Eucharistie du Dimanche 11 Février 2018 : Sixième Dimanche du Temps Ordinaire (Année B).

Eucharistie du Dimanche 11 Février 2018 : Sixième Dimanche du Temps Ordinaire (Année B).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Notre-Dame de Lourdes, Première apparition (1858). Journée Mondiale du Malade.

(Mais la Célébration du Sixième Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la Célébration de la mémoire de la Fête de Notre-Dame de Lourdes).

Fête de Saint Pedro de Jésus Maldonado Lucero, Prêtre et martyr († 1937).
Fête de Saint Séverin, Abbé de Saint Maurice d'Agaune en Valais († 508).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre du Lévitique 13,1-2.44-46… Psaume 32(31),1-2.5.11… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,31-33.11,1… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,40-45.
Commentaire de Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), Carmélite, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Paschase Radbert (?-v. 849), Moine Bénédictin.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Antienne, Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Nd lourdes 22

Dimanche 11 Février 2018 : Fête de Notre-Dame de Lourdes, Première apparition (1858).
Journée Mondiale du Malade.
(Notre-Dame de Lourdes, en apparaissant à Sainte Bernadette du 11 Février au 16 Juillet 1858 et en se proclamant « Je suis l’Immaculée Conception » confirme la Fête de l’Immaculée Conception définie 3 ans plus tôt, le 08 Décembre 1854, par le Bienheureux Pape Pie IX dans la bulle Ineffabilis Deus, dogme de l’Église Catholique).

Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Fête de Notre-Dame de Lourdes.

11 1

Dimanche 11 Février 2018 : Fête de Saint Pedro de Jésus Maldonado Lucero, Prêtre et martyr († 1937).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Pedro de Jésus Maldonado Lucero.

Severin 2

Dimanche 11 Février 2018 : Fête de Saint Séverin, Abbé de Saint Maurice d'Agaune en Valais († 508).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Séverin.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre du Lévitique 13,1-2.44-46.
Le Seigneur parla à Moïse et à son frère Aaron, et leur dit :
« Quand un homme aura sur la peau une tumeur, une inflammation ou une pustule, qui soit une tache de lèpre, on l’amènera au prêtre Aaron ou à l’un des prêtres ses fils.
L’homme est lépreux : il est impur. Le prêtre le déclarera impur : il a une tache à la tête.
Le lépreux atteint d’une tache portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre, il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres, et il criera : “Impur ! Impur !”
Tant qu’il gardera cette tâche, il sera vraiment impur. C’est pourquoi il habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp.

 

Psaume 32(31),1-2.5.11.
Heureux l'homme dont la faute est enlevée,
et le péché remis !
Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense,
dont l'esprit est sans fraude !

Je t'ai fait connaître ma faute,
je n'ai pas caché mes torts.
J'ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur
en confessant mes péchés. »

Et toi, tu as enlevé l'offense de ma faute.
Que le Seigneur soit votre joie !
Exultez, hommes justes !
Hommes droits, chantez votre allégresse !

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,31-33.11,1.
Frères, tout ce que vous faites : manger, boire, ou toute autre action, faites-le pour la gloire de Dieu.
Ne soyez un obstacle pour personne, ni pour les Juifs, ni pour les païens, ni pour l’Église de Dieu.
Ainsi, moi-même, en toute circonstance, je tâche de m’adapter à tout le monde, sans chercher mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu’ils soient sauvés.
Imitez-moi, comme moi aussi j’imite le Christ.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,40-45.
En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt
en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), Carmélite, Docteur de l'Église.
Vie écrite par elle-même, ch. 25 (trad. OC, Cerf 1995, p. 189 rev.)

« Si tu le veux, tu peux »

Mon tendre maître, tu es bien l'ami véritable ! Étant tout-puissant, ce que tu veux, tu le peux. Et jamais tu ne manques de vouloir, envers ceux qui t'aiment.
Que tout ce qui est ici-bas te loue, Seigneur ! Comment faire retentir ma voix dans tout l'univers, pour annoncer combien tu es fidèle à tes amis ?
Toutes les créatures peuvent nous manquer : Toi qui en es le maître, tu ne nous manques jamais.

Que tu laisses souffrir peu de temps ceux qui t'aiment ! Ô mon maître, quelle délicatesse, quelle attention, quelle tendresse tu montres envers eux !

Oui, heureux celui qui n'a jamais rien aimé hors de Toi !
Il est vrai, tu traites tes amis avec rigueur, mais c'est, je crois, pour mieux faire éclater dans l'excès de la souffrance, l'excès plus grand encore de ton Amour.
Mon Dieu, que n'ai-je de l'intelligence, du talent, que n'ai-je un langage nouveau, pour parler de tes œuvres telles que mon âme les conçoit !
Tout me fait défaut, Mon Seigneur. Mais pourvu que tu ne m'abandonnes pas, moi je ne t'abandonnerai jamais...

Je sais par expérience avec quels avantages tu fais sortir de l'épreuve ceux qui ne mettent qu'en Toi leur confiance.
Tandis que j'étais dans [une] affliction amère..., ces seules paroles que j'ai entendues... ont suffi pour dissiper ma peine et me mettre dans une tranquillité parfaite : « Ne crains rien, ma fille ; c'est Moi, je ne t'abandonnerai pas. Ne crains rien »...
Et voici qu'à ces seules paroles, le calme se fait en moi, je me trouve forte, courageuse, rassurée ; je sens renaître la Paix et la Lumière. En un instant mon âme est transformée.

 

Commentaire du jour.
Saint Paschase Radbert (?-v. 849), Moine Bénédictin.
Commentaire sur l'Évangile de Matthieu, 5, 8; CCM 56 A, 475-476 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 243)

« Je le veux, sois purifié »

Le Seigneur guérit chaque jour l'âme de tout homme qui l'implore, l'adore pieusement et proclame avec Foi ces paroles : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier », et cela quel que soit le nombre de ses fautes.
« Car celui qui croit du fond du cœur devient juste » (Rm 10,10).
Il nous faut donc adresser à Dieu nos demandes en toute confiance, sans mettre nullement en doute sa puissance...
C'est la raison pour laquelle Le Seigneur répond aussitôt au lépreux qui le supplie : « Je le veux ».
Car, à peine le pécheur commence-t-il à prier avec Foi, que la main du Seigneur se met à soigner la lèpre de son âme...

Ce lépreux nous donne un très bon conseil sur la façon de prier. Il ne met pas en doute la Volonté du Seigneur, comme s'il refusait de croire en sa Bonté.
Mais, conscient de la gravité de ses fautes, il ne veut pas présumer de cette Volonté. En disant que Le Seigneur, s'il le veut, peut le purifier, il affirme que ce pouvoir appartient au Seigneur, en même temps qu'il affirme sa Foi...
Si la Foi est faible, elle doit d'abord être fortifiée. C'est alors seulement qu'elle révélera toute sa puissance pour obtenir la guérison de l'âme et du corps.

L'apôtre Pierre parle sans aucun doute de cette Foi quand il dit : « Il a purifié leurs cœurs par la Foi » (Ac 15,9)...
La Foi pure, vécue dans l'Amour, maintenue par la persévérance, patiente dans l'attente, humble dans son affirmation, ferme dans sa confiance, pleine de respect dans sa prière et de Sagesse dans ce qu'elle demande, est certaine d'entendre en toute circonstance cette parole du Seigneur :
« Je le veux ».

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/6eme-Dimanche-T-O-Mc1-40-45.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

« Si tu le veux, tu peux me purifier. »

Le lépreux vient à Jésus comme à la chance unique de sa vie : il supplie à genoux, il veut recouvrer la santé, il veut redonner un sens à sa vie, et reprendre sa place dans la communauté.
En effet, impur, intouchable, on le considère comme frappé d’un châtiment de Dieu, et il est mis, avec tous les lépreux, au ban de la société.
Il ne peut entrer dans une ville ou un village, tout au plus peut-il mendier à la porte, et tout le monde doit s’éloigner de lui.

Jésus, qui a pitié de lui, le guérit, mais veut garder la discrétion, parce qu’il veut faire l’œuvre de Dieu sans éclats, sans propagande, comme le Serviteur de Yahweh qui ne crie pas sur les places.
Cependant l’homme, une fois guéri, s’empresse de proclamer la nouvelle, de sorte que Jésus ne peut plus entrer ouvertement dans une ville ; « il se tient dehors, dans les lieux déserts, et l’on vient à lui de toutes parts ».

Étrange récit, qui oppose ainsi deux sortes de contagion :

  • la contagion de la lèpre, qui éloigne tout le monde du lépreux,
  • la contagion de la sainteté, qui attire à Jésus tous les hommes.

Le lépreux ne peut entrer en ville à cause de la crainte des habitants ; Jésus non plus ne peut entrer désormais, mais à cause de l’enthousiasme des foules.

Revenons un instant sur la démarche du lépreux. « Si tu le veux, tu peux me guérir ! », dit-il à Jésus. Moi, je ne peux rien contre ce mal. Personne n’y peut rien. Mais toi, il te suffit de le vouloir, et la maladie obéira !

Quelle Foi, quelle confiance, dans cet appel du lépreux ! Et Jésus a aimé sa spontanéité, la véhémence de son désir, puisqu’il lui a répondu tout de suite :
« Je le veux : sois purifié ! »

Jésus le veut, Jésus le veut toujours, à toute heure de notre vie. Parfois, c’est nous qui ne le voulons pas vraiment.
Nous connaissons les misères qui nous collent au cœur, mais nous disons :"Après tant d’années, c’est incurable ! Je suis incurable !

C’est alors que nous n’osons plus espérer.
Nous nous en tenons à ce que nous voyons en nous, sans regarder suffisamment ce que Jésus nous donne à voir en Lui : sa Miséricorde, son désir de nous faire vivre, la force de son amitié de Sauveur.
Souvent c’est l’image de nous-mêmes qui nous désole. Mais la première pauvreté de cœur que Dieu nous demande, c’est de lâcher justement l’image de nous-mêmes pour ne garder dans les yeux que son visage à Lui.

Sainte Thérèse de Lisieux écrivait à sa sœur Céline : « Si tu veux supporter en paix l’épreuve de ne pas te plaire à toi-même, il est vrai que tu souffriras, parce que tu seras à la porte de chez toi, mais ne crains pas : plus tu seras pauvre, plus Jésus t’aimera. »
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4111.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Saisi de Compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »

La lèpre revêt une valeur symbolique très forte dans l’Ancien Testament qui ne connaissait aucun remède à ce terrible fléau.
Afin d’arrêter sa diffusion parmi ceux qui étaient sains, il condamnait le lépreux à une existence de solitude qui l’excluait totalement de la société.
Un véritable enfer ! Le portrait du lépreux que dresse la Loi de Moïse accuse nettement son exclusion : « Le lépreux atteint de cette plaie portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre, il se couvrira le haut du visage jusqu’aux lèvres, et il criera : ‘Impur ! Impur !’
Tant qu’il gardera cette plaie, il sera impur. C’est pourquoi il habitera à l’écart, sa demeure sera hors du camp » (Cf. 1ère lecture).

Mais, bien plus qu’un mal horrifiant qui défigure l’homme, la lèpre était considérée comme un mal religieux qui le ronge à un niveau plus existentiel.
Elle était le symbole du péché et certains allaient même jusqu’à lui donner le caractère de châtiment divin.
C’est aussi pour cette raison que le lépreux était banni, rejeté comme un mort ambulant, source d’impureté c’est-à-dire de non-communion avec Dieu comme avec les hommes.

Il est clair que sa guérison ne pouvait être attribuée qu’à Dieu seul. Le geste de Jésus qui vient toucher le lépreux dans l’Évangile et lui adresse une parole de vie est donc hautement significatif sur sa messianité et son identité divine.
Par cette guérison, Jésus manifeste qu’il est Le Fils de Dieu venu prendre sur Lui le mal physique et moral de tout homme, son isolement, sa mise à l’écart de la société, mais aussi le mal de son péché.

L’Évangile nous dit que Jésus est « pris de pitié devant cet homme », littéralement « ému jusqu’aux entrailles » comme le père qui accueille le retour du fils prodigue dans l’Évangile de Saint Luc (Cf. Lc 15).
En Jésus, c’est le Cœur du Père qui se penche vers tout homme pour franchir la distance que par son péché il avait établie entre lui et Dieu.
« Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : ‘Je le veux sois purifié’ » :
En Jésus, la main du Père s’est avancée jusqu’à toucher l’impureté de notre humanité marquée par le péché pour la purifier et la recréer.

Et comment Jésus recrée ? En prenant sur lui le mal qui affecte l’homme. En effet, l’Évangile nous dit que Jésus, après que le lépreux ait transgressé son avertissement de ne rien révéler, se voit dans l’obligation d’éviter les lieux habités.
Autrement dit, Jésus retrouve les lépreux qui étaient exclus des villes et autres lieux d’habitation.

Jésus devient lépreux à notre place, il devient Lui-même l’exclu qui sera crucifié hors de la ville, le serviteur souffrant qui prend sur lui la lèpre de son peuple (Is 53, 4 ; traduction de la Vulgate).
Jésus nous sauve en prenant sur Lui le mal qui nous séparait de Notre Père du Ciel pour nous communiquer en échange sa Vie, nous réconcilier avec Lui et nous réintroduire ainsi dans le monde des vivants :
« Je le veux, sois purifié » (Cf. Évangile).

Que faisons-nous de la lèpre de notre péché qui nous isole de Dieu et de nos frères ? Osons-nous l’exposer à Jésus en lui criant notre désir d’être guéri : « Seigneur si tu le veux, tu peux me purifier » ?
Alors que par nous-mêmes nous ne voyons pas comment être libérés de notre lèpre, croyons-nous que Jésus peut nous guérir ?
Croyons-nous qu’en Jésus-Christ, Dieu n’est pas venu pour juger ou condamner mais pour pardonner, libérer et sauver ?
Avons-nous cette audace de crier vers Lui comme nous y invite le psaume, dans la Foi que Dieu ne reste pas indifférent à nos appels, que « des hauteurs de son Sanctuaire, il se penche et regarde la Terre, pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui étaient condamnés à la mort » (Cf. Psaume) ?

Jésus continue aujourd’hui à étendre la main et à guérir ses enfants, tout d’abord et en premier lieu à travers les Sacrements.
Une Foi illuminée devrait nous conduire à expérimenter chaque Sacrement comme un contact vital avec Le Seigneur, transformant et sanctifiant, à l’image de celui qu’il eut avec le lépreux de l’Évangile.
Avoir cela présent à la conscience lorsque nous nous approchons de la Communion Eucharistique ou du Sacrement de la Réconciliation, nous permettrait sans doute d’en cueillir beaucoup plus de fruit spirituel.

Mais Jésus veut aussi prolonger son geste de Miséricorde et de récréation à travers chacun de nous.
A nous qui avons bénéficié de sa Miséricorde, Dieu nous invite à être ses mains et sa voix auprès de tous les exclus de notre temps, de tous ceux qui souffrent la maladie physique, morale ou spirituelle.
C’est ce qu’avait compris l’Apôtre Paul et qu’il nous invite à vivre dans la deuxième lecture de ce Dimanche lorsqu’il nous dit : « Faîtes comme moi : en toutes circonstances je tâche de m’adapter à tout le monde ; je ne cherche pas mon propre intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu’ils soient sauvés.
Prenez-moi pour modèle ; mon modèle à moi c’est Le Christ. »

« ‘Je le veux, sois purifié’ : puisse ta Parole résonner aujourd’hui à nos oreilles. Oui, c’est librement que tu viens nous guérir, c’est là ton désir le plus profond : nous libérer de nos morts en allant jusqu’à les toucher, les traverser, les prendre sur toi pour nous communiquer ta Vie et nous réintroduire dans le monde des vivants.
Avec reconnaissance, nous voulons accueillir ta condescendance et nous en faire les canaux auprès de nos frères qui souffrent physiquement, moralement et spirituellement. »
Frère Élie.

 

HYMNE : VOICI LA NUIT

Voici la nuit, 
L'immense nuit des origines.
Et rien n'existe hormis l'Amour, 
Hormis l'Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l'eau, 
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.

Voici la nuit, 
L'heureuse nuit de Palestine,
Et rien n'existe hormis l'Enfant, 
Hormis l'Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair, 
Dieu transformait tous nos déserts 
En Terre d'immortels printemps. 

Voici la nuit, 
L'étrange nuit sur la colline,
Et rien n'existe hormis le Corps, 
Hormis le Corps criblé d'épines :
En devenant un crucifié, 
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort. 

Voici la nuit, 
La sainte nuit qui s'illumine,
Et rien n'existe hormis Jésus, 
Hormis Jésus où tout culmine :
En s'arrachant à nos tombeaux, 
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.

Voici la nuit, 
La longue nuit où l'on chemine,
Et rien n'existe hormis ce lieu, 
Hormis ce lieu d'espoirs en ruines :
En s'arrêtant dans nos maisons, 
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu !

 

HYMNE : Ô PÈRE DES SIÈCLES DU MONDE

Ô Père des siècles du monde,
Voici le dernier-né des jours
Qui monte
À travers nous, à la rencontre
Du Premier-né de ton amour.

C’est lui qui pour toi fit éclore,
C’est lui qui devant toi chantait
L’aurore,
Quand il n’était pas d’homme encore
Pour avoir part à sa beauté.

Par lui tout demeure en genèse,
Nos jours dans leur vieillissement
Se dressent
À leur éveil vers sa jeunesse,
Car il se lève à l’Orient.

C’est lui qui sans cesse ranime,
C’est lui qui sur les temps maintient
Cette hymne
Émerveillée dès l’origine
Devant l’ouvrage de tes mains.

Voici la nouvelle lumière
Montant au plus secret des corps ;
Ô Père,
Envoie le souffle sur la terre
Du Premier-né d’entre les morts.

 

HYMNE : PEUPLES, CRIEZ DE JOIE

Peuples, criez de joie
Et bondissez d’allégresse :
Le Père envoie son Fils
Manifester sa tendresse ;
Ouvrons les yeux :
Il est l’image de Dieu
Pour que chacun le connaisse.

Loué soit notre Dieu,
Source et Parole fécondes :
Ses mains ont tout créé
Pour que nos cœurs lui répondent ;
Par Jésus Christ,
Il donne l’être et la vie :
En nous sa vie surabonde.

Loué soit notre Dieu
Qui ensemence la terre
D’un peuple où son Esprit
Est plus puissant que la guerre ;
En Jésus Christ,
La vigne porte du fruit
Quand tous les hommes sont frères.

Loué soit notre Dieu
Dont la splendeur se révèle
Quand nous buvons le vin
Pour une terre nouvelle ;
Par Jésus Christ,
Le monde passe aujourd’hui
Vers une gloire éternelle.

Peuples, battez des mains
Et proclamez votre fête :
Le Père accueille en lui
Ceux que son Verbe rachète ;
Dans l’Esprit Saint
Par qui vous n’êtes plus qu’un,
Que votre joie soit parfaite !

 

Antienne de l’Office des Laudes.
Brillante Aurore du Salut, Vierge Marie, tu donnes le jour au Soleil de Justice, l’astre d’en haut qui vient nous visiter.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)... Propre à N.D. de Lourdes.
Seigneur, Toi qui Aime les hommes, viens au secours de notre faiblesse quand nous célébrons la Mère de Dieu, La Vierge Immaculée : fais que par son intercession nous soyons guéris de nos péchés.

 

Parole de Dieu : (Ez 36, 25-27)… (Office des Laudes).
Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai.
Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous mon esprit : alors vous suivrez mes lois, vous observerez mes Commandements et vous y serez fidèles.

 

Parole de Dieu : (2 Th 2, 13-14)… (Office des Vêpres).
Nous devons continuellement rendre grâce à Dieu pour vous, frères aimés du Seigneur, car Dieu vous a choisis dès le commencement, pour être sauvés par L’Esprit qui sanctifie et par la Foi en la Vérité.
C’est à cela qu’il vous a appelés par notre Évangile, à posséder la Gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ.

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