Sainte Marie, Mère de Dieu. Fête le 1er Janvier.

Lundi 1er Janvier 2024 : Fête de Sainte Marie, Mère de Dieu.

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http://nominis.cef.fr/contenus/saint/349/Sainte-Marie--mere-de-Dieu.html.

Sainte Marie, mère de Dieu

(1er s.)

Huit jours après la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous Célébrons sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps et âme par L'Esprit-Saint qui vient sur elle la plaçant dans l'orbite de la paternité Divine.

C'est pourquoi le Concile d'Ephèse en 431, la proclama la Theotokos, la Mère de Dieu, puisque son fils est Dieu, ce qui ne préjuge pas de la différence entre Marie créature humaine et Jésus Fils éternel de Dieu.

En l’Octave de la Nativité du Seigneur et au jour de sa circoncision, Solennité de Sainte Marie Mère de Dieu.
Au Concile d’Ephèse, les Pères l’acclamèrent Théotokos, parce que, en elle, le Verbe prit chair et le Fils de Dieu habita parmi les hommes, Lui, le prince de la Paix, à qui a été donné le Nom au dessus de tout nom.

Martyrologe romain.

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Sainte Marie, Mère de Dieu

Huit jours après la Nativité du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, nous Célébrons sa Mère, celle qui lui a donné son être humain, corps et âme par L'Esprit-Saint qui vient sur elle la plaçant dans l'orbite de la paternité Divine.
C'est pourquoi le Concile d'Éphèse, en 431, la proclama la Theotokos (en grec Θεοτ?κος; en latin Deipara o Dei genetrix), la Mère de Dieu, puisque son fils est Dieu, ce qui ne préjuge pas de la différence entre Marie créature humaine et Jésus Fils éternel de Dieu.
La Solennité de Ste Marie Mère de Dieu est la première Fête Mariale apparue dans l’Église occidentale.

Extrait de l’Homélie du Pape Benoît XVI

(Mardi 1er Janvier 2008)

Chers frères et sœurs !
Nous commençons aujourd'hui une nouvelle année et l'espérance Chrétienne nous prend par la main ; nous la commençons en invoquant sur elle la Bénédiction Divine et en implorant, par l'intercession de Marie, Mère de Dieu, le don de la Paix : pour nos familles, pour nos villes, pour le monde entier. [...]

Dans la première Lecture, tirée du Livre des Nombres, nous avons écouté l’invocation : « Que le Seigneur t'apporte la Paix » (6, 26) ; que le Seigneur accorde la Paix à chacun de vous, à vos familles, au monde entier.
Nous aspirons tous à vivre dans la paix, mais la Paix véritable, celle annoncée par les anges la nuit de Noël, n'est pas une simple conquête de l'homme ou le fruit d'accords politiques ; elle est tout d'abord un don Divin qu'il faut implorer constamment et, dans le même temps, un engagement à conduire avec patience, en demeurant toujours dociles aux Commandements du Seigneur. [...]

Notre pensée se tourne à présent naturellement vers la Vierge, que nous invoquons aujourd'hui comme Mère de Dieu.
Ce fut le Pape Paul VI qui transféra au premier janvier la Fête de la Divine Maternité de Marie, qui était autrefois célébrée le 11 octobre.
En effet, avant la réforme Liturgique qui a suivi le Concile Vatican II, le premier jour de l'année était Célébrée la mémoire de la circoncision de Jésus au huitième jour après sa naissance - comme signe de la soumission à la loi, de son insertion officielle au sein du peuple élu - et le dimanche suivant était célébrée la Fête du Nom de Jésus.
Nous retrouvons encore quelques traces de ces célébrations dans la page évangélique qui vient d'être proclamée, dans laquelle saint Luc rapporte que, huit jours après sa naissance, l'Enfant fut circoncis et qu'il lui fut donné le Nom de Jésus, « nom indiqué par l'ange avant sa conception » (Lc 2, 21).
La Fête d'aujourd'hui, par conséquent, est non seulement une Fête mariale extrêmement significative, mais elle conserve également un puissant contenu Christologique, parce que, pourrions-nous dire, avant la Mère, elle concerne précisément le Fils, Jésus vrai Dieu et vrai Homme.

L'Apôtre Paul fait référence au mystère de la maternité Divine de Marie, la Theotokos, dans la Lettre aux Galates. « Mais quand vint la plénitude du temps - écrit-il - Dieu envoya son Fils né d'une femme, né sujet de la Loi » (Ga 4, 4).
En peu de mots, nous trouvons synthétisé le mystère de l'Incarnation du Verbe éternel et la Divine Maternité de Marie : le grand privilège de la Vierge réside précisément dans le fait d'être la Mère du Fils qui est Dieu.
A huit jours de Noël, cette Fête mariale trouve donc sa place la plus logique et la plus juste. En effet, dans la nuit de Bethléem, lorsqu'elle « enfanta son fils premier-né » (Lc 2, 7), s'accomplirent les prophéties concernant le Messie. « Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils », avait annoncé le prophète Isaïe (7, 14); « voici que tu concevras dans ton sein et tu enfanteras un fils », dit à Marie l'ange Gabriel (Lc 1, 31); et un autre ange du Seigneur - raconte l'évangéliste Matthieu -, apparaissant en songe à Joseph, le rassura en lui disant: « ne crains pas de prendre chez toi Marie ta femme: car ce qui a été engendré en elle vient de L'Esprit Saint; elle enfantera un fils » (Mt 1, 20-21).

Le titre de Mère de Dieu est le fondement de tous les autres titres sous lesquels la Vierge a été vénérée et continue d'être invoquée de génération en génération, en Orient et en Occident. Beaucoup d'hymnes et de prières de la tradition Chrétienne font référence au mystère de sa Divine Maternité, comme par exemple une antienne mariale du temps de Noël, l'Alma Redemptoris mater, dans laquelle nous prions ainsi: « Tu quae genuisiti, natura mirante, tuum sanctum Genitorem, Virgo prius ac posterius - Toi, dans l'émerveillement de toute la création, tu as engendré le Créateur, Mère toujours vierge ».

Chers frères et sœurs, nous contemplons aujourd'hui Marie, mère toujours vierge du Fils unique du Père; nous apprenons d'elle à accueillir l'Enfant qui pour nous est né à Bethléem.
Si dans l'Enfant né d'Elle nous reconnaissons le Fils éternel de Dieu et nous l'accueillons comme notre unique Sauveur, nous pouvons être appelés fils de Dieu : fils dans le Fils. L’Apôtre écrit : « Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l'adoption filiale » (Ga 4, 5).

L'évangéliste Luc répète plusieurs fois que la Vierge méditait en silence sur ces événements extraordinaires auxquels Dieu lui avait fait prendre part.
Nous l'avons également écouté dans le bref passage évangélique que la liturgie nous repropose aujourd’hui : « Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur » (Lc 2, 19). [...]

Chers frères et sœurs, ce n'est qu'en conservant dans le cœur, c'est-à-dire en mettant ensemble et en trouvant une unité à tout ce que nous vivons, que nous pouvons entrer, à la suite de Marie, dans le mystère d'un Dieu qui par Amour s'est fait homme et qui nous appelle à le suivre sur le chemin de l'Amour; un Amour à traduire chaque jour en un généreux service pour nos frères.
Puisse la nouvelle année, que nous commençons aujourd'hui avec confiance, être un temps au cours duquel progresser dans cette connaissance du cœur, qui est la sagesse des saints.
Prions pour que, comme nous l'avons entendu dans la première Lecture, le Seigneur « fasse rayonner son visage » sur nous, nous « soit propice » (cf. Nb 6, 24-27), et nous Bénisse.
Nous pouvons en être certains : si nous ne nous lassons pas de rechercher son visage, si nous ne cédons pas à la tentation du découragement et du doute, si malgré toutes les difficultés que nous rencontrons nous demeurons toujours ancrés à Lui, nous ferons l'expérience de la puissance de son Amour et de sa Miséricorde. Puisse le fragile Enfant que la Vierge montre aujourd'hui au monde, faire de nous des artisans de Paix, ses témoins, témoins du Prince de la Paix. Amen !
© Copyright 2008 - Libreria Editrice Vaticana

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Sainte Marie, Mère de Dieu

Cette Fête nous rappelle que toute personne humaine, tout homme, toute femme, a été créée non seulement pour la vie, et la vie heureuse qui ne finit pas, mais aussi pour donner la vie, la faire grandir chez d’autres.
Certes, Dieu seul donne la vie, il en est l’auteur, il est même la Vie. Il ne la reçoit de personne.
Il est Amour et Amour créateur, c’est à dire, Vie qui se diffuse en lui-même et hors de lui-même, dans toutes ses créatures, dans toute personne créée à son image et à sa ressemblance (Gn 1, 26).

Alors, un des signes de cette ressemblance de la personne humaine avec son Créateur, n’est-ce pas cette capacité d’aimer, de donner et de se donner ? Et le don fait par amour est toujours créateur de vie.
« Marie représente l’amour qui donne la vie », la vie qu’est Le Christ. C’est autour de cette idée que va s’articuler cette petite méditation sur la Fête de Marie, Mère de Dieu.

Marie est Modèle pour l’Église, pour tout croyant. Si Marie a donné Le Christ au monde, de même, l’Église, par les Sacrements Le donne à tout croyant et tout croyant, à son tour et à sa mesure, est appelé, comme la Vierge, à Le donner au monde.
C’est le but de toute Vie Chrétienne, de toute Vie spirituelle.

Par Jésus nous savons ce que c’est que d’être « Mère du Christ ». Être mère du Christ, c’est faire la Volonté du Père : « Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère » (Mc. 3, 35).

Marie, mère de Dieu peut nous aider à faire Sa volonté, à Lui plaire, et par là, à Le manifester, à Le donner au monde.
Mais comment devenir « Mère » du Christ ? On le devient certainement en entrant petit à petit dans les sentiments mêmes de la Vierge, jusqu’à même « devenir spirituellement Marie », comme le disent les auteurs de l’ouvrage, d’être conforme à Marie, en son âme, en son être intérieur.
Quels actes concrets cela suppose-t-il?

À l’exemple de Marie qui méditait dans son cœur tous les événements concernant son Fils. Saint Luc nous dit en effet que la Vierge « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » ; en encore, elle « gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur. » (Lc 2, 19 et 51).
Méditer, ainsi, comme Marie, tout ce qui concerne Le Christ, se mettre à son école qui est celle de l’Évangile.
Alors, cette méditation de la Parole, si elle est vraie, ne restera pas sans effet, elle prendra forme, pour ainsi dire, en nous et hors de nous, elle nous travaillera de l’intérieur, en renouvelant notre manière de penser et de réagir face à tel ou tel événement, face au monde et aux idées ambiantes, renouvelant aussi notre manière de vivre et d’agir, d’être avec les autres.

En un mot, on vivra, aujourd’hui, ce que conseillait Saint Paul aux premières communautés Chrétiennes : « ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait, (Rm 12, 2).

La méditation de la Parole, nous aide à discerner ce qui plaît à Dieu, ce qui est conforme à ses vues sur l’homme, nous aide à suivre les traces de Jésus Christ, nous aide donc à le manifester et à le donner aux autres par notre vie.

La méditation de la Parole nous aide à voir où est le bien, selon le Dieu de Jésus Christ. La Parole de Dieu nous aide à aimer selon le Cœur de Dieu, et cet amour devrait informer nos pensées, nos paroles et nos actions.
Ainsi, petit à petit notre vie s’ouvre au Christ et le manifeste, le donne en le laissant voir, pour ainsi dire, par notre comportement.

Saint François d’Assise, en quelques mots, a bien résumé ce qu’est la maternité spirituelle de tout Chrétien.
Nous devenons les « mères » de Jésus-Christ, dit-il, « lorsque nous le portons dans notre cœur et notre corps par l’Amour, par la loyauté et la pureté de notre conscience, et que nous l’enfantons par nos bonnes actions qui doivent être pour autrui une lumière et un exemple. (Saint François d’Assise, Documents, Paris, 1968, p. 106 : Lettre à tous les fidèles).

Pour François, la Vie Chrétienne a comme vocation celle de porter et d’enfanter Le Christ. Le fondement de ceci est la vie de Foi, nourrie dans la Prière et la Méditation de la Parole, l’écoute du Magistère.
En nous conviant à mener à bien de bonnes actions, François fait appel à notre capacité à faire de nos existences une incessante maternité spirituelle.

Comme Marie qui a porté et enfanté Le Christ, notre vocation est de nous consacrer à porter et enfanter Jésus.
Cette vocation est la vocation de tout baptisé. En moi doit naître Le Christ qui est Amour. Nous sommes donc appelés à manifester l’Amour du Seigneur à la mesure de la Grâce divine qui nous est confiée, et à le manifester à travers des actes concrets que Saint François nomment de « bonnes actions », c’est à dire, des actes bons, des gestes, des attitudes d’amour.

Si Marie a porté ainsi Jésus, le Verbe de Dieu, c’est parce qu’elle a cru. Alors, c’est donc par la Foi que, nous aussi, nous l’enfantons.

Saint Augustin, dans son commentaire de la Lettre de Saint Paul aux Galates, écrit que Le Christ est formé par la Foi chez le croyant, chez l’homme intérieur, appelé à la liberté de la grâce, l’homme doux et humble de cœur qui ne se vante ni de ses mérites ni de ses actions. Et cela s’opère par une humble vie de prière, et de prière assidue.

La Vierge Marie, encore une fois, est modèle pour l’Église. Cela veut dire que l’Église doit toujours enfanter Le Christ comme Marie l’a enfanté.
Mais, tout enfantement est long, douloureux.

Il faut ruminer la Parole, la laisser longuement grandir en nous pour qu’elle porte du fruit à son heure.
Il faut consentir à ouvrir notre vie quotidienne à Dieu en grandissant dans la Foi, la Confiance, la Prière ; en grandissant aussi dans l’Amour du prochain, en donnant le goût du beau et du bien, autour de nous, en faisant découvrir aux autres la joie de vivre et la joie de croire, en rayonnant autour de nous le message d’Amour, de Liberté et de Paix du Christ : voilà quelques moyens de Le donner au monde.

En portant nos regards sur la Vierge, et la Vierge Mère, nous découvrons un des aspects de notre vie, celui de donner la vie, de donner à d’autres le goût du Christ et de son Évangile, pour les aider à grandir dans le bien, pour leur faire découvrir quel est le meilleur en eux et les encourager à le donner autour d’eux.

Il est bon de contempler la Vierge et de comprendre toujours mieux que Marie est un modèle de « sollicitude pour la Vie. »
De même, la vie de l’Église, par son magistère, par ses Sacrements, par l’annonce de la Parole, n’est-elle pas, elle aussi, un modèle d’accueil de la vie, de « sollicitude pour la vie » ?

Comme le dit Jean-Paul II : « en contemplant la maternité de Marie, l’Église découvre le sens de sa propre maternité et la manière dont elle est appelée à l’exprimer.
En même temps, l’expérience maternelle de l’Église ouvre la perspective la plus profonde pour comprendre l’expérience de Marie, comme modèle incomparable d’accueil de la vie et de sollicitude pour la vie. » (Évangile de la Vie, n° 102)

Dans un monde qui bafoue la vie, qui bafoue le début comme le terme de la vie, comme il est important de vivre cet Évangile de la vie, car l’homme est fait pour la vie et la vie heureuse dont la source se trouve dans le Cœur de Dieu, Le Père, Source éternelle, jaillissante de Vie.

Méditation à partir Des repères pour vivre les fêtes mariales d’Anselm Grün, osb / Petra Reitz, Médiaspaul, 2001, p. 34-43.

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1er Janvier : Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu

(In octava Nativitatis Domini)

Huit jours après la Sainte Nativité de Notre Seigneur, la Liturgie de l'Église nous invite aujourd'hui à célébrer Sa Très Sainte Mère, Celle qui Lui a donné avec L'Esprit-Saint Sa Sainte Substance humaine, corps et âme raisonnable, la plaçant ainsi dans l'orbite de la Paternité Divine.
C'est pourquoi le Concile d'Ephèse (431) proclama le Dogme de la "Theotokos" (Θεοτ?κος), c'est-à-dire de la Mère "qui a enfanté Dieu" dans le temps, puisque Son Divin Fils est véritablement Dieu par la Deuxième Personne Divine de la Très Sainte et Adorable Trinité qui s'est incarnée en Son précieux sein depuis la Très Sainte Union Hypostatique lors de l'Annonciation.

Introït de la Messe : « Salve sancta parens enixa puerpera Regem qui caelum terramque regit in saecula saeculorum. Ps. Eructavit cor meum Verbum bonum. Dico ego opera mea Regi. Gloria Patri... »
(« Salut O Sainte Mère, Toi qui a enfanté un Roi, qui gouverne le ciel et la terre pour les siècles des siècles. Ps. Mon cœur frémit de bonnes paroles. Je dis mon œuvre pour le Roi. Gloire au Père... »).

« Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs »

« Je m'étonne qu'il y ait des gens pour poser cette question : faut-il, ou ne faut-il pas appeler la Sainte Vierge Mère de Dieu ?
Car si Notre-Seigneur Jésus-Christ est Dieu, comment la Vierge qui l'a mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu ? [...]
L'Écriture divinement inspirée déclare que le Verbe de Dieu s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni à une chair douée d'une âme raisonnable.

A sa suite le grand et saint Concile de Nicée enseigne que c'est le même Fils unique de Dieu, engendré de la substance du Père, par qui tout a été fait, en qui tout subsiste, qui pour nous autres hommes et pour notre Salut est descendu des Cieux, s'est incarné, s'est fait homme, a souffert, est ressuscité, et reviendra un jour comme juge ; le Concile nomme le Verbe de Dieu : le seul Seigneur Jésus-Christ.

Et que l'on observe bien qu'en parlant d'un seul Fils, et en le nommant Le Seigneur, Le Christ-Jésus, le Concile déclare qu'il est engendré par Dieu Le Père, qu'il est le Monogène.
Dieu de Dieu, lumière de lumière, engendré, non créé, consubstantiel au Père...

Et dès lors la Sainte Vierge peut être appelée à la fois Mère du Christ, et Mère de Dieu, car elle a mis au monde non point un homme comme nous [ce qui explique le miracle de la Virginité Perpétuelle : la naissance est exclusivement Divine car l'Éternelle Personne qui est née dans le temps est exclusivement Divine, nullement humaine.

Nombreux sont les hérétiques nestoriens qui existent encore aujourd'hui. NDLR],
mais bien le Verbe du Père qui s'est incarné et s'est fait homme.

Mais, dira-t-on : "La Vierge est-elle donc Mère de la Divinité ?". A quoi nous répondons : Le Verbe vivant, subsistant, a été engendré de la substance même de Dieu Le Père, il existe de toute éternité, conjointement avec Celui qui l'a engendré, il est en Lui, avec Lui.

Mais dans la suite des temps, il s'est fait chair, c'est-à-dire s'est uni une chair possédant une âme raisonnable, dès lors on peut dire qu'il est né de la femme, selon la chair.
 

Ce mystère d'ailleurs a quelque analogie avec notre génération même. Sur la terre en effet les mères, d'après les lois mêmes de la nature, portent dans leur sein un fruit qui, obéissant aux mystérieuses énergies déposées par Dieu, évolue et finalement se développe en forme humaine ; mais c'est Dieu qui dans ce petit corps met une âme de la manière que lui seul connaît.
"C'est Dieu qui façonne l'âme de l'homme", dit le prophète. Or, autre chose est la chair, autre chose est l'âme.

Pourtant bien que les mères aient produit le corps seulement, on ne laisse pas de dire qu'elles ont mis au monde l'être vivant, corps et âme, et non point seulement une de ses parties.

Nul ne dirait par exemple qu'Élisabeth est la mère de la chair (sarkotokos), qu'elle n'est pas la mère de l'âme (psychotokos) ; car elle a mis au monde Jean-Baptiste, avec son corps et son âme, cette personne unique, l'homme composé de corps et d'âme.

C'est quelque chose de semblable qui se passe à la naissance de l'Emmanuel. II a été engendré, avons-nous dit, de la substance du Père, étant son Verbe, son Fils unique ; mais quand il a pris chair, et qu'il s'est fait Fils de l'Homme, il est nécessaire de confesser, qu'il est né de la femme selon la chair [...] »

Lettre de St Cyrille d'Alexandrie aux Moines d'Egypte, avant le Concile, pour les mettre en garde contre Nestorius
Epist. I, P.G., 77. (traduction E. Amann, "Le dogme catholique dans les Pères de l'Eglise", Beauchesne, 1922)


• Textes liturgiques (Sollemnitas Sanctæ Dei Genitricis Mariæ)

- Nombres 6, 22-27 : Vœux de paix et de bonheur

- Psaume 67, 2 : Que Dieu nous prenne en grâce et qu'il nous bénisse

- Galates 4, 4-7 : Le Fils de Dieu né d'une femme

- Luc 2, 16-21 : Jésus-Christ, Fils de la Vierge Marie

Id hodilivre 99 2"Réjouis-toi Mère de l'Astre sans déclin
Réjouis-toi Reflet de la clarté de Dieu
Réjouis-toi en qui s’éteint la brûlure du mensonge
Réjouis-toi en qui s'illumine pour nous la Trinité d'Amour

Réjouis-toi en qui l'inhumaine puissance est défaite
Réjouis-toi tu nous montres le Christ Seigneur Ami des hommes
Réjouis-toi en qui les idoles païennes sont renversées
Réjouis-toi tu nous donnes d’être libérés des œuvres mauvaises

Réjouis-toi en qui s’éteint l'idolâtrie du feu païen
Réjouis-toi en qui nous sommes affranchis du feu des passions
Réjouis-toi tu conduis les croyants vers le Christ Sagesse
Réjouis-toi Allégresse de toutes les générations

Réjouis-toi Épouse inépousée !"

(hymne Acathiste)

Date de dernière mise à jour : 01/01/2024

Commentaires

  • Frederique Milot

    1 Frederique Milot Le 01/01/2014

    Je suis un prètre, je suis interessé de ces reflexions

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