Eucharistie du Dimanche 18 Octobre 2020 : Vingt-neuvième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

Eucharistie du Dimanche 18 Octobre 2020 : Vingt-neuvième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

L’Église Célèbre la Fête de Saint Luc, Évangéliste et compagnon de Saint Paul (Ier s.).
(Mais la Célébration du 29ème Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la Célébration de la Fête de Saint Luc, Évangéliste).

Fête de Saint Pierre d'Alcantara, Franciscain déchaussé espagnol ou "Alcantarin" (1499-1562).
Fête de Saint Isaac Jogues, Prêtre Missionnaire s.j. au Canada et Martyr (1607-1646).
Fête de la Vénérable Marie de Saint-François, Fondatrice des Franciscaines de Notre Dame des Victoires (
? 1916).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 45,1.4-6… Psaume 96(95),1a.3.4-5b.7-8a.9a.10ac… Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1,1-5b… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,15-21.
Commentaire de Saint Laurent de Brindisi (1559-1619), Capucin, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), Franciscain, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Antoni POU OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Saint luc 11

Dimanche 18 Octobre 2020 : Fête de Saint Luc, Évangéliste et compagnon de St Paul (Ier s.).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Luc, Évangéliste.

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Dimanche 18 Octobre 2020 : Fête de Saint Pierre d'Alcantara, Franciscain déchaussé espagnol ou "Alcantarin" (1499-1562).
Sainte Thérèse d’Avila (Fête le 15 Octobre), dont il avait approuvé l'esprit, fut aidée par lui dans son œuvre de la réforme du Carmel.
Elle avait appris de Dieu que toute demande faite au nom de Pierre d’Alcantara était sûre d'être aussitôt exaucée ; aussi prit-elle la coutume de se recommander à ses Prières, et de l'appeler Saint de son vivant.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Pierre d'Alcantara, Franciscain déchaussé.

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Dimanche 18 Octobre 2020 : Fête de Saint Isaac Jogues, Prêtre Missionnaire s.j. au Canada et Martyr (1607-1646).
La mémoire Liturgique de Saint Isaac Jogues est célébrée le 18 Octobre au martyrologe romain (jour de sa naissance au Ciel : dies natalis), alors que sa mémoire est célébrée avec ses compagnons le lendemain 19 Octobre.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Isaac Jogues, Prêtre Missionnaire s.j. au Canada et Martyr.

Maria 2

Dimanche 18 Octobre 2020 : Fête de la Vénérable Marie de Saint-François, Fondatrice des Franciscaines de Notre Dame des Victoires (? 1916).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Vénérable Marie de Saint-François.

Tous les saints 11

Les Saints du 18 Octobre.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/octobre/saints-saintes-et-fetes-du-jour-11.html

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 45,1.4-6.
Parole du Seigneur au roi Cyrus, qu'il a consacré, qu'il a pris par la main, pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée :
A cause de mon serviteur Jacob et d'Israël mon élu, je t'ai appelé par ton nom, je t'ai décerné un titre, alors que tu ne me connaissais pas.
Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre : en dehors de moi, il n'y a pas de Dieu. Je t'ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas,
pour que l'on sache, de l'orient à l'occident, qu'il n'y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre :

Psaume 96(95),1a.3.4-5b.7-8a.9a.10ac.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !

Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
Lui, le Seigneur, a fait les cieux.

Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.

adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Il gouverne les peuples avec droiture.

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1,1-5b.
Nous, Paul, Silvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et en Jésus Christ le Seigneur. Que la grâce et la paix soient avec vous.
A tout instant, nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières.
Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père.
Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui.
En effet, notre annonce de l'Évangile chez vous n'a pas été simple parole, mais puissance, action de l'Esprit Saint, certitude absolue : vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,15-21.
Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler.
Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d'Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens.
Donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? »
Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : « Hypocrites ! Pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ?
Montrez-moi la monnaie de l'impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d'argent.
Il leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? -
De l'empereur César », répondirent-ils. Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

 

Commentaire du jour.
Saint Laurent de Brindisi (1559-1619), Capucin, Docteur de l'Église.
Sermon pour le 22e Dimanche après la Pentecôte, 2-5 ; Opera omnia 8, 335 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 248)

Être réellement une image de Dieu

« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Il faut rendre à chacun ce qui lui revient.
Voilà une parole vraiment pleine de sagesse et de science célestes. Car elle nous enseigne qu'il y a deux sortes de pouvoir, l'un terrestre et humain, l'autre céleste et divin...
Elle nous apprend que nous sommes ainsi tenus à une double obéissance, l'une aux lois humaines et l'autre aux lois divines...
Il nous faut payer à César la pièce portant l'effigie et l'inscription de César, à Dieu ce qui a reçu le sceau de l'image et de la ressemblance divines : « La lumière de ton visage a laissé sur nous ton empreinte, Seigneur » (Ps 4,7 Vulg). 

Nous avons été créés à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,26). Tu es homme, ô Chrétien ! Tu es donc la monnaie du trésor divin, une pièce portant l'effigie et l'inscription de l'empereur divin.
Dès lors, je demande avec Le Christ : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? » Tu réponds : « De Dieu ».
Je te réponds : « Pourquoi donc ne rends-tu pas à Dieu ce qui est à Lui ? » 

Si nous voulons être réellement une image de Dieu, nous devons ressembler au Christ, puisqu'il est l'image de la Bonté de Dieu et « l'effigie exprimant son être » (He 1,3).
Et Dieu « a destiné ceux qu'il connaissait par avance à être l'image de Son Fils » (Rm 8,29). Le Christ a vraiment rendu à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
Il a observé de la manière la plus parfaite les préceptes contenus dans les deux tables de la loi divine « en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une Croix » (Ph 2,8), et ainsi il était orné au plus haut degré de toutes les vertus visibles et cachées.

 

Commentaire du jour.
Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), Franciscain, Docteur de l'Église.
Sermons pour le dimanche et les fêtes des Saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 249).

« Fais lever sur nous la lumière de ta face » (Ps 4,7)

De même que cette pièce d'argent porte l'image de César, ainsi notre âme est à l'image de la Sainte Trinité, selon ce qui est dit dans un psaume : « La lumière de ta face est empreinte en nous, Seigneur » (4,7 Vulg)...
Seigneur, la lumière de ta face, c'est-à-dire la lumière de ta grâce qui établit en nous ton image et nous rend semblables à Toi, est empreinte en nous, c'est-à-dire imprimée dans notre raison, qui est la plus haute puissance de notre âme et qui reçoit cette lumière comme la cire reçoit la marque d'un sceau.
La face de Dieu, c'est notre raison ; car de même qu'on connaît quelqu'un à son visage, ainsi Dieu nous est connu par le miroir de la raison.
Mais cette raison a été déformée par le péché de l'homme, car le péché rend l'homme opposé à Dieu.
La grâce du Christ a réparé notre raison. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit aux Éphésiens : « Renouvelez votre esprit » (4,23).
La lumière dont il est question dans ce psaume c'est donc la grâce, qui restaure l'image de Dieu empreinte en notre nature...

Toute la Trinité a marqué l'homme à sa ressemblance. Par la mémoire, il ressemble au Père ; par l'intelligence, il ressemble au Fils ; par l'Amour, il ressemble au Saint-Esprit...
Lors de la Création, l'homme a été fait « à l'image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,26).

Image dans la connaissance de la vérité ; ressemblance dans l'amour de la vertu. La lumière de la face de Dieu c'est donc la grâce qui nous justifie et qui révèle de nouveau l'image créée. Cette lumière constitue tout le bien de l'homme, son vrai bien ; elle le marque, comme l'image de l'empereur marque la pièce d'argent.
C'est pourquoi le Seigneur ajoute : « Rendez à César ce qui est à César. »
Comme s'il disait : De même que vous rendez à César son image, ainsi rendez à Dieu votre âme, ornée et marquée de la lumière de sa Face.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/29eme-Dimanche-T-O-Mt-22-15-21.html
Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).

« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Voici une des formules de Jésus les plus connues par les Chrétiens, et plus largement, qui est passé dans la sagesse et le langage populaire. il ne faut pas cependant se laisser aveugler par ce qui peut apparaître comme un slogan facile à retenir.
Cette formule ne vise pas d’abord à déterminer une ligne de démarcation entre le temporel et le spirituel, et encore moins à justifier ceux qui veulent cantonner le Religieux à la stricte sphère de la vie privée.
Le contexte de cette phrase et la tradition biblique nous aident à en comprendre le sens profond.

Notons tout d’abord les intentions mal honnêtes des interlocuteurs de Jésus. Ils ne cherchent pas une réponse à une question qui les préoccupe, et encore moins la vérité. Ce qui leur importe, c’est de prendre en faute Jésus, comme nous le rapporte l’Évangéliste.
Dans leur esprit, en posant cette question, ils tendent un piège à celui qui les gêne, piège duquel il ne peut sortir sans dommage.
Car payer l’impôt romain, c’est reconnaître la légitimité de l’autorité d’occupation, alors que, selon la Foi Juive, la seule loi applicable en Israël est la loi de Dieu.
D’ailleurs, une partie de la population résistait passivement en ne payant pas les redevances romaines.
La dimension religieuse et politique de la question des pharisiens apparait dans sa formulation.
Ils ne demandent pas “est-il obligatoire de payer l’impôt” comme nous pouvons poser cette question pour nous vis à vis de l’état français, mais “est-il permis“, sous-entendu permis par la loi de Dieu.
Donc, si Jésus leur répond qu’il faut payer l’impôt à César, il se fait le collaborateur de l’occupant romain, et il est infidèle à la loi juive.
S’il répond qu’il ne faut pas payer l’impôt, les pharisiens pourront le dénoncer aux autorités romaines pour rébellion.
Souvenez-vous de ce qu’ils oseront dire lors du procès pour justifier sa mise à mort (Jn 19, 12-15). Les Prêtres, pour pousser Pilate à mettre à mort Jésus, diront qu’il est l’ennemi de l’empereur car il se dit “roi de juifs” et ainsi Jésus pousserait les Juifs à la révolte.

Dans la logique des pharisiens, Jésus est pris au piège, quoiqu’il dise, ils pourront lui nuire. Le coup de génie de Jésus est de leur demander d’apporter une pièce de denier romain. Car la monnaie est le signe par excellence de l’autorité, battre monnaie est un droit régalien du pouvoir politique légitime.
La monnaie est l’instrument quotidien de la vie pratique fourni par l’État qui lui imprime sa marque pour que personne n’ignore l’origine de l’autorité.
Les pharisiens acceptaient la monnaie romaine puisqu’ils en ont sur eux pour la montrer à Jésus.
Ils entrent dans le jeu économique dirigé par l’occupant, il en accepte donc la souveraineté. Il est donc logique qu’ils acceptent toutes les règles du jeu économique, notamment l’impôt. Une fois de plus, Jésus a renvoyé ces interlocuteurs à eux-mêmes, et voyant leur propre incohérence ils restent muets.

Tout pourrait s’arrêter là, mais la bonté de Jésus ne satisfait jamais de simplement boucler la bouche à ses ennemis.
Ce qui l’importe d’avantage que d’avoir raison, c’est d’ouvrir l’esprit de ces contemporains à la lumière de la Vérité.
Il aurait pu se contenter du “rendez à césar ce qui est à César”, mais il va plus loin en nommant Dieu.
Il veut faire réfléchir ses interlocuteurs sur la dimension cachée, spirituelle de sa réponse. Pour répondre aux pharisiens, Jésus leur a demandé une pièce, et il a posé la question de savoir de qui est l’effigie de cette pièce.
En reconnaissant l’image de l’autorité suprême de l’empire, les juifs reconnaissaient une certaine soumission au pouvoir politique en place.
Mais en posant la question de l’image qui figure sur la pièce, Jésus nous invite à penser à une autre image.
S’il faut rendre à César ce qui porte l’image de César, que doit-on rendre à Dieu ? Qu’est-ce qui porte l’image de Dieu ?
Souvenons-nous du livre de la Genèse. « Dieu dit : “Faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance, (…) et Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. »
En nous rappelant ce texte, la parole de Jésus prend une nouvelle couleur. Les pharisiens se posent des questions sur l’argent, mais la question la plus importante ne concerne-t-elle pas d’abord l’homme ?

Pour vivre, nous acceptons les règles du jeu de l’économie, mais ce n’est pas le tout de notre vie. Nous savons nous adapter aux réalités matérielles et politiques, car il faut bien vivre en société.
Mais nous sommes peut-être moins appliqués à reconnaître et à honorer les exigences de notre Vie spirituelle.
Il nous est plus facile d’oublier ce qui est plus ténu, plus caché, et qui ne s’impose pas comme s’impose l’autorité politique, à savoir la présence de Dieu.
Nous oublions facilement cette présence discrète de Dieu en chacun de nous. Nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous sommes appelés à vivre en communion avec Lui.
Si l’argent qui porte la marque de l’autorité politique retourne légitimement vers cette autorité en payant l’impôt.
La personne humaine qui est marqué dès l’origine par l’image de Dieu a vocation à retourner vers Dieu.
Ce retour vers Celui qui a marqué notre cœur de son image ne se réalise pas seulement à la fin de notre vie, nous sommes invités à reconnaître la présence et l’autorité de Dieu dans notre vie quotidienne.

Et l’image de l’impôt que nous payons, nous aide à comprendre ce qui est juste de faire envers Celui qui nous a créés à son image.
Si l’argent qui porte l’image de l’autorité politique retourne en partie à l’Etat via l’impôt, l’homme qui porte l’image de Dieu a aussi vocation de se tourner vers son Créateur.
« Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

En effet, aujourd’hui les impôts et les taxes nous cernent de toute part, derrière chaque acte de notre vie courante se dissimule un prélèvement de l’État.
L’imagination des hommes politiques et des technocrates est en la matière intarissable. Chaque jour nous payons directement ou indirectement une taxe ou un impôt.

Qu’en est-il de notre relation à Dieu, est-elle aussi fréquente ? La pression spirituelle du Seigneur sur ces fidèles est nettement moins forte que la pression fiscale de l’État, car Le Seigneur fait appel à notre liberté.
Mais la liberté que nous avons de nous tourner vers Notre Père du Ciel n’enlève rien à la nécessité du temps que nous consacrons au Seigneur.
Etant marqué du sceau de L’Esprit-Saint, c’est toute notre vie qui est appelé à devenir une offrande pour Dieu, par la prière et les services que nous pouvons rendre en Église.
Quand nous prenons le temps de la prière, quand nous assumons un service ou une œuvre de charité, nous rendons simplement à Dieu ce qui lui appartient.

En répondant aux pharisiens « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. », Jésus les invitait à réfléchir sur la manière dont ils organisaient leur vie.
Les pharisiens posent une question sur l’impôt dû aux romains, encore une fois, ils ne se posent que des questions qui concernent l’extérieur de leur vie.

Jésus leur rappelle l’essentiel, en s’appuyant sur les évidences de la vie courante. Pour tous, il semble évident qu’il faille participer aux relations et au jeu de l’économie dirigé par l’autorité politique, et rendre en partie la monnaie qui porte son image.
Mais comment participons-nous aux relations spirituelles qui nous lient avec celui dont nous portons l’image pour dire avec Saint Augustin : « je suis à Toi Seigneur, et mon cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi ».
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_259
Abbé Antoni POU OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne).

«Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu»

Aujourd'hui, on nous présente pour notre considération, une citation de Jésus très connue: «Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu» (Mt 22,21).

Il ne nous serait pas possible de comprendre le sens de cette phrase sans tenir compte du contexte dans lequel Jésus la prononce: «Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler» (Mt 22,15), mais Jésus a vu leur ruse (cf. v. 18).

Ainsi sa réponse est bien réfléchie. En l'entendant, les pharisiens ont été pris au dépourvu, car ils ne s'attendaient pas à une réponse de ce genre.
Car s'il avait été contre César ils auraient pu l'accuser; et s'il avait été en faveur de l'impôt ils seraient partis satisfaits de leur astuce.
Mais Jésus, sans parler directement contre César a tout mis en perspective: il faut donner à Dieu ce qui est à Dieu, et Dieu est Maître de tout, y compris les pouvoirs du monde.

César, comme tout homme politique, ne peut pas exercer un pouvoir arbitraire, car son pouvoir lui est donné en "gage" ou en garantie: comme les serviteurs de la parabole des talents; ils doivent répondre au Seigneur de l'usage qu'ils ont fait des talents qu'ils ont reçus.

Dans l'Évangile de Saint Jean, Jésus dit à Pilate: «Tu n'aurais aucun pouvoir sur Moi si tu ne l'avais reçu d'en haut» (Jn 19,10).
Jésus ne veut pas se présenter comme un agitateur politique mais il remet, tout simplement, les choses à leur place.

L'interprétation faite parfois de Mt 22,21 est que l'Église ne doit pas se "mêler des questions politiques", mais s'occuper uniquement du culte.
Mais cette interprétation est fausse, car s'occuper de Dieu n'est pas seulement s'occuper du culte, mais se préoccuper également de la justice, pour les hommes, qui sont des fils de Dieu.

Prétendre que l'Église doit rester dans les sacristies, qu'elle ferme les yeux et les oreilles et demeure en silence face aux problèmes d'ordre moral et humain de notre époque, est, en effet, enlever à Dieu ce qui est à Dieu. «Une tolérance qui accepte Dieu uniquement en tant qu'opinion privée, mais qui l'enlève du domaine public (…) n'est pas tolérance, mais hypocrisie» (Benoît XVI).

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2020-10-18/Rendez-a-Cesar-ce-qui-est-a-Cesar

 

HYMNE : AU COMMENCEMENT

Au commencement 
Etait le Verbe !
Il était en Dieu ! 
Il était Dieu ! 
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Il était la Vie, 
Notre lumière. 
La lumière luit 
Dans notre nuit !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Qui croit en son nom 
A Dieu pour Père !
Qui l'aura reçu 
Ne mourra plus ! 
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Le Verbe fait chair, 
Parmi les hommes 
A manifesté 
La vérité ! 
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Nous tenons de Lui 
Grâce sur grâce !
Il a révélé 
Le Dieu caché ! 
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Et par Jésus Christ, 
Le Fils unique,
Un jour, de nos yeux, 
Nous verrons Dieu ! 
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

 

HYMNE : N’ALLONS PLUS NOUS DÉROBANT

N’allons plus nous dérobant
À l’Esprit qui régénère :
Le Seigneur est ressuscité !
Un sang neuf coule aux artères
Du corps entier.
La nuit du temps
Se change en lumière :
L’homme était mort, il est vivant.

N’allons plus à contre-voie
De Celui qui nous entraîne :
Le Seigneur est ressuscité !
Dans sa chair monte, soudaine,
L’éternité.
Il rend leur poids
Aux jours, aux semaines,
Les achemine vers la joie.

N’allons plus sans feu ni lieu
Quand Jésus nous accompagne :
Le Seigneur est ressuscité !
Le voici pain sur la table
Des baptisés.
Présent de Dieu
Offert en partage :
Christ aujourd’hui ouvre nos yeux.

Nous irons portant plus haut
Notre foi dans la victoire :
Le Seigneur est ressuscité !
L’univers chante la gloire
Des rachetés.
Le feu et l’eau
Emportent l’histoire,
Dieu nous appelle avec l’Agneau

 

HYMNE : RESTE AVEC NOUS, SEIGNEUR JÉSUS

Reste avec nous, Seigneur Jésus, 
Toi, le convive d’Emmaüs ; 
Au long des veilles de la nuit, 
Ressuscité, tu nous conduis.

Prenant le pain, tu l’as rompu, 
Alors nos yeux t’ont reconnu, 
Flambée furtive où notre cœur 
A pressenti le vrai bonheur.

Le temps est court, nos jours s’en vont,
Mais tu prépares ta maison ;
Tu donnes un sens à nos désirs,
À nos labeurs un avenir.

Toi, le premier des pèlerins,
L’étoile du dernier matin,
Réveille en nous, par ton amour,
L’immense espoir de ton retour.

 

Oraison de l’aube (Office des Laudes)Propre à Saint Luc.
Dieu qui as choisi Saint Luc pour révéler, par sa parole et ses écrits, le mystère de ton Amour envers les pauvres ; accorde à ceux qui se réclament de ton Nom d'être un seul cœur et une seule âme, et à tous les peuples du monde la Grâce de voir ton Salut.

 

Parole de Dieu : (Ap 7, 10.12)… (Office des Laudes).
Le Salut est donné par Notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau ! Louange, Gloire, Sagesse et Action de grâce, Honneur, Puissance et Force à Notre Dieu pour les siècles des siècles. Amen !

 

Parole de Dieu : (2 Co 1, 3-4)… (Office des Vêpres).
Béni soit Dieu, le Père de Notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de Tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort.
Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu.

Date de dernière mise à jour : 18/10/2020

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