Eucharistie du Dimanche 14 Octobre 2018 : Vingt-huitième Dimanche du Temps Ordinaire (Année B).

Eucharistie du Dimanche 14 Octobre 2018 : Vingt-huitième Dimanche du Temps Ordinaire (Année B).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Calixte, Pape (16ème) de 217 à 222 et Martyr († 222).

(Mais la Célébration du 28ème Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la mémoire de Saint Calixte).

Fête de la Bienheureuse Marie Poussepin, Vierge et Fondatrice des « Sœurs Dominicaines de la Présentation » (1653-1744).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre de la Sagesse 7,7-11… Psaume 90(89),12-13.14-15.16-17… Lettre aux Hébreux 4,12-13… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,17-30.
Commentaire de Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Xavier SERRA i Permanyer (Sabadell, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Dimanche 14 Octobre 2018 : Fête de Saint Calixte, Pape (16ème) de 217 à 222 et Martyr († 222).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Calixte, Pape (16ème) de 217 à 222 et Martyr.

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Dimanche 14 Octobre 2018 : Fête de la Bienheureuse Marie Poussepin, Vierge et Fondatrice des « Sœurs Dominicaines de la Présentation » (1653-1744).
À Sainville dans le pays chartrain, en 1744, la Bienheureuse Marie Poussepin, vierge. Fêtée le 24 Janvier, jour de sa naissance au Ciel (dies natalis), dans le Martyrologe Romain, et le 14 Octobre par les Sœurs Dominicaines de la Présentation.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 24 Janvier, ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Marie Poussepin.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de la Sagesse 7,7-11.
Aussi j’ai prié, et le discernement m’a été donné. J’ai supplié, et l’esprit de la Sagesse est venu en moi.
Je l’ai préférée aux trônes et aux sceptres ; à côté d’elle, j’ai tenu pour rien la richesse ;
je ne l’ai pas comparée à la pierre la plus précieuse ; tout l’or du monde auprès d’elle n’est qu’un peu de sable, et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue.
Plus que la santé et la beauté, je l’ai aimée ; je l’ai choisie de préférence à la lumière, parce que sa clarté ne s’éteint pas.
Tous les biens me sont venus avec elle et, par ses mains, une richesse incalculable.

 

Psaume 90(89),12-13.14-15.16-17.
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?

Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.

Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous connaissions le malheur.
Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains ; oui, consolide l'ouvrage de nos mains.

 

Lettre aux Hébreux 4,12-13.
Frères, elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,17-30.
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu !
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. »
Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre
sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.

 

Commentaire du jour.
Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien.
Homélie « Quel riche peut être sauvé ? » (trad. cf coll. Icthus, t. 6, p. 34).

« Une seule chose te manque »

Il y a une richesse qui sème la mort partout où elle domine : libérez-vous-en et vous serez sauvés. Purifiez votre âme, rendez-la pauvre pour pouvoir entendre l'appel du Sauveur qui vous redit : « Viens et suis-moi ». Il est la voie où marche celui qui a le cœur pur : la grâce de Dieu ne se glisse pas dans une âme encombrée et déchirée par une multitude de possessions.

Celui qui regarde sa fortune, son or et son argent, ses maisons, comme des dons de Dieu, celui-là témoigne à Dieu sa reconnaissance en venant en aide aux pauvres avec ses biens. Il sait qu'il les possède plus pour ses frères que pour lui-même ; il reste maître de ses richesses au lieu d'en devenir esclave. Il ne les enferme pas en son âme, pas plus qu'il n'enserre sa vie en elles, mais il poursuit sans se lasser une œuvre toute divine.
Et si un jour sa fortune vient à disparaître, il accepte sa ruine d'un cœur libre. Cet homme-là, Dieu le déclare bienheureux, il l'appelle « pauvre en esprit », héritier assuré du Royaume des Cieux (Mt 5,3)...

Il y a, à l'opposé, celui qui blottit sa richesse en son cœur, au lieu du Saint Esprit. Celui-là garde en lui son argent ou ses terres ; il accumule sans fin sa fortune, et ne s'inquiète que d'amasser toujours davantage. Il ne lève jamais les yeux vers le ciel ; il s'embarrasse dans les pièges de ce monde, car il n'est que poussière et il retournera à la poussière (Gn 3,19). Comment peut-il éprouver le désir du Royaume, celui qui, au lieu du cœur, porte un champ ou une mine, lui que la mort surprendra fatalement au milieu de ses désirs déréglés ? « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6,21).

 

Autre commentaire du jour.
https://www.carmel.asso.fr/28eme-Dimanche-T-O-Marc-10-17-30.html
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).

Que dois-je faire pour avoir la Vie éternelle ?

Cela s’est passé brusquement : Jésus se préparait à partir, et voilà un homme qui arrive en trombe et se met à genoux devant lui. Apparemment il est pressé, comme s’il jouait la dernière chance de sa vie ! Que vient-il demander ? Une guérison pour lui pour un de ses proches ? Non, cet homme arrive, tout essoufflé, pour poser une question bizarre : « Que dois-je faire pour avoir en partage la Vie éternelle ? »

Et cette question nous gêne, parce que c’est justement celle que nous n’avons plus le courage de poser.
Bien sûr, nous ne sommes pas à court de moyens pour éliminer ce témoin gênant. On dira : « C’est un anxieux ! ; nous qui sommes équilibrés, nous n’avons pas besoin de penser à une Vie éternelle ! ».
« C’est un nanti ! Ayant tout ce qu’il lui faut pour vivre, il peut se payer le luxe de rêver à une autre vie ! ».

Mais nous sentons bien que toutes nos bonnes raisons seraient de l’enfantillage. Il faut entendre la question de cet homme, parce que c’est tout simplement un réaliste : il veut dès aujourd’hui une vie qui puisse traverser la mort ; il veut, avec les choses qui passent, construire dès aujourd’hui du définitif.
C’est lui qui a raison, et nous qui sommes des rêveurs : nous imaginons que « ça va durer toujours », et lorsque nous prenons conscience du vide de notre action, de notre dévouement, de notre amour, lorsque nous constatons l’échec de notre visée spirituelle, de notre travail apostolique, nous imaginons toujours que nous pourrons, « plus tard », « un jour », recommencer notre vie, comme on efface le tableau pour recommencer une opération.

« Bon maître, dit l’homme, que dois-je faire pour avoir en partage la Vie définitive ? »
Le Christ répond : « Tu as les Commandements », c’est-à-dire : ce qui plaît à Dieu, ce qui est bon, ce qui est parfait. Pour chacun de nous ce serait déjà un programme ambitieux ; mais cet homme, à genoux devant Le Christ, est d’une autre trempe : « Maître, tout cela, je l’ai gardé depuis ma jeunesse ».
Et c’est vrai ! Le Christ qui le regarde sait qu’il dit vrai ; il sait ce qu’il en a coûté à cet homme, et il le prend en affection, non pas tellement pour le bilan positif de sa vie morale, mais parce que cet homme, ce fidèle, ce juste, a compris que Le Christ lui demandait autre chose, une sagesse nouvelle, une sagesse chrétienne qu’il faut aimer plus que la santé, plus que la beauté et l’élégance, plus que le pouvoir et la volonté de puissance.

« Une seule chose te manque : va vendre ce que tu as, réalise tout cela au compte des pauvres. Puis viens, suis-moi ! ».
Voilà bien, pour cet homme, et pour chacun(e) de nous, une de ces paroles de Jésus porteuse de Vie, et qui pénètre au cœur de notre existence, pour trier nos sentiments et juger nos pensées.
Une seule chose nous manque, c’est d’avoir brûlé nos vaisseaux et d’être devenus pour le Christ des inconditionnels.

Quelque part peut-être dans notre vie, il y a un oui qui n’a pas encore été dit à Dieu, et c’est cela qui nous rend tristes ; il y a un avoir qui nous empêche d’être, et c’est cela qui nous gêne pour suivre vraiment Le Christ.
Je veux bien te suivre, Seigneur, mais laisse-moi me faire une place au soleil ; laisse-moi devenir quelqu’un dans la communauté.
Je veux bien te servir, mais laisse-moi garder ce style que je tiens de mon passé. Je veux bien t’écouter, mais laisse-moi prendre ma distance vis-à-vis de ton Église.
Je consens à recevoir ta Parole, mais surtout, qu’elle ne vienne pas entamer mes évidences ni mon système !

Tant que nous en restons au « oui, mais », nous avons gardé quelque part « de grands biens ».

Alors Jésus regarde autour de lui, et il dit à ses disciples, à nous tous : « Comme il sera difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le règne de Dieu ! ».
Nous sommes nous-mêmes souvent trop encombrés pour cheminer selon les Béatitudes, et Dieu n’a que faire de notre fil trop voyant, quand il veut broder au fond de notre cœur.

Les disciples ont si bien compris qu’ils en ont été catastrophés : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »
Tous nous réagissons comme cet homme qui « avait de grands biens » Tous nous restons crispés sur un trésor, que ce soient l’aisance, le confort, la culture et le pouvoir qu’elle donne, que ce soient l’indépendance intellectuelle, un schéma spirituel, l’influence sur les autres, les projets qui nous valorisent, que ce soient enfin un amour trop possessif ou des visées d’ambition poursuivies à travers les êtres aimés.

Et nous-mêmes, Religieux et Religieuses, qui avons promis de vivre pauvres, de suivre Le Christ Serviteur, et de garder notre cœur ouvert sur le monde entier, sans jamais le refermer sur quiconque, pouvons-nous vraiment dire que nous avons tout quitté ?

Sur la route étroite que Le Christ a choisie pour nous et que nous avons choisie pour Lui, ne sommes-nous pas retardés par des loisirs de riches, par le désir de plaire, et par une volonté d’autonomie souvent farouche et agressive ?

Frères et sœurs, peut-être allons-nous dire : « Dieu ne demande pas l’impossible ! ». C’est vrai en un sens, mais Jésus le disait autrement : « Tout est possible pour Dieu ».
Sommes-nous prêts, aujourd’hui, à le laisser faire ?
Aujourd’hui encore, Le Christ nous offre sa Parole, sa Sagesse de Vie. Aujourd’hui, après avoir communié tous ensemble à la Vie qu’il nous apporte, faudra-t-il, malgré Lui, que nous repartions tout tristes ?
Croire vraiment en Dieu qui peut tout, voilà pour nous la route de la Paix.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire du jour.
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

« Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la Vie éternelle ? »

Au moment où Jésus s’apprête à se mettre en route, un jeune homme accourt et s’agenouille devant lui. L’accent est d’entrée mis sur la personne de Jésus : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la Vie éternelle ? »
Jésus renvoie alors son interlocuteur à la Bonté de Dieu : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon sinon Dieu seul. » Il lui fait ainsi prendre conscience de la profondeur de sa démarche. C’est bien le Dieu unique qu’il vient interroger, le Dieu de bonté qui en tant que tel est seul capable de déterminer ce qui est bon.
Il l’a manifesté par le don de la Loi qui est comme l’explicitation de l’Alliance de bonté qu’il est venu sceller avec l’homme et qui, en tant que telle, nous révèle le plus sûr chemin pour entrer dans la Vie éternelle.
C’est la raison pour laquelle Jésus commence par renvoyer à elle dans sa réponse à ce jeune homme qui veut obtenir en héritage la Vie éternelle.

Mais l’homme a tendu son oreille à la Loi de Dieu et en bon Juif il l’a mise en pratique depuis sa jeunesse. Alors pourquoi cette inquiétude de sa part ? L’observance des commandements ne serait-elle pas suffisante ?
Jésus va le mettre sur la voie en répondant à sa demande par un regard d’Amour. Non pas à cause de ce que ce jeune homme a fait, comme si ce regard venait simplement récompenser une obéissance scrupuleuse à des préceptes, mais parce qu’il reste disponible au-delà de son observance des Commandements.
Et la preuve de cet amour c’est l’exigence qu’il manifeste : il « manque » au jeune homme de renoncer à ses richesses et de suivre Jésus.
Jésus tourne alors le regard vers ses disciples comme pour leur signifier que l’appel qu’il adresse à ce jeune homme leur est aussi destiné.
Il les remet devant leur propre condition de disciples et leur montre qu’elle dépasse la fidélité à la Loi.
Et si elle se manifeste ainsi, ce n’est que parce qu’elle est d’abord adhésion à une personne dont l’appel détermine le sens de toute une vie : « Viens et suis-moi ».

Jésus montre bien dans la réponse qu’il fait au jeune homme riche que pour entrer dans la Vie éternelle, il ne s’agit pas d’ajouter quelque chose aux Commandements mais de se déposséder : « Une seule chose te manque : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au Ciel ; puis viens et suis-moi. »
La pauvreté se révèle ici comme la condition pour adhérer pleinement à la personne du Christ. L’enjeu n’est pas de rechercher la pauvreté pour elle-même mais Le Christ et Lui permettre de devenir le centre de toute ma Vie.
Le but c’est le « suis-moi » autrement dit la sequela Christi et pour la vivre, Jésus m’invite à vider mon sac à dos.
Dans la continuité de cette marche à la suite du Christ, nous pourrions dire que choisir la pauvreté c’est prendre les moyens d’une communion toujours plus intime avec Le Seigneur et en ce sens, c’est participer à la Sagesse Divine qui comme nous le révèle l’Ancien Testament introduit dans l’intimité avec Dieu.
L’intimité avec la Sagesse ne se distingue pas de l’intimité avec Dieu. C’est ce que nous enseigne le Nouveau Testament lorsqu’il identifie la Sagesse avec le Christ, Fils et Parole de Dieu.
Le psaume de ce Dimanche nous dit la Joie de vivre en Dieu. Il nous révèle le secret de la joie du sage :"Apprends-nous la vraie mesure de nos jours pour que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Rassasie-nous de ton Amour au matin pour que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Révèle ton œuvre à tes serviteurs et ta beauté à leurs fils." (Psaume 89)

Posséder la Sagesse, c’est donc appartenir totalement au Christ et vivre de la Vie même de Dieu. Voilà pourquoi, comme nous le rappelle la 1ère lecture, elle est le bien le plus précieux que l’on puisse désirer, plus que la santé, plus que la beauté.
Voilà pourquoi : « Tout l’or du monde auprès d’elle n’est que peu de sable, et, en face d’elle, l’argent sera regardé comme de la boue. »

La Parole de Dieu, Sagesse Divine, m’interpelle et m’exhorte à être uni au Christ dans la proximité de son Amitié et de son Amour.
La pauvreté apparaît alors comme l’aliment en creux de l’Amour. Saint Augustin l’exprime de façon tout à fait admirable : « L’aliment de la Charité, c’est la disparition de nos convoitises ».
Saint Bernard dit aussi que la richesse nous rend aveugle dans le combat spirituel de la Charité et nous coupe des autres dans notre suffisance.

Il nous arrive peut-être parfois de dire qu’en matière de pauvreté, l’essentiel est de ne pas s’attacher aux biens de ce monde.
C’est vrai mais il n’en demeure pas moins que « les biens de la Terre sont plus aimés quand on les possède que quand on les désire » (Saint Augustin).
Nous devons quand même prendre acte que Jésus, en jouant sur un contraste très fort, présente les richesses comme le premier obstacle pour entrer dans la Vie éternelle : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu ».
Le chameau est le plus gros animal de Palestine et le chat d’une aiguille, le plus petit passage que l’on puisse imaginer !

Avant de vérifier la relation que nous entretenons aux biens que nous possédons, nous avons sans aucun doute un travail préliminaire d’épuration à opérer.
Ce n’est qu’après cela que nous pourrons entendre les recommandations de Jésus dans l’Évangile à le laisser habiter nos relations aux biens et aux personnes.
Le Concile Vatican II nous dit : « Tous les fidèles du Christ sont donc invités et obligés à poursuivre la sainteté et la perfection de leur état.
Qu'ils veillent tous à régler comme il faut leurs affections pour que l'usage des choses du monde et un attachement aux richesses contraire à l'esprit de pauvreté évangélique ne les détournent pas de poursuivre la perfection de la Charité ; c'est l'avertissement de l'Apôtre: ceux qui usent de ce monde, qu'ils ne s'y arrêtent pas, car la figure de ce monde passe (cf. 1Co 7,31 grec) » (Lumen Gentium 42).

A côté d’une pauvreté matérielle subie et négative, parce qu’elle priverait l’homme des biens qui lui seraient nécessaires, l’Évangile nous révèle une pauvreté matérielle positive, présentée comme un idéal à choisir, parce qu’elle libère, élève et rend disponible pour accueillir les réalités cachées du Royaume : « Le Royaume des Cieux est semblable à un trésor qui était caché dans un champ et qu’un homme vient trouver : il le recache, s’en va ravi de joie vendre tout ce qu’il possède, et achète ce champ » (Mt 13, 44-45).

« Seigneur, tu poses aujourd’hui sur chacun de nous un regard d’Amour qui nous appelle à nous attacher à Toi et à mettre nos pas dans tes pas. Nous en percevons toute l’exigence et notre impuissance à marcher à ta suite nous saute aux yeux. Nous ne voulons pas que la tristesse qui découle de ce constat nous accable.
Au contraire, nous voulons élever notre regard vers Toi afin d’implorer le secours de ta Grâce. Seigneur, que ta Parole de Sagesse, tel un glaive à double tranchant, vienne nous libérer de tout superflu et de tout attachement qui pourraient nous empêcher de partager l’intimité de ta Vie éternelle.
Nous le croyons : ‘Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu’. »
Frère Élie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_251
Abbé Xavier SERRA i Permanyer (Sabadell, Barcelona, Espagne).

«Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a joint»

Aujourd'hui, nous pouvons voir comment Jésus, qui nous aime, désire que nous tous soyons admis dans le Royaume des Cieux.
D'où cet avertissement sévère qu'il donne aux "riches". Eux aussi sont appelés à rentrer dans le Royaume.
Mais il est vrai que dans leur situation il est plus difficile de s'ouvrir à Dieu.
Leurs richesses peuvent les amener à croire qu'ils ont tout, ils ont la tentation de mettre leur sécurité et confiance en leur pouvoir et leurs richesses sans se rendre compte qu'ils doivent remettre leur sécurité et leur confiance dans Le Seigneur.
Mais pas seulement en paroles: car il est facile de dire «Cœur de Jésus j'ai confiance en vous» mais il est difficile de le dire avec nos actes.
Si nous sommes riches, quand nous disons cette oraison par cœur, il faut que nous essayions de faire que nos richesses soient un bien pour les autres, nous aurons alors le sentiment d'être les administrateurs des biens et des richesses que le Seigneur nous a donnés.

Je me rends parfois au Venezuela dans une mission, et là réellement, dans leur pauvreté, les gens se rendent compte que leur vie ne tient qu'à un fil et que leur existence est fragile. Cette situation leur permet de voir plus facilement et à voir que c'est Le Seigneur qui leur donne la stabilité, que leurs vies sont entre les mains de Dieu.
Au contraire ici chez nous, dans notre société consommatrice, nous avons tellement de choses que nous pouvons tomber dans la tentation de croire que ces choses nous apportent sécurité, qu'une grande corde nous soutient.
Mais en réalité comme pour les pauvres notre vie ne tient qu'à un fil. Mère Thérèse de Calcutta disait: «Dieu ne peut remplir ce qui est déjà rempli d'autres choses».
Nous sommes en danger de prendre Dieu comme un élément de plus dans notre vie, un livre de plus dans la bibliothèque, important, d'accord, mais un livre de plus tout de même. Et de ne pas le considérer vraiment comme notre Sauveur.

Tant pour les riches comme pour les pauvres, personne ne peut se sauver Lui-même. «Mais alors, qui peut être sauvé?» (Mc 10,26) demandent les disciples.
«Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu; car tout est possible à Dieu» (Mc 10,27), leur réponds Jésus.
Confions-nous tous entièrement à Jésus et que cette confiance se manifeste dans nos vies.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://us3.campaign-archive.com/?e=b033ba685c&u=bbaf519c73482457368060b5b&id=7bf2785bca

 

HYMNE : VOICI LA NUIT

Voici la nuit, 
L'immense nuit des origines.
Et rien n'existe hormis l'Amour, 
Hormis l'Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l'eau, 
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.

Voici la nuit, 
L'heureuse nuit de Palestine,
Et rien n'existe hormis l'Enfant, 
Hormis l'Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair, 
Dieu transformait tous nos déserts 
En Terre d'immortels printemps. 

Voici la nuit, 
L'étrange nuit sur la colline,
Et rien n'existe hormis le Corps, 
Hormis le Corps criblé d'épines :
En devenant un crucifié, 
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort. 

Voici la nuit, 
La sainte nuit qui s'illumine,
Et rien n'existe hormis Jésus, 
Hormis Jésus où tout culmine :
En s'arrachant à nos tombeaux, 
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.

Voici la nuit, 
La longue nuit où l'on chemine,
Et rien n'existe hormis ce lieu, 
Hormis ce lieu d'espoirs en ruines :
En s'arrêtant dans nos maisons, 
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu !

 

HYMNE : Ô PÈRE DES SIÈCLES DU MONDE

Ô Père des siècles du monde,
Voici le dernier-né des jours
Qui monte
À travers nous, à la rencontre
Du Premier-né de ton amour.

C’est lui qui pour toi fit éclore,
C’est lui qui devant toi chantait
L’aurore,
Quand il n’était pas d’homme encore
Pour avoir part à sa beauté.

Par lui tout demeure en genèse,
Nos jours dans leur vieillissement
Se dressent
À leur éveil vers sa jeunesse,
Car il se lève à l’Orient.

C’est lui qui sans cesse ranime,
C’est lui qui sur les temps maintient
Cette hymne
Émerveillée dès l’origine
Devant l’ouvrage de tes mains.

Voici la nouvelle lumière
Montant au plus secret des corps ;
Ô Père,
Envoie le souffle sur la terre
Du Premier-né d’entre les morts.

 

HYMNE : PEUPLES, CRIEZ DE JOIE

Peuples, criez de joie
Et bondissez d’allégresse :
Le Père envoie son Fils
Manifester sa tendresse ;
Ouvrons les yeux :
Il est l’image de Dieu
Pour que chacun le connaisse.

Loué soit notre Dieu,
Source et Parole fécondes :
Ses mains ont tout créé
Pour que nos cœurs lui répondent ;
Par Jésus Christ,
Il donne l’être et la vie :
En nous sa vie surabonde.

Loué soit notre Dieu
Qui ensemence la terre
D’un peuple où son Esprit
Est plus puissant que la guerre ;
En Jésus Christ,
La vigne porte du fruit
Quand tous les hommes sont frères.

Loué soit notre Dieu
Dont la splendeur se révèle
Quand nous buvons le vin
Pour une terre nouvelle ;
Par Jésus Christ,
Le monde passe aujourd’hui
Vers une gloire éternelle.

Peuples, battez des mains
Et proclamez votre fête :
Le Père accueille en lui
Ceux que son Verbe rachète ;
Dans l’Esprit Saint
Par qui vous n’êtes plus qu’un,
Que votre joie soit parfaite !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Nous t'en prions, Seigneur, que ta Grâce nous devance et qu'elle nous accompagne toujours, pour nous rendre attentifs à faire le bien sans relâche.

 

Parole de Dieu : (2 Tm 2, 8.11-13)… (Office des Laudes).
Souviens-toi de Jésus-Christ, le descendant de David : il est ressuscité d’entre les morts. Voici une parole sûre : si nous sommes morts avec Lui, avec Lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec Lui nous régnerons.
Si nous le rejetons, Lui aussi nous rejettera. Si nous sommes infidèles, Lui, il restera fidèle, car il ne peut se rejeter Lui-même.

 

Parole de Dieu : (He 12, 22-24)… (Office des Vêpres).
Vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem Céleste, vers des milliers d’Anges en fête, et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les Cieux.
Vous êtes venus vers Dieu, le Juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection.
Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle, et vers son Sang répandu sur les hommes, son Sang qui parle plus fort que celui d’Abel.

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