Jeudi Saint 2008.

    LA PAIX DU SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS, VOTRE FAMILLE ET VOS PROCHES.

Jeudi Saint 2008.

Très bon Jeudi Saint.

Je vis cette semaine dans la prière, en reprenant, dans les Révélations de Jésus à Maria Valtorta qui sont dans le tome 9 de « L’Evangile tel qu’il m’a été révélé », chaque jour de cette semaine Sainte, avec Jésus qui vit ses derniers jours sur terre et la préparation de sa trahison, de ses tortures et de sa mort sur une croix, en préparant ses apôtres, ses disciples, les foules (y compris les scribes et les pharisiens, pour essayer d’en convertir le maximum de ceux qui pourraient enfin être touchés par Sa Parole, et pour achever de révéler l’ensemble des prophéties le concernant).

Aujourd’hui, Jeudi Saint et journée qui précède la soirée de La Sainte Cène, L’Agonie au Gethsémani et Sa Mise à  Mort, j’ai été frappé par ce passage (entre autre) :

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 9, chapitre 17 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…Le Jeudi Saint dans la journée)… (9.17). 

Jésus dit :

 "C'est en mourant que je donne la vie. En mourant, j'édifie. En mourant, je crée le Peuple nouveau. C'est dans le sacrifice que l'on a la victoire.

En vérité je vous dis que si le grain de froment tombé sur la terre ne meurt pas, il reste infécond, mais si au contraire il meurt, voilà qu'il produit beaucoup de fruit.

Celui qui aime sa vie la perdra. Celui qui hait sa vie en ce monde, la sauvera pour la vie éternelle.

Moi, ensuite, j'ai le devoir de mourir pour donner cette vie éternelle à tous ceux qui me suivent pour servir la Vérité.

Que celui qui veut me servir vienne : la place n'est pas limitée dans mon Royaume à tel ou tel peuple. Quiconque veut me servir qu'il vienne à Moi et me suive, et où je serai, sera aussi mon serviteur.

Et celui qui me sert, sera honoré par mon Père, Unique, Vrai Dieu, Seigneur du Ciel et de la Terre, Créateur de tout ce qui existe, Pensée, Parole, Amour, Vie, Chemin, Vérité; Père, Fils, Esprit Saint, Un en étant Trin, Trin tout en étant Unique, Seul, Vrai Dieu.

Mais maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ? Je dirai peut-être : "Père sauve-moi de cette heure" ? Non, parce que je suis venu pour cela : pour arriver à cette heure. Et alors je dirai : "Père glorifie ton Nom !"

Jésus ouvre les bras en croix, une croix pourpre contre la blancheur des marbres du portique, il lève son visage en s'offrant, en priant, en montant avec son âme vers le Père.

 

Et une voix, plus forte que le tonnerre, immatérielle en ce sens qu'elle ne ressemble à aucune voix d'homme, mais très sensible à toutes les oreilles, emplit le ciel serein de la magnifique journée d'avril et elle vibre, plus puissante que l'accord d'un orgue géant, d'une très belle tonalité et elle proclame : "Et Moi, Je l'ai glorifié et Je le glorifierai encore."

Les gens ont eu peur. Cette voix si puissante qu'elle a fait vibrer le sol et ce qui s'y trouve, cette voix mystérieuse, différente de toute autre, qui vient d'une source inconnue, cette voix qui emplit tout l'espace, du nord au midi, de l'orient à l'occident, terrorise les hébreux et stupéfait les païens.

Les premiers, quand ils le peuvent, se jettent sur le sol, murmurant dans leur crainte : "Maintenant nous allons mourir ! Nous avons entendu la voix du Ciel. Un ange Lui a parlé !" et ils se battent la poitrine en attendant la mort.

Les seconds crient : "Un tonnerre ! Un grondement ! Fuyons ! La Terre a rugi ! Elle a tremblé !" Mais il est impossible de fuir dans cette cohue qui augmente lorsque les gens, qui étaient encore en dehors des murs du Temple, accourent à l'intérieur en criant : "Pitié pour nous ! Courons ! Ici, c'est le lieu saint. Il ne se fendra pas le mont où s'élève l'autel de Dieu !" Et ainsi chacun reste où il est, bloqué par la foule et l'épouvante.

Sur les terrasses du Temple accourent les prêtres, les scribes, les pharisiens, qui étaient éparpillés dans ses méandres et les lévites et les stratèges, agités, stupéfaits.

Mais de tous ceux-là ne descendent, parmi les gens qui sont dans les cours, pas d'autres que Gamaliel avec son fils.

Jésus le voit passer, tout blanc dans son vêtement de lin qui est si blanc qu'il resplendit jusque sous le soleil éclatant qui le frappe.

Jésus regarde Gamaliel, mais comme s'il parlait pour tout le monde, il élève la voix pour dire : "Ce n'est pas pour Moi, mais pour vous que cette parole est venue du Ciel."

Gamaliel s'arrête, se retourne et il transperce par les regards de ses yeux profonds et très noirs, que l'habitude d'être un maître vénéré comme un demi-dieu rend involontairement durs comme ceux des rapaces, le regard de saphir, limpide, doux, dans sa majesté, de Jésus...

Et, Jésus continue : "C'est maintenant le jugement de ce monde. C'est maintenant que le Prince des Ténèbres va être chassé dehors.

Et Moi, quand je serai élevé j'attirerai tout à Moi, car c'est ainsi que le Fils de l'homme opérera le salut."


"Nous avons appris des livres de la Loi que le Christ vit éternellement. Et Toi tu te dis le Christ et tu dis que tu dois mourir.

Et encore tu dis que tu es le Fils de l'homme et que tu sauverais parce qu'on t'élèvera. Qui es-tu donc ? Le Fils de l'homme ou le Christ ? Et qu'est-ce que le Fils de l'homme ?" dit la foule qui reprend de la hardiesse.

"Ce sont une unique personne. Ouvrez les yeux à la Lumière. C'est encore pour peu que la Lumière est avec vous.

Marchez vers la Vérité tant que vous avez la Lumière parmi vous, afin que les Ténèbres ne vous surprennent pas. Ceux qui marchent dans l'obscurité ne savent pas où ils vont aboutir. Tant que vous avez la Lumière parmi vous, croyez en Elle, pour être fils de la Lumière." Il se tait.

La foule est perplexe et divisée. Une partie s'en va en secouant la tête. Une partie observe l'attitude des principaux dignitaires : pharisiens, chefs des prêtres, scribes... et spécialement de Gamaliel, et ils règlent leurs propres gestes sur cette attitude.

D'autres encore approuvent de la tête et s'inclinent devant Jésus avec des signes très clairs qui veulent dire : "Nous croyons ! Nous t'honorons pour ce que tu es." Mais ils n'osent pas se déclarer ouvertement en sa faveur. Ils ont peur des yeux attentifs des ennemis du Christ, des puissants, qui les surveillent du haut des terrasses qui dominent les magnifiques portiques qui entourent l'enceinte du Temple.

Gamaliel aussi, après être resté pensif quelques minutes, et qui semble interroger le pavé de marbre pour avoir une réponse aux questions qu'il se pose à lui-même, se dirige de nouveau vers la sortie après un mouvement de la tête et des épaules semblant traduire son désappointement ou son mépris... et il passe tout droit devant Jésus, sans plus le regarder.

Jésus, de son côté, le regarde avec compassion... et il élève de nouveau la voix avec force — c'est comme une trompette de bronze — pour dépasser tous les bruits et être entendu par le grand scribe qui s'en va déçu.

Il semble parler pour tout le monde, mais il est évident qu'il parle pour lui seul. Il dit d'une voix très forte : 

"Celui qui croit en Moi ne croit pas, en vérité, en Moi, mais en Celui qui m'a envoyé, et celui qui me voit, voit Celui qui m'a envoyé. Et Celui-là est bien le Dieu d'Israël ! Car il n'y a pas d'autre Dieu que Lui.

Aussi, je vous dis : si vous ne pouvez croire en Moi en tant que celui que l'on appelle fils de Joseph de David et fils de Marie, de la lignée de David, de la Vierge vue par le prophète, né à Bethléem, comme il est dit par les prophéties, précédé par le Baptiste, comme il est dit encore depuis des siècles, croyez au moins à la Voix de votre Dieu qui vous a parlé du Ciel. Croyez en Moi comme Fils de ce Dieu d'Israël.

Que si vous ne croyez pas à Celui qui vous a parlé du Ciel, ce n'est pas Moi que vous offensez, mais votre Dieu dont je suis le Fils.

 

N'ayez pas la volonté de rester dans les ténèbres ! Je suis venu au monde comme Lumière afin que celui qui croit en Moi ne reste pas dans les ténèbres.

Ne consentez pas à vous créer des remords que vous ne pourriez plus apaiser quand je serai retourné là d'où je suis venu, et qui seraient un bien dur châtiment de Dieu pour votre entêtement.

Je suis prêt à pardonner tant que je suis parmi vous, tant que le jugement n'est pas fait, et en ce qui me concerne j'ai le désir de pardonner.

Mais différente est la pensée de mon Père, car Moi, je suis la Miséricorde et Lui est la Justice.

En vérité je vous dis que si quelqu'un écoute mes paroles et n'en tient pas compte, ce n'est pas Moi qui le juge.

Je ne suis pas venu dans le monde pour le juger mais pour le sauver. Mais aussi si Moi je ne juge pas, en vérité je vous dis qu'il y a quelqu'un qui juge vos actions.

 

Mon Père, qui m'a envoyé, juge ceux qui repoussent sa Parole. Oui, celui qui me méprise et ne reconnaît pas la Parole de Dieu et ne reçoit pas les paroles du Verbe, voilà ce qu'il a pour le juger : la parole même que j'ai annoncée, celle qui le jugera au dernier jour.

On ne se moque pas de Dieu, est-il dit. Et le Dieu dont on s'est moqué sera terrible pour ceux qui l'auront jugé fou et menteur.

 

Rappelez-vous tous que les paroles que vous m'avez entendu dire sont de Dieu. Car je n'ai pas parlé de Moi-même, mais le Père qui m'a envoyé.

Lui-même, m'a prescrit ce que je dois dire et de quoi je dois parler. Et Moi, j'obéis à son commandement car je sais que son commandement est juste.

Tout commandement de Dieu est Vie éternelle, et Moi, votre Maître, je vous donne l'exemple de l'obéissance à tout commandement de Dieu.

 

Soyez donc certains que les choses que je vous ai dites et que je vous dis, je les ai dites et je les dis comme mon Père m'a dit de vous les dire.

Et mon Père est le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob; le Dieu de Moïse, des patriarches et des prophètes, le Dieu d'Israël, votre Dieu."

Paroles de lumière qui tombent dans les ténèbres qui déjà s'épaississent dans les cœurs !

Gamaliel, qui s'était de nouveau arrêté, la tête penchée reprend sa marche... D'autres le suivent en hochant la tête ou en ricanant.

 

Jésus aussi s'en va... Mais avant il dit à Judas de Kériot : "Va où tu dois aller", et aux autres : "Chacun est libre d'aller où il doit ou bien où il veut. Qu'avec Moi restent les disciples bergers."

"Oh ! Prends-moi aussi avec Toi, Seigneur !" dit Étienne.

"Viens..."

Ils se séparent. Je ne sais pas où va Jésus.

Ce passage reprend exactement l’Evangile selon Saint Jean (Jean 12 20-50). 

J’ai tenu à le rappeler, car même si nous connaissons ce passage, comme l’ensemble des écrits qui sont dans les quatre Evangiles (Mathieu, Marc, Luc et Jean), nous ne le situons pas forcément pendant la semaine Sainte, ni plus précisément Le Jeudi Saint (alors qu’effectivement Saint Jean le place juste avant La Sainte Cène, dernier repas de Jésus avant Sa Passion et Sa mort, repas où Jésus lave les pieds de ses apôtres).

Lorsque nous vivons, en Eglise cette Semaine Sainte, les cérémonies de Jeudi Saint reprennent le lavement des pieds et La Sainte Cène…qui ont eu lieu le Jeudi Saint au soir avant l’heure d’agonie de Jésus au Gethsémani où de grosses gouttes de sang se sont échappés de son corps angoissé et terrifié de ce qu’il ressentait…mais acceptant, désirant et offrant ce moment où Jésus allait devenir « La brebis livrée à l’abattoir pour le Salut de tous », Le Sacrifice expiatoire pour tous nos péchés à tous et de tout temps…

Luc 22 39-46.

…Entré en agonie, il priait de façon plus insistante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre.

Marc 14 32-42.

…et il commença à ressentir effroi et angoisse. Et il leur dit : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez »…

« Père !!! Tout t’est possible. Eloigne de Moi cette coupe. Pourtant, pas ce que je veux, mais ce que tu veux !!! »…


Jésus avait hâte de vivre cette heure, car Il savait que sans Son Offrande (celle de Sa vie), aucun homme ne pouvait être sauvé, car aucun n’est sans péchés.

Luc 12 49-50 (Jésus devant Sa Passion).

Je suis venu jeter un feu sur la Terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé !!!

Je dois être baptisé d’un baptême, et qu’elle n’est pas mon angoisse jusqu’à ce qu’il soit consommé.

Mais pensons-nous à ce qu’a vécu Jésus durant cette journée qui précède la nuit où Il fût livré…qui est aussi source de méditation, d’Adoration et de remerciement pour ce que Notre Dieu a fait pour nous obtenir notre Salut !!!

Mais sommes-nous prêts, nous aussi à vivre notre part, comme Jésus nous le demande, en prenant le même chemin que Lui et devenant, à notre mesure (toujours très limitée par rapport à l’infini de Son Amour pour nous) des co-participant à Sa Souffrance Infinie…afin d’essayer de l’en soulager un tout petit peu, par Amour pour Notre Dieu !!!

 

Maintenant pour ceux qui désirent approfondir toute cette journée du Jeudi Saint, du Jeudi matin au Vendredi matin, et s’unir aux souffrances, à l’angoisse et à la tristesse de Jésus… comme à Son Amour Infini allant jusqu’à côtoyer Judas, y compris en lui faisant participer à La Sainte Cène à ses côtés, en lui lavant les pieds…et en lui partageant Son Corps et Son Sang lors de la première Eucharistie qu’Il a institué…juste avant que Judas aille rejoindre ceux qui allaient arrêter Jésus quelques heures plus tard !!!...

Pensons d’abord à cette Souffrance de Jésus de faire participer Judas à l’ultime et au plus sublime Don de Jésus…celui de Son Sacrifice perpétuel dans L’Eucharistie.

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 9, chapitre 20 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…Réflexions de Jésus sur La Sainte Cène)… (9.20).

Jésus dit : "De l'épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d'un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, ressortent quatre enseignements principaux.

Trois : La maîtrise de soi-même et l'endurance de l'offense, charité sublime par dessus tout.

Ne peuvent l'avoir que ceux qui font vie de leur vie la Loi de Charité, que j'avais proclamée. Et non seulement proclamée, mais pratiquée réellement.

Qu'a pu être pour Moi d'avoir avec Moi à ma table celui qui me trahissait, de devoir me donner à lui, de devoir m'humilier à lui, de devoir partager avec lui le calice rituel et de poser mes lèvres là où lui les avait posées et de les faire poser à ma Mère, vous ne pouvez pas l'imaginer.

Vos médecins ont discuté et discutent sur la rapidité de ma fin et lui donnent pour origine une lésion cardiaque due aux coups de la flagellation. Oui, pour ces coups aussi mon cœur était devenu malade.

Mais il l'était déjà depuis la Cène. Brisé, brisé dans l'effort de devoir subir à côté de Moi le Traître. J'ai commencé alors de mourir physiquement.

Le reste n'a été qu'une aggravation de l'agonie qui existait déjà. Tout ce que j'ai pu faire, je l'ai fait car je n'étais qu'un avec la Charité.

 

Même à l'heure où le Dieu-Charité s'éloignait de Moi, j'ai su être charité, car dans mes trente-trois années, j'avais vécu de charité.

On ne peut arriver à une perfection telle que celle qui demande de pardonner et de supporter celui qui nous offense si on n'a pas l'habitude de la charité.

Moi, je l'avais et j'ai pu pardonner et supporter ce chef-d'œuvre d'Offenseur que fut Judas.


Pensons d’abord à cette Souffrance de Jésus qui est « La Victime pure et sans tâches » qui prend sur elle tous nos péchés à tous, et par voies de conséquence, subie l’abandon du Père et est livrée à la Haine de Satan qui peut se déchaîner littéralement et va le faire, non seulement sur Jésus, mais sur tout Jérusalem…cela va être « la journée de Satan » !!!

Que de Souffrance pour « Le Fils de l’Homme » qu’est Jésus…à en verser d’énormes gouttes de son sang par tous les pores de sa peau !!!

C’est ainsi que Jésus aborde cette fameuse nuit qui commence par La Sainte Cène, puis se poursuit par Sa Prière, dans la solitude, au Gethsémani…avant son arrestation et son long supplice jusqu’à Sa mort du Vendredi Saint à 15 heure, Crucifié et cloué sur La Croix.


Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 9, chapitre 4 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…Réflexions de Jésus sur La Sainte Cène)…( 9.4).

"J'étais, je suis le Fils de Dieu. Mais j'étais aussi le Fils de l'homme"

Jésus dit :

Dans la soirée du Jeudi, Moi seul sais si j'aurais eu besoin du Père ! J'étais un esprit déjà à l'agonie à cause de l'effort d'avoir dû surmonter les deux plus grandes douleurs d'un homme : l'adieu à une Mère très aimée, le voisinage de l'ami infidèle. C'étaient deux plaies qui me brûlaient le cœur : l'une par ses larmes, l'autre par sa haine.

J'avais dû rompre mon pain avec mon Caïn.

J'avais dû lui parler en ami pour ne pas le dénoncer aux autres dont je pouvais redouter la violence, et pour empêcher un crime, inutile d'ailleurs, puisque tout était déjà marqué dans le grand livre de la vie : et ma Mort sainte et le suicide de Judas.

Inutiles d'autres morts réprouvées par Dieu. Aucun autre sang que le mien ne devait être répandu, et ne fut pas répandu. La corde étrangla cette vie en renfermant dans le sac immonde du corps du traître son sang impur vendu à Satan, ce sang qui ne devait pas se mélanger, en tombant sur la Terre, au sang très pur de l'Innocent.

Satan est donc venu alors que le Père se retirait dans les Cieux. Il était déjà venu au commencement de ma mission pour essayer de m'en détourner. Maintenant il revenait. C'était son heure. L'heure du sabbat satanique.

Des foules et des foules de démons étaient cette nuit-là sur la Terre pour mener à terme la séduction dans les cœurs et les disposer à vouloir le lendemain le meurtre du Christ. Chaque synhédriste avait le sien, Hérode le sien, Pilate le sien, et le sien chacun des juifs qui aurait appelé mon Sang sur lui.

Les apôtres aussi avaient près d'eux leur tentateur qui les assoupissait pendant que je languissais, qui les préparait à la lâcheté.

Remarque le pouvoir de la pureté. Jean, le pur, fut le premier de tous à se libérer de la griffe démoniaque et revint tout de suite vers son Jésus et comprit son désir inexprimé et m'amena Marie.

Mais Judas avait Lucifer et Moi j'avais Lucifer. Lui dans le cœur, Moi à mon côté. Nous étions les deux principaux personnages de la tragédie, et Satan s'occupait personnellement de nous. Après avoir amené Judas au point de ne plus pouvoir revenir en arrière, il se tourna vers Moi.

Avec sa ruse parfaite, il me présenta les tortures de ma chair avec un réalisme insurpassable. Au désert aussi, il avait commencé par la chair. Je le vainquis en priant, Mon esprit domina la peur de la chair.

Il me présenta alors l'inutilité de ma mort, l'utilité de vivre pour Moi-même sans m'occuper des hommes ingrats. Vivre riche, heureux, aimé. Vivre pour ma Mère, pour ne pas la faire souffrir. Vivre pour amener à Dieu, par un long apostolat tant d'hommes qui, une fois que je serais mort, m'auraient oublié; alors que si j'avais été Maître non pas pendant trois ans, mais pendant des lustres et des lustres, j'aurais fini par les pénétrer de ma doctrine. Ses anges m'auraient aidé à séduire les hommes.

Est-ce que je ne voyais pas que les anges de Dieu n'intervenaient pas pour m'aider ? Ensuite, Dieu m'aurait pardonné en voyant la moisson de croyants que je Lui aurais amenés. Dans le désert aussi il m'avait poussé à tenter Dieu par l'imprudence. Je le vainquis par la prière. Mon esprit domina la tentation morale.

Il me présenta l'abandon de Dieu, Lui, le Père, ne m'aimait plus. J'étais chargé des péchés du monde. Je Lui faisais horreur. Il était absent, Il me laissait seul.

Il m'abandonnait aux moqueries d'une foule féroce, et Il ne m'accordait même pas son divin réconfort. Seul, seul, seul.

A cette heure, il n'y avait que Satan près du Christ. Dieu et les hommes étaient absents parce qu'ils ne m'aimaient pas, Ils me haïssaient ou étaient indifférents.

Je priais pour couvrir par mon oraison les paroles sataniques. Mais ma prière ne montait plus vers Dieu. Elle retombait sur Moi comme les pierres de la lapidation et m'écrasait sous sa masse.

La prière qui pour Moi était toujours une caresse donnée au Père, une voix qui montait et à laquelle répondait la caresse et la parole paternelle, maintenant elle était morte, pesante, lancée en vain contre les Cieux fermés.

Alors j'ai senti l'amertume du fond du calice. La saveur du désespoir. C'était ce que voulait Satan. M'amener à désespérer pour faire de Moi son esclave.

J'ai vaincu le désespoir et je l'ai vaincu par mes seules forces, parce que )'ai voulu le vaincre. Avec mes seules forces d'Homme. Je n'étais plus que l'Homme. Et je n'étais plus qu'un homme qui n'est plus aidé par Dieu.

 

Quand Dieu aide, il est facile de soulever le monde lui-même et de le soutenir comme un jouet d'enfant. Mais quand Dieu n'aide plus, même le poids d'une fleur est une fatigue.

J'ai vaincu le désespoir et Satan son créateur pour servir Dieu et vous, en vous donnant la Vie.

Mais j'ai connu la Mort. Non pas la mort physique du crucifié — elle fut moins atroce — mais la Mort totale, consciente, du lutteur qui tombe après avoir triomphé, le cœur brisé et le sang se répandant dans le trauma d'un effort au-dessus du possible. Et j'ai sué sang. J'ai sué sang pour être fidèle à la volonté de Dieu.

 

Voilà pourquoi l'ange de ma douleur m'a présenté l'espérance de tous ceux qui sont sauvés par mon sacrifice comme un remède à ma mort. Vos noms !

Chacun a été pour Moi une goutte de remède infusé dans mes veines pour leur redonner tonus et fonctionnement, chacun a été pour Moi la vie qui revient, la lumière qui revient, la force qui revient. Dans les tortures inhumaines, pour ne pas crier ma douleur d'Homme, et pour ne pas désespérer de Dieu et dire qu'il était trop sévère et injuste envers sa Victime, je me suis répété vos noms, je vous ai vus. Je vous ai bénis depuis lors. Depuis lors, je vous ai porté dans mon cœur. Et quand pour vous est venue votre heure d'être sur la Terre, je me suis penché du Ciel pour accompagner votre venue, jubilant à la pensée qu'une nouvelle fleur d'amour était née dans le monde et qu'elle aurait vécu pour Moi.

Oh! Mes bénis! Réconfort du Christ mourant! Ma Mère, le Disciple, les pieuses Femmes entouraient ma mort, mais vous aussi y étiez.

Mes yeux mourants voyaient, en même temps que le visage déchiré de ma Mère, vos visages affectueux et ils se sont fermés ainsi, heureux de se fermer parce qu'ils vous avaient sauvés, ô vous qui méritez le Sacrifice d'un Dieu." 

 

Pour ceux qui le désirent, je mets en lien ces 24 heures de Jésus (y compris les passages vus plus haut sur la journée du Jeudi Saint) qui précèdent son arrestation, les différents procès de Jésus, sa Flagellation, son Chemin de Croix, son Crucifiement et Sa mort, vu dans le tome 9 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé (Révélations de Jésus à Maria Valtorta).

Le jeudi d'avant Pâque : le jour 

Description du Cénacle et adieu à la Mère avant la dernière Cène

La Cène pascale 

Réflexions sur la dernière Cène

L'agonie et la capture au Gethsémani 

EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

 

                                                         PIERRE

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

Ajouter un commentaire