Solennité de La Très Sainte Trinité. Fête le Dimanche 04 Juin 2023.

Dimanche 04 Juin 2023 : Fête de la Solennité de La Très Sainte Trinité.

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 Solennité de la Très Sainte Trinité
(Ss.mae Trinitatis - Année C)

Place Saint-Pierre (Dimanche 3 Juin 2007)
Extraits de l’homélie du Pape Benoît XVI

Chers frères et sœurs,
Nous célébrons aujourd'hui la solennité de la Très Sainte Trinité. Après le temps pascal, après avoir revécu l'événement de la Pentecôte, qui renouvelle le Baptême de l'Église dans l'Esprit Saint, nous tournons pour ainsi dire le regard vers « les Cieux ouverts », pour entrer avec les yeux de la Foi dans les profondeurs du mystère de Dieu, Un dans la substance et Trine dans les personnes: Le Père, Le Fils et L'Esprit Saint. [...]

Dans la première Lecture, tirée du Livre des Proverbes, entre en scène la Sagesse, qui se trouve aux côtés de Dieu comme assistante, comme « maître d'œuvre » (8,30).
La « vision panoramique » sur l'univers observé à travers ses yeux est merveilleuse. La Sagesse elle-même confesse: « M'ébattant sur la surface de sa terre / et trouvant mes délices parmi les enfants des hommes » (8, 31).
C'est au milieu des êtres humains que celle-ci aime demeurer, car elle reconnaît en eux l'image et la ressemblance du Créateur.
Cette relation préférentielle de la Sagesse avec les hommes fait penser à un célèbre passage d'un autre livre sapientiel, le Livre de la Sagesse: « La sagesse - peut-on lire - est en effet un effluve de la puissance de Dieu / ... Bien qu'étant seule, elle peut tout, demeurant en elle-même, elle renouvelle l'univers / et, d'âge en âge passant en des âmes saintes, / elle en fait des amis de Dieu et des prophètes » (Sg 7, 25-27).
Cette dernière expression suggestive invite à considérer la manifestation de la sainteté, multiforme et intarissable, au sein du peuple de Dieu au cours des siècles.
La Sagesse de Dieu se manifeste dans l'univers, dans la variété et la beauté de ses éléments, mais ses chefs-d'œuvre, dans lesquels apparaissent beaucoup plus sa beauté et sa grandeur, ce sont les saints.

Dans le passage de la Lettre de l'Apôtre Paul aux Romains, nous trouvons une image semblable: celle de l'Amour de Dieu « répandu dans les cœurs des saints », c'est-à-dire des Baptisés, « par Le Saint Esprit » qui leur a été donné (cf. Rm 5, 5).
C'est à travers Le Christ que passe le don de L'Esprit, « Personne-amour, Personne-don », comme l'a défini le Bienheureux Pape Jean-Paul II (Encyc. Dominum et vivificantem, n. 10).
A travers Le Christ, L'Esprit de Dieu nous parvient comme principe de vie nouvelle, « sainte ».
L'Esprit place l'Amour de Dieu dans le cœur des croyants sous la forme concrète qui était la sienne dans l'homme Jésus de Nazareth.
C'est ainsi que se réalise ce que saint Paul dit dans la Lettre aux Colossiens: « Christ parmi vous! L'espérance de la Gloire! » (1, 27).
Les « tribulations » ne sont pas en opposition avec cette espérance, elles concourent même à la réaliser, à travers la « constance » et la « vertu éprouvée » (Rm 5, 3-4): c'est le chemin de Jésus, le chemin de la Croix.

Dans la même perspective, de la Sagesse de Dieu incarnée dans Le Christ et communiquée par L'Esprit Saint, l'Évangile nous a suggéré que Dieu Le Père continue à manifester son dessein d'Amour à travers les saints.
Ici aussi, se produit ce que nous avons déjà souligné à propos de la Sagesse: L'Esprit de vérité révèle le dessein de Dieu dans la multiplicité des éléments de l'univers - nous sommes reconnaissants pour cette manifestation visuelle de la beauté et de la bonté de Dieu dans les éléments de l'univers -, et il le fait en particulier à travers les hommes et les femmes, de manière particulière à travers les saints et les saintes, où transparaissent avec une grande force sa Lumière, sa Vérité, son Amour.
En effet, « l'Image du Dieu invisible » (Col 1, 15) est Jésus Christ et Lui seul, « le Saint et le Juste » (Ac 3, 14).
Il est la Sagesse incarnée, le Logos créateur qui trouve sa joie en demeurant parmi les fils de l'homme, chez qui il a planté sa tente (cf. Jn 1, 14).
En Lui, il a plu à Dieu de faire habiter « toute la Plénitude » (cf. Col 1, 19); ou, comme Il le dit Lui-même dans le passage évangélique d'aujourd'hui: « Tout ce qui est au Père est à Moi » (Jn 16, 15).
Chaque saint participe de la richesse du Christ, reprise par Le Père et communiquée au moment opportun.
C'est toujours la même sainteté que celle de Jésus, c'est toujours Lui, le « Saint », que L'Esprit façonne dans les « âmes saintes », en formant des amis de Jésus et des témoins de sa sainteté. Et Jésus veut également faire de nous ses amis.
Précisément en ce jour, ouvrons notre cœur afin que, dans notre vie également, croisse l'amitié pour Jésus, afin que nous puissions témoigner de sa sainteté, de sa bonté et de sa vérité. [...]

Chers frères et sœurs, nous rendons grâce à Dieu pour les merveilles qu'il a accomplies chez les saints, dans lesquels resplendit sa Gloire.
Laissons-nous attirer par leurs exemples, laissons-nous guider par leurs enseignements, pour que toute notre existence devienne, comme la leur, un cantique de louange à la gloire de la Très Sainte Trinité.
Que Marie, la Reine des saints, nous obtienne cette grâce. Amen.

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Pour un approfondissement :

La Fête de la Sainte Trinité

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https://fr.zenit.org/2014/06/12/la-trinite-communion-d-amour-et-de-lumiere-l-homme-son-vrai-reflet/

La Trinité, Communion d'Amour et de Lumière, l'homme, son vrai reflet

Fête de la Très Sainte Trinité - Année A 15 Juin 2014

Paris, 12 Juin 2014 (Zenit.org) Mgr Francesco Follo
Rite Romain: 
Ex 34, 4b-6. 8-9; Dn 3,52.56; 2 Co 13, 11-13; Jn 3, 16-18

Prémisse

La Trinité est un mystère lumineux: « De même que dans trois soleils, contenus l’un dans l’autre, dit Saint Jean Damascène, il y aurait une seule lumière par compénétration intime » (Saint Jean Damascène).
La révélation de la Très Sainte Trinité se résume de manière simple et profonde dans la courte phrase de la première lecture de Saint Jean: « Dieu est amour ».
Il ne l’est pas uniquement par rapport à nous ou à l’univers créé. Il l’est en lui-même, dans son intimité, essentiellement, infiniment, éternellement.
D’ailleurs l’amour est vraiment lui-même dans la relation avec un autre qui le constitue. Pour être charité, l’amour doit tendre vers l’autre (Saint Grégoire Le Grand).

1) Vivre et cohabiter
La Foi Chrétienne a deux grands Mystères : l’Unité et Trinité [1] de Dieu et l’Incarnation, Passion, mort et Résurrection de Jésus Christ.
Toutefois, malgré l’importance que la Trinité revêt pour notre Foi, on a souvent l’impression que pour beaucoup celle-ci n’est rien de plus qu’une vérité à laquelle il faut croire, un mystère absolument incompréhensible, sur lequel on ne se pose pas beaucoup de questions.
La Trinité est un dogme qui peut paraître loin et ne pas toucher la vie.
Au contraire celle-ci est la révélation du secret du vécu de la vie, de la sagesse sur la vie, sur la mort, sur l’amour, et elle nous dit : en tout premier, c’est un lien de liberté, c’est-à-dire une communion d’Amour.

Un seul Dieu en trois personnes: Dieu n’est pas en soi solitude, mais communion, l’océan de son essence vibre d’un infini mouvement d’amour, réciprocité, échange, rencontre, famille, fête.
Quand « au commencement » Dieu dit: « Faisons l’homme à notre image et ressemblance », l'image dont il parle n’est pas celle du Créateur, pas celle de l’Esprit, ni celle du Verbe éternel de Dieu, mais elle est toutes ces choses à la fois.

Face à la révélation de la Trinité, il ne nous est pas demandé seulement le silence mais aussi la stupeur et la joie, car il s’agit, oui, d’une réalité inaccessible, infiniment plus grande que nous, mais aussi d’une réalité lumineuse: elle éclaire l'homme dans son esprit et dans son cœur, dans la contemplation et l’action.

Cette révélation ne vient pas simplement satisfaire notre besoin de connaître Dieu; elle touche directement au destin de l’homme et de la création.
Le Salut, en tant que communion d’amour entre Dieu et l’homme, reflète les caractères des deux interlocuteurs qui la constituent: Dieu et l’homme.
Alors l’homme ne peut être compris sinon à partir de Dieu: fait à l’image de Dieu, il est façonné sur Le Christ, image parfaite de Dieu (Col 1,15).
Les questions et réponses sur Dieu sont donc d’une importance fondamentale pour comprendre l’homme.

En connaissant le Père (l’Aimant [2]), le Fils (l’Aimé) et l’Esprit (l’Amour), nous entrevoyons que, dans son intimité la plus profonde, Dieu est dialogue, une vie d’Amour entre trois Personnes.
C’est ici que réside l’originalité de la conception Chrétienne de Dieu, et c’est ici que l’homme trouve l’explication la plus vraie sur lui-même.
L'homme sent que la nostalgie de la communauté, de la solidarité et du dialogue ne peut être supprimée; il en a besoin pour vivre et grandir, il en a besoin plus que de l’air qu’il respire.

Mais ce n’est qu’à la lumière de la Trinité que cette constatation acquiert cette profondeur insoupçonnable: nous sommes faits pour nous rencontrer, pour dialoguer et aimer, parce que nous sommes « à l’image de Dieu », et que Dieu est, justement – d’après ce que nous comprenons – une communauté d’Amour.

2) La vie est Amour
La vocation à la communauté est la trace de la Trinité dans l’homme et « Tu vois la Trinité quand tu vois l’amour » (Saint Augustin[3]) que le Pape émérite Benoît XVI explique ainsi: « En effet, L’Esprit est la puissance intérieure qui met leur cœur au diapason du Cœur du Christ, et qui les pousse à aimer leurs frères comme Lui les a aimés » (Lett. Enc. Deus Caritas est, n. 19).
L’Esprit nous introduit au rythme même de la vie Divine, qui est une vie d’Amour, en nous faisant participer personnellement aux relations qui s’écoulent entre Le Père et Le Fils.

Si Paul, en énumérant les fruits de L’Esprit, met l’Amour à la première place, cela a un sens: « voici le fruit de L’Esprit : Amour, Joie, Paix, etc. » (Gal 5,22).
Et, comme par définition l’Amour unit, cela signifie avant tout que L’Esprit est créateur de communion au sein de la communauté Chrétienne, comme nous disons au début de la Messe en utilisant l’expression de Saint Paul: « … que la communion du Saint Esprit [soit celle qui est opérée par Lui] soit avec vous » (2 Cor 13,13).
Mais d’un autre côté, il est vrai aussi que L’Esprit nous stimule à nouer des relations de Charité avec tous les hommes.
Donc, quand nous aimons nous faisons une place à L’Esprit, lui permettons de s’exprimer pleinement.

Plus que sur le Mystère des Trois Personnes, les textes de la liturgie d’aujourd’hui attirent, en effet, davantage notre attention sur la réalité d’Amour qui est contenue dans ce premier et suprême Mystère de notre Foi.
Le Père, Le Fils et Le Saint Esprit sont Un, parce qu’ils sont Amour et que l’Amour est la force vivifiante absolue, que l’unité créée par l’Amour est encore plus « unité » qu’une unité purement physique.
Le Père donne tout au Fils : Le Fils reçoit tout du Père avec reconnaissance ; et Le Saint Esprit est comme le fruit de cet Amour réciproque entre le Père et le Fils.

Donc, le passage tiré aujourd’hui de l’Évangile de Saint Jean nous fait réfléchir et contempler l’étonnante profondeur et gratuité de l’Amour du Père qui nous donne Son Fils.
En se faisant chair [4] Celui-ci touche l’homme dans sa réalité concrète quelle que soit sa situation.
Dieu a assumé la condition humaine pour la guérir de tout ce qui la sépare de Lui, pour nous permettre de l’appeler, en Son Fils Unique, « Abbà, Père » et être de vrais fils de Dieu.
Saint Irénée affirme: « C’est la raison pour laquelle le Verbe s’est fait homme et le Fils de Dieu, Fils de l’homme : afin que l’homme, en entrant en communion avec le Verbe et en recevant ainsi la filiation divine, devienne fils de Dieu » (Adversus haereses, 3, 19,1: PG 7,939).

Le Verbe de Dieu s’est fait chair non pas par obligation juridique, mais par exigence de libre Amour, grâce à une surabondance d’Amour.
La Trinité n’est rien d’autre que ce mystère surabondant d’Amour qui, du Ciel, s’est déversé sur la Terre, surmontant chaque frontière, chaque limite.
Dieu nous fait don de Son Fils aimé, mais n’oublions pas que ce don est pour tous : pour le monde entier.
Si bien que Saint Jean, dans ce même passage de l’Évangile du jour, poursuit en disant que Dieu a envoyé Son Fils pour sauver le monde, pas pour le juger.
Mais ceci n’enlève rien au fait que la présence du don détermine une crise : le don du Père peut être accueilli ou refusé.

 3) La vie est accueillir la Vie
Quelle est notre vocation ? Celle de vivre la vie trinitaire : il n’y a pas d’autre vocation que celle-ci.
Chacun de nous est appelé à vivre la vie de Dieu. Et la vie de Dieu c’est la Très Sainte Trinité.
C’est notre vocation.
Notre vocation n’est pas de faire école, défaire avancer un laboratoire, de travailler à la maison, de nous occuper des enfants ; notre vocation n’est même pas de prier.
Notre vocation c’est Dieu Lui-même, c’est être en Lui, vivre en Lui. Notre vocation nous appelle à croire à l’Amour, à l’accueillir, à le vivre.

Qui, au moins une fois dans la journée, ne fait pas le signe de Croix ou ne récite pas le Notre Père ?
Ces Gestes indiquent notre appartenance naturelle à Dieu, qui veut faire de nous des êtres Divins, comme Lui.
Et ça, les Saints l’avaient très bien compris, en incarnant dans leur vie le modèle d’Amour trinitaire sur les routes du monde, pauvrement comme St François d’Assise, paternellement avec Saint Pio de Pietrelcina, charitablement comme Mère Teresa de Calcutta, de manière cachée, derrière les grilles d’un Monastère de clôture comme Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, familièrement comme les Époux Martin parents de la Sainte de Lisieux.

De tous les Saints, Marie est la créature la plus proche de la Très Sainte Trinité : fille du Père, Mère du Fils, Épouse du Saint Esprit.
La Vierge Marie, dans sa docile humilité, s’est faite humble servante de l’Amour : elle a su accueillir la volonté du Père en concevant son Fils par œuvre du Saint Esprit.
En Elle, le Tout Puissant a pu ériger un temple digne de Lui, faisant de ce temple un modèle et une image pour l’Église, maison de communion pour chaque homme et chaque femme.

Aide-nous Marie, reflet de la Trinité, à grandir dans la Foi et à accueillir dans notre vie le mystère trinitaire, un mystère qui nous parle d’Amour, d’accueil et de communion.

Que les Vierges Consacrées dans le monde soient pour nous un exemple, elles qui, dans le quotidien de leur vie, veillent sur l’appel à la sainteté en menant une existence simple, par le biais d’un travail « profane ».
Par leur style de vie dans le monde, elles marquent la présence du Christ dans la vie quotidienne, pour transformer le monde selon le Cœur du Dieu Trine.
Ces femmes font cela en mettant en pratique les conseils évangéliques.

En effet «  la vie Consacrée, par conséquent, est appelée à approfondir continuellement le don des conseils évangéliques par un Amour toujours plus sincère et plus fort dans une dimension trinitaire : Amour du Christ, qui appelle à l'intimité avec Lui ; Amour de L'Esprit Saint, qui dispose l'âme à accueillir ses inspirations ; Amour du Père, origine première et but suprême de la Vie Consacrée.
Elle devient ainsi confession et signe de la Trinité, dont le mystère est montré à l'Église comme modèle et source de toute forme de Vie Chrétienne. » (Saint Jean Paul II, Ex. Ap. Post-Sinodale Vie Consacrée, n. 21).

LECTURE PATRISTIQUE:  Saint Athanase, Évêque (296 - 373)
De la Lettre 1 à Sérapion, 28-30 (PG 26, 594-595. 599)

Lumière, splendeur et grâce de la Trinité

Étudions la tradition antique, la doctrine et la Foi de l'Église Catholique. Le Seigneur l'a donnée, les Apôtres l'ont annoncée, les Pères l'ont gardée.
C'est sur elle, en effet, que l'Église a été fondée et, si quelqu'un s'en écarte, il ne peut plus être Chrétien ni en porter le nom.

Il y a donc une Trinité Sainte et parfaite, reconnue comme Dieu dans Le Père, Le Fils et Le Saint-Esprit; elle ne comporte rien d'étranger, rien qui lui soit mêlé de l'extérieur ; elle n'est pas constituée du Créateur et du créé, mais elle est tout entière puissance créatrice et productrice.
Elle est semblable à elle-même, indivisible par sa nature, et son activité est unique. En effet, Le Père fait toutes choses par le Verbe dans L'Esprit Saint, et c'est ainsi que l'unité de la Sainte Trinité est sauvegardée.
C'est ainsi que dans l'Église est annoncé un seul Dieu, qui règne au-dessus de tous, par tous et en tous.
Au-dessus de tous
, comme Père, comme principe et source ; par tous, par Le Verbe ; en tous, dans L'Esprit Saint.

Saint Paul, écrivant aux Corinthiens, à propos des dons spirituels, rapporte toutes choses à un seul Dieu, Le Père, comme à un seul chef, lorsqu'il dit : Les dons de la grâce sont variés, mais c’est toujours le même Esprit ; les ministères dans l'Église sont variés, mais c'est toujours le même Dieu, qui fait tout en tous.
Car les dons que L'Esprit distribue à chacun sont donnés de la part du Père par Le Verbe.

En effet, tout ce qui est au Père est au Fils ; c'est pourquoi les biens donnés par Le Fils dans L'Esprit sont les dons spirituels du Père.
Quand L'Esprit est en nous, le Verbe qui nous le donne est en nous, et dans Le Verbe se trouve Le Père.
Et c'est ainsi que s'accomplit la parole : Nous viendrons chez lui et nous irons demeurer auprès de lui. Là où est la lumière, là aussi est son éclat ; là où est son éclat, là aussi est son activité et sa grâce resplendissante.

C'est cela encore que Paul enseignait dans la seconde lettre aux Corinthiens : Que la grâce de Jésus Christ Notre Seigneur, l'Amour de Dieu et la communion de L'Esprit Saint soient avec vous tous.
En effet, la grâce et le don accordés dans la Trinité sont donnés de la part du Père, par Le Fils, dans L'Esprit Saint.
De même que la grâce accordée vient du Père par Le Fils, ainsi la communion au don ne peut se faire en nous sinon dans L'Esprit Saint.
C'est en participant à Lui que nous avons l'Amour du Père, la grâce du Fils et la communion de L'Esprit Saint.

Saintetrinite 1

J’aimerais reprendre l’enseignement donné par cette magnifique icône de Roublev que l’on retrouve bien expliqué dans les « articles divers » de mon site, dont voici le lien :
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/articles-divers/autre-icone-de-la-trinite-de-roublev-1ere-partie/

Voici ce que je vois personnellement en regardant cette magnifique icône :
Je voudrais juste maintenant m’attarder d’abord sur la place des trois personnages de cette icône, et ma propre interprétation, par rapport aux deux autres que je viens de citer.

http://www.pagesorthodoxes.net/trinite/trinite2.htm
Dans cette interprétation, Le Fils est au centre, Le Père à gauche et l’Esprit-Saint à droite.

http://www.pagesorthodoxes.net/eikona/icone-de-roublev.htm
Dans cette autre interprétation, L’Esprit-Saint est à gauche, Le Père au centre et Le Fils à droite.

Mon interprétation varie quelque peu quant aux trois personnages de l’icône, bien qu’elle corresponde à l’ensemble des deux, si nous les réunissions ensemble !!!

Je vois Le Fils au centre, Le Père sur la droite en regardant l’icône, et L’Esprit-Saint à gauche. (Contrairement aux deux autres interprétations qui pour la première voit Le Père à gauche et pour la deuxième voit Le Père en face…mais en accord avec la première pour la place du Fils, et en accord avec la deuxième pour la place du Saint-Esprit !!!).

Pour ma part, sans vouloir déformer ce qu’a voulu peindre Roublev, je ne vois pas Le Père en face, et pour cinq raisons.
1/ Le Fils siège à droite du Père. Il me paraît donc normal que Le Fils nous paraisse (à nous qui regardons l’icône) sur la gauche du Père.
2/ Le seul des trois anges à porter un manteau rouge foncé (couleur du sang versé) est celui du centre. Manteau rouge, signe du Sacrifice consenti, celui qu’Il portait pour Sa Passion. (Ce que confirme la première interprétation).
3/ Le Père dit : « Je veux » pour le Sacrifice de Son Fils afin de nous sauver. Or l’ange sur notre droite pointe son doigt vers Le Calice, Il suggère Le Sacrifice sans l’imposer, avec son regard qui se détourne.
4/ Le Fils répond « Je veux ». Or l’ange en face, au centre, fait de sa main le signe de son acceptation et de sa volonté semblable à celle du Père, afin de nous sauver. En même temps, ses doigts semblent montrer le Père (sur sa gauche) en nous disant ce qu’Il a dit aux apôtres et souvent répété : « Qui me voit, voit Mon Père ».
5/ La couleur verte représente la vie. Le seul des trois anges à porter un vêtement vert est celui qui se trouve à notre droite. Or qui est Le Père, si ce n’est celui qui est le Créateur de toutes choses visibles et invisibles. C’est Lui qui nous a tous crée, qui a crée notre âme éternelle en lui donnant la Vie (Le Fils redonne vie à notre âme par son Sacrifice. Il l’a recrée en la purifiant des conséquences du péché originel et Le Saint-Esprit la vivifie…La Trinité est bien à l’œuvre pour nous donner la vie dans le Royaume de Dieu).

C’est donc bien Le Père que nous voyons sur notre droite, Le Fils qui siège à la droite du Père avec son manteau rouge du sang qu’il a versé et Le Saint-Esprit sur notre gauche avec son vêtement rose transparent qui signifie qu’il est pur « esprit », comme Le Père avec son vêtement vert transparent…seul Le Fils a des vêtements épais, car il a pris « chair » humaine.

Une précision : Les trois portent un vêtement Bleu foncé, signe de leur Royauté éternelle et de leur Divinité.

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Autre point que j’aimerais partager :
Je ne peux m’empêcher de voir dans la table du Sacrifice sur laquelle est Le Calice…un autre Calice.
La table limitée par les jambes des trois personnages de l’icône a la forme d’un grand Calice dans lequel Le Fils (le personnage au centre) est plongé jusqu’à la taille.
Pourquoi ne pas y voir aussi là, le symbole de L’Eucharistie, Sacrifice permanent du Fils pour le Salut de tous les hommes de tout âge et de tout temps.
Sacrifice qui se renouvelle à tout instant du jour et de la nuit dans le monde entier (quand il fait nuit à un endroit, il fait jour dans un autre) où Jésus s’Immole en permanence pour Notre Salut.
Jésus (le personnage central) est plongé jusqu’à la taille dans le Calice, comme s’il en sortait... et y rentrait en permanence, renouvelant à chaque instant Son Sacrifice afin que tous puissent être sauvés (à condition de suivre ses Commandements d’Amour) et remontant vers Son Père pour lui dire : « Père, Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Dernier point que cela m’inspire :
J’y vois Le Père qui nous dit en montrant Le Calice : « Je veux » en s’adressant à nous.
J’y vois Le Fils qui nous dit en montrant Le Père : « C’est Mon Père, faites Sa Volonté…Je le veux Moi aussi »…

Cela reprend La Parole de Jésus : « Celui qui veut me suivre, qu’il prenne Mon Joug (qu’il prenne Ma Croix) et qu’il me suive ».

Je ne peux m’empêcher de voir dans La main du Père montrant Le Calice, un appel pour chacun de nous…sommes-nous prêt à y répondre ???

Date de dernière mise à jour : 04/06/2023

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