Eucharistie du Dimanche 06 Septembre 2020 : Vingt-troisième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

Eucharistie du Dimanche 06 Septembre 2020 : Vingt-troisième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

Fête de Saint Zacharie, Prophète (VIe s. av. JC).
Fête du Bienheureux Michel Czartoryski, Prêtre Dominicain et Martyr (1897-1944).
Fête de Saint Eleuthère, Abbé à Rome (+ 590).
Fête du Bienheureux Bertrand de Garrigues, Prêtre, o.p. († 1230).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Ézéchiel 33,7-9… Psaume 95(94),1-2.6-7ab.7d-8a.9… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 13,8-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,15-20.
Commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de Mgr. Lluís CLAVELL (Roma, Italie).
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d (Carmel).
Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Dimanche 06 Septembre 2020 : Fête de Saint Zacharie, Prophète (VIe s. av. JC).
Ne pas le confondre avec Zacharie, le père de Saint Jean-Baptiste.

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Saint Zacharie, Prophète (VIe s. av. JC).

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Dimanche 06 Septembre 2020 : Fête du Bienheureux Michel Czartoryski, Prêtre Dominicain et Martyr (1897-1944).
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Bienheureux Michel Czartoryski.

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Dimanche 06 Septembre 2020 : Fête de Saint Eleuthère, Abbé à Rome (+ 590).
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Saint Eleuthère, Abbé à Rome (+ 590).

Bienheureux bertrand de garrigues

Dimanche 06 Septembre 2020 : Fête du Bienheureux Bertrand de Garrigues, Prêtre, o.p. († 1230).
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Bienheureux Bertrand de Garrigues.

Tous les saints 11

Les Saints du 06 Septembre.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints/septembre/saints-saintes-et-fetes-du-jour-17.html

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Ézéchiel 33,7-9.
La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, je fais de toi un guetteur pour la maison d’Israël. Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part.
Si je dis au méchant : 'Tu vas mourir', et que tu ne l'avertisses pas, si tu ne lui dis pas d'abandonner sa conduite mauvaise, lui, le méchant, mourra de son péché, mais à toi, je demanderai compte de son sang.
Au contraire, si tu avertis le méchant d'abandonner sa conduite, et qu'il ne s'en détourne pas, lui mourra de son péché, mais toi, tu auras sauvé ta vie. »

 

Psaume 95(94),1-2.6-7ab.7d-8a.9.
Venez, crions de joie pour le Seigneur,
acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu'à lui en rendant grâce,
par nos hymnes de fête acclamons-le !

Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,
adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ;
nous sommes le peuple qu'il conduit.

Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert,
où vos pères m'ont tenté et provoqué,  
et pourtant ils avaient vu mon exploit.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 13,8-10.
Frères, ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi.
Ce que dit la Loi : Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne convoiteras rien ; ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
L'amour ne fait rien de mal au prochain. Donc, l'accomplissement parfait de la Loi, c'est l'amour.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,15-20.
Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère.
S'il ne t'écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes afin que toute l'affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.
S'il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l'Église ; s'il refuse encore d'écouter l'Église, considère-le comme un païen et un publicain.
Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel.
Encore une fois, je vous le dis : si deux d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père qui est aux cieux.
Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. »

 

Commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
8e Homélie sur la lettre aux Romains, 8 ; PG 60, 464.

« Je suis là, au milieu d'eux »

Si je vous dis d’imiter l’apôtre Paul, ce n’est pas vous dire : « Ressuscitez les morts, guérissez les lépreux. »
Faites mieux : ayez la charité. Ayez l’amour qui animait Saint Paul, car cette vertu est bien supérieure au pouvoir de faire des miracles.
Là où il y a la charité, Dieu Le Fils règne avec Son Père et Le Saint Esprit. Il l’a dit : « Là où deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis au milieu d’eux. » Aimer se trouver ensemble, c’est le caractère d’une amitié aussi forte que réelle.

Est-ce qu’il y a des gens assez misérables, direz-vous, pour ne pas désirer avoir Le Christ au milieu d’eux ?
Oui, nous-mêmes, mes enfants ; nous le chassons d’entre nous quand nous sommes en lutte les uns contre les autres.
Vous me direz : « Que dis-tu là ? Ne vois-tu pas que nous sommes rassemblés en son Nom, tous dans les mêmes murs, dans l’enceinte de la même église, attentifs à la voix de notre pasteur ?
Pas la moindre dissension, dans l’unité des cantiques et des prières, écoutant ensemble notre pasteur.
Où est la discorde ? »

Je sais que nous sommes dans le même bercail et sous le même pasteur. Je n’en pleure que plus amèrement…
Car si vous êtes calmes et tranquilles en ce moment, au sortir de l’église, celui-ci critique celui-là ; l’un injurie publiquement l’autre ; tel est dévoré par l’envie, la jalousie ou l’avarice ; tel autre médite la vengeance, tel autre la sensualité, la duplicité ou la fraude…
Respectez donc, respectez cette table Sainte à laquelle nous Communions tous ; respectez Le Christ immolé pour nous ; respectez le Sacrifice qui est offert sur cet autel au milieu de nous.

 

Autre commentaire du jour.
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute.

Le passage que nous venons d’entendre est extrait de l’instruction sur la vie communautaire que le Seigneur prodigue au groupe de compagnons qu’il a appelés à sa suite. Aussi pour ne pas faire de contresens, situons-le dans la perspective des versets précédents. Jésus y mettait longuement et sévèrement en garde contre toute forme de scandale qui ferait trébucher un de ceux qui ont mis en lui leur foi.
On se souvient des invectives très fortes, hyperboliques, qui parlent d’elles-mêmes : « Quiconque entraîne la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui attache au cou une grosse meule et qu’on le précipite dans l’abîme de la mer » (Mt 18, 6).
La raison de cette véhémence ? « Votre Père qui est aux cieux veut qu’aucun de ces petits ne se perde » (18, 14).
Jésus veille comme un berger sur le troupeau de son Père, et exige que nous soyons particulièrement attentifs à n’être pour personne cause de chute.

Mais comme il est hélas inévitable qu’il y en ait (18, 7), le Seigneur nous invite dans le passage proclamé aujourd’hui, à tout mettre en œuvre pour aider le frère malheureux à se relever.
Ainsi la charité doit être non seulement prévenante, il faut qu’elle soit aussi guérissante. En tout ce qu’elle entreprend, elle doit viser non seulement à la construction de la communauté dans l’unité, mais aussi au maintien de sa paix, en la gardant dans la vérité de l’Évangile. Et ceci ne vaut pas que pour les communauté paroissiales ou Religieuses : nous portons cette responsabilité au cœur de tous les groupes humains que nous fréquentons : familiaux, professionnels, associatifs.
« Votre Père veut qu’aucun de ces petits ne se perde » : voilà la motivation des démarches que nous sommes invités à faire en vue de la réintégration de l’égaré.
La raison de nos efforts n’est donc pas de faire du nombre, de remplir nos églises, ni de faire du prosélytisme ; mais uniquement l’amour du Père, et dès lors, l’amour de ses petits qui en lui sont nos frères.

Tel est l’amour vrai, celui qui procède de Dieu et conduit à Dieu ; l’amour « qui accomplit parfaitement la Loi » comme le soulignait saint Paul dans la seconde lecture (Rm 13, 8-10), et qui l’accomplit en réalisant le souhait le plus cher de Jésus : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21).
Telle est la charte de toute vie communautaire : « Gardez l’unité de l’Esprit par le lien de la paix » (Ep 4,3), selon un autre précepte de Saint Paul.
C’est pourquoi nous devons tout mettre en œuvre pour protéger de la chute ceux dont nous avons la charge, et pour les aider à se relever s’ils sont tombés, afin qu’ils puissent reprendre la route sur le chemin de la vérité et de la vie.

L’opération « sauvetage » présente trois étapes, que le Seigneur prend soin de décrire en détail, ce qui souligne bien l’importance qu’elle revêt à ses yeux.
« Si ton frère a commis un péché » : le verset est apparemment contradictoire, car si le péché coupe le coupable du Père, il le coupe aussi des frères. Comment Jésus peut-il dès lors nous dire « Si ton frère a péché » ?
L’expression suggère que du côté de Dieu, le pécheur reste son enfant malgré qu’il lui ait tourné le dos. Mais comme le Seigneur ne peut pas violer sa liberté et s’imposer à lui, il passe par la médiation de ses autres enfants : « Cet homme qui ne me reconnaît plus comme Père, demeure néanmoins mon enfant ; aussi, est-il toujours ton frère », nous dit le Seigneur qui ajoute : « je compte sur toi pour le ramener au bercail. Va lui parler seul à seul pour ne pas l’humilier en ébruitant l’affaire, et montre lui sa faute avec délicatesse. S’il t’écoute, tu auras “gagné ton frère” ; non pas pour toi, mais le gain sera pour lui d’abord, et pour la famille de Dieu, ton Père, qui te le revaudra.

S’il ne t’écoute pas, tu prendras avec toi - conformément au droit juif mentionné au livre du Deutéronome - une ou deux personnes pour éviter l’arbitraire.
Peut-être ne t’es-tu pas bien exprimé ou n’as-tu pas compris le sens de son action : c’est son droit de faire appel à d’autres personnes pour vérifier le bien-fondé de ton interpellation.
De mon côté je m’engage à donner le discernement à « deux d’entre vous qui se mettent d’accord » pour le demander, car Mon Fils se tient au milieu de ceux qui se réunissent en son nom pour recevoir la lumière.
Voilà pourquoi « tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel », non parce que le ciel se plierait à vos décisions, mais parce que je veillerai personnellement à la rectitude de vos jugements lorsqu’ils s’exercent dans la Miséricorde.

Ce n’est que si ce frère refuse encore de vous écouter que tu en parleras à la communauté, qui essayera à son tour de lui faire entendre raison. Et si là encore il résiste, celle-ci devra lui signifier que par son obstination, il s’est mis lui-même en dehors de la communion ecclésiale.
Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il soit rejeté, bien au contraire : il sera pour vous l’objet d’un amour de prédilection, comme les païens et les publicains envers qui j’ai toujours témoigné une sollicitude particulière. »

Nous pressentons à travers ces quelques versets, toute la délicatesse du Seigneur envers les brebis égarées et combien il compte sur chacun de nous pour les ramener dans le droit chemin : « Je fais de toi un guetteur », nous redit le Seigneur comme au prophète Ezéchiel (1ère lect.). Nous devons veiller jalousement les uns sur les autres, afin qu’aucun de ces petits que le Père aime et pour lesquels Jésus a versé son Sang, ne se perde.
A la question de Caïn « Suis-je le gardien de mon frère » (Gn 4, 9), Jésus répond sans hésiter : « Bien sûr, puisque je te l’ai confié ; comment pourrais-tu prétendre m’aimer, sans porter le souci de ceux que j’aime ? »
La première lecture nous enseigne même que le salut du prophète dépend de l’exercice de son ministère : il ne « sauvera sa vie » que s’il a « averti le méchant d’abandonner sa conduite ». Entendons bien : le Seigneur ne rejette pas le prophète qui aurait failli ; mais l’indifférence de celui-ci trahirait qu’il n’est pas - ou qu’il n’est plus - en communion avec Dieu, « qui fait lever son soleil lui, sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les justes » (Mt 5,45).
« A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35), tout particulièrement pour ceux qui s’égarent, les pécheurs.

A l’heure où le relativisme moral et le syncrétisme doctrinal s’est infiltré jusqu’au cœur de nos communautés Chrétiennes, une telle attitude n’est guère facile à mettre en pratique. Le risque est grand de nous faire accuser de moralisme, de fanatisme, d’intolérance et que sais-je encore !
Pourtant la Parole de Dieu est claire : nos silences complices nous conduiraient à partager la responsabilité des égarés.
Que l’Esprit Saint nous éclaire : puissions-nous nous acquitter de « la dette de la charité fraternelle » (2nd lect.) avec douceur et Compassion, afin que nos paroles édifient le Corps du Christ, pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde.

« A chaque époque, Seigneur, tu donnes à ton Église les Saints dont elle a besoin pour orienter et stimuler ses efforts.
Nous pouvons sans aucun doute dès à présent prendre le Pape Saint Jean-Paul II comme modèle de l’évangélisateur de ce nouveau millénaire.
Accorde-nous de nous inspirer de son exemple pour devenir “les sentinelles de l’aurore” (Toronto), qui avertissent, dénoncent, invitent à la conversion à temps et à contretemps - mais toujours dans la charité - ; qui encouragent, exhortent, soutiennent, accompagnent ; qui se donnent sans compter et n’ont de cesse que la brebis perdu ait retrouvé le chemin de la Bergerie du Père. »
Père Joseph-Marie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_205
Prof. Dr. Mgr. Lluís CLAVELL (Roma, Italie).

Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute

Aujourd'hui, l'Évangile nous propose de réfléchir aux recommandations de Jésus aux disciples de son temps et de tous les temps.
Même dans la communauté des premiers Chrétiens il y avait des défauts et des comportements contraires à la volonté de Dieu.

Le dernier verset nous indique comment résoudre tous les problèmes rencontrés au sein de l'Église tout au long de son histoire:
«Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux» (Mt 18,20). Jésus est toujours présent dans toutes les périodes de la vie de son Église, son "Corps Mystique" animé incessamment par l'action du Saint Esprit.
Nous sommes toujours frères, que notre communauté soit petite ou grande.

Les choses ne sont pas plus faciles de nos jours que lorsque l'Église était moins nombreuse. Mais si nous réfléchissons aux choses en dialoguant avec Dieu Notre Père, Il nous donnera la lumière pour que nous puissions trouver le temps, l'endroit et les paroles opportuns afin d'accomplir notre devoir et aider.
Il est important de purifier notre cœur. Saint Paul nous encourage à corriger notre prochain avec droiture: «Frères, même dans le cas où quelqu'un serait pris en faute, vous les spirituels, rétablissez-le en esprit de douceur, te surveillant toi-même, car tu pourrais bien toi aussi être tenté» (Gal 6,1).

Une affection profonde et l'humilité nous encouragerons à rechercher la douceur. «Mais agissez d'une main maternelle, avec la délicatesse infinie que nos mères mettaient à soigner les grandes ou petites blessures de nos jeux et de nos chutes enfantines» (Saint Josemarie) comme nous corrige la Mère de Jésus et Notre Mère, en nous inspirant d'aimer davantage Dieu et nos frères.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/23eme-Dimanche-T-O-Mt-18-15-20.html
Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d (Carmel).

« S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. »

Selon l’affirmation bien connue de l’apôtre Saint-Jean, Dieu est amour, et aujourd’hui saint Paul nous rappelle que l’accomplissement parfait de la loi, c’est cet amour.
Ainsi, en définitive, l’accomplissement parfait de notre vie spirituelle, c’est la participation totale au mystère de Dieu, à son amour.
D’ailleurs, toute la Parole de Dieu, le Nouveau et l’Ancien Testament, nous raconte comment le Seigneur se révèle comme amour désirant faire alliance avec les hommes.

Aujourd’hui, la lecture de l’Évangile ce jour nous précise que l’amour de Dieu se concrétise dans son désir d’accueillir tous les hommes, de leur offrir le Salut, d’ouvrir à nouveau les portes du paradis.
Notre responsabilité individuelle et collective vis-à-vis du Seigneur est de répondre à cette invitation à la vie éternelle.
Aimer Le Seigneur, nous aimer les uns les autres, c’est entrer chacun et ensemble dans le projet de Salut, de communion à la Vie Divine.
Dieu nous aime d’abord parce qu’il nous ouvre la vie éternelle, il permet à l’homme faible, limité et pécheur de communier à l’éternité, à la perfection, à l’Amour.
Trop souvent, nous entendons l’amour exclusivement dans le domaine de l’affectivité. En quelque sorte, nous croyons répondre à l’amour de Dieu simplement parce que nous éprouvons nous-mêmes quelques sentiments.

Or, le lien entre la première lecture et l’Évangile d’une part, et la deuxième lecture, d’autre part, nous laisse entendre qu’aimer nos frères serait avoir soucis de leur bien véritable, de leur Salut.
Cela ne devrait pas nous étonner ! La manifestation de l’Amour de Dieu pour nous n’est pas d’abord de l’ordre affectif, mais cette manifestation réside dans sa volonté de nous sauver.

Aimer, pour Dieu, c’est vouloir et agir dans l’intérêt de l’humanité. Dieu veut le bien de l’homme, son bonheur, sa vie. Aimer, pour Dieu, c’est sauver !
Croître dans l’Amour de Dieu, et dans l’Amour fraternel, c’est prendre conscience de cet appel à la Vie Divine et désirer que tout homme y participe.
C’est pourquoi, le véritable Amour pour nos frères, nous ouvre à une co-responsabilité pour leur bien qui se manifeste par un souci de l’autre et par la prière commune qui fait que nous nous tournons ensemble de la source et le sommet de l’Amour véritable qu’est Dieu.

Aussi, aimer à la manière de Dieu ne se vérifie certainement pas en éprouvant d’abord des sentiments pour telle ou telle personne.
L’amour se vérifie dans une volonté mise en œuvre pour le bien, le bonheur, l’intérêt vital de l’autre.
Aimer comme Dieu aime, vouloir, et agir dans l’intérêt de l’autre, pour son Salut, revient à ce que Saint Jean de la Croix appelle l’union des volontés.
Nous nous aimons non pas pour partager narcissiquement de beaux sentiments, en nous renvoyant la balle, mais pour nous tourner et croître ensemble vers l’amour véritable.

Pourtant, il y a un grand risque dans notre coresponsabilité et notre solidarité dans notre marche vers le Salut.
Celui de pervertir l’amour. L’invitation de l’écriture à veiller sur le bien de nos frères, à les avertir, risque de nous faire verser dans la tyrannie !
L’attitude qui consisterait à vouloir guider l’autre pour son bien, pour son salut, comporte le risque de vouloir les manipuler.
Il n’est pas de pire despote que ceux qui prétendent connaître, à la place de l’autre, quel est son intérêt sous prétexte que l’on connaîtrait la volonté de Dieu. Qui suis-je, pour juger a priori de la conduite de l’autre ?

Pour éviter cette tendance au despotisme, Le Seigneur dans l’Évangile nous donne trois critères qu’il faut absolument respecter.
Tout d’abord, nous n’avons à intervenir que s’il y a une véritable faute de la part de mon frère, un péché, qui amène chez lui un amoindrissement de la communion avec Dieu.
Or, comme nous l’enseigne l’Église, le péché dépend certes de la nature de l’acte commis, mais aussi de la conscience et de l’intention de celui qui les commet.
C’est pourquoi il nous faudra toujours entrer en relation, en dialogue avec la personne pour connaître ses intentions, la manière dont elle a vécu les évènements, avant de l’accuser.

Sans cela, je reste à l’extérieur de l’évènement que je juge, et je ne connais pas véritablement les tenants et les aboutissants de l’acte que j’ai cru comprendre que l’extérieur.
D’autre part, Jésus nous demande de vivre cette correction fraternelle en Église, c’est-à-dire à plusieurs.
De façon à ce que ce ne soit pas d’abord ma subjectivité qui juge mon frère, mais que par la multiplicité des points de vue et dans le dialogue, nous tentions d’objectiver la correction.

Enfin, cette démarche doit se vivre dans la prière, c’est-à-dire qu’ensemble nous nous tournons vers la source du véritable bien dont aucun de nous n’est propriétaire.
Le frère à qui je souhaite faire une remarque n’est pas en moins enfants de Dieu que moi, et autant que moi il a la capacité d’accueillir la lumière de Dieu et d’entendre sa parole. Je suis comme lui en chemin vers l’Amour.

Sans la mise en œuvre de ces trois critères, toutes nos démarches de correction fraternelle ne seront que des tentatives d’imposer mon point de vue limité et partiel et ne pourrait se prévaloir d’être ni juste ni vrai.
Que L’Esprit Saint nous éclaire : puissions-nous nous acquitter de « la dette de la charité fraternelle », avec douceur et Compassion, afin que nos paroles édifient le Corps du Christ, pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde.
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.

 

Autre commentaire sur l'Évangile de ce jour et la correspondance dans Maria Valtorta.
https://jesusaujourdhui.com/2020-09-06/S'il-t'ecoute-tu-as-gagne-ton-frere

 

HYMNE : AU COMMENCEMENT

Au commencement
Etait le Verbe !
Il était en Dieu !
Il était Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Il était la Vie,
Notre lumière.
La lumière luit
Dans notre nuit !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Qui croit en son nom
A Dieu pour Père !
Qui l'aura reçu
Ne mourra plus !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Le Verbe fait chair,
Parmi les hommes
A manifesté
La vérité !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Nous tenons de Lui
Grâce sur grâce !
Il a révélé
Le Dieu caché !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Et par Jésus Christ,
Le Fils unique,
Un jour, de nos yeux,
Nous verrons Dieu !
Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

 

HYMNE : N’ALLONS PLUS NOUS DÉROBANT

N’allons plus nous dérobant
À l’Esprit qui régénère :
Le Seigneur est ressuscité !
Un sang neuf coule aux artères
Du corps entier.
La nuit du temps
Se change en lumière :
L’homme était mort, il est vivant.

N’allons plus à contre-voie
De Celui qui nous entraîne :
Le Seigneur est ressuscité !
Dans sa chair monte, soudaine,
L’éternité.
Il rend leur poids
Aux jours, aux semaines,
Les achemine vers la joie.

N’allons plus sans feu ni lieu
Quand Jésus nous accompagne :
Le Seigneur est ressuscité !
Le voici pain sur la table
Des baptisés.
Présent de Dieu
Offert en partage :
Christ aujourd’hui ouvre nos yeux.

Nous irons portant plus haut
Notre foi dans la victoire :
Le Seigneur est ressuscité !
L’univers chante la gloire
Des rachetés.
Le feu et l’eau
Emportent l’histoire,
Dieu nous appelle avec l’Agneau

 

HYMNE : RESTE AVEC NOUS, SEIGNEUR JÉSUS

Reste avec nous, Seigneur Jésus,
Toi, le convive d’Emmaüs ;
Au long des veilles de la nuit,
Ressuscité, tu nous conduis.

Prenant le pain, tu l’as rompu,
Alors nos yeux t’ont reconnu,
Flambée furtive où notre cœur
A pressenti le vrai bonheur.

Le temps est court, nos jours s’en vont,
Mais tu prépares ta maison ;
Tu donnes un sens à nos désirs,
À nos labeurs un avenir.

Toi, le premier des pèlerins,
L’étoile du dernier matin,
Réveille en nous, par ton amour,
L’immense espoir de ton retour.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui a envoyé Ton Fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants d'adoption, regarde avec bonté ceux que tu aimes comme un père ; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie Liberté et la Vie éternelle.

 

Parole de Dieu : (Ez 37, 12b-14)… (Office des Laudes).
Ainsi parle Le Seigneur Dieu : je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël.
Vous saurez que je suis Le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple !
Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis Le Seigneur : je l’ai dit et je le ferai. Parole du Seigneur.

 

Parole de Dieu : (1 P 1, 3-5)… (Office des Vêpres).
Béni soit Dieu, Le Père de Jésus-Christ Notre Seigneur : dans sa grande Miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la Résurrection de Jésus-Christ pour une vivante Espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction, ni souillure, ni vieillissement.
Cet héritage vous est réservé dans les Cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la Foi, en vue du Salut qui est prêt à se manifester à la fin des temps.

Date de dernière mise à jour : 06/09/2020

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