Samedi 25 Avril 2009 (Saint Marc, L’Evangéliste)… 2ème Partie

D’ailleurs Dieu a tellement d’Amour pour chacun de nous (sans aucune exception) que si nous l’Aimons, nous allons essayer de toujours plus Le découvrir et nous allons toujours plus nous tourner vers Lui…pour L’Aimer de plus en plus…et plus que tout.

Mais Dieu, lorsque l’on se tourne avec Amour vers Lui…nous envoie automatiquement vers notre Prochain…ou envoie directement notre Prochain vers nous…pour que nous lui apportions tout L’Amour de Dieu…que nous venons de puiser à La Source…en ayant tourné notre cœur, notre âme, notre esprit et notre corps vers Lui.

Comprenez-moi. Supposez qu'un jour à votre porte, viennent frapper deux époux très riches pour demander l'hospitalité pour toute leur vie. Pourriez-vous dire : "Nous acceptons l'époux, mais nous ne voulons pas de l'épouse" sans vous entendre répondre par l'époux : "Cela ne peut être, car je ne puis me séparer de la chair de ma chair. Si vous ne voulez pas l'accueillir, moi non plus, je ne puis m'arrêter chez vous, et je m'en vais avec tous les trésors auxquels je vous aurais fait participer" ?

Dieu est uni à la Charité. Celle-ci est vraiment, et plus intimement et vraiment encore que deux époux qui s'aiment intensément, l'esprit de son Esprit. Dieu Lui-même est la Charité. La Charité n'est que l'aspect le plus manifeste de Dieu, celui qui le met davantage en lumière. Entre tous ses attributs, elle est l'attribut roi et l'attribut origine, car tous les autres attributs de Dieu naissent encore de la charité. Qu'est la Puissance, sinon la charité qui œuvre ? Qu'est la Sagesse, sinon la charité qui enseigne ? Qu'est la Miséricorde, sinon la charité qui pardonne ? Qu'est la Justice, sinon la charité qui gouverne ? Et je pourrais continuer ainsi pour tous les innombrables attributs de Dieu.

Maintenant, d'après ce que je dis, pouvez-vous penser que celui qui ne possède pas la charité possède Dieu ? Il ne le possède pas, Pouvez-vous penser qu'il puisse accueillir Dieu et non la Charité ? La Charité qui est unique et qui embrasse le Créateur et les créatures et dont on ne peut avoir une seule moitié, celle donnée au Créateur, sans avoir l'autre moitié, celle donnée au prochain. Dieu est dans les créatures. Il y est avec son signe ineffaçable, avec ses droits de Père, d'Époux, de Roi, L'âme est son trône, le corps est son temple. Alors, celui qui n'aime pas son frère et le méprise, méprise, afflige, méconnaît le Maître de la maison de son frère, le Roi, le Père, l'Époux de son frère, et il est naturel que ce Grand Être qui est Tout et qui est présent dans un frère, dans tous les frères, fasse sienne l'offense faite à l'être plus petit, à la partie du Tout, c'est-à-dire à chaque homme en particulier. C'est pour cela que je vous ai enseigné les œuvres corporelles et spirituelles de miséricorde, c'est pour cela que je vous ai enseigné à ne pas scandaliser vos frères, c'est pour cela que je vous ai enseigné à ne pas juger, à ne pas mépriser, à ne pas repousser vos frères, qu'ils soient bons ou non, fidèles ou gentils, amis ou ennemis, riches ou pauvres.

Notre esprit doit nous élever vers Dieu et non pas être esclave de notre chair qui nous rabaisse au rang d’animal et nous asservi à Satan.

Il faut réaliser que Dieu a crée L’Homme (homme et femme, Il les créa) à l’image de Dieu, qui est Pureté et Amour, Miséricorde et Compassion, Humilité et Don de soi et non pas à l’image de l’animal…qui suit tous ses instincts !!!

Dieu nous a donné un esprit et une âme immortelle destinée à L’Amour et à vivre éternellement dans Son Royaume…et L’Eucharistie (prise avec une âme en état de Grâce) est la nourriture nécessaire et vitale dont ils doivent se nourrir.

Voir Jean 6 22-71…avec particulièrement ce passage :

« En vérité, en vérité, Je vous le dis, si vous ne mangez la Chair du Fils de L’Homme et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Qui mange Ma Chair et bois Mon Sang a La Vie Eternelle et Je le ressusciterai au dernier jour.

Car Ma Chair est vraiment une nourriture et Mon Sang vraiment une boisson.

Qui mange Ma Chair et boit Mon Sang demeure en Moi et Moi en lui… ».

EXTRAIT de ma Réflexion n° 26 : Méditation du 10/07/2008 :

La chair est la nappe de votre autel. L’autel, c’est l’âme sur laquelle l’esprit s’immole. Mais chaque autel doit être recouvert de lins purs pour être prêt à devenir une table mystique. Une chair pure, sacrifiée, enrichie par la douleur, est la nappe qui recouvre votre autel, nappe d’une blancheur éclatante, lisse, ornée, sur laquelle Le Prêtre éternel ne dédaigne pas de venir pour accomplir le rite avec l’hostie de votre esprit.

Ainsi notre âme est un autel, notre chair une nappe et notre esprit une hostie.

Si nous voulons que Dieu puisse nous accueillir dans Son Royaume et bénir tout notre être à nouveau réuni (notre esprit, notre âme et notre corps) nous comprenons qu’il faut que :

Notre esprit se soit complètement immolé en Dieu et totalement abandonnée à Sa Très Sainte et Divine volonté, à Son Très Saint et Divin Amour et à Ses Très Saints et Divins Désirs.

Notre âme lui appartienne en totalité, lavée de toute souillure par Le Sang de Jésus (L’Agneau pur et sans tâche) et par les Très Saintes Larmes de Marie et nourrie par Son Corps qu’Il nous a donné en nourriture qui est Parole et Vie pour notre âme, Force dans nos combats et Remède pour soulager et guérir nos blessures.

Notre corps se soit sacrifié et purifié dans l’AMOUR qui est miséricorde, compassion, tendresse, humilité, conversion, pénitence, réparation, don de soi et obéissance à Dieu.

L’Amour nous pousse à vouloir nous purifier pour pouvoir accueillir Dieu en nous, à vouloir réparer pour toutes les offenses faites à Dieu et à vouloir partager cet Amour avec tous ceux qui souffrent, qui sont torturés, qui sont exploités ou qui sont exclus et rejetés.

L’Amour de Dieu nous pousse à avoir toujours davantage soif de cet Amour Infini…soif de le découvrir toujours plus…

Mais L’Amour de Dieu nous pousse à avoir toujours davantage soif de faire partager cet Amour Infini…soif de la faire découvrir toujours plus…à notre Prochain…celui qui vit tout proche de nous…celui que Dieu nous envoie.

Et notre premier Prochain est notre conjoint, nos enfants, nos parents et notre famille…et cet Amour que nous avons soif de faire partager…doit s’exprimer dans toutes les petits détails concrets de la vie de tous les jours (y compris ceux que personne ne voient), dans la fidélité et la durée.

J’aimerais vous faire partager (je l’avais déjà fait) l’engagement que j’ai pris et que je vis (non seulement en acte…mais aussi en pensée de chaque instant…sans arrière pensée à « traîner la jambe »…mais dans un total et constant élan d’Amour…tout autre mauvaise pensée étant rejetée immédiatement)

« Je voulais aussi que tu saches que je me suis engagé devant le Seigneur, devant la Sainte Vierge Marie, devant nos Saints Patrons, devant les Saints Anges et tous les Saints du Ciel, devant aussi toute notre Sainte famille réunie au Ciel, et enfin devant l’ Eglise, au travers du père…, à te demander pardon pour le mal que je pourrais te faire, et à m’engager à ce que tu sois la seule femme que je désire et que j’ai envie (même en pensée), à t’aimer et à te chérir, à être à ton écoute et à être attentif à tous tes besoins, tes désirs et tes envies, comme tes difficultés et tes souffrances, à être toujours prés de toi, et à t’apporter réconfort, tendresse, soutien, amour, et fidélité, dés maintenant, et pour toute notre vie, ainsi que pour toute l’éternité.

Je désire que cette alliance que je porte, ainsi que celle que tu portes soient le signe visible, pour toujours, pour tous et pour l’éternité de mon engagement et de mon AMOUR pour toi. »

Pour pouvoir proclamer La Bonne Nouvelle de Jésus Vivant et Ressuscité, il faut non seulement rester Humble, mais être et devenir toujours plus Amoureux de Dieu en Lui obéissant non seulement dans les moindre détails…mais dans la fidélité quotidienne…tout au long de nos journées, de nos mois et de nos années de vie.

Nous ne pouvons pas Aimer Dieu si notre Amour est un Amour total…d’un instant (je suis prêt à donner ma vie pour Dieu…là…tout de suite…en me sacrifiant…mais faire tous les petits sacrifices de chaque jour (et invisible aux yeux des autres qui me regardent) en persévérant tout au long des jours, des mois et des années…cela non !!!)...et pourtant c’est ce que Dieu attend de nous…pour éprouver notre Amour dans la durée et la fidélité !!!

Et la proclamation de La Bonne Nouvelle …passe d’abord par L’Amour concret pour notre prochain…qui est d’abord notre conjoint, nos enfants (ne jamais les oublier…ils nous sont confiés par Dieu pour prendre soin d’eux, les éduquer dans L’Amour et La Foi en Dieu, et les faire grandir et s’épanouir), notre famille, nos parents et ceux que Dieu met sur notre route.

Mais cet Amour, pour être un véritable Amour, doit provenir de La Source de L’Amour qui est Le Cœur de Jésus, ouvert sur le bois de La Croix d’où sont jailli du sang et de l’eau, qui est Le Cœur de Dieu.

Comment peut-on prétendre Aimer notre prochain (à commencer par notre conjoint et nos enfants), si nous ne puisons pas à cette Source.

Comment peut-on prétendre donner à boire à notre prochain qui meurt de soif…en lui proposant une bouteille vide !!!

C’est pour cela que Dieu nous a donné ces Commandements qui, en eux, les renferme tous :

Écoute, ô Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces".C'est le premier et suprême commandement. Le second ensuite est semblable à celui-ci : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Il n'y a pas de commandements plus grands que ceux-ci. Ils renferment toute la Loi et les prophètes."      

Pour apporter L’Amour à notre prochain, il faut puiser constamment à cette source de L’Amour Divin.

Et cette source se trouve dans L’Eucharistie quotidienne…donnée par Jésus Lui-même, la veille de Sa Mort.

Et maintenant qu’Il s’est élevé au Ciel et qu’Il s’est assit à la droite du Père…Il nous envoie L’Esprit-Saint pour nous faire sortir de nos peurs…et nous envoyer proclamer La Bonne Nouvelle de Son Amour.

N’ayons pas l’orgueil de croire que nous pouvons Aimer et apporter L’Amour à notre Prochain…en nous passant de La seule nourriture qui apaise la faim et la soif de notre âme. 

N’ayons pas l’orgueil de croire que nous pouvons lutter contre les tentations qui nous assaillent, et vaincre les attaques du mal…par nos propres forces !!!

Soyons assez humble pour reconnaître que nous ne sommes rien sans Dieu (juste un grain de poussière…qui retournera dans le néant éternel si nous ne voulons pas de Dieu…mais devenant héritier du Royaume de Dieu…si nous laissons Dieu maître de notre vie et de notre âme).

Soyons assez humble pour reconnaître que sans nourrir et étancher la soif de notre corps…nos forces diminueront de plus en plus…jusqu’à nous rendre incapable du moindre effort…et encore moins d’aider notre prochain dans les tâches qu’il nous demanderait.

Soyons assez humble pour reconnaître que sans nourrir et étancher la soif de notre âme (qui devrait être quotidienne…comme celle de notre corps…corps dont nous prenons tant de soin, alors qu’il pourrira dans la terre…alors que nous faisons jeûner notre âme jusqu’à la faire se dépérir, alors qu’elle est destinée à l’éternité !!!) par la seule nourriture dont elle a absolument besoin, L’Eucharistie qui est Corps et Sang de Jésus et qui est La Parole de Dieu…alors nous devenons incapable d’Aimer Dieu et d’apporter L’Amour de Dieu à notre prochain…

Si nous restons un mois, plusieurs mois, un an, plusieurs années…sans cette nourriture…pensez à l’état de notre âme…en pensant à l’état que serait notre corps sans nourriture durant le même temps !!!

Nous devenons comme quelqu’un qui regarde son prochain (par exemple notre conjoint ou nos enfants) en train de souffrir, affamé et en soif d’Amour…en lui disant « mange, boit et rassasies-toi de ce que je t’apporte »…et vous lui apportez une assiette et un verre vide !!!

Vous avez devant vous plusieurs robinets dont un seul est relié à la source de l’eau…si vous ouvrez les autres robinets…même en très grand (même avec un désir très grand en vous d’aider)…rien n’en sortira.

Mais si vous allez à L’Eucharistie quotidiennement, avec une âme pure (en ayant d’abord été puiser à la source de La Miséricorde de Dieu dans Le Sacrement de Pénitence, avec un regret sincère et total en vous)…alors vous comblerez l’attente de votre prochain (votre conjoint, vos enfants…), en lui donnant des assiettes et des verres remplis et débordantes de Grâces provenant du Cœur de Dieu.

N’oublions jamais La seule Prière que Jésus nous a appris où chaque mot est très important, source de Grâces et de Bénédictions…du moment que notre cœur, notre esprit et notre âme y adhèrent totalement.

Je voudrais ici en faire ressortir trois :

Notre PERE……Donne-nous aujourd’hui notre Pain de ce jour……Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés……

1/ Dieu est notre véritable Père (celui qui a crée notre âme immortelle)…nous sommes donc tous frères en Dieu.

2/ Dans cette prière, avant de Lui demander la nourriture pour notre corps (qu’Il donne automatiquement à ceux qui ont mis leur confiance en Lui…Il prend soin de la nourriture des oiseaux…à combien plus forte raison, Il prend soin de nous…qui sommes Ses Enfants…Luc 12 22-33), c’est d’abord un appel pressent à nourrir notre âme pour qu’elle soit « comblée de La Présence de Dieu…mais aussi de La Très Sainte Vierge…qui accompagne toujours Dieu » et est toujours La Force nécessaire dans notre lutte contre les forces du mal qui nous assaillent constamment …Dieu luttant en nous contre celles-ci. 

3/ Il nous ai demandé d’être plein d’Amour, de Compassion et de Miséricorde pour notre Prochain…car nous serons pardonné à la mesure dont nous aurons pardonnés à notre prochain …mais même si notre Pardon à l’égard de notre Prochain est faible et limité, mais sincère…celui de Dieu sera Infini et Total.

Mais si nous refusons de pardonner à un de notre Prochain…alors Dieu fera pareil avec nous (voir la fin de cette prière dans Matthieu 6 14-15 : « Oui, si vous remettez aux hommes leurs manquements, votre Père Céleste vous les remettra aussi…mais si vous ne les remettez pas aux hommes, votre Père non plus, ne vous les remettra pas »).

EXTRAIT de ma Réflexion des noces de Cana (n°39) :

A la dernière Cène (le dernier acte du Maître) Moi, l’Epoux, J’ai changé non pas l’eau en vin, mais le vin en mon Sang pour une nouvelle transformation destinée à vous aider à être heureux de Mon Bonheur, qui est Saint et Eternel.

Je vous ai donc donné L’Eucharistie, Mon propre Sang, afin que vous buviez Ma Force pour devenir forts, ainsi que Ma joyeuse volonté de servir Dieu, pour que vous deveniez des héros à l’instar de votre Maître, et que Ma Joie soit en vous

EXTRAITS d’une Homélie du Saint Curé d’Ars sur L’Eucharistie :

Je ne veux pas, entreprendre de vous montrer toute la grandeur de ce Sacrement, ceci n'est pas donné à un homme. Il faudrait être Dieu lui-même pour vous raconter les grandeurs de ces merveilles, car ce qui nous jettera dans l'étonnement pendant toute l'éternité, c'est que nous, étant si misérables, ayons reçu un Dieu si grand.

Cependant, pour vous en donner une idée, je vais vous montrer que Jésus-Christ n'a jamais passé dans un lieu, pendant sa vie mortelle, sans y répandre ses bénédictions les plus abondantes, et, par conséquent, combien doivent être grands et précieux les biens que reçoivent ceux qui sont si heureux que de Le recevoir dans la Sainte Communion.

Ou que, si nous disions mieux, tout notre bonheur en ce monde consiste à recevoir Jésus-Christ dans la Sainte Communion…ce qui est très facile à comprendre : car la sainte communion est profitable, non seulement à notre âme en la nourrissant, mais encore à notre corps, comme nous allons le voir.
Nous lisons dans l'Évangile que Jésus-Christ, entrant dans la maison de sainte Élisabeth, quoiqu'il fût renfermé dans le sein de sa mère, la mère et l'enfant furent remplis du Saint-Esprit, et saint Jean fut même purifié du péché originel, et la mère s'écria : « Ah ! D’où me vient un bonheur si grand que la mère de mon Dieu daigne venir à moi ? »

Je vous laisse à penser, combien est plus grand encore le bonheur de celui qui reçoit Jésus-Christ dans la sainte communion, non dans sa maison, comme Élisabeth, mais dans le fond de son cœur…maître de le garder, non six mois, comme Élisabeth, mais toute notre vie.

Lorsque le saint vieillard Siméon qui, depuis tant d'années, soupirait après le bonheur de voir Jésus-Christ, le reçut seulement entre ses mains, il en fut si transporté de joie et si ravi que, ne se possédant plus, il s'écria dans ses transports d'amour : « O Seigneur, que puis-je désirer maintenant sur la terre, puisque mes yeux ont vu le Sauveur du monde ?... Je puis maintenant mourir en paix ! »

Mais encore une fois, quelle différence entre Le recevoir entre ses bras, Le contempler quelques instants, et Le recevoir dans son cœur ?...

O mon Dieu ! Que nous connaissons peu notre bonheur !...

Lorsque Zachée, entendant parler de Jésus-Christ, désira grandement le voir, en étant empêché par la foule du monde qui accourait de toute part, il monta sur un arbre. Mais le Seigneur, le voyant, lui dit : « Zachée, descends, parce que je veux aller aujourd'hui loger chez toi. » II se hâte de descendre et court préparer tout ce qu'il peut pour recevoir le. Sauveur. En entrant dans sa maison, Celui-ci dit : « C'est aujourd'hui que cette maison a reçu le salut. » Zachée, voyant la grande charité de Jésus-Christ d'être venu loger chez lui, dit : « Seigneur, je donnerai la moitié de mon bien aux pauvres, et je rendrai au double à tous ceux à qui j'ai fait quelques torts. »

De sorte que, la seule visite de Jésus-Christ, d'un grand pécheur en fit un grand saint, puisqu'il eut le bonheur de persévérer, jusqu'à la mort.

Nous lisons dans l'Évangile que, lorsque Jésus-Christ entra dans la maison de saint Pierre, celui-ci le pria de guérir sa belle-mère, qui était travaillée d'une violente fièvre. Jésus-Christ commanda à la fièvre de la quitter, à l'instant même elle fut guérie, au point qu'elle les servit à table.

Voyez encore cette femme, qui était atteinte d'une perte de sang, elle se disait à elle-même : « Si je puis, si j'avais seulement le bonheur de toucher le bas de sa robe, je serais guérie ; » et, en effet, lorsque le Sauveur passa, elle se jeta à ses pieds et fut parfaitement guérie.

Qui fut encore la cause que le Sauveur alla ressusciter Lazare, mort depuis quatre jours ?... N'est-ce pas parce que celui-ci l'avait souvent reçu chez lui, qu'il lui montra un si grand attachement qu'il en versa des larmes.

Les uns lui demandaient la vie, les autres, la guérison de tout leur corps…et personne ne se retirait sans avoir obtenu ce qu'il désirait.

Je vous laisse à penser s'Il veut bien accorder tout ce qu'on lui demande, quels torrents de grâces ne doit-il pas accorder, lorsque c'est Lui-même qui vient dans nos cœurs, pour y fixer Sa demeure pour le reste de nos jours ?

Oh ! Quel bonheur pour celui qui reçoit Jésus-Christ dans la sainte communion, étant bien disposé ! ...

Ah ! Qui ne pourra jamais comprendre le bonheur du chrétien qui reçoit Jésus-Christ dans son cœur, qui, par là, devient un petit ciel…lui seul est aussi riche que tout le ciel ensemble.
Mais, me direz-vous, pourquoi donc la plupart des chrétiens sont-ils si insensibles à ce Bonheur, que plusieurs même le méprisent, et raillent ceux qui sont si heureux de le recevoir ?

Hélas ! Mon Dieu, quel malheur est comparable à celui-là ! C'est que ces pauvres malheureux n'ont jamais connu ni goûté la grandeur de ce Bonheur.

En effet, un homme mortel, une créature, se nourrir, se rassasier de Son Dieu, en faire son pain quotidien ! Ô miracle des miracles ! Ô amour des amours !... Ô bonheur des bonheurs, qui n'est pas même connu des anges !...

Ô mon Dieu ! Quelle joie pour un chrétien qui a la foi, qui, en se levant de la Table sainte, s'en va avec tout le ciel dans son cœur !...

Ah ! Heureuse maison où ces chrétiens habitent ! ... Quel respect ne doit-on pas avoir pour eux, pendant toute la journée. Avoir, dans sa maison, un second tabernacle où le bon Dieu a résidé véritablement en corps et en âme !...
Mais, peut-être me direz-vous encore, si ce Bonheur est si grand, pourquoi donc l'Église nous fait-elle un commandement de communier tous les ans une fois ?

Ce commandement, n'est pas pour les bons chrétiens, il n'est que pour les chrétiens lâches et indifférents pour le Salut de leur pauvre âme.

Du commencement de l'Église, la plus grande punition que l'on pouvait imposer aux chrétiens était de les priver de ce bonheur.

Toutes les fois qu'ils avaient le bonheur d'assister à la sainte Messe, ils avaient le bonheur de communier.

Mon Dieu ! Comment se peut-il faire, que des chrétiens restent trois, quatre ou cinq et six mois, sans donner cette nourriture céleste à leur pauvre âme ?

Ils la laissent mourir de misère !... Mon Dieu ! Quel malheur et quel aveuglement !...

Ayant tant de remèdes pour la guérir et une nourriture si capable de lui conserver la santé !...

Hélas ! Disons-le en gémissant, l'on n'épargne rien pour un corps qui tôt ou tard sera détruit et mangé des vers…et une âme créée à l'image de Dieu, une âme qui est immortelle, est méprisée et traitée avec la dernière cruauté !...

L'Église, voyant déjà combien les chrétiens perdaient de vue le salut de leurs pauvres âmes, espérant que la crainte du péché leur ferait ouvrir les yeux, leur fit un commandement qui les obligerait de communier trois fois chaque année, à Noël, à Pâques et à Pentecôte.

Mais, par la suite, voyant que les chrétiens devenaient toujours plus insensibles à leur malheur, l'Église a fini par ne plus les obliger de s'approcher de leur Dieu qu'une fois tous les ans.

O mon Dieu ! Quel malheur et quel aveuglement qu'un chrétien soit forcé par des lois à chercher son Bonheur !

De sorte que, quand vous n'auriez point d'autres péchés sur votre conscience que celui de ne pas faire vos pâques, vous seriez damnés.

Mais, dites-moi, quel profit pouvez-vous trouver en laissant votre âme dans un état si malheureux ?...

Vous êtes tranquilles et contents, dites--vous, si toutefois il faut vous croire…mais, dites-moi où vous pouvez trouver votre tranquillité et votre contentement ?

Est-ce parce que votre âme n'attend que le moment où la mort la frappera pour être traînée en Enfer ? Est-ce parce que le démon est maître de nous ? Mon Dieu ! Quel aveuglement et quel malheur pour celui qui a perdu la Foi !...

POUR LIRE LA SUITE, ALLER DANS LA TROISIEME PARTIE.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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