16. Les Béatitudes...2ème Partie.

LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.

LES BEATITUDES…2ème Partie.

 

DEUXIEME PARTIE.

"Bienheureux serai-je si j'ai faim et soif de justice".

Du moment où il naît jusqu'au moment où il meurt, l'homme est avide de nourriture. Il ouvre la bouche à sa naissance pour saisir le téton, il ouvre les lèvres pour absorber de quoi se restaurer dans les étreintes de l'agonie. Il travaille pour se nourrir. La terre est pour lui comme un sein gigantesque auquel il demande incessamment sa nourriture pour ce qui meurt.

Mais, qu'est l'homme ? Un animal ? Non, c'est un fils de Dieu. En exil pendant des années plus ou moins nombreuses, mais sa vie n'est pas finie quand il change de demeure.

Il y a une vie à l'intérieur de la vie comme dans une noix il y a le cerneau. Ce n'est pas la coque qui est la noix, mais c'est le cerneau intérieur qui est la noix.

Si vous semez une coque de noix, rien ne pousse, mais si vous semez la coque avec la pulpe, il naît un grand arbre. Il en est ainsi de l'homme.

Ce n'est pas la chair qui devient immortelle, c'est l'âme. Et il faut la nourrir pour l'amener à l'immortalité à laquelle, par amour, elle peut amener la chair dans la résurrection bienheureuse.

La nourriture de l'âme, c'est la Sagesse et la Justice. On les absorbe comme un liquide et une nourriture fortifiants. Et plus on s'en nourrit, plus augmente la sainte avidité de posséder la Sagesse et de connaître la Justice.

Mais il viendra un jour où l'âme insatiable de cette sainte faim sera rassasiée. Ce jour viendra. Dieu se donnera à son enfant, il l'attachera directement à son sein, et l'enfant au Paradis se rassasiera de la Mère admirable qui est Dieu Lui-même et ne connaîtra jamais plus la faim mais se reposera bienheureux sur le sein divin.

Aucune science humaine n'atteint cette science divine. La curiosité de l'intelligence peut être satisfaite, mais pas les besoins de l'esprit. Et même à cause de la différence de saveur, l'esprit éprouve du dégoût et détourne sa bouche du téton amer, préférant souffrir de faim qu'absorber une nourriture qui n'est pas venue de Dieu.

N'ayez aucune crainte, vous qui êtes assoiffés ou affamés de Dieu! Restez fidèles et vous serez rassasiés par Celui qui vous aime.

 

"Bienheureux serai-je si je suis miséricordieux".

Qui, d'entre les hommes, peut dire: "Je n'ai pas besoin de miséricorde"? Personne. Or si dans l'ancienne Loi il est dit: "Oeil pour oeil et dent pour dent" pourquoi ne devrait-on pas dire dans la nouvelle: "Qui aura été miséricordieux trouvera miséricorde" ? Tous ont besoin de pardon.

Eh bien ! Ce n'est pas la formule et la forme d'un rite, qui ne sont que des symboles extérieurs accordés à l'opaque esprit humain, qui obtiennent le pardon.

Mais c'est le rite intérieur de l'amour, ou encore de la miséricorde. Que si on a imposé le sacrifice d'un bouc ou d'un agneau et l'offrande de quelques pièces de monnaie, cela fut fait parce qu'à la base de tout mal on trouve encore toujours deux racines: la cupidité et l'orgueil. La cupidité est punie par la dépense qu'il faut faire pour l'offrande, l'orgueil par la confession publique du rite: "Je célèbre ce sacrifice parce que j'ai péché".

Et cela se fait aussi pour annoncer les temps et les signes des temps, et le sang répandu est la figure du Sang qui sera répandu pour effacer les péchés des hommes.

Bienheureux donc celui qui sait être miséricordieux pour ceux qui sont affamés, nus, sans toit, pour ceux encore plus misérables qui sont ceux qui ont un mauvais caractère qui fait souffrir ceux qui le possèdent et ceux qui vivent avec eux.

Ayez de la Miséricorde. Pardonnez, compatissez, secourez, instruisez, soutenez. Ne vous enfermez pas dans une tour de cristal en disant: "Moi, je suis pur, et je ne descends pas parmi les pécheurs". Ne dites pas: "Je suis riche et heureux et je ne veux pas entendre parler des misères d'autrui".

Pensez que plus vite que la fumée que disperse un grand vent votre richesse peut se dissiper et aussi votre santé, votre aisance familiale. Et rappelez-vous que le cristal fait office de loupe et que ce qui serait passé inaperçu en vous mêlant à la foule, vous ne pourrez plus le tenir caché si vous vous établissez dans une tour de cristal, seuls, séparés, éclairés de tous côtés.

Miséricorde pour accomplir un sacrifice secret, continuel, saint d'expiation et obtenir miséricorde.

 

"Bienheureux serai-je si j'ai le cœur pur".

Dieu est Pureté. Le Paradis est le Royaume de la Pureté. Rien d'impur ne peut entrer au Ciel où est Dieu. Par conséquent, si vous êtes impurs, vous ne pourrez entrer dans le Royaume de Dieu.

Mais, oh ! Joie ! Joie anticipée que Dieu accorde à ses fils ! Celui qui est pur possède dès cette terre un commencement de Ciel, car Dieu se penche sur celui qui est pur, et l'homme qui vit sur la terre voit son Dieu.

Il ne connaît pas la saveur des amours humaines mais il goûte, jusqu'à l'extase, la saveur de l'amour divin. Il peut dire: "Je suis avec Toi et Tu es en moi. Je te possède donc et je te connais comme l'époux très aimable de mon âme".

Et croyez que celui qui possède Dieu subit, inexplicables à lui-même, des changements substantiels qui le rendent saint, sage, fort. Sur ses lèvres s'épanouissent des paroles, et ses actes possèdent une puissance qui n'est pas de la créature, mais de Dieu qui vit en elle.

Qu'est la vie de celui qui voit Dieu ? Béatitude. Et vous voudriez vous priver d'un pareil don par une fétide impureté ?

 

"Bienheureux serai-je si j'ai un esprit pacifique".

La paix est une des caractéristiques de Dieu. Dieu n'est que dans la paix. Car la paix est amour alors que la guerre est haine. Satan, c'est la Haine. Dieu, c'est la Paix. Personne ne peut se dire fils de Dieu et Dieu ne peut reconnaître pour son fils un homme qui a un esprit irascible et toujours prêt à déchaîner des tempêtes.

Non seulement, mais de même ne peut se dire fils de Dieu celui qui, ne déchaînant pas personnellement des tempêtes, ne contribue pas par sa grande paix à calmer les tempêtes suscitées par d'autres.

Le pacifique répand la paix même s'il se tait. Maître de lui-même et J'ose dire maître de Dieu, il la porte comme une lampe porte sa lumière, comme un encensoir répand son parfum, comme une outre porte son liquide, et il produit la lumière parmi les nuées fumantes des rancœurs. Il purifie l'air des miasmes des aigreurs, il calme les flots furieux des procès par cette huile suave qu'est l'esprit de paix qui émane des fils de Dieu.

Faites que Dieu et les hommes puissent vous appeler ainsi.

 

"Bienheureux serai-je si je suis persécuté pour mon amour de la Justice ".

L'homme est tellement satanisé qu'il hait le bien partout où il se trouve, qu'il hait celui qui est bon, comme si celui qui est bon, jusque par son silence, l'accusait et lui faisait des reproches. En effet la bonté de quelqu'un fait paraître encore plus noire la méchanceté du méchant.

En effet la foi du vrai croyant fait ressortir encore plus vivement l'hypocrisie du faux croyant. En effet, il ne peut pas ne pas être détesté par ceux qui sont injustes, celui qui par sa manière de vivre témoigne sans cesse en faveur de la justice. Et alors, voilà qu'on se déchaîne contre ceux qui aiment la justice.

Ici, aussi, c'est comme pour les guerres. L'homme progresse dans l'art satanique de persécuter plus qu'il ne progresse dans l'art saint de l'amour. Mais il ne peut que persécuter ce dont la vie est brève.

L'éternel qui est dans l'homme échappe aux pièges et acquiert ainsi une vitalité plus vigoureuse du fait de la persécution. La vie s'enfuit par les blessures qui saignent ou pour les privations qui épuisent celui qui est persécuté, mais le sang fait la pourpre du futur roi et les privations sont autant d'échelons pour s'élever jusqu'aux trônes que le Père a préparés pour ses martyrs, auxquels sont réservés les sièges royaux du Royaume des Cieux.

 

"Bienheureux serai-je si on m'outrage et me calomnie".

Ne faites que ce qui peut mériter que votre nom soit inscrit dans les livres célestes, là où ne sont pas notés les noms d'après les mensonges des hommes et les louanges décernées à ceux qui les méritent le moins.

Mais où, par contre, sont inscrites avec justice et amour les œuvres des bons pour qu'ils puissent recevoir la récompense promise à ceux qui sont bénis de Dieu.

Jusqu'à présent on a calomnié et outragé les Prophètes. Mais quand s'ouvriront les portes des Cieux, comme des rois imposants, ils entreront dans la Cité de Dieu et ils seront salués par les anges, chantant de joie. Vous aussi, vous aussi, outragés et calomniés pour avoir appartenu à Dieu, aurez le triomphe céleste et quand le temps sera fini et le Paradis rempli, alors toute larme vous sera chère parce que par elle vous aurez conquis cette gloire éternelle qu'au nom du Père je vous promets.

 

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 3, chapitre 31 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé)…

Le sermon sur la montagne. Les béatitudes (Deuxième partie).

 

Comment Dieu doit être aimé, je l'ai dit hier. J'insiste sur la façon dont on doit aimer le prochain.

Autrefois on disait : "Tu aimeras ton ami et tu détesteras ton ennemi". Non. Non pas ainsi. C'était bon pour les temps où l'homme n'avait pas le réconfort du sourire de Dieu.

Mais maintenant viennent des temps nouveaux, des temps où Dieu aime tant l'homme qu'Il lui envoie son Verbe pour le racheter.

Maintenant le Verbe parle. Et c'est déjà la Grâce qui se répand. Puis le Verbe consommera le sacrifice de paix et de rédemption et la Grâce non seulement sera répandue mais sera donnée à tout esprit qui croit au Christ.

C'est pour cela qu'il faut élever l'amour du prochain à la perfection qui ne distingue pas l'ami de l'ennemi.

On vous calomnie ? Aimez et pardonnez. On vous frappe ? Aimez et présentez l'autre joue à qui vous gifle, en pensant qu'il vaut mieux que la colère s'attaque à vous qui savez la supporter plutôt qu'à un autre qui se vengerait de l'affront. 

On vous a volés ? Ne pensez pas : "Mon prochain est un être cupide", mais pensez charitablement : "Mon pauvre frère est dans le besoin" et donnez-lui aussi la tunique s'il vous a déjà enlevé le manteau. Vous le mettrez dans l'impossibilité de faire un double vol car il n'aura plus besoin de voler la tunique d'un autre.

Vous dites : "Ce pourrait être vice et non besoin". Eh bien, donnez-le quand même. Dieu vous en récompensera et l'injuste expiera. Mais, souvent, et cela rappelle ce que j'ai dit hier de la douceur, de se voir ainsi traité, le pécheur renoncera sincèrement à son vice et se rachètera en réparant le vol par la restitution.

Soyez généreux envers ceux qui, plus honnêtes, vous demandent, au lieu de vous voler, ce dont ils ont besoin.

Si les riches étaient réellement pauvres en esprit comme je vous l'ai enseigné hier, il n'y aurait plus ces pénibles inégalités sociales causes de tant de malheurs humains et surhumains. Pensez toujours : "Mais, si moi j'avais été dans le besoin, quel effet m'aurait produit le refus d'une aide ?" et d'après la réponse, agissez.

Faites aux autres ce que vous voudriez qu'on vous fasse et ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'il vous soit fait.

 

L'ancienne parole : "œil pour œil, dent pour dent"  n'est pas dans les dix commandements mais on l'a ajoutée parce que l'homme privé de la Grâce est tellement féroce qu'il ne peut comprendre que la vengeance.

Elle est annulée, bien sûr qu'elle est annulée, par la nouvelle parole : "Aime celui qui te hait, prie pour celui qui te persécute, justifie celui qui te calomnie, bénis celui qui te maudit, fais du bien à celui qui te fait du tort, sois pacifique avec le querelleur, condescendant avec celui qui t'importune, volontiers secourable pour celui qui te sollicite.

Ne sois pas usurier, ne critique pas, ne juge pas". Vous ne connaissez pas les raisons des actions des hommes. En toutes sortes d'aides, soyez généreux, soyez miséricordieux. Plus vous donnerez et plus l'on vous donnera, et Dieu versera dans le sein de l'homme généreux une mesure pleine et bien tassée.

Dieu vous donnera non seulement pour ce que vous avez donné, mais davantage et davantage encore.

Cherchez à aimer et à vous faire aimer. Les procès coûtent plus qu'un arrangement à l'amiable et la bonne grâce est comme du miel dont la saveur reste longtemps sur la langue.

Aimez, aimez ! Aimez amis et ennemis pour être semblables à votre Père qui fait pleuvoir sur les bons et les méchants et fait luire son soleil sur les justes et les injustes, se réservant de donner un soleil et des rosées éternels, et le feu et la grêle infernaux quand on aura trié les bons comme des épis choisis, dans les gerbes de la récolte.

Il ne suffit pas d'aimer ceux qui vous aiment et de qui vous espérez un retour. Il n'y a pas de mérite à cela : c'est une joie et même les hommes naturellement honnêtes savent le faire. Même les publicains le font et aussi les gentils. Mais vous, aimez à la ressemblance de Dieu et aimez par respect pour Dieu qui est le Créateur même de ceux qui sont pour vous des ennemis ou des gens peu aimables. Je veux en vous la perfection de l'amour, et pour cela je vous dis : "Soyez parfaits comme est parfait votre Père qui est dans les Cieux".

Si grand est le commandement d'amour pour le prochain, le perfectionnement du commandement d'amour pour le prochain, que je ne vous dis plus comme il était dit : "Ne tuez pas"  car celui qui tue sera condamné par les hommes.

Mais je vous dit : "Ne vous fâchez pas" parce que vous êtes soumis à un jugement plus élevé et qui tient compte même des actions immatérielles. Celui qui aura insulté son frère sera condamné par le Sanhédrin. Mais celui qui l'aura traité de fou et aura ainsi fait du tort sera condamné par Dieu. 

Il est inutile de faire des offrandes à l'autel si auparavant, du fond du cœur, on n'a pas sacrifié ses propres rancœurs pour l'amour de Dieu et si on n'a pas accompli le rite très saint de savoir pardonner.

Par conséquent, quand tu es sur le point de faire une offrande à Dieu, si tu te souviens d'avoir mal agi envers ton frère ou d'avoir en toi de la rancœur pour une de ses fautes, laisse ton offrande devant l'autel, immole d'abord ton amour propre en te réconciliant avec ton frère et viens ensuite à l'autel et saint sera alors, seulement alors, ton sacrifice.

Le bon accord est toujours la meilleure des affaires. Précaire est le jugement de l'homme et celui qui le brave obstinément pourrait bien perdre sa cause et devoir payer à son adversaire tout ce qu'il possède ou languir en prison.

En toutes choses, élevez votre regard vers Dieu. Demandez-vous : "Ai-je le droit de faire aux autres ce que Dieu ne me fait pas ?" Car Dieu n'est pas inexorable et obstiné comme vous.

 

Malheur à vous s'Il l'était ! Personne ne se sauverait. Que cette réflexion vous amène à des sentiments doux, humbles, pleins de pitié. Et alors, ici-bas et ensuite, vous aurez de la part de Dieu la récompense.

Partez tous avec ma paix. Demain je vous parlerai encore."

 

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 3, chapitre 32 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé)…

Le sermon sur la montagne. Les béatitudes (Troisième partie). 

 

Jésus parle : "Une des erreurs fréquente chez l'homme c'est le manque d'honnêteté même envers lui-même. Comme l'homme a du mal à être sincère et honnête, il s'est façonné un mors pour s'obliger à suivre la voie qu'il a dite. C'est un mors que du reste, lui, comme un cheval indompté, change facilement de place pour modifier à son gré sa marche, ou qu'il enlève complètement, agissant à sa fantaisie sans plus se soucier des reproches qu'il peut recevoir de Dieu, des hommes et de sa propre conscience.

Ce mors, c'est le serment. Mais le serment n'est pas nécessaire entre gens honnêtes, et Dieu, en ce qui le concerne, ne vous l'a pas enseigné, au contraire Il vous a fait dire : "Ne dites pas de faux témoignages"  sans rien ajouter d'autre.

Parce que l'homme devrait être franc sans qu'il ait besoin d'autre chose que de la fidélité à sa parole.

Quand dans le Deutéronome on parle des vœux, même des vœux qui sont une chose venant d'un cœur qui se croit lié à Dieu ou par sentiment de besoin ou par sentiment de reconnaissance, il est dit : "Tu dois garder la parole une fois sortie de tes lèvres, en faisant ce que tu as promis au Seigneur ton Dieu, ce que tu as prononcé volontairement de ta bouche".

 

On parle toujours de parole donnée, sans autre chose que la parole. Celui qui sent le besoin de faire un serment, c'est que déjà il n'est pas sûr de lui-même ni de l'opinion du prochain à son égard. Et celui qui exige le serment c'est qu'il se défie de la sincérité et de l'honnêteté de celui qui le prononce.

Comme vous le voyez, cette habitude du serment est une conséquence de la malhonnêteté de l'homme. Et c'est une honte pour l'homme.

Double honte car l'homme n'est même pas fidèle à cette chose honteuse qu'est le serment et, se moquant de Dieu avec la même facilité qu'il se moque du prochain, il arrive à se parjurer avec la plus grande facilité et la plus grande tranquillité.

Peut-il y avoir une créature plus abjecte que le parjure ? Celui-ci use souvent d'une formule sacrée en demandant par conséquent la complicité et la garantie de Dieu ou bien il invoque les affections les plus chères : le père, la mère, l'épouse, les enfants, ses morts, sa vie elle-même et ses organes les plus précieux, qu'il appelle à l'appui de ses dires mensongers, il amène ainsi son prochain à se fier à lui.

Il le trompe donc. C'est un sacrilège, un voleur, un traître, un homicide. De qui ? Mais de Dieu, puisqu'il mélange la Vérité à l'infamie de ses mensonges et le bafoue en le bravant : "Frappe-moi, démens-moi si Tu peux. Tu es là-bas, moi je suis ici et je m'en ris". Oui !

Riez, riez bien, ô menteurs et railleurs !

Mais viendra le moment où vous ne rirez pas et ce sera quand Celui à qui est remis tout pouvoir vous apparaîtra terrible dans sa majesté et par son seul aspect vous rendra attentifs et vous foudroiera de son seul regard, avant, avant encore que sa voix ne vous précipite vers votre destin éternel en vous marquant de sa malédiction.

 

C'est un voleur, car il s'approprie une estime qu'il ne mérite pas. Le prochain frappé par son serment la lui accorde et le serpent s'en fait un ornement en se montrant pour ce qu'il n'est pas. C'est un traître, car par son serment il promet une chose qu'il ne veut pas tenir. C'est un homicide parce que soit il tue l'honneur de son semblable en lui enlevant par son faux serment l'estime du prochain, soit il tue sa propre âme, car le parjure est un abject pécheur aux yeux de Dieu qui voit même si personne d'autre ne la voit, la vérité.

On ne trompe pas Dieu ni avec des paroles menteuses ni par une conduite hypocrite. Lui voit. Pas un seul instant Il ne perd de vue chacun des hommes. Il n'y a pas de forteresse ni de souterrain où ne puisse pénétrer son regard.

Même en votre intérieur, la forteresse que chaque homme a autour de son cœur, Dieu pénètre. Et Il ne vous juge pas sur vos serments mais sur vos actions.

 

Voilà pourquoi Moi, à l'ordre qui a été donné, quand fut mis en usage le serment pour mettre un frein au mensonge et à la facilité de manquer à la parole donnée, je substitue un autre ordre.

Je ne dis pas comme les anciens : "Ne vous parjurez pas, mais soyez fidèles à vos serments" , mais je vous dis: "Ne faites jamais de serments".

Ni au nom du Ciel qui est le trône de Dieu, ni par la terre qui est l'escabeau de ses pieds, ni par Jérusalem et son Temple qui sont la cité du grand Roi et la maison du Seigneur notre Dieu.

Ne jurez pas sur les tombes des trépassés ni sur leurs esprits. Les tombes sont pleines des restes de ce qui est inférieur dans l'homme et de ce qui est commun avec les brutes.

Les esprits, laissez-les dans leurs demeures. Faites qu'ils ne souffrent pas et ne soient pas horrifiés s'il s'agit des esprits de justes qui sont déjà dans une préconnaissance de Dieu.

Et parce qu'il s'agit d'une préconnaissance, c'est-à-dire une connaissance partielle car jusqu'au moment de la Rédemption ils ne posséderont pas Dieu dans la plénitude de sa splendeur, ils ne peuvent pas ne pas souffrir de vous voir pécheurs.

Et, s'ils ne sont pas justes, n'augmentez pas leur tourment en leur rappelant leur péché par le vôtre.

Laissez, laissez les morts saints dans la paix et ceux qui ne sont pas saints dans leur peine. N'enlevez rien aux premiers, n'ajoutez rien aux seconds.

Pourquoi faire appel aux morts ? Ils ne peuvent parler. Les saints parce que la charité le leur défend : ils devraient trop souvent vous démentir. Les damnés parce que l'Enfer n'ouvre pas ses portes et que les damnés n'ouvrent la bouche que pour maudire et parce que toute voix est étouffée par la haine de Satan et des satans car les damnés sont des satans.

 

Ne jurez ni sur la tête de votre père, ni sur celle de votre mère, ni sur celle de votre épouse ou de vos enfants innocents.

Vous n'en avez pas le droit. Sont-ils par hasard de l'argent ou une marchandise ? Sont-ils une signature sur un papier ? Ils sont plus et moins que ces choses.

Ils sont le sang et la chair de ton sang, homme, mais ils sont aussi des créatures libres et tu ne peux t'en servir comme esclaves pour garantir un faux que tu as fait.

Et ils sont moins que ta propre signature car tu es intelligent, libre et adulte et non pas un interdit ou un enfant qui n'est pas au courant et qui, pour cette raison, doit être représenté par ses parents.

Tu es ce que tu es : un homme doué de raison et par conséquent tu es responsable de tes actions et tu dois agir par toi-même, en garantissant tes actions et tes paroles par ton honnêteté et ta sincérité, l'estime que tu as su faire naître chez le prochain, non pas l'honnêteté, la sincérité des parents et l'estime qu'eux ont su faire naître.

Les pères sont-ils responsables de leurs enfants ? Oui, mais tant qu'ils sont mineurs. Ensuite chacun est responsable de lui-même. Les enfants des justes ne sont pas toujours des justes, et une femme sainte n'est pas toujours mariée à un homme saint.

Pourquoi alors baser votre garantie sur la justice de votre conjoint ? Pareillement d'un pécheur peuvent naître des enfants saints et tant qu'ils sont innocents, ils sont tous des saints.

Pourquoi alors prendre un être pur pour garantir cet acte impur qui est le serment auquel on veut ensuite manquer ?

 

Ne jurez pas non plus par votre tête, vos yeux, votre langue et vos mains. Vous n'en avez pas le droit. Tout ce que vous avez appartient à Dieu.

Vous n'êtes que les gardiens temporaires des trésors moraux ou matériels que Dieu vous a accordés. Pourquoi alors disposer de ce qui n'est pas à vous ?

Pouvez-vous ajouter un cheveu à votre tête ou en changer la couleur ? Et, si vous ne pouvez le faire, pourquoi garantir un serment que vous faites par votre vue, votre parole, la liberté de vos membres ?

Ne bravez pas Dieu. Il pourrait vous prendre au mot et assécher vos yeux, comme Il peut sécher les arbres de vos vergers, ou vous enlever vos enfants comme Il peut vous arracher vos maisons, pour vous rappeler que Lui est le Seigneur et vous ses sujets et que maudit est celui qui s'idolâtre au point de se considérer supérieur à Dieu en le bravant par le mensonge.

 

EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

                                 

                               PIERRE

 

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Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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