LA MISERICORDE DIVINE…4ème Partie.

Je pourrais parler pendant des heures, des jours, des années, toute ma vie, de La Miséricorde Divine, car elle n’a aucune limite, et chaque aspect est à lui seul une merveille.

Nous, chacun de nous, nous sommes limités. Aussi recherchons l’aspect de La Miséricorde Divine qui nous touche le plus, et essayons de le vivre chaque jour, à chaque instant de notre vie.

Et comme cette Miséricorde est attaquée en permanence par Satan qui veut la détruire en nous (les attaques qui nous conduisent à haïr et au refus du Pardon), confions-nous au Cœur Miséricordieux de Jésus, à Son Cœur ouvert sur Le Bois de Sa Croix, Son Cœur qui a versé ses dernières gouttes de Son Sang (pour que personne ne puisse dire un jour que Jésus a gardé un peu de Son Sang pour Lui…mais aussi, et surtout, pour que, dans Sa Miséricorde Infinie, Son Sang, jusqu’à la dernière goutte, puisse sauver encore plus d’âmes et leur donner encore plus de force dans leurs combats tout au long de leur vie sur Terre)…Son Cœur qui a versé après Son Sang, L’Eau qui y restait encore, Son Sérum, tout Son Sérum… Le Sérum de Notre Dieu pour soigner et guérir nos blessures et apaiser nos souffrances aussi bien celles de nos corps souffrants que celles de nos âmes et de nos esprits.

Son Cœur transpercé et Son Sang que Jésus, Notre Dieu, dans Sa Miséricorde Infinie, a versé entièrement et volontairement, pour nous tous qui par nos péchés continuels, le flagellons, le Blasphémons, le tournons en dérision en lui écrasant une couronne d’épines bien dures et profondes sur sa tête, son front, son visage, lui enfonçant d’énormes clous dans ses mains et ses pieds par notre dureté de cœur, nos refus de Pardon, notre haine… Ce Cœur dans lequel Le Père puise les Grâces qu’il veut déverser sur nous !!!

N’oublions pas, non plus, que Dieu, dans Sa Miséricorde Infinie, nous a donné une Mère, La Très Sainte Vierge Marie, pour qu’elle vienne au secours de nos faiblesses, de nos manques de courages, de nos blessures, de nos tortures.

Elle est devenu notre Mère, alors que Jésus était, sur Sa Croix, en train d’agoniser et sur le point d’expirer.

La Miséricorde Divine va là aussi, au milieu d’une souffrance atroce, autant celles de Jésus sur Sa Croix (qui en plus de Souffrir à cause de nos péchés qu’Il a pris sur Lui, a souffert de voir Sa Maman souffrir de Le voir ainsi torturé atrocement, rejeté et tué sur La Croix)…que celles de Sa Maman, si pleine d’Amour, qui ne pouvait pas ne pas ressentir dans sa propre chair la moindre des milliers de blessures de Son Fils (Une épée te transpercera le cœur, disait le vieillard Siméon 33 ans plus tôt…en fait, des milliers d’épées !!!).

Extrait de ma Réflexion n°6 : Le Samedi Saint.

Seule d’ailleurs une mère de famille peut s’unir vraiment et comprendre La Souffrance de La Très Sainte Vierge Marie de voir son Fils martyrisé comme Il l’a été, cloué sur une Croix, mort et enterré, avec en elle, la mémoire de toutes ces tortures.

Cette souffrance s’exprimera d’ailleurs dans une des nombreuses prières qu’Elle a faite durant tout ce temps précédent La Résurrection de Son Fils, ne pouvant, ni dormir, ni manger, ni avoir La Paix (extraits dans Maria Valtorta).

Oh ! Oui, ma douleur est gigantesque, elle m'écrase, me broie et il n'est rien qui puisse la soulager.

Rien ne répond à mon cri. Même si je hurlais jusqu'à fendre la pierre qui ferme ton tombeau, tu ne l'entendrais pas puisque tu es mort. Ne l'entends-tu plus ta Maman ?

Je croyais avoir connu l'abîme de la douleur... c'était l'aube de cette douleur, c'en était le bord. Maintenant, c'en est le midi. Maintenant c'est le fond. C'est l'abîme ce que je touche maintenant, après y être descendue en ces trente-quatre années, bousculée par tant de choses et prostrée, aujourd'hui, sur le fond horrible de ta Croix.

Combien durera cet enfer pour ta Maman ? Tu as dit : "En trois jours, je réédifierai ce Temple". C'est tout aujourd'hui que je me répète ces paroles que tu as dites, pour ne pas tomber tuée, pour être prête à te saluer à ton retour, et te servir encore...

Mais comment pourrai-je te savoir mort, pendant trois jours ? Trois jours dans la mort, Toi, Toi, ma Vie ?

Hommes, regardez avec quoi vous avez transpercé Dieu, mon Fils ! Et je dois vous pardonner et je dois vous aimer. Parce que Lui vous a pardonné, parce que Lui m'a dit de vous aimer ! Il m'a fait votre Mère, Mère des assassins de mon Enfant !

Une de ses dernières paroles, en luttant contre le râle de l'agonie... "Mère, voici ton fils... tes fils".

Même si je n'avais pas été Celle qui obéit, j'aurais dû obéir aujourd'hui, car c'était le commandement d'un mourant.

Voici. Voici. Jésus, je pardonne, je les aime. Ah ! mon cœur se brise dans ce pardon, dans cet amour ! Entends-tu que je leur pardonne et les aime ? Je prie pour eux. Voilà : je prie pour eux...

Je ferme les yeux pour ne pas voir ces objets de ta torture pour pouvoir leur pardonner, pour pouvoir les aimer, pour pouvoir prier pour eux.

Chaque clou sert à crucifier de ma part toute volonté de ne pas pardonner, de ne pas aimer, de ne pas prier pour tes bourreaux.

Siméon l'a dit : "Une épée te transpercera le cœur". Une épée ? Une forêt d'épées ! Combien de blessures ils t'ont fait, Fils ? Combien de gémissements tu as poussés ? Combien de spasmes ? Combien de gouttes de sang tu as versées ?

Eh bien, chacune est une épée pour moi. Je suis une forêt d'épées. En Toi, il n'en est pas une partie de la peau qui ne soit une plaie. En moi, il n'en est pas qui ne soit transpercée. Elles transpercent mes chairs et pénètrent dans le cœur.

Regarde mon cœur, ô Dieu qui m'as frappée dans mon Enfant ! Regarde-le ! N'est-il pas couvert de plaies comme le Corps de Celui qui es mon Fils et le tien ?

Les coups de fouets sont tombés sur moi comme une grêle pendant qu'on le frappait. Qu'est la distance pour l'amour ? J'ai souffert les tortures de mon Fils !

Que ne les ai-je souffertes moi seule ! Que n'ai-je été moi sur la pierre du tombeau ! Regarde-moi, ô Dieu ! Mon cœur ne suinte-t-il pas le sang ? Voici le cercle des épines, je le sens. C'est une bande qui me serre et me transperce. Voici le trou des clous: trois stylets fixés dans mon cœur.

Oh ! Ces coups ! Ces coups ! Comment le ciel ne s'est-il pas écroulé à cause de ces coups sacrilèges dans la chair de Dieu ?

Et ne pouvoir crier ! Ne pouvoir m'élancer pour arracher l'arme aux assassins et m'en faire une défense pour mon Enfant mourant.

Mais devoir les entendre, entendre et ne rien faire ! Un coup sur le clou, et le clou entre dans les chairs vivantes. Un autre coup, et il entre encore davantage. Un autre et un autre et les os et les nerfs se brisent, et voilà transpercée la chair de mon Enfant et le cœur de sa Maman.

Et quand ils t'ont élevé sur la Croix ? Combien tu dois avoir souffert, Fils Saint !

Je vois encore ta main se déchirer dans la secousse de la chute. J'ai le cœur déchiré comme elle. Je suis contusionnée, flagellée, piquée, frappée, transpercée comme Toi.

Je n'étais pas avec Toi sur la croix, mais regarde-la, ta Maman ! Est-elle différente de Toi ? Non. Il n'y a pas de différence de martyre. Et même le tien est fini, le mien dure encore.

Tu n'entends plus les accusations menteuses, moi je les entends. Tu n'entends plus les blasphèmes horribles, moi je les entends encore. Tu ne sens plus la morsure des épines et des clous, ni la soif et la fièvre. Je suis pleine de pointes de feu et je suis comme quelqu'un qui meurt brûlé et délirant.

Ton abandon a servi à le faire mourir avant le coucher du soleil, pour Lui éviter d'autres tortures. Tu as été bon. Tu fais tout dans un but de bonté.

Nous sommes nous des créatures qui ne comprenons pas. Tu as été bon. Tu as été bon. Dis-la, mon âme, cette parole pour enlever la morsure de ta souffrance.

Dieu est bon et Il t'a toujours aimée, mon âme. Du berceau à cette heure, Il t'a toujours aimée. Il t'a donné toute la joie du temps. Toute. Il t'a donné Lui-même. Il a été bon, bon, bon. Merci, Seigneur, que tu sois béni pour ton infinie bonté.

Merci, Jésus. Je te dis merci à Toi aussi ! Moi seule l'ai sentie dans mon cœur quand j'ai vu le tien ouvert. Maintenant ta lance est dans le mien et elle fouille et déchire. Mais c'est mieux ainsi. Tu ne la sens pas.

Mais Jésus, pitié ! Un signe de Toi ! Une caresse, une parole pour ta pauvre Maman au cœur déchiré ! Un signe, un signe, Jésus, si tu veux me trouver vivante à ton retour."

Ces deux Passions, celle de Jésus et celle de Marie (Le nouvel Adam et la nouvelle Eve), permettent à Dieu, dans Sa Miséricorde Divine, d’éffacer les conséquences de La Faute d’Adam et d’Eve et de nous rouvrir Le Ciel, fermé depuis ce moment.

Extrait de ma Réflexion : Samedi 11 Avril 2009 (Samedi Saint) :

Jésus continue :

Marie : la nouvelle Ève. Elle vous enseigne la nouvelle religion qui pousse l'Amour à Pardonner à celui qui vous tue un fils.

Marie : nouvelle Ève, elle a eu de Dieu un nouveau fils ''à la place d'Abel tué par Caïn". Mais elle ne l'eut pas dans une heure de joie brutale qui assoupit la douleur sous les vapeurs de la sensualité et les lassitudes de l'assouvissement. Elle l'a eu dans une heure de douleur totale, au pied d'un gibet, au milieu des râles du Mourant qui était son Fils, des insultes d'une foule déicide et une désolation imméritée et totale puisque Dieu aussi ne la consolait plus.

La vie nouvelle commence pour l'Humanité et pour chaque homme par Marie. Dans ses vertus et sa manière de vivre se trouve votre école. Et dans sa douleur qui eut tous les visages, même celui du pardon au meurtrier de son Fils, se trouve votre salut."

"Le couple Jésus-Marie est l'antithèse du couple Adam-Ève. C'est lui qui est destiné à annuler toute l'œuvre d'Adam et Ève et de ramener l'Humanité au point où elle était quand elle fut créée : riche de grâce et de tous les dons dont le Créateur l'avait comblée.

La Miséricorde Divine ne se contente pas du Sacrifice de Jésus, Notre Dieu, Il y a 2000 ans. Mais Jésus a voulu que Son Sacrifice puisse se renouveler chaque jour jusqu’à la fin de monde.

Il aurait pu le faire par une action direct et visible par tous sur chacun, mais Il veut le faire en se servant de chacun des hommes (et cela, malgré leurs péchés, aussi nombreux soient-ils), et c’est pour cela que dans Ses Commandements, Il nous demande d’Aimer Dieu plus que tout (afin de puiser en Lui, L’Amour dont nous avons besoin) et notre Prochain comme nous-même (afin de leur faire partager L’Amour puiser en Dieu).

Ainsi Jésus crée Son Eglise, L’Eglise Catholique Romaine, et y met à sa tête, le Pape (en commençant par Pierre qui l’avait trahit), les Evêques et les Prêtres afin qu’ils deviennent ceux qui reçoivent de Dieu le Pouvoir de transformer le pain et le vin en Corps et Sang du Christ (le plus grand des miracles), ceux qui donnent Les Sacrements où Jésus agit directement par leur intermédiaire et redonne La Grâce à ceux qui ne l’ont pas (les non baptisés), comme à ceux qui l’ont perdu (par leurs péchés).

Chaque Sacrement nous apportant un Don de Dieu pour la Vie de notre âme, y compris celui de lui redonner la Vie si elle est morte en ayant le regret amer de nos péchés passés.

Jésus, Notre Dieu, renouvelle Son Sacrifice à chaque Eucharistie, et dans une Obéissance ainsi que dans une Humilité Infinie (et impensable), se soumet à l’ordre du Prêtre.

Jésus, à travers Ses Sacrements,  lave la faute Originel et donne La Grâce de Dieu (Baptême), donne Son Esprit-Saint à ceux qui le demande (Confirmation), devient le protecteur de ceux qui se marient (Mariage), redonne Sa Grâce à ceux qui regrettent leurs péchés (Pénitence), se fait serviteur de ceux qui lui donnent leur vie (Ordre), envahit l’âme de ceux qui se nourrissent de Lui (Eucharistie), etc…

Extraits de ma Réflexion n°32 : Quelques Méditations.

Autre enseignement sur L’Eucharistie :

Jésus satisfait mon désir d’obtenir un éclaircissement, et Il me répond :

Mon attitude est un Enseignement de Foi, de Respect et d’Humilité. Comment Me vois-tu ? En vêtements Glorieux ? Non, tu me vois en tant que Jésus de Nazareth, Le Maître, L’Homme.

Jésus Le Maître adore Sa Nature Divine dans L’Eucharistie.

Voilà pourquoi Je t’apparais en tant que Maître, et non en tant que Jésus Glorieux.

Ce dernier ne pourrait rien adorer. C’est à Lui que vont les Adorations de tout ce qui existe, puisqu’Il est Le Dieu retourné à Son Royaume.

Mais Le Fils de L’Homme peut encore montrer Sa Volonté de Vénérer L’Arche qui Me contient en tant que Dieu (Le Pain Eucharistique), et Je le fais pour vous apprendre à en faire autant.

Pourquoi est-ce que Je me tiens à gauche ? Encore une fois à titre d’enseignement.

Tant que le Prêtre accomplit ses fonctions sacerdotales, il est digne du plus grand respect.

Ce qui doit vous l’assurer, c’est le fait que J’obéisse à son commandement et que Je descende, en tant que Sang, vous laver le cœur et, en tant que Chair, vous nourrir l’âme.

Apprenez de Moi, qui suit Humble, à avoir de L’Humilité.

Toujours dans cet extrait, réalisons L’infini Amour et Miséricorde Divine où Le Fils s’offre en continuel Sacrifice pour notre Salut.

Qu’est-ce que L’Eucharistie ? Le plus grand des miracles de Dieu, Le plus Saint. C’est Dieu Lui-même.

C’est Dieu parce que dans L’Eucharistie se trouvent Le Fils de Dieu, Dieu comme Père, Dieu fait Chair par L’Amour, autrement dit par Dieu qui est Amour et par L’Opération de L’Amour, c’est-à-dire de La Troisième Personne.

C’est Dieu parce que c’est un miracle d’Amour et, là où L’Amour est présent, Dieu est présent.

L’Amour témoigne de Dieu plus que toute parole ou dévotion, action ou œuvre.

Moi qui suit L’Auteur de ce miracle qui témoigne de La Puissance de Dieu et de Sa Nature (L’Amour)

Je rends honneur à ce miracle, pour vous affirmer qu’il est Vrai, pour vous affirmer qu’il est Saint, pour vous affirmer qu’il doit être vénéré avec Le plus grand des Respects.

Mais il est bon de se rappeler que si L’Eucharistie est le plus grand miracle de Dieu, Jésus l’a institué juste avant d’aller au jardin des Oliviers pour y vivre une agonie atroce (à en suer des gouttes de Son Sang, Le Père l’ayant quitté, Lui qui était devenu celui qui portait les péchés du monde entier, d’Adam au dernier homme) et à quelques heures de Son arrestation, de Sa Passion et de Sa Mort.

Jésus avait, à ce moment, tout donné, et Il a voulu, malgré cela, partager une dernière fois de son existence humaine, un repas Pascale avec les siens, ses douze apôtres, y compris celui qui allait le trahir.

Fatigué, épuisé, abattu par la trahison de son « ami », Jésus, dans Sa miséricorde Infinie, a voulu les Aimer jusqu’au bout et a partagé son repas, l’agneau Pascale, avec le traître.

Jésus a alors institué L’Eucharistie, donnant Son Corps et Son Sang à tous Ses apôtres, y compris à Judas, et a but à la même coupe que lui (et a fait boire Sa Très Sainte Maman à la même coupe).

Jésus a tout donné, a tout partagé avec tous, y compris le traître, avant qu’épuisé, abattu, Il se livre pour être offert en Victime Pure à ses bourreaux…pour devenir Le Rédempteur de tous les hommes d’Adam au dernier homme.

Pour en parler, j’aimerais mettre ici, un extrait de ce que Jésus a révélé à Maria Valtorta de ce qu’Il a vécu lors de La Sainte Cène et de l’Enseignement qu’Il en donne.

Extrait du tome 9 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé, chapitre 20.

Jésus dit :

"De l'épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d'un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, ressortent quatre enseignements principaux.

Un : la nécessité pour tous les fils de Dieu d'obéir à la Loi.

La Loi disait que l'on devait pour Pâque consommer l'agneau selon le rituel donné par le Très-Haut à Moïse et Moi, vrai Fils du vrai Dieu, je ne me suis pas considéré, à cause de ma qualité divine, comme exempt de la Loi.

J'étais sur la Terre : Homme parmi les hommes et Maître des hommes. Je devais donc faire mon devoir d'homme envers Dieu comme les autres et mieux qu'eux.

Les faveurs divines n'exemptent pas de l'obéissance et de l'effort vers une sainteté toujours plus grande.

Si vous comparez la sainteté la plus élevée à la perfection divine, vous la trouvez toujours pleine de défauts et par conséquent obligée de s'efforcer elle-même de les éliminer et de rejoindre un degré de perfection autant que possible semblable à celui de Dieu.

Deux : la puissance de la prière de Marie.

J'étais Dieu fait Chair, Une Chair qui pour être sans tache possédait la force spirituelle pour dominer la chair,

Et pourtant je ne refuse pas, j'appelle au contraire l'aide de la Pleine de Grâce, qui même en cette heure d'expiation aurait trouvé, c'est vrai, sur sa tête le Ciel fermé, mais pas au point de ne pas réussir à en détacher un ange, Elle, Reine des Anges, pour réconforter son Fils.

Oh ! Non pas pour elle, la pauvre Maman !

Elle aussi a goûté l'amertume de l'abandon du Père, mais par sa douleur offerte pour la Rédemption elle m'a obtenu de pouvoir surmonter l'angoisse du Jardin des Oliviers et porter à terme la Passion dans toute sa multiforme âpreté dont chacune visait à laver une forme et un moyen de péché.

Trois : la maîtrise de soi-même et l'endurance de l'offense, charité sublime par dessus tout.

Ne peuvent l'avoir que ceux qui font vie de leur vie la Loi de Charité, que j'avais proclamée. Et non seulement proclamée, mais pratiquée réellement.

Qu'a pu être pour Moi d'avoir avec Moi à ma table celui qui me trahissait, de devoir me donner à lui, de devoir m'humilier à lui, de devoir partager avec lui le calice rituel et de poser mes lèvres là où lui les avait posées et de les faire poser à ma Mère, vous ne pouvez pas l'imaginer.

Vos médecins ont discuté et discutent sur la rapidité de ma fin et lui donnent pour origine une lésion cardiaque due aux coups de la flagellation. Oui, pour ces coups aussi mon cœur était devenu malade.

Mais il l'était déjà depuis la Cène. Brisé, brisé dans l'effort de devoir subir à côté de Moi le Traître.

J'ai commencé alors de mourir physiquement. Le reste n'a été qu'une aggravation de l'agonie qui existait déjà.

Tout ce que j'ai pu faire, je l'ai fait car je n'étais qu'un avec la Charité. Même à l'heure où le Dieu-Charité s'éloignait de Moi, j'ai su être charité, car dans mes trente-trois années, j'avais vécu de charité.

On ne peut arriver à une perfection telle que celle qui demande de pardonner et de supporter celui qui nous offense si on n'a pas l'habitude de la charité.

Moi, je l'avais et j'ai pu pardonner et supporter ce chef-d'œuvre d'Offenseur que fut Judas.

Quatre : le Sacrement opère d'autant plus que l'on est digne de le recevoir.

Si on s'en est rendu digne par une constante volonté qui brise la chair et rend l'esprit souverain, en vainquant les concupiscences, en pliant l'être aux vertus, en le tendant comme un arc vers la perfection des vertus et surtout de la Charité.

En effet quand quelqu'un aime, il tend à réjouir celui qu'il aime.

Jean, qui m'aimait comme personne et qui était pur, eut du Sacrement le maximum de transformation. Il commença à partir de ce moment à être l'aigle auquel il est familier et facile de s'élever jusqu'au Ciel de Dieu et de fixer le Soleil éternel.

Mais malheur à celui qui reçoit le Sacrement sans en être tout à fait digne, mais qui au contraire a fait croître sa constante indignité humaine par les  fautes mortelles.

Alors il devient non pas un germe de préservation et de vie, mais de corruption et de mort. Mort de l'esprit et putréfaction de la chair qui en "crève", comme dit Pierre de celle de Judas.

Elle ne répand pas le sang, liquide toujours vital et beau dans sa pourpre, mais son intérieur noirci par toutes les passions, pourriture qui se déverse de la chair décomposée comme de la charogne d'un animal immonde, objet de dégoût pour les passants.

La mort de celui qui profane le Sacrement est toujours la mort d'un désespéré et ne connaît donc pas le tranquille trépas propre à celui qui est en grâce, ni l'héroïque trépas de la victime qui souffre d'une manière aiguë mais avec le regard fixé au Ciel et l'âme assurée de la paix.

La mort du désespéré est marquée de contorsions et de terreurs atroces, c'est une convulsion horrible de l'âme déjà saisie par la main de Satan qui l'étrangle pour l'arracher à la chair et la suffoque par sa respiration nauséabonde.

Voilà la différence entre celui qui passe à l'autre vie après s'y être nourri de charité, de foi, d'espérance et de toute autre vertu et doctrine céleste et du Pain angélique qui l'accompagne avec ses fruits, et mieux si Sa Présence réelle l’accompagne dans le dernier voyage, et celui qui trépasse après une vie de brute avec une mort de brute que la Grâce et le Sacrement ne réconfortent pas.

La première, c'est la fin sereine du saint auquel la mort ouvre le Royaume éternel. La seconde, c'est la chute effrayante du damné qui se sent précipité dans la mort éternelle et connaît en un instant ce qu'il a voulu perdre sans pouvoir désormais y porter remède.

Pour l'un c'est l'enrichissement, pour l'autre le dépouillement. Pour l'un la joie, pour l'autre la terreur.

Voilà ce que vous vous donnez selon votre foi et votre amour, ou votre incroyance et le mépris de mon don.

C'est l'enseignement de cette contemplation."

Comme je l’ai dit plus haut, La Miséricorde Divine passe aussi par La Très Sainte Vierge Marie, capable de Pardonner même aux traîtres, aux assassins, aux bourreaux.

Extrait de ma Réflexion n°1 : Qui est Jésus ?

Marie, La très Sainte Mère de Jésus, à Judas, après sa trahison :

"Judas !" dit Marie, "Judas, qu'es-tu venu faire ?" Les paroles mêmes de Jésus, et dites avec un amour douloureux. Judas s'en souvient et pousse un cri.

"Judas" répète Marie "qu'as-tu fait ? A tant d'amour tu as répondu en trahissant ?" La voix de Marie est une caresse tremblante.

Judas va s'échapper. Marie l'appelle d'une voix qui aurait dû convertir un démon.

"Judas ! Judas ! Arrête-toi ! Arrête-toi ! Écoute ! Je te le dis en son nom : repens-toi, Judas. Lui pardonne..."

Judas s'est enfui. La voix de Marie, son aspect ont été le coup de grâce, ou plutôt de disgrâce car il résiste.

La grande victoire de Jésus sur Satan a été de non seulement ne pas se révolter alors qu’Il était torturé, flagellé, martyrisé, Crucifié, ni contre Dieu, Son Père, ni contre les hommes, ses assassins (à qui ils aurait pu envoyer les foudres du Ciel pour les détruire), ni de refuser de boire Le Calice, que Le Père Lui tendait, jusqu’à la dernière goutte (en descendant de La Croix, en pleine santé)…ce qui aurait été une défaite de Jésus devant Satan, une traîtrise de Jésus vis-à-vis de Son Père et de L’Esprit-Saint…et aurait entraîné Sa chute, devenant l’esclave de Satan en Enfer.

La grande victoire de Jésus sur Satan a été aussi de Pardonner en étant en train d’agoniser sur Le Bois de Sa Croix, et de trouver la force de donner à ses assassins, à ses bourreaux, une Maman, Sa Maman, La Très Sainte Vierge Marie, Elle aussi martyrisées devant l’agonie, et les tortures de Son Fils.

Il a Crucifié nos péchés sur Le Bois de La Croix, et Il a versé tout Son Sang, mélangé aux larmes de La Très Sainte Vierge Marie pour notre Salut, et Il a Ressuscité le troisième jour (conformément aux écritures), triomphant définitivement de La Mort et de Satan…nous ouvrant La Porte du Ciel.

Osée 6 1-2.

Venez, retournons vers Yahvé. Il a déchiré, Il nous guérira. Il a frappé, Il pansera nos plaies. Après deux jours, Il nous fera revivre. Le troisième jour, Il nous relèvera et nous vivrons en Sa présence.

POUR LIRE LA SUITE, ALLER DANS LA CINQUIEME PARTIE.

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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