Eucharistie du Dimanche 25 Mars 2018 : Célébration du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur (Année B).

Eucharistie du Dimanche 25 Mars 2018 : Célébration du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur (Année B).
La Célébration du Dimanche des Rameaux comporte deux parties d'abord la Liturgie des Rameaux, puis la Messe de la Passion.

(La Fête de la Célébration du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur a la préséance sur la Solennité de la Fête de l’Annonciation qui est repoussée au premier lundi après l’octave de Pâques, le Lundi 09 Avril 2018).

Fête de Saint Dismas, le Bon Larron qui, en Croix, reconnut Jésus comme le Messie (1er s.).
Fête de Sainte Marie Alphonsine Danil Ghattas, Co-Fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Rosaire (1843-1927).
Fête du Bienheureux Omeljan (Émilien) Kov?, Prêtre ukrainien et martyr (1884-1944).

Dimanche des rameaux 11

Liturgie des Rameaux : Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 11, 1-10 ou bien selon saint Jean 12, 12-16.

Messe de la Passion : Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 50,4-7… Psaume 22(21), 8-9.17-18a.19-20.22c-24a… Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,6-11… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 14,1-72.15,1-47.
Commentaire de Saint André de Crète (660-740), Moine et Évêque.
Autre commentaire du Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
HOMÉLIE DE SAINT ANDRÉ DE CRÈTE POUR LE DIMANCHE DES RAMEAUX : Gloire au Christ vainqueur de la mort.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne de la Passion, Oraison et Parole de Dieu.

La Semaine Sainte représente les sept jours (semaine) avant Pâques et débute le lendemain du Dimanche des Rameaux. Elle est la conclusion du Carême.
Après le Dimanche des Rameaux, qui est aussi appelé « Dimanche de la Passion », les trois premiers jours (Lundi Saint, Mardi Saint et Mercredi Saint) sont marqués par l'attente de la Passion et de Pâques.

Dimanche des rameaux et de la passion du seigneur 11

Dimanche 25 Mars 2018 : Fête du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur.
La règle à retenir, c’est que la Célébration du mystère pascal l'emporte sur tout le reste. Pâques est en effet le sommet de la Vie Chrétienne, c’est la « Solennité des solennités ».
La Vie de l’Église s’organise autour de la Commémoration de la mort et de la Résurrection du Christ : du début de la Semaine Sainte à la fin de l’Octave de Pâques (8 jours après le Dimanche de Pâques).
Durant ces deux semaines, aucune Fête ne peut interférer, pas même une Solennité.
Il faut donc attendre le premier Lundi après l’Octave de Pâques (Le 1er jour hors fête) – cette année le 09 Avril 2018, donc – pour célébrer la Solennité de l’Annonciation.

(Pour en découvrir davantage sur cette Fête, voir sur mon mur Facebook ou sur le lien suivant) :
Fête du Dimanche des Rameaux et de La Passion du Seigneur.

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Dimanche 25 Mars 2018 : Fête de Saint Dismas, le Bon Larron qui, en Croix, reconnut Jésus comme le Messie (1er s.).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Dismas, le Bon Larron.

Sainte marie alphonsine danil ghattas

Dimanche 25 Mars 2018 : Fête de Sainte Marie Alphonsine Danil Ghattas, Co-Fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Rosaire (1843-1927).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marie Alphonsine Danil Ghattas.

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Dimanche 25 Mars 2018 : Fête du Bienheureux Omeljan (Émilien) Kov?, Prêtre ukrainien et martyr (1884-1944).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Omeljan (Émilien) Kov?.

 

LITURGIE DES RAMEAUX.

 « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mc 11, 1-10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Lorsqu’ils approchent de Jérusalem,
vers Bethphagé et Béthanie,
près du mont des Oliviers,
Jésus envoie deux de ses disciples
              et leur dit :
« Allez au village qui est en face de vous.
Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché,
sur lequel personne ne s’est encore assis.
Détachez-le et amenez-le.
                   Si l’on vous dit :
‘Que faites-vous là ?’,
répondez :
‘Le Seigneur en a besoin,
mais il vous le renverra aussitôt.’ »
          Ils partirent,
trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte,
dehors, dans la rue,
et ils le détachèrent.
Des gens qui se trouvaient là leur demandaient :
« Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? »
          Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit,
et on les laissa faire.
          Ils amenèrent le petit âne à Jésus,
le couvrirent de leurs manteaux,
et Jésus s’assit dessus.
          Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin,
d’autres, des feuillages coupés dans les champs.
          Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient :
« Hosanna !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
                   Béni soit le Règne qui vient,
celui de David, notre père.
Hosanna au plus haut des cieux ! »

          – Acclamons la Parole de Dieu.

 

OU BIEN

 

« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Jn 12, 12-16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
quelques jours avant la Pâque,
          la grande foule venue pour la fête
apprit que Jésus arrivait à Jérusalem.
          Les gens prirent des branches de palmiers
et sortirent à sa rencontre.
Ils criaient :
« Hosanna !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le roi d’Israël ! » 
          Jésus, trouvant un petit âne, s’assit dessus,
comme il est écrit :
                   Ne crains pas, fille de Sion. 
Voici ton roi qui vient, 
assis sur le petit d’une ânesse. 
          Cela, ses disciples ne le comprirent pas sur le moment ;
mais, quand Jésus fut glorifié,
ils se rappelèrent que l’Écriture disait cela de lui :
c’était bien ce qu’on lui avait fait.

          – Acclamons la Parole de Dieu.

 

L’entrée de Jésus à Jérusalem manifeste la venue du Royaume que le Roi-Messie va accomplir par la Pâque de sa Mort et de sa Résurrection.
C’est par sa Célébration, le Dimanche des Rameaux, que la liturgie de l’Église ouvre la grande Semaine Sainte.
Comment Jérusalem va-t-elle accueillir son Messie ? Alors qu’il s’était toujours dérobé aux tentatives populaires de le faire, Jésus choisit le temps et prépare les détails de son entrée messianique dans la ville de " David, son père "
Il est acclamé comme le fils de David, celui qui apporte le salut (" Hosanna " veut dire " sauve donc ! ", " donne le salut ! ").
Or le " Roi de Gloire " entre dans sa Ville " monté sur un ânon " : il ne conquiert pas la Fille de Sion, figure de son Église, par la ruse ni par la violence, mais par l’humilité qui témoigne de la Vérité.
C’est pourquoi les sujets de son Royaume, ce jour-là, sont les enfants et les " pauvres de Dieu ", qui l’acclament comme les anges l’annonçaient aux bergers.
Leur acclamation, " Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur ", est reprise par l’Église dans le " Sanctus " de la liturgie Eucharistique pour ouvrir le mémorial de la Pâque du Seigneur.
(Catéchisme de l'Eglise catholique, n° 560 et 559
Les rameaux - palmes ou rameaux de résineux - Bénis en ce jour rappellent que le bois mort va revivre avec la Résurrection du Christ.

BÉNÉDICTION DES RAMEAUX, PROCESSION DES RAMEAUX, ENTRÉE SOLENNELLE DANS L’ÉGLISE.

 

MESSE DE LA PASSION.

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 50,4-7.
Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé.
J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ; c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.

 

Psaume 22(21), 8-9.17-18a.19-20.22c-24a.
Tous ceux qui me voient me bafouent, 
ils ricanent et hochent la tête : 
« Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre ! 
Qu'il le sauve, puisqu'il est son ami ! » 

Oui, des chiens me cernent, 
une bande de vauriens m'entoure. 
Ils me percent les mains et les pieds ; 
je peux compter tous mes os. 

Ils partagent entre eux mes habits 
et tirent au sort mon vêtement. 
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin : 
ô ma force, viens vite à mon aide ! 

Tu m'as répondu ! 
Et je proclame ton nom devant mes frères, 
je te loue en pleine assemblée. 
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,6-11.
Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu.
Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect,
il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom,
afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers,
et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 14,1-72.15,1-47.
La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. 
Car ils se disaient : « Pas en pleine fête, pour éviter des troubles dans le peuple. » 
Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête. 
Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient : « À quoi bon gaspiller ce parfum ? 
On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. » Et ils la rudoyaient. 
Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi. 
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. 
Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. 
Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. » 
Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les grands prêtres pour leur livrer Jésus. 
À cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l’argent. Et Judas cherchait comment le livrer au moment favorable. 
Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » 
Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, 
et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” 
Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » 
Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. 
Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. 
Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer. » 
Ils devinrent tout tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient : « Serait-ce moi ? » 
Il leur dit : « C’est l’un des Douze, celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat. 
Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » 
Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » 
Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. 
Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. 
Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. » 
Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. 
Jésus leur dit : « Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. 
Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée. » 
Pierre lui dit alors : « Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas. » 
Jésus lui répond : « Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » 
Mais lui reprenait de plus belle : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous en disaient autant. 
Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. » 
Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. 
Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. » 
Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui. 
Il disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » 
Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ? 
Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » 
De nouveau, il s’éloigna et pria, en répétant les mêmes paroles. 
Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre. 
Une troisième fois, il revient et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. 
Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre. » 
Jésus parlait encore quand Judas, l’un des Douze, arriva et avec lui une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres, les scribes et les anciens. 
Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu : « Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le, et emmenez-le sous bonne garde. » 
À peine arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit : « Rabbi ! » Et il l’embrassa. 
Les autres mirent la main sur lui et l’arrêtèrent. 
Or un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille. 
Alors Jésus leur déclara : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus vous saisir de moi, avec des épées et des bâtons ? 
Chaque jour, j’étais auprès de vous dans le Temple en train d’enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais c’est pour que les Écritures s’accomplissent. » 
Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. 
Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter. 
Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. 
Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre. Ils se rassemblèrent tous, les grands prêtres, les anciens et les scribes. 
Pierre avait suivi Jésus à distance, jusqu’à l’intérieur du palais du grand prêtre, et là, assis avec les gardes, il se chauffait près du feu. 
Les grands prêtres et tout le Conseil suprême cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort, et ils n’en trouvaient pas. 
De fait, beaucoup portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces témoignages ne concordaient pas. 
Quelques-uns se levèrent pour porter contre lui ce faux témoignage : 
« Nous l’avons entendu dire : “Je détruirai ce sanctuaire fait de main d’homme, et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme.” » 
Et même sur ce point, leurs témoignages n’étaient pas concordants. 
Alors s’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus : « Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ? » 
Mais lui gardait le silence et ne répondait rien. Le grand prêtre l’interrogea de nouveau : « Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? » 
Jésus lui dit : « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel. » 
Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit : « Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? 
Vous avez entendu le blasphème. Qu’en pensez-vous ? » Tous prononcèrent qu’il méritait la mort. 
Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, couvrirent son visage d’un voile, et le giflèrent, en disant : « Fais le prophète ! » Et les gardes lui donnèrent des coups. 
Comme Pierre était en bas, dans la cour, arrive une des jeunes servantes du grand prêtre. 
Elle voit Pierre qui se chauffe, le dévisage et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth ! » 
Pierre le nia : « Je ne sais pas, je ne comprends pas de quoi tu parles. » Puis il sortit dans le vestibule, au dehors. Alors un coq chanta. 
La servante, ayant vu Pierre, se mit de nouveau à dire à ceux qui se trouvaient là : « Celui-ci est l’un d’entre eux ! » 
De nouveau, Pierre le niait. Peu après, ceux qui se trouvaient là lui disaient à leur tour : « Sûrement tu es l’un d’entre eux ! D’ailleurs, tu es Galiléen. » 
Alors il se mit à protester violemment et à jurer : « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. » 
Et aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Alors Pierre se rappela cette parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Et il fondit en larmes. 
Dès le matin, les grands prêtres convoquèrent les anciens et les scribes, et tout le Conseil suprême. Puis, après avoir ligoté Jésus, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate. 
Celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. » 
Les grands prêtres multipliaient contre lui les accusations. 
Pilate lui demanda à nouveau : « Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi. » 
Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné. 
À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. 
Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute. 
La foule monta donc chez Pilate, et se mit à demander ce qu’il leur accordait d’habitude. 
Pilate leur répondit : « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? » 
Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. 
Ces derniers soulevèrent la foule pour qu’il leur relâche plutôt Barabbas. 
Et comme Pilate reprenait : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? », 
de nouveau ils crièrent : « Crucifie-le ! » 
Pilate leur disait : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! » 
Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié. 
Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, 
ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. 
Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » 
Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage. 
Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements. Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier, 
et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. 
Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). 
Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ; mais il n’en prit pas. 
Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. 
C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu’on le crucifia. 
L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ». 
Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. 
[…]

Les passants l’injuriaient en hochant la tête : ils disaient : « Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours, 
sauve-toi toi-même, descends de la croix ! » 
De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes, en disant entre eux : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! 
Qu’il descende maintenant de la croix, le Christ, le roi d’Israël ; alors nous verrons et nous croirons. » Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient. 
Quand arriva la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. 
Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » 
L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : « Voilà qu’il appelle le prophète Élie ! » 
L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! » 
Mais Jésus, poussant un grand cri, expira. 
Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. 
Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » 
Il y avait aussi des femmes, qui observaient de loin, et parmi elles, Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé, 
qui suivaient Jésus et le servaient quand il était en Galilée, et encore beaucoup d’autres, qui étaient montées avec lui à Jérusalem. 
Déjà il se faisait tard ; or, comme c’était le jour de la Préparation, qui précède le sabbat, 
Joseph d’Arimathie intervint. C’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le règne de Dieu. Il eut l’audace d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. 
Pilate s’étonna qu’il soit déjà mort ; il fit appeler le centurion, et l’interrogea pour savoir si Jésus était mort depuis longtemps. 
Sur le rapport du centurion, il permit à Joseph de prendre le corps. 
Alors Joseph acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau. 
Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, observaient l’endroit où on l’avait mis.

 

Commentaire du jour.
Saint André de Crète (660-740), Moine et Évêque.
Sermon pour les Rameaux ; PG 97, 1002 (trad. Orval)

« Hosanna ! Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur, le roi d'Israël » (Jn 12,13)

Courage, fille de Sion, ne crains pas : « Ton roi s'avance vers toi ; il est humble, et monté sur un âne, le petit d'une ânesse ».
Il vient, Lui qui est partout présent et remplit l'univers, il s'avance pour accomplir en toi le salut de tous.
Il vient, « Lui qui n'est pas venu appeler les justes mais les pécheurs à la conversion », pour faire sortir du péché ceux qui s'y sont fourvoyés.
Ne crains donc pas : « Dieu est au milieu de toi, tu es inébranlable ». Accueille en élevant les mains celui dont les mains ont dessiné tes murailles.
Accueille celui qui a accepté en Lui-même tout ce qui est nôtre, sauf le péché, pour nous assumer en Lui...
Réjouis-toi, fille de Jérusalem, chante et danse de joie... « Resplendis, car voici ta lumière, et la Gloire du Seigneur se lève sur toi. »

Quelle est cette Lumière ? « Celle qui illumine tout homme qui vient au monde » : la Lumière éternelle... apparue dans le temps ; Lumière manifestée dans la chair et cachée par cette nature humaine ; Lumière qui a enveloppé les bergers et conduit les mages ; Lumière qui était dans le monde dès le commencement, par qui le monde a été fait et que le monde n'a pas connue ; Lumière qui est venue chez les siens et que les siens n'ont pas reçue.

Et la Gloire du Seigneur, quelle est-elle ? C'est sans aucun doute la Croix sur laquelle a été glorifié Le Christ, Lui, la splendeur de la Gloire du Père.
Lui-même le disait à l'approche de sa Passion : « Maintenant, dit-il, Le Fils de l'Homme est glorifié et Dieu est glorifié en Lui, et il le glorifiera bientôt ».
La Gloire dont il parle ici, c'est sa montée sur la Croix. Oui, la Croix est la Gloire du Christ et son exaltation.
Il l'a dit : « Quand je serai élevé de terre, j'attirerai tout à Moi ». 

(Références bibliques : Za 9,9 ; Lc 5,32 ; Ps 45,6 ; Is 60,1 ; Jn 1,9-11 ; He 1,3 ; Jn 13,31-32 ; Jn 12,32)

 

Commentaire du jour.
Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), Abbé Cistercien.
3e Sermon pour le Dimanche des Rameaux ; SC 202 (trad. cf SC, p. 188s et Delhougne, p. 195)

« Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur »

C'est sous deux aspects bien différents que la Fête d'aujourd'hui présente aux enfants des hommes celui que notre âme désire (Is 26,9), « le plus beau des enfants des hommes » (Ps 44,3). Il attire notre regard sous les deux aspects ; sous l'un et l'autre nous le désirons et nous l'aimons, car en l'un et l'autre il est le Sauveur des hommes...

Si on considère en même temps la procession d'aujourd'hui et la Passion, on voit Jésus, d'un côté sublime et glorieux, de l'autre humilié et douloureux.
Car dans la procession il reçoit des honneurs royaux, et dans la Passion on le voit châtié comme un malfaiteur.
Ici, la gloire et l'honneur l'environnent ; là « il n'a ni apparence ni beauté » (Is 53,2). Ici, il est la joie des hommes et la fierté du peuple ; là, c'est « la honte des hommes et le mépris du peuple » (Ps 21,7).
Ici, on l'acclame : « Hosanna au fils de David. Béni soit le roi d'Israël qui vient ! »
Là, on hurle qu'il mérite la mort et on se moque de lui parce qu'il s'est fait roi d'Israël.
Ici, on accourt vers lui avec des palmes ; là, ils le soufflettent au visage avec leurs paumes, et on frappe sa tête à coups de roseau.
Ici, on le comble d'éloges ; là, il est rassasié d'injures.
Ici, on se dispute pour joncher sa route avec le vêtement des autres ; là, on le dépouille de ses propres vêtements.
Ici, on le reçoit dans Jérusalem comme le roi juste et le Sauveur ; là, il est chassé de Jérusalem comme un criminel et un imposteur.
Ici, il est monté sur un âne, entouré d'hommages ; là, il est pendu au bois de la croix, déchiré par les fouets, transpercé de plaies et abandonné par les siens...

Seigneur Jésus, que ton visage apparaisse glorieux ou humilié, toujours on y voit luire la Sagesse.
De ton visage rayonne l'éclat de la Lumière éternelle (Sg 7,26). Que brille toujours sur nous, Seigneur, la Lumière de ton visage (Ps 4,7) dans les tristesses comme dans les joies...
Tu es la Joie et le Salut de tous, qu'ils te voient monté sur l'âne ou suspendu au bois de la Croix.

 

HOMÉLIE DE SAINT ANDRÉ DE CRÈTE POUR LE DIMANCHE DES RAMEAUX

Gloire au Christ vainqueur de la mort.

Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ; allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd'hui de Béthanie et il s'avance de son plein gré vers sa sainte et bienheureuse Passion, afin de mener à son terme le mystère de notre Salut.

Il vient donc, en faisant route vers Jérusalem, Lui qui est venu du Ciel pour nous, alors que nous étions gisants au plus bas, afin de nous élever avec Lui, comme l'explique l'Écriture, au-dessus de toutes les puissances et de toutes les forces qui nous dominent, quel que soit leur nom.

Mais il vient sans ostentation et sans faste. Car, dit le prophète, il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix. Il sera doux et humble, il fera modestement son entrée.

Alors, courons avec Lui qui se hâte vers sa Passion, imitons ceux qui allèrent au-devant de Lui. Non pas pour répandre sur son chemin, comme ils l'ont fait, des rameaux d'olivier, des vêtements ou des palmes.
C'est nous-mêmes qu'il faut abaisser devant Lui, autant que nous le pouvons, l'humilité du cœur et la droiture de l'esprit afin d'accueillir le Verbe qui vient, afin que Dieu trouve place en nous, Lui que rien ne peut contenir.

Car il se réjouit de s'être ainsi montré à nous dans toute sa douceur, lui qui est doux, lui qui monte au-dessus du couchant, c'est-à-dire au-dessus de notre condition dégradée.
Il est venu pour devenir notre compagnon, nous élever et nous ramener vers Lui par la Parole qui nous unit à Dieu.

Bien que, dans cette offrande de notre nature humaine, il soit monté au sommet des Cieux, à l'Orient, comme dit le psaume, j'estime qu'il l'a fait en vertu de la Gloire et de la Divinité qui lui appartiennent.
En effet, il ne devait pas y renoncer, à cause de son Amour pour l'humanité, afin d'élever la nature humaine au-dessus de la Terre, de gloire en gloire, et de l'emporter avec Lui dans les hauteurs.

C'est ainsi que nous préparerons le chemin au Christ : nous n'étendrons pas des vêtements ou des rameaux inanimés, des branches d'arbres qui vont bientôt se faner, et qui ne réjouissent le regard que peu de temps.
Notre vêtement, c'est sa grâce, ou plutôt c'est Lui tout entier que nous avons revêtu : Vous tous que le Baptême a unis au Christ, vous avez revêtu Le Christ.
C'est nous-mêmes que nous devons, en guise de vêtements, déployer sous ses pas.

Par notre péché, nous étions d'abord rouges comme la pourpre, mais le Baptême de Salut nous a nettoyés et nous sommes devenus ensuite blancs comme la laine.
Au lieu de branches de palmier, il nous faut donc apporter les trophées de la victoire à celui qui a triomphé de la mort.
Nous aussi, en ce jour, disons avec les enfants, en agitant les rameaux qui symbolisent notre vie : Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur, le roi d'Israël !

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_51

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

Es-tu le roi des Juifs?

Aujourd'hui on nous invite à contempler le style de la Royauté du Christ Rédempteur. Jésus est Roi, et -justement- lors du dernier Dimanche de l'année liturgique, nous célébrons la Fête de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l'univers.
Oui, il est Roi, mais son Royaume est le «Royaume de la Vérité et de la Vie, le Royaume de la Sainteté et de la Grâce, le Royaume de la Justice, de l'Amour, de la Paix» (préface de la Solennité du Christ-Roi).
Il s'agit d'une Royauté surprenante! Nous, les Hommes, avec notre mentalité mondaine, nous ne sommes pas habitués à cela.

Un bon Roi, qui se préoccupe pour le bien des âmes: «Mon Royaume n'est pas de ce monde» (Jn 18,36).
Il laisse faire. Sur un ton condescendant et de moquerie: «Es-tu le roi des Juifs?». Jésus répond: «C'est toi qui le dis» (Mt 27,11).
Encore plus de moquerie: Jésus est comparé à Barrabas et les citoyens doivent choisir entre la libération d'un des deux: «Qui voulez-vous que je vous relâche: Barabbas? Ou Jésus qu'on appelle le Messie?» (Mt 27,17).
Et… ils choisissent Barrabas! (cf. Mt 27,21). Et… Jésus se tait et s'offre en holocauste pour nous, qui l'avons jugé!

Lorsque, un peu plus tôt, était arrivé Jésus à Jérusalem, avec enthousiasme et simplicité, «le peuple, en foule, étendit ses vêtements sur la route; certains coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.
Les foules qui marchaient devant Lui et qui suivaient, criaient: ‘Hosanna au fils de David! Béni soit celui qui entre au Nom du Seigneur! Hosanna au plus haut des Cieux!’» (Mt 21,8-9).
Mais maintenant, ce sont les mêmes qui crient: «Qu'on le crucifie!». Il poursuivit: «Quel mal a-t-il donc fait?». Ils criaient encore plus fort: «Qu'on le crucifie!» (Mt 27,22-23).
«Crucifierai-je votre roi? Les principaux sacrificateurs répondirent: Nous n'avons de roi que César» (Jn 19,15).

Ce Roi ne s'impose pas, mais Il s'offre. Sa Royauté est imprégnée d'esprit de service. Il ne vient pas pour conquérir la Gloire, en grande pompe et somptuosité:
Il ne débat pas, ne monte pas le ton, ne se fait pas remarquer dans la rue, sinon qu'Il est doux et humble (...).
N'étendons pas devant Lui ni branche d'olivier, ni tapis, ni vêtements; épanchons nous nous-mêmes» (Saint André de Crête, Évêque).

 

HYMNE : VOICI QUE S’OUVRENT POUR LE ROI

Voici que s'ouvrent pour le Roi
les portes de la Ville :
Hosanna ! Béni sois-tu, Seigneur !
Pourquoi fermerez-vous sur moi
la pierre du tombeau,
dans le jardin ?

R/Dieu sauveur, oublie notre péché
Mais souviens-toi de ton amour
Quand tu viendras dans ton Royaume.

Je viens, monté sur un ânon,
en signe de ma gloire :
Hosanna ! Béni sois-tu, Seigneur !
Pourquoi me ferez-vous sortir
au rang des malfaiteurs,
et des maudits ?

Vos rues se drapent de manteaux
jetés sur mon passage :
Hosanna ! Béni sois-tu, Seigneur !
Pourquoi souillerez-vous mon corps
de pourpre et de crachats,
mon corps livré ?

Vos mains me tendent les rameaux
pour l'heure du triomphe :
Hosanna ! Béni sois-tu, Seigneur !
Pourquoi blesserez-vous mon front
de ronce et de roseaux,
en vous moquant ?

 

HYMNE POUR LE TEMPS DE LA PASSION.


Ne descends pas dans le jardin.
Ne descends pas dans le jardin,
Oh ! Jésus.
Ne descends pas dans le jardin
Avant le jour !
Si je ne descends pas dans le jardin
En pleine nuit,
Qui donc vous mènera vers les soleils
Du Paradis ?
Je descendrais dans le jardin
En pleine nuit.

Ne laisse pas lier tes mains,
Oh ! Jésus.
Ne laisse pas lier tes mains
Sans dire un mot !
Si je ne laisse pas lier mes mains
Comme un voleur,
Qui donc pourra détruire les prisons
Dont vous souffrez ?
Je laisserais lier mes mains
Comme un voleur.

Ne t’étends pas sur cette Croix,
Oh ! Jésus.
Ne t’étends pas sur cette Croix
Jusqu’à mourir !
Si je ne m’étends pas sur cette Croix
Comme un oiseau,
Qui donc vous gardera contre l’Enfer
Où vous alliez ?
Je m’étendrais sur cette Croix
Comme un oiseau.

Ne laisse pas percer ton Cœur,
Oh ! Jésus.
Ne laisse pas percer ton Cœur
Par tes bourreaux !
Si je ne laisse pas percer mon Cœur
Comme un fruit mûr,
Qui donc vous baignera de Sang et d’Eau
Pour vous guérir ?
Je laisserais percer mon Cœur
Comme un fruit mûr.

Ne descends pas dans le tombeau,
Oh ! Jésus.
Ne descends pas dans le tombeau
Qu’ils ont creusé !
Si je ne descends pas dans le tombeau
Comme un froment,
Qui donc fera lever de vos cercueils
Vos corps sans vie ?
Je descendrais dans le tombeau
Pour y dormir.

Christ est allé dans le jardin, Alléluia.
Christ a laissé lier ses mains, Alléluia.
Christ a voulu souffrir la Croix, Alléluia.
Christ a laissé percer son Cœur, Alléluia.
Christ a dormi dans le tombeau, Alléluia.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la Croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa Passion et d’avoir part à sa  Résurrection. Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Za 9, 9)… (Office des Laudes).
Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici ton Roi qui vient vers toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, un âne tout jeune.

 

Parole de Dieu : (Ac 13, 26b-30)… (Office des Vêpres).
Frères, c’est à nous tous que ce message de Salut a été envoyé. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs n’avaient pas su reconnaître Jésus, ni comprendre les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat ; et pourtant ils ont accompli ces mêmes paroles quand ils l’ont jugé.
Sans avoir trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort, ils ont réclamé à Pilate son exécution.
Et, après avoir réalisé tout ce qui était écrit de lui, ils l’ont descendu de la Croix et mis au tombeau.
Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts.

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