Eucharistie du Lundi 08 Janvier 2018 : L’Église Célèbre la Fête du Baptême de Jésus (Année B).

Eucharistie du Lundi 08 Janvier 2018 : L’Église Célèbre la Fête du Baptême de Jésus (Année B).

Fête de la Bienheureuse Eurosia Fabris, mère de famille (1866-1932).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Isaïe 55,1-11… Livre d'Isaïe 12,2.4bcd.5-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,7-11.
Homélie attribuée à Saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), Prêtre et martyr.
SERMON DE SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE POUR LA FÊTE DES LUMIÈRES : « Ceux qui voient la lumière sont dans la lumière ».
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de Mgr. Salvador CRISTAU i Coll Évêque Auxiliare de Terrassa (Barcelona) (Barcelona, Espagne) et de l’Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Fete du bapteme de jesus 11

Lundi 08 Janvier 2018 : Fête du Baptême de Jésus.
Lorsque le Dimanche où l’on fête l’Épiphanie tombe le 07 ou le 08 Janvier, comme c’est le cas en 2018, la Fête du Baptême du Seigneur est célébrée, non pas le Dimanche qui suit la Fête de l’Épiphanie, mais dès le lendemain Lundi, soit ce Lundi 08 Janvier 2018.
Cette Fête du Baptême du Seigneur clôture le cycle de la Nativité du Seigneur. La Liturgie entre dans le « Temps Ordinaire ».

Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Fête du Baptême de Jésus.

Bse eurosia fabris 2

Lundi 08 Janvier 2018 : Fête de la Bienheureuse Eurosia Fabris, mère de famille (1866-1932).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Eurosia Fabris.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 55,1-11.
Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer.
Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses !
Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David.
Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef.
Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d’Israël, car il fait ta splendeur.
Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche.
Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon.
Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur.
Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.
La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.

 

Livre d'Isaïe 12,2.4bcd.5-6.
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.

Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Redites-le : « Sublime est son nom ! »

Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1,7-11.
En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.
Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe.
Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

 

Commentaire du jour.
Homélie attribuée à Saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), Prêtre et martyr.
Homélie du 4e siècle pour l'Épiphanie, la Sainte Théophanie ; PG 10, 852 (trad. cf Delhougne, Les Pères commentent, p. 335)

Voici que Le Seigneur vient au Baptême

Voici que Le Seigneur vient pour recevoir le Baptême ; il arrive chétif, nu, sans escorte, revêtu de notre humanité, voilant sa grandeur divine pour déjouer la ruse du serpent.
C'est peu dire qu'il est venu trouver Jean comme un seigneur qui a renvoyé sa garde personnelle.
Il l'aborde comme un simple homme, soumis au péché, inclinant le front pour être Baptisé de la main de Jean.
Celui-ci, frappé d'une telle humilité, a essayé de l'en défendre, disant : « C'est moi qui ai besoin d'être Baptisé par toi et tu viens à moi ? » (Mt 3,14)...

Voyez, mes bien-aimés, combien nous aurions subi la perte de biens nombreux et importants, si Le Seigneur avait cédé à l'invitation de Jean et n'avait pas reçu le Baptême.
Auparavant les Cieux étaient fermés, notre patrie d'en haut était inaccessible ; après être descendus au plus bas, nous ne pouvions plus regagner les hauteurs.

Le Seigneur n'a pas été seul à recevoir le Baptême : il a renouvelé le vieil homme (cf Rm 6,6) et il lui a confié de nouveau le sceptre de l'adoption Divine.
Car aussitôt « les Cieux s'ouvrirent ». Les réalités visibles se sont réconciliées avec les invisibles ; les hiérarchies Célestes ont été comblées de joie ; sur la Terre les maladies ont été guéries ; ce qui était demeuré caché s'est révélé...

Il fallait ouvrir au Christ, l'Époux, les portes de la chambre nuptiale. Comme L'Esprit descendait sous la forme d'une colombe et que la voix du Père retentissait en tout lieu, il fallait que « s'élèvent les portes du Ciel » (cf Ps 23,7)...

Je vous en prie, écoutez-moi attentivement... : venez, toutes les tribus des nations, au bain de l'immortalité !
Par ce message joyeux, je vous annonce la Vie, à vous qui demeurez encore dans la nuit de l'ignorance.
Venez de la servitude à la liberté, de la tyrannie à la royauté, de ce qui est périssable à ce qui est impérissable.
Vous voulez savoir comment venir ? Par l'eau et par L'Esprit-Saint (Jn 3,5). Cette eau, qui participe à L'Esprit, arrose le Paradis, elle réjouit la Terre, elle féconde le monde..., elle engendre l'homme à la Vie en le faisant renaître, elle en qui Le Christ a été Baptisé et sur qui L'Esprit est descendu.

 

SERMON DE SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE POUR LA FÊTE DES LUMIÈRES

« Ceux qui voient la lumière sont dans la lumière »

Le Christ est illuminé par le Baptême, resplendissons avec Lui ; il est plongé dans l'eau, descendons avec Lui pour remonter avec Lui.

Jean est en train de Baptiser, et Jésus s'approche ; peut-être pour sanctifier celui qui va le Baptiser ; certainement pour ensevelir tout entier le vieil Adam au fond de l'eau. Mais avant cela et en vue de cela, il sanctifie le Jourdain. Et comme il est esprit et chair, il veut pouvoir initier par l'eau et par L'Esprit.

Le Baptiste n'accepte pas de le Baptiser. Jésus insiste. Mais : C'est moi qui ai besoin d'être Baptisé par toi.
Voilà comment la lampe s'adresse au soleil, la voix à la Parole, l'ami de l'Époux à l'Époux, le plus grand des enfants des femmes au premier-né de toute la Création ; celui qui avait bondi dans le sein de sa mère à celui qui avait été adoré dans le sein de la sienne, le précurseur présent et futur à celui qui vient d'apparaître et qui réapparaîtra.
C'est moi qui ai besoin d'être Baptisé par toi. Que Jean ajoute donc : et en me sacrifiant pour toi.
Il savait en effet qu'il recevrait le Baptême du martyre ; ou, comme Pierre, que ses pieds ne seraient pas seuls purifiés.

Mais voici Jésus qui remonte hors de l'eau. En effet, il porte le monde. Avec Lui, il le fait monter ; il voit les Cieux se déchirer et s'ouvrir, alors qu'Adam les avait fermés pour lui et sa descendance, quand il fut expulsé du paradis que défendait l'épée de feu.

Alors L'Esprit atteste sa Divinité, car il accourt vers Celui qui est de même nature. Une voix descend du Ciel, pour rendre témoignage à celui qui en venait ; et, sous l'apparence d'une colombe, elle honore le corps, puisque Dieu, en se montrant sous une apparence corporelle, divinise aussi le corps.
C'est ainsi que, bien des siècles auparavant, une colombe est venue annoncer la bonne nouvelle de la fin du déluge.

Pour nous, honorons aujourd'hui le Baptême du Christ, et célébrons cette Fête de façon irréprochable.

Soyez entièrement purifiés, et purifiez-vous encore. Car rien ne donne à Dieu autant de Joie que le redressement et Salut de l'homme : c'est à cela que tend tout ce discours tout ce mystère.

Soyez comme des sources de lumière dans le monde, une force vitale pour les autres hommes. Comme des lumières parfaites secondant la grande Lumière, soyez initiés à la vie de lumière qui est au Ciel ; soyez illuminés avec plus de clarté et d'éclat par la Sainte Trinité, dont vous avez reçu maintenant, d'une façon restreinte, un seul rayon, venant de l'unique Divinité, en Jésus-Christ Notre Seigneur, à qui appartiennent la Gloire et la Puissance pour les siècles des siècles. Amen.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/Bapteme-du-Seigneur-Mc1-7-11.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

« Et il fut Baptisé dans le Jourdain »

La prédication de Jean-Baptiste avait suscité en Israël un formidable élan de conversion. Tous ceux et toutes celles qui se décidaient à changer de vie et à faire à Dieu toute sa place venaient se plonger dans les eaux du Jourdain en signe de renouveau intérieur.

Jésus, volontairement, a voulu rejoindre l’élite de son peuple, non pas l’élite du pouvoir, de l’aisance et de la culture, mais une élite de la Foi et de la confiance en Dieu. C’est pourquoi, bien que sans péché, il est venu se faire Baptiser par Jean.

Il a donc inauguré sa vie publique par un acte d’humilité et de solidarité avec les hommes qu’il venait sauver, et c’est ce moment que Dieu a choisi pour manifester sa solidarité avec Son Fils.
En remontant de l’eau, Jésus voit le Ciel se déchirer et L’Esprit, comme une colombe, descendre vers Lui. Au même instant, accompagnant ce vol de L’Esprit qui le désignait, une voix partie du Ciel, la voix de Dieu, se fit entendre :
« C’est Toi Mon Fils, le Bien-aimé, en Toi j’ai mis ma faveur ».

Jésus qui entend, Le Père qui parle, L’Esprit qui descend : dès la première page de l’Évangile, c’est la Trinité Sainte qui se manifeste, et c’est le Mystère de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, qui commence à se révéler.
Au moment même où Jésus s’humilie et veut se faire frère parmi des frères, Dieu Le Père le fête comme Son Fils, son Bien –Aimé, celui en qui il se reconnaît et se complaît.
Toutes proportions gardées, c’est bien cette grâce filiale que nous vivons lorsque nous laissons faire Dieu : dès que, loyalement, nous cherchons la route de l’humilité, dès que nous vivons une vraie solidarité avec nos frères et sœurs, Dieu nous fait fête comme à son bien-aimé.

Cette page de l’Évangile de Marc est l’une des toutes premières écrites à propos de Jésus ; la lettre de Jean est au contraire l’une des dernières œuvres du Nouveau Testament.
Elle reprend, à sa manière, le thème du Baptême de Jésus, mais à la lumière de sa mort qui nous donne la Vie.
La pensée est un peu difficile à suivre, comme si nous n’avions en fait que des notes prises au cours d’une causerie d’un Apôtre.

« Qui est le vainqueur du monde (c’est-à-dire des forces du refus), dit cette lettre de Jean, sinon celui qui croit que Jésus est Le Fils de Dieu ? »
Être Chrétien, en effet, ce n’est pas seulement croire que Dieu existe et qu’il peut tout, mais qu’il a agi et veut agir par son propre Fils venu parmi nous.
« C’est Lui, poursuit Jean, qui est venu par l’eau et le sang, Jésus-Christ, non pas avec l’eau seulement, mais avec l’eau et le sang ».

Non seulement il est venu à nous et nous a prouvé sa solidarité par l’eau de son Baptême, mais il vient encore à nous et nous prouve son Amour par l’eau et le sang qui ont jailli, sur la Croix, de son côté ouvert par la lance.

Cette eau et ce sang n’ont été versés qu’une fois, mais en un sens ils continuent de jaillir chaque jour dans l’Église, car ils préfiguraient l’eau de notre Baptême et le Sang de la coupe pour nos Eucharisties.
C’est de cela que l’Esprit-Saint témoigne aujourd’hui dans l’Église : c’est tout le mystère de Jésus qui nous sauve, de Noël au Cénacle, du Baptême à la Croix ; et le Jourdain qui nous Baptise, c’est le fleuve d’eau vive, c’est L’Esprit-Saint qui a jailli pour nous de la mort glorifiante de Jésus.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4076.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut Baptisé par Jean dans le Jourdain.

Nous célébrons aujourd’hui la première manifestation publique de Jésus ; nous pourrions dire son entrée dans la vie publique.
Pourtant la Solennité du Baptême du Seigneur appartient encore au temps de Noël. Certes c’est un adulte qui descend dans le Jourdain : trente ans se sont écoulés depuis les événements de Bethléem.
Mais avant de clore ce temps liturgique, l’Église veut compléter la révélation de l’identité de celui que les bergers et l’étoile désignaient comme le Messie.

Aujourd’hui, Le Père le reconnaît comme Son Fils. La tradition orientale ajoutera même le miracle de Cana, où Jésus « manifeste - pour la première fois - sa Gloire » (Jn 2, 11), et se révèle comme l’Époux de l’humanité rachetée.
« Jésus arrive de Galilée » c’est-à-dire d’une Terre semi-païenne aux yeux de l’Orthodoxie. Ce qui s’annonçait par la visite des mages, commence à se réaliser concrètement : certes, « le Salut vient des Juifs » (Jn 4, 22), mais Le Christ de Dieu est solidaire de tous les hommes ; il est venu « rassembler dans l’unité tous les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 52).

L’Évangéliste est discret sur le Baptême en lui-même. Toute l’attention se porte plutôt sur ce qui se passe au moment où Notre-Seigneur « sort de l’eau ». Jésus « voit le Ciel se déchirer et L’Esprit descendre sur lui comme une colombe ».
Saint Marc suggère que Notre-Seigneur est le seul à avoir vu L’Esprit, vision dont il a dû témoigner par la suite auprès des Apôtres.
Par contre tous les assistants ont pu entendre la voix qui du Ciel se fit entendre, et qui en s’adressant à Jésus, révèle son identité : « C’est Toi Mon Fils bien-aimé ; en Toi j’ai mis tout mon Amour ».

Le Baptême de Jésus se situe bien dans le prolongement de l’Épiphanie que nous avons célébrée Dimanche dernier : comme à la crèche avec les mages, ou comme à Cana avec la transformation de l’eau en vin, quelque chose de décisif nous est manifesté de l’identité de Jésus, et cette fois par l’action de L’Esprit et par la voix du Père Lui-même.
Certes c’est à Son Fils que Le Père s’adresse, mais le caractère public de ce dialogue d’Amour trahit son intention : manifester aux yeux de tous celui dont Dieu « a fait un témoin pour les nations, un guide et un chef pour les peuples » (1ère lect.).

Saint Jean pour sa part annonce trois témoins : « L’Esprit, l’eau et le sang, qui tous trois se rejoignent en un seul témoignage » (2nd lect.).
Au Baptême, ils ne sont encore que deux à témoigner : l’eau et L’Esprit ; ou plutôt L’Esprit reposant sur les eaux, « couvant » la Création nouvelle (cf. Gn 1, 1) qui surgit du Jourdain en la personne du Christ.
Au Golgotha Jésus témoignera Lui-même, en versant son « Sang » (troisième témoin) pour nous, c'est-à-dire en descendant dans notre mort afin que nous puissions vivre de sa Vie.

Nous retrouvons d’ailleurs les trois témoins au pied de la Croix : Jésus « remet L’Esprit » (Jn 19, 30), un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; « et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19, 34).
Ce triple témoignage, c’est celui que « Dieu Lui-même rend à Son Fils » (2nd lect.), afin que nous croyions « que Jésus est Le Christ, Le Fils de Dieu », et qu’ainsi nous soyons « vainqueur du monde », en étant « vraiment né de Dieu » (Ibid.).

Pourquoi L’Esprit devait-il descendre sur Jésus au Jourdain ? N’était-il pas Le Fils bien-aimé depuis toute éternité ?
Certes, confirme Saint Cyrille d’Alexandrie, Notre-Seigneur « est Le Fils de Dieu Le Père, engendré de sa substance, et cela avant l’incarnation et avant tous les siècles ».
Le Baptême n’ajoute rien à la filiation Divine du Verbe incarné, mais il est la confirmation de cette filiation pour la conscience humaine de Jésus.
Comme le précise encore Saint Cyrille : « Si l’on dit que Le Christ a reçu L’Esprit-Saint, c’est en tant qu’il s’est fait homme et en tant qu’il convenait à l’homme de le recevoir ».
Pour le dire autrement avec Saint Irénée : « En Jésus, L’Esprit-Saint s’habituait à demeurer en l’homme et à se reposer parmi les hommes ».

C’est donc pour nous que Jésus s’immerge aujourd’hui dans les eaux du Jourdain et dans les grandes eaux de la mort, afin de nous ressusciter avec Lui dans la puissance de L’Esprit que Le Père envoie sur tous ceux qui par la Foi, entrent dans « l’Alliance nouvelle et éternelle » (1ère lect.) qu’il a scellée avec nous dans le Sang de l’Agneau, et qu’il renouvelle pour nous à chaque Eucharistie.

« Seigneur nous le croyons : ta Parole, qui sort de ta bouche, ne t’est pas revenue sans résultat ; elle a pleinement accompli sa mission : elle a abreuvé notre Terre de la rosée de L’Esprit-Saint, elle l’a fécondée et fait germer, pour donner la semence au semeur et le Pain Eucharistique à ceux qui croient en Toi.

Accorde-nous de te chercher, car tu te laisses trouver ; de t’invoquer, car tu t’es fait proche. Nous voulons abandonner nos chemins de perversion et revenir vers Toi Seigneur, car tu as pitié de nous et tu es riche en Pardon” (cf. 1ère lect.).
Nous pourrons alors “te rendre grâce et proclamer ton Nom ; jubiler et crier de Joie, car tu es grand au milieu de nous, Saint d’Israël” (Ct Is) ».
Père Joseph-Marie

 

Autres commentaires de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_64
Mgr. Salvador CRISTAU i Coll Évêque Auxiliare de Terrassa (Barcelona) (Barcelona, Espagne).

«Tu es Mon Fils bien-aimé, en Toi j'ai mis tout mon Amour».

Aujourd'hui, Solennité du Baptême du Seigneur, se termine le cycle des Fêtes de Noël. L'Évangile dit que Jean s'était rendu dans le désert et "prêchait un Baptême de conversion pour le Pardon des péchés (Mc 1,4).
Les gens allaient l'écouter, confessaient leurs péchés et se faisaient Baptiser par lui dans le fleuve Jourdain.
Jésus aussi se présenta parmi ces gens pour se faire Baptiser.

Pendant les Fêtes de Noël, nous avons vu que Jésus s'est fait connaître aux bergers et aux mages qui, venaient d'Orient, l'ont adoré et lui ont fait des Offrandes.
En fait, la venue de Jésus dans le monde a pour but de montrer l'Amour de Dieu qui nous sauve.

Et là-bas, dans le Jourdain, s'est produit une nouvelle manifestation de la Divinité de Jésus : le Ciel s'est ouvert et L'Esprit-Saint est descendu sur Lui sous la forme d'une colombe, et on a entendu la voix du Père :
"Tu es Mon fils bien aimé, en Toi j'ai mis tout mon Amour" (Mc 1,11). Ici, c'est Le Père Céleste et L'Esprit-Saint qui se manifestent. C'est Dieu Lui-même qui nous révèle qui est Jésus, Son Fils bien aimé.

Mais ce n'était pas une révélation uniquement pour Jean et pour les Juifs. C'en était aussi une pour nous.
Jésus Lui-même, Le Fils bien aimé du Père, qui s'est manifesté aux Juifs dans le Jourdain, se manifeste continuellement à nous chaque jour.
Dans l'Église, dans la prière, dans nos frères, dans le Baptême que nous avons reçu et qui nous a transformés en enfants du même Père.

Alors, demandons-nous : Est-ce que je reconnais sa présence, son Amour dans ma vie ? Est-ce que je vis réellement une relation d'amour filial avec Dieu ?
Le Pape François dit : "Ce que Dieu veut de l'homme est une relation "papa-enfant", le cajoler et lui dire "Je suis avec toi".

Au milieu de nos luttes et nos difficultés, le Père Céleste nous dit à nous aussi "Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis tout mon Amour".

 

+ Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne)

C'est Toi Mon Fils bien-aimé; en Toi j'ai mis tout mon Amour

Aujourd'hui, l'Église fête le Baptême du Seigneur. En ce jour, toutes les eaux du monde furent purifiées et reçurent la force de signifier la purification du péché.
Même si le Baptême administré par Jean avait seulement le sens d'une conversion et d'une reconnaissance de notre imperfection, Jésus voulut le recevoir par solidarité avec tous les hommes, comme Éclaireur d'une Humanité renouvelée.
Lui, «qui n'a pas connu le péché, [Dieu] l'a fait péché pour nous, pour que nous devenions Justice de Dieu en Lui» (2Cor 5,21).
Jésus instituera le nouveau Baptême qui nous rendra fils de Dieu en Lui et nous réconciliera avec Le Père: il sera l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

«Aujourd'hui aussi —écrit Saint Grégoire de Nazianze— Le Christ est illuminé; laissons cette Lumière Divine nous pénétrer.
Le Christ est Baptisé, descendons dans l'eau avec Lui, pour monter ensuite avec Lui». Dans le Jourdain, l'on vit Le Saint-Esprit descendre ce jour-là sur Le Seigneur et l'on entendit la voix du Père:
«C'est Toi Mon Fils bien-aimé; en Toi j'ai mis tout mon Amour» (Mc 1,11). Jean-Paul II commente qu'«au sortir des eaux de la source sacrée, chaque Chrétien entend de nouveau la voix qui fut un jour entendue près du Jourdain:
‘Tu es mon Fils’; et il comprend qu'il a été associé au Fils de prédilection en devenant fils d'adoption».

Saint Cyrile de Jérusalem nous fait réfléchir sur ce fait surnaturel en nous disant: «Si tu as une piété sincère, sur toi descendra aussi L'Esprit-Saint et tu entendras la voix du Père venue d'en-haut:
‘Celui-ci n'était pas mon fils, mais à présent qu'il a été Baptisé, il est devenu mon fils’». Dès cet instant, nous sommes tous invités à suivre le Chemin-même du Christ, à connaître sa Vérité et à vivre de sa Vie-même.
Nous sommes élus, consacrés et envoyés pour collaborer à la mission apostolique. Nous sommes aussi des fils bien-aimés, des fils de prédilection, et le Père trouve en chacun de nous ses complaisances.

 

HYMNE : SAUVÉS DES MÊMES EAUX

Sauvés des mêmes eaux,
marqués du même sang,
nous sommes ton Peuple ;
Bénis du même amour,
signés du même nom,
nous sommes ton Peuple
et nous te rendons grâce
par Jésus ton Enfant.

Remplis du même Esprit,
porteurs du même Feu,
nous sommes ton Peuple ;
Greffés au même tronc,
unis au même Chef,
nous sommes ton Peuple
et nous te rendons grâce
par Jésus ton Enfant.

Pour être un même corps
vivant la même vie,
nous sommes ton Peuple ;
Pour prendre un même pain
et boire un même vin,
nous sommes ton Peuple
et nous te rendons grâce
par Jésus ton Enfant.

 

HYMNE : PEUPLES, CRIEZ DE JOIE

Peuples, criez de joie
Et bondissez d’allégresse :
Le Père envoie son Fils
Manifester sa tendresse ;
Ouvrons les yeux :
Il est l’image de Dieu
Pour que chacun le connaisse.

Loué soit notre Dieu, 
Source et Parole fécondes : 
Ses mains ont tout créé 
Pour que nos cœurs lui répondent ; 
Par Jésus Christ, 
Il donne l’être et la vie : 
En nous sa vie surabonde.

Loué soit notre Dieu 
Qui ensemence la terre 
D’un peuple où son Esprit 
Est plus puissant que la guerre ; 
En Jésus Christ, 
La vigne porte du fruit 
Quand tous les hommes sont frères.

Loué soit notre Dieu 
Dont la splendeur se révèle 
Quand nous buvons le vin 
Pour une terre nouvelle ; 
Par Jésus Christ, 
Le monde passe aujourd’hui 
Vers une gloire éternelle.

Peuples, battez des mains
Et proclamez votre fête :
Le Père accueille en lui
Ceux que son Verbe rachète ;
Dans l’Esprit Saint
Par qui vous n’êtes plus qu’un,
Que votre joie soit parfaite !

 

HYMNE : L'ESPRIT DE DIEU REPOSE SUR MOI,

R/ L'Esprit de Dieu repose sur moi,
L'Esprit de Dieu m'a consacré,
L'Esprit de Dieu m'a envoyé proclamer la paix,
la joie.

L'Esprit de Dieu m'a choisi
Pour étendre le Règne du Christ
parmi les nations,
Pour proclamer la Bonne Nouvelle à ses pauvres,
J'exulte de joie en Dieu, mon Sauveur.

L'Esprit de Dieu m'a choisi
Pour étendre le Règne du Christ
parmi les nations,
Pour annoncer la grâce de la délivrance.
J'exulte de joie en Dieu, mon Sauveur.

L'Esprit de Dieu m'a choisi
Pour étendre le Règne du Christ
parmi les nations,
pour célébrer sa gloire parmi tous les peuples.
J'exulte de joie en Dieu, mon Sauveur.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, quand Le Christ fut Baptisé dans le Jourdain, et que L'Esprit-Saint reposa sur Lui, tu l'as désigné comme Ton Fils bien-aimé ; accorde à tes fils adoptifs, né de l'eau et de L'Esprit, de se garder toujours dans ta sainte Volonté.

 

Parole de Dieu : (Is 61, 1-2a)… (Office des Laudes).
L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que Le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance, et aux captifs la liberté, annoncer une année de bienfaits accordée par Le Seigneur.

 

Parole de Dieu : (Ac 10, 37-38)… (Office des Vêpres).
Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des juifs, depuis les débuts en Galilée, après le Baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l’a Consacré par L’Esprit-Saint et rempli de sa force.
Là où il passait, il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec Lui.

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