Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain. Fête le 17 Janvier.

Mercredi 17 Janvier 2024 : Fête de l’anniversaire des Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain (le 17 Janvier 1871).

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Merveilleuse apparition

Que vous soyez croyant ou non, laissez-vous charmer par l'émouvante histoire de Pontmain. Dans la soirée du 17 janvier 1871, la nuit est claire et il fait froid.
Aux confins du Maine, de la Bretagne et de la Normandie, le village est inquiet. Trente-huit jeunes du pays viennent d'être mobilisés pour lutter contre les Prussiens qui menacent d'assiéger Laval.
Après l'école, Eugène et Joseph Barbedette travaillent dans la grange de leur père. C'est alors qu'en sortant sur le pas de la porte, l'aîné aperçoit dans le ciel une belle dame à la robe constellée d'étoiles qui lui tend les mains.
Son frère et d'autres enfants le rejoignent et voient la même chose que lui. Alertés, les villageois accourent mais les adultes ne voient pas la belle dame.
Pourtant, la ferveur grandit et l'on célèbre la Vierge Marie par une veillée de prière. Elle ne parle pas mais laisse un message d'espérance qui se répand sans tarder dans la région. Un an plus tard, vingt mille fidèles déferlent sur Pontmain.
Aujourd'hui, des centaines de milliers de pèlerins venus du monde entier foulent le sol de l'imposante Basilique.
Construite sur les lieux de l'apparition, elle est baignée de lumière bleue grâce aux reflets de ses vitraux. Sa visite est un moment... éblouissant.

Pontmain 53 statue de la vierge sur le parvis de la basilique 11Statue de Notre-Dame de Pontmain, sur le parvis de la Basilique Notre-Dame d'Espérance de Pontmain (53).
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_de_Pontmain.

Notre-Dame de Pontmain

Notre-Dame de Pontmain est le vocable sous lequel est appelée la Vierge Marie à l'occasion d'une apparition survenue le 17 janvier 1871 dans le petit village de Pontmain, en Mayenne.

Le contexte

L'apparition de la Vierge à Pontmain se situe dans le contexte de la guerre contre la Prusse. Les armées françaises sont défaites, le Second Empire est tombé et les troupes prussiennes sont entrées sur le territoire français.
Le 12 janvier 1871, les Prussiens sont au Mans et progressent vers l'ouest (donc vers la Mayenne).
Les populations locales, dont de nombreux hommes sont partis en guerre sans donner de nouvelles, sont effrayées, et se tournent alors vers la religion, priant pour être épargnés. Outre les désordres liés à la guerre, une épidémie de typhoïde et de variole se déclenche.

L'apparition

Dans la nuit du 17 Janvier 1871, la neige couvre le village. Deux jeunes garçons, Eugène (12 ans) et Joseph Barbedette (10 ans), aident leur père à piler les ajoncs dans leur grange. Eugène sort de la grange pour « voir le temps ». C'est alors qu'il déclare avoir aperçu au-dessus de la maison d'en face une « belle dame » à la robe constellée d'étoiles, qui le regarde en souriant, les mains tendues.
À ses cris, les villageois accourent et d'autres enfants déclarent voir la « belle dame ». Ils assurent qu'un ovale bleu avec quatre bougies éteintes est venu entourer la dame. L'Abbé Guérin, curé du village, organise une veillée de prière autour des enfants.
Pendant que l'assistance récite le chapelet et le Magnificat, les enfants disent qu'une banderole se déroule entre l'ovale et le toit de la maison, où s'inscrivent lettre après lettre le message de la « Dame » :
« Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher ».

Alors que l'assistance prie, les enfants deviennent soudain tristes. Ils expliquent que le visage de la vierge est devenu triste aussi, et qu'une grande Croix rouge portant Jésus sanglant est apparue devant elle.
Au sommet de la Croix, une pancarte blanche porte les mots « Jésus-Christ ». Les enfants expliquent que la dame prend dans ses mains le crucifix et le leur présente, tandis qu'une étoile allume une à une les quatre bougies jusqu'alors éteintes de l'ovale.
À la suite de cela, et alors que le curé fait chanter le cantique Ave Maris Stella, les enfants décrivent le Crucifix qui disparaît, la vierge qui reprend son attitude initiale, les bras tendus vers eux, une petite croix blanche surmontant chaque épaule, et la scène qui se recouvre peu d'un voile blanc avant de disparaître. « Tout est fini », disent-ils enfin.

Les villageois rentrent alors chez eux. Quelques jours après, l'armistice est signé avec la Prusse et les habitants de Pontmain et des alentours y voient une grâce de l'apparition, d'autant plus que les Prussiens ne sont pas entrés à Laval.
Les pèlerins affluent alors à Pontmain.

Reconnaissance de l'apparition

Monseigneur Casimir Wicart, évêque de Laval, ordonne une enquête sur les apparitions. Il vient lui-même interroger les quatre enfants ayant déclaré voir la « dame » (Joseph et Eugène Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé).
Selon la procédure habituelle, l'enquête est fouillée, mais rapidement (le 2 Février 1872), il reconnaît l'authenticité de l'apparition et approuve le culte de la Vierge de Pontmain :
« Nous jugeons que l'Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, a véritablement apparu le 17 Janvier 1871, à Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé dans le hameau de Pontmain ».

Le pèlerinage

À la suite de l'apparition et de sa reconnaissance canonique, l'Abbé Guérin, Curé de Pontmain, assure l'accueil des pèlerins avec les Religieuses de l'école. Mais après sa mort en 1872, l'Évêque appelle les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée pour animer les premiers pèlerinages et prêcher dans la région.

Pontmain 11Monseigneur Wicart pose la première pierre de la Basilique de Pontmain le 18 Juin 1873, mais meurt peu après. Ses successeurs suivent sa voie et la Basilique est consacrée le 15 Octobre 1900 par Mgr Pierre Geay.
L'affluence des pèlerins à Pontmain a été rapide. Pour le premier anniversaire des apparitions, le 17 Janvier 1872, on comptait déjà 8 000 personnes.
En 1903, les Oblats sont expulsés de France, suite à la politique de séparation des Églises et de l'État.
Ils ne reviendront qu'après la Première Guerre mondiale. Pendant cet intervalle, c'est le Curé du village qui s'occupe des pèlerins.

Les voyants

Par la suite les deux garçons entrèrent au séminaire et devinrent Curés de campagne. Françoise Richer devint gouvernante chez l'Abbé Eugène Barbedette et Jeanne-Marie Lebossé entra au Couvent.
La comtesse de Pange, fille du duc de Broglie, raconte que sa mère restait fort sceptique sur ces apparitions : mariée à un homme politique elle se méfiait justement des implications politiques que semblait avoir cette apparition.
Elle était frappée en particulier par l'allure d'icône russe sous laquelle la Vierge était représentée : l'artiste n'avait-il pas voulu évoquer l'alliance franco-russe, annonce de la revanche ?
Ayant l'occasion de parler à l'Abbé Eugène Barbedette, elle lui demandait si la statuette était bien conforme à ce qu'il avait vu. Le saint homme répondait par l'affirmative mais la duchesse ne fut jamais convaincue.

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http://www.marypages.com/PontmainFr.htm.

Les apparitions de la Vierge Marie à Pontmain

17 Janvier 1871

Un temps de guerre et de misère

C’est en plein hiver et en pleine guerre que la Vierge Marie a visité son peuple plongé dans l’angoisse. Paris est assiégé, les Prussiens sont aux portes de Laval.
Parmi les soldats français, c’est le désordre et la panique. Sur une population de cinq cents habitants, la paroisse de Pontmain a vu partir trente-huit jeunes appelés sous les drapeaux. Aux misères de la guerre s’ajoute une épidémie de fièvre typhoïde et de variole.
Tout va mal.
Au milieu de ce péril national, la France se met en prière. Les habitants de Pontmain n’ont aucune nouvelle de leurs jeunes soldats.
Découragés, les paroissiens de Pontmain ne manquent pas de dire : «  On a beau prier, le Bon Dieu ne nous écoute pas ».
Le 15 janvier 1871, à l’église, le curé avait entonné le cantique : « Mère de l’Espérance dont le nom est si doux, protégez notre France, priez, priez pour nous. »
S’étant trouvé seul à chanter, le curé se retourna et exhorta ses paroissiens. Ces derniers finirent par chanter, mais en pleurant.

L’Apparition - 17 Janvier 1871

Eugène Barbedette qui aidait son père, sort un moment de la grange pour voir le temps qu’il fait.
Il contemple le ciel et voit un nombre incalculable d’étoiles alors qu’il n’est que 5 heures. Soudain, à sept ou huit mètres au-dessus de la maison d’un voisin, il aperçoit une Dame d’une beauté ravissante.
Elle était vêtue d’une robe constellée d’étoiles d’or. Elle le regarde en souriant. « Qu’c’est beau ! », dira-t-il.
Un ovale bleu avec quatre bougies entoure la belle Dame. Un voile de deuil encadre son visage fin et jeune.
Elle porte une couronne d’or marquée d’un liseré rouge. Elle sourit. Eugène est captivé et émerveillé par le tendre regard de cette Dame qui le regarde en silence.
Les villageois accourent. Le Curé averti sort aussitôt du presbytère. Tout ému, il voit la Vierge. (Il la décrivit de la même manière que l’avaient fait les autres voyants). Une veillée de Prières s’organise vite.
Tout à coup une banderole se déroule dans le ciel. Lettre après lettre, un message s’inscrit pendant que la foule chante les litanies de la Vierge : 

« Mais, priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. »

Les villageois manifestent leur joie et la ferveur grandit. Mais bientôt le visage de Marie semble empreint d’une profonde tristesse.
Elle montre Jésus ; une Croix rouge apparaît avec Jésus tout sanglant. De ses deux mains, la Vierge Marie présente le Crucifix aux enfants ; elle ne regardait plus l’assistance, mais elle abaissait ses yeux pour les fixer pleins de douleur, sur le Christ ensanglanté, tandis qu’une petite étoile allume les quatre bougies de l’ovale.
Les gens continuent de prier ; on chante Ave Maris Stella. La Croix finit par disparaître et Marie reprend l’attitude du début avec un geste de l’accueil. Tout le monde s’agenouille dans la neige pour poursuivre la prière.
Bientôt un grand voile blanc apparaît et recouvre la Vierge entièrement. « Tout est fini » disent les enfants.
Les gens du village retournent chez eux apaisés. Le saint curé rentre au presbytère tout ému et tout à fait convaincu de l’authenticité de l’Apparition de la Vierge Marie.
La nouvelle se répandit très vite dans toute la contrée comme dans toute la France.

Les combats cesseront dès le lendemain de l'apparition,  les prussiens quittent la Mayenne. L’armistice sera signé onze jours plus tard  et les allemands ne sont pas entrés à Laval !  Les trente-huit soldats mobilisés dans la paroisse de Pontmain reviennent tous indemnes.

Reconnaissance de l’Évêque de Laval

Des grâces de toutes sortes seront obtenues à Pontmain. Après une enquête et un procès canonique, l’Évêque de Laval déclare le 2 février 1872 :
«  Nous jugeons que l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, a véritablement apparu le 17 Janvier 1871, à Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé dans le hameau de Pontmain. »

Pourquoi la Sainte Vierge s’est-elle manifestée à Pontmain ?

On peut supposer que la sainteté du Curé n’y serait pas étrangère. L’Abbé Guérin avait une extraordinaire dévotion à Marie et à la Passion de Jésus.
Quand il arriva à Pontmain, il plaça une statue de la Vierge au-dessus de la porte d’entrée de son presbytère et une autre dans le clocher de son église.
Ayant entrepris de restaurer l’église, il voulut que la voûte soit peinte en bleu avec un semis d’étoiles.
Il installa aussi une grande statue de l’Immaculée Conception au-dessus du maître autel. Chaque Dimanche, le Curé allumait lui-même quatre bougies devant la statue de Marie et y récitait le chapelet.

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http://www.sanctuaire-pontmain.com/Recit-de-l-apparition.html.

Récit de l’apparition

C’était le 17 Janvier 1871 alors que la France était vaincue par la Prusse. Pendant 3 heures, Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé vont contempler la « Belle Dame » vêtue d’une robe bleue parsemée d’étoiles, avec un voile noir sur la tête et une couronne d’or avec un liseré rouge, aux pieds des chaussons bleus avec une boucle d’or. Elle tend les mains en avant et sourit aux enfants. Elle apparaît dans un triangle formé par trois grosses étoiles d’or en plein ciel.

3128908848 2 6 9iv8i1wf 2Accourus devant la grange, les habitants du hameau vont commencer à prier avec les Sœurs. A l’arrivée de M. le curé, l’abbé Michel Guérin, un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient entourer la Belle Dame, une petite Croix rouge apparaît sur sa poitrine à l’endroit du cœur.
Pendant le chapelet, la Belle Dame grandit lentement au fur et à mesure des Ave Maria. L’ovale grandit aussi et les étoiles se multiplient sur sa robe et autour d’elle.
Au début du Magnificat une banderole blanche se déroule en dessous de l’ovale et des lettres d’or viennent s’écrire tour à tour.
Le message va se continuer pendant les litanies, l’Inviolata et le Salve Regina. A ce moment-là il est complet.

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Au début du cantique « Mère de l’espérance »,
Marie va lever les mains à hauteur de ses épaules et remuer les doigts au rythme du cantique.

5-pontmain3-247x400.jpgAprès un autre cantique dont le refrain est « Parce Domine » son visage est empreint d’une tristesse indicible.
Une Croix rouge vif apparaît devant elle, portant le Crucifié d’un rouge foncé.
Au sommet de la Croix, une traverse blanche avec un nom écrit en lettres rouges couleur sang : JESUS-CHRIST ; Marie prend la Croix à deux mains et la présente aux enfants.
Une petite étoile vient allumer les bougies de l’ovale. On prie en silence en pleurant. On chante « Ave Maris Stella ». Le Crucifix rouge disparaît ; Marie reprend l’attitude du début et sourit à nouveau.


Deux petites Croix blanches apparaissent sur ses épaules.
Au cours de la prière du soir qui va suivre, un voile blanc parti d’en bas monte lentement devant la Sainte Vierge.
Puis tout disparaît. « C’est tout fini » disent les enfants.
Chacun retourne chez soi le cœur en paix.

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http://nouvl.evangelisation.free.fr/apparition_de_pontmain.htm.

Apparition de Pontmain
17 Janvier 1871

La France en 1871

C’est l’hiver, c’est la guerre. Les troupes de Guillaume 1er, roi de Prusse, ne cessent de l’emporter sur celles de Napoléon III ; le 19 septembre 1870, elles ont commencé le siège de Paris ; le 12 Janvier 1871, elles sont entrées au Mans, progressant vers l’Ouest, elles sont aussi entrées en Mayenne.

Le 17 Janvier, une pointe avancée de l’armée prussienne arrive aux portes de Laval. Parmi les soldats français règnent le désordre et la panique. Dans les campagnes, les paysans cachent ce qu’ils ont : argent, linge et nourriture. Aux misères de la guerre s’ajoute une épidémie de typhoïde et de variole.
Pontmain est touché. Sur une population d’environ cinq cents habitants, la paroisse a vu partir trente-huit jeunes appelés sous les drapeaux.
On était sans nouvelles. Tout allait mal. Les paroissiens disaient : « On a beau prier, le bon Dieu ne nous écoute pas ».
Le Dimanche 15 Janvier, après les vêpres, le Curé avait entonné comme de coutume le cantique de Saint-Brieuc :

Mère de l’Espérance
Dont le nom est si doux
Protégez notre France,
Priez, priez pour nous.

Il s’était retrouvé seul à chanter. Se retournant, il exhorta les paroissiens. Ils chantèrent, mais en pleurant.

Le Mardi 17 Janvier 1871, on demeurait dans l’angoisse et la désolation. Il fait froid. La neige couvre le sol et les toits. Le ciel est pur quand vient la nuit toute constellée.

L’Abbé Guérin, Curé de Pontmain

Ces quelques lignes ne sont pas une biographie de Michel Guérin, mais l’esquisse d’un portrait d’un Prêtre de chez nous. Par sa Foi, sa Prière confiante et son amour du prochain, il a transformé une paroisse qu’il a créée et portée en son cœur jusqu’à son dernier souffle : « Pour vous, restez de bons chrétiens… Oh ! oui, que la paroisse reste toujours ce qu’elle est » furent ses dernières paroles le 29 Mai 1872.

  • Des temps difficiles

Après la tourmente révolutionnaire, les paroisses de France se trouvent en face de nombreuses difficultés : églises ruinées, mobilier détruit ou délabré. Telle est la situation de la petite chapelle rurale de Pontmain qui deviendra l’église : la toiture laisse passer l’eau, l’autel et les bancs sont vermoulus, il n’y a plus ni linges, ni ornements, ni vases sacrés.

  • Le zèle d’un Prêtre

C’est alors qu’arrive au soir du 24 Novembre 1836, l’abbé Michel Guérin, vicaire à Saint-Ellier du Maine. Il connaît la misère de Pontmain.
Il est allé au Mans, supplier son Evêque de lui confier ce petit hameau perdu au milieu des champs. N’ayant pas de presbytère, il va se contenter d’une chambre meublée dans une modeste chaumière. Voilà ce qu’il écrira de ces débuts à son Évêque : « Oui ! Monseigneur, j’ai dit la messe sur une pierre sacrée posée sur des planches rapprochées les unes des autres ; mes confrères et moi avons prêché de dessus un établi » (lettre du 15 octobre 1844).

  • Un « fonceur »

Les jours qui suivent son arrivée, il se met au travail. Avec ses nouveaux paroissiens, il restaure la toiture, refait des bancs neufs. Les femmes préparent du linge d’autel et des ornements. De nombreuses réalisations viendront par la suite : tracé de nouvelles routes, érection de l’église en succursale, puis en paroisse, construction d’une école.
Il fera même ouvrir un bureau de tabac (sans doute pour trouver à proximité son tabac à priser). Il a le sens du pratique. Il se donne à tous : en s’occupant des intérêts matériels de son petit peuple, il le gagne à Jésus-Christ. Très vite il fait de Pontmain une paroisse vivante et priante.

  • Un homme de Prière

Son ministère repose sur la Prière et une grande piété mariale, il intronise une statuette de la Sainte Vierge dans tous les foyers.
C’est à partir de ce moment-là que dans chaque famille, on prie le chapelet tous les jours. Il fait ériger et Bénit de nombreuses Croix au bord des chemins. Il fait placer la statue de Marie dans le clocher.
A partir du 8 Décembre 1854 (définition du Dogme de l’Immaculée Conception), quatre bougies sont allumées sur l’autel de la Vierge à tous les offices de la paroisse. En 1860, il fait peindre la voûte de l’église en bleu ciel avec un semis d’étoiles d’or.
L’histoire de Michel Guérin n’est pas banale. Celui que l’on surnommait alors un peu malicieusement « le curé aux bonnes Vierges » a su ? en son temps ? marquer profondément ce petit coin du Bocage mayennais que Marie « la Madone aux étoiles » allait venir visiter le 17 Janvier 1871.

Les témoins de l’apparition

  • Eugène Barbedette

Victoire Barbedette avait perdu son premier mari Augustin Friteau avec trois petites filles en 1856 lors d’une épidémie de typhoïde. Restée seule avec son fils Auguste, elle s’était remariée en 1857 avec César Barbedette dit « Bériot ». De ce mariage vont naître deux garçons.
Eugène est né à Pontmain le 4 Novembre 1858. Très tôt, il fut, comme son frère, initié à la Prière. N’oublions pas qu’à Pontmain, on priait le chapelet tous les jours dans toutes les familles et cela depuis l’arrivée de l’abbé Michel Guérin. Le travail manuel faisait aussi partie du quotidien.
« Aussitôt sortis de l’école, toutes sortes de petits travaux nous attendaient à la maison. Il fallait tourner le rouet de la mère et de la domestique, effilocher les vieux chiffons de laine, piler les ajoncs dans la grange, couper en tranches les betteraves et les carottes pour la nourriture des animaux.
Je me souviens que ce travail était assez dur… Il n’y avait donc jamais pour nous un instant de paresse » (mots d’Eugène).
Le matin du 17 Janvier 1871, après le travail avec le père, il fallait bien remplacer le frère aîné Auguste parti à la guerre ; il était allé à l’église prier et servir la messe avant d’aller à l’école. Le soir, il se retrouvait à la grange pour le travail quand sorti dehors « voir le temps » il vit le premier la belle Dame.

  • Joseph Barbedette

Joseph est né le 20 Novembre 1860. Il était d’un caractère plus enjoué que son frère, plus jovial. Lui aussi comme son frère avait été formé par Victoire à la Prière et au travail. L’éducation « selon Victoire » était celle que l’on retrouvait dans toutes les familles de l’époque.
C’était la mère qui était investie de la charge de l’éducation. Non point que le père s’en désintéressât, mais il était pris par le travail des champs, tandis que la mère se tenait à la maison ; il n’intervient qu’en dernier ressort pour les cas jugés graves par la mère : « Je vais le dire à ton père ».
La sanction était la plupart du temps une « tok » ; les gifles c’étaient pour les plus petits rebelles de la ville.
A la campagne, on donne une « tok ». Le mot exprime parfaitement ce qu’il représente. C’était le bruit que le geste produisait sur la joue du récalcitrant. Victoire, disait-on, avait la « tok » facile, et c’était musclé.
Joseph avait donc dormi à la grange avec Eugène comme ils étaient habitués à le faire. Réveillés de bonne heure par leur père, ils avaient travaillé, puis mangé la soupe du matin avant d’aller à l’église où ils vont faire la grande Prière du matin, puis le chemin de Croix (c’était une promesse faite à Auguste pour qu’il revienne sain et sauf de la guerre) avant de servir la messe.
« Oh ! la belle Dame ! Qu’elle est belle ! ». C’est par cette exclamation que Joseph sorti de la grange un peu après son frère va saluer l’apparition.

  • Jeanne-Marie Lebossé

Jeanne-Marie est née à Gosné (Ille-et-Vilaine) au village de Louvel le 12 septembre 1861. Elle était la fille unique de François Lebossé et de Jeanne-Marie Garancher.
Dès le lendemain de sa naissance, elle avait été Baptisée à l’église de Gosné par l’abbé Beaulieu, recteur.
Elle écrira plus tard : « Depuis l’âge de deux ans, à la mort de mon père, ma mère étant tombée paralysée, j’ai été recueillie par ma tante Supérieure des Sœurs Adoratrices de la Justice de Dieu, qui tenaient l’école à Pontmain » (12 Décembre 1920).
Voilà donc Jeanne-Marie arrivée très tôt à Pontmain près de la tante Perrine Lebossé, en religion Sœur Marie-Timothée de la Croix née elle-même à Laignelet (Ille-et-Vilaine). Directrice de l’école, elle donne aussi des soins à domicile.
Pour Jeanne-Marie, la mort de son père et la maladie de sa mère qui entraînent la séparation sont sans nul doute une épreuve terrible qui la marque dès sa plus tendre enfance et que l’affection de la tante religieuse ? malgré tous ses efforts ? ne pourra compenser.
Se trouvant sur place, Jeanne-Marie va entrer très tôt à l’école, ce que dénoterait son esprit éveillé.
Le soir du 17 janvier, elle va suivre Sœur Vitaline avec les deux autres pensionnaires et elle va être témoin de tout ce qui se passe ce soir-là au-dessus de la maison d’Augustin Guidecoq.

  • Françoise Richer

On sait peu de choses de l’enfance de Françoise Richer. Elle était née en 1860.
Pensionnaire à l’école de Pontmain, elle vit là avec les religieuses : Sœur Marie-Timothée, Sœur Vitaline et Sœur Marie-Edouard et deux autres petites pensionnaires : Augustine Mouton, âgée de 13 ans, et Jeanne-Marie Lebossé (9 ans).
Une première fois, Victoire Barbedette était venue demander à Sœur Vitaline (Sœur Marie-Timothée était ce soir-là à sa communauté de Rillé Fougères) :
« Ma Sœur, voudriez-vous venir chez nous ? Les garçons disent qu’ils voient quelque chose, mais nous on ne voit rien ».
Sœur Vitaline ne vit rien non plus, à l’exception des trois étoiles, mais fit cette réflexion judicieuse :
« Si ce sont les enfants qui voient, c’est qu’ils en sont plus dignes que nous ».
De retour à l’école, Sœur Vitaline dira aux petites filles : « Petites filles, venez donc par là, Victoire a quelque chose à vous montrer ».
Les enfants hésitent. Françoise a peur de la nuit. Pourtant, c’est elle qui va voir la première. Arrivée au coin de la maison du cordonnier Rousseau, elle s’écrie : « Moi je vois bien quelque chose sur la maison Guidecoq, mais je ne sais pas ce que c’est ».
Elle fait les quelques pas qui la séparent de la grange avant d’écrier en même temps que Jeanne-Marie : « Oh ! La belle Dame » ! »
Françoise et Jeanne-Marie décrivent alors cette belle Dame, tout comme les garçons l’avaient déjà fait auparavant.

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Le jour où le ciel s’est ouvert

Pontmain, le 17 Janvier 1871. Il fait nuit. Il fait froid. La France est en guerre. Paris est assiégé. Les Prussiens, vainqueurs, sont aux portes de Laval.
A Pontmain, c’est l’angoisse : on est sans nouvelles des 38 jeunes mobilisés. Ce soir-là, Eugène Barbedette aide son père à piler les ajoncs dans la grange. Son jeune frère, Joseph, est là aussi. Eugène sort « voir le temps ».

Une belle dame…
C’est alors qu’il voit au-dessus de la maison d’en face une belle dame à la robe constellée d’étoiles qui le regarde en souriant et en tendant les mains en avant. Les villageois accourent vers la grange.
D’autres enfants voient à leur tour. Un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient entourer la Belle Dame.
Autour de Monsieur le Curé et des religieuses de l’école s’organise une veillée de Prière.
« Priez mes enfants »
On récite le chapelet, puis le Magnificat, quand une banderole se déroule entre l’ovale et le toit de la maison.
Lettre après lettre, un message s’inscrit, aussitôt épelé et lu par les enfants, pendant que la foule chante les litanies de la Sainte Vierge, l’Inviolata et le Salve Regina.

MAIS PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS
MON FILS SE LAISSE TOUCHER

La ferveur grandit et les enfants manifestent leur joie : « Oh ! Qu’elle est belle ! ». On chante Mère de l’Espérance.

Soudain les enfants deviennent tout tristes alors que le visage de Marie est empreint lui aussi d’une profonde tristesse.

  • Marie montre Jésus

Une Croix rouge apparaît devant elle portant Jésus tout sanglant. Au sommet de la Croix, sur une traverse blanche, s’écrit en rouge le nom de Celui qui est là : JESUS-CHRIST. Marie saisit le Crucifix à deux mains et le présente aux enfants tandis qu’une petite étoile allume les quatre bougies de l’ovale.
On prie en silence. On chante Ave Maris stella. Le Crucifix rouge disparaît. Marie reprend l’attitude du début, les mains tendues dans un geste d’accueil.
Une petite Croix blanche apparaît sur chacune de ses épaules. Tout le monde s’agenouille dans la neige pour la Prière du soir. Bientôt un grand voile blanc se déroule à partir des pieds et peu à peu la recouvre entièrement. «Tout est fini» disent les enfants. Chacun retourne chez soi, le cœur apaisé. Onze jours plus tard l’armistice est signé. Les Prussiens n’étaient pas entrés à Laval.

  • Les pèlerins affluent

Des grâces de toutes sortes sont obtenues. Après une enquête et un procès canonique, l’Évêque de Laval, Mgr Wicart, déclare : « Nous jugeons que l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, a véritablement apparu le 17 Janvier 1871, à Eugène et Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé dans le hameau de Pontmain. »

Pour en savoir davantage :
http://www.sanctuaire-pontmain.com

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Pontmain Béchouate

Pontmain : “ Priez, Mes Enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. ”

“ Les apparitions de la Vierge, appels à la conversion et à l’espérance, ont toujours un lien avec l’histoire humaine en train de s’écrire … ”.
Cette phrase, issue des discussions ayant eu lieu lors du Congrès Marial et Mariologique à Lourdes en 2008, s’applique parfaitement à l’apparition de la Sainte Vierge à Pontmain. Marie S’est en effet manifestée, en pleine période de guerre, dans ce petit village de la Mayenne afin de réconforter Ses enfants et de prouver au monde la force de la Prière face aux catastrophes.
Cette apparition trouve d’ailleurs un prolongement encore plus contemporain au Liban, pays meurtri par les guerres, où La Vierge Marie se manifeste actuellement sous le Vocable de Notre Dame de Pontmain.

L’importance du contexte historique

Le 19 Juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. A partir de cette date, les défaites françaises se succèdent. La capitale est très vite assiégée et les troupes se replient vers l’ouest.
Durant l’hiver 1870-1871, la population française vit avec un profond sentiment d’angoisse, rien ne semblant pouvoir arrêter l’armée ennemie. Le grand péril que connaît la France est encore aggravé par de redoutables épidémies de fièvre typhoïde et de variole.
A la mi-Janvier, les troupes allemandes se trouvent aux portes de Laval et ont reçu l’ordre de passer à l’offensive.
Dans le petit village de Pontmain, situé à une cinquantaine de kilomètres de Laval, 38 hommes sont partis au combat et l’on reste sans nouvelles de leur situation.
L’Abbé Guérin, Curé de la paroisse, avait célébré une Messe le jour de leur départ au front et les avait Bénis et consacrés à la Sainte Vierge, en leur faisant la promesse qu’ils reviendraient tous sains et saufs.

Cependant, le 15 Janvier 1871, lorsque l’Abbé Guérin entonne le cantique “ Mère de l’Espérance dont le nom est si doux, protégez notre France, priez pour nous ”, il constate le découragement de ses paroissiens.
L’Abbé exhorte les fidèles présents à chanter avec lui et ceux-ci finissent par lui obéir, en pleurant.

L’apparition du 17 Janvier 1871

C’est dans ce contexte, alors que tout espoir humain semble anéanti, que le Ciel va Se manifester, à travers notre Mère à tous.
Dieu Se laisse en effet toucher par la Prière fervente des habitants de Pontmain qui se sont massivement réunis quotidiennement, depuis le début de la guerre, afin de prier pour la paix et la vie.

L’apparition de la Sainte Vierge à Pontmain

3128908848 1 2 tipgpjq0 2L'apparition de la Sainte Vierge à Pontmain

Dans la grange de la famille Barbedette, Eugène et son frère Joseph aide leur père à préparer de la nourriture pour le bétail.
Vers 18 heures, Eugène profite de l’arrivée d’une habitante du village, Jeannette Détais, pour faire une pause, à l’extérieur de la grange.
Contemplant le ciel, son regard est alors attiré par une silhouette qui prend forme, flottant au-dessus d’une maison voisine.

Eugène voit maintenant de manière très nette une Dame, très belle, vêtue d’une robe bleue constellée d’étoiles d’or, un voile de deuil entourant Son visage et une couronne ressemblant à une toque couvrant Sa tête.
Elle sourit à Eugène, émerveillé par Sa beauté et par Son tendre regard. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le mentionner, la Sainte Vierge “ S’adapte ” très souvent au contexte dans lequel Elle apparaît.
Ainsi, Sa robe rappelle fortement le plafond de l’Eglise de Pontmain, tandis que le voile noir évoque le deuil engendré par la guerre.

Eugène Barbedette appelle ensuite son père, son frère et Jeannette Détais qui étaient restés dans la grange, pour leur faire part de sa vision.
Seul Joseph voit, lui aussi, la Sainte Vierge, de la même façon que son frère. Au fil des minutes, le village commence à se rassembler autour de la grange.
Deux autres filles de l’école communale, Jeanne-Marie Lebossé et Françoise Richier, sont également témoins de l’apparition et décrivent spontanément la même image que les frères Barbedette.

L’Abbé Guérin arrive ensuite, alors que les personnes présentes ont déjà commencé à prier. Deux enfants en bas âge semblent également assister à l’apparition.
Les voyants signalent alors aux personnes rassemblées qu’un ovale est en train de se former autour de la Dame et que quatre bougies apparaissent à l’intérieur de cet ovale.
Une Croix de couleur rouge se place au niveau du cœur de la Vierge Marie, alors qu’Elle paraît maintenant plus triste.

Face aux rares contestations, l’Abbé Guérin a cette très belle réplique : “ S’il n’y a que les enfants qui voient, c’est qu’ils en sont plus dignes que nous. ”
Pendant ce temps, l’apparition grandit, tout comme les étoiles présentes sur la robe, qui se mettent de plus en mouvement.
Soudain, une très longue banderole apparaît, entre le toit de la maison et les pieds de la Sainte Vierge et le message suivant prend forme peu à peu :

“ Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. ”

D’autres familles sont arrivées entre temps et, parmi elles, celle du charpentier du village. Son fils, âgé de quatre ans, est lui aussi témoin de l’apparition et décrit spontanément la Vierge Marie, de la même manière que les autres voyants.
Les enfants sont enthousiastes et, après le déploiement de la “ banderole ” sur laquelle est inscrit le message, ils sont témoins d’un nouveau signe : un grand Crucifix apparaît dans les mains de Marie.
Au sommet de celui-ci, se trouve un écriteau mentionnant “ JESUS CHRIST ” , de couleur rouge évoquant le sang versé durant la Passion du Seigneur et également pendant la guerre qui fait actuellement rage.
La tristesse est nettement visible sur le visage de la Sainte Vierge.
Puis, une étoile s’élève dans le ciel de Pontmain et vient allumer une à une les quatre bougies présentes dans l’ovale qui entoure l’apparition. Et pendant que la foule entonne des chants, un grand voile blanc monte doucement dans le ciel, cachant progressivement la Sainte Vierge. La couronne de Marie demeure encore visible un moment puis elle disparaît à son tour. L’apparition vient de se terminer.

Les conséquences de l’apparition et la reconnaissance officielle

Les troupes prussiennes sont aux portes de Laval le soir même de l’apparition, avec ordre de passer à l’offensive.
Dans la nuit du 17 au 18 Janvier, le prince Frédéric-Charles annule l’attaque prévue et les derniers combats se terminent le lendemain, à l’avantage des français. Le 20 Janvier, l’armée prussienne évacue la Mayenne et l’armistice est signé le 28 Janvier, onze jours seulement après l’apparition de Marie à Pontmain.

Comme l’avait promis l’Abbé Guérin, les 38 soldats de Pontmain rentrent tous du front sains et saufs.
Convaincu de la réalité de l’apparition, il a, dès le lendemain des faits, adressé une lettre à son Évêque et a procédé à l’interrogatoire des voyants.
Une commission d’enquête est nommée fin mars et l’Évêque se rend en personne à Pontmain le 14 Mai afin d’interroger chaque voyant séparément.

Le 2 Février 1872, l’apparition de Pontmain est reconnue officiellement par l’Évêque : “ L’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, a véritablement apparu, le 17 janvier 1871, à Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé, dans le hameau de Pontmain. ”

Les quatre voyants sont devenus Prêtres ou religieux et ont servi toute leur vie durant. Très rapidement, une chapelle est construite et les pèlerins affluent, de France mais également de pays étrangers et en particulier d’Allemagne.
Une imposante Basilique est achevée en 1888. Dans la chapelle de la Vierge Marie, les vitraux témoignent du déroulement de l’apparition.
La chapelle des lumières est un lieu de Prières ouvert jour et nuit, dans lequel les cierges brûlent constamment. On estime aujourd’hui que ce lieu d’apparition attire chaque année environ 200 000 fidèles.

L’apparition de la Vierge Marie à Pontmain démontre que notre Mère à tous exauce ceux qui ont recours à Elle et que la Prière possède le pouvoir d’arrêter les guerres et le mal.

Loadimg php 1Notre-Dame de Béchouate

Si de nombreux fidèles s’étant rendus dans la Mayenne ont fait état de grâces reçues à l’occasion de pèlerinages, Notre-Dame de Pontmain réalise aujourd’hui encore des prodiges, cette fois-ci au Liban.

En effet, une statue représentant la Sainte Vierge telle qu’Elle est apparue à Pontmain en 1871, s’anime et opère des guérisons miraculeuses au Sanctuaire de Notre-Dame de Béchouate situé à Deir El-Ahmar, à une centaine de kilomètres de Beyrouth.
Le soir du 21 Août 2004, le jeune Mohammed Hawadi, jordanien de confession musulmane, pénètre dans le Sanctuaire accompagné de son père.
En arrivant à hauteur de la statue de Notre-Dame de Pontmain, il se met, sans en prendre réellement conscience, à dire la prière suivante :
Salut à Toi, Vierge Marie, Reine du monde, de la paix et de l’amour. Des vieillards, des femmes et des enfants tombent de par le monde. Instaure la paix, l’amour et la liberté sur la face de la terre, O Reine du monde.

Cette prière spontanée, presqu’inconsciente, est récitée alors que la statue de Marie commence à se mouvoir sous les yeux de l’enfant.
La représentation de Notre-Dame de Pontmain cligne des paupières et ses pupilles se déplacent horizontalement puis verticalement, “ comme pour évoquer le signe de Croix ” déclarent les témoins de ce phénomène surnaturel.
Ce soir là, ainsi pendant les jours suivants, de nombreux fidèles constatent que la statue exsude une huile odorante.

Cet évènement va immédiatement attirer des dizaines de milliers de pèlerins de tout le Liban mais aussi des pays voisins.
Le Sanctuaire ne désemplit, de jour comme de nuit.

Le 29 août, soit huit jours seulement après le début de ce phénomène, le Ciel va envoyer un nouveau signe fort, à travers la guérison d’un jeune étudiant, Serge Nakhlé, paralysé à 75% à la suite d’une chute depuis un balcon et devenu complètement insensible du côté droit.
Ce jeune homme, venu en pèlerinage avec une partie de sa famille, se met à prier devant la statue de la Sainte Vierge :
“Donne-moi seulement un signe que ce que je demande n’est pas impossible à Dieu.” A cet instant, Marie fait un signe de Croix avec le Crucifix qu’elle tient dans ses deux mains, ses yeux s’animent, évoquant à nouveau le signe de Croix.
Suite à ce signe, la famille s’éloigne de la foule mais la mère du jeune homme lui demande s’il ne souhaite pas retourner devant la statue.
Il retourne donc à l’intérieur du Sanctuaire et, en extase, se rend à nouveau devant la statue, sans avoir besoin de son déambulateur ni de la moindre assistance.
Il se rend alors compte que sa famille est en pleurs, mais que ce sont des larmes de joie. En effet, Serge se tient debout, sans aide, et la sensibilité lui est revenue sur tout le côté droit de son corps !
Cette scène a été intégralement filmée. Le jeune homme poursuit depuis sa rééducation et a retrouvé son sens de l’équilibre, qu’il avait perdu suite à l’accident. Son médecin est lui-même témoin de cette extraordinaire guérison.
Depuis le mois d’Août 2004, d’autres guérisons physiques ont été évoquées, notamment un cas d’hémiplégie et un autre relatif à de graves problèmes articulaires.

Nd bechouate 2Notre Dame de Béchouate

Face à l’affluence des fidèles, les responsables du Sanctuaire développent un réel sens de l’organisation.
Sous la direction de l’Évêque du lieu, les Prêtres célèbrent huit Messes quotidiennes, ils conduisent une procession autour de l’Eglise et assurent la confession de très nombreux pèlerins.
D’un point de vue matériel, la population locale a tout d’abord été littéralement débordée par l’affluence mais tente progressivement de favoriser l’accueil des fidèles, notamment en termes de restauration, de distribution d’eau potable. Des services de premiers secours sont mis en place, de nombreux agents tentent de régler la circulation et des routes sont refaites, sur ordre de l’Etat.
Le Père Claude Poussier, alors recteur du Sanctuaire marial français de Pontmain, s’est rendu sur place du 22 Janvier au 3 Février 2005 afin de s’entretenir avec les autorités religieuses locales.
Monseigneur Mounged El Hachem aborde avec lui l’extraordinaire afflux de pèlerins : en 5 mois à peine, plus d’un million de personnes sont venues au Sanctuaire de Notre-Dame de Béchouate-Pontmain ; il s’agit à la fois de chrétiens et de musulmans, venant principalement du Liban mais aussi de Syrie, de Jordanie et d’Egypte.
Au moment du voyage du recteur français, 37 cas de guérison sont déjà enregistrés, incluant les deux abordés précédemment. D’après les termes employés par l’Évêque libanais, on assiste à “ d’extraordinaires améliorations de santé et des guérisons intérieures en grand nombre. ”

Les autorités religieuses ont cherché à interpréter le sens des manifestations de la Sainte Vierge à Béchouate.
Pour l’Évêque du lieu, “ le monde est en train de vivre des évènements extrêmement graves du fait de la tension entre Orient et Occident, entre Christianisme et Islam. Les manifestations de la Sainte Vierge à Béchouate sont un appel à ne pas vivre dans la peur et à créer l’entente entre Chrétiens et Musulmans. ”

Pour le Père Claude Poussier, “ le Liban est à un moment crucial de son histoire. Le message de Notre-Dame de Pontmain, fait d’appel à la Prière confiante et persévérante, d’espérance et de Paix, conserve toute sa force et son actualité.
Béchouate est un signe qui est donné à tous, un appel à la fraternité et à l’entente entre communautés différentes.
Qu’il soit lumière et grâce pour le Liban, pour le Moyen Orient, pour notre monde déchiré et blessé. ”

Il reste donc à espérer que le Sanctuaire de Notre-Dame de Béchouate, abritant depuis plus d’un siècle cette statue de Notre-Dame de Pontmain manifestant aujourd’hui des signes surnaturels puissants, poursuive son développement et continue, au Liban, d’être un lieu de grâces et de conversions, d’unité entre les peuples qui puisse rejaillir sur un plan mondial.

Date de dernière mise à jour : 17/01/2024

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