Eucharistie du Jeudi 23 Juin 2022 : Solennité de la Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.

Eucharistie du Jeudi 23 Juin 2022 : Solennité de la Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.
Fête nationale de la province Canadienne du Québec et Patron des Canadiens français.

Pour expliquer le déplacement de la Fête de Saint Jean-Baptiste au 23 Juin 2022, il faut réaliser que le lendemain Vendredi 24 Juin 2022 est le Solennité de la Fête du Sacré- Cœur de Jésus, qui a la priorité…du coup la Solennité de la Fête de Saint Jean-Baptiste est décalé à la veille, le 23 Juin.


Fête de Saint Joseph Cafasso, Prêtre à Turin, directeur spirituel de Don Bosco (1811-1860).
Fête de Sainte Audrey (Etheldrede), Reine, Vierge, Abbesse et Fondatrice d'Ély (+ 679).
Fête de la Bienheureuse Maria Raffaella Cimatti, Sœur Hospitalière de la Miséricorde « Ange des malades » (1861-1945).
Fête de la Bienheureuse Marie d'Oignies, recluse et Mystique (1177-1213).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 49,1-6… Psaume 139(138),1-2.3b.13-14ab.14cd-15ab… Livre des Actes des Apôtres 13,22-26… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,57-66.80.
Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Liturgie syrienne
Hymne attribuée à Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, Docteur de l'Église (trad. rev. Tournay).
Commentaire de Saint Maxime de Turin (?-v. 420), Évêque.
Autre commentaire de Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), Moine, Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN POUR LA NATIVITÉ DE JEAN BAPTISTE.
Commentaire personnel.
Autre commentaire de l’Abbé Joan MARTÍNEZ Porcel (Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Chant, Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Nativite de saint jean baptiste 11

Jeudi 23 Juin 2022 : Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste. Fête nationale de la province Canadienne du Québec et Patron des Canadiens français.
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Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.

Sfantul ioan botezatorul 1

Jeudi 23 Juin 2022 : Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.
En complément, pour voir mon commentaire personnel (en 2 parties) sur cette grande Fête, aller dans le menu déroulant à « Réflexion personnelle n°59 » ou sur le lien suivant :
La Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.

Saint joseph cafasso 11

Jeudi 23 Juin 2022 : Fête de Saint Joseph Cafasso, Prêtre à Turin, directeur spirituel de Don Bosco (1811-1860).
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Saint Joseph Cafasso.

Saint etheldreda 05

Jeudi 23 Juin 2022 : Fête de Sainte Audrey (Etheldrede), Reine, Vierge, Abbesse et Fondatrice d'Ély (+ 679).
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Sainte Audrey (Etheldrede), Reine, Vierge, Abbesse et Fondatrice.

Beataraffaella 2

Jeudi 23 Juin 2022 : Fête de la Bienheureuse Maria Raffaella Cimatti, Sœur Hospitalière de la Miséricorde « Ange des malades » (1861-1945).
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Bienheureuse Maria Raffaella Cimatti.

Beata maria di oignies b

Jeudi 23 Juin 2022 : Fête de la Bienheureuse Marie d'Oignies, recluse et Mystique (1177-1213).
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Bienheureuse Marie d'Oignies.

Tous les saints 11

Les Saints du 23 Juin.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/juin/saints-saintes-et-fetes-du-jour-41.html

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 49,1-6.
Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J'étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m'a appelé ; j'étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom.
Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m'a protégé par l'ombre de sa main ; il a fait de moi sa flèche préférée, il m'a serré dans son carquois.
Il m'a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je me glorifierai. »
Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c'est pour le néant, c'est en pure perte que j'ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait aux yeux du Seigneur, ma récompense auprès de mon Dieu.
Maintenant le Seigneur parle, lui qui m'a formé dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob et que je lui rassemble Israël. Oui, j'ai du prix aux yeux du Seigneur, c'est mon Dieu qui est ma force.
Il parle ainsi : « C'est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et ramener les rescapés d'Israël : je vais faire de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre. »

 

Psaume 139(138),1-2.3b.13-14ab.14cd-15ab.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Tous mes chemins te sont familiers.

C'est toi qui as créé mes reins,
qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant que je suis.

Étonnantes sont tes œuvres,
toute mon âme le sait.
Mes os n'étaient pas cachés pour toi
quand j'étais façonné dans le secret.

 

Livre des Actes des Apôtres 13,22-26.
Dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, Paul disait aux Juifs : « Dieu a suscité David pour le faire roi, et il lui a rendu ce témoignage ; J’ai trouvé David, fils de Jessé, c’est un homme selon mon cœur ; il accomplira toutes mes volontés.
Et, comme il l'avait promis, Dieu a fait sortir de sa descendance un sauveur pour Israël : c'est Jésus,
dont Jean Baptiste a préparé la venue en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d'Israël.
Au moment d'achever sa route, Jean disait : 'Celui auquel vous pensez, ce n'est pas moi. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de lui défaire ses sandales. '
Fils de la race d'Abraham, et vous qui adorez notre Dieu, frères, c'est à nous tous que ce message de salut a été envoyé.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,57-66.80.
Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël.

 

Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermon pour la naissance de Jean Baptiste ; Mai 109 ; PLS II, 497 (trad. Quéré in L'Année en fêtes, Migne 2000, p. 507 rev.)

« Il faut qu'il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30)

La naissance de Jean et celle de Jésus, puis leurs Passions, ont marqué leur différence. Car Jean naît lorsque le jour commence à diminuer ; le Christ, lorsque le jour se met à croître. La diminution du jour pour l'un est le symbole de sa mort violente. Son accroissement pour l'autre, l'exaltation de la croix.

Il y a aussi un sens secret que le Seigneur révèle...par rapport à ce mot de Jean sur Jésus Christ : « Il faut qu'il croisse et que moi je diminue ». Toute la justice humaine...avait été consommée en Jean ; de lui la Vérité disait : « Parmi les enfants des femmes, il n'en est point surgi de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11).
Nul homme, donc, n'aurait pu le dépasser ; mais il n'était qu'un homme. Or, en notre grâce chrétienne, on nous demande de ne pas nous glorifier dans l'homme, mais « si quelqu'un se glorifie, qu'il se glorifie dans le Seigneur » (2Co 10,17) : homme, en son Dieu ; serviteur, en son maître.
C'est pour cette raison que Jean s'écrie : « Il faut qu'il croisse et que moi je diminue. » Bien sûr Dieu n'est ni diminué ni augmenté en soi, mais chez les hommes, au fur et à mesure que progresse la vraie ferveur, la grâce divine croît et la puissance humaine diminue, jusqu'à ce que parvienne à son achèvement la demeure de Dieu, qui est en tous les membres du Christ, et où toute tyrannie, toute autorité, toute puissance sont mortes, et où Dieu est tout en tous (Col 3,11).

Jean l'Évangéliste dit : « Il y avait la vraie Lumière, qui éclaire tout homme venant en ce monde » (1,9) ; Jean-Baptiste, lui, dit : « Nous avons tous reçu de sa plénitude » (Jn 1,16). Lorsque la lumière, qui est en elle-même toujours totale, s'accroît néanmoins en celui qui en est illuminé, celui-là est diminué en lui-même lorsque s'abolit en lui ce qui était sans Dieu. Car l'homme, sans Dieu, ne peut rien que pécher, et sa puissance humaine diminue lorsque triomphe la grâce divine, destructrice du péché.
La faiblesse de la créature cède à la puissance du Créateur et la vanité de nos affections égoïstes s'effondre devant l'universel amour, tandis que Jean Baptiste du fond de notre détresse, nous crie la miséricorde de Jésus Christ : « Il faut que lui grandisse et que moi je diminue ».

 

Commentaire du jour.
Liturgie syrienne
Hymne attribuée à Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, Docteur de l'Église (trad. rev. Tournay).

« Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean... Il était venu pour témoigner, pour rendre témoignage à la Lumière » (Jn 1, 6-7)

C'est toi, Jean, que nous reconnaissons comme un nouveau Moïse, car tu as vu Dieu, non plus en symbole, mais en toute clarté.
C'est toi que nous regardons comme un nouveau Josué : tu n'as pas passé le Jourdain d'une rive à l'autre, mais, avec l'eau du Jourdain, tu as fait passer les hommes d'un monde à l'autre...

C'est toi le nouveau Samuel qui n'as pas donné l'onction à David, mais qui as baptisé le Fils de David.
C'est toi le nouveau David, qui n'as pas été persécuté par le mauvais roi Saül, mais qui as été tué par Hérode.
C'est toi le nouvel Élie, nourri au désert non de pain par un corbeau, mais de sauterelles et de miel par Dieu.
C'est toi le nouvel Isaïe, qui n'as pas dit : « Voici qu'une vierge va concevoir et enfanter » (7,14), mais qui as proclamé devant tous : « Voici qu'elle a enfanté l'Agneau de Dieu qui porte le péché du monde » (Jn 1,29)...

Bienheureux es-tu, Jean, élu de Dieu, toi qui as posé la main sur ton Maître, toi qui as saisi dans tes mains la flamme dont l'éclat fait trembler les anges !
Étoile du matin (cf Nb 24,17), tu as montré au monde le matin véritable ; aube joyeuse (cf Ps 29,6), tu as manifesté le jour de gloire ; lampe étincelante (Jn 5,35), tu as désigné la Lumière sans pareille.
Messager de la grande réconciliation du Père (Is 9,5 LXX), l'Archange Gabriel a été envoyé devant toi pour t'annoncer à Zacharie, comme un fruit bien au-delà de son attente...
Le plus grand parmi les fils des hommes (Mt 11,11), tu viens au-devant de l'Emmanuel, de celui qui dépasse toute créature ; premier-né d'Elisabeth, tu précèdes le Premier-Né de toute la création (Col 1,15).

 

Autre commentaire du jour.
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), Évêque.
Sermon 99 ; PL 57, 535 (trad. Migne 1996, p. 159 rev.)

« Il faut que Lui, il grandisse et que moi, je diminue »

À juste titre, Jean le Baptiste peut dire du Seigneur notre Sauveur : « Il faut que Lui, il grandisse et que je diminue » (Jn 3,30).
Cette assertion se réalise en ce moment même : à la naissance du Christ, les jours augmentent ; à celle de Jean, ils diminuent...
Quand paraît le Sauveur, le jour, de toute évidence, grandit ; il recule au moment où naît le dernier prophète, car il est écrit : « La Loi et les prophètes ont régné jusqu'à Jean » (Lc 16,16).
Il était inévitable que l'observance de la Loi sombre dans les ténèbres au moment où la grâce de l'Évangile se met à resplendir ; à la prophétie de l'Ancien Testament se succède la Gloire du Nouveau...

L'Évangéliste dit à propos du Seigneur Jésus-Christ : « Il était la Lumière véritable qui éclaire tout homme » (Jn 1,9)...
C'est au moment où la longueur de la nuit couvrait presque la journée entière que l'arrivée du Seigneur soudain a jeté tout son éclat.
Si sa naissance a chassé les ténèbres des péchés de l'humanité, sa venue a mis fin à la nuit et apporté aux hommes la lumière et le jour...

Le Seigneur dit que Jean est une lampe : « Il était la lampe qui brûle et qui éclaire » (Jn 5,35).
La lumière de la lampe pâlit lorsque brillent les rayons du soleil ; la flamme baisse, vaincue par l'éclat d'une lumière plus radieuse. Quel homme raisonnable se sert d'une lampe en plein soleil ?...
Qui viendrait encore pour recevoir le baptême de pénitence de Jean (Mc 1,4), quand le Baptême de Jésus apporte le Salut ?

 

Autre commentaire du jour.
Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), Moine, Docteur de l'Église.
Homélie II, 20 ; CCL 122, 328-330 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 487-488).

« Jean n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage » (Jn 1,8).

Que la naissance de Jean soit commémorée quand les jours diminuent, et celle du Seigneur lorsqu'ils commencent à augmenter, comporte une signification symbolique.
Jean, en effet, a lui-même révélé le secret de cette différence.
Les foules le prenaient pour le Messie en raison de ses vertus éminentes, tandis que certains considéraient le Seigneur non comme le Messie mais comme un prophète, à cause de la faiblesse de sa condition corporelle.
Et Jean a dit : « Il faut que Lui il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30). Le Seigneur a vraiment grandi car, alors qu'on le regardait comme un prophète, il a fait connaître aux croyants du monde entier qu'il était le Messie.
Jean a décru et diminué car lui qu'on prenait pour le Messie est apparu non comme le Messie, mais comme l'annonciateur du Messie.
Il est donc normal que la clarté du jour commence à diminuer à partir de la naissance de Jean, puisque la réputation de sa divinité allait s'évanouir et son baptême bientôt disparaître.
Il est également normal que la clarté des jours les plus courts recommence à grandir dès la naissance du Seigneur :
il est, en vérité, venu sur terre pour révéler à tous les païens la Lumière de sa connaissance dont, auparavant, les Juifs seuls possédaient une partie, et pour répandre partout dans le monde le Feu de Son Amour.

 

HOMÉLIE DE SAINT AUGUSTIN

POUR LA

NATIVITÉ DE SAINT JEAN-BAPTISTE

L'Église considère la naissance de Jean comme particulièrement sacrée : on ne trouve aucun des Saints qui nous ont précédés dont nous célébrions solennellement la naissance.
Nous ne célébrons que celle de Jean et celle du Christ. Ce ne peut être sans motif ; et si peut-être nous n'y voyons pas très clair en raison de la noblesse d'un tel mystère, nous le méditerons cependant de façon fructueuse et profonde.

Jean naît d'une vieille femme stérile, Le Christ naît d'une jeune fille vierge.
La naissance de Jean rencontre l'incrédulité, et son père devient muet ; Marie croit à celle du Christ, et elle le conçoit par la Foi.
Nous vous avons proposé d'en chercher la raison, nous vous avons annoncé que nous allions y réfléchir.
Mais c'était un simple préambule, et si nous ne sommes pas capables de scruter les replis d'un si grand mystère, faute de capacité ou de temps, vous serez mieux instruits par celui qui parle en vous, même en notre absence, celui à qui vous pensez avec affection, celui que vous avez accueilli dans votre cœur, celui dont vous êtes devenus les temples.

Jean apparaît donc comme une frontière placée entre les deux testaments, l'ancien et le nouveau.
Qu'il forme une sorte de frontière, Le Seigneur Lui-même l'atteste lorsqu'il dit : La Loi et les Prophètes vont jusqu'à Jean.
Il est donc un personnage de l'antiquité et le héraut de la nouveauté. Parce qu'il représente l'antiquité, il naît de deux vieillards ; parce qu'il représente la nouveauté, il se révèle prophète dans les entrailles de sa mère.
En effet, avant sa naissance, lorsque Marie s'approcha, il bondit dans le sein de sa mère. Là déjà il était désigné pour sa mission, désigné avant d'être né.
Il apparaît déjà comme le précurseur du Christ, avant que celui-ci puisse le voir. Ces choses-là sont divines et elles dépassent la capacité de la faiblesse humaine.
Enfin a lieu sa naissance, il reçoit son nom, son père retrouve la parole. Il faut rattacher ces événements à leur symbolisme profond.

Zacharie se tait et perd la parole jusqu'à la naissance de Jean, précurseur du Seigneur, qui lui rend la parole.
Que signifie le silence de Zacharie sinon que la prophétie a disparu, et qu'avant l'annonce du Christ, elle est comme cachée et close ?
Elle s'ouvre à son avènement, elle devient claire pour l'arrivée de celui qui était prophétisé. La parole rendue à Zacharie à la naissance de Jean correspond au voile déchiré à la mort de Jésus sur la Croix.
Si Jean s'était annoncé lui-même, la bouche de Zacharie ne se serait pas rouverte. La parole lui est rendue à cause de la naissance de celui qui est la voix ; car on demandait à Jean qui annonçait déjà Le Seigneur : Toi, qui es-tu ?
Et il répondit : Je suis la voix qui crie dans le désert. La voix, c'est Jean, tandis que le Seigneur est la Parole :
Au commencement était le Verbe. Jean, c'est la voix pour un temps ; Le Christ, c'est Le Verbe au commencement, c'est Le Verbe éternel.

 

Commentaire personnel.
Pourquoi Saint Jean-Baptiste est né ???
Il est né pour préparer les cœurs enténébrés par nos péchés, afin qu’ils puissent recevoir La Lumière qu’est Jésus et qui arrive juste derrière lui.
« Il faut que Lui croisse…et que moi, je diminue », dira-t-il en parlant de Jésus, La Lumière du monde, La Lumière de nos âmes. Jésus, La Lumière, qui vient dans nos âmes y révéler toutes les zones obscures pour les éblouir par son admirable Lumière.

Rappeler aux gens Les Commandements de Dieu et les appeler à se convertir n’est jamais chose facile à dire et à faire. Il est plus facile de dire….ce sont des règles dites par l’église (en remarquant que l’on ne dit pas qu’elles viennent de Dieu !!!)…mais comme toute règle, il y a les arrangements en fonction de chaque cas…bien sûr tu peux faire ceci ou cela…ne t’inquiète pas….Dieu est Amour….Il comprend !!!
Vous êtes des hommes pas des Saints….ces règles sont pour les Saints…pas pour vous…. Dieu est Amour…Il comprend !!!

Et pourtant chaque personne qui se dit Chrétien ou se prétend Chrétien est appelée à cela…car La Loi de Dieu a été établie par Dieu Lui-même et ne peut être transgressée ou accommodée à la sauce moderne, en fonction de chacun.

Il ne faut pas oublier non plus, que pour rappeler aux gens Les Commandements de Dieu et les appeler à se convertir…il faut déjà soi-même avoir pris ce Chemin de Conversion…car on ne peut dire aux autres ce qu’ils doivent faire…si nous ne le faisons pas nous même !!!

Et chaque personne qui se dit Chrétien ou se prétend Chrétien ne peux, pour soi-même, accommoder La Loi de Dieu à la sauce moderne et la transgresser lorsque cela l’arrange…du moment que les autres ne le voient pas….mais Dieu le voit, comme Il voyait les mauvaises actions des habitants de Ninive…car Dieu voit tout ce que nous faisons, même les choses les plus cachées (commence par enlever la poutre qui est dans ton œil avant de chercher à enlever la paille qui est dans l’œil de ton Prochain…Matthieu 7 1-9…cela ne signifie pas qu’il ne faut pas dire à son frère d’enlever la paille qui est dans son œil, mais pour voir cette paille et l’aider à l’enlever, il faut d’abord se laisser convertir en profondeur soi-même par Dieu afin de ne plus avoir la poutre qui est dans le nôtre et qui nous empêche de voir que ce n’est qu’une paille qui est dans l’œil de notre frère).

Mais pour un Prophète, Le Chemin est encore plus dur. Il a d’abord dut se laisser travailler par Dieu (la vie de Saint Jean-Baptiste au désert) pour être capable d’être à l’écoute de La Parole que Dieu veut qu’il transmette.
Il a d’abord dut faire un long travail de conversion personnelle à l’écoute de La Parole de Dieu.

Ensuite, il faut réaliser que Dieu se sert des petits (St Pierre n’était qu’un petit patron-pêcheur et Jésus a fait de lui, le chef de L’Église), de ceux qui, apparemment sont incapable de changer le monde…cela afin de mieux montrer à tous…que cela ne vient pas d’eux qui en sont totalement incapables, mais que cela vient de La Puissance et de La Volonté de Dieu.

Enfin Dieu envoi ses Prophètes vers des gens influents, qu’ils soient des personnes importantes dans L’Église, comme vers ceux qui ont Le Pouvoir ou L’Argent dans la société.

Croyez-vous qu’il soit alors facile à ces Prophètes, eux qui sont des personnes insignifiantes, d’aller trouver des gens qui se savent très importants, pour leur dire de changer de vie et de se convertir….sinon Dieu les détruira…et ils finiront en enfer.

Croyez-vous qu’il soit facile à ces prophètes d’aller trouver, par exemple, un responsable du gouvernement pour lui dire qu’il ne peut pas vivre avec une concubine, en ayant rejeté sa femme légitime, ou qu’il ne peut prendre pour épouse légitime, la femme de son frère (comme Jean-Baptiste avec Hérode) ou de voir son Évêque pour lui dire qu’il faut qu’il change sa manière de vivre, car elle déplait à Dieu, etc…

Dieu voit les actions de chacun….Il laisse la liberté à chacun de choisir le bien ou le mal….mais vient un moment où le mal dépasse de trop les limites de ce que Dieu peut laisser passer dans Son Amour pour les Hommes et La Liberté qu’Il leur laisse…et Il décide de détruire ceux qui ont dépassé les limites.
Mais Il ne le fait pas sans les prévenir, et les prévenir encore…dans leur âme, dans leur esprit, dans leur conscience, et au final Il leur envoi des Prophètes (des personnes auquel Dieu ou La Très Sainte Vierge Marie parle ou apparaît pour dire au monde de se convertir).

Si comme Ninive, les gens se convertissent alors cela fait Le Bonheur de Dieu qui abandonne les châtiments qu’Il avait prévu.

Mais n’oublions surtout pas que Dieu continue encore aujourd’hui à nous appeler à la conversion (par Son Église, par Ses Prophètes, par notre Prochain, dans nos âmes, dans nos esprits et dans nos consciences) que nous soyons pauvres ou riches, petits ou puissants, païens ou Chrétiens, laïc ou Prêtre, voir Évêque ou Cardinal, voir Religieux ou responsable de Communautés.
Alors, nous convertissons-nous (nous personnellement…pas les autres autour de nous) en entendant Son Appel pour nous, ou lui coupons-nous la tête pour l’offrir sur un plateau d’argent comme St Jean-Baptiste, ou, le clouons-nous sur une Croix pour le faire taire comme Jésus ???
N’est-ce pas le destin de tous les Prophètes : Témoigner de L’Amour de Dieu. Porter La Lumière du Christ dans les cœurs enténébrés par nos péchés et mourir en Martyre, tués par la Haine, le Mensonge et l’Obscurité qui ne supporte pas L’Amour, la Vérité et la Lumière.

Saint Jean-Baptiste, tu précèdes Le Jour, tu portes L’Espérance : Éclaire l’Homme en sa quête d’Amour et ramène son cœur à L’Innocence.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/V_19
Abbé Joan MARTÍNEZ Porcel (Barcelona, Espagne).

L'enfant grandit et son esprit se fortifiait

Aujourd'hui, nous célébrons la Solennité de la Naissance de Jean-Baptiste. Saint Jean est un homme de grands contrastes: il vit dans le silence du désert, néanmoins de là il parle aux foules et, d'une voix convaincante, les invite à la conversion; il est humble dans la façon de reconnaître qu'il n'est pas la Parole mais uniquement la voix, mais il ne mâche pas ses paroles et il a le courage d'accuser et de dénoncer les injustices y compris aux rois eux-mêmes; il invite ses disciples à aller vers Jésus mais ne refuse pas de parler à Hérode pendant sa captivité.
Silencieux et humble, il est également courageux et intrépide même au point de verser son sang.
Jean Baptiste est un grand homme! Jésus dira de lui qu'il est le plus grand homme né d'une femme, mais il n'est que le précurseur du Christ.

Le secret de sa grandeur réside peut-être dans le fait qu'il est conscient qu'il a été choisi par Dieu, ainsi l'exprime l'Évangéliste: «L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël» (Lc 1,80).
Toute son enfance et son adolescence ont été marquées par la prise de conscience de sa mission: rendre témoignage; et il le fait en baptisant Jésus dans le Jourdain; en préparant le peuple pour Le Seigneur; et à la fin de sa vie, en versant son sang en faveur de la vérité.
A travers notre connaissance de Jean nous pouvons répondre à la question de ses contemporains: «Que sera donc cet enfant?» (Lc 1,66).

Par le Baptême, nous avons tous été choisis et envoyés pour rendre témoignage du Seigneur. Dans un milieu indifférent, Saint Jean est un modèle et une aide pour nous tous; Saint Augustin nous dit: «Admire Jean autant que tu le pourras car ce que tu admires profite au Christ.
Je répète, cela profite au Christ, pas parce que tu lui offres quelque chose à lui, mais parce que tu progresses grâce à lui».
Chez Saint Jean, son comportement de précurseur manifesté par sa prière attentive au Saint Esprit, son courage et son humilité, nous aident à ouvrir de nouveaux horizons de sainteté pour nous tous ainsi que pour nos frères.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2022-06-23/naissance-de-jean-baptiste

 

CHANT.

R/Prophète du Très-Haut,
tu marcheras devant le Seigneur
pour préparer ses voies.

Dieu enverra son messager devant lui,
et soudain il entrera dans son temple,
le Seigneur que vous cherchez.

Pour vous qui craignez le nom du Seigneur,
le Soleil de justice va briller
avec le salut dans ses rayons.

 

HYMNE : TOI QUI VEILLES EN LA NUIT

Toi qui veilles en la nuit,
Joyeuse est ta lumière !
Tu es la lampe qui brûle et qui luit
Jusqu'à l'aube attendue
depuis des siècles.

Tu précèdes le jour,
Tu portes l'espérance;
Eclaire l'homme en sa quête d'amour
Et ramène son cœur
A l'innocence.

A la Pâque de Dieu
Prépare notre terre !
Tu nous annonces un baptême de feu :
Qu'il embrase la vie
De
tous les êtres !

Ta lumière décroît,
Une autre se révèle ;
C'est Dieu qui monte et devance tes pas :
Dans l'aurore du Christ,
La joie parfaite !

 

HYMNE : CE N'EST PAS MOI QUI DOIS VENIR

Ce n'est pas moi qui dois venir,
Je ne suis qu'une voix clamant dans le désert :
Amis, je ne suis pas celui qui doit venir.
Il faut le dire,
Car les cieux passeront, et la terre, et la mer,
Mais le Verbe vivra, il vivra dans la chair.

Celui qui doit venir n'aura pas mon visage,
Mais il aura ma voix,
Ma voix de feuille et de nuage,
Et son appel réveillera
Les morts entre les morts pour un autre partage.

Celui qui donnera la vie,
Ce n'est pas moi, vous le savez :
Je ne peux pas donner la vie.
Celui-là seul qui a livré
Sa chair à la Parole aura le droit de vie ;
Vous le reconnaîtrez.

Il me reste ma joie et, si je vous la donne,
Il ne me reste rien.
Voilà pourquoi je vous la donne.
Ne tenez pas ma main :
Je dois aller par des chemins
Où ne passe jamais personne.

 

HYMNE : DEPUIS LES JOURS DE JEAN

R/Depuis les jours de Jean,
La pénitence nous prépare !
Le Royaume des cieux est au violent 
qui s'en empare !

Il nous enseigne le désert
et que les fruits de l'abstinence 
font revivre.
Il va devant, à découvert.
C'est avancer vers la Présence 
que le suivre !

Il donne à voir Celui qui vient
pour apaiser toute justice 
d'un grand signe :
" Entre vous tous, là il se tient ! "
Et c'est l'Agneau du sacrifice 
qu'il désigne !

Que le vieil homme diminue !
Le Christ en nous, il faut qu'il croisse
sans mesure !
À chaque instant de sa venue,
c'est notre peine que sa grâce
transfigure ! 

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu as voulu, Seigneur, que Saint Jean-Baptiste prépare ton peuple à la venue du Messie ; accorde à Ton Église le Don de la Joie Spirituelle, et guide l'esprit de tous les croyants dans la voie du Salut et de la Paix.

 

Parole de Dieu : (Ml 3, 23-24)… (Office des Laudes).
Voici que je vais vous envoyer Élie, le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et redoutable.
Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères, pour que je ne vienne pas frapper le pays de malédiction.

 

Parole de Dieu : (Ac 13, 23-25)… (Office des Vêpres).
Comme il l’avait promis, Dieu a fait sortir de la descendance de David un Sauveur pour Israël : c’est Jésus, dont Jean-Baptiste a préparé la venue en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël.
Au moment d’achever sa route, Jean disait : Celui auquel vous pensez, ce n’est pas moi. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de lui défaire ses sandales.

Date de dernière mise à jour : 23/06/2022

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