Eucharistie du Jeudi 06 Septembre 2018 : Jeudi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Eucharistie du Jeudi 06 Septembre 2018 : Jeudi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Fête de Saint Zacharie, Prophète (VIe s. av. JC).
Fête du Bienheureux Michel Czartoryski, Prêtre Dominicain et Martyr (1897-1944).
Fête de Saint Eleuthère, Abbé à Rome (+ 590).
Fête du Bienheureux Bertrand de Garrigues, Prêtre, o.p. († 1230).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,18-23... Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,1-11.
Commentaire de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), Prêtre, Fondateur.
Autre commentaire de Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Jeudi 06 Septembre 2018 : Fête de Saint Zacharie, Prophète (VIe s. av. JC).
Ne pas le confondre avec Zacharie, le père de Saint Jean-Baptiste.

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Saint Zacharie, Prophète (VIe s. av. JC).

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Jeudi 06 Septembre 2018 : Fête du Bienheureux Michel Czartoryski, Prêtre Dominicain et Martyr (1897-1944).
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Bienheureux Michel Czartoryski.

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Jeudi 06 Septembre 2018 : Fête de Saint Eleuthère, Abbé à Rome (+ 590).
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Saint Eleuthère, Abbé à Rome (+ 590).

Bienheureux bertrand de garrigues

Jeudi 06 Septembre 2018 : Fête du Bienheureux Bertrand de Garrigues, Prêtre, o.p. († 1230).
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Bienheureux Bertrand de Garrigues.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,18-23.
Que personne ne s’y trompe : si quelqu’un parmi vous pense être un sage à la manière d’ici-bas, qu’il devienne fou pour devenir sage.
Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. Il est écrit en effet : C’est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté.
Il est écrit encore : Le Seigneur le sait : les raisonnements des sages n’ont aucune valeur !
Ainsi, il ne faut pas mettre sa fierté en tel ou tel homme. Car tout vous appartient,
que ce soit Paul, Apollos, Pierre, le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir : tout est à vous,
mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.

 

Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6.
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,1-11.
En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.
À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras.»
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
Manuscrit autobiographique A, 45 v°-46 v°

« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras »

En cette nuit de lumière [de Noël, à quatorze ans] commença la troisième période de ma vie, la plus belle de toutes, la plus remplie des Grâces du Ciel...
Comme ses apôtres, je pouvais dire : « Seigneur, j'ai pêché toute la nuit sans rien prendre ».

Plus miséricordieux encore pour moi qu'il ne le fut pour ses disciples, Jésus prit Lui-même le filet, le jeta et le retira rempli de poissons.
Il fit de moi un pêcheur d'âmes ; je sentis un grand désir de travailler à la conversion des pécheurs...

Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon cœur : « J'ai soif ! » (Jn 19,28)
Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive.
Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes...
Afin d'exciter mon zèle le Bon Dieu me montra qu'il avait mes désirs pour agréables. J'entendis parler d'un grand criminel qui venait d'être condamné à mort pour des crimes horribles, tout portait à croire qu'il mourrait dans l'impénitence.
Je voulus à tout prix l'empêcher de tomber en enfer... Je sentais au fond de mon cœur la certitude que [ces] désirs seraient satisfaits, mais afin de me donner du courage pour continuer à prier pour les pécheurs, je dis au Bon Dieu que j'étais bien sûre qu'il pardonnerait au pauvre malheureux Pranzini, que je le croirais même s'il ne se confessait pas et ne donnait aucune parole de repentir, tant j'avais de confiance en la Miséricorde infinie de Jésus, mais que je lui demandais seulement « un signe » de repentir pour ma simple consolation.

Ma prière fut exaucée à la lettre !... Ah ! Depuis cette grâce unique, mon désir de sauver les âmes grandit chaque jour ; il me semblait entendre Jésus me dire comme à la Samaritaine : « Donne-moi à boire ! » (Jn 4,7)
C'était un véritable échange d'Amour ; aux âmes je donnais le Sang de Jésus, à Jésus j'offrais ces mêmes âmes rafraîchies par sa rosée divine.
Ainsi il me semblait le désaltérer et plus je lui donnais à boire, plus la soif de ma pauvre petite âme augmentait, et c'était cette soif ardente qu'il me donnait comme le plus délicieux breuvage de son Amour.

 

Commentaire du jour.
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), Prêtre, Fondateur.
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Le Laurier 2000, p.318)

« Désormais ce sont des hommes que tu prendras »

« Voici : je vais envoyer quantité de pêcheurs, oracle du Seigneur, qui les pêcheront » (Jr 16,16). Il nous précise ainsi notre grande mission : la pêche.
On dit ou on écrit parfois que le monde est comme une mer. Il y a du vrai dans cette comparaison.
Dans la vie humaine, comme dans la mer, il existe des périodes de calme et de tempête, de tranquillité et de vents violents.
Les hommes se trouvent fréquemment dans des eaux amères, parmi de grandes vagues ; ils avancent au milieu des orages, tristes navigateurs, même quand ils semblent joyeux, voire exubérants : leurs éclats de rire cherchent à dissimuler leur découragement, leur déception, leur vie sans charité ni compréhension. Ils se dévorent les uns les autres, comme les poissons.

Faire en sorte que tous les hommes entrent, de plein gré, dans les filets divins et s'aiment les uns les autres, voilà la tâche des enfants de Dieu.
Si nous sommes Chrétiens, nous devons nous transformer en ces pêcheurs que décrit le prophète Jérémie à l'aide d'une métaphore que Jésus-Christ a également employée à plusieurs reprises : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'homme », dit-il à Pierre et à André.

Nous allons accompagner Le Christ dans cette pêche divine. Jésus est « au bord du lac de Génésareth et les gens se bousculent autour de Lui, désireux d'écouter la Parole de Dieu » (Lc 5,1).
Comme aujourd'hui ! Ne le voyez-vous pas ?

 

Commentaire du jour.
Saint Ambroise (v. 340-397), Évêque de Milan et Docteur de l'Église.
Commentaire sur l'Évangile de Luc, IV,71-76 ; SC 45 (trad. cf SC, p. 180)

« Avance au large et jetez les filets »

« Avance au large », c'est à dire dans la haute mer des débats. Y a-t-il profondeur comparable à « l'abîme de la richesse, de la sagesse et de la science du Fils de Dieu » (Rm 11,33), à la proclamation de sa filiation Divine ? ...
L'Église est conduite par Pierre dans la haute mer du témoignage, pour contempler Le Fils de Dieu ressuscité et L'Esprit-Saint répandu.

Quels sont ces filets des apôtres que Le Christ ordonne de jeter ? N'est-ce pas l'enchaînement des paroles, les replis du discours, la profondeur des arguments, qui ne laissent pas échapper ceux qu'ils ont pris ?
Ces instruments de pêche des apôtres ne font pas périr leur prise, mais la conservent, la retirent des abîmes vers la lumière, conduisent des bas-fonds vers les hauteurs...

« Maître, dit Pierre, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais, sur ta parole, je vais lâcher les filets. »
Moi aussi, Seigneur, je sais que pour moi il fait nuit, quand tu ne me commandes pas. Je n'ai encore converti personne par mes paroles, il fait encore nuit.
J'ai parlé le jour de l'Épiphanie : j'ai lâché le filet, et je n'ai encore rien pris. J'ai lâché le filet pendant le jour.
J'attends que tu me l'ordonnes ; sur ta Parole, je le lâcherai encore. La confiance en soi est vaine, mais l'humilité est fructueuse.
Eux qui jusque-là n'avaient rien pris, voici que, à la voix du Seigneur, ils capturent une énorme quantité de poissons.

 

Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

Jésus enseigne au bord du lac. La suite du récit nous laisse deviner que nous sommes le matin, au lever du jour : les pécheurs viennent de rentrer – bredouilles ! – d’une nuit de travail stérile.
Les habitants des villages environnants, venus à la rencontre des pécheurs, s’arrêtent pour écouter le Rabbi de Nazareth.
Comme leur nombre ne fait qu’accroître, Notre-Seigneur envisage de monter dans une barque afin de se tenir à quelques mètres du rivage : ce qui lui éviterait d’être bousculé par la foule, et permettrait à tous de le voir et de l’entendre.
Jésus s’adresse spontanément à Pierre, dont il vient de guérir la belle-mère. Celui-ci n’est sans doute pas insensible au choix du Maître : voilà qui effacera le souvenir de la mauvaise pêche.

Assis dans la barque au côté du Maître, Simon a écouté comme tous les autres son enseignement ; mais au moment où il pense ramener Jésus à terre, voilà qu’avec autorité, celui-ci lui ordonne d’avancer au large pour une nouvelle partie de pèche.
On imagine sans peine son débat intérieur :
« Le Rabbi est peut-être versé dans l’interprétation des Écritures, mais il n’y connaît décidément rien en matière de pèche : si elle fut infructueuse la nuit, qu’en sera-t-il dans la matinée ? »
En homme qui connaît son métier, Simon ne manque pas de signaler le caractère insensé de la démarche ; en partie sans doute pour se préserver du ridicule aux yeux de ses collègues, en partie aussi pour souligner auprès de Jésus la générosité de son consentement.

Aussi le miracle, totalement inattendu, va-t-il ouvrir brutalement les yeux de Simon. Il prend conscience du caractère extraordinaire de cette rencontre, qui s’est pourtant glissée au cœur de sa vie ordinaire.
Il pressent confusément que Dieu est entré dans sa vie, et réalise du même coup la distance qui le sépare de Lui.
Comme le prophète Isaïe en présence de Dieu, il se dit dans son cœur : « Malheur à moi je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, et j’ai vu Le Seigneur des armées de mes propres yeux ! » (Is 6, 5).
Comment en effet ne pas être saisi d’une frayeur sacrée en présence de Celui qui commande aux abîmes ?
Dans un geste d’adoration, il tombe aux pieds de Celui qu’il nomme avec vénération « Seigneur », tout en confessant son indignité de se tenir devant Lui.

Curieusement, en cet endroit précis, Saint Luc ajoute au nom de Simon celui de Pierre pour en faire un nom composé : « Simon-Pierre », c'est-à-dire Simon le Roc. Car c’est sur la Foi de Simon que Jésus construira la communauté eschatologique du Salut : « Tu es Pierre, et sur ce roc je veux édifier mon Église » (Mt 16, 18).

Il est significatif que Notre-Seigneur ait voulu initier ce cheminement de Foi en rejoignant Simon au cœur de sa vie d’artisan-pécheur.
C’est par un signe tangible, qu’il révèle à cet homme simple, sa proximité bienveillante et c’est sur l’horizon de cette manifestation évidente de la toute-puissance de sa Parole, qu’il l’invite à le suivre.

« Ne crains pas sans cesse » ; le Maître de l’histoire a fait irruption dans ta vie non pas pour t’enfermer dans la peur, mais pour commencer avec toi une histoire nouvelle :
« désormais… ». Si tu restes fidèle à ma Parole, si tu lui obéis sans hésitation comme tu viens de le faire, tu n’auras rien à craindre, car elle accomplit ce qu’elle ordonne comme tu as pu le constater aujourd’hui.

La réponse de Simon est radicale : laissant tout, c'est-à-dire son métier de pécheur, son milieu de vie, son passé, « tout », il signe un chèque en blanc, et se met à la suite de Jésus, accueillant l’élection et se confiant en la fidélité de Dieu.
« Désormais, ce sont des hommes que tu prendras », c'est-à-dire que tu arracheras à l’abîme de la mort – symbolisée par la mer – pour les tirer dans les filets de la Parole, jusqu’au rivage de la vraie Vie.

Cette mission, donnée en premier à Simon-Pierre, mais qui s’adresse également ses compagnons « Jacques et Jean, fils de Zébédée », rejoint tous les Baptisés de tous les temps, que Jésus vient rejoindre au cœur de leur Vie pour en faire des disciples.
Avons-nous reconnu personnellement cette présence discrète du Seigneur à nos côtés ? Avons-nous entendu son appel qui nous rejoint au cœur de notre vie quotidienne ? Y avons-nous répondu avec la même générosité ?
« Ne crains pas » : puisse Le Seigneur nous libérer de toutes nos peurs, afin que nous puissions répondre nous aussi : « Me voici, Seigneur, pour faire ta Volonté » (He 10, 9).
Père Joseph-Marie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_202
Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).

«Avance au large»

Aujourd'hui, encore, nous sommes surpris de constater que ces pécheurs furent capables de quitter leur travail, leur famille et de suivre Jésus («laissant tout, ils le suivirent»: Lc 5,11) précisément au moment où Celui-ci se présente à leurs yeux comme un collaborateur d'exception dans le négoce qui assure leur subsistance.
Si Jésus de Nazareth nous faisait la même proposition, en notre XXIe siècle…, aurions-nous le courage de ces hommes? Serions-nous capables de saisir où est le véritable gain?

Nous, Chrétiens, nous croyons que Le Christ est éternel présent; par conséquent, ce Christ qui est ressuscité demande, non plus à Pierre, à Jean ou à Jacques, mais à Georges, à Emmanuel ou à Paula, à chacun de ceux qui le confessent comme leur Seigneur, Il demande, je le répète, sur la base du texte de Luc, de le prendre dans la barque de notre Vie, car Il veut se reposer à nos côtés;
Il nous demande de le laisser se servir de nous, de lui permettre de nous montrer vers où orienter notre existence pour être féconds au milieu d'une société nécessiteuse de la Bonne Nouvelle, dont elle s'éloigne pourtant chaque fois davantage.

La proposition est attirante, il ne nous manque qu'à savoir et à vouloir nous défaire de nos craintes, de nos préjugés et de mettre le cap vers des eaux plus profondes ou, ce qui revient au même, vers des horizons plus lointains que ceux qui limitent notre médiocre quotidien fait d'angoisses et de découragements.
«Celui qui peine sur la route, pour peu qu'il avance, se rapproche du but; celui qui court hors du chemin, plus il court, plus il s’éloigne du but» (Saint Thomas d'Aquin).

«Duc in altum», «Avance au large» (Lc 5,4): Ne restons pas sur les bords d'un monde qui vit en se regardant le nombril!
Notre navigation sur les mers de la Vie doit nous emmener à jeter l'ancre dans la terre promise, fin de notre traversée vers ce Ciel espéré, cadeau du Père mais aussi —indivisiblement— travail de l'homme —le tien, le mien— au service des autres dans la barque de l'Église.
Le Christ connaît bien les fonds, tout dépend de nous: ou bien le port de notre égoïsme, ou bien ses horizons à Lui.

 

HYMNE : QU'IL SOIT BÉNI

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Ouvrez, ouvrez vos portes,
Ne fermez plus vos cœurs !
Il vient à nous sans faste,
Grandeur ni majesté,
Vêtu comme le pauvre
Dans son humilité !

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Entendez-le qui parle,
Sortez tous de l'erreur !
Malheur à l'homme riche
S'il ne veut écouter
Le Christ de la Promesse
Qui vient nous racheter !

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il montre à tous les humbles
La face du Sauveur !
A lui sont en partage
La gloire et le pouvoir,
Ce qu'à la fin des âges
Les peuples pourront voir !

Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il donne aux misérables
La paix du Bon Pasteur,
Il est doux. Il est humble.
Son joug sera léger!
Et c'est lui qui nous mène
Jusqu'à la liberté !

 

HYMNE : PÈRE DU PREMIER MOT

Père du premier mot
Jailli dans le premier silence
Où l’homme a commencé,
Entends monter vers toi,
Comme en écho,
Nos voix
Mêlées aux chants que lance
Ton Bien-Aimé.

Père du premier jour
Levé sur les premières terres
Au souffle de l’Esprit,
Voici devant tes yeux,
Comme en retour,
Le feu
Qui prend au cœur les frères
De Jésus Christ. 

Père du premier fruit
Gonflé de la première sève
Au monde ensemencé,
Reçois le sang des grains
Qui ont mûri,
Et viens
Remplir les mains qui cherchent
Ton Premier-Né. 

 

HYMNE : Ô PÈRE, SOURCE DE L’AMOUR

Ô Père,
Source de l’amour,
Tu nous as gardés en ce jour
Dans ta tendresse.
Si je n’ai pas compris ta voix,
Ce soir je rentre auprès de toi,
Et ton pardon me sauvera
De la tristesse.

Seigneur,
Étoile sans déclin,
Toi qui vis aux siècles sans fin,
Près de ton Père !
Ta main, ce jour, nous a conduits,
Ton corps, ton sang nous ont nourris :
Reste avec nous en cette nuit,
Sainte lumière.

Seigneur,
Esprit de vérité,
Ne refuse pas ta clarté
À tous les hommes.
Éteins la haine dans les cœurs,
Et que les pauvres qui ont peur
D’un lendemain sans vrai bonheur
En paix s’endorment.

Seigneur,
Reviendras-tu ce soir
Pour combler enfin notre espoir
Par ta présence ?
La table est mise en ta maison
Où près de toi nous mangerons.
Pour ton retour, nous veillerons
Pleins d’espérance.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Nous te prions, Seigneur, Toi qui es la vraie Lumière et le Créateur de la lumière : garde-nous attentifs à ta loi pour que nous vivions dans ta clarté.

 

Parole de Dieu : (Rm 14, 17-19)... (Office des Laudes).
Le Royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est Justice, Paix et Joie dans L’Esprit-Saint.
Celui qui sert Le Christ de cette manière-là plaît à Dieu, et il est approuvé par les hommes. Recherchons donc ce qui contribue à la Paix, et ce qui nous associe les uns aux autres en vue de la même construction.

 

Parole de Dieu : (1 P 1, 22-23)... (Office des Vêpres).
En obéissant à la Vérité, vous vous êtes purifiés pour vous aimer sincèrement comme des frères.
D’un cœur pur, aimez-vous intensément les uns les autres, car Dieu vous a fait renaître, non pas d’une semence périssable, mais d’une semence impérissable, sa Parole vivante qui demeure.

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