Eucharistie du Dimanche 07 Mars 2021 : Troisième Dimanche de Carême (Année B).

Eucharistie du Dimanche 07 Mars 2021 : Troisième Dimanche de Carême (Année B).

L’Église Célèbre la Fête (en Afrique du Nord) et mémoire (obligatoire) ailleurs des Saintes Perpétue et Félicité, Martyres d'Afrique du Nord († 203).
Mémoire facultative lorsque le 07 Mars tombe pendant le Temps du Carême, ce qui est le cas cette année.

(Mais la Célébration du Troisième Dimanche de Carême a la préséance sur la mémoire des Saintes Perpétue et Félicité).

Fête de Saint Thomas d'Aquin, Prêtre Dominicain, Docteur de l'Église (1225-1274).
Fête de Sainte Thérèse-Marguerite du Sacré-Cœur de Jésus (née Anna Maria Redi), vierge, Religieuse Carmélite italienne (1747-1770).
Fête du Bienheureux José Olallo Valdés, Frère Hospitalier de Saint Jean de Dieu (1820-1889).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de l'Exode 20,1-17… Psaume 19(18),8.9.10.11… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,22-25… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,13-25.
Commentaire de Saint Léon le Grand (?-v. 461), Pape et Docteur de l'Église.
Autre commentaire d’Origène (v. 185-253), Prêtre et théologien.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sainte perpetue et sainte felicite 11

Dimanche 07 Mars 2021 : Fête des Saintes Perpétue et Félicité, Martyres d'Afrique du Nord († 203). Perpétue est la Sainte Patronne de Vierzon.
(Au 07 Mars, L’Église Célèbre leur Fête en Afrique du Nord, mémoire obligatoire ailleurs au martyrologe romain. Elles sont fêtées par les Église d'Orient le 1er Février).
Mémoire facultative lorsque le 07 Mars tombe pendant le Temps du Carême, ce qui est le cas cette année.

Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur elles, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saintes Perpétue et Félicité.

Thomasaquina2

Dimanche 07 Mars 2021 : Fête de Saint Thomas d'Aquin, Prêtre Dominicain, Docteur de l'Église (1225-1274).
Au Monastère Cistercien de Fossanova dans le Latium, en 1274, la naissance au Ciel (Dies natalis) de Saint
Thomas d’Aquin, dont la mémoire est célébrée le 28 Janvier, au jour anniversaire du transfert de son corps au Couvent des Dominicains de Toulouse, les Jacobins, en 1369. Martyrologe romain.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 28 Janvier, ou sur le lien suivant :
Saint Thomas d'Aquin.

Teresa margaret of the sacred heart 2

Dimanche 07 Mars 2021 : Fête de Sainte Thérèse-Marguerite du Sacré-Cœur de Jésus (née Anna Maria Redi), vierge, Religieuse Carmélite italienne (1747-1770).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Thérèse-Marguerite du Sacré-Cœur de Jésus (née Anna Maria Redi).

Olallo 2 2

Dimanche 07 Mars 2021 : Fête du Bienheureux José Olallo Valdés, Frère Hospitalier de Saint Jean de Dieu (1820-1889).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux José Olallo Valdés.

Tous les saints 11

Les Saints du 07 Mars.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/mars/saints-saintes-et-fetes-du-jour.html

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de l'Exode 20,1-17.
En ces jours-là, sur le Sinaï, Dieu prononça toutes les paroles que voici :
« Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage.
Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi.
Tu ne feras aucune idole, aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux par-dessous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération ;
mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements, je leur montre ma fidélité jusqu’à la millième génération.
Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque en vain son nom.
Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.
Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ;
mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l’immigré qui est dans ta ville.
Car en six jours le Seigneur a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, mais il s’est reposé le septième jour. C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié.
Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne : rien de ce qui lui appartient. »

 

Psaume 19(18),8.9.10.11.
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,22-25.
Frères, alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse,
nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes.
Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,13-25.
Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment.
Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait.
Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous
et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

 

Commentaire du jour.
Saint Léon le Grand (?-v. 461), Pape et Docteur de l'Église.
Sermon 48, 1 ; PL 54, 298 (trad. Orval)

« Le Temple dont il parlait, c'était son Corps »

Si nous considérons ce que le monde entier a reçu par la Croix du Seigneur, nous reconnaîtrons que pour célébrer Pâques il est juste de nous préparer par un jeûne de quarante jours...

Ce ne sont pas seulement les Évêques ou les Prêtres ou les seuls ministres des Sacrements, mais c'est le Corps entier de l'Église, c'est tout l'ensemble des fidèles qui doit se purifier de tout ce qui l'entache, pour que le Temple de Dieu, dont le fondement est son Fondateur Lui-même (1Co 3,11.16), soit beau dans toutes ses pierres et lumineux dans toutes ses parties...

Sans doute on ne peut pas entreprendre ni achever la purification de ce Temple sans son bâtisseur ; et pourtant celui qui l'a édifié Lui a encore accordé de pouvoir rechercher son accroissement par son propre travail.
Car c'est un matériau vivant et intelligent qui a servi à la construction de ce Temple, et c'est L'Esprit de grâce qui l'incite à s'assembler volontairement en un seul édifice... 

Donc, puisque tous les fidèles ensemble et chacun en particulier forment un seul et même Temple de Dieu, celui-ci doit être parfait en chacun comme il doit l'être dans l'ensemble.
Car même si la beauté ne peut pas être identique pour tous les membres, ni les mérites pareils dans une si grande diversité de parties, le lien de la Charité obtient cependant la communion dans la beauté.
Même s'ils n'ont pas reçu les mêmes dons de la grâce, ceux qui sont unis par un saint Amour se réjouissent ensemble de leurs biens ; et ce qu'ils aiment chez les autres ne peut pas leur être étranger puisqu'ils accroissent eux-mêmes leurs richesses en trouvant leur joie dans le progrès des autres.

 

Commentaire du jour.
Origène (v. 185-253), Prêtre et théologien.
Commentaire sur St Jean 10,20 (trad. Thèmes et figures, coll. Pères dans la foi, DDB 1984, p. 132)

« Le Temple dont il parlait c'était son Corps »

« Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai »... L'un et l'autre, le Temple et le Corps de Jésus, sont à mes yeux un symbole de l'Église...
Le Temple sera relevé et le corps ressuscitera, le troisième jour... Car le troisième jour surgira dans un Ciel nouveau et une Terre nouvelle (2P 3,13), quand les ossements, c'est-à-dire toute la maison d'Israël (Ez 37,11), se dresseront au grand Jour du Seigneur, et que la mort sera vaincue...

De même que le Corps de Jésus, assujetti à la condition humaine vulnérable, a été fixé à la croix et enseveli, puis a été relevé, ainsi le Corps total des fidèles du Christ a été « fixé à la Croix avec Lui » et « désormais ne vit plus » (Ga 2,19).
En effet, comme Paul, chacun d'eux ne se glorifie de rien d'autre que de la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ, qui a fait de Lui un crucifié pour le monde et du monde un crucifié pour Lui (Ga 6,14)...
« Car nous avons été ensevelis avec Le Christ » dit Paul, qui ajoute, comme s'il avait reçu quelque gage de la Résurrection :
« Et avec Lui nous nous sommes relevés » (Rm 6,4-9).
Chacun marche alors dans une Vie nouvelle, mais qui n'est pas encore la résurrection Bienheureuse et parfaite...
Si quelqu'un est maintenant mis au tombeau, un jour il ressuscitera.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/3eme-Dimanche-de-Careme-Jean-2-13-25.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

Le nouveau Temple de Dieu, le Corps du Christ !

Qu’est-ce qu’un temple ? Un lieu de beauté où l’on rencontre Dieu ; un lieu où Dieu se fait proche, et où l’homme accepte de s’approcher de Dieu. C’est bien cela que devait être le Temple de Jérusalem dans la pensée de Salomon, son premier bâtisseur, et dans le désir de la communauté de pauvres, courageuse et enthousiaste, qui l’avait rebâti au retour d’un exil de quarante ans.
D’où vient, alors cette sévérité de Jésus ? Elle semble motivée par plusieurs raisons à la fois. Tout d’abord le Temple, dont Dieu désirait faire une maison de prière pour tous les peuples (Is 56,7), un signe de ralliement et d’accueil universel, ne répondait encore que partiellement à sa vocation (Jn 4,21). De plus sa beauté et sa richesse, à l’époque de Jésus, flattaient un peu l’orgueil des hommes au lieu de servir uniquement la gloire de Dieu (Mt 24,1).
Enfin et surtout, la désinvolture des hommes gênait, dans le Temple, la rencontre avec Le Seigneur.
Pour rejoindre Dieu, il fallait passer, trop souvent, à travers tout un réseau de marchands, de marchandises et de marchandages. Les sacrifices, quand ils étaient mal compris, pouvaient devenir un signe extérieur de richesse, et le culte, que certains matérialisaient, installait pour ainsi dire dans le Temple même la vieille idole du cœur humain : le profit.
Au Temple, trop d’intermédiaires voulaient servir à la fois Dieu et Mamôn : « Enlevez cela d’ici, s’écrie Jésus ; ne faites pas de la maison de Mon Père une maison de trafic ! »

« La maison de Mon Père ! » Quelle extraordinaire prétention de la part de ce Galiléen qui vient de chasser brebis et bœufs ! Et les responsables l’interpellent. Ils ne lui reprochent pas son coup d’audace, car tous les Juifs pieux devaient s’en réjouir, mais ils lui demandent : « Comment peux-tu justifier ce que tu fais là ? Par quelle autorité le fais-tu ? »
Jésus, dans un langage assez inattendu, les renvoie à l’œuvre suprême de Dieu, la Résurrection, et pour toute justification, Jésus répond cette phrase qui pèsera si lourd dans son procès : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai ». Et l’Évangéliste de commenter : « Mais Lui parlait du Temple de son Corps ».

Tel est bien, en effet, le mystère central de cet épisode. Le Corps de Jésus, c’est-à-dire non pas seulement sa chair, mais sa Personne vivante et bien concrète, est désormais le seul lieu de la rencontre entre Dieu et les hommes, entre Dieu et ceux qui l’adorent en Vérité (Jn 4,24) ; ce Corps est le lieu où Dieu se fait proche et où l’homme s’approche de Dieu, parce que justement il est le Corps de l’Homme-Dieu.
C’est bien lui, Jésus-Christ, en effet, qui est pour nous le Temple de la nouvelle alliance ; c’est par Lui et en Lui que nous avons accès auprès du Père (E 2,18) et que Le Père vient au-devant de nous ; c’est Lui qui, conjointement avec Le Père, nous envoie chaque jour L’Esprit qui fait vivre.
Il est l’unique médiateur (1 Tm 2,5) ; lui seul fait remonter vers Dieu notre prière unanime et notre sacrifice quotidien ; lui seul reverse sur le monde et en chacun de nous « la plénitude dont il est rempli » (E 1,23), c’est-à-dire la force de sanctification concentrée pour toujours dans sa Personne.
Ce Temple-là, ce lieu où Dieu rencontre l’homme, personne ne pouvait et personne ne pourra jamais le détruire, et Dieu Le Père l’a signifié solennellement au monde en ressuscitant son Fils le troisième jour. « Aussi, ajoute l’Évangéliste, lorsque Jésus se releva d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait parlé ainsi, et ils crurent à l’Écriture ainsi qu’à la Parole qu’il avait dite. »
La Résurrection, en effet, authentifiera les actions du Christ et son message ; elle proclamera que Jésus était vraiment l’Envoyé du Père, et que « Dieu était dans Le Christ, se réconciliant le monde » (2 Co 5,19).
Frères et sœurs, nous le croyons, Jésus-Christ est pour nous, vraiment et à jamais, le lieu de la rencontre du Père ; mais le Père nous trouve-t-il chaque jour ouverts à cette rencontre, en attente de ce dialogue où il va nous promouvoir dans notre liberté filiale ?
Même quand nous nous approchons de Dieu pour la prière, notre cœur de croyants demeure parfois encombré de marchandises et de calculs, comme un temple profané. Même quand nous désirons sincèrement les rendez-vous d’alliance avec Le Père qui nous appelle, des trésors factices, une lassitude de la joie, une fixation sur l’immédiat ou une propension trop humaine à la facilité peuvent toujours retarder ou dévaluer la rencontre.
Il est des jours où Jésus pourrait surgir dans notre vie, pour nous dire, à nous aussi, avec l’insistance d’un véritable ami : « Enlève cela d’ici ; ne fais pas de la maison de Mon Père une maison de trafic. »
« Car le Temple de Dieu est saint, et ce Temple, c’est nous. » Ici l’enseignement de Saint Paul vient s’articuler sur celui de Jésus : puisque le Corps ressuscité de Jésus, « en qui habite corporellement la Divinité » (Col 2,9), est le Temple de Dieu par excellence, nous, Chrétiens, membres de ce Corps, sommes avec Le Christ le Temple où habite L’Esprit de Dieu.
Cela se vérifie pour chaque disciple personnellement et pour tous les frères et sœurs en cohésion de Foi et de Charité. Tous nous entrons, comme autant de pierres vivantes, dans la construction d’une vivante maison de Dieu, l’Église sainte, d’où est bannie toute distinction de race, de classe et de culture ( 1 P 2,5).
Ce Temple, qui n’est pas fait de main d’homme, le Voyant de l’Apocalypse le contemple sous son aspect achevé et définitif : la Jérusalem d’en haut. Il nous transporte en pensée à la fin des temps, quand Dieu aura fini de faire toutes choses nouvelles.
Alors la communauté des rachetés rejoindra Le Christ, comblée de joie, comme une jeune épousée, et avec le pressentiment d’un immense bonheur à vivre. Dieu Lui-même essuiera toute larme de nos yeux, et il n’y aura plus de mort, plus de pleurs, de cris ni de détresse, car la première création aura disparu (Ap 21,1-4).
Mais Paul, lui, préfère regarder le Temple de Dieu en train de se faire sous nos yeux, dans notre histoire. C’est Dieu qui construit, certes : nous sommes « l’édifice bâti par Dieu » ( 1 Co 3,9) ; c’est Lui qui a choisi et posé la pierre d’angle, celle que les hommes bâtisseurs sont toujours tentés de rejeter : Le Christ, sur qui repose toute la construction ; mais sur cette fondation Divine, les hommes doivent continuer à bâtir le Temple. S’il n’est pas fait de main d’homme, les hommes doivent y mettre la main.
Toutefois, selon Paul, les disciples ne bâtiront pas n’importe comment. Tout d’abord on ne peut édifier que sur Le Christ, sur le projet et les paroles du Christ. Non pas un Christ réduit aux dimensions d’un sage ou d’un réformateur, mais l’Homme-Dieu parlant de Dieu et donnant Dieu : « Nul ne peut poser d’autre fondement que celui qui s’y trouve, et qui est Jésus Messie » (1 Co 3,11).
D’autre part chacun des bâtisseurs doit regarder avec quoi il construit. Dans l’Église, seule la Charité bâtit en dur, seul l’Amour assure l’éternité de la construction.
Et c’est bien ce que Le Seigneur veut nous rappeler en nous rassemblant tous autour de sa table, bâtisseurs et bâtisseuses en habits de Dimanche, mais porteurs de nos outils de tous les jours. « Si Le Seigneur ne bâtit la maison, en vain peinent les maçons » (Ps 127,1). Réunis dans la maison de prière, laissons Dieu cimenter entre nous son Église par l’Amour que L’Esprit verse en nos cœurs et par la communion qu’il nous offre au Corps et au Sang de Son Fils.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire du jour.
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »

L’Évangile nous présente Jésus qui chasse les marchands du Temple de Jérusalem. Jésus ne joue aucun rôle dans la hiérarchie religieuse du Temple et la demande des juifs est naturelle : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
N’ayant aucune charge dans le Temple, il devait être accrédité directement par Dieu comme son envoyé à travers un signe.

La réponse de Jésus va donner alors la clef de lecture de l’épisode tout entier : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Et Jean d’expliquer qu’il était en train de parler de son Corps. Le Temple c’est Jésus Lui-même, Jésus qui sera crucifié et qui ressuscitera le troisième jour.
Voilà la grande nouveauté : le Temple, le lieu où Dieu se rend présent et où l’homme peut rencontrer Dieu c’est Jésus le crucifié, ressuscité d’entre les morts, vivant à jamais.

Jésus est un Temple totalement pur où il n’y a de place pour aucun marchandage mais où tout est gratuit, pure grâce.
Jésus, en fait, que ce soit avec Son Père ou avec ses frères, vit la logique du don, de la gratuité et de la liberté de l’Amour authentique. Et Jésus aime jusqu’au point le plus extrême, jusqu’à donner sa vie pour ses amis.
Après la Résurrection, les disciples, illuminés par L’Esprit-Saint, ont compris que la passion de Jésus pour la maison de Dieu s’est exprimée dans sa Passion à Lui : en souffrant, en mourant et en ressuscitant, il a construit la nouvelle maison de Dieu, le Temple nouveau et indestructible.
Dès lors, tout homme aura accès au Père « en Christ », en étant en Lui comme dans un temple.
Nous avons ici ce qui constitue l’ossature de toute Vie Chrétienne que nous trouvons exprimée dans la liturgie Eucharistique à travers ces paroles prononcées par le Prêtre au moment de l’élévation :
« Par Lui (Le Christ), avec Lui et en Lui, à Toi Dieu Le Père tout-puissant, dans l’unité du Saint-Esprit… »

Celui qui veut entrer dans le Temple doit entrer en Jésus. Il doit entrer non pas animé par un esprit mercantile, mais par L’Esprit de Jésus, L’Esprit de l’Amour gratuit pour Le Père et pour ses frères en humanité.
Nous aussi nous avons sans doute à chasser les vendeurs du temple : refuser toutes les formes de religiosité qui sont, plus ou moins ouvertement, des relations de donnant-donnant avec Dieu.
Cela est typique des religiosités naturelles où l’on doit sacrifier quelque chose à Dieu pour obtenir en retour ses faveurs.
Ce n’est pas alors Notre Père Céleste que nous Adorons mais une idole, adoration qui peut cacher une idolâtrie que nous nous portons à nous-mêmes.
Car Dieu est alors instrumentalisé, réduit à un moyen pour atteindre nos fins. C’est ici qu’il nous faut réentendre ces paroles de la première lecture : « Tu ne te feras aucune idole, car Moi, Le Seigneur Ton Dieu, je suis un Dieu jaloux”.

Mais comment tromper Le Seigneur qui connaît mieux que nous-mêmes ce qui habite le fond de notre cœur !
La liturgie de ce jour nous invite à lui demander de débarrasser nos cœurs de toute intention de marchandage dans notre relation à Son Père et Notre Père.
En effet, nous devons bien reconnaître combien il nous est difficile de faire le bien gratuitement sans penser avoir des droits sur Dieu et exiger en retour quelques faveurs.

« Seigneur Jésus, viens chasser les marchands qui habitent nos cœurs. Tu nous fais la grâce de nous savoir aimés en Toi gratuitement et de pouvoir alors renoncer à nos vains calculs humains – qui ne cessent de renaître en nous sous des formes toujours nouvelles et inattendues – pour entrer dans la liberté de l’Amour. Béni sois-tu ! »
Frère Élie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_24
Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne).

Ne faites pas de la maison de Mon Père une maison de trafic

Aujourd'hui alors que la Pâque est déjà proche, un fait insolite est survenu dans le Temple. Jésus a jeté dehors le troupeau des marchands, il a renversé les tables des changeurs et a dit aux vendeurs de colombes:
«Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de Mon Père une maison de trafic» (Jn 2,16). Et pendant que les veaux courraient sur l’esplanade, les disciples ont découvert une facette de l’âme de Jésus: le zèle pour la maison de Son Père, le zèle pour le Temple de Dieu.

Le Temple de Dieu converti en marché: quelle énormité! Cela avait dû commencer petitement. Un jeune berger qui montait vendre un agneau, une petite vieille qui voulait gagner quelques sous en vendant des pigeons…, et l’affaire grossit petit-à-petit.
Au point que l’auteur du Cantique des cantiques s’exclamait: «Chassez les renards, les petits renards qui dévastent les vignes» (Cant 2,15).
Mais qui lui prêtait attention? L’esplanade du Temple était comme un marché un jour de foire.

—Moi aussi je suis Temple de Dieu. Si je ne fais pas attention aux petits renards, l’orgueil, la paresse, la gourmandise, la jalousie, l’avarice, tous ces vêtements de l’égoïsme, se glissent à l’intérieur et abîment tout. Voilà pourquoi Le Seigneur nous avertit: «Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez!» (Mc 13,37).

Veillons, pour que le laisser-aller n’envahisse pas notre conscience! «L’incapacité de reconnaître sa faute est la forme la plus dangereuse de cécité spirituelle que l’on puisse imaginer, car elle rend les personnes incapables de s’améliorer» (Benoit XVI).

Veiller? —J’essaie de le faire chaque soir. Ai-je offensé quelqu’un? Mes intentions sont-elles droites? Suis-je disposé à accomplir toujours et en tout la Volonté de Dieu?
Ai-je admis une inclination qui déplaît au Seigneur? Mais, à ces heures-là, je suis fatigué et le sommeil me vainc.

—Jésus, toi qui me connais à fond, tu sais très bien ce qu’il y a dans le cœur de chaque homme, fais-moi connaître mes fautes, donne-moi la force et un peu de ton zèle pour rejeter du Temple tout ce qui m’écarte de Toi.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2021-03-07/Ils-crurent-a-la-parole-que-Jesus-avait-dite

 

HYMNE : DANS LE DÉSERT, JE CHERCHE TA FACE.

Dans le désert, je cherche ta Face.
Dans le désert, ton pain me nourrit.
Je ne crains pas d’avancer sur ta trace.
C’est pour ma soif que ton eau vive jaillit !

R/ Promis à toi dans la justice,
Promis à toi dans l’amour,
Dans la fidélité,
Comme je suis connu, je connaîtrai !

Dans le désert, j’entends ta Parole,
Dans le désert, loin de la rumeur,
Le souvenir de ta Loi me console.
Ô Dieu caché, tu veux parler à mon cœur !

Dans le désert, j’aspire ton souffle,
Dans le désert, habite l’Esprit.
Il est la force, au matin, qui me pousse.
Il est le feu qui me précède la nuit !

 

HYMNE : PEUPLE DE DIEU, N’AIE PAS DE HONTE

Peuple de Dieu, n’aie pas de honte,
Montre ton signe à ce temps-ci !
En traversant l’âge du monde,
Cherche ton souffle dans l’Esprit ;
Lève ton hymne à sa puissance,
Tourne à sa grâce ton penchant :
Pour qu’il habite tes louanges
Et soit visible en ses enfants. 

Tiens son amour, tiens son épreuve ;
C’est dans la joie qu’il te confia
Toute la charge de son œuvre
Pour qu'elle chante par ta voix :
Ne te replie pas sur toi-même
Comme si Dieu faisait ainsi !
C’est quand tu aimes que Dieu t’aime,
Ouvre ton cœur, fais comme lui. 

Va, puise dans ton héritage
Et, sans compter, partage-le ;
Gagne l’épreuve de cet âge,
Porte partout le nom de Dieu !
Qu’il te rudoie, qu’il te réveille :
Tu es son corps, dans son Esprit !
Peuple d’un Dieu qui fait merveille,
Sois sa merveille d’aujourd’hui.

 

HYMNE : QUE PASSE LA CHARRUE

Que passe la charrue
Sur nos landes rebelles,
Sur nos terres en friche !
La Parole ira s’y planter,
Promesse pour le pauvre,
Et pauvreté offerte au riche. 

Au feu tout le bois mort,
Que la flamme s’étende
Aux chardons, aux épines !
Et leurs cendres pourront servir
À féconder la terre
Où la Parole prend racine. 

Que tombe sur nos sols
De poussière et de roche
Une pluie généreuse !
On verra les feuilles pointer
Et les bourgeons éclore
De la Parole qui nous creuse. 

Advienne le soleil
Et vers lui que s’élance
La poussée de la sève !
La Parole nourrit son fruit
D’amour et de justice
Dans la louange qui l’achève.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)Propre au 3ème Dimanche de Carême.
Tu es la Source de toute Bonté, Seigneur, et toute Miséricorde vient de Toi ; tu nous as dit comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage ; écoute l’aveu de notre faiblesse : nous avons conscience de nos fautes, patiemment, relève-nous avec Amour.

 

Parole de Dieu : (Ne 8, 9.10)… (Office des Laudes).
Ce jour est Consacré au Seigneur Votre Dieu. Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! Car ce jour est Consacré à Notre Dieu !
Ne vous affligez pas : la Joie du Seigneur est votre rempart !

 

Parole de Dieu : (1 Co 9, 24-25)… (Office des Vêpres).
Vous savez bien que, dans les courses du stade, tous les coureurs prennent le départ, mais un seul gagne le prix.
Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas.

Date de dernière mise à jour : 07/03/2021

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