Eucharistie du Lundi 31 Décembre 2018 : 7ème jour dans l’Octave de Noël.

Eucharistie du Lundi 31 Décembre 2018 : 7ème jour dans l’Octave de Noël.

L’Église Célèbre la Fête de la Célébration du « Te Deum » d'action de Grâce pour la fin de l’année.

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Sylvestre I, Pape (33e) de 314 à 335.

Fête de Sainte Catherine Labouré, Vierge, Religieuse des Filles de la Charité (1806-1876).
Fête de Saint Jean François Régis, Jésuite - apôtre du Vivarais, Patron des Jésuites de France (1597-1640).
Fête de Sainte Colombe, vierge et Martyre à Sens (vers 257-† 274).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Jean 2,18-21… Psaume 96(95),1-2a.11-12a.12b-13ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,1-18.
Commentaire de Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), Théologien Dominicain, Docteur de l'Église.
Autre commentaire du Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, Fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
Autre commentaire de Julien de Vézelay (v. 1080-v. 1160), Moine Bénédictin.
Autre commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND POUR NOËL : La Naissance du Seigneur, c'est la Naissance de la Paix.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Te deum 11

Lundi 31 Décembre 2018 : Fête de la Célébration du « Te Deum » d'action de Grâce pour la fin de l’année.
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Fête de la Célébration du « Te Deum » d'action de Grâce pour la fin de l’année.

Sylv1

Lundi 31 Décembre 2018 : Fête de Saint Sylvestre I, Pape (33e) de 314 à 335.
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Saint Sylvestre I, Pape.

Catherine et la medaille miraculeuse 2 1

Lundi 31 Décembre 2018 : Fête de Sainte Catherine Labouré, Vierge, Religieuse des Filles de la Charité (1806-1876).
Fête Liturgique : le 28 Novembre pour la famille Vincentienne ; le 31 Décembre (dies natalis) pour l’Église universelle.

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Sainte Catherine Labouré.

St john francis regis

Lundi 31 Décembre 2018 : Fête de Saint Jean François Régis, Jésuite - apôtre du Vivarais, Patron des Jésuites de France (1597-1640).
Fêté le 16 Juin par les jésuites en France ainsi qu'au diocèse de Nîmes et le 2 Juillet dans les autres provinces, il figure au 31 Décembre (dies natalis) au martyrologe romain (31 Décembre 1640, jour de sa naissance au Ciel).
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Saint Jean François Régis.

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Lundi 31 Décembre 2018 : Fête de Sainte Colombe, vierge et Martyre à Sens (vers 257-† 274).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Colombe.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Jean 2,18-21.
Mes enfants, nous sommes à la dernière heure. L'Anti-Christ, comme vous l'avez appris, doit venir ; or, il y a dès maintenant beaucoup d'anti-christs ; nous savons ainsi que nous sommes à la dernière heure.
Ils sont sortis de chez nous mais ils n'étaient pas des nôtres ; s'ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais pas un d'entre eux n'est des nôtres, et cela devait être manifesté.
Quant à vous, celui qui est saint vous a consacrés par l'onction, et ainsi vous avez tous la connaissance.
Je ne vous dis pas que vous ignorez la vérité, mais je vous dis : « Vous la connaissez », et la vérité ne produit aucun mensonge.

 

Psaume 96(95),1-2a.11-12a.12b-13ab.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !

Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :
après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.

 

Commentaire du jour.
Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), Théologien Dominicain, Docteur de l'Église.
Commentaire de l'Évangile de Jean, 1, 178s (trad. Cerf 2002, t. 1, p. 122)

« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde »

« Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe, la Parole de la Vie, nous vous l'annonçons » (1Jn 1,1-3)... Le Verbe incarné s'est fait connaître aux apôtres de deux manières : ils l'ont reconnu en premier lieu par la vue, comme recevant du Verbe Lui-même la connaissance du Verbe, et en second lieu par l'ouïe, en recevant cette fois du témoignage de Jean Baptiste la connaissance du Verbe.

Au sujet du Verbe, Jean l'Évangéliste affirme d'abord : « Nous avons vu sa Gloire »... Pour Saint Jean Chrysostome, ces paroles se rattachent à ce qui précède dans l'Évangile de Jean : « Le Verbe s'est fait chair ».
L'Évangéliste veut dire : l'incarnation nous a conféré non seulement le bienfait de devenir enfants de Dieu, mais encore celui de voir sa Gloire.
En effet, des yeux faibles et malades ne peuvent pas par eux-mêmes regarder la lumière du soleil ; mais quand il brille dans un nuage ou dans un corps opaque, alors ils le peuvent.
Avant l'incarnation du Verbe, les esprits humains étaient incapables de regarder en elle-même la lumière « qui illumine tout homme ».
Afin donc qu'ils ne soient pas privés de la joie de la voir, la Lumière elle-même, le Verbe de Dieu, a voulu revêtir la chair pour que nous puissions la voir.

Alors, les hommes « se tournèrent vers le désert et ils virent la Gloire du Seigneur dans une nuée » (Ex 16,10), c'est-à-dire Le Verbe de Dieu dans la chair...
Et Saint Augustin remarque que, pour que nous puissions voir Dieu, Le Verbe a guéri les yeux des hommes en faisant de sa chair un collyre salutaire...
Voilà pourquoi aussitôt après avoir dit : « Le Verbe s'est fait chair » l'Évangéliste ajoute : « Et nous avons vu sa Gloire », comme pour dire qu'aussitôt appliqué le collyre, nos yeux ont été guéris...
C'est cette Gloire que Moïse désirait voir et dont il n'a vu que l'ombre et le symbole. Les apôtres, au contraire, ont vu sa splendeur même.

 

Commentaire du jour.
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, Fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
Sermon « The Incarnation », PPS, t. 2, n°3

« Et le Verbe s'est fait chair »

Le Verbe était dès l'origine, le Fils Unique de Dieu. Avant que les mondes soient créés, avant même que soit le temps, il était, dans le sein du Père éternel, Dieu de Dieu et Lumière de Lumière, suprêmement béni dans la connaissance qu'il avait du Père et dans la connaissance que le Père avait de lui, recevant de lui toute perfection divine mais toujours un avec celui qui l'avait engendré.
Comme il est dit au début de l'Évangile : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu »...

Il aurait pu en vérité, lorsque l'homme est tombé, demeurer dans la gloire qu'il avait avec le Père avant la création du monde.
Mais cet amour insondable qui s'était montré à l'origine de notre création, insatisfait de voir son œuvre gâtée, l'a fait descendre du sein de son Père pour accomplir sa volonté et réparer le mal dont le péché était cause.
Avec une indulgence admirable, il est venu, non plus revêtu de puissance, mais de faiblesse, sous la forme d'un serviteur, sous l'apparence de l'homme déchu qu'il avait dessein de relever. Ainsi il s'est humilié, souffrant toutes les infirmités de notre nature, semblable à notre chair pécheresse, pareil au pécheur à l'exception du péché, pur de toute faute mais soumis à toute tentation, et à la fin « obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur la croix » (Ph 2,8)...

Ainsi le Fils de Dieu est devenu le Fils de l'Homme — mortel, mais non pécheur ; héritier de nos infirmités, non de notre faute ; rejeton de l'ancienne race, mais « commencement de la nouvelle Création de Dieu » (cf Ap 3,14).
Marie, sa mère..., a été choisie pour donner une nature créée à celui qui était son Créateur. Ainsi il est venu en ce monde, non pas sur les nuées du Ciel, mais né ici-bas, né d'une femme ; lui, fils de Marie, et elle, mère de Dieu...
Il était vraiment Dieu et homme, mais une seule personne..., un seul Christ.

 

Commentaire du jour.
Julien de Vézelay (v. 1080-v. 1160), Moine Bénédictin.
1er Sermon pour Noël ; SC 192 (trad. cf SC p. 45-55)

« Le Verbe était la vraie Lumière »

« Un silence paisible enveloppait toute chose, et la nuit était au milieu de son cours rapide.
Alors ta Parole toute-puissante, Seigneur, est venue de ton trône royal » (Sg 18,14-15).
Ce texte de l’Écriture désigne le temps très saint où la Parole toute-puissante de Dieu est venue jusqu’à nous pour nous parler de notre salut. Partant du secret le plus intime du Père, elle est descendue dans le sein d’une mère...

« Au milieu de la nuit » : tout était plongé dans le silence « médian » — entre les prophètes qui ne lançaient plus leur appel et les apôtres qui allaient le faire…
Quel merveilleux avènement, dans ce silence médian, pour un « médiateur entre Dieu et les hommes » (1Tm 2,5)…, qui se rend mortel pour sauver les mortels, et qui sauvera les morts par sa mort !
Dans son rôle de médiateur, « il a accompli le Salut au milieu de la Terre » (Ps 73,12) : il est mort sur une Croix, « élevé de terre » (Jn 12,32), entre Ciel et Terre, symbole de la réconciliation entre le Ciel et la Terre…

« Alors que la nuit était au milieu de sa course. »
Quelle est cette nuit ? Peut-être désigne-t-elle cette période où, depuis l’origine du monde jusqu’à la fin des temps, les enfants d’Adam vivent dans cette Égypte enténébrée, dans les ténèbres épaisses de leur ignorance et totalement incapables de se voir les uns les autres (Ex 10,21s).
En effet, peut-on voir les autres quand on ne voit pas leur cœur ? Profitant de ces ténèbres qui recouvrent tous les cœurs, le mensonge et la tromperie s’installent…
C’est au milieu de cette nuit, parmi « ceux qui étaient assis dans les ténèbres » (Lc 1,79; Is 42,7), qu’est venue « la vraie Lumière qui illumine tout homme venant en ce monde ».
C’est elle qui chassera vraiment toutes les ténèbres lorsqu’elle « mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et fera paraître les pensées cachées des cœurs » (1Co 4,5).

 

Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermon 293,5, pour la Nativité de Saint Jean-Baptiste.

« Nous avons vu sa Gloire »

Le Christ devait venir dans notre chair : ce n'était pas un autre, soit un ange, soit un ambassadeur, c'était Le Christ Lui-même qui devait venir pour nous sauver (Is 35,4)...
Il devait naître dans une chair mortelle : un petit enfant, déposé dans une crèche, enveloppé de langes, allaité, qui grandirait avec les années et enfin mourrait cruellement.
Autant de témoignages d'Humilité profonde. Qui nous donne ces exemples d'Humilité ? Le Très-Haut.
Quelle est donc sa grandeur ? Ne cherche pas sur la Terre, monte au-dessus des astres. Lorsque tu seras parvenu jusqu'aux légions des anges, tu les entendras dire : « Monte encore au-dessus de nous ».
Quand tu seras monté jusqu'aux Trônes, aux Dominations, aux Principautés, aux Puissances (Col 1,16), tu les entendras encore dire : « Monte plus haut, nous sommes nous-mêmes des créatures », « car toutes choses ont été faites par Lui » (Jn 1,3).
Élève-toi donc au-dessus de toute créature, de tout ce qui a été formé, de tout ce qui a reçu l'existence, de tous les êtres qui changent, corporels ou incorporels, en un mot, au-dessus de tout.
Ta vue ne peut pas encore parvenir jusque-là ; c'est par la Foi qu'il faut t'y élever, c'est à elle de te conduire jusqu'au Créateur... C'est là que tu Contempleras « le Verbe, qui était au Commencement »...
Or ce Verbe qui était en Dieu, ce Verbe qui était Dieu, par qui toutes choses ont été faites, sans qui rien n'a été fait, et en qui était la vie, est descendu jusqu'à nous. Qu'étions-nous ? Méritions-nous qu'il descende jusqu'à nous ?
Non, nous étions indignes qu'il ait eu Compassion de nous, mais lui était digne d'avoir pitié de nous.

 

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND

POUR NOËL

La Naissance du Seigneur, c'est la Naissance de la Paix.

La Majesté du Fils de Dieu n’avait pas dédaigné l’état d’enfance ; mais l’enfant a grandi avec l’âge, jusqu’à la stature de l’homme parfait ; puis, lorsqu’il a pleinement accompli le triomphe de sa Passion et de sa Résurrection, toutes les actions de la condition humiliée qu’il avait adoptée pour l’Amour de nous sont devenues du passé.
Pourtant, la Fête d’aujourd’hui renouvelle pour nous les premiers instants de Jésus, né de la Vierge Marie.
Et lorsque nous adorons la Naissance de Notre Sauveur, il se trouve que nous Célébrons notre propre origine.

En effet, lorsque Le Christ vient au monde, le peuple Chrétien commence : l’anniversaire de la Tête, c’est l’anniversaire du Corps.

Sans doute, chacun de ceux qui sont appelés le sont à leur tour, et les fils de l’Église apparaissent à des époques différentes.
Pourtant, puisque les fidèles dans leur totalité, nés de la source du Baptême, ont été Crucifiés avec Le Christ dans sa Passion, Ressuscités dans sa Résurrection, établis à la droite du Père dans son Ascension, ils sont nés avec Lui en cette Nativité.

Tout croyant, de n’importe quelle partie du monde, qui renaît dans Le Christ, après avoir abandonné le chemin du péché qu’il tenait de son origine, devient un homme nouveau par sa seconde naissance. Il n’appartient plus à la descendance de son père selon la chair, mais à la race du Sauveur, car celui-ci est devenu Fils de l’Homme pour que nous puissions être fils de Dieu.

Car si Lui-même, par son abaissement, n’était pas descendu jusqu’à nous, personne n’aurait pu, par ses propres mérites, parvenir jusqu’à Lui.

Un si grand bienfait appelle de notre part une reconnaissance digne de sa splendeur. En effet, comme nous l’enseigne Saint Paul, ce n’est pas l’esprit de ce monde que nous avons reçu, mais L’Esprit qui vient de Dieu, et ainsi nous avons conscience des dons que Dieu nous a accordés. On ne peut l’honorer avec assez de piété qu’en Lui offrant ce que Lui-même nous a donné.

Or, dans les trésors de la générosité Divine, que pouvons-nous trouver qui soit aussi bien accordé à la dignité de la Fête présente, que cette Paix proclamée par le cantique des anges lors de la Nativité du Seigneur ?

Car c’est la Paix qui engendre les fils de Dieu, qui favorise l’Amour, qui enfante l’unité, qui est le repos des bienheureux, la demeure de l’éternité. Son ouvrage propre, son bienfait particulier, c’est d’unir à Dieu ceux qu’elle sépare du monde.

Donc, ceux qui ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme, mais qui sont nés de Dieu, doivent offrir au Père la volonté unanime de fils artisans de Paix.
Tous ceux qui sont devenus par adoption les membres du Christ doivent accourir pour rejoindre ensemble le premier-né de la nouvelle Création, celui qui est venu faire non pas sa volonté, mais la Volonté de Celui qui l’envoie.
Les héritiers que la grâce du Père adopte ne sont pas des héritiers divisés ou disparates ; ils ont les mêmes sentiments et le même Amour. Ceux qui sont recréés selon l’Image unique doivent avoir une âme qui lui ressemble.

La Naissance du Seigneur Jésus, c’est la Naissance de la Paix. Comme le dit Saint Paul, c’est Lui, Le Christ, qui est notre Paix.
Que nous soyons d’origine Juive ou païenne, c’est par Lui nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père.

 

Autre commentaire du jour.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Le premier verset du Prologue de Saint Jean nous décrit cet admirable face à face qui se vit dans un élan d’Amour.

Noël, Dieu entre dans notre intimité, il se fait notre familier. Saint Jean nous donne ce matin d’être introduits à notre tour dans l’intimité de Dieu et de contempler sa Beauté.

Avant toutes choses, avant même que le monde fût créé, Le Verbe dont nous fêtons la venue dans notre chair, était et il était avec Dieu.
Le premier verset du Prologue de Saint Jean nous décrit cet admirable face à face qui se vit dans un élan d’Amour.
Le Verbe se reçoit du Père et tend de tout son être vers sa source.

A la fin du Prologue, Saint Jean reprend et précise : Le Verbe est avec Dieu et il est en Dieu. L’altérité se vit dans une grande intériorité.
Cette Contemplation rejoint l’expérience de Noël. Quand Le Verbe se fait chair, il ne perd pas son intimité avec Dieu.
Son corps fragile devient le premier Sanctuaire. Il est tout en Dieu. Et en Dieu, le Verbe est Son Fils.

Par Lui tout a été fait. Le Verbe est le maître d’œuvre de toute Création. Par Lui tout existe, par Lui nous sommes.
Il nous est radicalement impossible d’exister hors de Lui. N’est-ce pas la plus vertigineuse prise de conscience liée au mystère de Noël ?
Le Verbe vit depuis toujours une relation unique avec les hommes. Il leur donne la Vie et l’être.
Il est la Lumière, il est celui par qui les hommes peuvent comprendre le dessein de Dieu sur eux et sur le monde.
Aucun homme n’est abandonné : comme il le montre dans la crèche, Le Verbe vient à la rencontre de tout homme, il se fait proche de chacun.

Cette lumière rencontre cependant des résistances. Elle jaillit au milieu des ténèbres. De nos ténèbres.
Il existe bel et bien un combat. Mais les ténèbres ne peuvent pas arrêter la lumière. Là où elle paraît, les ténèbres se dissipent instantanément.
La question n’est donc pas dans l’issue du combat, mais dans l’acceptation du don de Dieu. Jean note en effet avec tristesse « et les siens ne l'ont pas accueilli ».

Quand il se fait chair, Le Verbe nous apprend la nécessité que nous avons de naître à la Vie nouvelle.
Il nous faut croire. Il nous faut accepter Celui qui vient à nous pour notre Salut, car il est, Lui, la vraie Lumière, la Lumière en vérité.

Naître à la Vie de Dieu, pour la Bible, est connaître Dieu. C'est-à-dire le comprendre avec notre intelligence - elle est faite pour ça -, et le contempler.
Connaître Dieu est accepter d’entrer dans la relation filiale dans laquelle il nous invite. Connaître Dieu est l’accepter comme il se donne à nous : il est Celui qui vient, il est notre devenir, notre avenir. Il est notre origine et notre terme.

L’intimité de Dieu qui nous est dévoilée dans le Prologue de l’Évangile de Saint Jean est donc celle qui nous est offerte.
Le Fils récapitule tout en Lui et nous donne de devenir fils dans Le Fils. Nous le sommes vraiment !
Rendons grâce à Dieu, entrons dans le mouvement d’action du Fils vers Le Père dans L’Esprit, laissons-le faire de nos vies des hosties vivantes, saintes, agréables à Dieu Notre Père.
Frère Dominique.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_47
Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne).

Et la Parole a été faite Chair.

Aujourd'hui, c'est le dernier jour de l'année. Fréquemment, un mélange de sentiments - même contradictoires - refont surface dans nos cœurs en cette période de l'année.
C'est comme si un échantillon des différents moments vécus dans le courant de l'année, et aussi de ceux qu'on aurait aimé vivre, viennent dans nos esprits.
L'Évangile d'aujourd'hui peut nous aider à les mettre en perspective pour pouvoir commencer le nouvel an avec entrain.

«La Parole était Dieu (…). Tout se fit pour elle» (Jn 1,1.3). A l'heure de faire le bilan de l'année, il faut se rappeler que chaque jour vécu est un don reçu. C'est pour cela que quel que soit la manière dont nous en avons profité, aujourd'hui nous devons rendre grâce pour chaque minute de l'année.

Mais le don de la vie ne suffit pas. Nous sommes toujours dans le besoin. C'est pour cela que l'Évangile d'aujourd'hui nous apporte une parole clé: “accueillir”. «Et la parole s'est fait chair» (Jn 1,14).
Accueillir Dieu Lui-même! Dieu, se faisant homme, se met à notre portée. “Accueillir” signifie Lui ouvrir nos portes, Le laisser entrer dans nos vies, dans nos projets, dans ces actes qui remplissent nos journées. Jusqu'à quel point avons-nous accueilli Dieu et lui avons-nous permis d'entrer en nous?

«La Parole est la Lumière véritable qui illumine tout homme qui vient de ce monde» (Jn 1,9). Accueillir Jésus veut dire se laisser questionner par Lui. Laisser ses critères illuminer tant nos pensées les plus intimes comme nos actions, dans le travail ou dans nos relations sociales. Que nos actions puissent s'accorder aux siennes!

«La Vie est la Lumière» (Jn 1,4). Mais la Foi est quelque chose de plus que de simples critères. C'est notre vie joint à la Vie. Ce n'est pas seulement notre effort mais surtout, don et grâce. Vie reçue au sein de l'Église, surtout à travers les Sacrements. Quelle place ont-ils dans ma Vie Chrétienne?

«A tous ceux qui l'ont reçu il leur a donné le pouvoir de se faire Fils de Dieu» (Jn 1,12). Tout un projet passionnant pour cette année que nous allons entamer!

 

HYMNE : QUI PEUT ME DIRE L’ENDROIT

Qui peut me dire l’endroit 
Où Jésus le Christ est né ? 
Vois, Jésus prend naissance 
Où l’homme commence 
D’ouvrir son cœur et ses mains 
Pour changer la vie de ses frères. 
Oui, là, Jésus prend naissance. 

Qui peut me dire le jour 
Où Jésus le Christ est né ? 
Vois, Jésus prend naissance 
Quand l’homme commence 
D’ouvrir son cœur et ses mains 
Pour changer la vie de ses frères ; 
Alors, Jésus prend naissance. 

Qui peut me dire pourquoi 
Jésus le Seigneur est né ? 
Vois, Jésus prend naissance 
Pour toi qui commences 
D’ouvrir ton cœur et tes mains 
Pour changer la vie de tes frères ; 
Pour toi, Jésus prend naissance.

 

HYMNE : TOUT LE CIEL S’EMPLIT

Tout le ciel s’emplit 
D’une joie nouvelle :
On entend la nuit 
Dire la merveille, 
Fête sans pareille : 
Le Sauveur est né, 
L’Enfant-Dieu nous est donné. 

Le Seigneur paraît, 
Verbe de lumière : 
L’univers connaît 
La bonté du Père. 
Dieu sur notre terre 
Vient tracer la voie 
Où chemineront nos pas. 

Avec les bergers,
Avec tous les sages,
C’est le monde entier
Qui vers lui s’engage
Pour voir le visage
De l’Amour vivant
Qui pour nous s’est fait enfant. 

Gloire à Jésus Christ,
Gloire au Fils du Père !
Gloire à son Esprit
Dont l’amour éclaire
L’éclatant mystère
Qui remplit le ciel :
Gloire à l’Homme-Dieu, Noël !

 

HYMNE : PLEINE DE GRÂCE, RÉJOUIS-TOI !

Pleine de grâce, réjouis-toi !
L’Emmanuel a trouvé place
Dans ta demeure illuminée.
Par toi, la gloire a rayonné
Pour le salut de notre race. 

Arche d’alliance, réjouis-toi !
Sur toi repose la présence
Du Dieu caché dans la nuée.
Par toi, la route est éclairée
Dans le désert où l’homme avance. 

Vierge fidèle, réjouis-toi !
Dans la ténèbre où Dieu t’appelle,
Tu fais briller si haut ta foi
Que tu reflètes sur nos croix
La paix du Christ et sa lumière. 

Reine des anges, réjouis-toi !
Déjà l’Église en toi contemple
La création transfigurée
Fais-nous la joie de partager
L’exultation de ta louange.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, tu as voulu que tout effort de l'homme vers Toi trouve son origine et son achèvement dans l'incarnation de Ton Fils ; accorde-nous d'être comptés dans la part du Christ qui résume en Lui le Salut du genre humain.
Lui qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Is 4, 2-3)… (Office des Laudes).
En ce jour-là, le Germe que fera pousser Le Seigneur sera l’honneur et la Gloire des rescapés d’Israël, le Fruit de la terre sera leur fierté et leur couronne.
Alors, ceux qui seront restés dans Sion, les survivants de Jérusalem, seront appelés saints : tous seront inscrits dans Jérusalem, et ils vivront.

 

Parole de Dieu : (Ga 4, 4-5)… (Office des Vêpres).
Lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils ; il est né d’une femme, il a été sujet de la Loi juive pour racheter ceux qui étaient sujets de la Loi et pour faire de nous des fils.

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