Que veut dire : « Marie est Co-Rédemptrice ».

Que veut dire : « Marie est Co-Rédemptrice ».

Resurrection assomption22

Deux courants de pensées s’opposent de nos jours...ceux qui prétendent que Marie est Co-Rédemptrice de Jésus et ceux qui en sont scandalisés.
Pour ces derniers dire que Marie est Co-Rédemptrice signifierait qu’elle est l’égal de Dieu ce qui est archi-faux...elle est humaine (la plus parfaite des êtres humains, la Création de Dieu menée à sa perfection, la création de l’homme menée à sa perfection, mais créature de Dieu).

Il faut savoir que l’Église a donné ce titre à Marie durant des siècles et affirmer le contraire serait faux...ce n’est que depuis Vatican II que ce titre lui a été retiré, mais souvent Pie XII et bien d’autres Papes lui ont attribués ce titre....

De nombreux Papes lui ont donnés ce titre, comme Léon XIII, Pie XI et Pie XII...et ce n’est que lors du Concile Vatican II...où toute la Liturgie a été modifiée qu’il a été décidé que le titre de Co-Rédemptrice était inconcevable pour Marie, Jésus étant le seul Rédempteur.
Or, auparavant les Papes l’utilisaient !!!

PAPE LEON XIII.

"Elle a participé avec son Fils Jésus à la Rédemption du genre humain" proclamait Léon XIII dans son encyclique Parta Humano Generi, (8 Septembre 1901) sur le Culte Marial.
Il insiste : "pas seulement assisté mais participé".

Et le pire, c’est que Jésus ne cesse de l’utiliser dans les Révélations à Maria Valtorta (et qu’il explique clairement pourquoi).
(Jésus est le nouvel Adam et Marie la nouvelle Ève...(Adam et Ève ont été deux à entrainer toute leur descendance dans le péché...et Jésus et Marie ont été deux pour les relever).


Et pourtant :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariologie

Le débat sur Marie Co-Rédemptrice

La mariologie réfléchit aussi sur la convenance ou non d'autres termes et le sens exact qu'il faut leur attribuer.
Ce fut le cas pour l'expression Marie Co-Rédemptrice.
Cette notion, née au XVe siècle, a fait l'objet de débats notamment au cours de la première moitié du XXe siècle, avant d'être rejetée comme contraire à la foi (il n'y a qu'un seul Rédempteur: Jésus-Christ), après débat, lors du concile Vatican II, qui ne l'emploie pas.

Avant le concile Vatican II le titre fut utilisé par plusieurs Papes (Pie XI, Pie XII, voir Miravalle, op. cit., p. 16 à 20).

Pie XI s'exprime ainsi dans le texte de la prière de la clôture solennelle du Jubilé de la Rédemption, 28 Avril 1935 : "Ô Mère aimante et miséricordieuse (...) vous vous êtes tenue debout près de Lui, souffrant avec Lui comme Co-Rédemptrice...".

Pie XII utilise également ce mot : "Pour avoir été associée avec le Roi des Martyrs dans son ineffable œuvre de la rédemption humaine, comme Mère et comme Co-Rédemptrice...".

Bernard Sesboüé rappelle que le concile Vatican II a d'abord hésité sur le lieu où il serait question de Marie : dans une constitution indépendante ou dans le cadre de la Constitution sur l'Église, Lumen Gentium ?
Il fut décidé, à une faible majorité, de choisir la seconde solution.
C'est à cette occasion qu'a été étudiée l'éventualité d'un « cinquième dogme marial », c'est-à-dire celui de « Marie Co-Rédemptrice ».

Marie demeurait en effet « dans certains milieux l'objet d'une dévotion et d'une théologie héritées du mouvement marial antérieur à Vatican II ».

Or le concile « a exprimé un refus net de continuer dans cette voie, qui ne correspond ni à la nature ni à la visée des définitions dogmatiques ».
Le concile a mis fin au débat en rappelant que Jésus-Christ est l'unique Rédempteur et que Marie ne saurait être Co-Rrédemptrice.

La constitution Lumen Gentium indique : « C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres d’avocate, auxiliatrice, secourable, médiatrice, tout cela cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la dignité et à l’efficacité de l'unique Médiateur, le Christ »,
« Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même pied que le Verbe incarné et Rédempteur ».

Marie coredemptrice mediatrice avocate miravalle ed jpg 2

Que veut dire : « Marie est Co-Rédemptrice ».

La naissance de la Vierge Marie est d’abord un évènement merveilleux et qui ouvre pour toute l’humanité corrompue auquel nous appartenons tous (moi compris) Le Chemin vers Notre Salut grâce au très douloureux et très Saint « Pardon » vécu par les Cœurs unis de Jésus et de Marie lors de leur humble vie et particulièrement au moment de La Passion en acceptant volontairement et avec un Infini Amour les Souffrances du Rédempteur de L’Humanité, Jésus et de sa Co-Rédemptrice Marie (Marie, qui tout en restant à sa place de créature, doit Adoration à Son Dieu et Notre Dieu).

Vouloir faire de Marie, un être humain comme chacun de nous avec l’héritage du péché dut à la désobéissance d’Adam et Ève, c’est vraiment réduire la puissance de Dieu en le rendant incapable de créer une nouvelle Ève comme l’était la première avant sa chute, c'est-à-dire parfaite et sans tâche, à l’image et à la ressemblance de Dieu, la plus parfaite possible qu’il soit donné à un être humain…

Surtout que cette nouvelle « Ève » devait être porteuse, dans son sein de Jésus, Fils Unique de Dieu, et Dieu au même titre que Le Père et Le Saint-Esprit…puis, en se joignant au nouvel Adam qu’est Jésus, son Fils, devenir la Co-Rédemptrice de l’humanité pour la sauver après la chute des premiers Adam et Ève.

Si Jésus annule les conséquences du péché par la faute d’Adam pour rouvrir le Ciel qui était fermé depuis à l’humanité (à condition qu’elle le veuille), Marie annule les conséquences du péché par la faute d’Ève.

Jésus nous dévoile comment par Amour pour nous, La Très Sainte Vierge Marie (La nouvelle Ève) a effacée la faute de la première Ève…. Et comment nous devons vivre à son exemple.

« Marie doit annuler Ève »

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (Tome 9, chapitre 26).

Jésus dit :

« Le couple Jésus-Marie est l'antithèse du couple Adam-Ève. C'est lui qui est destiné à annuler toute l'œuvre d'Adam et Ève et de ramener l'Humanité au point où elle était quand elle fut créée : riche de grâce et de tous les dons dont le Créateur l'avait comblée.

L'Humanité a subi une régénération totale par l'œuvre du couple Jésus-Marie qui sont ainsi devenus les nouveaux parents de l'Humanité.

Tout le temps précédent est annulé. Le temps et l'histoire de l'homme se compte à partir de ce moment où la nouvelle Ève, par un renversement de la création, tire de son sein inviolé le nouvel Adam, par l'œuvre  du Seigneur Dieu.

Mais pour annuler les œuvres des deux Premiers, cause de mortelles infirmités, d'une perpétuelle mutilation, d'appauvrissement, et davantage : d'indigence spirituelle — en effet, après le péché, Adam et Ève se trouvaient dépouillés de tout ce que, richesse infinie, le Père saint leur avait donné — ils ont dû, ces deux Seconds, opérer en tout et pour tout d'une manière opposée à celle des deux Premiers.

Par conséquent pousser l'obéissance jusqu'à la perfection qui s'anéantit et s'immole dans la chair, dans le sentiment, dans la pensée, dans la volonté pour accepter tout ce que Dieu veut. Par conséquent pousser la pureté jusqu'à une chasteté absolue par laquelle la chair... que fut la chair pour Nous les deux purs ?

Un voile d'eau sur l'esprit triomphant, une caresse de vent sur l'esprit roi, un cristal qui isole l'esprit-seigneur et ne le corrompt pas, une impulsion qui soulève et non un poids qui accable. Voilà ce que fut la chair pour Nous.

Moins lourde et moins sensible qu'un vêtement de lin, une substance légère mise entre le monde et la splendeur du moi surhumain, un moyen pour faire ce que Dieu voulait. Rien d'autre.

Avons-nous connu l'amour ? Certainement. Le "parfait amour" nous l'avons connu. Ce n'est pas de l'amour, Ô hommes, la faim sensuelle qui vous pousse à vous rassasier avidement d'une chair. Cela c'est de la luxure, rien de plus.

Tellement vrai qu'en vous aimant ainsi — vous croyez que c'est de l'amour — vous ne savez pas avoir de l'indulgence, vous aider, vous pardonner.

Qu'est-ce alors votre amour ? C'est de la haine. C'est uniquement un désir paranoïaque qui vous pousse à préférer la saveur d'un aliment faisandé à la nourriture saine, fortifiante des nobles sentiments.

Nous avions le "parfait amour", Nous, les parfaitement chastes. Cet amour embrassait Dieu au Ciel et uni à Lui, comme le sont les branches au tronc qui les nourrit, il s'épanchait et descendait en prodiguant le repos, l'abri, la nourriture, le confort sur la Terre et ses habitants.

N'étaient exclus de cet amour aucun de nos semblables, ni les êtres inférieurs, ni la nature végétale, ni les eaux et les astres.

Les mauvais eux-mêmes n'étaient pas exclus de cet amour. Eux aussi, en effet, bien que membres morts, étaient pourtant membres du grand corps de la Création et nous voyions donc en eux, bien que défigurée et souillée par leur méchanceté, la sainte figure du Seigneur qui les avait formés à son image et à sa ressemblance. 

En jouissant avec les bons, en pleurant sur ceux qui ne l'étaient pas, en priant (amour actif qui s'extériorise en demandant et en obtenant la protection pour ceux qu'on aime) en priant pour les bons afin qu'ils fussent toujours meilleurs pour s'approcher toujours plus de la perfection du Bon qui nous aime du haut des Cieux, en priant pour ceux qui vacillent entre la bonté et la méchanceté pour qu'ils se fortifient et sachent demeurer sur le chemin saint, en priant pour les mauvais pour que la Bonté parle à leurs esprits, les abatte peut-être par la foudre de sa puissance, mais les convertisse au Seigneur leur Dieu, Nous aimions. Comme personne d'autre n'a aimé.

Nous poussions l'amour au sommet de la perfection pour combler par notre océan d'amour l'abîme creusé par le manque d'amour des Premiers qui s'aimèrent eux-mêmes plus que Dieu, en voulant avoir plus qu'il ne leur était permis pour devenir supérieurs à Dieu.

Par conséquent à la pureté, à l'obéissance, à la charité, au détachement de toutes les richesses de la Terre : chair, puissance, argent, le trinôme de Satan opposé au trinôme de Dieu : foi, espérance, charité; par conséquent à la haine, à la luxure, à la colère, à l'orgueil : les quatre passions perverses opposées aux quatre vertus saintes : force, tempérance, justice, prudence,

Nous devions unir une pratique constante de tout ce qui était opposé à la manière d'agir du couple Adam-Ève.

Et si beaucoup, à cause de notre bonne volonté sans limite, il nous fut encore facile de le faire, l'Eternel seul sait à quel point il fut héroïque d'accomplir cette pratique à certains moments et dans certains cas.

Je ne veux ici ne parler que d'un seul, et de ma Mère, pas de Moi. 

De la nouvelle Ève qui déjà avait repoussé dès ses plus tendres années les flatteries employées par Satan pour la pousser à mordre le fruit et en goûter la saveur qui avait rendue folle la compagne d'Adam; de la nouvelle Ève qui ne s'était pas bornée à repousser Satan mais l'avait vaincu en l'écrasant par une volonté d'obéissance, d'amour, de chasteté, tellement vaste que lui, le Maudit, en était resté écrasé et dompté. Non ! Non que Satan ne se lève pas de dessous le talon de la Vierge ma Mère !

Il bave et écume, rugit et blasphème. Mais sa bave coule en bas, mais son hurlement ne touche pas l'atmosphère qui entoure ma Sainte qui ne sent pas la puanteur et n'entend pas ses éclats de rire démoniaques, qui ne voit pas, ne voit pas même la bave répugnante du Reptile éternel parce que les harmonies célestes et les célestes parfums dansent énamourés autour de la belle et sainte personne et parce que son œil, plus pur que le lys et plus énamouré que celui de la tourterelle qui roucoule, fixe seulement son Seigneur éternel dont elle est la fille, la Mère et l'Épouse.

Quand Caïn tua Abel, la bouche de sa mère proféra les malédictions que son esprit, séparé de Dieu, lui suggérait contre son prochain le plus intime : le fruit de ses entrailles profanées par Satan et souillées par un désir indécent.

Et cette malédiction fut la tache dans le royaume du moral humain, comme le crime de Caïn la tache dans le royaume de l'animal humain.

Le sang sur la Terre, répandu par la main d'un frère. Le premier sang qui attire comme un aimant millénaire tout le sang qu'une main d'homme répand en le tirant des veines de l'homme.

Malédiction sur la Terre proférée par une bouche humaine, comme si la Terre n'avait pas été suffisamment maudite à cause de l'homme révolté contre son Dieu et avait dû connaître les ronces et les épines et la dureté de la glèbe, la sécheresse, la grêle, le gel, la canicule, elle qui avait été créée parfaite et servie par des éléments parfaits pour être une demeure attrayante et belle pour l'homme son roi.

Marie doit annuler Ève. Marie voit le second Caïn : Judas. Marie sait qu'il est le Caïn de son Jésus : du second Abel.

Elle sait que le sang de ce second Abel a été vendu par ce Caïn et que déjà il est répandu. Mais elle ne maudit pas, elle aime et pardonne. Elle aime et rappelle.

Oh ! Maternité de Marie Martyre ! Maternité sublime autant que ta Maternité virginale et divine !

De cette dernière, c'est Dieu qui t'a fait don ! Mais de la première, toi, Mère sainte, Co-Rédemptrice, tu t'es fait don, car toi, toi seule as su en cette heure, alors que tu sentais déjà ton cœur brisé par la flagellation qui m'avait brisé la chair, dire à Judas ces paroles, toi, toi seule as su en cette heure, alors que tu sentais déjà la croix te briser le cœur, aimer et pardonner.

Marie : la nouvelle Ève. Elle vous enseigne la nouvelle religion qui pousse l'amour à pardonner à celui qui vous tue un fils.

Ne soyez pas comme Judas qui à cette Maîtresse de Grâce ferme son cœur et désespère en disant : « Lui ne peut me pardonner » faisant douter des paroles de la Mère de la Vérité et par conséquent de mes paroles qui n'avaient pas cessé de répéter que j'étais venu pour sauver et non pour perdre, pour pardonner à qui venait vers Moi repenti.

Marie : nouvelle Ève, elle a eu de Dieu un nouveau fils « à la place d'Abel tué par Caïn ». Mais elle ne l'eut pas dans une heure de joie brutale qui assoupit la douleur sous les vapeurs de la sensualité et les lassitudes de l'assouvissement.

Elle l'a eu dans une heure de douleur totale, au pied d'un gibet, au milieu des râles du Mourant qui était son Fils, des insultes d'une foule déicide et une désolation imméritée et totale puisque Dieu aussi ne la consolait plus. 

La vie nouvelle commence pour l'Humanité et pour chaque homme par Marie. Dans ses vertus et sa manière de vivre se trouve votre école.

Et dans sa douleur qui eut tous les visages, même celui du pardon au meurtrier de son Fils, se trouve votre salut ».

Dieu a fait en Marie l’être humain le plus parfait qu’il lui était donner de créer, afin qu’elle puisse par sa Pureté accueillir Dieu en elle, et réconcilier l’homme avec son Créateur en acceptant d’Obéir en toute chose à Dieu (par son « Oui » continuel) et en toute Humilité (elle ne s’est jamais prévalu de son titre de « Mère de Dieu ») dans un monde corrompu, alors que la première créature parfaite (la première Ève), dans un monde pur, avait refusé d’Obéir par l’orgueil de vouloir être au-dessus de Dieu et libre de ses choix, séduite par le Prince du mal, le Séducteur et le Menteur de toujours.

Jésus, au travers des Révélations à Maria Valtorta, ne cesse de défendre Sa Maman, alors qu’Il est Dieu et qu’elle n’est qu’une Créature Humaine même si elle est l’œuvre de Dieu la plus parfaite et la plus proche de l’image et de la ressemblance de Dieu, œuvre qu’Il a créé.

A ce titre, ne mettons pas, non plus et à l’inverse, Marie devenant l’égale de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit…elle reste Sa créature et Lui doit Adoration…mais, elle est l’œuvre la plus parfaite de la Création de Dieu (l’homme est la perfection de la Création, et Marie est la perfection de l’homme), et à ce titre est devenue la nouvelle « Ève » participante à La Rédemption de l’humanité avec Son Fils Jésus, le nouvel « Adam »…Adam et Ève, par leur désobéissance à Dieu, ont condamné l’humanité à l’Enfer éternel…mais Jésus et Marie, par leur obéissance à Dieu, ont ré-ouvert le Ciel à toute l’humanité qui le désire).

 Ils étaient deux à faire tomber l’humanité dans la faute du péché originel, il fallait que ce soit un autre couple qui, en expiant pour toute l’humanité, relève l’humanité dans la boue où elle était tombée et rouvre le Ciel à l’humanité.

Marie reine et mere des derniers temps 11 2

http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/033.htm
Commentaire de François-Michel Debroise.

La conviction que Marie enfanta Jésus sans les douleurs habituelles, est largement répandue. La vision de la Nativité reçue par Maria Valtorta, la confirme : une lumière enveloppe Marie en extase. Quand cesse la lumière, l’enfant est né.

C’est bien cet enfantement extatique, sans douleurs, que Jésus confirme à Maria Valtorta :
Ma naissance fut une très douce extase.
Dans le silence de la nuit qui isolait du monde la très humble demeure solitaire, Marie s’était plongée dans ses ferventes contemplations de Dieu. La prière de Marie était toujours un ravissement en Dieu.
En sortant de son ravissement, elle connut le Fils. Ce furent même ces premiers pleurs de l’Enfant-Dieu qui arrachèrent la Mère à sa Contemplation spirituelle de Dieu et tournèrent son regard vers la Contemplation du plus grand miracle de l’Univers : un Dieu incarné pour la Rédemption de l’humanité.

Mais, dans une autre dictée, Jésus semble dire le contraire en affirmant que sa Mère connut les douleurs de la maternité :
"L’on croit généralement que ma Mère n’a souffert que moralement. C’est faux. La Mère des mortels a connu tout genre de souffrance.
Non parce qu’elle l’avait mérité — (elle était immaculée et elle ne portait pas en elle l’hérédité douloureuse d’Adam) — mais parce que, étant Co-Rédemptrice et Mère de tout le genre humain, elle devait consommer le sacrifice jusqu’à la lie et sous toutes ses formes.

C’est pourquoi elle subit, en tant que femme, les inévitables souffrances de la femme qui conçoit un enfant : elle souffrit les fatigues de la chair alourdie par mon poids, elle souffrit en me donnant le jour, elle souffrit pendant la fuite hâtive, elle souffrit du manque de nourriture, du froid, de la chaleur, de la soif, de la faim, de la fatigue, de la pauvreté.
Pourquoi n’aurait-elle pas souffert si moi, Fils de Dieu, fus soumis aux souffrances propres à l’humanité ?"...............

....Mais, dans le même temps, elle fut conçue sans la tache originelle par une grâce spéciale obtenue en acompte de la Rédemption : elle se trouve donc dans l’état originel de la grâce.
L’enfantement sans douleurs est celui qui aurait prévalu si nos premiers parents n’avaient pas déchus. Cela est donc conforme.

Mais l’accouchement dans l’extase, n’exclut pas les douleurs de la maternité divine, l’épée qui lui transpercera le sein, selon la prophétie du vieillard Siméon.
En effet, la maternité qui valut à Marie les grâces de l’Immaculée Conception, fut aussi cause de sa fonction de Co-Rédemptrice.
Les deux rôles insignes procèdent de la même logique et cohabitent dans une même vie maternelle.

C’est bien ce qu’explique Jésus dans les deux textes que nous venons de citer. Nous allons examiner maintenant plus avant ce que cela recouvre.

En commentant la Nativité, la Vierge Marie explique à Maria Valtorta comment sa maternité divine a racheté la femme.
Pour cela, elle a dû couper en elle les "quatre branches du péché d’Ève avant de stériliser l’arbre jusqu’en ses racines : orgueil, cupidité, gourmandise, luxure".

Dans le même passage, elle délivre à Maria Valtorta cette clé de compréhension de leur vie respective :
Tu le sais désormais : c'est dans la souffrance que l'on gagne la paix et toute grâce pour nous et pour le prochain.

Le qualificatif de Co-Rédemptrice peut inquiéter certains, car il n’y a qu’un seul Rédempteur : Le Christ.
Mais il faut entendre ce terme, souvent employé dans Maria Valtorta, dans le sens que lui donnait Saint Paul :
"Maintenant je trouve la Joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son Corps qui est l’Église".

Jean-Paul II a traité, dans une encyclique, ce sujet délicat "du sens Chrétien de la souffrance humaine"

Peut-on équivaloir sa vie à celle du Christ ? L’Église catholique modère la confusion et précise ce qu’Elle nomme "notre participation au sacrifice du Christ".
Cela s’accomplit suprêmement, dit-elle, pour la Vierge Marie, associée plus intimement que tout autre, au mystère de sa Souffrance Rédemptrice.
"Elle a participé avec son Fils Jésus à la Rédemption du genre humain" proclamait Léon XIII dans son encyclique Parta Humano Generi, (8 Septembre 1901) sur le Culte Marial.
Il insiste : "pas seulement assisté mais participé".

Jésus explicite le rôle de Co-Rédemptrice de sa Mère :       
"Ne vous arrêtez pas à contempler uniquement la gloire de Marie. Pensez à ce qu’il lui en a coûté pour obtenir cette gloire.
Celui qui regarde Le Christ dans la lumière de la Résurrection et ne médite pas sur le Rédempteur mourant dans les ténèbres du Vendredi-Saint n’est qu’un sot.
De même, celui qui pense à la gloire de Marie et ne médite pas sur la façon dont elle parvint à la gloire n’est qu’un sot.

Le fruit de son sein, moi, le Christ, Verbe de Dieu, a déchiré son sein.
"N’allez pas comprendre mes paroles de travers.
Je ne l’ai pas déchiré humainement. Elle était au-dessus des misères humaines; sur elle ne pesait pas la condamnation d’Ève, mais elle n’était pas au-dessus de la douleur.

Et la grande douleur, douleur insigne, souveraine, absolue, est entrée en elle, avec la violence d’un météore qui fond du ciel, à l’instant même où elle connut l’extase de l’étreinte avec l’Esprit créateur.

"La béatitude et la douleur ont serré le cœur de Marie en un seul nœud au moment de son ‘fiat’ suprême et de ses noces très chastes.
La béatitude et la douleur se fondirent en une seule chose, tout comme Marie ne faisait plus qu’un avec Dieu.

Elle était appelée à une mission de Rédemptrice et, dès le premier instant, la douleur surpassa la béatitude.
Celle-ci vint à son
Assomption.
"Unie à l’Esprit de Sagesse, son esprit eut la révélation de l’avenir qui était réservé à sa créature, et dès lors, il n’y eut plus, pour Marie, de joie au sens habituel de ce mot".

55836010

http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430915.htm
Catéchèse du Mercredi 15 Septembre 1943.

Jésus dit :
C’est une opinion très répandue parmi les Chrétiens, et Chrétiens Catholiques, que ma Mère n’a jamais souffert comme les mortels souffrent en général.
Ils croient que la douleur lui vint, mais que, étant donné sa nature immaculée, elle put la supporter aisément parce que la Grâce l’atténuait.
Bref, ils croient qu’elle eut le choc de la douleur, mais qu’elle ne put pénétrer en elle, car sa nature immaculée et la Grâce, comme une cuirasse impénétrable, la protégeaient.

Mais c’est une grave erreur. Marie était "l’Immaculée", exempte de l’hérédité de la faute d’Adam et des fruits de cette faute, et dans ce sens, elle aurait effectivement dû être préservée de la souffrance, car le Créateur avait créé la race humaine exempte de la douleur et de la mort, qui est la suprême douleur de l’être humain.


Mais Marie était la Co-Rédemptrice. Et la mission de rédempteur est toujours une mission d’infinie douleur.

Autrement, comment un Rédempteur pourrait-il racheter les péchés des autres ? Comment une victime pourrait-elle payer pour ses frères et sœurs ?
Marie était Rédemptrice comme j’étais Rédempteur. Il est donc juste que la Douleur ait été sa compagne.


......................La dernière Contemplation de Marie sur Terre se termina au Ciel où l’Amoureuse de Dieu, celle qui attendait impatiemment Le Fils, put fixer pour toujours son Adoration sur Le Père, sur Le Fils, sur L’Esprit-Saint, ses éternels désirs et éternels amants.

Mais avant cette heure, pauvre Maman, elle a dû s’imprégner de Douleur Et je t’ai déjà parlé de ce qu’ont été ses douleurs de toute une vie, lesquelles ont atteint leur sommet les jours de ma mort.

Et je t’ai dit plus d’une fois qu’étant destinée à être Co-Rédemptrice, elle en sentit toute l’âpreté, et pourquoi elle la sentit.

Considère toujours qu’elle est Maîtresse de Douleur comme je suis Maître de Vie, et pense que la Douleur est vraie, absolue, seulement quand Dieu n’est plus aux côtés d’un esprit pour le soutenir dans l’épreuve.
Pense que Marie fut seule à l’heure terrible afin de connaître l’horreur de la solitude et d’expier vos désespoirs de créatures.

Elle est l’Espérance, outre que la Foi et la Charité. Les trois vertus théologales sont personnifiées en elle, car personne au monde n’aima comme elle, personne ne crut et surtout personne n’espéra comme Elle.

Elle fut un abîme d’espérance. Et c’est pour cela que j’ai fait d’elle votre Étoile pour vous indiquer la voie du Ciel.
Si vous croyez toujours en elle, vous ne connaîtrez jamais l’horreur du désespoir et vous ne vous tuerez pas de désespoir.

Que Marie, Espérance de Dieu qui l’attendait pour accomplir la Rédemption des humains, soit l’espérance des humains.

Ne perdez pas de vue, ô mortels, l’Étoile du matin dont les rayons sont les sept épées enfoncées dans son cœur très doux et très pur, enfoncées pour votre amour.
Vivez en elle. Et mourez en la Sainte, qui est Mère de Dieu et qui prie pour vous, sans se lasser, devant notre Trône.

Marie, qui s’endormit sur le Cœur de Dieu, vit maintenant au Ciel avec sa chair glorifiée. L’âme qui s’endort sur le cœur de Marie obtiendra la glorification de sa chair au Ciel quand le temps sera achevé, car elle est votre Salut.

Le coeur immacule de marie 2

http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2002/02-002.htm

Tome 2, chapitre 2.

44.7.
"Elle a pleuré parce qu’Elle était la Co Rédemptrice".

Paroles de Jésus :
"C'est la quatrième douleur de Marie, Mère de Dieu. La première, la présentation au Temple; la seconde, la fuite en Égypte; la troisième, la mort de Joseph; la quatrième, ma séparation d'avec Elle.

Elle a pleuré parce qu'Elle était la Co-Rédemptrice et la Mère du genre humain qui a reçu de Dieu une vie nouvelle.
Elle devait pleurer pour toutes les mamans qui ne savent pas faire de leur douleur de mère une couronne de gloire éternelle.
Combien de mères, dans le monde, auxquelles la mort arrache des bras une créature ! Combien de mères auxquelles une volonté surnaturelle enlève un fils à leurs côtés ! Pour toutes ses filles, comme Mère des chrétiens, pour toutes ses sœurs, dans leur douleur de mères esseulées; Marie a pleuré.
Et aussi pour tous ses fils qui, nés de la femme, sont destinés à devenir des apôtres de Dieu et
martyrs pour l'amour de Dieu, par fidélité à Dieu ou par la férocité des hommes.

Mon Sang et les pleurs de Marie sont le mélange qui fortifie ceux qui sont appelés à une destinée héroïque; qui efface leurs imperfections ou même les fautes qui ont échappé à leur faiblesse, en leur donnant outre le martyre, quelque il soit, la paix de Dieu, et s'ils l'ont souffert pour Dieu la gloire du Ciel.

Ils le trouvent les Missionnaires comme une flamme qui les réchauffe dans les pays où la neige est maîtresse.
Ils le trouvent comme une rosée là où règne un soleil brûlant. Les larmes de Marie naissent de sa charité et jaillissent d'un cœur lilial.
Ils possèdent donc, de la Charité Virginale unie à l'Amour, le feu, et de la Virginale Pureté, la fraîcheur parfumée qui ressemble à celle de l'eau recueillie dans. le calice d'un lis après une nuit baignée de rosée.

Elles le trouvent les âmes consacrées dans ce désert qu'est la vie monastique bien comprise : désert parce qu'il n'y a de vivant que l'union avec Dieu et que toute autre affection s'évanouit en devenant uniquement charité surnaturelle: pour les parents, les amis, les supérieurs, les inférieurs.

Ils trouvent ce divin mélange ceux qui sont consacrés à Dieu au milieu du monde, qui ne les comprend ni ne les aime, désert aussi pour ceux-là où ils vivent comme s'ils étaient seuls tant ils sont incompris et ridiculisés à cause de l'amour qu'ils me portent.

Elles le trouvent, mes chères victimes parce que Marie est la première qui fut victime pour l'Amour de Jésus et celles qui la suivent.
Elle donne de sa main de Mère et de Médecin ses larmes qui fortifient et enivrent pour un plus grand sacrifice. Larmes saintes de ma Mère !

Marie prie. Elle ne se refuse pas à la prière parce que Dieu lui donne une souffrance. Gardez-en le souvenir. Elle prie avec Jésus. Elle prie le Père, le Nôtre et le Vôtre.   

33076237 2066537806919191 3136563115315953664 n 

Commentaires

  • GUY CHASSE

    1 GUY CHASSE Le 22/09/2018

    J'ai énormément apprécié toutes ces explications et commentaires. Il est rare d'être si bien renseigné sur ce sujet particulier. Merci beaucoup.

Ajouter un commentaire