Eucharistie du Jeudi 18 Janvier 2018 : Jeudi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Eucharistie du Jeudi 18 Janvier 2018 : Jeudi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Fête de Sainte Marguerite de Hongrie, Princesse hongroise, Moniale Dominicaine (? 1270).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Premier livre de Samuel 18,6-9.19,1-7… Psaume 56(55),2-3.9ab-10.11a.12.13-14ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,7-12.
Commentaire de Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), Évêque et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), Évêque, théologien et martyr.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sainte marguerite de hongrie 11

Jeudi 18 Janvier 2018 : Fête de Sainte Marguerite de Hongrie, Princesse hongroise, Moniale Dominicaine (? 1270).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marguerite de Hongrie.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Premier livre de Samuel 18,6-9.19,1-7.
En ces jours-là, au retour de l’armée, lorsque David revint après avoir tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël à la rencontre du roi Saül pour chanter et danser au son des tambourins, des cris de joie et des cymbales.
Les femmes dansaient en se renvoyant ce refrain : « Saül a tué ses milliers, et David, ses dizaines de milliers. »
Saül le prit très mal et fut très irrité. Il disait : « À David on attribue les dizaines de milliers, et à moi les milliers ; il ne lui manque plus que la royauté ! »
Depuis ce jour-là, Saül regardait David avec méfiance.
Saül dit à son fils Jonathan et à tous ses serviteurs son intention de faire mourir David. Mais Jonathan, le fils de Saül, aimait beaucoup David
et il alla le prévenir : « Mon père Saül cherche à te faire mourir. Demain matin, sois sur tes gardes, mets-toi à l’abri, dissimule-toi.
Moi, je sortirai et je me tiendrai à côté de mon père dans le champ où tu seras. Je parlerai de toi à mon père, je verrai ce qu’il en est et je te le ferai savoir. »
Jonathan fit à son père Saül l’éloge de David ; il dit : « Que le roi ne commette pas de faute contre son serviteur David, car lui n’a commis aucune faute envers toi. Au contraire, ses exploits sont une très bonne chose pour toi.
Il a risqué sa vie, il a frappé à mort Goliath le Philistin, et le Seigneur a donné une grande victoire à tout Israël : tu l’as vu et tu en as été heureux. Pourquoi donc commettre une faute contre la vie d’un innocent, en faisant mourir David sans motif ? »
Saül écouta Jonathan et fit ce serment : « Par le Seigneur vivant, il ne sera pas mis à mort ! »
Alors Jonathan appela David et lui répéta tout ce que le roi avait dit. Puis il le conduisit à Saül, et David reprit sa place comme avant.

 

Psaume 56(55),2-3.9ab-10.11a.12.13-14ab.
Pitié, mon Dieu ! Des hommes s'acharnent contre moi ;
tout le jour, ils me combattent, ils me harcèlent.
Ils s'acharnent, ils me guettent tout le jour ;
mais là-haut, une armée combat pour moi.

Toi qui comptes mes pas vagabonds,
recueille en tes outres mes larmes.
Le jour où j'appellerai, mes ennemis reculeront ;
je le sais, Dieu est pour moi.

Sur Dieu dont j'exalte la parole,
sur Dieu, je prends appui :
plus rien ne me fait peur !
Que peuvent sur moi des humains ?

Mon Dieu, je tiendrai ma promesse,
je t'offrirai des sacrifices d'action de grâce ;
car tu m'as délivré de la mort
et tu préserves mes pieds de la chute.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,7-12.
En ce temps-là, Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent.
De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l’écrase pas.
Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

 

Commentaire du jour.
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), Évêque et Docteur de l'Église.
5ème Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 76 rev.)

« Tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur Lui pour le toucher »

« Dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage et soyez sans crainte... Dieu viendra Lui-même et vous sauvera » (Is 35,4).
Cette prophétie s'est réalisée : qu'il me soit donc permis de m'écrier maintenant dans l'allégresse : Réjouissez-vous, enfants d'Adam, réjouissez-vous ; arrière tout découragement ! À la vue de votre faiblesse et de votre impuissance à résister à tant d'ennemis, « bannissez toute frayeur, Dieu Lui-même viendra et vous sauvera ».
Comment est-il venu Lui-même, et vous a-t-il sauvés ? En vous donnant la force nécessaire pour affronter et surmonter tous les obstacles à votre Salut.
Et comment le Rédempteur vous a-t-il procuré cette force ?
En se faisant faible, de fort et tout-puissant qu'il était ; il a pris sur Lui notre faiblesse, et nous a communiqué sa Force...

Dieu est tout-puissant : « Seigneur, s'écriait Isaïe, qui donc résisterait à la force de ton bras ? » (40,10)...
Mais les blessures faites à l'homme par le péché l'avaient tellement affaibli qu'il était incapable de résister à ses ennemis.
Qu'est-ce que le Verbe éternel, la Parole de Dieu, a fait ? De fort et tout-puissant, il s'est rendu faible ; il s'est revêtu de la faiblesse corporelle de l'homme pour procurer à l'homme par ses mérites la force d'âme nécessaire...; il s'est fait enfant...
Enfin, au terme de sa vie, dans le jardin des Oliviers, il est chargé de liens, dont il ne peut pas se dégager.
Dans le prétoire, il est attaché à la colonne pour être flagellé.
Puis, la Croix sur ses épaules, il tombe souvent sur le chemin, faute de forces. Cloué à la Croix, il ne peut pas se délivrer...
Sommes-nous faibles ? Mettons notre confiance en Jésus-Christ et nous pourrons tout : « Je peux tout en Celui qui me rend fort » disait l'apôtre Paul (Ph 4,13).
Je peux tout, non par mes propres forces, mais par celles que m'ont obtenues les mérites de mon Rédempteur.

 

Commentaire du jour.
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), Évêque, théologien et martyr.
Démonstration de la prédication apostolique, 92 - 95 (trad. Bouchut. Lectionnaire, p. 297 rev. ; cf SC 62, p. 159)

« Beaucoup de gens...avaient appris tout ce qu'il faisait, et ils vinrent à Lui »

Chez le prophète Isaïe, le Verbe Lui-même, la Parole de Dieu, dit qu'il devait se manifester parmi nous –- Le Fils de Dieu, en effet, s'est fait fils d'homme –- et se laisser trouver par nous qui auparavant ne le connaissions pas : « Je me suis manifesté à ceux qui ne me cherchaient pas, j'ai été trouvé par ceux qui ne me questionnaient pas, j'ai dit : Me voici, à un peuple qui n'avait pas invoqué mon Nom » (Is 65,1)...
C'est aussi le sens de ce qu'a dit Jean-Baptiste : « Dieu peut, de ces pierres, faire surgir des fils à Abraham » (Mt 3,9).
En effet, après avoir été arrachés par la Foi au culte des pierres, nos cœurs voient Dieu et deviennent fils d'Abraham qui a été justifié par la Foi...

Le Verbe de Dieu s'est incarné et a planté sa tente parmi nous comme dit Jean, son disciple (Jn 1,14). Grâce à Lui, par la vocation nouvelle, le cœur des païens est changé.
L'Église porte désormais beaucoup de fruits, en ceux qui sont sauvés ; et ce n'est plus un intercesseur comme Moïse, ni un messager comme Élie, mais Le Seigneur Lui-même qui nous sauve en donnant à l'Église plus d'enfants qu'à la synagogue des anciens, comme Isaïe l'avait prédit en disant : « Réjouis-toi, stérile qui n'as pas enfanté » (Is 54,1 ; Ga 4,27)...

Dieu trouve son Bonheur à donner son héritage aux nations insensées, à ceux qui n'appartenaient pas à la cité de Dieu et ne savaient pas qui était Dieu.

Maintenant donc que, grâce à cet appel, la Vie nous a été donnée et qu'en nous Dieu a mené à sa plénitude la Foi d'Abraham, nous ne devons plus retourner en arrière, je veux dire à la première législation, car nous avons reçu le Maître de la Loi, Le Fils de Dieu, et, par la Foi en Lui, nous apprenons à aimer Dieu de tout notre cœur et le prochain comme nous-mêmes.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4454.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Voilà qui nous renvoie à notre propre appétit de Dieu.

À nouveau Jésus recherche un endroit désert pour se retirer. Le voici qui part sur les bords du lac. Mais la solitude est un luxe que son succès grandissant ne lui autorise plus. Des foules se pressent et le suivent.
La Bonne Nouvelle que Jésus proclame révèle peu à peu son caractère universel : on vient à Lui de toutes les régions voisines, « de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon ».

Cependant ces manifestations de sympathie méritent d’être orientées. Si l’on se presse pour le rencontrer, ce n’est pas pour « écouter » Jésus mais parce qu’on « avait appris tout ce qu’il faisait », c'est-à-dire les guérisons et les miracles.
L’engouement est indéniable, mais il est encore très intéressé. On se presse vers Jésus dans la mesure où il est utile.
La relation que la foule tente d’établir avec lui est possessive, fusionnelle. Elle se précipite sur lui pour le toucher, pour se l’accaparer, pour le posséder. Une façon de s’approprier le pouvoir impressionnant qu’il détient.

Mais les signes que Jésus accomplit ne sont là que pour attester sa Parole. Ce qu’il a de plus grand et de meilleur n’est pas la capacité d’ôter les maux et de guérir les maladies.
Le Seigneur nous invite à entrer dans une relation unique et ineffable, une relation nouvelle qui scelle notre réconciliation avec Dieu.
Cette relation naît dans le berceau de la Parole donnée et reçue, dans un dialogue suscité par l’appel de Dieu.
Il faut donc le percevoir dans son altérité, il faut préserver une distance entre Le Seigneur et nous pour goûter pleinement la proximité à laquelle il nous invite.

Jésus prend donc ses distances. Pas pour éviter les foules, il se livrera pour elles. Mais pour permettre l’avènement de la Parole. L’enseignement de Jésus est ce dont les foules ont le plus besoin. Il le donnera depuis la barque. L’Église est le lieu d’où Jésus fait entendre la Bonne Nouvelle.

Mais avant qu’il ne prenne la parole, d’autres interfèrent : « Tu es Le Fils de Dieu ». Les esprits mauvais se prosternent devant le maître de toutes choses. Ils révèlent brutalement une science qui peut égarer ses auditeurs.
Jésus les réduit au silence. Il convient de préserver le temps de la liberté des hommes et de la pédagogie de Dieu.

Aujourd’hui, nous n’entendrons donc pas l’enseignement de Jésus. Il nous faudra nous contenter d’être les spectateurs impuissants de la voracité des foules et de la science des esprits mauvais.
Il y a là un enseignement pour nous ; les foules ont faim de Dieu au point qu’elles semblent en perdre la raison, les démons ont peur de la Parole de Dieu au point qu’ils tentent de l’étouffer avec une imitation de révélation.
Voilà qui nous renvoie à notre propre appétit de Dieu. Nous savons comment Jésus-Christ s’est offert, comment chaque jour il s’offre à nous.
Un tel Évangile est sans doute le lieu de visiter notre empressement pour Le Christ, notre appétit pour sa grâce, notre étonnement pour la puissance de sa Parole.

Seigneur Jésus, ne permet pas que l’habitude et les difficultés de la vie aient peu à peu raison de notre passion pour Toi.
Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant, garde-nous près de Toi dans la barque de ton Église, entraîne-nous au-delà des océans de nos certitudes sur les rivages où Le Père nous attend.
Frère Dominique.

 

HYMNE : QU'IL SOIT BÉNI

Qu'il soit béni, qu'il vienne, 
Le Roi, notre Seigneur !
Ouvrez, ouvrez vos portes, 
Ne fermez plus vos cœurs !
Il vient à nous sans faste, 
Grandeur ni majesté,
Vêtu comme le pauvre 
Dans son humilité ! 

Qu'il soit béni, qu'il vienne, 
Le Roi, notre Seigneur !
Entendez-le qui parle, 
Sortez tous de l'erreur !
Malheur à l'homme riche 
S'il ne veut écouter
Le Christ de la Promesse 
Qui vient nous racheter ! 

Qu'il soit béni, qu'il vienne, 
Le Roi, notre Seigneur !
Il montre à tous les humbles 
La face du Sauveur !
A lui sont en partage 
La gloire et le pouvoir,
Ce qu'à la fin des âges 
Les peuples pourront voir ! 

Qu'il soit béni, qu'il vienne, 
Le Roi, notre Seigneur !
Il donne aux misérables 
La paix du Bon Pasteur,
Il est doux. Il est humble. 
Son joug sera léger!
Et c'est lui qui nous mène 
Jusqu'à la liberté !

 

HYMNE : PÈRE DU PREMIER MOT

Père du premier mot
Jailli dans le premier silence
Où l’homme a commencé,
Entends monter vers toi,
Comme en écho,
Nos voix
Mêlées aux chants que lance
Ton Bien-Aimé.

Père du premier jour
Levé sur les premières terres
Au souffle de l’Esprit,
Voici devant tes yeux,
Comme en retour,
Le feu
Qui prend au cœur les frères
De Jésus Christ. 

Père du premier fruit
Gonflé de la première sève
Au monde ensemencé,
Reçois le sang des grains
Qui ont mûri,
Et viens
Remplir les mains qui cherchent
Ton Premier-Né.

 

HYMNE : Ô PÈRE, SOURCE DE L’AMOUR

Ô Père,
Source de l’amour,
Tu nous as gardés en ce jour
Dans ta tendresse.
Si je n’ai pas compris ta voix,
Ce soir je rentre auprès de toi,
Et ton pardon me sauvera
De la tristesse.

Seigneur,
Étoile sans déclin,
Toi qui vis aux siècles sans fin,
Près de ton Père !
Ta main, ce jour, nous a conduits,
Ton corps, ton sang nous ont nourris :
Reste avec nous en cette nuit,
Sainte lumière.

Seigneur,
Esprit de vérité,
Ne refuse pas ta clarté
À tous les hommes.
Éteins la haine dans les cœurs,
Et que les pauvres qui ont peur
D’un lendemain sans vrai bonheur
En paix s’endorment.

Seigneur,
Reviendras-tu ce soir
Pour combler enfin notre espoir
Par ta présence ?
La table est mise en ta maison
Où près de toi nous mangerons.
Pour ton retour, nous veillerons
Pleins d’espérance.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Nous te prions, Seigneur, Toi qui es la vraie Lumière et le Créateur de la lumière : garde-nous attentifs à ta loi pour que nous vivions dans ta Clarté.

 

Parole de Dieu : (Rm 14, 17-19)… (Office des Laudes).
Le Royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est Justice, Paix et Joie dans L’Esprit-Saint.
Celui qui sert Le Christ de cette manière-là plaît à Dieu, et il est approuvé par les hommes. Recherchons donc ce qui contribue à la Paix, et ce qui nous associe les uns aux autres en vue de la même construction.

 

Parole de Dieu : (1 P 1, 22-23)… (Office des Vêpres).
En obéissant à la Vérité, vous vous êtes purifiés pour vous aimer sincèrement comme des frères.
D’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres, car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable, sa Parole vivante qui demeure.

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