Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens. Ouverture le Dimanche 17 Janvier 2016.

Dimanche 17 Janvier 2016 : Ouverture de la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens.
Comme chaque année entre le 18 et le 25 Janvier, Protestants, Orthodoxes, Anglicans et Catholiques, vont prier ensemble pour l’unité des Chrétiens.
Thème de cette année : «Appelés à proclamer les hauts faits du Seigneur» (Texte biblique de référence : 1 Pierre 2,9-10).
« Vous êtes la race élue, la communauté sacerdotale du roi, la nation sainte, le peuple que Dieu s’est acquis, pour que vous proclamiez les hauts faits de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, vous qui jadis n’étiez pas son peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde » (Texte biblique de référence : 1 Pierre 2,9-10).

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http://www.oikoumene.org/fr/resources/week-of-prayer/

Semaine de prière pour l'unité des Chrétiens

Thème pour 2016:
«Appelés à proclamer les hauts faits du Seigneur»
(1 Pierre 2, 9)

Au moins une fois par an, les Chrétiens sont invités à se remémorer la Prière de Jésus à ses disciples pour que tous soient un afin que le monde croie (cf. Jean 17,21).
Les cœurs sont touchés et les Chrétiens se rassemblent pour prier pour leur unité.

Dans le monde entier, des communautés et paroisses échangent leurs prédicateurs ou organisent des célébrations œcuméniques et services de prières spéciaux.
L'événement qui permet cette expérience exceptionnelle est la Semaine de prière pour l'unité des Chrétiens.

Traditionnellement, la Semaine de prière est célébrée du 18 au 25 Janvier, entre la commémoration de la confession de Foi de Saint Pierre et celle de la conversion de Saint Paul.
Dans l'hémisphère Sud, où Janvier est une période de congés, les Églises trouvent souvent un autre moment pour la célébrer, par exemple aux alentours de la Pentecôte, qui est aussi une date symbolique pour l'unité.

Afin de préparer la célébration annuelle, des partenaires œcuméniques d'une région spécifique sont invités à mettre au point un texte liturgique de base sur un thème biblique.
Ensuite, une équipe rédactionnelle internationale constituée de représentants du COE et de l'Église Catholique Romaine retravaille ce texte pour veiller à ce qu'il puisse servir de prière dans le monde entier et à ce qu'il soit lié à la quête de l'unité visible de l'Église.

Ce texte est publié conjointement par le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et le COE, par les soins de sa Commission de Foi et constitution qui participe à tout le processus de son élaboration.
La version définitive est alors envoyée aux Églises membres et aux conférences épiscopales Catholiques Romaines, qui sont invitées à le traduire et à l'adapter à leurs contextes spécifiques pour en faire usage.

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http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/weeks-prayer-doc/rc_pc_chrstuni_doc_20150526_week-prayer-2016_fr.html

CONSEIL PONTIFICAL POUR LA PROMOTION DE L'UNITÉ DES CHRÉTIENS

IMPORTANT

Ceci est la version internationale de la Semaine de prière
pour l’année 2016

Pour vous procurer la version spécialement adaptée à votre situation locale, veuillez contacter la Conférence épiscopale de votre pays
ou le Synode de votre Église

Textes pour
la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens
et pour toute l’année 2016

Appelés à proclamer
les hauts faits du Seigneur
(cf. 1 Pierre 2, 9)

Conjointement préparés et publiés par le Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des Chrétiens la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises

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http://www.zenit.org/fr/articles/aux-origines-de-la-semaine-de-priere-pour-l-unite-des-chretiens

Aux origines de la semaine de Prière pour l'unité des Chrétiens

ROME, Mercredi 18 Janvier 2012 (ZENIT.org) –  A Lyon, en 1913, le Père Paul Couturier (1881-1953) commence à s’occuper des réfugiés russes qui cherchent à fuir la révolution d’octobre.
La colonie Orthodoxe, qui arrive à rassembler une nouvelle communauté de 10.000 personnes, entre le centre-ville et la banlieue, devient son école de charité, où apprendre à ouvrir son cœur au-delà de la frontière confessionnelle.

C’est ainsi que commence l’histoire de celui que beaucoup appellent le  « prophète de l’unité des Chrétiens »,  et qui aura une influence déterminante sur l’évolution des relations entre les différentes Églises Chrétiennes.

A la veille de l’ouverture de la Semaine de prière pour l’unité des Chrétiens, célébrée du 18 au 25 Janvier, l’historienne italienne Mariella Carpinello, spécialiste de l'histoire du monachisme et de ses doctrines ascétiques, remonte aux origines de cette pratique, dont l’Abbé Couturier est le précurseur.

Dans un article publié dans L’Osservatore Romano, elle passe en revue les actions qui ont donné « forme et esprit » aux pratiques actuelles de la Semaine, retraçant le parcours qui amena l’Abbé français à faire de son « souci d’unité » la vocation de toute sa vie.

Bénédictins belges
Le premier grand tournant remonte à un séjour du P. Couturier à Amay-sur-Meuse (Belgique), en 1932, à l’occasion d’une retraite spirituelle chez les Bénédictins, d’où il repartira en prenant deux décisions : devenir Oblat d’Amay et apporter à Lyon l’Octave de Prière pour l’unité des Chrétiens. 

L’Oblature le conduira sur le terrain du monachisme, découvrant que les liens qui unissent la Vie Monastique et l’œcuménisme sont « vitaux et nécessaires », souligne l’historienne.

Entre 1933 et 1935, l’existence de l’Abbé s’écoule dans « la ferveur expérimentale », ponctuée de rencontres avec un cercle de prédicateurs qualifiés, de Religieux et de simples , ouvrant dans les années suivantes un « crescendo d’initiatives impliquant la hiérarchie Orthodoxe, ses fidèles, les aires protestantes et anglo-catholiques ».

Au milieu de toutes ces initiatives : le « délicat face-à-face » avec le métropolite russe Euloge, en 1934, rappelle Mariella Carpinello, qui entraînera l’Abbé Couturier et son « œcuménisme spirituel », dans une nouvelle direction, plus internationale, et totalement orientée vers tous les Baptisés Chrétiens.

Puis, en 1937, ses premiers contacts avec l’Abbesse de la Trappe de Grottaferrata (près de Rome), Mère Maria Pia Gullini (1892-1959), très sensible au mouvement œcuménique et désirant fortement le voir s’amplifier.

Frère Roger de Taizé
A l’invitation du P. Couturier, Maria-Pia présenta aux Sœurs une demande de Prière et d’Offrande pour la grande cause de l’unité des Chrétiens.

 « Accueilli dans le sein vital de la Communauté féminine, souligne l’historienne dans les pages du quotidien de la Cité du Vatican, ce simple geste aura des conséquences imprévisibles d’une telle portée qu’une nouvelle zone de convergence œcuménique se créera entre l’Italie et le monde », explique l’historienne.

S’inspirant d’une lettre inédite écrite à l’Abbesse en 1957 par la mère de Roger Schutz, le Fondateur de la Communauté œcuménique de Taizé, Mariella Carpinello évoque également, dans le sillage de Mère Maria Pia Gullini, la figure de Maria Gabriella Sagheddu (1914-1939), un autre exemple fort pour la Vie spirituelle des Chrétiens de tous les pays.

Deux femmes qui ont adhéré rapidement au mouvement entrepris par le P. Couturier, dans une société religieuse italienne, pourtant encore relativement fermée au dialogue œcuménique.

Dans le cadre de ce mouvement, la présence féminine ne manque pas, relève l’historienne, mais le « tourbillon d’émulation soulevé par le cas de Sœur Maria Gabriellea » et « le rayonnement planétaire que provoquera le développement de sa Communauté » font du cas de Grottaferrata un cas à part, racontant depuis l’intérieur le « merveilleux phénomène du monachisme qui, vécu comme un immense mystère de grâce, investit totalement de l’Église »

La seule façon possible d’être Chrétien
Les Trappistines de Grottaferrata, considérées « très en avance » sur le front œcuménique, commente l’historienne, adoptent « rapidement » la proposition qui descend de Lyon et indirectement d’Amay, dans « ce qu’elles savent faire le mieux : se consumer d’Amour pour Le Christ ».

Porté à ses conséquences extrêmes, cet Amour engendra une « véritable ouverture », et Grottaferrata attirera dans son orbite tout ce qui, au plan œcuménique, constituera une avancée.

A ce propos Mariella Carpinello cite quelques noms comme : Igino Giordani, journaliste, cofondateur du mouvement des Focolari, le Jésuite Charles Boyer, professeur à la Grégorienne, Benedict Ley de l’Abbaye anglo-catholique de Nashdom, le Dominicain Christophe-Jean Dumont, du centre russe Istina , Roger Schutz et Max Thurian, les Fondateurs de Taizé.

L’Abbesse Maria Gullini, explique l’historienne dans L’Osservatore Romano, entre dans « le cercle paradoxal » de ceux qui, les premiers, voyaient dans l’œcuménisme non pas une sorte de spécialisation, mais la seule façon possible d’être Chrétiens ».

Ceci lui valant de lourdes retombées : perte de son rôle d’Abbesse, dur arrachement de sa Communauté, exil au Monastère de La Fille-Dieu de Romont en Suisse, avant une réhabilitation, mais qui arrivera sur le tard.

Vous ne vous étiez pas trompée
Bien qu’une grande partie de sa correspondance ait été brûlée, la Mère Abbesse préférant « ne pas compromettre ses filles avec des preuves de relations jugées risquées », sa Communauté, aujourd’hui transférée à Vitorchiano, dans la province de Viterbe, a pu récupérer, au fil des années, des lettres et documents auprès de ses correspondants.

Parmi ces lettres, celle, inédite, que la mère de Roger Schutz de Taizé, qui était son amie depuis 1950, lui a écrite à l’issue d’une visite à Grottaferrata, et dont la Communauté à a livré quelques extraits à L’Osservatore Romano.

Ces extraits confirment les fruits laissés par la Trappe de Grottaferrata, le chemin d'union à Dieu qui conduisit l’Abbesse à cette unité, racontent « la grande reconnaissance » des divers Ordres et centres nés à son contact.

« La jeune Communauté de Taizé, en quelques années, a grandi de 35 Frères (…) Mon fils me charge de vous remercier infiniment (…).
Je ne peux résister à la joie de vous dire que vous ne vous étiez pas trompée », écrit, entre autres, la mère de frère Roger à Mère Maria Pia Gullini.

Un « vous ne vous étiez pas trompé », commente Mariella Carpinello, qui arrive à la Mère alors qu’elle se trouve en exil, et anticipe une reconnaissance plus large des supérieurs de l’Ordre et de la hiérarchie ecclésiastique.

Ces échanges de correspondance, poursuit l’historienne, sont une occasion pour revenir en arrière, à ces faits qui, même si nous n’en sommes pas conscients, nous ont habilités à la culture de l’œcuménisme ».
Isabelle Cousturié

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