Eucharistie du Mercredi 12 Septembre 2018 : Mercredi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

Eucharistie du Mercredi 12 Septembre 2018 : Mercredi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire (Année paire).

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête du Saint Nom de Marie.

Fête de Saint Guy ou Guidon d'Anderlecht, Pèlerin (950-1012).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 7,25-31... Psaume 45(44),11a-12.14-15a.15b-16.17a.18... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,20-26.
Commentaire de Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), Moine et Évêque.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Saint nom de marie 11

Mercredi 12 Septembre 2018 : Fête du Saint Nom de Marie.
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Fête du Saint Nom de Marie.

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Mercredi 12 Septembre 2018 : Fête de Saint Guy ou Guidon d'Anderlecht, Pèlerin (950-1012).
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Saint Guy ou Guidon d'Anderlecht.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 7,25-31.
Frères, au sujet du célibat, je n’ai pas un ordre du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce à la miséricorde du Seigneur.
Je pense que le célibat est une chose bonne, étant donné les nécessités présentes ; oui, c’est une chose bonne de vivre ainsi.
Tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n’as pas de femme ? ne cherche pas à te marier.
Si cependant tu te maries, ce n’est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n’est pas un péché. Mais ceux qui font ce choix y trouveront les épreuves correspondantes, et c’est cela que moi, je voudrais vous éviter.
Frères, je dois vous le dire : le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s’ils n’avaient pas de femme,
ceux qui pleurent, comme s’ils ne pleuraient pas, ceux qui ont de la joie, comme s’ils n’en avaient pas, ceux qui font des achats, comme s’ils ne possédaient rien,
ceux qui profitent de ce monde, comme s’ils n’en profitaient pas vraiment. Car il passe, ce monde tel que nous le voyons.

 

Psaume 45(44),11a-12.14-15a.15b-16.17a.18.
Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;
le roi sera séduit par ta beauté.
Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.

Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d'étoffes d'or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi.

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.

À la place de tes pères se lèveront tes fils ;
Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges :
que les peuples te rendent grâce, toujours, à jamais !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,20-26.
En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.
Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme.
Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation !
Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

 

Commentaire du jour.
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), Moine et Évêque.
Les Béatitudes, 1 (trad. DDB 1979, p. 33 rev)

« Heureux, vous les pauvres »

Comme presque tous les hommes sont naturellement portés à l'orgueil, le Seigneur commence les Béatitudes en écartant le mal originel de la suffisance et en conseillant d'imiter le vrai Pauvre volontaire qui est vraiment bienheureux — de manière à lui ressembler par une pauvreté volontaire, selon notre pouvoir, pour avoir part à sa béatitude, à son bonheur. « Ayez en vous les sentiments qui ont été ceux du Christ Jésus. Quoique de condition Divine, il ne s'est pas prévalu de son égalité avec Dieu, mais il s'est anéanti Lui-même et a pris la condition d'esclave » (Ph 2,5-7).

Qu'est-ce qu'il y a de plus misérable pour Dieu que de prendre la condition d'esclave ? Quoi de plus infime pour le Roi de l'univers que de partager notre nature humaine ?
Le Roi des rois et Le Seigneur des seigneurs, le Juge de l'univers paie des impôts à César (1Tm 6,17 ;He 12,23 ;Mc 12,17).
Le Maître de la Création embrasse ce monde, entre dans une grotte, ne trouve pas de place dans une hôtellerie et prend refuge dans une étable, en compagnie d'animaux sans raison.

Celui qui est pur et immaculé prend sur lui les souillures de la nature humaine, et après avoir partagé toute notre misère, il va jusqu'à faire l'expérience de la mort.
Considère la démesure de sa pauvreté volontaire ! La Vie goûte la mort, le Juge est traîné devant le tribunal, le Maître de la Vie de tous se soumet à un magistrat, le Roi des puissances Célestes ne se soustrait pas aux mains des bourreaux.
A cet exemple, dit l'apôtre Paul, se mesure son humilité (Ph 2,5-7).

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/6eme-Dimanche-T-O-Luc-6-20-26.html
Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d (Carmel).

Bienheureux ! Malheureux !

Des Béatitudes de Jésus, Saint Luc a retenu surtout les éléments les plus propres à raffermir une communauté de pauvres, éprouvés et menacés.
Il est le seul, parmi les Évangélistes, à renforcer les Béatitudes par leur pendant négatif : à quatre reprises, Jésus dit : « Bienheureux êtes-vous ! », puis, quatre fois également : « Malheureux êtes-vous ! »
On peut ainsi aborder le message de Jésus par deux côtés : - le côté des reproches, par où l’homme sentira le manque qui le ramènera à l’essentiel, - et le côté de la promesse, où chaque appel à l’héroïsme devient une offre de bonheur.
Nous sommes donc invités, pour saisir les nuances de la pensée de Jésus, à regarder ces quatre Béatitudes successivement par leur envers et leur endroit.

« Malheureux, vous les riches », dit Jésus. Malheureux pourquoi ? Pas simplement par le fait qu’ils sont riches, car Jésus avait des amis parmi les gens fortunés : Matthieu et Zachée étaient riches, Marthe et Marie avaient des ressources, et Jeanne, qui suivait la troupe des disciples, était l’épouse de Kouza, l’intendant d’Hérode.
Malheureux pourquoi, alors ? - « Parce que, dit Jésus, vous tenez déjà votre récompense ». Est riche, pour Jésus, celui qui n’attend plus rien de Dieu parce qu’il a refermé les mains sur son avoir et qu’il a mis « toute sa consolation » dans une sécurité matérielle.
Être riche, selon Jésus, c’est n’avoir plus en soi cet espace de désir que seul Dieu peut combler, cette blessure d’espérance que Dieu seul peut guérir en la ravivant sans cesse.

« Heureux, au contraire, vous les pauvres », dit Jésus, « parce que le Règne de Dieu est à vous », parce que votre richesse est ce règne de l’Amour qui s’accomplit en vous.
Jésus ne dit pas :« heureuse la misère », car la misère est un mal qu’il nous demande d’éliminer ; mais bien plutôt : « heureuse la pauvreté » qui ouvre le cœur aux dons de Dieu. Celle-là, et celle-là seule, est source de vraie joie.

« Malheureux, vous qui êtes repus maintenant, parce que vous aurez faim ». Malheureux effectivement, et il le dit lui-même, celui qui se repaît avec tant d’avidité de ce que la vie peut offrir qu’il n’a plus faim de Dieu.
Parce qu’il se contente de l’immédiat et qu’il se laisse remplir des choses qu’il fait, qu’il possède ou qu’il convoite, il ouvre en lui-même comme un puits sans fond ; une faim le tenaille à tout moment où il rentre en lui-même, la faim d’une vie authentique, ouverte, généreuse.
« Heureux, au contraire, vous qui avez faim maintenant » de ce que Dieu donne, car Lui-même vous rassasiera.

Malheureux sommes-nous, et nous le sentons bien, lorsque nous nous installons dans la facilité ou l’égoïsme, sans rien de profond qui nous passionne et nous motive, car nous nous retrouverons seuls, sans horizon ni amitié, quand l’épreuve nous visitera.
Heureux, au contraire, si nous savons pleurer avec ceux qui pleurent, car nous rirons dans la Lumière de Dieu quand le sourire de Dieu aura triomphé de toutes nos peurs ; et nous goûterons auprès de Lui la joie des cœurs libres, la joie de ceux qui aiment et qui se savent aimés.

Malheureux sommes-nous, quand nous devenons les prophètes du laisser-aller, quand nous tournons le dos aux exigences du Royaume ou que nous dérivons « à tout vent de doctrine »(Ep 4,14) par crainte de nous affirmer croyants.
Heureux, bienheureux, en revanche, si à cause de Jésus il nous arrive d’être détestés, écartés, rejetés.
Si vraiment c’est à cause du Christ que l’épreuve traverse notre existence et que l’insécurité commence à nous menacer, « bondissons de joie » : c’est que Jésus nous appelle à son destin de prophète ; et ce que nous n’aurons pas glané aux champs de ce monde comme réussite ou comme crédit, comme renommée ou comme joies faciles, nous attendra auprès de Dieu, comme la récompense qu’il nous réserve.

Heureux, malheureux, nous sommes tout cela à la fois ; mais chacune de nos misères n’est que l’envers d’une Béatitude que Jésus nous offre. Il suffit pour la recevoir de remettre notre cœur à l’endroit.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_210
Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).

«Heureux, vous les pauvres. Malheureux, vous les riches»

Aujourd'hui, Jésus nous montre où se trouve le Bonheur authentique. Dans la version de Luc, les Béatitudes viennent accompagnées par les pleurs de ceux qui n'acceptent pas le message de la Rédemption, mais sinon qui s'enferment dans une vie autosuffisante et égoïste.

Avec les Béatitudes et les pleurs, Jésus fait une application de la doctrine des deux chemins: le chemin de la Vie et celui de la mort.
Il n'y a pas de troisième possibilité neutre: qui ne va pas vers la Vie s'achemine vers la mort: qui ne suit pas la Lumière, vit dans les ténèbres.

«Bienheureux les pauvres, parce que le Royaume de Dieu vous appartient» (Lc 6,20). Cette Béatitude est à la base de toutes les autres, puisque celui qui est pauvre sera capable de recevoir le Royaume de Dieu comme un don.
Celui qui est pauvre se rendra compte de quoi doit-il avoir faim et soif: non de biens matériels, sinon de la Parole de Dieu; non de pouvoir, sinon de Justice et d'Amour.
Celui qui est pauvre pourra pleurer devant la souffrance du monde.
Celui qui est pauvre saura que toute sa richesse est Dieu et pour cela, il devra être incompris et persécuté par le monde.

«Mais malheureux, vous les riches: vous avez votre consolation!» (Lc 6,24). Cette plainte est aussi à la base de toutes celles qui suivent, car qui est riche et autosuffisant, qui ne sait pas placer ses richesses au service des autres, s'enferme dans son égoïsme et réalise lui-même son malheur.
Que Dieu nous libère de cette soif de richesses, de courir derrière les promesses du monde et de placer nos attentes dans les biens matériels; que Dieu ne permette pas que nous soyons satisfaits devant les louanges et les flatteries humaines, ce qui signifierait avoir placé son cœur au centre de la gloire du monde et non de Jésus-Christ.
Il sera utile de rappeler ce que nous dit Saint Basile: «Celui qui aime son prochain comme lui-même n'accumulera pas de choses non nécessaires qui peuvent êtres indispensables pour les autres».

 

HYMNE : O TOI, L'AU-DELÀ DE TOUT

Ô toi, l'au-delà de tout,
   n'est-ce pas là tout ce qu'on peut chanter de toi ?
Quelle hymne te dira, quel langage ?
   Aucun mot ne t'exprime.
À quoi l'esprit s'attachera-t-il ?
   Tu dépasses toute intelligence.
Seul, tu es indicible,
   car tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable,
   car tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres,
   ceux qui parlent et ceux qui sont muets,
   te proclament.
Tous les êtres,
   ceux qui pensent et ceux qui n'ont point la pensée,
   te rendent hommage.
Le désir universel,
   l'universel gémissement tend vers toi.
Tout ce qui est te prie,
   et vers toi tout être qui pense ton univers
   fait monter une hymne de silence.
Tout ce qui demeure, demeure par toi ;
   par toi subsiste l'universel mouvement.
De tous les êtres tu es la fin ;
   tu es tout être, et tu n'en es aucun.
Tu n'es pas un seul être,
   tu n'es pas leur ensemble.
Tu as tous les noms, et comment te nommerai-je,
   toi le seul qu'on ne peut nommer?
Quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
   qui couvrent le ciel même?
Prends pitié,
Ô toi, l'au-delà de tout,
   n'est-ce pas tout ce qu'on peut chanter de toi?

 

HYMNE : Ô FILS UNIQUE, JÉSUS CHRIST

Ô Fils unique, Jésus Christ, 
Nous contemplons en ton visage 
La gloire dont tu resplendis 
Auprès de Dieu avant les siècles. 

Les tiens ne t’ont pas reconnu, 
Et les ténèbres te repoussent ; 
Mais donne à ceux qui t’ont reçu 
De partager ta plénitude. 

Toi qui habites parmi nous, 
Ô Verbe plein de toute grâce, 
Enseigne-nous la vérité, 
Transforme-nous en ton image. 

À toi, la gloire, ô Père saint, 
À toi, la gloire, ô Fils unique, 
Avec l’Esprit consolateur, 
Dès maintenant et pour les siècles.

 

HYMNE : À LA MESURE SANS MESURE

À la mesure sans mesure
De ton immensité,
Tu nous manques, Seigneur.
Dans le tréfonds de notre cœur
Ta place reste marquée
Comme un grand vide, une blessure.

À l’infini de ta présence
Le monde est allusion,
Car tes mains l’ont formé.
Mais il gémit, en exilé,
Et crie sa désolation
De n’éprouver que ton silence.

Dans le tourment de ton absence,
C’est toi déjà, Seigneur,
Qui nous as rencontrés.
Tu n’es jamais un étranger,
Mais l’hôte plus intérieur
Qui se révèle en transparence.

Cachés au creux de ton mystère,
Nous te reconnaissons
Sans jamais te saisir.
Le pauvre seul peut t’accueillir,
D’un cœur brûlé d’attention,
Les yeux tournés vers ta lumière.

 

Oraison du matin (Office des Laudes)Propre au Très Saint Nom de Marie.
Oui, ô Marie ! Votre Nom sublime et admirable est sorti du Trésor de La Divinité ; car c'est La Sainte Trinité tout entière qui vous a donné ce Nom au-dessus de tous les noms après celui de Votre Divin Fils, et qui l'a enrichi de tant de Majesté et de Puissance, qu'il faut que, par respect pour ce Saint Nom, dès qu'il est prononcé, tout genou fléchisse dans le Ciel, sur la Terre et aux Enfers.
Richard de Saint-Laurent.

 

Parole de Dieu : (1 Co 13, 4-7)... (Office de Tierce).
L’Amour prend patience ; l’Amour rend service ; l’Amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa Joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.

 

Parole de Dieu : (Ep 3, 20-21)... (Office des Vêpres).
Gloire à Celui qui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer, Gloire à Lui dans l’Église et dans Le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen.

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