JESUS, vrai Dieu et vrai Homme, Pain véritable descendu du Ciel…4ème Partie.

Jésus s’est fait Homme pour nous donner La Vie…et Il s’est fait « Victime » et « Agneau Immolé » pour expier nos fautes à notre place (ce que nous aurions été incapable de faire tellement cette faute nous dépassait et nous rendait esclave de Satan) et nous ouvrir les portes du Ciel…

Et Jésus prolonge Son Sacrifice en s’offrant continuellement en nourriture par Sa Parole, Son Corps et Son Sang (ce Pain véritable descendu du Ciel) tout au long des Eucharisties qui ont lieux dans le monde depuis la veille de Sa Passion au Cénacle lors de La Sainte Cène jusqu’à la fin du monde et Son retour en Gloire, afin de nourrir, soigner, réconforter nos âmes et les fortifier continuellement dans leur lutte contre les attaques de Satan et ses démons que nous subissons tout au long de notre vie sur Terre aussi bien en nous que par le mal qui se trouve autour de nous et dans le monde.

J’aimerais faire au passage le lien entre ce que Le Saint-Esprit révèle à Maria Valtorta sur la première phrase du chapitre 55 d’Isaïe et ce que l’Ange Gardien de Maria Valtorta lui révèle sur La Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ…et terminer par une Séquence de Saint Thomas d’Aquin qui se lit lors de cette Fête, avant L’Evangile.

Isaïe 55 1-13.

Ah !!! Vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, même si vous n’avez pas d’argent venez, achetez et mangez. Venez, achetez sans argent, sans payer du vin et du lait.

Pourquoi dépenser de l’argent pour autre chose que du pain, et ce que vous avez gagné, pour ce qui ne rassasie pas ???

Ecoutez, écoutez-moi et mangez ce qui est bon, vous vous délecterez de mets succulents.

Prêtez l’oreille et venez vers Moi, écoutez et vous vivrez. Je conclurai avec vous une alliance éternelle, réalisant les faveurs promises à David…

Cherchez Yahvé pendant qu’Il se laisse trouver, invoquez-le pendant qu’Il est proche. Que le méchant abandonne sa voie et l’homme criminel ses pensées, qu’il revienne à Yahvé qui aura pitié de lui, à notre Dieu car il est riche en pardon.

Car vos pensées ne sont pas Mes pensées, et Mes voies ne sont pas vos voies, Oracle de Yahvé.

Autant les cieux sont élevés au-dessus de la Terre, autant sont élevées mes voies au-dessus de vos voies, et Mes pensées au-dessus de vos pensées.

De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, ainsi en est-il de La Parole qui sort de ma bouche, Elle ne revient pas vers Moi sans effet, sans avoir accompli ce que J’ai voulu et réalisé l’objet de sa Mission.

Oui, vous partirez dans La Joie et vous serez ramenés dans La Paix. Les montagnes et les collines pousseront devant vous des cris de joie, et tous les arbres de la campagne batteront des mains.

Au lieu de l’épine croîtra la myrte, ce sera pour Yahvé un renom, un signe éternel qui ne périra pas.

Extrait des Révélation du Saint-Esprit à Maria Valtorta du 26 Mai 1944 (dans les Cahiers de 1944).

L’Esprit-Saint dit :

Pourquoi Isaïe dit-il : « Vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, même si vous n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez…du vin et du lait » ???

Parce que quelqu’un a payé pour vous toutes les richesses éternelles. Pour votre faim et votre soif, il a acheté et moulu le blé le plus pur et il a acheté et pressé le plus beau raisin.

Avec ces acquisitions, payées un prix sans mesure puis moulues et pressées avec une sueur de sang, Il vous a fait un Pain et un Vin qui enlèvent toute faim et toute soif (à moins qu’il ne s’agisse de faim et de soif de ce qui est surnaturel) et qui procurent La Vie à ceux qui les reçoivent.

Le blé est la Chair (Jésus) née du sein virginal de Mon Epouse (Marie). Le vin est le Sang (de Jésus) dont la source se trouve dans le cœur Immaculé (celui de Marie) qui s’est ouvert comme un bouton de fleur quand ma Splendeur est descendue, telle une flèche de feu, faire d’elle une Mère. La Mère de celui qui était pour elle, tout à la fois Père et Epoux.

Oh !!! Ce moment où nous fûmes tous Trois, Bienheureux, dans son cœur et trouvâmes l’Amour de la créature comme nous avions désiré qu’il soit en toute créature et que personne, hormis elle, Marie la très Sainte, ne possédait !!!

Son Sang (celui de Marie) !!! Ce n’était que quelques gouttes autour du Germe du Seigneur (Jésus).

Mais il devint par la suite un fleuve si grand, si intarissable que, depuis des siècles, il ne cesse de couler et ne s’arrêtera pas jusqu’ai dernier jour.

Moi, L’Amour, J’ai donné cette nourriture ( La Parole de Jésus né du Père, la Chair de Jésus née du sein de Marie et le Sang de Jésus dont la source est Le Saint-Esprit dans le cœur de Marie) afin qu’elle témoigne de la Bonté du Père auprès des peuples.

J’ai donné ce Verbe (Jésus). Mon Amour l’a envoyé sur la Terre afin qu’Il soit Le Maître des peuples et leur Chef, pour les mener à Dieu.

Par Amour, Il s’est séparé de Nous (au sens du Credo…Il descendit du Ciel…et s’est fait Homme) et La Parole éternelle est restée dans son douloureux exil (la Terre), qui se termina par une mort ignominieuse, jusqu’à ce qu’Il ait produit le fruit attendu par les nations : La Rédemption.

Rédemption de la faute par Son Sang. Rédemption des faiblesses par Sa Chair. Rédemption des ignorances par Sa Parole.

Il a accompli tout ce que L’Amour a voulu, Il a fait tout ce qu’Il devait. Il ne s’est rien épargné.

Ne fermez pas votre esprit à ce trésor. Venez, car vous avez soif. Vous qui le savez et vous (qui êtes encore plus mourants), qui ne le savez plus. Venez.

C’est ici que se trouvent le Vin qui fortifie et le Lait qui console et soigne. Et si vous êtes pauvres et sans argent, venez également.

« L’Amour Un et Trine vous ouvre ses richesses à condition que vous L’Aimiez ».

Jésus est vrai Dieu et vrai Homme. Il est Le Pain véritable descendu du Ciel dont notre âme a besoin pour vivre, se nourrir et se fortifier.

Après avoir vu ce que L’Esprit-Saint a révélé à Maria Valtorta sur cette nourriture Divine, prenons le temps de revoir un extrait de ce que nous dit l’Ange Gardien de Maria Valtorta, dont j’avais déjà parlé dans une précédente Réflexion à l’occasion de La Fête-Dieu (Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang de Jésus)…en terminant enfin par ce que nous en dit Saint Thomas d’Aquin. 

Extrait de ma Réflexion n°40 : Méditation : La Fête-Dieu.

Le 20 juin 1946 : FÊTE-DIEU

Extrait dans « Le Livre d’Azarias » écrit par Maria Valtorta. L’Ange Gardien commente cette Fête : Le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ

Saint Azarias parle : « Viens, monte car, mieux qu'une simple méditation, cette explication sera à la fois contemplation et adoration, en plus d'être une identification à notre pensée angélique qui est grandement différente des habituelles explications de ce mystère. Cette différence est remarquable dès le chant d’entrée (Ps 81 (80) 17.2). Écoute.

« Il y est dit que la fleur du froment et le miel par lesquels le chant d’entrée rappelle les douceurs de l'Eucharistie sont ainsi nommés en souvenir de la manne, ce pain tombé du ciel qui fut donné au peuple hébreu, semblable à la rosée et à la graine de coriandre et au goût de la fleur de farine mélangée au miel, symbole de l'Eucharistie.

« Mais moi qui suis un ange, je veux que tu saches ce que nous, les anges, pensons en regardant le Fils et la Mère : le Fils devenu Pain, et la bienheureuse Mère dont vous vous nourrissez aussi lorsque vous vous nourrissez du Fils. Parce que, oh ! En vérité il en est ainsi ! De quoi vous nourrissez-vous sinon du Pain qui est le Fils de Marie, le Fils de celle qui est la très pure et très douce, et qui est devenu homme grâce au meilleur d'elle-même : par son sang virginal, par son lait de Vierge Mère, par son amour de Vierge épousée ?

« Oui. Dieu vous nourrit de la pure fleur du froment. Marie, cet épi intact né sur terrain élu, dans le jardin clos de Dieu, et venu à maturité sous l'ardeur du soleil de Dieu, s'est fait farine, fleur de farine pour vous donner le Pain Jésus. (Ct 4, 12)

« Elle s'est fait fleur de farine. Ce n'est pas qu'une façon de parler !

Par amour de vous, par amour des hommes, Marie s'est immolée, s'est réduite en poussière entre les meules de l'obéissance et de la souffrance, elle, l'Intacte que ni les noces, ni l'enfantement, ni la mort ne sont parvenus à alourdir, à violer ou corrompre comme c'est le cas de tout mortel. Seulement l'amour.

L'amour seul l'a livrée à la meule par laquelle d'épi qu'elle était, elle est devenue fleur de froment...

« Le Fils a dit : " Si le grain de blé ne meurt pas, il ne peut porter de fruit. " (Jn 12, 24)

Qui est mort plus que Marie ? Celle qui ne devait pas mourir, a su mourir à elle-même, à ses affections, pour vous donner le Pain de Vie.

Celle qui n'a pas connu la mort a goûté à toutes les morts des renoncements pour vous donner cet excellent fruit qu'est le Sauveur et Rédempteur.

« Ensuite, parce qu'elle est sa Mère, elle L'a fait grandir par le meilleur d'elle-même, par son lait virginal, donc encore par son sang qui faisait battre son coeur pour Dieu seul, par son sang devenu amour maternel. Elle L'a fait grandir pour vous par sa chaleur, par ses soins, par tout le miel puisé à la Roche intacte, tout élevée vers le ciel, inondée par le Soleil-Dieu, pour enfin vous Le donner à manger, empli non seulement des saveurs de son amour, mais aussi du sel de ses larmes. (Dt 32, 13 ; Dn 2, 44-45) 

« Oh ! Sainte ! Sainte Mère et nourrice du genre humain ! Grenier élu ! Jardin rempli de fleurs et d'abeilles d'or ! Jardin clos et fontaine suave ! (Ct 4, 12-15)

« Jésus est en vérité le Pain véritable, mais c'est aussi Marie, celle qui, de la Parole, fit un homme pour Le donner aux hommes, pour leur rédemption et leur nourriture.

Ce Pain est Sagesse, Vie, Force. Mais Il est encore Pureté, Grâce et Humilité. Car, si ce Pain est Jésus, Il est aussi Marie qui a fait Jésus avec la fleur de son corps et le miel de son coeur. Ce Pain rappelle la Passion divine, Il rappelle le vrai Corps et le vrai Sang de Jésus-Christ, mais, pour vous aider à être dignes de la rédemption – qui est la consommation de l'Agneau sur l'autel de la croix –, Il doit aussi vous rappeler celle qui est "semblable à Dieu" et qui forma ce Pain en son sein.

« Maintenant, quel est le fidèle qui fait offense à son Seigneur ? Quel est ce sujet qui offense son Roi ? Quel est ce disciple qui se moque de son Maître ? Et quel est ce fils qui bafoue sa Mère ? C'est le fidèle, le sujet, le disciple, le fils pécheur, dur de coeur, digne de châtiment. C'est celui qui se crée lui-même sa condamnation, et même ses condamnations.

Car, dans le temps, c'est la perte de l'aide de Jésus et Marie et, dans l'éternité, c'est la perte de la possession de Dieu.

« Nombreux pourtant sont ceux qui, oublieux de l'avertissement de Paul, vont à la Sainte Table sans "s'examiner eux-mêmes" et mangent de ce Pain, s'abreuvent de ce Sang, avec l'âme impure ; alors le Pain et le Sang qui sont rédemption deviennent condamnation, puisqu'ils sont reçus de façon sacrilège par le pécheur.

« Ce n'est pas pour cela que Lui, le Divin, S'est fait homme et S'est donné, mais pour que l'homme devienne dieu (Jn 6, 35-38). Il ne S'est pas fait Pain pour vous donner la mort, mais pour vous donner la Vie.

Fou d'amour, après vous avoir sauvés et rachetés, Il a voulu vivre en vous, bourreaux de Dieu qui L'avaient crucifié, et faire de vous des dieux, parce que l'Amour sublime connaît ces sublimes paradoxes.

De Dieu Il se fit homme, les hommes Le tuèrent et, Lui, Il veut en faire des dieux ! Il vous fait dieux par l'Eucharistie qui, bien reçue, vous transsubstantie en Lui, comme le dit Paul : "Ce n'est plus moi qui vis, mais c'est le Christ qui vit en moi. " (Ga 2, 20)

« Vous qui devez mourir – vous êtes même d'éternels mourants puisque la faute originelle maintient en vous des toxines de mort toujours actives, et malgré la grâce que le Rédempteur vous a rendue par son immolation et les sacrements qu'Il a créés et vivifiés par ses mérites, vous pouvez périr à tout moment –, Il vous faut combattre la mort par la Vie, c'est-à-dire par l'Eucharistie.

« Jésus l'a dit : "Si vous ne mangez pas la Chair du Fils de l'Homme et si vous ne buvez pas son Sang, vous n'aurez pas en vous la Vie. Qui mange ma Chair et boit mon Sang aura la vie éternelle, et Je le ressusciterai au dernier jour." (Jn 6, 53-54)

Et encore : "Je suis venu pour qu'ils aient la Vie, et qu'ils l'aient en surabondance. C'est pour cela que Je donne ma vie..." (Jn 10, 10)

« Enfin, la vie eucharistique est une vie déifiée par la Chair et le Sang, par l'Âme et la Divinité de Jésus qui descend en vous et y établit sa demeure.

« Vous qualifiez de "sacrés" les vases eucharistiques, les tabernacles, tout ce qui touche le saint-sacrement. Mais ce ne sont que des contenants ou des choses touchées ! Cela concerne des actions extérieures. Néanmoins, l'on reconnaît un caractère sacré à l'objet qui a la fonction de contenir ou de toucher l'Eucharistie parce que la sainte hostie est le Corps du Seigneur Jésus.

« Mais alors, que deviendra votre corps dans l'intime duquel descend le Corps très saint qui s'est anéanti dans les saintes espèces (1 Co 3, 16), absorbées, comme toute nourriture de l'homme, par les sucs qui le change en votre sang ?

Vous comprenez ? Dans votre sang. Votre sang, à vous qui vous nourrissez de l'Eucharistie, contient – et cela non pas de manière métaphorique – ce que furent les espèces du très saint Corps, de même que votre esprit retient la grâce qu'émet ce Corps dans son intégrité, doté de chair, de sang et d'âme comme celui de n'importe quel homme, avec la divinité en plus puisqu'il s'agit du Corps du Verbe divin.

« Si votre corps devait être saint parce qu'il est le temple de l'Esprit Saint qui descend et souffle en vous, que devrait-il devenir pour être un digne tabernacle du Dieu qui vient y habiter – mieux : se fondre en vous, devenir vous – et, puisque le plus grand ne peut être absorbé par le plus petit, qui vient vous absorber ; vous faire devenir Lui, c'est-à-dire dieux comme il est Dieu ?

Je vous le dis : vous devriez par tous les efforts possibles imiter la Vierge à laquelle le Verbe S'est uni au point de Se faire chair de sa chair et sang de son sang, et  recevoir d'elle la vie en obéissant aux mouvements de son coeur maternel, aux lois vitales d'une mère, pour vous former et être Jésus.

« Une fois conçu, le Christ a obéi à sa Mère. Mais à quel niveau de pureté la Mère se mena-t-elle, elle qui déjà était toute pure, pour créer autour du Divin un saint des saints encore plus grand que celui qui a resplendi sur le mont Moriah !

Marie fit d'elle-même un tabernacle céleste, un céleste trône où Dieu puisse vivre encore dans un ciel, le plus longtemps possible, avant de souffrir des contacts du monde.

« C'est ce que doivent faire ceux qui aiment Jésus. Il leur faut faire d'eux-mêmes un morceau de ciel pour que, en eux, l'Eucharistie vive  encore en un ciel palpitant et adorant, et soit préservée des puanteurs et des blasphèmes du monde.

« En ce petit ciel, votre petit ciel dans lequel, s'il est tel, réellement rien ne manque pour que vous sachiez louer. En effet, dans l'Eucharistie les Trois sont présents, indivisibles même s'ils sont trois, formant l'unité qui s'appelle Trinité; la charité de Marie et des saints n'est pas absente, toujours en adoration là où est le Seigneur ; même les chœurs angéliques avec leurs hymnes qui te portent au ciel ne sont pas non plus absents.

Sachez donc louer, non avec des paroles mais avec de l'amour.

Ne craignez pas de trop louer. Jésus-Eucharistie mérite des louanges sans mesure parce que son miracle de puissance et d'amour est supérieur à toute louange humaine.

« Je ne te commente pas, mon âme, la parfaite séquence du grand Saint Thomas d’Aquin. Simple et profonde comme toutes les choses qui viennent de Dieu, elle parle d'elle-même. Par contre je te dis ceci : Thomas d’Aquin, l'amoureux de l'Eucharistie, qui était sa lumière et sa maîtresse quand il s'agissait de comprendre et de rendre compréhensibles les vérités théologiques, ne faisait qu'écouter ce qui montait dans son esprit avec une voix de lumière tandis qu'il composait ce cantique. Thomas d'Aquin était alors une " voix " qui transmettait ce que le Divin Aimé disait, pour la joie de son adorateur.

« Mais il en est toujours ainsi, mon âme. Quand Dieu vous parle, Il le fait pour votre joie. Quand un "rien" dit ce que les anges peuvent à peine exprimer, c'est parce que le Seigneur parle ou donne à un citoyen des cieux de vous parler, pour votre instruction et pour celle de vos frères.

C'est le Bon Pasteur qui vous conduit aux prairies parsemées des fleurs de vérité et de sagesse. C'est l'Amour qui vous rassasie et vous donne les paroles. Il est Lui-même Parole et Nourriture.

« Oh ! Exultons ! Il n'y a, oui, il n'y a en moi, qui suis un ange, qu'exultation de te voir nourrie du Pain céleste et de la Parole de Dieu.

Je m'approche et je sens le parfum de la Parole et du Pain paradisiaque.

Tu as qualifié de sublime ma musique du début ? Mais non. Celle-ci l'est ! Cette voix de Notre Seigneur qui te parle, voilà la musique que seule une grâce spéciale vous permet, à vous tous, les mortels, d'entendre sans mourir de joie !

Cette Parole est celle qui nous fait chanter de joie, nous les anges, d'une joie immense... Elle se donne pour être donnée, et, comme le Pain eucharistique, cette Parole est pain, un pain sapientiel qui, sous diverses espèces non substantielles, cache des choses sublimes.

En effet, les dictées ou les visions sont des formes; mais la substance, c'est le Verbe qui enseigne.

Il se donne, et produit divers fruits, toujours comme l'Eucharistie, selon qu'elle est reçue par les bons ou par les mauvais.

D'ailleurs, il est juste qu'il en soit ainsi parce que le Verbe est eucharistie, et l'Eucharistie est encore le Verbe, sous une forme différente mais avec une égale sainteté divine. Puisqu'il s'agit d'une seule et même chose, les dons et les fruits produits sont égaux : vie, science, sainteté, grâce.

« L'on peut dire que la Parole comme le Pain sont communion. La première est communion de Dieu-Esprit à l'esprit et à l'intelligence de l'homme, et le second est communion de Dieu Chair et Sang à l'homme tout entier, pour le transformer en dieu par l'oeuvre de la grâce et de l'amour infini.

« Comme pour la communion du Pain des anges, je te dis au sujet de la Parole : ne la reçois jamais indignement pour qu'elle ne te soit pas "mort" ; mais avec un esprit droit, humble, obéissant et plein d'amour, rassasie-toi dans le temps de la Parole et de l'Eucharistie pour en déborder dans l'éternité. Car ces aliments qui viennent du ciel s'aident et se complètent l'un l'autre, en donnant la Vie éternelle selon la promesse du Verbe Jésus :

"Qui garde mes paroles ne verra pas la mort dans l'éternité" (Jn 8, 51) et "Qui mange de ce Pain vivra pour l'éternité." (Jn 6, 58)

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! »

LAUDA SION

Saint Thomas d’Aquin

Sion, célèbre ton Sauveur, chante ton chef et ton pasteur par des hymnes et des chants.

Tant que tu peux, tu dois oser, car Il dépasse tes louanges, tu ne peux trop Le louer.

Le Pain vivant, le Pain de vie,

Il est aujourd'hui proposé comme objet de tes louanges.

Au repas sacré de la Cène,

Il est bien vrai qu'Il fut donné au groupe des douze frères.

Louons-Le à voix pleine et forte, que soit joyeuse et rayonnante l'allégresse de nos coeurs !

C'est en effet la journée solennelle où nous fêtons de ce banquet divin la première institution.

À ce banquet du nouveau Roi, la Pâque de la Loi nouvelle met fin à la Pâque ancienne.

L'ordre ancien le cède au nouveau, la réalité chasse l'ombre, et la lumière, la nuit.

Ce que fit le Christ à la Cène, Il ordonna qu'en sa mémoire nous le fassions après Lui.

Instruits par Son précepte Saint, nous consacrons le pain, le vin, en Victime de salut.

C'est un dogme pour les chrétiens que le pain se change en son Corps, que le vin devient son Sang.

Ce qu'on ne peut comprendre et voir, notre foi ose l'affirmer, hors des lois de la nature.

L'une et l'autre de ces espèces, qui ne sont que de purs signes, voilent un réel Divin.

Sa Chair nourrit, son Sang abreuve, mais le Christ tout entier demeure sous chacune des espèces.

On le reçoit sans Le briser, Le rompre ni Le diviser;

Il est reçu tout entier.

Qu'un seul ou mille communient, Il se donne à l'un comme aux autres,

Il nourrit sans disparaître.

Bons et mauvais le consomment, mais pour un sort bien différent, pour la vie ou pour la mort.

Mort des pécheurs, vie pour les justes,

Vois : ils prennent pareillement ; quel résultat différent !

Si l'on divise les espèces, n'hésite pas, mais souviens-toi qu’Il est présent dans un fragment aussi bien que dans le tout.

Le signe seul est partagé, le Christ n'est en rien divisé, ni sa taille ni son état n'ont en rien diminué.

Le voici, le Pain des anges, il est le Pain de l'homme en route, le vrai Pain des enfants de Dieu, qu'on ne peut jeter aux chiens.

D'avance Il fut annoncé par Isaac en sacrifice, par l'agneau pascal immolé, par la manne de nos pères.

Ô bon Pasteur, notre vrai pain, ô Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous et protège-nous, fais-nous voir les biens éternels dans la terre des vivants.

Toi qui sais tout et qui peux tout, Toi qui sur terre nous nourris, conduis-nous au banquet du Ciel et donne-nous Ton héritage, en compagnie de Tes Saints. Amen.

EN UNION DE CŒUR, D’AMOUR FRATERNEL ET DE PRIERES.

                                       PIERRE

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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