Eucharistie du Mardi 05 Février 2019 : Mardi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

Eucharistie du Mardi 05 Février 2019 : Mardi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire (Année impaire).

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Agathe de Catane, vierge et Martyre en Sicile (? 251).

Fête de Saint Jésus Mendez Montoya, Prêtre et Martyr au Mexique (1880-? 1928).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre aux Hébreux 12,1-4… Psaume 22(21),26b-27.28.30.31-32… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 5,21-43.
Commentaire de Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT MÉTHODE DE SICILE POUR LA FÊTE DE SAINTE AGATHE.
Autre commentaire de Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Francesc PERARNAU i Cañellas (Girona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sainte agathe 11

Mardi 05 Février 2019 : Fête de Sainte Agathe de Catane, vierge et Martyre en Sicile (? 251).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Agathe de Catane.

J montoya 2

Mardi 05 Février 2019 : Fête de Saint Jésus Mendez Montoya, Prêtre et Martyr au Mexique (1880-? 1928).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jésus Mendez Montoya.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre aux Hébreux 12,1-4.
Frères, nous aussi, entourés de cette immense nuée de témoins, et débarrassés de tout ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien –, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée,
les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice, et il siège à la droite du trône de Dieu.
Méditez l’exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement.
Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché,

 

Psaume 22(21),26b-27.28.30.31-32.
Devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses.
Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent :
« A vous, toujours, la vie et la joie ! »

La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur,
chaque famille de nations se prosternera devant lui :
Tous ceux qui festoyaient s'inclinent ;
promis à la mort, ils plient en sa présence.

Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ;
on annoncera le Seigneur aux générations à venir.
On proclamera sa justice au peuple qui va naître :
Voilà son œuvre !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 5,21-43.
En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. »
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… –
elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –…
cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »
À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela.
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant.
Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur.
Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.

 

Commentaire du jour.
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église.
Commentaire sur Saint Jean, IV

« Il saisit la main de l'enfant et lui dit... : 'Lève-toi' »

Même pour ressusciter des morts, Le Sauveur ne se contente pas d'agir par sa Parole, qui est pourtant porteuse des ordres Divins.
Comme coopératrice, si l'on peut dire, pour cette œuvre si magnifique, il prend sa propre Chair, afin de montrer qu'elle a le pouvoir de donner la Vie, et pour faire voir qu'elle ne fait qu'un avec Lui ; elle est bien en effet sa Chair à Lui, et non pas un corps étranger.

C'est ce qui est arrivé quand il a ressuscité la fille du chef de la synagogue ; en lui disant : « Mon enfant, lève-toi », il l'a prise par la main.
Comme Dieu, il lui a donné la Vie par un commandement tout-puissant, et il lui a donné la Vie aussi par le contact de sa sainte Chair, témoignant ainsi que, dans son Corps comme dans sa Parole, une même puissance Divine était à l'œuvre.
De même encore, quand il est arrivé dans une ville nommée Naïm, où l'on enterrait le fils unique de la veuve, il a touché le cercueil en disant : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! » (Lc 7,13-17).

Ainsi, non seulement il confère à sa Parole le pouvoir de ressusciter les morts, mais encore, pour montrer que son Corps est vivifiant, il touche les morts, et par sa Chair il fait passer la Vie dans leurs cadavres.

Si le seul contact de sa Chair sacrée rend la Vie à un corps qui se décompose, quel profit ne trouverons-nous pas à sa vivifiante Eucharistie quand nous ferons d'elle notre nourriture ?
Elle transformera totalement en son bien propre, c'est à dire en l'immortalité, ceux qui y auront participé.

 

HOMÉLIE DE SAINT MÉTHODE DE SICILE

POUR LA FÊTE DE SAINTE AGATHE

C'est la commémoration annuelle de la Sainte Martyre qui nous a tous rassemblés ici, vous le savez, vous qui m'écoutez.
Martyre ancienne et même toute première, si l'on considère son magnifique combat ; mais Martyre contemporaine, puisqu'elle semble triompher par un combat actuel, si l'on considère les miracles qui chaque jour la couronnent et augmentent son éclat.

Elle est vierge parce que le Verbe du Dieu immortel (mais qui a connu la mort dans sa chair à cause de moi), parce que Le Fils inséparable du Père l'a engendrée selon la parole de Jean le Théologien : Tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.

C'est donc cette vierge qui vous a invités à notre religieux banquet, elle qui a été fiancée à un époux unique, Le Christ, pour employer les expressions de l'Apôtre Paul, et sa comparaison avec l'union conjugale.

Par la lumière de la connaissance, par la couleur du Sang de l'Agneau véritable et divin, cette vierge embellissait et rougissait ses lèvres, ses joues et sa langue ; bien davantage, par l'attention continuelle de son esprit, elle méditait et contemplait sans cesse la mort de son époux passionné, comme s'il venait tout juste de répandre son sang.

Ainsi la robe dont la revêtait son Martyre portait la marque ineffaçable du Sang du Christ, dont la pourpre l'imprégnait alors profondément ; en outre, elle voulait communiquer à la postérité les trésors de son éloquence virginale avec tout son charme délicat, par un jaillissement intarissable de paroles.

Comme le dit son nom qui signifie « bonne », Agathe est véritablement bonne, puisqu'elle appartient à Dieu ; c'est par Dieu, la source de toute Bonté, qu'elle a été accordée, c'est par sa libéralité qu'elle a été donnée à son Époux et par suite à nous-mêmes, en nous faisant communier au bien.

Qu'y a-t-il de plus bienfaisant que le souverain bien ? Que peut-on découvrir qui mérite davantage d'être loué que Sainte Agathe ?

La Bonté de Sainte Agathe correspond à son nom et à sa réalité même ; Sainte Agathe, à cause de ses hauts faits, se distingue par son bon renom, et son nom même signale ses exploits ; Sainte Agathe, qui déjà par son nom invite tous les hommes à venir à elle, les instruit encore par son exemple : que tous, sans attendre, s'élancent avec elle vers le vrai bien, qui n'est autre que Dieu.

 

Commentaire du jour.
Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église.
Commentaire sur S. Luc, 6, 57-59 (trad. SC 45, p. 248)

« Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée »

C'est la Foi qui touche Le Christ ; c'est la Foi qui le voit. Ce n'est pas notre corps qui le touche ; les yeux de notre nature ne le saisissent pas. Car voir sans percevoir, ce n'est pas voir ; entendre sans comprendre, ce n'est pas entendre, ni toucher si on ne touche pas avec Foi...

Si nous considérons la taille de notre Foi et si nous comprenons la grandeur du Fils de Dieu, nous voyons que par rapport à Lui nous ne touchons que la frange ; le haut de son vêtement, nous ne pouvons pas l'atteindre.
Si donc nous voulons nous aussi être guéris, touchons par la Foi la frange du Christ. Il n'ignore pas tous ceux qui touchent sa frange, qui la touchent quand il est tourné.
Car Dieu n'a pas besoin d'yeux pour voir ; il n'a pas de sens corporels, mais possède en lui la connaissance de toutes choses.
Heureux donc qui touche au moins l'extrémité du Verbe : car qui peut le saisir tout entier ?

 

Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/35
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans…

C’est un texte rempli de détails. Ce sont les souvenirs d’un témoin oculaire comme le nom du chef de synagogue et la Parole de Jésus en araméen.
Mais ce sont les souvenirs d’un conteur qui relate à mesure que ces souvenirs reviennent, donc pas nécessairement en ordre, comme l’âge de la petite fille qui nous est dit quand tout est fini!
Ce sont des souvenirs qui ne sont pas retouchés ou édités, comme l’ignorance de Jésus sur qui l’a touché, une ignorance qui embarrassera Matthieu et Luc, de même que la remarque fort cavalière des disciples: « Comment peux-tu demander cela quand tout le monde te presse? ».

Ce récit est pourtant dans la ligne de la présentation de Jésus par Marc: il est celui que Jean Baptiste annonçait comme plus puissant que lui; il avait reçu L’Esprit et affrontait les esprits mauvais qui devaient lui obéir.
Il affrontait aussi les différentes forces du mal comme la lèpre et les maladies.

Les deux femmes ici représentent des cas très graves. L’une a une maladie incurable: les médecins ne peuvent rien faire.
En outre, comme il s’agit d’une perte de sang, elle est rituellement impure et ne doit toucher personne.
L’autre finalement est considérée comme morte: les gens ont commencé les lamentations funèbres.
Il suffit d’une Parole de Jésus pour la ramener à la Vie. Et pour la première, il a suffi qu’elle touche au vêtement de Jésus.
Le Messie puissant est à l’œuvre.

Mais les deux cas illustrent bien la démarche de la Foi. Le père demande à Jésus de venir pour que sa petite fille soit sauvée.
La femme pense: Si je parviens à toucher son vêtement, je serai sauvée.
Et Jésus lui dit: Ta Foi t’a sauvée. Ce sont donc deux beaux exemples de Foi.

La réponse de Jésus est irrésistible: avec le père, il se met tout de suite en route pour aller chez lui.
Au toucher de la femme, la rencontre dans la Foi se fait immédiatement: elle est guérie non seulement de sa maladie mais aussi de l’impureté rituelle qui l’isolait des autres.

Finalement, en dessous des mots, il semble y avoir une marque de tendresse dans la façon de Jésus de parler de la petite fille.
Les serviteurs de Jaïre lui disent: Ta fille. Jaïre, lui, parle de sa petite-fille. Le narrateur, lui, parle de l’enfant.
Mais pour la Parole de Jésus en araméen, Marc emploie une sorte de diminutif (au neutre!) qu’on pourrait peut-être traduire par ma-toute-petite.
Quand tout est terminé, Jésus, lui, continue d’être intéressé par la petite fille et recommande qu’on lui donne à manger.
Il y a certainement une touche de familiarité et même de tendresse de la part de Jésus pour cette petite fille.
Jean Gobeil, s.j.

 

Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans…

Dans le passage que nous venons d’entendre, Saint Marc nous propose deux récits de miracles étroitement imbriqués l’un dans l’autre, qui témoignent de la puissance débordante de Vie qui rayonne de Jésus.
Tel le rocher frappé par Moïse, Jésus est au désert de nos vies cette source jaillissante, toujours offerte et disponible pour celui qui croit.

Un Juif pieux, chef de la synagogue, supplie humblement Le Seigneur de guérir sa fille de douze ans ; Jésus consent et tente de se rendre à son chevet en se frayant un passage au milieu de la foule.
La lenteur de sa progression permet à une femme de s’approcher discrètement de Lui. Elle est atteinte depuis douze ans de pertes de sang, maladie incurable qui la rendait impure ; elle va néanmoins toucher Notre Seigneur, mais « par derrière », comme à la dérobée, cachée au milieu de la foule, n’effleurant que son vêtement pour être sûr qu’il ne se rende pas compte de son audace.

Saint Marc nous dévoile le mouvement intérieur qui motive cette action : il s’agit d’une Foi humble, peut-être encore mêlée de superstition magique, mais parfaitement confiante.
En tout cas le résultat de sa démarche ne se fait pas attendre : à l’instant même elle est guérie.

Comme elle était ouverte au don de Dieu, elle a instantanément été guérie par l’effusion de L’Esprit offerte en réponse à son mouvement de Foi.
De sa main elle a touché le corps de Notre Seigneur, mais dans la Foi, elle atteignait le Verbe ; contrairement à la foule qui pressait Jésus de toute part, mais ne touchait que son Humanité, sans s’ouvrir à sa Divinité.

Le Seigneur a perçu cette action de L’Esprit émanant de sa Personne ; il cherche à « voir celle qui avait fait ce geste » : il veut contempler le visage de cette femme qui a manifesté une telle Foi.
La rassurant, il interprète sa guérison : « Ma fille, ta Foi t’a sauvée » ; voilà l’essentiel : par sa Foi en Jésus, elle est rétablie fille de Dieu ; la guérison physique que Jésus confirme - « Va en Paix et sois guérie de ton mal » - n’est qu’un signe de la Vie nouvelle qui lui est offerte dans cette rencontre.
Croire c’est oser « toucher » Jésus dans la Foi, pour accueillir la grâce de la Vie, qu’il nous offre en plénitude dans L’Esprit.

Le récit continue par la suite du premier épisode - l’appel du chef de la synagogue en faveur de sa petite fille - interrompu par la séquence de la guérison de la femme hémorroïsse.
Jésus refuse d’accueillir le message de la mort de l’enfant - « L’enfant n’est pas morte : elle dort » - et exhorte le père à la confiance :
« Ne crains pas, crois seulement » : le thème de la Foi demeure au centre du récit, une Foi qui non seulement triomphe de la maladie, mais qui ose défier la mort.
Le Seigneur sait bien que la petite est morte, mais le Prince de la Vie refuse de nommer son ennemie.
Se situant déjà dans la perspective de la victoire de Résurrection, il lui ordonne : « Lève-toi », ce qui peut se traduire : « réveille-toi » ou « ressuscite » - il s’agit du même verbe égero - c'est-à-dire participe à ma Vie : je te la donne en partage.

Pour tirer tous les enseignements de ce récit, il nous faut encore mettre en relation les deux guérisons que Saint Marc encastre intentionnellement.
Ce n’est pas par hasard que l’Évangéliste nous signale que la femme est malade « depuis douze ans », durée qui correspond exactement à l’âge de la jeune fille ; outre la valeur symbolique de ce chiffre, qui renvoie aux douze tribus d’Israël, il fait le lien entre les deux récits et nous invite à les interpréter ensemble.

La femme âgée représente l’Israël ancien, la « fille » de Sion, l’humanité atteinte de maladie mortelle.
Mais une fois guérie de son mal, cette veille femme devient la jeune fille en âge de mariage (12 ans), que Jésus saisit par la main comme un fiancé entraînant sa fiancée pour l’introduire chez lui.
Ainsi les deux figures féminines représentent ensemble l’Humanité, blessée par le péché, mais appelée, à travers la guérison que procure la Foi, à devenir la Jérusalem Céleste qui descend du Ciel toute parée pour son Époux (Apoc 21,2).

Peut-être pouvons-nous aussi y lire une anticipation du passage à travers le voile de la mort : lorsque nous fermerons les yeux de nos corps épuisés, nous ouvrirons ceux de notre cœur sur le visage du Bien-Aimé, qui nous introduira dans son cellier, pour nous « faire manger » de la manne éternelle.

« Seigneur Jésus, depuis que le péché est entré dans le monde, la vie nous réserve à tous notre part de souffrance.
Mais dans la Foi nous savons que nous ne traversons pas seuls cette vallée de larmes : tu marches avec nous chaque jour, portant nos croix plus que nous-mêmes.
Tu t’es fait l’un de nous pour que par la Foi, nous puissions te “toucher”, et puiser en Toi force, patience, et persévérance pour la route.

Et lorsque viendra le jour du grand passage, lorsque nous nous “endormirons” dans la mort, Toi le Bien-aimé, tu nous saisiras par la main et tu nous feras lever ; tu essuieras toutes larmes de nos visages (Ap 21, 4), et tu nous prendras avec Toi pour toujours dans le Royaume de Ton Père. »
Père Joseph-Marie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_38
Abbé Francesc PERARNAU i Cañellas (Girona, Espagne).

Ma fille, ta Foi t'a sauvée. Va en Paix et sois guérie de ton mal

Aujourd'hui, l'Évangile nous présente deux miracles de Jésus qui nous parlent de la Foi de deux personnes bien différentes.
Aussi bien Jaïre -l'un des chefs de la synagogue- que cette femme malade font preuve d'une grande Foi:
Jaïre est sûr que Jésus peut guérir sa fille; la femme est certaine qu'en frôlant le vêtement de Jésus elle sera libérée d'une très grave maladie.
Et Jésus, parce que ces personnes ont la Foi, leur concède la grâce qu'elles étaient venues chercher.

La première, ce fut elle, qui pensait qu'elle n'était pas digne que Jésus lui dédiât un instant, qui n'osait pas déranger le Maître ni ces Juifs importants.
Sans bruit, elle s'approche et, touchant la frange du manteau de Jésus, elle "arrache" sa guérison, ce qu'elle remarque aussitôt dans son corps.
Mais Jésus, qui sait ce qui s'est passé, ne veut pas la laisser partir sans lui adresser un mot: «Ma fille, ta Foi t'a sauvée. Va en Paix et sois guérie de ton mal» (Mc 5,34).

De Jaïre, Il demande une Foi encore plus grande. Comme l'avait déjà fait Dieu avec Abraham dans l'Ancien Testament, il exige une Foi contre toute Espérance, la Foi des choses impossibles.
L'on communiqua à Jaïre la terrible nouvelle que sa petite fille venait de mourir. Nous pouvons nous imaginer la grande douleur qui dût l'envahir alors, et peut-être la tentation du désespoir.
Et Jésus, qui avait entendu, lui dit: «Ne crains pas, crois seulement» (Mc 5,36). Et comme les antiques patriarches, croyant contre toute Espérance, il vit comment Jésus rendait la Vie à sa fille bien-aimée.

Deux grandes leçons de Foi pour nous. À partir des pages de l'Évangile, Jaïre et l'hémorroïsse, comme tant d'autres, nous parlent de la nécessité d'avoir une Foi inébranlable.
Nous pouvons faire nôtre cette belle exclamation évangélique:
«Je crois, Seigneur, viens au secours de mon incrédulité» (Mc 9,24).

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://us3.campaign-archive.com/?e=b033ba685c&u=bbaf519c73482457368060b5b&id=c91957a782

 

HYMNE : POUR QUE L'HOMME SOIT UN FILS

Pour que l'homme soit un fils à son image,
Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.

Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.

Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.

Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.

 

HYMNE : BÉNI DE DIEU

Béni de Dieu
En qui le Père se complaît,
Tu es venu
baptiser l’homme dans ta mort,
Et le Jourdain baigna ton corps.
Ô viens, Seigneur Jésus !
Justice du Royaume ;
Que nous chantions pour ton retour :

R/Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !

Rocher nouveau
D’où sort le Fleuve de la vie,
Tu es venu
abreuver ceux qui croient en toi,
Et tu laissas s’ouvrir ton cœur.
Ô viens, Seigneur Jésus
Fontaine intarissable ;
Que nous chantions pour ton retour :

R/Béni soit au nom du Seigneur
Celui qui vient sauver son peuple !

 

HYMNE : SEIGNEUR, AU SEUIL DE CETTE NUIT

Seigneur, au seuil de cette nuit, 
Nous venons te rendre l’esprit 
Et la confiance. 
Bientôt nous ne pourrons plus rien ; 
Nous les mettons entre tes mains 
Afin qu’en toi nos vies demain 
Prennent naissance. 

Ce jour en train de décliner, 
Tu nous donnes de le tourner 
Vers le mystère 
Qui fit le premier soir avant 
La première aube sur les temps, 
Et chaque soir au soir suivant 
Dit ta lumière. 

Rappelle-toi lorsque tu vins 
Dans le vent de nuit au jardin 
De la genèse, 
Afin que l'homme trouve au cœur 
Un nouveau jour, plus intérieur, 
Qui le rappelle à son Seigneur, 
Quand l’autre baisse. 

Tu ne l’as pas abandonné ; 
Ton esprit de feu dans la nuée
Resta fidèle. 
Et puis le ciel s’est découvert, 
Quand tu pris chair de notre chair, 
Quand tu donnas à l’univers 
Sa nuit nouvelle. 

Surtout, Jésus, rappelle-toi,
Descendant encore plus bas,
À la mort même :
Puisque tout est renouvelé,
Laisse ce soir nos cœurs aller
Dans cette paix que tu promets
À ceux qui t’aiment.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)... Propre à Sainte Agathe.
Que Sainte Agathe implore pour nous ton Pardon, Seigneur, elle qui sut également te plaire par la Consécration de sa virginité et par son courage dans le Martyre.

 

Parole de Dieu : (Is 55, 1)… (Office des Laudes).
Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer ; venez acheter du vin et du lait, sans argent et sans rien payer.

 

Parole de Dieu : (Col 3, 16)… (Office des Vêpres).
Que la Parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres avec une vraie Sagesse ; par des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance.

Date de dernière mise à jour : 07/02/2019

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