LA VIE SURNATURELLE de Saint Pio de Pietrelcina (Padre Pio), Capucin (1887-1968).

Saint Pio de Pietrelcina (Padre Pio), Capucin  (1887-1968). Fête le 23 Septembre. (voir Biographie à cette date)

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LA VIE SURNATURELLE DU SAINT PADRE PIO.

1/ Les Apparitions et les âmes du Purgatoire.
Le petit Francesco connut des apparitions dès l’enfance. Croyant que cela arrivait à tout le monde, il n’en parlait pas. Des anges, des saints et même Jésus et la Vierge Marie lui apparurent. Quelquefois, il avait des apparitions de démons.

Aux derniers jours de décembre 1902 (à l’âge de 15 ans), alors qu’il était en discernement de vocation, Francesco eut une vision.

Voici comment, longtemps plus tard, son confesseur décrivit la vision: «Francesco eut une vision suivie de combats réels avec le démon.

À maintes reprises, il dut affronter l’ennemi des âmes pour arracher ces dernières à son emprise.»

Un soir, Francesco se reposait dans une chambre d’invités, au rez-de-chaussée du couvent. Il était étendu sur un lit quand un homme d’une grande beauté, majestueux et resplendissant, lui apparut.

L’homme le prit par la main et lui dit: «Suis-moi: le moment est venu pour toi d’affronter le guerrier infatigable».

Francesco fut alors transporté à la campagne, en un site très vaste où il se trouva parmi une multitude d’hommes divisée en deux groupes: un groupe d’hommes aux visages très beaux, portant des vêtements d’un blanc éclatant; et un autre groupe d’hommes d’aspect repoussant, vêtus d’habits noirs comme les ténèbres.

Francesco vit approcher un grand homme au visage effroyable et si grand que son front frôlait les nuages.

L’homme resplendissant qui était apparu à Francesco l’enjoignit d’affronter le personnage monstrueux.

Francesco demanda d’être préservé de la fureur du personnage étrange, mais l’homme resplendissant refusa: «Inutile de résister: avec celui-ci, il faut combattre.

Aie courage, engage-toi avec confiance, lutte courageusement, sachant que je serai près de toi, que je t’assisterai et que je ne permettrai pas qu’il l’emporte.»

Le combat fut terrible. Cependant, aidé de l’homme resplendissant, Francesco triompha. Contraint de fuir, le personnage monstrueux se traîna derrière la foule d’hommes sinistres, au milieu de cris, d’imprécations et de hurlements assourdissants.

Le groupe vêtu de blanc applaudit et loua celui qui avait assisté le pauvre Francesco en si rude combat. L’homme resplendissant posa sur la tête de Francesco une couronne d’une beauté indescriptible.

Mais presque aussitôt, la lui retirant, il lui dit: «Je te réserve une autre couronne, encore plus belle que celle-ci, si tu sais lutter contre celui que tu viens de vaincre.

En effet, il reviendra toujours à la charge. Tu combattras vaillamment, sans douter de mon aide ... sans t’effrayer de sa présence ... Je serai près de toi et t’assisterai toujours, pour que tu triomphes de lui.»

 

Un soir, Padre Pio se reposait. Seul, il était étendu depuis peu sur un lit de sangles, quand lui apparut un homme drapé dans un manteau noir. Surpris, Padre Pio se leva et lui demanda son nom et le motif de sa visite.

L’inconnu répondit qu’il était une âme du purgatoire: «Je m’appelle Pietro Di Mauro. J’ai péri dans un incendie, le 18 septembre 1908, dans ce couvent transformé en centre d’hébergement pour personnes âgées, après l’expropriation des biens ecclésiastiques.

Surpris dans mon sommeil, j’ai été la proie des flammes. Je viens du purgatoire: le Seigneur m’a permis de venir vous demander de célébrer à mon intention la sainte messe, demain matin. Grâce à votre prière, je pourrai entrer en Paradis.»

Padre Pio l’assura qu’il célébrerait la messe à son intention ... Voici ses mots: «Je voulus le raccompagner à la sortie du couvent. Je constatai que je m’étais entretenu avec un défunt seulement quand, sur le parvis, l’homme disparut.

J’avoue être rentré au couvent plutôt effrayé. Notre supérieur, abbé Paolino de Casacalenda, avait remarqué mon agitation, aussi lui racontai-je ce qui venait d’arriver et lui demandai-je la permission de célébrer la sainte messe à l’intention de cette âme.

Quelques jours plus tard, abbé Paolino, intrigué, se rendit au bureau de l’état civil de la commune de San Giovanni Rotondo, où il demanda et obtint la permission de consulter le registre des décès pour le mois de septembre 1908, où figuraient les nom et prénom du défunt, de même que la cause du décès: «Le 18 septembre 1908, dans l’incendie de l’hospice, Pietro Di Mauro, fils de Nicola, a trouvé la mort.»

 

À San Giovanni Rotondo, Cleonice Morcaldi, fille spirituelle de Padre Pio, dont la mère était décédée depuis un mois, terminait sa confession lorsque Padre Pio lui dit: «Ce matin, ta maman s’est envolée au Paradis: je l’ai vue pendant que je célébrais la messe.»

 

Cet autre épisode fut raconté par Padre Pio à l’abbé Anastasio. «Un soir, pendant que je priais, seul au sanctuaire, j’entendis un bruissement; je vis ensuite un jeune moine affairé autour du maître-autel, époussetant les candélabres et rangeant les porte-bouquets. J’étais convaincu que c’était le moine Leone. Comme c’était l’heure de dîner, je m’approchai de la balustrade et lui dis: «Le moine Leone va-t-il dîner? Ce n’est plus l’heure d’épousseter et de ranger l’autel.» Une voix, qui n’était pas celle du moine Leone, me répondit: «Je ne suis pas le moine Leone.» Qui donc es-tu? lui demandai-je. Il me répondit: «Je suis votre confrère; j’ai fait mon noviciat ici. Par obéissance, je dois tenir le maître-autel propre et y mettre de l’ordre pendant un an. En de nombreuses occasions, malheureusement, j’ai manqué de respect envers Jésus, au Saint Sacrement, en passant devant l’autel sans m’incliner. Par suite de ce manquement, je suis encore en purgatoire. Dieu, dans sa bonté infinie, m’envoie chez vous parce que vous êtes en mesure d’établir jusqu’à quand je devrai souffrir dans ces flammes d’amour. Je me recommande à vous ...» Pensant me montrer généreux envers cette âme souffrante, je lui dis: «Tu resteras jusqu’à demain matin, à l’heure de la messe conventuelle.» Mais l’âme s’écria: «Cruel!», puis disparut. Je ne pourrai jamais oublier ce cri, qui m’atteignit au cœur. En effet, au lieu d’obtenir aussitôt à cette âme le Paradis, je l’ai condamnée à une autre nuit de purgatoire.»

 

Padre Pio a connu des apparitions pratiquement chaque jour et l’on s’accorde à dire qu’il vivait en deux mondes: l’un, visible, et l’autre, invisible ou surnaturel.

 

Padre Pio faisait part de ses expériences à ses directeurs spirituels. Dans sa lettre du 7 avril 1913 à l’abbé Augustin, il écrivit: «Vendredi matin, j’étais au lit quand Jésus m’est apparu. Il était triste et défiguré. Il m’a fait voir une multitude de prêtres, dont plusieurs dignitaires ecclésiastiques; certains étaient en train de célébrer l’Eucharistie, d’autres revêtaient leurs ornements sacerdotaux, d’autres les retiraient. Peiné de voir souffrir Jésus, je lui demandai pourquoi il souffrait tant. Sans me répondre, Il tourna mon regard vers ces prêtres. Peu après, presque horrifié et comme las de regarder, Il ne regarda plus les prêtres, mais posa son regard sur moi. Je vis couler des larmes sur son visage. Il s’éloigna de cette foule de prêtres avec une expression de dégoût sur le visage, s’écriant: «Bouchers!»

Puis, se tournant vers moi, Il me dit: «Mon fils, ne crois pas que mon agonie n’ait duré que trois heures, non; à cause de ces âmes pour lesquelles j’ai souffert, je serai en agonie jusqu’à la fin du monde. Pendant ce temps d’agonie, mon fils, il ne faut pas dormir. Mon âme a soif de pitié humaine, mais, hélas! Ils me laissent porter seul le poids de leur indifférence. L’ingratitude et l’apathie de mes ministres me rendent l’agonie plus amère. Hélas! Comme ils correspondent mal à mon amour! Ce qui me tourmente le plus est qu’ils ajoutent à l’indifférence le mépris et l’incrédulité. J’aurais voulu les foudroyer si je n’avais été retenu par les anges et par les âmes que vous attirez à moi ... Écris à ton directeur spirituel et raconte-lui ce que tu as vu et entendu de moi ce matin. Demande-lui de faire lire ta lettre au père provincial.» Jésus m’a dit autre chose mais, ce qu’Il m’a dit, je ne puis le divulguer.»

(PADRE PIO DA PIETRELCINA: Epistolario I° (1910-1922) a cura di Melchiorre da Pobladura e Alessandro da Ripabottoni - Edizioni "Padre Pio da Pietrelcina" Convento S.Maria delle Grazie San Giovanni Rotondo - FG)

 

Lettre du 13 février 1913 à le père Augustin: Jésus me répète: « ... Ne crains pas si je te fais souffrir: je te donnerai aussi la force. Je désire que ton âme, grâce au martyre quotidien caché, soit purifiée et éprouvée; ne t’effraie pas de moi si je permets au démon de te tourmenter et au monde de te dégoûter, car rien ne prévaudra contre ceux qui gémissent sous la Croix pour mon amour et que j’ai décidé de protéger.»

(PADRE PIO DA PIETRELCINA: Epistolario I° (1910-1922) a cura di Melchiorre da Pobladura e Alessandro da Ripabottoni - Edizioni "Padre Pio da Pietrelcina" Convento S.Maria delle Grazie San Giovanni Rotondo - FG)

 

Lettre du 18 novembre 1912 à le père Augustin: « ... Jésus, sa Mère chérie, l’angelot avec les autres, m’encouragent et me répètent que la victime, pour être considérée telle, doit perdre tout son sang.»

(PADRE PIO DA PIETRELCINA: Epistolario I° (1910-1922) a cura di Melchiorre da Pobladura e Alessandro da Ripabottoni - Edizioni "Padre Pio da Pietrelcina" Convento S.Maria delle Grazie San Giovanni Rotondo - FG)

 

Lettre du 12 mars 1913 à le père Augustin: ... J’ai entendu, mon père, les justes plaintes de notre doux Jésus: «Mon amour pour les hommes est repayé d’ingratitude! J’aurais été moins vexé si je les avais moins aimés. Mon Père ne veut plus les supporter. Je voudrais cesser de les aimer, mais ... (ici, Jésus soupira …) mais hélas! Mon cœur est fait pour aimer! Les hommes lâches et fatigués ne font aucun effort pour résister aux tentations, ils se délectent dans leur iniquité. Les âmes que je préfère, celles que j’éprouve, viennent moins à moi; les faibles abandonnent dans l’effarement et dans le désespoir; les âmes fortes se laissent gagner peu à peu. Ils me laissent seul la nuit et seul le jour, dans les églises. Ils ne se nourrissent plus au sacrement de l’autel; ils ne parlent jamais de ce sacrement d’amour; ceux qui en parlent le font avec beaucoup d’indifférence et de froideur. On oublie mon cœur; personne ne se nourrit plus de mon amour; je suis toujours triste. Ma maison est devenue pour beaucoup un théâtre d’amusements; aussi mes ministres, que j’ai toujours aimés avec prédilection, que j’ai aimés comme la prunelle de mes yeux, devraient réconforter mon cœur plein d’amertume et devraient m’aider dans la rédemption des âmes. Or, qui l’aurait cru? D’eux, je reçois de l’ingratitude. Je vois, mon fils, nombre de ceux-ci qui ..., il s’arrêta ici, des sanglots lui serrèrent la gorge, il pleura en secret … que sous d’hypocrites aspects me trahissent par des communions sacrilèges, au mépris de la lumière et des forces que je leur ai prodiguées.»

(PADRE PIO DA PIETRELCINA: Epistolario I° (1910-1922) a cura di Melchiorre da Pobladura e Alessandro da Ripabottoni - Edizioni "Padre Pio da Pietrelcina" Convento S.Maria delle Grazie San Giovanni Rotondo - FG)

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2/ Les Guérisons.
En 1919, un homme de 62 ans, qui vivait à Foggia (Italie), devait s’aider de deux bâtons pour pouvoir marcher. En effet, il s’était fracturé les jambes en tombant de calèche et aucun médecin n’avait pu le guérir. Après qu’il se fut confessé à Padre Pio, ce dernier lui dit: «Lève-toi, jette ces bâtons et va-t’en.» Sous les regards émerveillés de nombreux témoins, l’homme obéit et s’en fut en marchant, sans l’aide de bâtons.

Un fait spectaculaire, qui créa tout un émoi dans la province où vivait Padre Pio, se produisit en 1919 dans la vie d’un jeune homme. Atteint de typhus dès l’âge de 4 ans, il était demeuré rachitique et présentait deux excroissances très apparentes. Un jour, après l’avoir confessé, Padre Pio posa sur lui ses mains stigmatisées. L’adolescent agenouillé se releva complètement guéri.

Une jeune paysanne de 29 ans, nommée Grazia, aveugle-née, fréquentait depuis quelque temps la petite église du monastère. Un jour, Padre Pio lui demanda si elle n’aimerait pas jouir de la vue; elle lui répondit: «Je le voudrais certainement, pourvu que cela ne m’entraîne pas au péché.» Il lui répondit: «Alors tu guériras» et l’envoya à Bari (Italie), rencontrer la femme d’un excellent oculiste. Après avoir examiné Grazia, l’oculiste dit à son épouse: «Je ne puis rien pour cette jeune femme. Si Padre Pio veut demander un miracle, il peut la guérir; pour ma part, je dois la renvoyer à la maison sans l’opérer.» La femme du médecin suggéra: «Puisque Padre Pio te l’a envoyée, ne pourrais-tu tenter l’opération sur un œil?» Le médecin se laissa convaincre; il commença par opérer un œil, puis l’autre, et Grazia fut guérie. De retour à San Giovanni Rotondo, Grazia courut au couvent, s’agenouiller aux pieds de Padre Pio. Ce dernier garda silence un moment, regardant au loin, laissant la jeune femme prosternée; puis il lui dit de se lever. Mais la jeune femme ne cessait de lui demander: «Bénissez-moi, père, bénissez-moi». Même après que Padre Pio eut tracé sur elle le signe de la Croix, Grazia attendait toujours, immobile. En effet, quand elle était aveugle, Padre Pio la bénissait en lui imposant les mains. Comme elle répétait instamment: «Bénissez-moi, père, bénissez-moi», il lui dit: «Que te faut-il, ma fille, comme bénédiction? Un seau d’eau sur la tête?»

Une dame a raconté: «En 1947, j’avais 38 ans et souffrais d’une tumeur intestinale visible sur radiographie. Une intervention chirurgicale fut jugée nécessaire. Avant d’entrer à l’hôpital, je tenais à me confesser à Padre Pio. C’est ainsi que mon mari, ma fille et son amie m’accompagnèrent à San Giovanni Rotondo. J’avais l’intention de confier mon problème à Padre Pio mais, à un certain moment, il sortit du confessionnal et s’en fut. Déçue de n’avoir pu me confesser à lui, je me mis à pleurer. Mon mari confia à un autre moine le motif de notre pèlerinage; le moine promit d’en parler à Padre Pio. Peu après, dans le couloir du monastère, on m’appela. Padre Pio, bien que très entouré, m’écouta attentivement. Il m’interrogea quant au motif de ma visite et me réconforta, disant que j’étais entre bonnes mains et qu’il prierait pour moi, ce qui m’étonna d’autant plus que Padre Pio ne me connaissait, ni ne connaissait le chirurgien. Je subis l’intervention avec espoir et sérénité. Le chirurgien fut le premier à crier au miracle. En effet, radiographies en mains, il pratiqua une ablation d’appendice, car il n’y avait plus aucune trace de tumeur. Ce chirurgien, qui n’était pas croyant, fut converti et, par la suite, fit placer des crucifix dans toutes les salles de la clinique. Après une brève convalescence, je revins à San Giovanni Rotondo, voir Padre Pio. Il se dirigeait vers la sacristie mais, quand il me vit, il se retourna et me dit, souriant: «Comme tu vois, tu es revenue …». Je lui baisai la main, l’émotion me faisant retenir sa main entre les miennes.»

Un homme a raconté: «Depuis plusieurs jours, j’avais une enflure très douloureuse au genou gauche. Le médecin m’avait dit qu’il s’agissait d’un cas assez compliqué et m’avait prescrit une série d’injections. Avant d’entreprendre ce traitement, j’eus l’idée de consulter Padre Pio. Après m’être confessé, je lui parlai de mon genou et lui demandai de prier pour moi. Vers la fin de l’après-midi, comme je m’apprêtais à partir, la douleur disparut soudainement. J’examinai mon genou: il n’était plus enflé et avait le même aspect que le genou droit. Alors je revins en courant remercier Padre Pio. «Ce n’est pas moi que tu dois remercier, me répondit Padre Pio, mais le Seigneur.» Puis, avec un sourire, il ajouta: «Dis à ton médecin de s’administrer lui-même ces injections.»

Une dame a raconté: «En 1952, après une grossesse normale, mon accouchement s’accompagna de complications qui dictèrent l’usage de forceps pour mettre au monde mon fils. L’on m’administra, d’urgence, une transfusion de sang qui se révéla être du mauvais groupe sanguin: mon groupe sanguin est O, mais on m’avait donné du sang de groupe A. Cette erreur entraîna de sérieuses complications: fièvre élevée, convulsions, embolie pulmonaire, phlébite aux membres inférieurs et septicémie. Un prêtre vint m’administrer le sacrement des mourants. Je reçus la Sainte Communion, que je dus prendre avec un peu d’eau. Mes parents ayant accompagné le prêtre jusqu’à la sortie, je demeurai seule dans la chambre. C’est là que Padre Pio m’apparut et me dit: «Je suis Padre Pio: tu ne mourras pas. Récite le Notre Père et, plus tard, viens me voir.» Bien que moribonde, je fis l’effort de m’asseoir. Quand mes parents revinrent, je leur fis part de la vision que j’avais eue et les invitai à réciter avec moi le Notre Père. À partir de ce moment, je commençai à me sentir mieux. Les médecins m’examinèrent et, compte tenu de la gravité de mon état, jugèrent qu’il s’agissait d’un miracle. Quelques mois plus tard, je me rendis à San Giovanni Rotondo pour remercier Padre Pio, qui me donna sa main à embrasser. Pendant que je le remerciais, je perçus une pénétrante odeur de violettes. Padre Pio me dit: «Tu as obtenu un miracle, mais ce n’est pas moi qu’il faut remercier, mais plutôt le Sacré Cœur de Jésus, qui t’a confiée à moi parce que tu lui es fidèle et que tu as fait tes dévotions du premier vendredi du mois.»

En 1953, une dame a raconté: «Je dus subir des examens pour douleur abdominale. Les résultats révélèrent une affection qui commandait une intervention chirurgicale d’urgence. Une amie, à laquelle j’avais fait part de mon mal, me conseilla d’écrire à Padre Pio pour requérir son conseil et sa prière. Dans sa réponse, Padre Pio me conseilla d’aller à l’hôpital, ajoutant qu’il prierait pour moi. Avant de pratiquer l’intervention, les médecins effectuèrent d’autres tests et constatèrent, à leur plus grand étonnement, que je n’avais plus rien. Il y a quarante ans que cela s’est produit et non seulement j’en remercie encore Padre Pio, mais je recommande à tous d’invoquer ce saint, dont la puissance d’intercession ne fait aucun doute.»

Une dame a raconté: «En 1954, mon père, alors âgé de 47 ans, travaillait comme cheminot et fut atteint d’une maladie étrange qui lui fit perdre l’usage de ses membres inférieurs. Les soins qu’il reçut n’apportèrent aucune amélioration et, après deux ans, mon père craignait de perdre son emploi. Comme la situation ne faisait qu’empirer, l’un de mes oncles conseilla à mon père d’aller rencontrer, à San Giovanni Rotondo, un capucin qui, à son avis, avait reçu du Seigneur des charismes exceptionnels. Avec beaucoup de difficulté, mon père, accompagné de mon oncle et soutenu par celui-ci, se rendit au petit centre, sur le Gargano. À l’église, il aperçut Padre Pio qui, voyant mon père se mouvoir péniblement parmi la foule, dit à voix haute: «Laissez passer ce cheminot!» Pourtant, Padre Pio ne connaissait pas mon père, ni ne savait qu’il était cheminot. Pendant une heure environ, Padre Pio s’entretint fraternellement avec mon père. Il posa la main sur son épaule, le réconforta d’un sourire et lui prodigua quelques mots d’encouragement. Au moment de partir, mon père ne s’aperçut pas immédiatement qu’il était guéri, mais mon oncle, tout surpris, le suivait, tenant les deux bâtons!»

À Puglia, en Italie, un homme très matérialiste était connu pour la véhémence de ses propos sur la foi et pour son ardeur à combattre la religion. Son épouse, quant à elle, était religieuse, mais son époux lui avait formellement interdit d’aller à l’église, de même que de parler de Dieu à leurs fils. En 1950, l’homme tomba malade. Le diagnostic était atterrant: «tumeur incurable au cerveau et tumeur incurable à l’oreille droite». Voici ce que raconta le malade: «Je fus conduit à l’hôpital de Bari. J’avais peur de souffrir et de mourir. Si peur que mon âme forma le désir de se tourner vers Dieu, ce que je n’avais pas fait depuis l’enfance. De Bari, je fus transporté à Milan pour y subir une intervention chirurgicale qui allait peut-être me sauver la vie. Le médecin auquel je fus confié m’informa qu’il s’agissait d’une intervention très risquée et dont il était impossible de prévoir l’issue. Pendant que je me trouvais à Milan, une nuit, je rêvai de Padre Pio. Il m’imposa les mains et me dit: «En peu de temps, tu guériras.» Au matin, je me sentais mieux. Les médecins furent étonnés de me voir en meilleur état, mais jugèrent néanmoins une intervention indispensable. Peu avant l’intervention, je pris panique, m’enfuis de l’hôpital et me réfugiai chez des parents, à Milan, où ma femme se trouvait aussi. Au bout de quelques jours, la douleur revint et fut si intense que je dus retourner à l’hôpital. Les médecins, indignés de ma fuite, ne voulurent pas me traiter, mais écoutèrent finalement leur conscience professionnelle. Or, avant de pratiquer l’intervention, ils m’administrèrent d’autres tests: quel ne fut pas leur ébahissement de constater qu’il n’y avait plus aucune trace de tumeur. J’étais surpris aussi, bien que moins étonné que les médecins. En effet, pendant que je subissais les examens, j’avais perçu un intense parfum de violettes, signe de la présence de Padre Pio. Avant de quitter l’hôpital, je demandai le compte des honoraires. On me répondit: «Vous ne nous devez rien, puisque nous n’avons rien fait pour vous guérir.» Après avoir obtenu mon congé, je tins à me rendre à San Giovanni Rotondo, avec mon épouse, pour remercier Padre Pio. J’étais certain que c’était lui qui m’avait obtenu la guérison. Mais quand je pénétrai dans l’église du couvent de Notre-Dame-de-Grâces, une douleur si forte me gagna que je perdis connaissance. Deux hommes me portèrent jusqu’au confessionnal de Padre Pio. Je revins à moi, bien que faiblement et, voyant à peine Padre Pio, je lui dis: «J’ai cinq fils et je suis très malade; sauvez-moi, Padre, sauvez-moi la vie.» Il me répondit: «Je ne suis pas Dieu — je ne suis pas non plus Jésus-Christ; je suis un prêtre comme les autres, ni plus, ni moins. Je ne fais pas de miracles, moi.» Mais je le suppliai en pleurant: «Je vous en prie, Padre, sauvez-moi …» Padre Pio garda le silence un moment, puis leva les yeux au ciel et je vis qu’il priait. De nouveau, je perçus un intense parfum de violettes. Puis, Padre Pio me dit: «Rentre chez toi et prie. Je prierai pour toi. Tu guériras.» Je revins à la maison et, par la suite, mon mal disparut.»

Un homme a raconté: «Il y a nombre d’années, en 1950, ma belle-mère fut hospitalisée pour subir l’ablation chirurgicale d’une tumeur maligne au sein gauche. Quelques mois plus tard, elle dut subir une autre intervention, cette fois au sein droit. Comme le mal semblait se propager, les médecins de l’hôpital de Milan ne donnaient plus à la malade que trois ou quatre mois à vivre. À Milan, quelqu’un nous parla de Padre Pio, ainsi que des miracles attribués à son intercession. Je partis immédiatement pour San Giovanni Rotondo. Quand vint mon tour de confession, je demandai à Padre Pio la grâce de la guérison pour ma belle-mère. Padre Pio poussa deux longs soupirs et dit: «Prions, prions tous, et elle guérira!» Il en fut ainsi. Après l’intervention, ma belle-mère se rétablit et alla remercier Padre Pio qui, souriant, lui dit: «Va en paix, ma fille! va en paix!» C’est ainsi qu’au lieu des trois ou quatre mois que lui donnaient les médecins, ma belle-mère vécut encore dix-neuf ans et en fut à jamais reconnaissante à Padre Pio.»

On a signalé une autre guérison prodigieuse obtenue par l’intercession de Padre Pio. En effet, un vieux cheminot toscan, qui vécut jusqu’en 1983 et atteignit l’âge de soixante-dix ans, affirmait depuis longtemps que son état défiait toutes les lois naturelles. En 1945, l’homme, qui vivait en province de Sienne, était marié, père d’un jeune garçon et travaillait comme surveillant des installations électriques d’une compagnie ferroviaire. Le matin du 21 mai 1945, alors qu’à motocyclette il se rendait au travail, il fut heurté par un camion. Il fut transporté d’urgence à l’hôpital, où les médecins constatèrent une fracture du crâne, une fracture à l’arcade sourcilière gauche, une déchirure au tympan gauche, des fractures à plusieurs côtes et cinq fractures à la jambe gauche. Son état demeura critique pendant plusieurs jours, puis se stabilisa. Sa convalescence fut longue, mais satisfaisante, à l’exception de la jambe gauche, que les médecins n’arrivaient pas à redresser. Le malade consulta médecin après médecin. Il fut éventuellement hospitalisé à la Clinique orthopédique de Sienne, où il reçut des soins pendant un an et demi. Puis il fut traité à l’hôpital Rizzoli, à Bologne. Les premières interventions apportèrent une guérison partielle des fractures au fémur mais, en raison de complications, la jambe demeurait rigide. Les médecins parlaient d’ankylose fibreuse au genou gauche. En outre, les plaies laissées par les nombreuses interventions ne se cicatrisaient pas. Comme toute tentative de rétablir l’articulation de la jambe avait échoué, les médecins de la Clinique orthopédique de Sienne décidèrent de tenter, sous anesthésie générale, le «fléchissement forcé du genou» sur table de Zuppinger. Malheureusement, cette intervention échoua aussi, en raison d’adhérences musculaires et de ligaments qui bloquaient l’articulation. Le malade a raconté: «Les médecins appliquèrent assez de force pour causer une nouvelle fracture du fémur, de sorte que je dus passer deux autres mois avec un plâtre à la jambe gauche. Au début de l’année 1948, je fus déclaré incurable et obtins mon congé de la clinique orthopédique de Sienne. N’ayant que 35 ans, je ne pouvais me résigner à vivre ainsi pendant le reste de mes jours. Résolu de m’adresser à d’autres spécialistes, je nourrissais cependant peu d’espoir de guérison et je craignais de subir une nouvelle intervention chirurgicale. J’étais démoralisé et méchant, comme un animal blessé. Je ne voulais voir personne. Je ne voulais plus vivre. Mon épouse essayait de m’encourager, mais je lui faisais subir les répercussions de ma douleur. Pour marcher, je m’aidais de béquilles, mais ne pouvais parcourir aucune distance, car ma jambe, en plus d’être rigide, demeurait couverte de plaies douloureuses et sanguinolentes. Souvent, j’essayais de marcher seul et, quand je tombais, je me mettais en colère, blasphémant contre Dieu et injuriant tout le monde. Mon épouse était croyante, mais je n’avais pas la foi. Elle allait à l’église et je lui en tenais rigueur. Je blasphémais par dépit, ce qui faisait pleurer mon épouse. Un jour, un religieux vint donner des conférences dans notre paroisse. Ayant entendu parler de mon cas, il tenta de réconforter mon épouse: «Pourquoi n’allez-vous pas voir le capucin Padre Pio, à San Giovanni Rotondo? N’avez-vous point entendu raconter les miracles qu’il a obtenus?» Pleine d’espoir, mon épouse me rapporta ces mots, que j’accueillis d’un rire amer, proférant des jurons et des injures contre Padre Pio. Refusant de perdre espoir, mon épouse écrivit à plusieurs reprises au religieux, sans jamais recevoir de réponse. Voyant cela, mon épouse me reparla de Padre Pio et me pria instamment de l’écouter. Comme mon état continuait de se détériorer et que je craignais ma vie finie, un jour, de guerre lasse, je dis à mon épouse: «Très bien: donnons une chance à celui-ci.» «Le voyage fut mouvementé. Pendant le voyage, tant que je demeurais allongé sur une civière, je ne souffrais pas trop, mais éprouvais une douleur atroce chaque fois qu’il me fallait monter ou descendre de compartiment. La première étape fut Rome. Il n’y avait qu’un train qui se rendait à San Giovanni Rotondo; il partait tôt le matin. Nous décidâmes de passer la nuit dans une auberge. Mais alors que j’essayais de me déplacer avec mes béquilles, je tombai dans une flaque. Les employés des chemins de fer me portèrent secours et mirent à ma disposition une pièce, à la gare, où passer la nuit. Le lendemain matin, ma femme, mon fils et moi prîmes le train pour San Giovanni Rotondo. La gare se trouvait à environ deux kilomètres de l’église des capucins et les rues n’étaient pas pavées. Je ne sais comment je réussis à atteindre l’église. À peine entré, je m’affalai sur un banc et faillis m’évanouir. Comme je n’avais jamais vu de photographie de Padre Pio, il m’était impossible de le reconnaître. Il y avait plusieurs capucins dans l’église. Non loin de moi, un prêtre était en train de confesser des femmes. Les rideaux du confessionnal étaient entrouverts. Le prêtre gardait les yeux baissés et les mains dans ses manches de soutane. Quand il leva la main droite pour donner l’absolution, je m’aperçus qu’il portait les demi-gants. Je pensai: c’est lui. Au même instant, Padre Pio leva les yeux et me regarda pendant deux ou trois secondes. C’est alors que mon corps commença à trembler, comme sous l’effet d’un puissant choc électrique. Quelques minutes plus tard, Padre Pio sortit du confessionnal et s’en fut. Vers seize heures, nous étions de nouveau à l’église. Padre Pio était revenu au confessionnal. Quelques personnes me précédaient pour se faire confesser. Quand vint mon tour, prenant appui sur mes béquilles, je m’approchai du religieux. Je tentai de dire quelque chose, mais il ne m’en donna pas le temps. Il commença à me parler, retraçant toute ma vie et décrivant mon caractère, mon comportement. Captivé par sa parole, j’en oubliai ma jambe. Quand Padre Pio leva la main pour me donner l’absolution, j’éprouvai le même choc qui m’avait secoué, le matin. Sans y penser, je m’agenouillai et fis le signe de la Croix. Puis, oubliant toujours ma jambe, je me levai, pris mes béquilles et m’éloignai en marchant normalement. Mon épouse, qui se trouvait dans l’église, me vit revenir béquilles à la main, mais ne remarqua rien elle non plus; elle me dit seulement: «Quel beau visage serein tu as!» Nous restâmes un moment pour prier, puis nous nous dirigeâmes vers la sortie. Ce n’est qu’à ce moment que mon épouse se rendit compte de ce qui était arrivé. Elle fit: «Giuseppe, mais tu marches!» Je m’arrêtai et fixai avec stupeur les béquilles que je tenais à la main. Je lui répondis: «C’est bien vrai: je marche et je ne sens aucune douleur.» Mon fils ajouta: «Papa, quand tu étais chez Padre Pio, tu t’es agenouillé.» Je pouvais me mouvoir naturellement, sans douleur ni difficulté. Relevant ma jambe de pantalon, j’examinai ma jambe gauche: les plaies douloureuses avaient guéri, ne laissant que des cicatrices nettes et sèches. Je m’écriai alors: «Je suis vraiment guéri!», puis j’éclatai en sanglots. Le retour à la maison fut une longue action de grâces. Je m’arrêtais partout pour raconter ce qui m’était arrivé. Je retournai montrer ma jambe aux médecins de la Clinique orthopédique de Sienne. Ils étaient surtout étonnés de me voir marcher. En effet, les radiographies ne montraient aucune modification à ma jambe, c’est-à-dire que l’ankylose fibreuse au genou gauche était toujours présente et qu’il m’était médicalement impossible de marcher. Mon cas fut présenté au cours d’un congrès médical tenu à Rome. Je reçus en outre la visite de nombreux spécialistes de renom, venus de l’étranger, qui eux aussi demeurèrent étonnés.»

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3/ Le Don de La Bilocation.
La bilocation peut se définir comme la présence simultanée en deux endroits. La tradition chrétienne est riche en épisodes de bilocation et il semble que nombre de saints en aient été gratifiés, dont Padre Pio. Suivent quelques témoignages.

Madame Maria était une fille spirituelle de Padre Pio. Un soir, alors qu’il priait, le frère de Maria s’assoupit. Soudain, il sentit une gifle à la joue droite. D’après le son qu’avait fait la gifle, il eut l’impression que la main qui l’avait frappé était gantée. Il pensa tout de suite à Padre Pio. Le lendemain, il demanda à Padre Pio s’il l’avait frappé. Ce dernier lui répondit: «T’endors-tu pendant tes prières?» C’était bien Padre Pio qui, en bilocation, avait voulu attirer l’attention de l’homme.

Un officier d’armée à la retraite entra un jour à la sacristie. Portant son regard sur Padre Pio, il dit: «C’est vraiment vous, à ne pas s’y tromper». Il s’approcha, s’agenouilla devant Padre Pio et, pleurant, répétait: «Merci, Padre, de m’avoir sauvé la vie». Puis, l’homme raconta aux personnes présentes: «J’étais capitaine d’infanterie. Un jour, sur le champ de bataille, en plein combat, je vis un moine au teint pâle et au regard expressif, qui me dit: «Monsieur le capitaine, éloignez-vous d’ici». J’allai vers lui et, avant que j’aie pu le rejoindre, une grenade éclata exactement à l’endroit où je me trouvais auparavant, laissant un gouffre béant. Je me retournai vers le moine, mais il n’y était plus.» Padre Pio, en bilocation, lui avait sauvé la vie.

Le père Alberto, qui connut Padre Pio en 1917, a raconté: «Je vis Padre Pio, immobile à la fenêtre, regardant vers la montagne. Je m’approchai pour lui baiser la main, mais il ne fit aucun cas de ma présence et il me sembla que sa main s’était raidie. Puis je l’entendis nettement prononcer la formule de l’absolution. Un instant plus tard, il parut sortir comme d’un assoupissement, se tourna vers de moi et me dit: Vous êtes ici? Je ne vous avais pas vu.» Quelques jours plus tard, arriva de Turin un télégramme adressé à notre supérieur, le remerciant d’avoir envoyé Padre Pio au chevet d’un mourant. Nous comprîmes alors que le malade avait expiré au moment même où Padre Pio, à San Giovanni Rotondo, avait prononcé les paroles d’absolution. Notre supérieur ne l’avait évidemment pas envoyé auprès de l’agonisant, mais Padre Pio s’y était rendu en bilocation.

En 1946, une famille américaine vint de Philadelphie à San Giovanni Rotondo pour remercier Padre Pio. En effet, le fils avait été pilote de bombardiers pendant la Seconde Guerre mondiale et avait été sauvé, au-dessus de l’océan Pacifique, par Padre Pio. Comme il s’apprêtait, après avoir effectué un bombardement, à rentrer dans l’île où se trouvait son port d’attache, il fut atteint par des avions de chasse japonais. Le pilote raconta: «L’avion tomba et explosa avant que mon équipage n’ait eu le temps de sauter en parachute. J’arrivai à sauter, bien que j’ignore comment. Je tentai d’ouvrir mon parachute, sans y parvenir; j’aurais fait une chute mortelle si un moine barbu ne m’était apparu, qui me posa en douceur juste à l’entrée du commandement de la base. Vous imaginez la stupeur que provoqua mon récit, mais le fait que je fusse sain et sauf obligea tout le monde à me croire. Quelques jours plus tard, alors que j’étais en permission, je rentrai à la maison. C’est alors que ma mère me montra une photographie de Padre Pio, auquel elle avait confié ma protection. Je reconnus en lui le moine qui m’avait sauvé la vie.»

L’épouse d’un industriel de Ligurie séjournait chez sa fille, à Bologne. Elle était atteinte d’une tumeur au bras. Après en avoir parlé avec sa fille, la dame avait décidé de se faire opérer. Le chirurgien lui avait recommandé de patienter quelques jours, le temps de fixer une date pour l’intervention chirurgicale. Dans l’intervalle, le gendre de la dame adressa à Padre Pio un télégramme lui demandant d’intercéder pour sa belle-mère. À l’heure où Padre Pio se vit remettre le télégramme, la dame, seule dans la salle de séjour, chez sa fille, vit entrer un moine capucin qui lui dit: «Je suis Padre Pio de Pietrelcina». Après lui avoir demandé ce que le chirurgien lui avait dit et l’avoir exhortée à se confier à la Très Sainte Vierge, il lui fit un signe de croix sur le bras et, après l’avoir saluée, s’en fut. La dame appela la femme de chambre, sa fille et son gendre et leur demanda pourquoi ils ne lui avaient pas annoncé la visite de Padre Pio; ils lui répondirent qu’ils ne l’avaient pas vu et qu’ils n’avaient laissé entrer personne. Le lendemain, quand le chirurgien rendit visite à la dame pour la préparer à l’opération, la tumeur avait disparu.

Padre Pio se rendit en bilocation chez l’évêque qui, le 10 août 1910, en la Cathédrale de Bénévent, l’avait ordonné prêtre. Aux derniers moments de sa vie, l’évêque fut préparé à la mort par Padre Pio.

Le bienheureux dom Orion a déclaré ce qui suit, au sujet des pouvoirs de bilocation de Padre Pio: «En la Basilique Saint-Pierre, pendant la cérémonie de béatification de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, je vis Padre Pio venir vers moi en souriant. Je me frayai un chemin parmi la foule pour aller à sa rencontre mais, quand j’arrivai près de lui, il avait disparu.»

En 1951, en Tchécoslovaquie, Padre Pio célébra une messe à la chapelle d’un monastère de religieuses. Après la célébration, les sœurs se rendirent à la sacristie pour remercier Padre Pio de sa visite et lui offrir une tasse de café. Or, il n’y avait personne à la sacristie. Les sœurs découvrirent ainsi que Padre Pio s’était rendu auprès d’elles en bilocation.

En 1956, dans une prison de Budapest, Padre Pio servit en bilocation la messe pour le primat de Hongrie. Quelqu’un eut connaissance de l’épisode et lui demanda: «Padre Pio, vous avez servi la messe et lui avez parlé, mais alors, si vous êtes allé lui faire une visite en prison, vous l’avez vu.» Et Padre Pio de répondre: «Certainement, si je lui ai parlé, je l’ai vu aussi.»

Révérende mère Espoir, fondatrice de l’Ordre des Servantes de l’Amour miséricordieux, raconta avoir vu Padre Pio tous les jours à Rome, pendant une année entière. Or, Padre Pio se rendait rarement à Rome, bien qu’une fois, en 1917, il y eût accompagné une religieuse qui désirait entrer au cloître. Il s’agissait donc d’un phénomène de bilocation.

Le général italien Cadorna, après la défaite de Caporetto, tomba en grave dépression et prit la décision de s’enlever la vie. Un soir, il donna ordre de ne laisser entrer personne et se retira dans ses appartements. Une fois seul à sa chambre, il prit son pistolet et, comme il approchait le canon de sa tempe, il entendit une voix: «Oh, mon général, désirez-vous vraiment commettre pareille bêtise?» Cette voix et la présence d’un moine saisirent tant le général qu’il se ravisa. Il alla demander aux gardiens comment le moine avait pu pénétrer dans sa chambre; ceux-ci lui déclarèrent n’avoir vu personne. Plus tard, le général lut dans les journaux qu’un moine, vivant sur le Gargano, opérait des miracles. Incognito, il se rendit à San Giovanni Rotondo, où il reconnut le moine qui lui était apparu: c’était Padre Pio. Il n’était pas au bout de ses surprises. En effet, quand Padre Pio passa près de lui, il lui dit à voix basse: «Vous l’avez échappé belle ce soir-là, pas vrai, mon général?»

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4/ Le Don de La Lévitation.
On pourrait définir la lévitation comme un phénomène par lequel un corps ou une masse quelconque s’élève de terre et demeure suspendu en l’air, sans aide mécanique, pendant une période indéterminée. Quelques saints ont bénéficié de ce type de faveur accordé par Dieu, par exemple, saint Joseph de Copertino et aussi Padre Pio de Pietrelcina.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, était établi à Bari le Commandement général des Forces aériennes des Alliés. Nombre d’officiers ont affirmé avoir été sauvés par Padre Pio pendant les opérations aériennes. Le commandant a même été témoin d’un épisode spectaculaire. En effet, un jour où il devait piloter une escadrille de bombardiers aériens ayant pour mission de détruire un dépôt de matériel de guerre allemand qui avait été signalé à San Giovanni Rotondo, le général a raconté que comme ils approchaient de la cible, ses hommes et lui virent apparaître, dans le ciel, un moine, mains levées. Les bombes furent automatiquement déviées vers les bois et les avions firent demi-tour, certains sans aucune manœuvre de la part du pilote. Tous se demandaient quel était ce moine auquel les avions obéissaient. Quelqu’un dit au commandant qu’il avait entendu parler d’un certain moine qui vivait à San Giovanni Rotondo; il fut décidé que dès que le pays serait libéré, on irait voir s’il s’agissait du même moine qu’ils avaient vu dans le ciel. Après la guerre, le général, accompagné de quelques pilotes, se rendit au couvent des capucins. Sitôt à la sacristie, ils aperçurent plusieurs moines, parmi lesquels ils reconnurent immédiatement celui qui avait détourné les bombes et les avions. Padre Pio posa une main sur l’épaule du général et lui dit: «Tu es donc celui qui voulait nous tuer tous.» Frappé par le regard et par les paroles du prêtre, le général s’agenouilla devant lui. Fait étrange, Padre Pio avait parlé en dialecte de son pays, mais le général était convaincu que le moine lui avait parlé en anglais. Ils devinrent amis et le général, qui était protestant, se convertit au catholicisme.

Abbé Ascanio a raconté: «Nous attendions que Padre Pio se présentât pour confesser. La sacristie était bondée et tous les regards étaient tournés vers la porte. Or, sans que la porte s’ouvrît, j’aperçus Padre Pio qui, marchant au-dessus des fidèles, se rendit au confessionnal, s’y assit et commença d’entendre les confessions. Croyant avoir rêvé, je ne soufflai mot de ce que j’avais vu. Cependant, plus tard, je demandai à Padre Pio: «Padre Pio, comment fait-on pour marcher dans les airs?» Non sans humour, il me répondit: «Je t’assure, mon fils, de la même façon qu’on marche sur le sol.»

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5/ Le Démon dans la vie de Saint Padre Pio.
Le démon n’est pas une créature mythique: il existe bel et bien et son existence ne peut être ramenée à l’imaginaire collectif. Encore aujourd’hui, le démon continue d’entraîner les êtres au péché. C’est pourquoi l’attitude d’un vrai disciple du Christ envers Satan doit se caractériser par la vigilance, non par l’indifférence. Malheureusement, à l’heure actuelle on tend à reléguer l’influence du démon au folklore et à la mythologie. Baudelaire a affirmé qu’à l’époque moderne, la plus grande ruse du démon consistait à faire douter de son existence. Par conséquent, il est difficile de croire qu’il ait pu manifester son existence en s’attaquant à un saint tel que Padre Pio. Or, de tels assauts, parfois sanglants, se sont effectivement produits et Padre Pio en a fait état dans ses lettres à ses directeurs spirituels.

L’un des premiers contacts de Padre Pio avec le démon remonte à 1906, année où Padre Pio revint au couvent de Saint-Élie, au Pianisi. C’était une nuit d’été et, en raison de la chaleur étouffante, il n’arrivait pas à dormir. À un certain moment, il entendit un bruit de pas qui semblait provenir de l’étage inférieur. Pensant qu’abbé Anastasio était, lui aussi, incapable de dormir, il eut l’idée d’aller le trouver pour faire un peu de conversation. Comme il s’apprêtait à appeler son camarade, la voix lui manqua. En effet, sur l’appui de la fenêtre voisine, se tenait un chien menaçant. Peu après, il vit entrer dans sa chambre un gros chien crachant un épais nuage de fumée. Renversé sur son lit, il entendit une voix: «C’est lui; c’est lui»; puis il vit l’animal sauter sur l’appui de la fenêtre et, de là, s’élancer vers la toiture voisine, pour ensuite disparaître.

Le démon n’a ménagé aucune ruse pour tenter Padre Pio. L’abbé Augustin a affirmé que Satan apparaissait à Padre Pio sous les formes les plus diverses: «sous l’aspect de jeunes filles nues qui dansaient; sous forme de crucifix; sous l’apparence d’un jeune ami des moines; on l’a même vu prendre l’aspect du père spirituel ou du père provincial; ou celui du pape Pie X ou d’un ange gardien; il est allé jusqu’à se faire passer pour saint François ou pour la Vierge Marie; il est apparu sous une diversité de formes sinistres, accompagné d’une légion d’esprits infernaux. Parfois, sans qu’il y eût aucune apparition, Padre Pio subissait des assauts sanglants; ou encore, il entendait des bruits assourdissants ou se retrouvait couvert de crachats; il parvenait à échapper à ces agressions en invoquant le nom de Jésus.

De plus, chaque fois que Padre Pio pratiquait un exorcisme, le démon redoublait de fureur contre lui. L’abbé Tarcisio, de Cervinara, a raconté que plus d’une fois, avant de sortir du corps d’un possédé, le démon s’est écrié: «Padre Pio, tu nous causes encore plus d’ennuis que saint Michel.» Ou encore: «Padre Pio, ne nous arrache pas les âmes et nous ne t’importunerons pas.»

Voici comment Padre Pio a décrit à ses directeurs spirituels quelques-unes des attaques de Satan.

Lettre du 18 janvier 1912 à abbé Augustin: «Barbe bleue ne veut pas lâcher prise. Il a emprunté pratiquement toutes les formes imaginables. Depuis plusieurs jours, il m’apparaît avec ses esprits infernaux, armés de bâtons et d’outils de fer; ce qui est pis, cette fois, est qu’ils se présentent sous leur forme réelle. Combien de fois ils m’ont jeté de mon lit et traîné à travers la pièce. Heureusement, Jésus, la Vierge Marie, mon ange gardien, saint Joseph et saint François sont presque toujours avec moi.»

(PADRE PIO DA PIETRELCINA: Epistolario I° (1910-1922) a cura di Melchiorre da Pobladura e Alessandro da Ripabottoni - Edizioni "Padre Pio da Pietrelcina" Convento S.Maria delle Grazie San Giovanni Rotondo - FG)

Lettre du 5 novembre 1912 à abbé Augustin: «Cher père spirituel, votre lettre, grâce à Dieu, a connu le même sort que la précédente. Je suis certain qu’à l’heure actuelle, abbé Évangéliste est au courant des nouvelles attaques que je subis de la part des esprits impurs qui, désespérant de me faire tomber dans leurs pièges, recourent à une autre ruse en me privant de vos conseils et du réconfort de vos lettres. Qu’à cela ne tienne, je supporterai tout pour la gloire de Dieu et pour faire rejaillir sur eux la honte, puisque je ne puis vous dire quels efforts ils déploient pour me frapper: je crains parfois d’en mourir. Samedi dernier, il me sembla qu’ils voulussent effectivement me tuer; je ne savais plus quel saint invoquer; je me suis adressé à mon ange gardien qui, après s’être fait attendre, s’est mis à chanter des hymnes à la Divine Majesté. Après cette scène, je le grondai âprement d’avoir tardé alors que je réclamais son secours; pour le punir, je détournai la tête de lui, mais le pauvre, au bord des larmes, me rattrapa et, quand je relevai les yeux et aperçus son visage, je le trouvai tout navré.»

(PADRE PIO DA PIETRELCINA: Epistolario I° (1910-1922) a cura di Melchiorre da Pobladura e Alessandro da Ripabottoni - Edizioni "Padre Pio da Pietrelcina" Convento S.Maria delle Grazie San Giovanni Rotondo - FG)

Lettre du 18 novembre 1912 à abbé Augustin: «L’ennemi ne veut pas lâcher prise: il me frappe continuellement. Il fait tout pour m’empoisonner la vie avec ses pièges infernaux. Je regrette énormément de vous raconter ces faits. Bien entendu, le démon cherche à me dissuader de vous en faire part, me suggérant de vous raconter uniquement les bonnes visites, celles qui peuvent vous plaire ou vous édifier. L’Archevêque, mis au courant des attaques des esprits impurs, en ce qui concerne vos lettres, me conseilla d’ouvrir devant lui votre plus récente lettre. Ce que je fis. Or, en l’ouvrant, nous trouvâmes la missive couverte de taches d’encre. Une autre vengeance de Barbe bleue? Bien entendu, je ne puis croire que vous ayez envoyé une lettre en si fâcheux état, mais je dois vous dire que j’ai eu peine à la lire. Au début, les caractères semblaient illisibles, mais après avoir posé le Crucifix sur la lettre et l’avoir placée sous une lumière forte, nous arrivâmes à en déchiffrer le sens.»

(PADRE PIO DA PIETRELCINA: Epistolario I° (1910-1922) a cura di Melchiorre da Pobladura e Alessandro da Ripabottoni - Edizioni "Padre Pio da Pietrelcina" Convento S.Maria delle Grazie San Giovanni Rotondo - FG)

Lettre du 13 février 1913 à abbé Augustin: «Il y a maintenant vingt-deux jours qu’ils s’acharnent sur moi. Mon corps porte les marques des innombrables coups qu’ils m’ont donnés. Plus d’une fois, ils sont allés jusqu’à m’arracher ma chemise pour me frapper.»

(PADRE PIO DA PIETRELCINA: Epistolario I° (1910-1922) a cura di Melchiorre da Pobladura e Alessandro da Ripabottoni - Edizioni "Padre Pio da Pietrelcina" Convento S.Maria delle Grazie San Giovanni Rotondo - FG)

Lettre du 18 mars 1913 à abbé Benedetto: «Ces démons ne cessent de me frapper et de me faire tomber de mon lit; ils parviennent même à m’enlever ma chemise pour me rouer de coups. Ils ne me font plus peur, à présent. Parfois Jésus, dans son amour, me relève et m’allonge sur mon lit.»

(PADRE PIO DA PIETRELCINA: Epistolario I° (1910-1922) a cura di Melchiorre da Pobladura e Alessandro da Ripabottoni - Edizioni "Padre Pio da Pietrelcina" Convento S.Maria delle Grazie San Giovanni Rotondo - FG)

Un jour, Satan passa les bornes en se présentant à Padre Pio sous l’aspect d’un pénitent. Suit le témoignage de Padre Pio: «Un matin, alors que j’étais au confessionnal, un monsieur se présenta. Il était mince, élancé, vêtu avec un certain raffinement et avait des manières aimables. Il commença de confesser ses péchés: fautes contre Dieu, contre son prochain, contre la morale; d’innombrables péchés. Renversant! Une chose me frappa cependant. À chacun de ses aveux, après que j’eusse émis quelque reproche, formulé comme il se doit au nom de Dieu, selon la tradition de l’Église et d’après l’expérience des saints, le pénitent reprenait mes paroles et les utilisait, avec une adresse et une habileté extrêmes, pour justifier chacun des péchés dont il venait de s’accuser. Avec une subtile malice, il s’efforçait de démontrer que les actes immoraux qu’il avait commis étaient naturels, normaux et humainement compréhensibles. Il raisonna de même façon au sujet de péchés contre Dieu, contre la Vierge ou contre les saints; et au sujet de péchés d’une laideur morale indescriptible. Devant une telle argumentation, formulée à la fois avec gentillesse, malice et persistance, je me demandai quel était cet homme et d’où il pouvait venir. Je l’observai attentivement, cherchant à lire quelque signe sur son visage, tout en l’écoutant le mieux possible pour ne rien oublier de ses arguments et être en mesure de les raisonner plus tard. À un certain moment, je reçus, par une lumière intérieure très vive, révélation de qui j’avais devant moi; d’un ton décidé et autoritaire, je m’écriai: «Vive Jésus! Vive Marie!» À peine avais-je prononcé ces noms suaves et puissants que Satan disparut dans une boule de feu, laissant derrière lui une puanteur irrespirable.»

Abbé Pierino, directeur spirituel de Padre Pio, se trouvait auprès de Padre Pio un jour où Satan se fit l’auteur de la provocation dont le directeur de conscience rend ici témoignage: «Un matin, Padre Pio confessait; je pouvais le voir, car les rideaux du confessionnal n’étaient pas complètement fermés. Les pénitents attendaient leur tour, faisant la queue d’un côté du confessionnal. Je lisais mon bréviaire, relevant la tête, par intervalles, en direction de Padre Pio. Un homme de stature imposante et d’aspect séduisant fit son entrée sous le montant de la petite porte, à droite de la vieille petite église. Il portait une veste foncée et un pantalon rayé. Ses cheveux étaient grisonnants et ses yeux, vifs et sombres. Je voulais continuer de lire mon bréviaire, mais une voix intérieure me souffla: «Arrête et regarde!» Voici que l’homme, sans attendre son tour, après avoir fait quelques pas en avant, puis en arrière, s’arrêta devant l’ouverture des rideaux et, pendant que le pénitent se relevait pour quitter le confessionnal, il se campa devant Padre Pio, de sorte qu’il m’en cachait la vue. Quelques minutes plus tard, je vis l’homme disparaître, jambes ouvertes, sous le plancher, tandis qu'à la place où se trouvait il y a un instant Padre Pio, j’aperçus Jésus, beau, jeune et blond, derrière le dossier du banc, regardant l’homme s’enfoncer dans le plancher. Puis, je vis Padre Pio qui, venant d’en haut, revint s’asseoir à sa place tandis que sa personne se fondait en celle de Jésus. Ensuite, je ne vis plus que Padre Pio, assis, seul. De sa voix grave, il fit: «Alors, mes enfants, voulez-vous vous confesser?» Aucun des hommes qui attendaient ne sembla avoir vu la scène et les confessions reprirent comme si de rien n’était.

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6/ Biographie.
Premier Prêtre stigmatisé, Padre Pio de Pietrelcina, né Francesco Forgione, est l’héritier spirituel de saint François d’Assise. Padre Pio, que Dieu a gratifié de charismes particuliers, se consacra toute sa vie au salut des âmes. Des témoignages de la sainteté du moine continuent de nous parvenir en grand nombre, en raison de la gratitude des personnes qui ont fait appel à son intercession pour obtenir la guérison du corps ou de l’âme. .

Francesco Forgione est né d’un foyer modeste le 25 mai 1887 à Pietrelcina, au sud de l’Italie. Son père, Grazio Forgione, et sa mère, Maria Giuseppa de Nunzio, avaient déjà d’autres fils. Contrairement à une majorité d’enfants de son âge, Francesco éprouva très tôt le désir de consacrer sa vie à Dieu. Mamma Peppa a raconté: «Il était sage et obéissant, ne se permettant aucun caprice. Matin et soir, il allait à l’église prier Jésus et la Sainte Vierge. Le jour, il ne sortait pas avec ses amis. Quelquefois, je lui disais: «Francesco, tu devrais sortir jouer». Mais il refusait, disant: «Je ne veux pas y aller parce qu’ils blasphèment».

Abbé Augustin de Saint-Marc-en-Lamis, qui fut l’un des directeurs spirituels de Padre Pio, a écrit dans son journal que le jeune Francesco avait connu, dès l’âge de cinq ans, des expériences mystiques. En effet, les apparitions et les moments d’extase étaient si fréquents, chez lui, qu’il croyait que les autres enfants en connaissaient aussi.

Francesco chérissait le rêve de donner sa vie au Seigneur. Ce grand désir se réalisa quand, le 6 janvier 1903, à l’âge de seize ans, il fut admis comme clerc dans l’Ordre des Capucins. Le 10 août 1910, il fut ordonné prêtre en la Cathédrale de Bénévent. Ainsi commença sa vie sacerdotale mais, en raison d’une santé plutôt fragile, il séjourna en divers couvents du sud de l’Italie. Ce n’est qu’à partir du 4 septembre 1916 qu’il fut établi au couvent de San Giovanni Rotondo, sur le Gargano, où il resta, hors quelques brefs et rares voyages, jusqu’à sa mort, le 23 septembre 1968.

Tout au long de cette période, Padre Pio commençait sa journée très tôt, s’éveillant à l’aube pour lire le bréviaire. Puis il descendait à l’église pour célébrer l’Eucharistie, après laquelle il faisait action de grâces devant le Saint Sacrement. Ses journées se partageaient entre l’oraison et la confession.

L’un des événements marquants de la vie de Padre Pio se produisit le matin du 20 septembre 1918 alors que, priant devant le crucifix, au sanctuaire de la vieille église, il reçut le don de stigmates visibles, qui demeurèrent ouverts et sanglants pendant un demi-siècle. Ce phénomène suscita l’intérêt, non seulement d’une légion de médecins, de journalistes et de spécialistes, mais encore, l’attention de gens simples qui, au fil des ans, se rendirent à San Giovanni Rotondo pour rencontrer le saint moine.

Dans sa lettre du 22 octobre 1918 à l’abbé Benedetto, Padre Pio a écrit: «Comment vous décrire ma crucifixion … Je me trouvais au sanctuaire, après avoir célébré la messe, lorsque je fus envahi d’une paix qui ressemblait à un doux sommeil. Tous mes sens entrèrent dans une quiétude indescriptible. Cela se produisit en l’espace d’un éclair. M’apparut, au même moment, un mystérieux personnage ressemblant à celui que j’avais vu le soir du 5 août, à la différence que ses mains et son côté saignaient. Sa vue me saisit. Je ne saurais dire ce que je ressentis à cet instant et je serais mort si le Seigneur n’était pas intervenu pour soutenir mon cœur, qui bondissait dans ma poitrine.» - «Le personnage disparut et je constatai que mes mains, mes pieds et mon côté saignaient. Vous imaginez le tourment que j’éprouvai; d’ailleurs, je le ressens encore, presque chaque jour. La plaie au côté saigne continuellement, mais surtout du jeudi soir au samedi. Père, je me meurs de peine pour le tourment et la confusion que je ressens en mon âme ... Jésus, si bon, me fera-t-il la grâce de soulager la confusion que j’éprouve pour ces signes extérieurs? J’élèverai bien haut la voix, ne cessant de le conjurer de retirer de moi, par son infinie miséricorde, non le tourment, non la souffrance ... mais ces signes extérieurs qui me causent une confusion et une humiliation quasi insupportables.»

Pendant des années, des quatre coins du monde, des fidèles vinrent requérir du prêtre stigmatisé son intercession puissante auprès de Dieu. Pendant les cinquante années qu’il a vécu dans l’humilité, la prière, le sacrifice et la souffrance, Padre Pio fonda deux organismes: l’un vertical, vers Dieu, les Groupes de prière, l’autre horizontal, vers son prochain, un hôpital moderne, La Maison du Soulagement de la Souffrance.

En septembre 1968, des milliers de fidèles et de dirigés spirituels de Padre Pio se réunirent à San Giovanni Rotondo pour célébrer le 50e anniversaire des stigmates et tenir le quatrième congrès international des Groupes de prière. Or, personne n’aurait imaginé qu’à 2h30, le 23 septembre 1968, la vie temporelle de Padre Pio de Pietrelcina allait prendre fin.

Date de dernière mise à jour : 23/09/2016

Commentaires

  • soliveres jose

    1 soliveres jose Le 08/08/2015

    Merci pour cette biographie.
  • soliveres jose

    2 soliveres jose Le 08/08/2015

    MERCI
  • Dzoltan

    3 Dzoltan Le 01/09/2016

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