Samedi 25 Avril 2009 (Saint Marc, L’Evangéliste)… 3ème Partie

EXTRAITS d’une Homélie du Saint Curé d’Ars sur L’Eucharistie (Suite) :

…Oui, tous les saints Pères nous disent qu'en recevant Jésus-Christ dans la sainte communion, nous recevons toutes sortes de bénédictions pour le temps et pour l'éternité. En effet, si je demandais à un enfant : « Doit-on désirer de communier ?  Oui, me répondrait-il. Et pourquoi ? A cause des excellents effets que la sainte communion produit en nous.

Mais quels sont ces effets ? Il me dirait : la sainte communion nous unit intimement à Jésus-Christ, elle affaiblit notre penchant au mal, elle augmente en nous la vie de la grâce, elle est pour nous le principe et « le gage de la vie éternelle. »
Je dis 1° que la Sainte Communion nous unit intimement à Jésus-Christ. Union si intime, que Jésus-Christ nous dit lui-même : « Celui qui mange Ma Chair et boit Mon Sang, demeure en Moi et Moi en lui. Ma chair est vraiment une nourriture, et Mon Sang un véritable breuvage » de sorte que, par la Sainte Communion, le Sang adorable de Jésus-Christ coule véritablement dans nos veines, Sa Chair est vraiment mêlée avec la nôtre.

Ce qui fait dire à saint Paul : « Ce n'est pas moi qui agis, qui pense, mais c'est Jésus-Christ qui agit et qui pense en moi. Ce n'est pas moi, nous dit-il, qui vis, mais c'est Jésus-Christ qui vit en moi. »

Saint Léon nous dit que, quand nous avons le grand bonheur de communier, nous renfermons véritablement le Corps adorable et le Sang précieux de Jésus-Christ et sa Divinité dans nous-mêmes.

Dites-moi, comprenez-vous bien toute la grandeur de ce bonheur ? Ah ! Non, non, ce ne sera que dans le ciel que nous le comprendrons. O mon Dieu ! Une créature enrichie d'un tel don ! ...
2° Je dis qu'en recevant Jésus-Christ dans la sainte communion, nous y recevons une augmentation de Grâces, ce qui est facile à comprendre, puisqu'en recevant Jésus-Christ, nous recevons la source de toutes sortes de Bénédictions spirituelles, qui prennent naissance dans nos âmes.

En effet, celui qui reçoit Jésus-Christ sent en lui la Foi se ranimer. Nous sommes plus pénétrés des vérités de notre sainte religion, nous sentons mieux la grandeur du péché et ses dangers, la pensée du jugement nous effraie davantage, la perte de Dieu nous devient plus sensible.

En recevant Jésus-Christ, notre esprit se fortifie, nous sommes fermes dans les combats, nos intentions sont plus pures dans tout ce que nous faisons et notre Amour s'enflamme de plus en plus.

La pensée que nous possédons Jésus-Christ dans nos cœurs, le plaisir que nous éprouvons dans ce moment heureux semble nous unir et nous lier tellement à Dieu, que notre cœur ne peut penser et ne peut désirer que Dieu seul. La pensée de la possession parfaite de Dieu nous remplit tellement que notre vie nous parait longue.

Nous portons envie, non à ceux qui vivent longtemps, mais à ceux qui partent de bonne heure pour aller se réunir à Dieu pour jamais. Tout ce qui nous annonce la destruction de notre corps nous réjouit. Voilà, le premier effet que la Sainte Communion produit en nous, quand nous sommes si heureux que de recevoir Jésus-Christ dignement.
3° Nous disons que la sainte communion affaiblit notre penchant au mal, ce qui est très facile à comprendre. Le Sang précieux de Jésus-Christ, qui coule dans nos veines, et Son Corps adorable qui se mêle avec le nôtre, ne peut pas moins faire que de détruire ou, du moins, d'affaiblir grandement le penchant au mal que le péché d'Adam y avait fait naître.

Cela est si vrai, que quand l'on vient de recevoir Jésus-Christ, on sent un nouveau goût pour les choses du Ciel et un nouveau mépris pour les choses créées.

Dites-moi, comment voulez-vous que l'orgueil puisse trouver une entrée dans un cœur qui vient de recevoir un Dieu, qui, en descendant dans son âme, s'est humilié jusqu'à l'anéantissement ?

Pourrait-il consentir à croire que, de soi-même, il est quelque chose ? Au contraire, pourra-t-il trouver assez de quoi s'humilier et se mépriser ?

Un cœur qui vient de recevoir un Dieu qui est si pur, qui est la Sainteté même, ne sent-il pas naître en lui l'horreur la plus exécrable pour tout péché d'impureté ? Ne serait-il pas plutôt prêt à se laisser couper en morceaux, que de consentir, je ne dis pas à une mauvaise action, mais même à une mauvaise pensée ?

Un cœur qui vient de recevoir, dans la sainte communion, Celui à qui tout appartient, et qui a passé sa vie dans la plus grande pauvreté…qui « n'avait pas même où reposer sa tête » Sainte et Sacrée, sinon sur une poignée de paille…qui est mort tout nu sur une croix…dites-moi, ce cœur pourrait-il bien s'attacher aux biens du monde en voyant la manière dont Jésus-Christ s'est conduit ?

Une langue qui, depuis un instant, a été si heureuse que de porter son Créateur et son Sauveur, pourrait-elle bien oser s'employer à des paroles sales, à des baisers impurs ? Non, sans doute, elle n'oserait jamais le faire.

Des yeux qui, depuis peu, désiraient si vivement de contempler leur Créateur qui est plus pur que les rayons du soleil, pourraient-ils bien, après un tel Bonheur, se fixer sur des objets impurs ? Cela semble n'être pas possible.

Un cœur, qui vient de servir de trône à Jésus-Christ, pourrait-il bien le chasser, pour y placer le péché ou plutôt le démon lui-même ? Voyez même : un cœur, qui serait une fois saisi des chastes embrassements de son Sauveur, ne pourrait point trouver d'autre bonheur qu'en Lui. Un chrétien qui vient de recevoir Jésus-Christ mort pour ses ennemis, pourrait-il en vouloir à ceux qui lui ont fait quelque peine ? Non, sans doute, son plaisir, sera de leur faire du bien autant qu'il pourra.

Aussi saint Bernard disait à ses religieux : « Mes enfants, si vous vous sentez moins portés au mal, et plus au bien, remerciez- en Jésus-Christ, qui vous accorde cette grâce dans la Sainte Communion. »
4° Nous disons que la sainte communion est pour nous « le gage de la vie éternelle, » de sorte que la sainte communion nous assure le Ciel. Ce sont des arrhes que le Ciel nous envoie pour nous dire qu'il sera un jour notre demeure…et, bien plus, Jésus-Christ ressuscitera nos corps d'autant plus glorieux, à proportion que nous l'aurons souvent et dignement reçu.

Oh ! Si nous pouvions bien comprendre combien Jésus-Christ aime à venir dans notre cœur ! ... Une fois qu'Il y est, Il ne voudrait plus en sortir, Il ne peut plus se séparer de nous pendant notre vie ni après notre mort !...

Nous lisons dans la vie de sainte Thérèse, qu'étant apparue après sa mort à une religieuse, en compagnie de Notre Seigneur…cette religieuse, étonnée de voir Jésus-Christ apparaître avec elle, demanda à Jésus-Christ pourquoi Il lui apparaissait ainsi. Le Sauveur lui-même répondit que Thérèse, pendant sa vie, lui avait été si unie par La Sainte Communion, qu'Il ne pouvait s'en séparer. Non, nous n'avons point d'actions qui embellissent plus nos corps pour le ciel que La Sainte Communion.
O
h ! Quelle Gloire vont avoir ceux qui auront communié souvent et dignement pendant leur vie !...

Le Corps adorable de Jésus-Christ et Son Sang précieux, qui seront répandus partout dans notre corps seront, semblables à un beau diamant dans une gaze, qui, quoique caché, n'en ressort que mieux.

Si vous en doutez, écoutez saint Cyrille d'Alexandrie qui nous dit que celui qui reçoit Jésus-Christ dans La Sainte Communion est tellement uni à Lui, qu'ils sont semblables à deux morceaux de cire que l'on fait fondre et qui finissent par ne faire qu'un, et qui sont tellement mêlés et confondus ensemble qu'on ne peut plus les démêler.

Oh ! Quel bonheur pour un chrétien qui comprend cela !...

Sainte Catherine de Sienne s'écriait dans ses transports d'Amour : « O mon Dieu ! Ô mon Sauveur ! Ah ! Quel excès de Charité et de Bonté pour les créatures de vous donner avec tant d'empressement ! Et, en vous donnant, vous donnez tout ce que vous avez et tout ce que vous êtes ! Mon tendre Sauveur, Lui disait-elle, je vous en conjure, arrosez ma pauvre âme de Votre Sang précieux, nourrissez mon corps de Votre Corps adorable, afin que mon corps et mon âme ne soient que pour Vous, et n'aspirent uniquement qu'à Vous plaire et à Vous posséder. »

Sainte Magdeleine de Pazzi nous dit qu'il ne faudrait qu'une seule Communion, faite avec un amour tendre et un cœur bien pur, pour nous élever à la plus haute perfection.

La bienheureuse Victoire disait à ceux qu'elle voyait languir dans le chemin du ciel : « O mes enfants, pourquoi est-ce que vous vous traînez dans les voies du Salut ? Pourquoi est-ce que vous avez si peu de courage pour travailler, pour mériter le grand bonheur d'aller vous asseoir à la Table sainte et d'y manger le pain des anges qui donne tant de force aux faibles ? Oh ! Si vous saviez combien ce pain céleste adoucit les misères de la vie ! Oh ! Si une fois vous aviez goûté combien Jésus-Christ est bon et bienfaisant pour celui qui le reçoit dans La Sainte Communion !... Allez, mes enfants, mangez ce pain des forts, et vous reviendrez remplis de joie et de courage…vous ne désirerez plus que la souffrance, les tourments et les combats, pour plaire à Jésus-Christ. »

Sainte Catherine de Gênes était si affamée de ce pain céleste, qu'elle ne pouvait le voir entre les mains du prêtre sans se sentir mourir d'Amour, tant était grand le désir qu'elle avait de Le posséder elle s'écriait : « Ah ! Seigneur, venez en moi ! Mon Dieu, venez à moi, je ne peux plus y tenir ! Ah ! Mon Dieu, venez, s'il vous plait, dans le fond de mon cœur…non, Mon Dieu, je ne peux plus y tenir. Vous êtes toute ma joie, tout mon bonheur et toute la nourriture de mon âme ! »
Oui, si nous pouvions concevoir un petit peu la grandeur de ce Bonheur, nous ne pourrions désirer la vie qu'autant que nous aurions le bonheur de faire de Jésus-Christ notre pain de chaque jour. Non, toutes les choses créées ne nous seraient plus rien, nous les mépriserions pour nous attacher à Dieu seul, et toutes nos démarches et nos actions ne tendraient qu'à nous rendre tous les jours plus dignes de Le recevoir.

Pour terminer cette Réflexion, j’aimerais reprendre un autre passage important de l’Epître de Saint Pierre :

Première lettre de saint Pierre Apôtre 5,5-14.
Tenez-vous donc humblement sous la main puissante de Dieu, pour qu'il vous élève quand le jugement viendra.
Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, puisqu'il s'occupe de vous.
Soyez sobres, soyez vigilants : votre adversaire, le démon, comme un lion qui rugit, va et vient, à la recherche de sa proie.
Résistez-lui avec la force de la foi, car vous savez que tous vos frères, de par le monde, sont en butte aux mêmes souffrances.
Dieu, qui donne toute grâce, lui qui vous a appelés dans le Christ à sa gloire éternelle, vous rétablira, après que vous aurez souffert un peu de temps ; il vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables.
A lui la puissance pour tous les siècles. Amen.

Etre et rester Humble…reconnaître que sans l’aide de Dieu…nous ne pouvons rien par nous-même…ni résister aux tentations et au mal qui nous guette à chaque instant pour nous sauter dessus…ni apporter L’Amour et La Bonne Nouvelle du Christ Ressuscité et Vivant…alors que notre âme ne s’est pas nourrie du Corps et du Sang de Jésus (Corps et Sang que l’on retrouve intégralement dans l’hostie…même dans une infime partie d’hostie…car Le Corps de Jésus…est avec Son Sang !!!) alors que nous ne nous sommes pas plongé dans Le Cœur Infiniment Miséricordieux de Jésus…pour y puiser Son Amour et Sa Miséricorde…et les transmettre autour de nous…

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,15-20.

Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.

Etre et rester Humble… reconnaître que sans l’aide de Dieu…sans rester tout prêt de Lui…sans rester en Lui…sans ne faire qu’un avec Lui (d’où l’importance de L’Eucharistie)…nous ne pouvons rester sobre et vigilant.

Saint Pierre nous dit que notre adversaire, le démon, comme un lion qui rugit, va et vient, à la recherche de sa proie…il attend que nous nous éloignons de Dieu…ne serait-ce qu’un instant !!!

Alors Jésus, dans les Révélations à Maria Valtorta reprend ce passage et le commente pour…nous aider dans notre lutte.

Veillez pour ne pas tomber :

Dans les forêts le lion est Roi. L’homme qui passe avec ses troupeaux, en lisière de forêt, émigrant vers des lieux de pâturage, construit pour lui ou pour ses semblables, des enceintes pointues pour y enclore son troupeau pendant les nuits froides et sereines.

Le lion, en effet, n’attaque pas tant que le soleil est dans le ciel. Il attend le soir, l’ombre trompeuse de la nuit ou les ténèbres épaisses, pour s’en prendre à sa proie. Il sort et rugit lorsque vient le soir. Il rugit autour des enclos de l’homme et autour des cavernes des animaux.

Il n’y pénètre pas, il attend. Il guette l’imprudent qui sort de son refuge.

Que d’imprudences, toujours ! : Le désir de repos, la curiosité de voir, la hâte d’arriver…Le lion est là. Il veille, savourant d’avance sa proie, tout en se battant les flancs d’impatience et par colère d’attendre si longtemps. Il tourne à la recherche de l’endroit d’où l’imprudent sortira et, quand il l’a trouvé, il se met à l’affût, ou bien il étudie les signes des mouvements habituels et il reste aux aguets. Il se tait, alors, car il sait que l’imprudent arrive.

Il se tait pour laisser croire qu’il est parti.

Or, il n’est jamais aussi présent que lorsqu’il se tait.

Maria, le diable agit de la même manière que le lion.

Il profite de la chute du Soleil pour tourner autour de vos âmes. Tant que le Soleil est encore haut sur votre âme, il n’ose sortir et s’en prendre à vous. Il rugit, mais il ne s’en prend pas à vous.

D’ailleurs, s’il rugit, qu’importe ? Laisse-le rugir de rage. Tiens-toi au Soleil, en Ton Dieu, et n’aie pas peur.

Tu ne vois plus le Soleil ? Il est pourtant là.

Si un moment d’épreuve te rend aveugle, sache en deviner sa présence à sa chaleur, puisque tu ne peux en voir l’aspect.

Ne sais-tu pas que tu mourrais de froid si ton Soleil était mort pour toi ? Si ton âme est vivante bien que Dieu l’ait rendue aveugle, c’est parce que le Soleil l’embrasse encore.

Oh ! Si les âmes savaient demeurer sous le Soleil Eternel et, même au plus fort des ténèbres de l’épreuve, ne pas sortir du zénith solaire, mais dire : « Je reste à ma place. Dieu me trouvera là où Il m’a laissée car je ne change pas d’avis sur La Foi et sur L’Amour » !

Le diable rôde à la recherche d’un passage pour tendre ses griffes et arracher l’imprudent qui s’approche trop de l’ouverture, de la tentation.

Ou bien, il attend qu’il sorte, en guise de proie volontaire par l’appât des sens.

Ou encore il se tait et se tient à l’affût. C’est là son piège le plus rusé, et celui qui s’avance sans s’être uni au Divin, tombe dans un traquenard.

Je le répète : Tant qu’il rugit, il n’est pas fort dangereux. Mais quand, après s’être fait bien entendre, il se tait, c’est alors qu’il l’est le plus. S’il se tait, c’est parce qu’il a découvert votre point faible et vos habitudes, et il est déjà prêt à sauter sur vous.

Soyez donc vigilants. La Lumière de Dieu est sur vous, elle vous illumine et il n’en n’est pas besoin d’autre. Mais si vous êtes dans les ténèbres, restez arrimés à La Foi.

Que rien, pour aucune raison, ne vous fasse vous en écarter ! Tout vous parait-il mort et réduit à rien ? Dites-vous donc : « Non ! Tout est comme avant. » Dites à Satan : « Non ! Tout est comme avant. »

Que d’hommes, avant vous, ont subi ces mêmes tortures ! Tout Le Ciel est tendu vers vous, qui luttez en gardant Mon Nom dans le Cœur et pour Mon Nom, et Il vient à votre aide.

Ne sortez pas de la triple barrière que constituent les vertus théologales, de cette défense sûre que forment les quatre vertus cardinales. La Foi, L’Espérance et La Charité. La Justice, La Tempérance, La Force et La Prudence, voilà vos défenses.

Les griffes de Satan se brisent contre elles, il perd sa puissance sans vous nuire.

Quand le Soleil, Votre Dieu, revient resplendir sur vos âmes victorieuses de la nuit qui vous a torturés, vous êtes ébahis de vois quelle œuvre de libération le démon lui-même a accomplie, contre sa propre volonté, en tournant autour de vous avec rage.

Dans sa fureur impuissante, il vous a mis sur la défensive, si bien que les petites imperfections, telles des herbes légères trop longtemps piétinées, meurent définitivement. Alors La Lumière, triomphante, tombe sur le sol nu et y fait pousser avec plus de vigueur vos fleurs, c’est-à-dire votre âme, crée pour vivre au Ciel. 

Pour terminer, réalisons toujours que par nous-même…nous ne sommes rien et nous ne pouvons rien…ni lutter contre le démon qui cherche en permanence une faille en nous…ni transmettre L’Amour, La Compassion, La Miséricorde de Dieu, ni transmettre La Parole de Dieu…ni rejoindre La Perfection de Dieu par l’unique Chemin qui y conduit (tellement il est raide et ardu…attaqué constamment par la Haine qui cherche à la corrompre).

Même, après un long chemin vers La Sainteté et L’Union à Dieu…si nous commençons à penser que c’est par nous même…que nous avons fait de belles choses, de beaux enseignements, de beaux exemples d’Amour et de Miséricorde…alors nous sommes sur le Chemin…de la chute vertigineuse…

…Car ce n’est pas nous…mais Dieu en nous…ne l’oublions jamais…jusqu’à notre dernier souffle de vie.

Reprenons le discours de Saint Jean (L’Evangéliste…c’est là son premier discours et il répond à la question d’Etienne…qui cherche à savoir qui est Jésus et quel est Son Enseignement …Etienne deviendra ensuite un des 72 disciples à suivre Jésus) qui nous montre le Chemin…celui des petits enfants…Il n’y a nullement besoin d’être « un cerveau »…mais de prendre (et de tenir) la main de Jésus…qui Lui nous conduit…et nous protège :

EXTRAIT de ma Réflexion n° 9 (La Sainteté) :

"Tu parles bien, homme. Mais monter ! Comment ? Nous t'avons dit que nous sommes moins que de petits enfants. Qui nous fera gravir la colonne raide ? Nous éprouverons les pierres au son de Dieu. Nous briserons les moins bonnes. Mais comment monter ? On a le vertige rien qu'à y penser !" dit Etienne.

 Et c’est alors que Jean fait ce superbe discours sur l’AMOUR (à méditer tellement il est profond) :

Jean, qui a écouté la tête inclinée se souriant à lui-même, lève un visage lumineux et prend la parole : "Frères ! Cela donne le vertige. C'est vrai. Mais qui dit qu'il est nécessaire de faire directement l'ascension ? Cela, non seulement les petits enfants, mais les adultes eux-mêmes ne sauraient le faire. Seuls les anges peuvent s'élancer dans l'azur parce qu'ils sont libres de tout poids matériel. Et chez les hommes, il n'y a que les héros de la sainteté qui puissent le faire… Cela, le doux Agneau de Dieu venu pour enlever les péchés du monde, le sait. Car s'il n'est plus l'Esprit Infini des Cieux, s'étant réduit à une chair mortelle, son infinité n'en est pas pour autant diminuée et il sait tout car sa sagesse est toujours infinie.

Et voici qu'alors il nous enseigne son chemin, le chemin de l'amour. Lui est l'Amour qui dans sa miséricorde pour nous s'est fait chair. Voici alors que cet Amour Miséricordieux crée pour nous le chemin que même les petits peuvent gravir. Et Lui, non par besoin personnel, mais pour nous l'apprendre, le parcourt le premier. Lui n'aurait même pas besoin d'ouvrir les ailes pour se fondre dans le Père. Son esprit, je vous le jure, est enfermé ici, sur cette misérable terre, mais il est toujours avec le Père, car Dieu peut tout, et Lui est Dieu. Mais il nous précède, en laissant derrière Lui les parfums de sa sainteté, l'or et le feu de son amour. Regardez son chemin. Oh ! Il arrive bien au sommet de l'arcade ! Mais comme il est tranquille et sûr ! Ce n'est pas une ligne droite, c'est une spirale. Un chemin plus long, et son sacrifice d'amour miséricordieux se manifeste dans cette longueur où Lui se tient par amour pour nous qui sommes faibles. Le chemin est plus long, mais plus adapté à notre misère. La montée vers l'amour, vers Dieu, est simple comme l'Amour lui-même est simple. Mais c'est une route vers les profondeurs car Dieu est un abîme que je dirais impossible à rejoindre si Lui ne s'était pas abaissé pour se faire rejoindre, pour se sentir baiser par les âmes amoureuses de Lui. (Jean parle et pleure, tout en souriant, dans l'extase de dévoiler Dieu). Elle est longue la voie simple de l'amour car l'Abîme qui est Dieu est sans fond et si grand que quelqu'un pourrait y avancer autant qu'il le voudrait. Mais l'Abîme admirable appelle notre abîme misérable. Il nous appelle par ses lumières et dit: "Venez à Moi !"

Oh ! Invite de Dieu ! Invite du Père ! Écoutez ! Écoutez ! Les Cieux sont restés ouverts car le Christ en a ouvert toutes grandes les portes. Il a mis à les tenir ainsi ouvertes les anges de la Miséricorde et du Pardon pour qu'en attendant l'effusion de la Grâce sur les hommes, il s'en écoulât au moins des lumières, des parfums, des chants capables de séduire saintement les cœurs humains, pour que viennent vers nous les paroles pleines de suavité.

C'est la voix de Dieu qui parle et la Voix dit : "Votre enfance ? Mais c'est votre meilleur trésor ! Je voudrais que vous deveniez tout à fait petits pour avoir en vous l'humilité, la sincérité et l'amour des petits enfants, le confiant amour des tout petits envers le père. Votre impuissance ? Mais c'est ma gloire ! Oh ! Venez. Je ne vous demande même pas que vous éprouviez par vous-mêmes le son des pierres, bonnes ou mauvaises. Mais donnez-les-moi ! Je ferai le choix et vous, vous vous reconstruirez. L'escalade vers la perfection ? Oh ! Non, mes petits enfants. Ici, la main dans la main de mon Fils, votre Frère, maintenant et ainsi, à ses côtés, montez." Monter ! Venir à Toi, Éternel Amour ! Prendre ta ressemblance, c'est-à-dire l'Amour !

Aimer ! Voici le secret !… Aimer ! Se donner… Aimer ! S’anéantir... Aimer ! Se fondre... La chair ? Ce n'est rien. La douleur ? Rien. Le temps ? Rien. Le péché lui-même s'annihile si je le fonds dans ton feu, ô Dieu ! Il n'y a que l'Amour. L'Amour ! L'Amour que nous a donné le Dieu Incarné, nous pardonnera tout, Et aimer, c'est l'acte que nul ne sait mieux faire que les tout petits. Et personne n'est plus aimé qu'un tout petit.

O toi que je ne connais pas, mais qui veux connaître le Bien, pour le distinguer du Mal, pour posséder l'azur, le Soleil céleste, tout ce qui est joie surnaturelle, aime et tu l'auras. Aime le Christ. Tu mourras à la vie d'ici-bas mais tu ressusciteras en ton esprit. Avec un esprit nouveau, sans avoir besoin d'utiliser les pierres, tu seras pour l'éternité un feu immortel. La flamme monte. Il n'y a pas besoin d'escalier ni d'ailes pour monter. Libère ton être de toute construction, mets en toi l'Amour. Tu deviendras une flamme. Laisse cela arriver sans aucune restriction. Excite, au contraire, la flamme en y jetant pour l'alimenter tout ton passé de passions, de connaissances. Ce qu'il y aura de moins bon se détruira dans la flamme et ce qui est déjà métal noble se purifiera. Jette-toi, ô frère, dans l'amour actif et joyeux de la Trinité. Tu comprendras ce qui maintenant te semble incompréhensible, car tu comprendras Dieu qui n'est compréhensible que pour ceux qui se donnent sans mesure à son feu sacrificateur. Tu te fixeras enfin en Dieu en un embrassement de flamme, en priant pour moi, le tout petit du Christ qui a osé te .parler de l'Amour."

Voici ce qui nous est demandé…qu’un bébé sait faire admirablement…et qu’un adulte a tant de mal à vivre…ce n’est pas compliqué…il faut juste avoir un vrai, sincère, pur et total élan de confiance, d’Amour, de désir et d’obéissance envers Notre Père :

EXTRAIT de ma Réflexion n° 39 (Les Noces de Cana) :

Mais, Le Père, sachant que notre vie sur terre serait un combat permanent entre les forces du Bien (celles de Dieu) qui nous montrent le seul chemin qui conduit au Bonheur éternel, et les forces du Mal (celle de Satan) qui nous montrent le chemin du plaisir, de la jouissance et de l’esclavage à notre chair (notre chair qui est corrompue depuis le péché originel),…Le Père donc, a demandé à Son Fils Jésus de s’offrir en s’immolant en sacrifice pur pour notre Salut.

Et Jésus nous a fait, non seulement le don de Sa Vie pour notre salut, mais nous a donné Son Corps en nourriture perpétuelle et Son Sang en boisson perpétuelle pour nourrir notre âme, pour la purifier, pour la fortifier dans les combats et pour la soigner dans ses blessures.

Le vin et le pain servent à tenir le coup dans les combats et à prendre des forces…alors Jésus nous les donne et les transforme en Son Corps et Son Sang pour que nous ayons Sa Force en nous lors de nos combats sur cette terre contre la mal qui nous assaille en permanence (et jusqu’au dernier souffle de notre vie, le mal ne nous laissera pas tranquille…espérant un moment de faiblesse de notre part…même au tout dernier moment).

La maman a la nourriture humaine idéale pour son bébé.

Le Père (notre Dieu) nous donne la nourriture spirituelle idéale pour nous qui sommes Ses Enfants (Son Fils Jésus en nourriture, et Marie comme Maman).

Et comme la maman dit avec Amour à son bébé : « viens sur ma poitrine boire le lait que j’ai pour toi »…Le Père nous dit avec un Amour Infini, sans mesure avec notre amour humain si limité : « Viens sur Mon Cœur débordant d’un Amour Infini, viens prendre cette nourriture que Je te donne pour ton Salut et pour que tu y puises les forces dont tu auras besoin, pour que tu puisses grandir spirituellement et guérir de tes blessures ».

Répondrons-nous avec le même Amour du bébé à sa maman, en nous précipitant sur cette nourriture qui nous est offert avec tant d’Amour.

EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

                          PIERRE

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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