Eucharistie du Mercredi 30 Mai 2018 : Mercredi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Eucharistie du Mercredi 30 Mai 2018 : Mercredi de la 8ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

L’Église fait mémoire (obligatoire en France) de la Fête de Sainte Jeanne d'Arc, « La Pucelle d'Orléans », Patronne secondaire de la France (1412-1431).

Fête de Saint Hubert, Évêque de Tongres-Maastricht-Liège (657- † 727).
Fête de la Bienheureuse Marie-Céline de la Présentation, Clarisse (1878 - 1897).
Fête de la Bienheureuse Marta Wiecka, Religieuse de la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul (1874 - 1904).
Souvenir du Père Pierre Ceyrac (1914-2012).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,18-25... Psaume 147,12-13.14-15.19-20... Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,32-45.
Commentaire de Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), Évêque et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Ephrem (v. 306-373), Diacre en Syrie, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé René PARADA Menéndez (San Salvador, El Salvador).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Mercredi 30 Mai 2018 : Fête de Sainte Jeanne d'Arc, « La Pucelle d'Orléans », Patronne secondaire de la France (1412-1431).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Jeanne d'Arc.

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Mercredi 30 Mai 2018 : Fête de Saint Hubert, Évêque de Tongres-Maastricht-Liège (657- † 727).
À Tervuren, dans le Brabant, le 30 Mai 727, la naissance au Ciel de Saint Hubert, Évêque de Tongres et Maëstricht.
Commémoré le 30 Mai par le Martyrologe Romain et mémoire obligatoire en Belgique le 3 Novembre.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 03 Novembre, ou sur le lien suivant :
Saint Hubert.

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Mercredi 30 Mai 2018 : Fête de la Bienheureuse Marie-Céline de la Présentation, Clarisse (1878 - 1897).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Marie-Céline de la Présentation.

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Mercredi 30 Mai 2018 : Fête de la Bienheureuse Marta Wiecka, Religieuse de la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul (1874 - 1904).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Marta Wiecka.

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Mercredi 30 Mai 2018 : Souvenir du Père Pierre Ceyrac (1914-2012).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Souvenir du Père Pierre Ceyrac.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Pierre Apôtre 1,18-25.
Bien-aimés, vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ;
mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ.
Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous.
C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu.
En obéissant à la vérité, vous avez purifié vos âmes pour vous aimer sincèrement comme des frères ; aussi, d’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres,
car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable : sa parole vivante qui demeure.
C’est pourquoi il est écrit : ‘Toute chair est comme l’herbe, toute sa gloire, comme l’herbe en fleur ; l’herbe se dessèche et la fleur tombe,
mais la parole du Seigneur demeure pour toujours.’ Or, cette parole est celle de la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée.

 

Psaume 147,12-13.14-15.19-20.
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.

Il fait régner la paix à tes frontières,
et d'un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.

Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu'il ait ainsi traité ;
nul autre n'a connu ses volontés.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,32-45.
En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes,
qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :
car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Commentaire du jour.
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), Évêque et Docteur de l'Église.
6ème Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 90)

Le Fils de l'homme est venu pour donner sa vie

Le Seigneur éternel a daigné se présenter à nous d'abord comme un petit enfant dans une étable, puis comme un simple ouvrier dans un atelier, plus tard comme un criminel expirant sur un gibet, enfin comme du pain sur un autel.
Aspects nombreux, aspects intentionnels de Jésus, aspects qui n'ont eu qu'un effet : celui de montrer l'Amour qu'il nous porte.

Ah, Seigneur, peux-tu encore inventer quelque chose pour te faire aimer de nous ? « Proclamez parmi les peuples, clamait le prophète Isaïe, proclamez les hauts faits de Notre Dieu » (Is 12,4).
Âmes rachetées, faites connaître partout les œuvres d'Amour de ce Dieu plein d'Amour. Il les a conçues et réalisées pour se faire aimer de tous les hommes, Lui qui, après les avoir comblés de ses bienfaits, s'est donné Lui-même, et de tant de manières ! 

« Malade ou blessé, désires-tu guérir ? Jésus est le médecin » : il te guérit par son Sang. Es-tu brûlé par la fièvre ? Il est la source rafraîchissante.
Es-tu tourmenté par les passions et les troubles de ce monde ? Il est la source des consolations spirituelles et du vrai réconfort.
« Crains-tu la mort ? Il est la Vie. Aspires-tu au Ciel ? Il est la voie (Jn 14,6) » : ainsi parle Saint Ambroise.
Jésus-Christ ne s'est pas donné seulement à tous les hommes en général ; il tient à se donner à chacun en particulier.
C'est pourquoi Saint Paul dit : « Il m'a aimé et s'est livré Lui-même pour moi » (Ga 2,20). Et Saint Jean Chrysostome affirme que « Dieu aime autant chacun de nous que toute l'humanité ».
Par conséquent, mon cher frère, si tu avais été seul au monde, le Divin Rédempteur serait venu, aurait donné son Sang et sa Vie pour toi seul.

 

Commentaire du jour.
Saint Ephrem (v. 306-373), Diacre en Syrie, Docteur de l'Église.
Commentaire de l'Évangile concordant, 20, 2-7 ; SC 121 (trad. SC, p. 344s)

« Le Fils de l'homme est venu... pour donner sa vie »

« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » (Mt 26,39). Pourquoi as-tu repris Simon-Pierre qui disait : « Que cela ne t'arrive pas, Seigneur ! » (Mt 16,22), toi qui dis maintenant : « Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi » ?
Il savait bien ce qu'il disait à son Père, et qu'il était possible que cette coupe s'éloigne, mais il était venu la boire pour tous, afin d'acquitter par cette coupe la dette que la mort des prophètes et des martyrs ne pouvait pas payer...
Celui qui avait décrit sa mise à mort dans les prophètes et qui avait préfiguré le mystère de sa mort par les justes, lorsque le temps est venu de consommer cette mort, il n'a pas refusé de la boire.
S'il n'avait pas voulu la boire, mais la repousser, il n'aurait pas comparé son corps au Temple dans cette parole : « Détruisez ce Temple et, le troisième jour, je le relèverai » (Jn 2,19) ; il n'aurait pas dit aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire à la coupe que je boirai ? » et encore : « Il y a pour moi un Baptême dont je dois être baptisé » (Lc 12,50)...

« Si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi. » Il dit cela à cause de la faiblesse qu'il avait revêtue non en faisant semblant mais réellement.
Puisqu'il s'était fait petit et avait réellement revêtu notre faiblesse, il devait craindre et être ébranlé dans sa faiblesse.
Ayant pris chair, ayant revêtu la faiblesse, mangeant quand il avait faim, fatigué par le travail, vaincu par le sommeil, il fallait que soit accompli tout ce qui relève de la chair lorsque le temps de sa mort est venu...

Pour apporter par sa Passion le réconfort à ses disciples, Jésus ressenti ce qu'ils ressentent. Il a pris en Lui leur peur afin de leur montrer, par la ressemblance de son âme, qu'il ne faut pas se vanter au sujet de la mort avant de l'avoir subie.
Si, en effet, celui qui ne craint rien a eu peur et a demandé d'être délivré alors qu'il savait que c'était impossible, combien plus faut-il que les autres persévèrent dans la prière avant la tentation afin d'en être délivrés lorsqu'elle se présentera...
Pour donner courage à ceux qui craignent la mort, il n'a pas caché sa propre crainte, afin qu'ils sachent que cette peur ne les mène pas au péché, du moment qu'ils ne demeurent pas en elle. « Non, Père, dit Jésus, mais que ta Volonté soit faite » : que je meure pour donner la Vie à une multitude.

 

Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/36
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.

Selon l’Évangile de Marc, Jésus est en route pour Jérusalem pour la première fois. Jésus précède ses disciples: il sait où il va et ce qui l’attend.
Les disciples sont effrayés. C’est un point que Marc souligne pour ses auditeurs de Rome qui subissent des persécutions: être effrayé, avoir une Foi qui a des difficultés, subir la persécution ne sont pas des choses exceptionnelles pour un disciple.

Jésus avertit les Douze de ce qui l’attend: c’est la troisième annonce de la Passion et elle est détaillée. Cette fin fait partie de sa Mission.
Son messianisme n’est pas une position de conquête ou de domination. Son œuvre de révéler l’Amour du Père va jusqu’à l’acceptation du rejet.

En dépit de leur peur, les disciples ont encore le rêve d’un Messie qui serait un libérateur politique et un maître absolu.
Sa manifestation ne pourrait se faire qu’à Jérusalem.
C’est dans cette perspective que Jacques et Jean veulent faire des réservations! Ils veulent avoir les meilleures places.
Les dix autres disciples sont indignés, non pas de la demande mais bien de s’être faits damer le pion.
Ils ont le même rêve. Eux aussi ils attendent une bonne place quand Jésus se manifestera comme le roi puissant qui a triomphé de tous ses ennemis et fait disparaître les forces du mal.

Cette incompréhension est tellement en opposition à la véritable personne de Jésus qu'elle semble avoir été mise là par Marc justement pour faire ressortir la vraie identité de Jésus.
Il n'est pas venu pour juger, c’est-à-dire pour condamner et détruire mais pour sauver: Dieu n’a pas envoyé Son Fils dans le monde pour juger le monde mais pour que le monde soit sauvé par Lui. (Jean 3,17)

Pour les pauvres et les petits, pour ceux qui sont laissés en marge de la société, il réalise la prophétie d’Isaïe où Dieu dit: J’ai mis sur mon serviteur mon esprit...il ne crie pas, il n’élève pas le ton, il ne brise pas le roseau froissé, il n’éteint pas la mèche qui faiblit. (Isaïe 42,1-3)

Lui qui était grand s’est fait petit dans l’abaissement de l’Incarnation. De même pour le disciple: Celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur (diakonos)

Son service à Lui est allé jusqu’à donner sa vie pour nous et en même temps nous donner la Vie qui était la sienne et sans laquelle nous ne pourrions pas être vraiment ses disciples: Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Le disciple n’est pas plus grand que le Maître. Donc: Celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous. (doulos: serviteur-esclave)

Nous ne sommes pas seuls dans ce service: C’est l’unique et même Esprit qui distribue ses dons à chacun en particulier comme il l’entend. (1 Cor.12,11)
Ces dons nous sont confiés pour servir: Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres, comme de bons intendants d’une multiple grâce de Dieu. (1 Pierre 4,10)
Comme Le Christ, un disciple doit être une personne pour les autres.
Jean Gobeil, s.j.

 

Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du Baptême dans lequel je vais être plongé ? »

Il s’agit de la troisième – la plus longue – annonce de la Passion. Jésus énumère en détail les souffrances qu’il aura à endurer très prochainement : le récit précise en effet que Le Seigneur précède les disciples dans sa montée vers Jérusalem.
Ils le suivent, « effrayés » : comment ne pas nous reconnaître dans ce groupe d’hommes et de femmes, qui, hésitants, mettent leurs pas dans ceux du Christ marchant vers sa Passion ?

Le contraste entre les paroles de Jésus et l’intervention de Jacques et de Jean est flagrant : soit ils n’ont pas entendu ce que le Maître vient de dire, soit ils refusent d’entendre et fuient dans de futiles questions de préséance, pour écarter les sombres perspectives que Jésus vient de leur faire entrevoir pour la troisième fois.
Quoi qu’il en soit, leur intervention trahit les espoirs purement terrestres que nourrissent encore les Douze, dans la perspective de l’instauration prochaine du Royaume messianique qu’ils imaginent selon des critères tout humains.
Délicatement, Jésus souligne leur ignorance des voies de Dieu - « Vous ne savez pas » - et les ramène à la dure réalité qui attend ceux qui veulent lui emboîter le pas.
Certes Jacques et Jean se disent prêts à affronter l’épreuve - « boire à la coupe » et « recevoir le Baptême » ne pouvait avoir que ce sens -, mais dans la perspective d’une victoire finale et d’une glorification terrestre.
Comme ils ne semblent pas conscients de la présomption de leur intervention, Jésus n’insiste pas.
Sa réponse peut être interprétée comme une allusion au témoignage suprême qu’ils auront à rendre un jour, lorsque L’Esprit les aura remplis de sa force ; mais elle est surtout une leçon pour les disciples de tous les temps : la mise à disposition de nos vies doit être inconditionnelle ; pour suivre Le Christ, il nous faut renoncer à tout projet, sauf celui de servir Dieu en accomplissant sa volonté.
Toute autre motivation - fût-elle d’un strapontin dans le Ciel - est indigne du vrai disciple, car elle reviendrait à utiliser Dieu comme un moyen pour rejoindre une fin de glorification personnelle.

La demande des deux frères provoque du remous dans l’équipe ; aussi Jésus élargit-il son enseignement.
Partant de leurs préoccupations - être considérés comme des « chefs », « commander en maîtres » ; être perçus comme des « grands » ; « faire sentir leur pouvoir » - il énonce en contre-point la loi fondamentale de la communauté des disciples : « Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous ».
Le motif de ce paradoxe n’a rien de démagogique : il n’y a pas d’intention « cachée » derrière ce précepte ; la raison est uniquement l’imitation du « Fils de l’homme » qui « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir ».
Notre seule gloire est de pouvoir servir Dieu et nos frères, dans la désappropriation la plus complète des fruits de notre engagement, à l’image du Fils de l’homme, qui pousse la gratuité du service jusqu’à « donner sa vie en rançon pour la multitude ».

« Seigneur, que ton programme est exigeant ! Rien d’étonnant qu’il suscite en nous de telles résistances - à l’image de celles que les Onze ont éprouvées avant nous.
Pourtant nous le croyons : “ce qui nous a libérés de la vie sans but que nous menions, ce n’est pas l’or et l’argent, car ils seront détruits ; mais ton Sang précieux, Toi l’Agneau sans défaut et sans tache” (cf. 1ère lect.).
Aussi nous t’en prions : envoie sur nous Ton Esprit, afin que nous trouvions en Lui la force du consentement, et que nous te laissions disposer de nous selon ton bon vouloir. »
Père Joseph-Marie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_75
Abbé René PARADA Menéndez (San Salvador, El Salvador).

«Le Fils de l'Homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude»

Aujourd'hui, Le Seigneur nous apprend quelle devrait être notre attitude face à la Croix. L'Amour fervent pour l'accomplissement de la Volonté de Son Père, pour que l'humanité —tout homme et toute femme— soit sauvée, font que Jésus a hâte d'arriver à Jérusalem où Il «sera livré (...), ils le condamneront à mort, ils le livreront (...) et le tueront» (cf Mc 10,33-34).
Même si parfois nous ne comprenons pas, ou bien même si nous éprouvons de la crainte face à la douleur, la souffrance ou les contraintes de la journée, tâchons de nous unir, par amour pour la Volonté salvatrice de Dieu à l'offrande de la Croix chaque jour.

La pratique constante de la prière et les saints Sacrements, en particulier celui de la Confession et de l'Eucharistie, augmente en nous l'Amour de Dieu et par conséquent envers notre prochain par Amour de Dieu, de telle façon que nous serons capables de dire «Nous le pouvons» (Mc 10,39), en dépit de nos misères, de nos craintes et de nos péchés.
Oui, nous serons capables de nous unir à la Croix de tous les jours (cf. Lc 9,23) par Amour, avec le sourire, cette Croix qui se manifeste dans nos habitudes et notre quotidien: la fatigue du travail, les difficultés dans notre vie de famille et avec nos proches, etc.

Nous arriverons à nous identifier au Christ, qui «n'est pas venu pour être servi, mais pour servir» (Mc 10,45) uniquement si nous nous accrochons à notre Croix de tous les jours, en délaissant nos envies afin de nous mettre au service des autres.
Jean-Paul II expliquait que «la servitude de Jésus atteint sa plénitude dans sa mort sur la Croix, c'est à dire dans le don total de soi».
Imitons-Le, en transformant constamment notre Amour envers Lui par nos actions, en nous mettant au service de tous sans distinctions: riches, pauvres, cultivés ou ignorants, jeunes ou vieux. En nous mettant à leur service afin de les rapprocher de Dieu et les libérer du péché.

 

HYMNE : DIEU QUE NUL ŒIL DE CRÉATURE

Dieu que nul œil de créature
N'a jamais vu,
Nulle pensée jamais conçu,
Nulle parole ne peut dire,
C'est notre nuit qui t'a reçu :
Fais que son voile se déchire.

Fais que tressaille son silence
Sous ton Esprit ;
Dieu, fais en nous ce que tu dis,
Et les aveugles de naissance
Verront enfin le jour promis
Depuis la mort de ta semence.

Tu n'as pas dit que l'homme croisse
Vers son néant,
Mais tu as fait, en descendant,
Qu'il ne se heurte à son impasse :
Tu as frayé le beau tournant,
Où tout au monde n'est que grâce.

Dans le secret, tu nous prépares,
Ce qui pourra
Tenir ton jour quand tu viendras ;
C'est là, dans l'ombre de ta gloire.
Que ta clarté filtre déjà,
Et nous entrons dans ton histoire.

Sème les mots qui donnent vie,
Nous te dirons ;
Regarde-nous. et nous verrons ;
Entends Jésus qui te supplie.
Au dernier pas de création,
Viens faire l'homme eucharistie!

 

HYMNE : TEL UN BROUILLARD QUI SE DÉCHIRE

Tel un brouillard qui se déchire 
Et laisse émerger une cime, 
Ce jour nous découvre, indicible, 
Un autre jour, que l’on devine. 

Tout rayonnant d’une promesse, 
Déjà ce matin nous entraîne, 
Figure de l’aube éternelle, 
Sur notre route quotidienne. 

Vienne l’Esprit pour nous apprendre
À voir dans ce jour qui s’avance
L’espace où mûrit notre attente
Du jour de Dieu, notre espérance.

 

HYMNE : OUVRE MES YEUX, SEIGNEUR

Ouvre mes yeux, Seigneur,
Aux merveilles de ton amour.
Je suis l’aveugle sur le chemin ;
Guéris-moi, je veux te voir.

Ouvre mes mains, Seigneur,
Qui se ferment pour tout garder.
Le pauvre a faim devant ma maison ;
Apprends-moi à partager.

Fais que je marche, Seigneur,
Aussi dur que soit le chemin.
Je veux te suivre jusqu’à la croix ;
Viens me prendre par la main.

Fais que j’entende, Seigneur,
Tous mes frères qui crient vers moi.
À leur souffrance et à leurs appels,
Que mon cœur ne soit pas sourd !

Garde ma foi, Seigneur :
Tant de voix proclament ta mort !
Quand vient le soir, et le poids du jour,
Ô Seigneur, reste avec moi.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)...Propre à Sainte Jeanne d’Arc.
Dieu qui a choisi Sainte Jeanne d’Arc pour défendre son pays contre l’envahisseur, accorde-nous, par son intercession, de travailler pour la Justice et de vivre dans la Paix.

 

Parole de Dieu : (Dt 4, 39-40a)... (Office des Laudes).
Sache donc aujourd’hui, et médite cela dans ton cœur : Le Seigneur est Dieu, là-haut dans le Ciel comme ici-bas sur la Terre, et il n’y en a pas d’autre. Tu garderas tous les jours les Commandements et les ordres du Seigneur que je te donne aujourd’hui.

 

Parole de Dieu : (1 Jn 2, 3-6)... (Office des Vêpres).
Voici comment nous pouvons savoir que nous connaissons Jésus Christ : c’est en gardant ses Commandements.
Celui qui dit : « Je le connais », et qui ne garde pas ses Commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui.
Mais en celui qui garde fidèlement sa Parole, l’Amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en Lui.
Celui qui déclare demeurer en Lui doit marcher lui-même dans la voie où Lui, Jésus, a marché.

Date de dernière mise à jour : 30/05/2018

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