Eucharistie du Dimanche 13 Janvier 2019 : L’Église Célèbre la Fête du Baptême de Jésus (Année C).

Eucharistie du Dimanche 13 Janvier 2019 : L’Église Célèbre la Fête du Baptême de Jésus (Année C).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Hilaire, Évêque de Poitiers et Docteur de l'Église (v. 310 - 367).

L’Église fait mémoire (obligatoire en Écosse) de la Fête de Saint Kentigern, Évêque de Glasgow († 603).

Fête de la Bienheureuse Véronique de Binasco, Religieuse chez les Augustines à Milan (1445-1497).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 40,1-5.9-11… Psaume 104(103),1c-2.3-4.24-25.27-28.29-30… Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2,11-14.3,4-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3,15-16.21-22.
Commentaire de Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
SERMON DE SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE POUR LA FÊTE DES LUMIÈRES : « Ceux qui voient la lumière sont dans la lumière ».
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Joan BUSQUETS i Masana (Sabadell, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Fete du bapteme de jesus 11

Dimanche 13 Janvier 2019 : Fête du Baptême de Jésus.
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Fête du Baptême de Jésus.

St hilaire eglise st louis 184 22

Dimanche 13 Janvier 2019 : Fête de Saint Hilaire, Évêque de Poitiers et Docteur de l'Église (v. 310 - 367).
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Saint Hilaire, Évêque de Poitiers.

Merlin and st kentigern stobo kirk

Dimanche 13 Janvier 2019 : Fête de Saint Kentigern, Évêque de Glasgow († 603).
(Mémoire obligatoire propre à l’Écosse de Saint Kentigern, Évêque de Glasgow).

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Saint Kentigern, Évêque de Glasgow.

Beata veronica 1

Dimanche 13 Janvier 2019 : Fête de la Bienheureuse Véronique de Binasco, Religieuse chez les Augustines à Milan (1445-1497).
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Bienheureuse Véronique de Binasco.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 40,1-5.9-11.
Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu.
Parlez au cœur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné, et qu'elle a reçu de la main du Seigneur double punition pour toutes ses fautes.
Une voix proclame : « Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur. Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu.
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits, et les escarpements seront changés en plaine.
Alors la gloire du Seigneur se révélera et tous en même temps verront que la bouche du Seigneur a parlé. »
Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Elève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Elève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu. »
Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est victorieux. Le fruit de sa victoire l'accompagne et ses trophées le précèdent.
Comme un berger, il conduit son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits.

 

Psaume 104(103),1c-2.3-4.24-25.27-28.29-30.
Revêtu de magnificence,  
tu as pour manteau la lumière !
Comme une tenture, tu déploies les cieux,  

tu élèves dans leurs eaux tes demeures ;
des nuées, tu te fais un char,
tu t'avances sur les ailes du vent ;

tu prends les vents pour messagers,
pour serviteurs, les flammes des éclairs.
Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
la terre s'emplit de tes biens.

Voici l'immensité de la mer,
son grouillement innombrable d'animaux grands et petits,
Tous, ils comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.

Tu donnes : eux, ils ramassent ;
tu ouvres la main : ils sont comblés.
Tu caches ton visage : ils s'épouvantent ;
tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.

Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.

 

Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2,11-14.3,4-7.
La grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes.
C'est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux,
et pour attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur.
Car il s'est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.
Mais lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et sa tendresse pour les hommes,
il nous a sauvés. Il l'a fait dans sa miséricorde, et non pas à cause d'actes méritoires que nous aurions accomplis par nous-mêmes. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l'Esprit Saint.
Cet Esprit, Dieu l'a répandu sur nous avec abondance, par Jésus Christ notre Sauveur ;
ainsi, par sa grâce, nous sommes devenus des justes, et nous possédons dans l'espérance l'héritage de la vie éternelle.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3,15-16.21-22.
Le peuple venu auprès de Jean Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie.
Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu.
Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi, alors le ciel s'ouvrit.
L'Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils : moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. »

 

Commentaire du jour.
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et docteur de l'Église.
Commentaire sur l'Évangile de Jean 5,2 (trad. Pusey I, 691-693)

« Alors le Ciel s'ouvrit. L'Esprit-Saint descendit sur Jésus »

Si l'on dit que Le Christ a reçu Le Saint-Esprit, c'est en tant qu'il s'est fait homme et en tant qu'il convenait à l'homme de le recevoir.
Sans doute, il est Le Fils de Dieu Le Père et engendré de sa substance, et cela avant l'Incarnation et même avant tous les siècles.
Malgré cela, il n'éprouve aucune tristesse à entendre Le Père lui dire, maintenant qu'il s'est fait homme : « Tu es Mon Fils ; Moi, aujourd'hui, je t'ai engendré ».

Celui qui était Dieu, engendré par Lui avant les siècles, Le Père dit qu'il est engendré aujourd'hui ; cela signifie qu'il nous accueille en Lui comme des fils adoptifs, car toute l'humanité était contenue dans Le Christ en tant qu'il était homme.
En ce sens on dit que Le Père, alors que Son Fils possédait déjà Son Esprit, le lui donne de nouveau, de telle sorte que nous recevions le don de L'Esprit en Lui.
Le Christ n'a pas reçu L'Esprit-Saint pour Lui-même, mais plutôt pour nous, qui étions en Lui. Car c'est par Lui que nous parviennent tous les biens.

 

Commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°12 ; PG 57, 201 (trad. coll. Icthus, t. 8, p. 264 rev.).

« L'Esprit-Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe »

Considérons le grand miracle qui s'est produit après le Baptême du Sauveur ; il est le prélude de ce qui allait bientôt arriver.
Ce n'est pas l'ancien Paradis, c'est le Ciel même qui s'ouvre : « Dès que Jésus fut Baptisé, voici que les Cieux s'ouvrirent » (Mt 3,16).
Pourquoi le Ciel s'ouvre-t-il lorsque Jésus-Christ est Baptisé ? Pour nous apprendre que la même chose arrive invisiblement à votre Baptême : Dieu vous appelle alors à votre patrie qui est dans le Ciel, et vous invite à ne plus rien avoir de commun avec la Terre... Si nous ne voyons plus maintenant les mêmes signes, nous recevons néanmoins les mêmes Grâces, dont ces signes étaient le symbole.

On vit alors descendre une colombe : elle indiquait à Jean-Baptiste et aux Juifs que Jésus était Le Fils de Dieu.
Elle devait en plus apprendre à chacun qu'au moment du Baptême Le Saint-Esprit descend en notre âme.
Il ne vient plus sous une forme visible, parce que nous n'en avons plus besoin : la Foi suffit maintenant...

Pourquoi Le Saint-Esprit paraît-il sous la forme d'une colombe ? C'est parce que la colombe est douce et pure, et Le Saint Esprit est un esprit de douceur et de Paix.
Cette colombe nous rappelle aussi un événement que nous lisons dans l'Ancien Testament : lorsque la terre a été inondée par le déluge et toute la race des hommes en danger de périr, la colombe est apparue pour annoncer la fin du cataclysme ; elle portait un rameau d'olivier, apportant la bonne nouvelle du rétablissement de la Paix dans le monde.
Or tout cela était une préfiguration de l'avenir... Alors que tout était perdu, la délivrance et la rénovation sont survenues.
Ce qui est arrivé autrefois par le déluge des eaux arrive aujourd'hui comme par un déluge de Grâce et de Miséricorde...
Ce n'est plus un seul homme que la colombe appelle à sortir de l'arche pour repeupler la Terre : elle attire tous les hommes au Ciel.
Au lieu d'un rameau d'olivier, elle apporte aux hommes la dignité de leur adoption comme enfants de Dieu.

 

SERMON DE SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE

POUR LA FÊTE DES LUMIÈRES

« Ceux qui voient la Lumière sont dans la Lumière »

Le Christ est illuminé par le Baptême, resplendissons avec Lui ; il est plongé dans l'eau, descendons avec Lui pour remonter avec Lui.

Jean est en train de Baptiser, et Jésus s'approche ; peut-être pour sanctifier celui qui va le Baptiser ; certainement pour ensevelir tout entier le vieil Adam au fond de l'eau. Mais avant cela et en vue de cela, il sanctifie le Jourdain. Et comme il est esprit et chair, il veut pouvoir initier par l'eau et par L'Esprit.

Le Baptiste n'accepte pas de le Baptiser. Jésus insiste. Mais : C'est moi qui ai besoin d'être Baptisé par toi. Voilà comment la lampe s'adresse au soleil, la voix à la Parole, l'ami de l'Époux à l'Époux, le plus grand des enfants des femmes au premier-né de toute la Création ; celui qui avait bondi dans le sein de sa mère à celui qui avait été adoré dans le sein de la sienne, le précurseur présent et futur à celui qui vient d'apparaître et qui réapparaîtra.
C'est moi qui ai besoin d'être Baptisé par toi. Que Jean ajoute donc : et en me sacrifiant pour toi.
Il savait en effet qu'il recevrait le Baptême du Martyre ; ou, comme Pierre, que ses pieds ne seraient pas seuls purifiés.

Mais voici Jésus qui remonte hors de l'eau. En effet, il porte le monde. Avec Lui, il le fait monter ; il voit les Cieux se déchirer et s'ouvrir, alors qu'Adam les avait fermés pour lui et sa descendance, quand il fut expulsé du paradis que défendait l'épée de feu.

Alors L'Esprit atteste sa Divinité, car il accourt vers Celui qui est de même nature. Une voix descend du Ciel, pour rendre témoignage à Celui qui en venait ; et, sous l'apparence d'une colombe, elle honore le corps, puisque Dieu, en se montrant sous une apparence corporelle, divinise aussi le corps.
C'est ainsi que, bien des siècles auparavant, une colombe est venue annoncer la bonne nouvelle de la fin du déluge.

Pour nous, honorons aujourd'hui le Baptême du Christ, et célébrons cette Fête de façon irréprochable.

Soyez entièrement purifiés, et purifiez-vous encore. Car rien ne donne à Dieu autant de joie que le redressement et Salut de l'homme : c'est à cela que tend tout ce discours tout ce mystère.
Soyez comme des sources de lumière dans le monde, une force vitale pour les autres hommes. Comme des lumières parfaites secondant la grande Lumière, soyez initiés à la vie de lumière qui est au Ciel ; soyez illuminés avec plus de clarté et d'éclat par la Sainte Trinité, dont vous avez reçu maintenant, d'une façon restreinte, un seul rayon, venant de l'unique Divinité, en Jésus-Christ Notre Seigneur, à qui appartiennent la Gloire et la Puissance pour les siècles des siècles. Amen.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/Bapteme-du-Seigneur-2010.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

L’Esprit, tel une colombe !

Il ne faut pas se méprendre sur le Baptême du Seigneur Jésus. Si Jésus vient au Jourdain pour recevoir le Baptême de Jean, ce n’est pas qu’il ait, comme tous les autres, besoin de se convertir et de se faire pardonner par Dieu ; mais c’est pour rejoindre les plus fervents de son peuple dans leur volonté de renouveau spirituel et pour inaugurer sa propre mission par une sorte de retraite.
L’Évangile d’aujourd’hui le souligne : aussitôt Baptisé, Jésus s’est mis en prière, et c’est comme en réponse à cette prière de Jésus que L’Esprit Saint se donne à voir et que la voix de Dieu se donne à entendre.
Or ces deux manifestations dévoilent le mystère de la personne de Jésus : L’Esprit, comme une colombe, descend sur Lui, et la voix du Père s’adresse à Lui : « Tu es Mon Fils bien-aimé ; tu as toute ma faveur ».
C’est bien Jésus qui est au centre de la scène, Lui qui désormais sera le centre de l’histoire du monde.
En un sens, rien ne change à ce moment pour Jésus, car depuis sa conception et sa naissance il a toujours été Le Fils de Dieu parmi les hommes ; mais c’est sa mission qui est proclamée par Dieu Lui-même.
Il sera le mystérieux prophète serviteur de Dieu annoncé dans les prophéties d’Isaïe : « Voici mon élu en qui mon âme se complaît. J’ai mis sur Lui Mon Esprit » Is 42,1-7).

Et Jésus peut retrouver son propre programme de Salut et de Miséricorde dans le programme que Dieu assignait à son prophète serviteur dans le même texte d’Isaïe : « Il ne crie pas, il n’élève pas le ton, il ne brise pas le roseau froissé, il n’éteint pas la mèche qui faiblit … »
« J’ai fait de toi, dit Dieu, l’alliance du peuple et la lumière des nations pour ouvrir les yeux des aveugles, pour tirer du cachot le prisonnier et de la prison ceux qui habitent les ténèbres. »

Mais, direz-vous, tout ici concerne le Christ ! Qu’y a-t-il à tirer pour nous de ce passage de l’Évangile ? Qu’est-ce qu’il éclaire de notre vie ?
Il est vrai que tous les projecteurs sont braqués sur Jésus ; mais c’est justement cela qui est essentiel, même pour notre vie quotidienne : nous savons qui est notre Sauveur, nous savons qui nous devons regarder, appeler, saisir, pour trouver la Paix et le chemin vers Dieu.
Et c’est cette lumière décisive que nous fêtons en célébrant le Baptême de Jésus.

Ce jour-là, Dieu Le Père a parlé, pour commenter Noël et Nazareth, pour donner le sens de l’Incarnation de Son Fils. Ce jour-là, L’Esprit-Saint a désigné le Bien-aimé de Dieu, Celui qui, totalement investi de la force d’en-haut, allait pouvoir nous plonger dans L’Esprit de la promesse.

Frères et sœurs, dans un monde déchiré, menacé, malheureux, où tant d’hommes cherchent vainement une raison d’espérer, un guide à suivre ou une cause à servir, la voix de Dieu, de Notre Dieu Père, se fait entendre encore aujourd’hui, et L’Esprit-Saint ramène nos yeux et notre cœur vers Jésus qui est à Lui seul toute l’Espérance, toute la certitude des humains.

Nous cherchons la voie de l’unité communautaire, la vérité qui ensemble nous éveillera, la vie qui comblera notre désir.
Il suffit de saisir ce que Notre Dieu aujourd’hui nous donne à voir et à entendre : L’Esprit-Saint, par son vol silencieux, nous désigne Le Fils, Jésus Sauveur, et la voix du Père nous redit patiemment : « Lui, Lui, rien que Lui ! »
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire du jour.
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

"Tu es Mon fils; Moi, aujourd'hui, je t'ai engendré"

Nous célébrons aujourd’hui la Solennité du Baptême du Seigneur qui clôture le temps de Noël. Nous venons d’entendre le récit de l’Évangéliste Luc qui nous présente Jésus venant se faire baptiser auprès de Jean-Baptiste.
Juste après avoir reçu le Baptême, Luc nous précise que Jésus « se trouvait en prière » (3, 21). Jésus parle avec son Père.
De quoi, de qui ? Après ce qu’il vient d’accomplir, il est légitime de penser que Jésus présenta à son Père toutes celles et ceux qu’il portait intentionnellement à travers ce geste qu’il venait de poser.
Jésus a donc parlé de nous, de chacun d’entre nous, à Son Père.

« Or, nous dit Luc, il advint [...] au moment où Jésus, Baptisé lui aussi, se trouvait en prière, que le Ciel s'ouvrit, et L'Esprit-Saint descendit sur Lui sous une forme corporelle, comme une colombe.
Et une voix partit du Ciel: "Tu es Mon Fils; Moi, aujourd'hui, je t'ai engendré" » (Lc 3, 21, 22). « Tu es Mon fils » :
Ces paroles du Père Céleste ne sont pas seulement adressées à Jésus mais également à chacun de ses enfants pour qui Le Fils unique a donné sa Vie.
Elles sont la réponse du Père à la prière de Jésus, elles sont la réponse du Père à l’offrande du Fils sur la Croix, réponse dont la puissance de Vie se manifestera au matin de Pâque lorsqu’après avoir été enseveli dans la mort, le Fils se lèvera dans sa Résurrection, vainqueur de la mort et du péché.

Le fruit de la mort et de la Résurrection du Christ est notre réconciliation avec Le Père des Cieux.
Nous faisons à nouveau partie de la famille de Dieu, ce dont le péché originel nous avait privés. Le Ciel s’ouvre. Nous pouvons à nouveau être en relation avec notre Père Céleste. Le don de la filiation Divine adoptive nous est réoffert.

Tout cela se réalise dans le Sacrement du Baptême. Baptême dans L’Esprit qui fait de nous des fils du Père dans le Fils unique et Baptême dans le feu de l’Amour Trinitaire de Dieu dans lequel nous sommes plongés.
Par le Baptême, s'opère en effet dans Le Christ, par la grâce de L’Esprit-Saint, la restauration du Chrétien dans une relation de liberté filiale vis-à-vis de Dieu Le Père.
Dans le Baptême, Le Père Céleste répète également pour chacun de ces enfants des paroles prononcées sur Jésus : « Tu es Mon Fils ».
Réalisant ainsi notre adoption, le Baptême marque notre insertion dans la famille de Dieu, dans la communion avec la Très Sainte Trinité, dans la communion avec Le Père, avec Le Fils et avec L'Esprit-Saint.
C'est précisément pour cela que le Baptême doit être administré au Nom de la Très Sainte Trinité : « Je te Baptise au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».
Ces paroles ne sont pas seulement une formule elles sont une réalité. Elles marquent le moment où de fils/filles de parents humains, un enfant, un homme, une femme, deviennent également fils/filles de Dieu dans Le Fils du Dieu vivant.

Certes, nous n'avons probablement pas entendu de voix venant du Ciel au moment où le Prêtre nous retirait du baptistère, et pourtant elle a bel et bien retenti.
La grâce du Sacrement en vue de notre sanctification et de notre filialisation a bien agi en nous.
Ce jour-là, le Ciel s’est bien ouvert et des milliers d’anges en fête se sont réjouis en nous voyant revêtus de l'humanité du Christ et accueillis par Le Père comme ses fils et ses filles bien-aimés.

Dans les premiers temps de l'Église le Baptême avait une force extraordinaire, c'était un événement déterminant car les deux choses, Foi et Sacrement, se trouvaient réunis. Aujourd'hui, pour beaucoup de croyants, le Baptême est comme un paquet cadeau qu'on a oublié d'ouvrir, encore emballé, laissé de côté…
Certes, ils ont reçu validement le Baptême mais c'est un Sacrement « lié », pour reprendre la terminologie de Saint Thomas (S. Th. III, q.69, a. 1), c’est-à-dire un Sacrement dont l’efficacité reste entravée, dont le fruit n’est pas utilisé.
Pourquoi ? Parce qu’on n’y a pas adjoint la condition essentielle de la Foi. En effet, Jésus n’a pas dit : « celui qui sera Baptisé sera sauvé » mais « celui qui croit et sera Baptisé, sera sauvé » (Mc 16,16).
Quand on reçoit le Baptême bébé, l'Église se porte garant de la Foi du nouveau Baptisé, mais dans l'espérance que devenu adulte, la personne le ratifie en faisant son propre acte de Foi et en accueillant librement dans sa vie Jésus comme Son Seigneur et Son Sauveur.

« Merci Trinité Sainte, Père, Fils et Esprit-Saint pour le jour de notre Baptême. Jour où les Cieux se sont ouverts, où Toi Seigneur Jésus tu nous as rouvert les portes du Paradis pour nous y réintroduire en Espérance.
Jour où dans l’eau Baptismale, Toi Seigneur Esprit-Saint tu nous as été donné pour faire de nous une nouvelle créature, transformée à la ressemblance de Jésus, premier Baptisé dans l’eau et dans le feu de L’Esprit.
Jour où ta voix Père a témoigné que tu faisais de nous, en ton Unique et Bien-aimé, tes fils adoptifs.
Que notre action de grâce soit en cette Fête, Confession de Foi pour que la Grâce reçue au jour de notre Baptême puisse déployer en nous toute sa potentialité et porter dans notre vie un fruit de sainteté pour ta plus grande Gloire, Trinité Sainte, et pour le Salut de tous les hommes. ».
Frère Élie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_65
Abbé Joan BUSQUETS i Masana (Sabadell, Barcelona, Espagne).

C'est Toi Mon Fils: Moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.

Aujourd'hui, nous pouvons contempler Jésus déjà adulte. L'Enfant de la Crèche est devenu un homme complet, mûr et respectable, et le moment vient où il devra travailler à la mission que Le Père lui a confiée.
C'est ainsi que nous le trouvons alors qu'il est sur le point de commencer cette tâche dans la rivière du Jourdain: parmi les hommes de son temps qui s'en allaient écouter Jean, pour lui demander le bain du Baptême, comme signe de propreté et rénovation intérieur.

Et c'est là qu'Il est découvert et signalé par Dieu: «Jésus priait (…), alors Le Ciel s'ouvrit. L'Esprit-Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du Ciel une voix se fit entendre: ‘C'est Toi Mon Fils: Moi, aujourd'hui, je t'ai engendré’». (Lc 3,21-22).
C'est l'étape préparatoire du grand chemin qu'il va suivre et qui le mènera jusqu'à la Croix. C'est le premier acte de sa vie publique, son investiture comme Messie.

C'est aussi l'annonce de son style: il n'agira pas violemment, ni avec des cris ou du bruit, mais en silence et par la douceur.
Il ne brisera point le roseau courbé mais l'aidera à se tenir droit. Il ouvrira les yeux des aveugles et libérera les captifs. Les signes messianiques décrits par Isaïe s'accompliront en Lui.
Nous en sommes tous les bénéficiaires car comme nous le lisons aujourd'hui dans la lettre de Saint Paul: «Il nous a sauvés. Il l'a fait dans sa Miséricorde, et non pas à cause d'actes méritoires que nous aurions accomplis par nous-mêmes.
Par le bain du Baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans L'Esprit-Saint. Cet Esprit, Dieu l'a répandu sur nous avec abondance, par Jésus-Christ Notre Sauveur; ainsi, par sa Grâce, nous sommes devenus des justes, et nous possédons dans l'Espérance l'héritage de la Vie éternelle» (Tt 3,5-7).

La Fête du Baptême de Jésus doit nous rappeler notre propre Baptême ainsi que l'engagement que nos parents et parrains ont contracté en notre nom quand ils nous ont présenté à l'Église pour nous rendre disciples de Jésus: «Le Baptême nous a libérés de tous les torts qui sont les souillures du péché, mais avec la grâce de Dieu nous devons accomplir tout ce qui est bon» (Saint Césaire d'Arles).

 

HYMNE : SAUVÉS DES MÊMES EAUX

Sauvés des mêmes eaux,
marqués du même sang,
nous sommes ton Peuple ;
Bénis du même amour,
signés du même nom,
nous sommes ton Peuple
et nous te rendons grâce
par Jésus ton Enfant.

Remplis du même Esprit,
porteurs du même Feu,
nous sommes ton Peuple ;
Greffés au même tronc,
unis au même Chef,
nous sommes ton Peuple
et nous te rendons grâce
par Jésus ton Enfant.

Pour être un même corps
vivant la même vie,
nous sommes ton Peuple ;
Pour prendre un même pain
et boire un même vin,
nous sommes ton Peuple
et nous te rendons grâce
par Jésus ton Enfant.

 

HYMNE : PEUPLES, CRIEZ DE JOIE

Peuples, criez de joie
Et bondissez d’allégresse :
Le Père envoie son Fils
Manifester sa tendresse ;
Ouvrons les yeux :
Il est l’image de Dieu
Pour que chacun le connaisse.

Loué soit notre Dieu, 
Source et Parole fécondes : 
Ses mains ont tout créé 
Pour que nos cœurs lui répondent ; 
Par Jésus Christ, 
Il donne l’être et la vie : 
En nous sa vie surabonde.

Loué soit notre Dieu 
Qui ensemence la terre 
D’un peuple où son Esprit 
Est plus puissant que la guerre ; 
En Jésus Christ, 
La vigne porte du fruit 
Quand tous les hommes sont frères.

Loué soit notre Dieu 
Dont la splendeur se révèle 
Quand nous buvons le vin 
Pour une terre nouvelle ; 
Par Jésus Christ, 
Le monde passe aujourd’hui 
Vers une gloire éternelle.

Peuples, battez des mains
Et proclamez votre fête :
Le Père accueille en lui
Ceux que son Verbe rachète ;
Dans l’Esprit Saint
Par qui vous n’êtes plus qu’un,
Que votre joie soit parfaite !

 

HYMNE : L'ESPRIT DE DIEU REPOSE SUR MOI,

R/ L'Esprit de Dieu repose sur moi,
L'Esprit de Dieu m'a consacré,
L'Esprit de Dieu m'a envoyé proclamer la paix,
la joie.

L'Esprit de Dieu m'a choisi
Pour étendre le Règne du Christ
parmi les nations,
Pour proclamer la Bonne Nouvelle à ses pauvres,
J'exulte de joie en Dieu, mon Sauveur.

L'Esprit de Dieu m'a choisi
Pour étendre le Règne du Christ
parmi les nations,
Pour annoncer la grâce de la délivrance.
J'exulte de joie en Dieu, mon Sauveur.

L'Esprit de Dieu m'a choisi
Pour étendre le Règne du Christ
parmi les nations,
pour célébrer sa gloire parmi tous les peuples.
J'exulte de joie en Dieu, mon Sauveur.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, quand Le Christ fut Baptisé dans le Jourdain, et que L'Esprit-Saint reposa sur Lui, tu l'as désigné comme Ton Fils bien-aimé ; accorde à tes fils adoptifs, né de l'eau et de L'Esprit, de se garder toujours dans ta sainte Volonté.

 

Parole de Dieu : (Is 61, 1-2a)… (Office des Laudes).
L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que Le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance, et aux captifs la liberté, annoncer une année de bienfaits accordée par Le Seigneur.

 

Parole de Dieu : (Ac 10, 37-38)… (Office des Vêpres).
Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des juifs, depuis les débuts en Galilée, après le Baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l’a Consacré par L’Esprit-Saint et rempli de sa Force.
Là où il passait, il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec Lui.

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