tu t’es levé comme un signe de paix
pour les pécheurs ;
Au sein des eaux tu détruis notre esclavage
En nous ouvrant le seul passage
vers les secrets
du Dieu Sauveur.

Bois où se meurt le Premier-né
dans les épines,
Croix où le prêtre est fait victime
pour nos péchés,
Tu es la pierre où repose le front
du Bien-Aimé :
Sur ton autel s’accomplit le sacerdoce
Quand retentit le chant des noces
où les nations
lui sont données.

Bois où la Femme est rachetée
des fautes d’Ève,
Croix où Marie se livre au glaive,
le cœur broyé,
Tes bras voleurs lui arrachent l’enfant
né de son corps ;
Et, Vierge Mère, elle enfante à la vraie vie
Les fils que Dieu, dans sa folie,
sauve en souffrant
jusqu’à la mort.

 

HYMNE : TU LES SAUVAIS, MAIS ILS NE T’ONT PAS VU.

Tu les sauvais, mais ils ne t’ont pas vu.
Qu’était pour eux le fils du charpentier ?
Sur la colline ils t’ont abandonné,
toi, Dieu vivant, qu’ils n’ont pas reconnu.

Ils n’ont su voir qu’un homme rejeté,
ils ont moqué le faux prophète mort,
ils ont plongé la lance dans ton corps,
ils n’ont pas vu l’espoir qui se levait.

Ils n’ont pas vu le signe sur ta main,
la main crispée du Maître et créateur
qui bénissait le monde des pécheurs ;
ils n’ont pas vu mourir le Saint des saints.

Vienne le jour de toute Vérité
où nous aurons enfin les yeux ouverts
sur cette grâce et cet amour offerts.
Vienne le jour du Christ en majesté !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Aide-nous, Dieu éternel et tout-puissant, à célébrer les mystères de la Passion du Seigneur de telle sorte que nous obtenions le Pardon.

 

Parole de Dieu : (Za 12, 10-11a)… (Office des Laudes).
Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit qui fera naître en eux bonté et supplication.
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé ; ils feront une lamentation sur Lui comme sur un fils unique ; ils pleureront sur Lui amèrement comme sur un premier-né.
En ce jour-là, il y aura grande lamentation dans Jérusalem.

 

Parole de Dieu : (1 Co 1, 27b-30)… (Office des Vêpres).
Ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, afin que personne ne puisse s’enorgueillir devant Dieu.
C’est grâce à Dieu, en effet, que vous êtes dans Le Christ Jésus, qui a été envoyé par Lui pour être notre Sagesse, pour être notre Justice, notre Sanctification, notre Rédemption.

Date de dernière mise à jour : 13/04/2022

Ajouter un commentaire