Eucharistie du Lundi 16 Juillet 2018 : Lundi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Eucharistie du Lundi 16 Juillet 2018 : Lundi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.

Fête de Sainte Marie-Madeleine Postel, Fondatrice des Sœurs des Écoles Chrétiennes (+ 1846).
Fête du Bienheureux Barthélemy des Martyrs, Dominicain, Archevêque de Braga au Portugal (1514-1590).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre d'Isaïe 1,10-17… Psaume 50(49),7ac-8.16bc-17.21.23… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,34-42.11,1.
Commentaire d’Eusèbe de Césarée (v. 265-340), Évêque, théologien, historien.
Autre commentaire du Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Valentí ALONSO i Roig (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Lundi 16 Juillet 2018 : Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.
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Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.

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Lundi 16 Juillet 2018 : Fête de Sainte Marie-Madeleine Postel, Fondatrice des Sœurs des Écoles Chrétiennes (+ 1846).
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Sainte Marie-Madeleine Postel.

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Lundi 16 Juillet 2018 : Fête du Bienheureux Barthélemy des Martyrs, Dominicain, Archevêque de Braga au Portugal (1514-1590).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Barthélemy des Martyrs.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 1,10-17.
Écoutez la parole du Seigneur, vous qui ressemblez aux chefs de Sodome ! Prêtez l'oreille à l'enseignement de notre Dieu, vous qui ressemblez au peuple de Gomorrhe !
A quoi bon m'offrir tant de sacrifices ? dit le Seigneur. Les holocaustes de béliers, la graisse des veaux, j'en suis rassasié. Le sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je n'en veux plus.
Quand vous venez vous présenter devant moi, qui donc vous a demandé d'encombrer mes parvis ?
Cessez de m'apporter de vaines offrandes : l'encens, j'en ai horreur. Nouvelles lunes, sabbats, assemblées, je ne supporte plus ces fêtes sacrilèges.
Vos nouvelles lunes et vos solennités, je les déteste. Elles me sont un fardeau et je suis las de le porter.
Quand vous étendez les mains, je me voile les yeux. Vous avez beau multiplier les prières, je n'écoute pas : vos mains sont pleines de sang.
Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal.
Apprenez à faire le bien : recherchez la justice, mettez au pas l'oppresseur, faites droit à l'orphelin, prenez la défense de la veuve.

 

Psaume 50(49),7ac-8.16bc-17.21.23.
« Écoute, mon peuple, je parle.
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
« Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.

« Qu'as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?

« Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.

« Qui offre le sacrifice d'action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu'il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,34-42.11,1.
Jésus disait aux douze Apôtres : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi.
Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m'accueille ; et qui m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d'homme juste recevra une récompense d'homme juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. »
Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.

 

Commentaire du jour.
Eusèbe de Césarée (v. 265-340), Évêque, théologien, historien.
Sur la parole du Seigneur : Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre  ; PG 24, 1176 (trad. cf Orval).

« Si je parle de Paix, eux sont pour la guerre » (Ps 119,7)

Jésus est venu « tout réconcilier, dans les Cieux et sur la Terre, en faisant la Paix » (Col 1,20). Si cela est vrai, comment pouvons-nous comprendre ce que Le Sauveur dit Lui-même dans l'Évangile :
« Ne pensez pas que je suis venu apporter la Paix sur la Terre » ?... La paix pourrait-elle ne pas procurer la Paix ?…

Quand il a envoyé Son Fils, le dessein de Dieu était de sauver les hommes. Et la mission qu'il devait accomplir était d'établir la Paix au Ciel et sur la Terre.
Pourquoi alors n'y a-t-il pas la paix ? C’est à cause de la faiblesse de ceux qui n'ont pas pu accueillir l'éclat de la Lumière véritable (cf Jn 1,9-10).
Le Christ proclame la Paix ; c’est ce que dit l’apôtre Paul aussi : « Il est Lui-même notre Paix » (Ep 2,14), mais il s’agit de la Paix seulement de ceux qui croient et qui l’accueillent.

Telle fille a cru, mais son père est resté incroyant… : « quel partage peut-il y avoir entre un croyant et un non-croyant ? » (2Co 6,15)
Le fils devient croyant, le père reste incrédule… : là où la paix est proclamée, la division s'installe…
« Je proclame la Paix, oui, mais la Terre ne l’accueille pas. » Ce n'était pas le dessein du semeur, qui attendait le fruit de la terre.

 

Autre commentaire du jour.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Discours d'envoi en mission : les effets du message apostolique

« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la Terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive ».
L’Évangile contient des versets qui dérangent et qui choquent. Nous en rencontrons aujourd’hui.
Ne faisons-nous pas mémoire à chaque Eucharistie de Jésus disant « je vous donne la Paix, je vous laisse ma Paix » ? En quoi nous tromperions-nous en croyant qu’il est venu apporter la Paix ?

Pour mieux le comprendre, rapprochons ce verset d’un autre, très similaire, qui se trouve au début de l’Évangile de Matthieu : « Ne croyez pas que je sois venu abolir la Loi ou les prophètes », disait Jésus.
Il insistait alors pour dire qu’il n’était pas un révolutionnaire, mais qu’il accomplirait la Loi à l’iota près.
Cette affirmation nous est spontanément plus accessible, car la révolution est toujours pénible à gérer.
Pourtant, l’Évangile va bien engendrer une vraie révolution, qui va changer le monde à jamais ! Une telle tournure est donc le signe d’un verset paradoxal.

Ainsi, quand Jésus dit qu’il n’est pas venu apporter la paix sur la terre, c’est avant tout pour affirmer que sa venue va changer beaucoup de choses, qu’elle aura des conséquences visibles et engendrera de profonds changements.
Lui est effectivement venu pour apporter la Paix, il est réellement l’Agneau de Dieu, le roi d’Humilité qui se présente à nous vulnérable.

Mais cette Paix remet tellement en cause l’ordre du monde que l’homme a établi (nous devrions d’ailleurs l’appeler désordre du monde…), que cette Paix suscite une très vive opposition.
De cette opposition naissent les divisions que Jésus désigne comme « le glaive » qu’il est venu apporter.
Le Messie n’est donc pas venu amener la division, mais comme le don qu’il nous fait oblige à prendre position par rapport à Lui, de profondes divisions se créent, des camps se distinguent, dont l’un lui est hostile et complote sa mort.

Si nous étions tentés de limiter ces divisions au domaine social ou religieux, les versets qui suivent nous ramèneraient brutalement à la réalité : « on aura pour ennemis les gens de sa propre maison ».
Mais cela paraît à présent plus clair : puisqu’accueillir le don du Messie c’est entrer dans une vie filiale renouvelée, être fils dans Le Fils unique, tous les aspects de notre vie, y compris la façon de vivre les relations familiales, sont soumis à une transformation radicale.

Il y a un dépassement des liens familiaux dans l’Amour pour le Messie. Dès lors, tout ce qui est égoïste dans nos relations familiales résiste et crée des divisions.
Cela vaut autant pour le père envers le fils que pour le fils envers le père. Tout lien d’Amour qui n’est pas purement vécu dans le désintérêt et le don total de soi, est mis à rude épreuve.

Mais traverser cette épreuve de purification, accueillir la Grâce du Christ jusque dans nos relations les plus fondamentales, transforme nos vies et donne de goûter à une Paix d’une qualité insoupçonnée.

Ainsi Le Christ est-il venu apporter la Paix qui est le fruit de la réconciliation. Cette réconciliation est offerte à ceux qui sont divisés comme à ceux qui croient être unis alors qu’ils sont, à un certain degré, enchaînés :
tel aime pour le plaisir égoïste d’être nécessaire à l’autre, tel pour l’orgueil de prouver que l’autre ne peut grandir et progresser sans lui, tel aime « par correspondance », je veux dire dans une communion d’idéal romantique qui ne s’engage jamais et ne se confronte pas aux exigences du réel.

Plus généralement, tel voyant l’homme nouveau grandir dans l’âme d’un proche tentera de le ramener à soi pour ne pas le perdre, voyant Jésus, souvent dans le savoir, comme un concurrent.
Aucune de ces formes d’amour ne procèdent de la Vie éternelle.
L’Amour qui est vie est l’Amour qui naît de la rencontre avec Dieu et qui s’épanouit dans la Paix que Jésus donne.

Seigneur, vient accomplir en nous ce que tu dis, que nous soyons en toutes circonstances des aides dévoués et efficaces de la sanctification de nos proches et que jamais nous ne laissions perdre le don de la Paix que tu nous donnes.
Frère Dominique

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_136
Abbé Valentí ALONSO i Roig (Barcelona, Espagne).

Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de Moi.

Aujourd'hui, Jésus nous offre un cocktail explosif de recommandations, c'est comme un buffet à la mode où il y a des petits plats à déguster.
Il s'agit de conseils profonds et difficiles à avaler, destinés à ses disciples et qui sont le centre du processus de leur formation et préparation à leur mission (cf. Mt 11,1). Afin de bien les déguster nous devons les contempler un par un.

Jésus commence par leur révéler les bienfaits de l'enseignement. Au-delà des séquelles positives, évidentes dans l'attitude du Seigneur, l'Évangile évoque également les contretemps et effets secondaires de la prédication «on aura pour ennemis les gens de sa propre maison» (Mt 10,36).
C'est cela le paradoxe de vivre la Foi: le risque de nous confronter, même à nos proches, quand nous ne comprenons pas qui est Jésus, Le Seigneur, et nous ne le percevons pas comme le Maître de l'union.

Ensuite, Jésus nous demande de le placer au plus haut niveau sur l'échelle de l'Amour: «Celui qui aime son père ou sa mère plus que Moi…» (Mt 10,37), «celui qui aime son fils ou sa fille plus que Moi» (Mt 10,37).
Ainsi, Il propose de nous laisser accompagner par Lui en tant que présence de Dieu, car «qui m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé» (Mt 10,40).
La conséquence de vivre accompagné par Le Seigneur, quand on l'accueille chez soi, est de jouir de la récompense des prophètes et des justes, car nous avons accueilli chez nous un Prophète et un Juste.

Le Maître finit ses recommandations en donnant beaucoup de valeur aux petits gestes d'aide et de soutien que nous devons avoir envers ceux qui vivent en Sa compagnie: ses disciples, c'est à dire, nous les Chrétiens «et celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciple» (Mt 10,42).

De ce conseil naît une responsabilité: celle du respect d'autrui, nous devons prendre conscience que celui qui vit dans Le Seigneur, qui que ce soit, doit être considéré comme si c'était Jésus Lui-même.
Saint Jean Chrysostome nous dit: «Si l'Amour était parsemé partout, cela donnerait une foule de biens».

 

HYMNE : DIEU, CE MONDE ÉTAIT ENCORE ABSENT

Dieu, ce monde était encore absent 
Que déjà, depuis toujours,
Toi, Parole en nos commencements, 
Tu portais le poids des choses.
Toi qui penses, toi qui crées, 
L'univers en toi repose. 

Dieu, quand l'homme eut habité le temps, 
Y jetant ses propres cris,
Toi, Parole en nos événements, 
Tu déroules notre histoire.
Toi qui juges, toi qui sauves, 
Jésus Christ nous dit ta gloire.

Dieu, nos fleuves vont charriant leurs eaux, 
Ignorant des lendemains,
Toi qui tiens déjà le dernier mot, 
Tu connais le Jour et l'Heure.
Toi qui aimes, qui accueilles, 
Tu prépares la Demeure.

 

HYMNE : SPLENDEUR JAILLIE DU SEIN DE DIEU

Splendeur jaillie du sein de Dieu,
Lumière née de la lumière,
Avant que naisse l’univers
Tu resplendis dans les ténèbres.

Nous t’adorons, Fils bien-aimé,
Objet de toute complaisance ;
Le Père qui t’a envoyé
Sur toi fait reposer sa grâce.

Tu viens au fond de notre nuit
Pour tous les hommes de ce monde ;
Tu es la source de la vie
Et la lumière véritable.

À toi, la gloire, ô Père saint,
À toi, la gloire, ô Fils unique,
Avec l’Esprit consolateur,
Dès maintenant et pour les siècles.

 

HYMNE : Ô DIEU QUI FIS JAILLIR DE L'OMBRE

Ô Dieu qui fis jaillir de l'ombre
Le monde en son premier matin,
Tu fais briller dans notre nuit
La connaissance de ta gloire.

Tu es l’image de ton Père
Et la splendeur de sa beauté.
Sur ton visage, ô Jésus Christ,
Brille à jamais la joie du monde.

Tu es toi-même la lumière
Qui luit au fond d’un lieu obscur.
Tu es la lampe de nos pas
Sur une route de ténèbres.

Quand tout décline, tu demeures,
Quand tout s’efface, tu es là !
Le soir descend, tu resplendis
Au cœur de toute créature.

Et quand l’aurore qui s’annonce
Se lèvera sur l’univers,
Tu régneras dans la cité
Où disparaissent les ténèbres.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)... Propre à ND du Mont Carmel.
Que la Prière Maternelle de la Vierge Marie vienne à notre aide, Seigneur ; accorde-nous, par sa protection, de parvenir à la Montagne véritable qui est Le Christ, Notre Seigneur.
Lui qui règne avec Le Père et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Jc 2, 12-13)… (Office des Laudes).
Parlez et agissez comme des gens qui vont être jugés par une loi de Liberté. Car le Jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a pas fait Miséricorde, mais la Miséricorde se moque du Jugement.

 

Parole de Dieu : (Jc 4, 11-12)… (Office des Vêpres).
Frères, cessez de dire du mal les uns des autres ; dire du mal de son frère ou juger son frère, c’est dire du mal de la Loi et juger la Loi.
Or, si tu juges la Loi, tu n’en es plus le fidèle sujet, tu en es le juge. Un seul est à la fois législateur et Juge, celui qui a le pouvoir de sauver et de perdre.
Pour qui te prends-tu donc, toi qui juges ton prochain ?

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