Eucharistie du Dimanche 13 Mars 2022 : Deuxième Dimanche de Carême, Année C.

Eucharistie du Dimanche 13 Mars 2022 : Deuxième Dimanche de Carême, Année C.

Fête de Sainte Irmã Dulce dos pobres, Religieuse brésilienne « Bon Ange de la Bahia » (1914-1992).
Fête des Saints Rodrigue et Salomon, Martyrs à Cordoue († 857).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de la Genèse 15,5-12.17-18… Psaume 27(26),1.7-8.9abcd.13-14... Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,17-21.4,1… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,28b-36.
Commentaire de Théophane de Céramée (12e siècle), Moine Basiléen.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Jaume GONZÁLEZ i Padrós (Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Irma dulce 11

Dimanche 13 Mars 2022 : Fête de Sainte Irmã Dulce dos pobres, Religieuse brésilienne « Bon Ange de la Bahia » (1914-1992).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Irmã Dulce, Religieuse brésilienne.

San rodrigo di cordova

Dimanche 13 Mars 2022 : Fête des Saints Rodrigue et Salomon, Martyrs à Cordoue († 857).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saints Rodrigue et Salomon, Martyrs à Cordoue.

Tous les saints 11

Les Saints du 13 Mars.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/mars/saints-saintes-et-fetes-du-jour-15.html

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de la Genèse 15,5-12.17-18.
En ces jours-là, le Seigneur parlait à Abraham dans une vision. Il le fit sortir et lui dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… » Et il déclara : « Telle sera ta descendance ! »
Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste.
Puis il dit : « Je suis le Seigneur, qui t’ai fait sortir d’Our en Chaldée pour te donner ce pays en héritage. »
Abram répondit : « Seigneur mon Dieu, comment vais-je savoir que je l’ai en héritage ? »
Le Seigneur lui dit : « Prends-moi une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe. »
Abram prit tous ces animaux, les partagea en deux, et plaça chaque moitié en face de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux.
Comme les rapaces descendaient sur les cadavres, Abram les chassa.
Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux tomba sur Abram, une sombre et profonde frayeur tomba sur lui.
Après le coucher du soleil, il y eut des ténèbres épaisses. Alors un brasier fumant et une torche enflammée passèrent entre les morceaux d’animaux.
Ce jour-là, le Seigneur conclut une alliance avec Abram en ces termes : « À ta descendance je donne le pays que voici, depuis le Torrent d’Égypte jusqu’au Grand Fleuve, l’Euphrate, soit le pays des Qénites, des Qenizzites, des Qadmonites, des Hittites, des Perizzites, des Refaïtes, des Amorites, des Cananéens, des Guirgashites et des Jébuséens. »

 

Psaume 27(26),1.7-8.9abcd.13-14.
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

Écoute, Seigneur, je t'appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m'a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »

C'est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.

J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,17-21.4,1.
Frères, ensemble imitez-moi, et regardez bien ceux qui se conduisent selon l’exemple que nous vous donnons.
Car je vous l’ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ.
Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre.
Mais nous, nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ,
lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir.
Ainsi, mes frères bien-aimés pour qui j’ai tant d’affection, vous, ma joie et ma couronne, tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,28b-36.
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier.
Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.
Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie,
apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait.
Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »
Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

 

Commentaire du jour.
Théophane de Céramée (12e siècle), Moine Basiléen.
Homélie sur la Transfiguration ; PG 132, 1021s (trad. cf Pèlerinage patristique, DDB, p. 18s et coll. SO 39, Bellefontaine, p. 221)

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père » (Mt 13,43)

L'heure de la Passion approchait... Or il ne fallait pas qu'à cette heure-là les disciples se trouvent ébranlés dans leur esprit ; il ne fallait pas que ceux qui, un peu plus tôt, avaient confessé par la voix de Pierre qu'il était le Fils de Dieu (Mt 16,16) aillent croire, en le voyant fixé à la croix comme un coupable, qu'il était un simple homme. C'est pourquoi il les a affermis par cette admirable vision.

Ainsi, quand ils le verraient trahi, en agonie, priant pour que soit détourné de lui le calice de la mort et traîné dans la cour du grand-prêtre, ils se souviendraient de la montée au Thabor et comprendraient que c'est de son plein gré qu'il est livré à la mort...
Quand ils verraient les coups et les crachats sur sa face, ils ne seraient pas scandalisés, se remémorant son éclat qui surpassait le soleil.
Quand ils le verraient revêtu par dérision du manteau de pourpre, ils se souviendraient que ce même Jésus avait été vêtu de lumière sur la montagne.
Quand ils le verraient crucifié sur le gibet entre deux malfaiteurs, ils sauraient qu'il était apparu entre Moïse et Élie comme leur Seigneur.
Quand ils le verraient enseveli en terre comme un mort, ils penseraient à la nuée lumineuse dont il avait été couvert.

Voilà donc un motif de la Transfiguration. Et peut-être y en a-t-il un autre : le Seigneur exhortait ses disciples à ne pas tenter d'épargner leur propre vie ; il leur disait : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il porte sa croix et me suive » (Mt 16,24). Mais renoncer à soi-même et aller au-devant d'une mort honteuse, cela semble difficile ; c'est pourquoi le Sauveur montre à ses disciples de quelle Gloire seront jugés dignes ceux qui auront imité sa Passion.
La Transfiguration n'est rien d'autre en effet que la manifestation par avance du dernier jour « où les justes resplendiront en présence de Dieu » (Mt 13,43).

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/2eme-Dimanche-de-Careme-C.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

La Croix et la Joie (Ph 3,17-21.4,1-7)

« Des ennemis de la Croix du Christ » … La phrase de Paul a dû jeter un froid dans la communauté de Philippes. Elle fait passer encore une ombre dans notre cœur chaque fois que nous l’entendons proclamer. Et tout comme les disciples après la confidence attristée de Jésus au soir de la Cène : « L’un de vous va me trahir », nous sommes tentés de demander :« Est-ce moi, Seigneur ? »

La croix du corps est bien présente sous nos yeux, dans toutes nos Communautés, et nos Sœurs âgées ou malades nous montrent comment la porter : « Elles ont déjà leur cité dans le Ciel, et elles attendent, comme Sauveur, Le Seigneur Jésus Christ qui transformera leur corps humilié pour le rendre semblable à son corps de Gloire » (Ph 3,20).

Il nous arrive d’évoquer la croix du corps qui nous attend, nous aussi, et de nous représenter face à telle misère, à telle souffrance, à telle impuissance ; et nos mains craignent les clous. Mais il pourrait y avoir une intempérance spirituelle à vivre ainsi d’avance des choses incertaines, et la croix imaginée n’est pas pour nous la vraie croix.
La croix authentique, la croix sanctifiante, la croix glorifiante, c’est celle qui nous unit dès aujourd’hui, rien que pour aujourd’hui, à la Croix de Jésus, c’est la croix qu’il nous faut porter tous les jours.
Pour une part, pour une grande part, elle est liée à notre Vie fraternelle, à la promesse que nous avons faite de rester solidaire de toutes nos Sœurs, à la vie et à la mort.

Parfois, dans la Vie fraternelle, nous allons d’étonnement en étonnement, de scandale en scandale. Nous n’imaginions pas que Dieu nous ferait vivre telle déception, nous demanderait tel dépassement, nous maintiendrait dans telle insécurité communautaire.
Et nous souhaiterions écarter au préalable ces obstacles pour commencer à vivre. Or c’est là qu’il faut vivre, c’est par là qu’il faut aimer.

Nous risquons de ne plus apercevoir la croix que Jésus nous propose, lorsque nous nous heurtons, en Communauté, à des comportements, à des attitudes qui ne devraient pas être, à des situations injustifiables.
Or c’est là surtout que Jésus attend notre Amour, car sa Croix à Lui a été aussi scandaleuse, son procès, dans un déploiement de haine, a été injustifiable.

La Croix de Jésus n’a pas été que torture du corps : elle a été dérision, ignominie, atteinte à sa dignité d’homme, reniement de toute son œuvre ; et c’est en contemplant son visage douloureux, en regardant son Amour blessé, que nous comprenons jusqu’où doit aller, en Communauté, l’oubli de nous-mêmes, jusqu’où il faut assumer « les choses qui ne devraient pas être », jusqu’où il nous faut donner et nous laisser prendre.
« Nul n’a d’Amour plus grand que celui qui dépose sa vie pour ceux qu’il aime ». Ce fut sur terre le secret de la Joie de Jésus ; c’était l’habitude de fond qui unifiait sa Vie, parce que ce don de lui- même, de tous ses instants, de toute son attention, de tout son respect, de sa tendresse si libre et si forte, était la traduction, jour après jour, de son Amour filial.

C’est en aimant ainsi, sans lassitude, sans retour, sans frontière, qu’il entrait dans la volonté du Père et qu’il demeurait dans son Amour.
Cette Joie de Jésus, sa Joie de Fils libre dans la maison du Père, nous est donnée dès ici-bas en partage, non pas malgré la croix, mais sous la croix que nous portons et sur la croix qui nous porte.
« Réjouissez-vous dans Le Seigneur en tout temps », nous dit Paul. Tout le temps de notre exode est déjà le temps de la Joie, car le Saint est proche, tout proche parce qu’il vient, tout proche parce qu’il vit, en chacune et en toutes.
C’est ce qu’il redit chaque jour à la Communauté réunie par l’Eucharistie, à ce moment où Jésus ramène chacune au désert de sa solitude et relance les Sœurs vers la Terre Promise.

« Réjouissez-vous dans Le Seigneur ». C’est ce que nous suggère avec beaucoup de douceur. Celle qui si souvent l’a tenu, enfant, dans ses bras, celle qui a vécu près de Lui trente ans de solitude heureuse, celle que Jésus a retrouvée, l’Heure venue, debout au pied de la Croix.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire du jour.
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Le Christ est le sens de notre Vie. En contemplant le transfiguré, nous contemplons notre avenir.

« Regarde le Ciel » demande Le Seigneur à Abraham. L’invitation à la conversion pour notre deuxième semaine de Carême concerne notre regard. Jésus transfiguré s’offre aux regards tournés vers le Ciel et ouvre à une autre conversion : celle de nos oreilles. « Écoutez-le », clame la voix dans la nuée.

Jésus va sur la montagne pour prier. C’est son but. Il ne va pas comme on prépare une surprise spectaculaire. Il rejoint Le Père. Jésus emmène avec lui trois de ses disciples. Ceux qui sont de toutes les théophanies.
Il les « prend » avec lui ; Jésus prend les disciples dans sa prière, il les introduit au cœur de son dialogue avec Le Père. En montant sur le Thabor, nous entreprenons un voyage au cœur de la Trinité.

Nous le savons, quand il prie, Jésus dit « Abba, Père ». L’Évangile nous fait entendre que Le Père en retour l’appelle « Mon Fils, celui que j’ai choisi ».
Il existe une intimité entre les deux que personne d’autre ne partage. Intimité ici ne veut pas dire proximité exclusive des autres.
Elle veut dire connaissance dans l’Amour. Car « personne ne connaît Le Fils, sinon Le Père, et personne ne connaît Le Père, sinon Le Fils, et celui à qui Le Fils veut le révéler » (Mt 11,27).
L’Évangile nous fait donc entrer dans l’intimité de la prière de Jésus non pas comme des spectateurs (ou des voyeurs !) mais comme des amis à qui Le Fils veut révéler Le Père.
C’est pour cette raison qu’il nous prend avec lui.
Jésus nous révèle Le Père en nous introduisant au cœur dans sa relation filiale. C’est-à-dire qu’on ne vit pleinement la paternité de Dieu que dans Le Fils.
Sans doute trouvons-nous là une raison pour laquelle Jésus ne s’est jamais présenté comme Le Fils de Dieu.
Certes, la première raison est à trouver dans la culture de l’époque – « fils de Dieu » désignait autant les rois que les prophètes ou toute personnalité marquante –, mais, par-dessus tout, parce qu’on ne peut connaître Le Fils que dans sa relation au Père.
Ainsi, s’il nous permet de connaitre Le Père, Jésus nous permet aussi de le connaître Lui-même, dans Le Père.

Le Père est heureux de ce don. Il est profondément heureux que Son Fils lui ramène ses enfants dispersés.
Il s’ouvre à eux et les fait entrer dans le dialogue intime qu’il entretient éternellement avec Le Fils : « Celui-ci est Mon Fils ».
Le Père nous désigne Le Fils et nous interpelle ; dès lors, il nous introduit lui aussi dans le colloque qu’il entretient avec le Verbe éternel.
Le « tu es Mon fils, aujourd’hui je t’ai engendré » du psaume s’ouvre dans l’Évangile à un autre interlocuteur dans le « voici Mon fils bien-aimé ».
Dieu Le Père nous prend avec Lui dans la prière de son Fils.

Parce qu’elle nous introduit au cœur du mystère de la Vie, la Transfiguration est une annonce de la mort et de la Résurrection.
Les deux. Car l’union du Fils au Père, la vie filiale à laquelle Jésus nous introduit par sa prière, se découvre aussi sur la Croix, offrande du Fils de l’Homme.
Le Thabor comme la Croix est l’autel où le Grand-Prêtre élève son offrande au Père. Le Thabor comme la Croix est le lieu d’où Jésus attire tous à Lui, dans le sein du Père. « On ne vit plus que Jésus seul » : Ecce Homo. L’Homme, dans toute sa Gloire, l’Homme dans la lumière de la Résurrection.

Gravir avec Jésus le Thabor est donc un chemin purement spirituel et totalement incarné. Inutile, comme Saint Pierre, de se rêver s’installant dans un monde qui ne serait que spirituel. Ce ne serait pas l’éternité, ce n’est qu’une ultime tentation pour les disciples.
On ne monte pas sa tente sur la montagne sainte. Il faut redescendre de la montagne et vivre la grâce reçue, jusque dans sa chair.
Saint Paul disait dans la deuxième lecture : « Le Seigneur Jésus-Christ (…) transformera nos pauvres corps à l’image de son Corps Glorieux ».
La grâce du Thabor nous concerne tout entier, corps, âme et esprit. Dans un monde où « beaucoup de gens vivent en ennemis de la Croix du Christ », dans une culture qui méprise le corps, faisant de lui à la fois une idole et un objet, il est important de rappeler la noblesse et la vraie grandeur du corps. Elles sont celles de la personne humaine.

Cette « transformation de nos corps » se vit également au pluriel, communautairement. En nous transfigurant tous « à l’image de son corps glorieux », tous ensembles, Le Christ transfigure aussi nos différences qui sont un reflet de sa propre richesse.
Ces différences fondamentales qui caractérise chacun des enfants de Dieu nous pèsent souvent et nous divisent parfois. Sur le Thabor, elles révèlent leur sens et elles trouvent leur unité dans Le Christ.

De même en chaque individu. La contemplation de la Transfiguration agit en prisme pour nos dispersions et pour nos dissipassions intérieures.
Contempler la lumière du Christ nous unifie intérieurement et nous unit à Lui en nous révélant notre sens et notre unité.
Le Christ est le sens de notre vie. En contemplant le transfiguré, nous contemplons notre avenir.

Quand la voix se tait dans la nuée, il ne reste que le silence qui ouvre les yeux : « on ne vit plus que Jésus seul ».
Seigneur Jésus, donne-nous d’accueillir ta Parole comme Le Père le demande pour que nous te connaissions dans l’amour.
Ainsi nous te reconnaîtrons en chacun de nos frères et en nous-mêmes ; ainsi nous marcherons joyeux et confiants à ta suite, vers la Jérusalem Céleste où nous trouverons enfin la demeure où nous installer dans ton amour.
Frère Dominique.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_16
Abbé Jaume GONZÁLEZ i Padrós (Barcelona, Espagne).

«Jésus (…) monta sur la montagne pour prier»

Aujourd'hui deuxième Dimanche du Carême, la liturgie de la Parole nous fait voir invariablement l'épisode évangélique de la Transfiguration du Seigneur. Mais, cette année-ci, avec les nuances propres de Saint Luc.

C'est le troisième Évangéliste qui, avec plus d'intensité, souligne Jésus en prière, Le Fils uni en permanence au Père à travers la prière, parfois intime, cachée, parfois en présence de ses disciples, plein de joie du Saint-Esprit.

Remarquons, donc, que Luc est le seul des synoptiques que commence la narration de ce récit comme suit: «Jésus (…) monta sur la montagne pour prier» (Lc 9,28), et, par conséquent, c'est lui aussi qui spécifie que la Transfiguration du Maître se produit «pendant qu'il priait» (Lc 9,29). Il ne s'agit pas d'un fait secondaire.

La prière est présentée comme le contexte juste et naturel pour la vision de la Gloire du Christ: en s'éveillant, Pierre. Jean et Jacques, «virent la Gloire de Jésus» (Lc 9,32).
Mais pas seulement la Sienne, mais aussi la Gloire que Dieu avait déjà manifestée dans la Loi et les Prophètes; ceux-ci —dit l'Évangéliste— «apparaissant dans la Gloire» (Lc 9,31).

En effet, eux aussi se retrouvent dans la même splendeur lorsque Le Fils parle au Père dans l'Amour du Saint-Esprit.
Ainsi, dans le cœur de la Trinité, la Pâque de Jésus, «son départ qu'il allait accomplir à Jérusalem» (Lc 9,31), est le signe qui manifeste le dessein de Dieu depuis toujours, mené a terme dans le scène de l'histoire d'Israël, jusqu'à l'accomplissement définitif dans la plénitude des temps, dans la mort et la Résurrection de Jésus, Le Fils de Dieu incarné.

Il convient de nous rappeler, dans ce Carême et toujours, que seulement si nous laissons affleurer l'Esprit de pitié dans notre vie, en établissant une relation familière, inséparable, avec Le Seigneur, nous pourrons jouir de la Contemplation de sa Gloire.
Il est urgent de nous laisser toucher par la vision du visage du Transfiguré. Peut-être notre expérience chrétienne a plus de mots qu'il n'en faut mais manque, par contre, de la stupeur, celui qui fit de Pierre et ses compagnons des témoins authentiques du Christ vivant.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.mariedenazareth.com/2022-03-13/pendant-quil-priait-laspect-de-son-visage-devint-autre

 

HYMNE : DANS LE DÉSERT, JE CHERCHE TA FACE.

Dans le désert, je cherche ta Face. 
Dans le désert, ton pain me nourrit. 
Je ne crains pas d’avancer sur ta trace. 
C’est pour ma soif que ton eau vive jaillit ! 

R/ Promis à toi dans la justice,
Promis à toi dans l’amour, 
Dans la fidélité, 
Comme je suis connu, je connaîtrai !

Dans le désert, j’entends ta Parole,
Dans le désert, loin de la rumeur,
Le souvenir de ta Loi me console.
Ô Dieu caché, tu veux parler à mon cœur ! 

Dans le désert, j’aspire ton souffle, 
Dans le désert, habite l’Esprit. 
Il est la force, au matin, qui me pousse. 
Il est le feu qui me précède la nuit !

 

HYMNE : PUISQUE DIEU NOUS A AIMÉS

Puisque Dieu nous a aimés, 
jusqu’à nous donner son Fils, 
Ni la mort, ni le péché 
Ne sauraient nous arracher 
À l’Amour qui vient de Lui ! 

Depuis l’heure où le péché
S’empara du genre humain,
Dieu rêvait de dépêcher
En ami sur nos chemins
Le Seigneur Jésus, son Fils ! 

Puisque Dieu nous a choisis
Comme Peuple de sa Paix,
Comment voir un ennemi
Dans quelque homme désormais
Pour lequel Jésus est mort ! 

Que Dieu rende vigilants
Ceux qui chantent le Seigneur :
Qu’ils ne soient en même temps
Les complices du malheur
Où leurs frères sont tenus !

 

HYMNE : VENEZ AU JOUR !

Venez au jour !
Le Christ prépare son retour !
Le Christ prévient l’ère nuptiale !
Passent les temps ! Passe la chair !
L’Esprit de Dieu souffle au désert,
Annonçant l’aurore pascale !

Dépouillez-vous !
Quand vous mourrez, vous perdrez tout !
Suivez votre exode à l’avance !
Tombe la mort ! Tombe le soir !
N’attendez pas qu’il soit trop tard
Pour que Dieu vous donne naissance.

Ne craignez pas
De vous défaire, il recréera
Ce que vous cédez de vous-mêmes ;
Fermez les yeux ! Baissez vos fronts !
Venez mendier sa création
Au fond des ténèbres humaines.

Ne glissez plus
Sur votre pente à l’inconnu,
Car ici commence un autre âge ;
Retournez-vous ! Apprenez Dieu !
Il a promis son règne à ceux
Qui emprunteront ses passages !

Le jour viendra
Où le désert refleurira
Et l’ombre rendra la lumière !
Traversez-les ! Dès maintenant,
Allez chercher au testament
Ce qui n’est pas né de la terre !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu nous as dit, Seigneur, d’écouter Ton Fils Bien-aimé, fais-nous trouver dans ta Parole les vivres dont notre Foi a besoin : et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta Gloire.

 

Parole de Dieu : (Ne 8, 9.10)… (Office des Laudes).
Ce jour est consacré au Seigneur Votre Dieu. Ne prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! Car ce jour est consacré à Notre Dieu !
Ne vous affligez pas : la Joie du Seigneur est votre rempart !

 

Parole de Dieu : (1 Co 9, 24-25)… (Office des Vêpres).
Vous savez bien que, dans les courses du stade, tous les coureurs prennent le départ, mais un seul gagne le prix.
Alors, vous, courez de manière à l’emporter. Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne de laurier qui va se faner, et nous, pour une couronne qui ne se fane pas.

Date de dernière mise à jour : 13/03/2022

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