Sainte Marie de Jésus Crucifié, Carmélite Déchaussée. Fête le 26 Août.

Samedi 26 Août 2023 : Fête de Sainte Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardy), Carmélite Déchaussée (1846-1878).

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Canonisation le 17 Mai 2015: Bientôt trois nouvelles saintes (Radio Vatican) Le Pape a décidé que les trois nouvelles Saintes, Jeanne-Emilie de Villeneuve, Marie-Alphonsine (Maryam Sultanah Danil Ghattas), Marie de Jésus Crucifié (Maryam Baouardy) ainsi que Sainte Marie Christine de l'Immaculée, seront inscrites dès cette année à la date liturgique du 17 Mai. (VIS du 14 février 2015) Quatre nouvelles saintes le 17 Mai prochain (news.va)

http://www.carmel.asso.fr/-Mariam-de-Jesus-Crucifie-.html.

Mariam de Bethléem

Sainte Marie de Jésus Crucifié (1846-1878)

Mariam Baouardy naît le 5 Janvier 1846 à Abellin, petit village situé entre Nazareth et le Mont Carmel.

Orpheline à 2 ans, elle est emmenée par l’un de ses oncles en Égypte. A 13 ans on veut la marier mais elle refuse et fait le vœu de se donner totalement au Seigneur.

Elle doit alors s’enfuir, et une vie d’errance commence pour elle.

Ses pas l’amènent successivement à Alexandrie, Beyrouth, puis Marseille, où elle travaille comme domestique dans des familles chrétiennes.

A 21 ans elle entre au Carmel de Pau et prend le Nom de Sœur Marie de Jésus Crucifié. Elle participe à la fondation du Carmel de Mangalore en Inde, puis de celui de Bethléem où elle meurt à 32 ans.

Sa vie remplie d’extraordinaires grâces Mystiques ne souligne qu’une chose : la fraîcheur et la simplicité de ces petits de l’Évangile en qui Dieu trouve sa joie car il peut y déployer son Amour en plénitude.

Les paraboles et les cantiques qui jaillissent spontanément de son cœur ont la saveur de l’Orient et sont tout pétris de cette terre où a vécu Jésus de Nazareth.

Sa Vie

En Galilée

Mariam Baouardy est née le 5 Janvier 1846, à Abellin, petit village de Haute Galilée situé à une vingtaine de kilomètres de Nazareth. La beauté des paysages et la sagesse de cette terre resteront toujours gravées dans son cœur.

Les parents de Mariam sont issus de familles originaires du Liban et de Damas ; ils sont Chrétiens, de rite oriental, et forment un foyer pauvre mais fervent. Ils ont eu successivement douze garçons qui, tous, sont morts en bas âge.
Dans la Foi, sa mère a alors eu l’inspiration de faire le pèlerinage à Bethléem pour solliciter une fille de la Vierge Marie. Là, dans la grotte de la Nativité, elle et son mari ont promis de donner à l’enfant le nom de Marie.
Vingt neuf ans plus tard, Mariam viendra en ces lieux fonder le Carmel de Bethléem.

Carmelbethleem wmm 2Carmel de Bethléem

Très tôt le Seigneur marque de son sceau le cœur de Mariam. Un jour, elle veut laver deux petits oiseaux, qui en meurent ! Profondément désolée, elle entend cette parole intérieure : « c’est ainsi que tout passe ; si tu veux me donner ton cœur, je te resterai toujours »

Deux ans après la naissance de Mariam, voici celle d’un petit frère Boulos (Paul), qui vient réjouir la famille.

Mais elle a tout juste trois ans quand soudain son père et sa mère meurent à quelques jours d’intervalle. Selon l’usage oriental, Boulos est alors recueilli par sa tante, tandis que Mariam est confiée à son oncle paternel.

En Égypte

Quelques années plus tard, cet oncle part pour l’Égypte, et se fixe dans les environs d’Alexandrie. A l’âge de 13 ans, Mariam refuse un mariage, arrangé à son insu selon la coutume orientale, pour se donner totalement au Christ.
La fureur de son oncle éclate en mauvais traitements et vexations de toutes sortes.
Au bout de trois mois de cette situation, Mariam songe à son frère qu’elle voudrait revoir, et lui écrit. Elle porte la lettre à un Musulman, ancien domestique de la famille de son oncle, en partance pour Nazareth. Invitée à table, elle expose sa situation malheureuse.

Martyre à 13 ans

Le domestique lui suggère alors de passer à l’Islam. De nouveau, Mariam refuse énergiquement, en confessant sa Foi Chrétienne. Il la jette alors à terre et, d’un coup de cimeterre, lui tranche la gorge (elle en gardera toute sa vie une cicatrice impressionnante).
Puis, la croyant morte, il l’enveloppe d’un grand voile et l’abandonne dans une rue déserte. C’était le soir du 8 Septembre 1859.

Mariam « se réveille » dans une grotte avec à ses côtés une « Religieuse en bleu », qu’elle saura plus tard être la Vierge Marie.
Celle-ci a recousu la blessure, la soigne et l’enseigne avec une science et un Amour hors du commun. Puis, lorsque Mariam est suffisamment rétablie, elle la quitte dans une église d’Alexandrie pendant que Mariam s’y Confesse.

Sur les routes

A 13 ans commence alors pour la jeune Mariam une vie d’errance de ville en ville puis de pays en pays. Elle cherche sans y parvenir à rejoindre son frère et travaille comme domestique, d’abord à Alexandrie, Jérusalem, puis à Beyrouth, et enfin à Marseille. Chaque fois que l’estime des familles chez qui elle travaille devient trop grande (à Beyrouth deux miracles lui sont attribués) elle part plus loin.

En service à Marseille depuis deux ans, elle a le bonheur d’être admise en mai 1865 chez les Sœurs de Saint Joseph de l’Apparition.

Dons Mystiques extraordinaires

Toute la vie de Mariam a été remplie d’extraordinaires dons Mystiques, parfois surprenants. Visions, extases (elle converse couramment avec les Saints du Ciel), prophéties, guérisons, lévitations, stigmates, possessions diaboliques ou angéliques, etc…
Son humilité profonde (elle s’appelait couramment « le petit ») et son abandon total entre les mains du Seigneur lui ont permis de tout vivre avec un parfait équilibre humain et spirituel. Son Amour unique est plein de fraîcheur.
Elle est aussi pour nous le témoin de cet « univers invisible » que notre Foi professe et dont nous vivrons éternellement, par delà la mort.

Mais, toujours, elle ramènera à la Foi et à l’Évangile comme seuls fondements solides

Peu après son entrée chez les Sœurs de St Joseph, l’apparition des stigmates gêne ses supérieurs qui préfèrent l’orienter vers une forme de vie plus Contemplative et plus cachée.

Au Carmel

En Juin 1867, elle rentre au Carmel de Pau comme « Sœur Converse », c’est à dire plus particulièrement chargée des tâches matérielles. Elle y prend le nom de Sœur Marie de Jésus Crucifié.
Elle a 21 ans, mais on ne lui en donne pas plus de douze : « sa petite taille, sa figure candide, sa difficulté à s’exprimer en notre langue, sa profonde ignorance de toutes choses, car elle ne savait même pas lire, ni en arabe ni en français ; tout cela réuni en faisait un vrai type de l’enfance ; aussi pouvions-nous guère la désigner entre nous que sous le nom de la petite Sœur » disait une de ses Sœurs.

Au bout de trois ans, elle part avec cinq autres Religieuses fonder un Carmel à Mangalore, en Inde. Elle y fait profession Religieuse, après un noviciat qui a été plus long qu’à l’ordinaire à cause de ses stigmates.
Mais une persécution éclate contre elle, toujours à cause de ses dons extraordinaires, mal interprétés par certains de ses supérieurs. Elle a beaucoup à en souffrir : on lui dit que sa profession est invalide, qu’elle est menée par le démon … ; elle doit finalement rentrer en France.

Ce deuxième séjour de trois ans au Carmel de Pau est marqué par de multiples grâces de joie. Sœur Mariam retrouve le Monastère qu’elle appelle sa « maison paternelle ». Son renom de sainteté commençait alors à rayonner sur tout le diocèse : des Prêtres, des Évêques, des savants ou des voisins paysans venaient la consulter. Pour tous, elle avait une parole, un conseil très simple à donner.

En Août 1875, elle part à nouveau, pour la Fondation du Carmel de Bethléem. Connaissant l’arabe, elle sera l’apôtre du chantier de Bethléem, après avoir été l’inspiratrice des plans. Elle y meurt des suites d’un accident.
En allant porter à boire aux ouvriers qui y travaillent, elle tombe d’un escalier et se brise le bras. La gangrène s’y met très rapidement et elle meurt en quelques jours le 26 Août 1878 à 32 ans.

Son message

beata-maria-di-gesu-crocifisso-mariam-baouardy-c.jpgGrande voyageuse à travers le monde, Mariam a très vite compris que le plus beau voyage est le chemin de la sainteté sur les pas du Christ Crucifié-Ressuscité avec la Vierge Marie.

Sa Foi est grande et toute simple. Elle est à la portée de tous : « Cherchez Dieu seul sans vous arrêter à rien de créé…Dieu seul est tout ».

Comme le chantent les psaumes, Mariam fonde sa Foi sur le Créateur et non sur les créatures.

Son Espérance repose sur sa Foi en Jésus et cette Espérance est à toute épreuve : « Croyez-vous que si la poule voyait venir l’ennemi elle ne cacherait pas ses poussins sous ses ailes pour les défendre ? Croyez-vous que Jésus ne peut pas faire comme la poule ? Qu’il ne peut pas cacher les petits et les défendre contre les grands ? Alors pourquoi craignez-vous ? »

L’Amour du Christ l’habite constamment et la fait déborder de charité pour ses Sœurs. Elle se fait l’écho du Cantique des Cantiques : « Qui a consolé mon cœur ? C’est vous mon Bien aimé. Qui l’a rafraîchi ? C’est vous mon Amour… »

Pour Mariam, le signe le plus fort de la présence de L’Esprit Saint est l’Humilité. C’est ce chemin privilégié que choisit Mariam : « Une âme qui a l’humilité, Dieu lui pardonne toute faute ». Dieu peut déployer toute sa force de Créateur dans un cœur humble.

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https://nominis.cef.fr/contenus/saint/8008/Sainte-Marie-de-Jesus-Crucifie.html

Sainte Marie de Jésus Crucifié

Carmélite (? 1878)

- Lors de son homélie pour la canonisation de quatre religieuses le 17 Mai 2015, le Pape a invité à suivre 'l'exemple lumineux' des quatre nouvelles saintes, et à devenir 'des témoins de la résurrection de Jésus', 'demeurer en Dieu et en son amour, pour annoncer avec les paroles et avec la vie la résurrection de Jésus, en témoignant l'unité entre nous et l'amour envers tous'. (Demeurer dans le Christ est le secret des saints)

Canonisation de deux Religieuses palestiniennes (VIS)
Canonisation le 17 mai 2015: Bientôt trois nouvelles Saintes (Radio Vatican) Le Pape a décidé que les trois nouvelles Saintes, Jeanne-Emilie de Villeneuve, Marie-Alphonsine (Maryam Sultanah Danil Ghattas), Marie de Jésus Crucifié (Maryam Baouardy) ainsi que Sainte Marie Christine de l'Immaculée, seront inscrites dès cette année à la date liturgique du 17 mai. (VIS du 14 février 2015) Quatre nouvelles saintes le 17 mai prochain (news.va)

Radio Vatican le 7 décembre 2014: Le Pape a autorisé la promulgation du décret concernant la Canonisation de la mystique née en Galilée Mariam Bawardi de Jésus Crucifié (1846-1878), la Fondatrice du Carmel de Bethléem.

Mariam Baouardy est née en Galilée, à Abillin. A trois ans, elle se retrouve orpheline. Son oncle la recueille.

A Alexandrie où sa famille a émigré, Mariam se consacre au Seigneur; elle a douze ans. Son oncle veut la marier.

Elle refuse et s'enfuit chez un proche de sa famille qui est musulman et qui lui conseille d'embrasser l'Islam.

Devant son refus indigné, il s'emporte et lui tranche la gorge. Mais elle est guérie par l'intercession de la Vierge Marie et se place dans une famille qu'elle suivra comme servante au Liban puis en France.

Elle n'oublie ni sa consécration virginale ni sa guérison miraculeuse. Elle se décide à entrer au Carmel de Pau où elle y vécut une floraison d'expériences Mystiques: extases, bilocation, stigmates, prophéties et même possessions diaboliques au cours desquelles elle découragea le démon par sa confiance absolue en L'Esprit Saint.

Au milieu de ces grâces déconcertantes à nos yeux, elle garde une humilité entière et une humeur paisible et joyeuse.

Elle participe à la fondation du Carmel de Mangalore en Inde et à celui de Bethléem. C'est là qu'elle meurt à 32 ans à la suite d'un accident de chantier. Elle sera Béatifiée par le Pape Saint Jean-Paul II le 13 Novembre 1983.

Il est peu de Saints qui aient reçu tant de grâces à un si haut degré et avec cette abondance: stigmates, extases, connaissance des cœurs, prophéties, possession angélique, et, don inattendu chez une illettrée, la poésie.

"A qui ressemblerai-je?

Aux petits oiseaux dans leur nid,
si le père et la mère ne leur portent à manger,
ils meurent de faim.
Ainsi mon âme sans vous, Seigneur;
elle n'a pas sa nourriture, elle ne peut vivre!
A qui ressemblez-vous, Seigneur?
A la colombe qui donne à manger à ses petits,
à une tendre mère qui nourrit son petit enfant.
Gardez-moi, Seigneur, en vous pour me donner la vie."

Voir aussi sur le site du Carmel en France, Mariam de Bethléem.
Un internaute nous signale: Carmes et Carmélites la fêtent le 25 Août, sauf en France, où la Fête est postposée au 30 Août.

Au martyrologe romain, le 26 Août: À Bethléem, en 1878, Sainte Marie de Jésus Crucifié (Marie Baouardy), vierge Carmélite. Comblée de charismes Mystiques, elle mena une vie Contemplative avec une Charité extraordinaire.
Martyrologe romain

"Elle n'a cessé de proclamer la paix et de rapprocher les cœurs". (Saint Jean-Paul II)

"Elle reflète les différents visages de l’Église: l’Église grecque-melkite dans laquelle elle a été baptisée et élevée, l’Église latine où elle a été initiée à la Vie Carmélitaine. En dehors de son pays natal, elle s’est insérée dans les communautés Chrétiennes du Liban, de l'Égypte, de la France, de l’Inde." (Aux pèlerins venus pour la béatification de Sœur Marie de Jésus Crucifié, Jean-Paul II, 14 Novembre 1983).

Miriam

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1983/november/documents/hf_jp-ii_spe_19831114_fedeli-beatificazione_fr.html.

DISCOURS DU PAPE SAINT JEAN-PAUL II
AUX PÈLERINS VENUS POUR LA BÉATIFICATION
DE SŒUR MARIE DE JÉSUS CRUCIFIÉ

Lundi, 14 Novembre 1983

Béatitudes,
Chers Frères et Sœurs,

1. La Béatification de Sœur Marie de Jésus Crucifié, qui vous a réunis à Rome de tous les pays du Proche-Orient, a sûrement été pour vous tous un grand moment de joie, une source de réconfort, une invitation au courage.
Ce n’est pas une jubilation passagère: c’est une source de grâces qui demeure ouverte. L’Église qui est à Rome a participé à cette joie et, j’ose dire, l’Église universelle, en regardant avec émotion cette petite fleur de la Terre Sainte parvenue en peu de temps à l’épanouissement mystique, à la sainteté.
Je suis heureux de me retrouver ce matin au milieu de vous, pour vous saluer encore avec toute mon affection, pour converser avec vous, comme en famille, tout en méditant encore sur le sens de cette Béatification, pour en recueillir les fruits.

La vie et les vertus de Mariam Baouardy vous sont maintenant suffisamment connues et je les ai évoquées dans la solennelle liturgie d’hier. Mais il est bon de nous redire ce matin à quel point cette “petite Arabe” a été un témoin privilégié de Jésus, de l’amour de l’Église, de l’action pour la paix. Et vous comprendrez mieux encore le prix que l’Église attache à la vie de vos communautés Chrétiennes en Terre Sainte et autour de la Terre Sainte.

2. Mariam est le fruit de cette Terre Sainte. En elle, tout nous parle de Jésus. Et d’abord les lieux où elle a vécu: Nazareth, près de laquelle elle est née, Bethléem où elle a consommé son sacrifice, le Mont Carmel, symbole de la vie de prière solitaire qui a fourni le cadre de sa Vie Religieuse.
Mais surtout, elle nous rend proches du Calvaire, puisqu’elle n’a cessé de porter dans sa vie la Croix de Jésus, tout en choisissant son nom de Crucifié. Les béatitudes trouvent en elle leur accomplissement.
A la voir, on croit entendre Jésus nous dire: bienheureux les pauvres, bienheureux les humbles, bienheureux ceux qui ne cherchent qu’à servir, bienheureux les doux, bienheureux ceux qui font la paix, bienheureux ceux qui sont persécutés.
Toute sa vie traduit une familiarité inouïe avec Dieu, l’amour fraternel des autres, la joie, qui sont les signes évangéliques par excellence.

3. Sœur Marie de Jésus Crucifié se montre en même temps une fille hors pair de l’Église. Elle reflète les différents visages de l’Église: l’Église grecque-melkite dans laquelle elle a été baptisée et élevée, l’Église latine où elle a été initiée à la vie carmélitaine.
En dehors de son pays natal, elle s’est insérée dans les communautés Chrétiennes du Liban, de l’Égypte, de la France, de l’Inde. Elle a partagé l’ardeur Missionnaire de l’Église, sa soif d’unité, l’attachement à ses Pasteurs et notamment au Pontife romain Pie IX.

Car l’Église doit être une dans la diversité et dans la richesse des langues, des cultures et des rites.

4. Enfin, elle qui a été souvent malmenée par les événements et par les gens, elle n’a cessé de semer la paix, de rapprocher les cœurs.
Elle se voulait “la petite sœur de tous”. Comme son exemple est précieux dans notre monde déchiré, divisé, qui sombre si facilement dans l’injustice et la haine, sans tenir compte des droits des autres à une existence digne et paisible!

5. Voilà, chers amis, celle qui intercède maintenant pour nous auprès de Jésus. Aujourd’hui dans les divers pays du Proche Orient, vous vivez dans un état de paix très fragile, et parfois même de guerre.
C’est une grande détresse pour tous les habitants de cette région, et le monde entier s’inquiète de leur sort, sans parvenir à les aider efficacement en respectant leur liberté. Je ne veux pas aborder ce matin les aspects politiques du problème.
Mais à vous, Catholiques grecs-melkites, latins ou d’autres rites qui partagez les épreuves de tous vos compatriotes, Chrétiens, Juifs ou Musulmans, je veux redire la sollicitude du Saint-Siège, et ses fervents encouragements.
Comme au temps où Saint Paul plaidait pour les “saints de Jérusalem”, l’Eglise entière doit vous soutenir. C’est un devoir d’amour fraternel envers vous. C’est une nécessité pour la vie, le témoignage et l’honneur de l’ensemble des chrétiens.
Car, si importants que soient en Terre Sainte les vestiges de l’époque de Jésus, les souvenirs historiques, les monuments de l’art sacré que les communautés chrétiennes ont édifiés ou reconstruits au cours des siècles, ce qui importe le plus, c’est qu’y resplendisse l’Église vivante, le Temple qui est fait des membres du Corps du Christ témoignant aujourd’hui même de la foi, de la prière et de l’amour, selon le message de Jésus de Nazareth, ou plutôt assurant par là même la présence du Christ Jésus, mort et ressuscité.

6. C’est là votre honneur. Et je vous encourage à garder et à manifester votre attachement indestructible à cette terre qui est vôtre, où vous avez vos racines, comme Mariam Baouardy qui y est revenue pour fonder un Carmel à Bethléem et en projeter un autre à Nazareth.
Cela entraîne une exigence particulière, évangélique.
Vous devez être au premier rang des artisans de paix, animés des sentiments d’ouverture, d’estime, d’amour, de pardon, de réconciliation envers tous les hommes qui sont liés eux aussi à cette Terre, Chrétiens, Juifs et Musulmans.
En ce pays, ne l’oubliez jamais, vous représentez Jésus et son Amour universel.

Que la Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié vous accompagne sur ce chemin difficile! Que la très Sainte Vierge Marie, mère de Jésus, vous aide à devenir chaque jour davantage des disciples de son Divin Fils!
Et que Dieu Tout-Puissant vous Bénisse, Père, Fils et Saint-Esprit, qu’Il vous garde dans la Paix, qu’Il permette à chacune de vos patries de trouver le chemin de la véritable Paix, et qu’Il aide chacune de vos communautés Chrétiennes, grecque-melkite et latine - dont je salue avec joie les Patriarches et les Évêques - à épanouir le don de Dieu qui leur a été confié!

Mariam baourdy 2

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0240.htm

Sainte Marie de Jésus Crucifié BAOUARDY

Nom: BAOUARDY
Prénom: Marie (Mariam)
Nom de religion: Marie de Jésus Crucifié
Pays: Terre Sainte - France – Inde
Naissance: 05.01.1846  à Abellin (Près de Nazareth)
Mort: 26.08.1878  à Bethléem
Etat: Carmélite
Note: Carmélite à Pau, à Mangalore (profession le 21.11.1871), de nouveau à Pau et enfin à Bethléem. Humilité et service vécus avec les plus extraordinaires phénomènes Mystiques.
Cheville ouvrière de la Fondation des Carmels de Mangalore et de Bethléem.
Béatification: 13.11.1983  à Rome  par Saint Jean Paul II
Canonisation: 17.05.2015 par le Pape François
Fête: 26 Août
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1983 n.47  -  2004 n.39 p.7&11
Réf. dans la Documentation Catholique: 1983 p.1145


Notice brève
Née en 1846 près de Nazareth, Mariam perd ses parents à l‘âge de trois ans. Elle est recueillie par un oncle qui déménage à Alexandrie, en Égypte.
A 13 ans elle refuse un mariage préparé à son insu et affirme sa volonté de se donner au Seigneur.
Persécutée par sa famille, un ancien serviteur lui propose de passer à l’Islam. Sur son refus il la blesse et l’abandonne, la croyant morte.

La Vierge Marie elle-même vient la guérir. Elle devient servante dans des familles pauvres, et débarque à Marseille où elle fait son noviciat chez les Sœurs de St Joseph de l’Apparition, puis au Carmel de Pau.
Elle est favorisée de nombreuses grâces extraordinaires (extases, lévitations, stigmates, prophéties, etc.) qu’elle vit dans la simplicité, l’humilité et surtout l’obéissance.

Elle est l’âme de la Fondation du Carmel de Bangalore en Inde où elle passe 3 ans (1870-1872). Là elle émet ses vœux le 21 Novembre 1871.
Mais ses charismes sont mal compris et elle rentre au Carmel de Pau, pour repartir à nouveau (1875) fonder le Carmel de Bethléem dont elle surveille les travaux.
Elle meurt à la suite d’un accident le 26 Août 1878.

Notice développée

En 1845, Georges Baouardy et sa femme, un couple pauvre mais fervent du petit village d’Abellin en Haute Galilée, vont en pèlerinage à Bethléem pour demander à l’Enfant Jésus une petite fille à qui ils promettent de donner le nom de la Vierge.

Ils sont Catholiques de rite grec et ont eu jusque là douze garçons morts en bas âge. Ils sont exaucés et c’est ainsi que Mariam naît le 5 janvier 1846.

Un petit frère, Boulos, vient s’ajouter l’année suivante à la joie de la famille. Mais leurs parents meurent tous deux en 1848.

Mariam est recueillie par un oncle paternel de condition aisée, lequel s’installe quelques années plus tard à Alexandrie, en Egypte, y emmenant Mariam.

Elle possède une vie spirituelle précoce et avec joie, elle peut communier dès l’âge de huit ans.

A treize ans elle refuse un mariage, arrangé à son insu selon la coutume orientale, et annonce sa décision de se donner totalement à Dieu. Elle est alors persécutée par sa famille.

Désireuse de reprendre contact avec son frère Boulos, elle lui écrit une lettre qu’elle confie à un ancien domestique musulman en partance pour Nazareth.

Celui-ci, voyant la situation malheureuse de Mariam, lui propose de passer à l’Islam ; mais elle confesse énergiquement sa Foi chrétienne.

L’homme, furieux, lui ouvre la gorge d’un coup de cimeterre et l’abandonne dans une rue déserte, la croyant morte. Le drame se passe dans la nuit du 7 au 8 septembre 1859.

Mariam se réveille dans une grotte, “une religieuse en bleu” à ses côtés. Elle racontera plus tard que c’était la Vierge Marie qui la soignait.

Guérie, elle se retrouve seule et devient servante dans diverses familles, choisissant les conditions les plus pauvres.

Après Alexandrie, Jérusalem, Beyrouth, elle aboutit à Marseille où elle fait connaissance des Sœurs de St Joseph de l’Apparition.

Elle a le bonheur d’être admise dans cette Congrégation en Mai 1865. Mais ses dons mystiques commencent à se manifester : extases, visions, stigmates de la Passion qu’elle revit deux jours par semaine.

Cela dérange ses supérieures et après deux ans de noviciat, on l’oriente vers une forme de vie plus contemplative et plus cachée.

Le Carmel de Pau l’accueille avec joie et elle reçoit le nom de Sœur Marie de Jésus Crucifié. Elle insiste pour être sœur converse et se dévoue à tous avec simplicité et générosité, malgré les épreuves intérieures que lui suscite le démon.

Une première possession diabolique de 40 jours (Juillet à Septembre 1868) est suivie de 4 jours de possession angélique, accompagnée de nombreux enseignements et prophéties durant ses extases.

Après trois ans elle est envoyée avec un petit groupe fonder le premier Carmel en Inde, à Mangalore.

La vie cloîtrée peut être inaugurée fin 1870. Mariam affronte les travaux les plus lourds tout en étant toujours favorisée de charismes extraordinaires. Elle est vraiment l’âme de cette Fondation.

Mais des incompréhensions commencent à germer autour d’elle, spécialement chez ses supérieures et son évêque, mettant en doute l’authenticité de ce qu’elle vivait.

Elle peut toutefois émettre ses vœux au terme de son noviciat le 21 Novembre 1871. Mais les tensions reprennent et le démon se manifeste à nouveau, lui faisant faire certain actes défendus par la règle, mais cela en dehors de sa propre volonté (elle ne s’en accusera jamais).
En septembre 1872, elle doit finalement rentrer en France. Quelques années plus tard les Sœurs qui l’avaient persécutée verront clair et lui exprimeront leur repentir.

Voilà Sœur Marie de Jésus Crucifié, la “petite arabe” comme on l’appelle familièrement, le “petit rien” comme elle se nomme elle-même, la voilà de retour au Carmel de Pau.

C’est une période de calme où les grâces extraordinaires prennent la forme, entre autres, de lévitations (jusqu’au sommet des arbres !) et d’extases au cours desquelles elle improvise dans l’élan de sa reconnaissance envers Dieu des poésies d’une grande beauté pleines de charme tout oriental.

Nombreux aussi sont ceux qui viennent chercher auprès d’elle réconfort, conseils, prières. Il faut bien noter que tous ces charismes sont vécus chez Sœur Marie de Jésus Crucifié dans un climat de grande humilité et simplicité ; elle pense même que ses stigmates sont une maladie. Son obéissance est tout aussi remarquable.

En suivant les inspirations du Seigneur, elle parle de la fondation d’un Carmel à Bethléem. Les obstacles sont nombreux, mais se lèvent progressivement grâce entre autres à une ‘fondatrice’, Berthe Dartigaux qui lui sera toute dévouée, et à son confesseur, un Père de Bétharram.

L’autorisation de Rome étant finalement donnée, un petit groupe de Religieuses s’embarque pour cette aventure au cours de l’été 1875.

Mariam, seule à connaître l’arabe, est plus particulièrement chargée de suivre les travaux. Elle s’attire vite la sympathie des ouvriers.

La Communauté peut commencer à habiter les lieux dès le 21 Novembre 1876. Elle se préoccupe également de la Fondation d’un Carmel à Nazareth, et s’y rend pour l’acquisition d’un terrain.

Elle a la grande joie de revoir le village de son enfance, Abellin. (En fait le Carmel de Nazareth ne sera construit qu’en 1910.)

De retour à Bethléem elle reprend la surveillance des travaux. C’est en portant à boire aux ouvriers qu’elle tombe dans un escalier et se brise un bras. La gangrène s’y met très rapidement et elle meurt en quelques jours, le 26 Août 1878, à 33 ans.

 

On remarque que la durée de sa vie recouvre exactement le pontificat du Bienheureux Pie IX 2 (16 juin 1846 - 7 février 1878).

De fait elle avait pour le Saint Père une piété filiale d'une grande tendresse et le voyait dans ses extases.

A diverses reprises, elle lui fit même parvenir des messages importants concernant les intérêts de I'Église.

Son affection filiale se traduisait, à certains jours, d'une manière extraordinaire, jusqu'à reproduire sur son visage les traits du Saint Père.

Un jour deux compagnes lui en font la remarque; elle répond simplement : « Il faut bien que l'enfant ressemble à son père ! » Elle annonça la mort de Pie IX et le nom de son successeur, le futur Léon XIII.

Il faut encore évoquer le lien étroit qui unit Sœur Marie de Jésus Crucifié et les Pères de Bétharram (à 15 km de Lourdes).

C’est en 1835 que le Père Michel Garicoïts 2 (Canonisé en 1947 par Pie XII) fonde la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus pour l’évangélisation des campagnes et l’éducation des enfants. Un des Pères est l’aumônier du Carmel de Pau.

A son retour de Mangalore en 1872, Sœur Marie de Jésus Crucifié prend comme directeur le Père Estrate.

En 1875, 12 ans après la mort du Fondateur, elle prend connaissance dans une vision des graves tensions qui agitent la Congrégation et reçoit les consignes du Seigneur pour que les constitutions soient approuvées par Rome.
Ce qui advient le 30 juillet de la même année.

Les Pères de Bétharram reconnaissent en elle comme la seconde Fondatrice de leur Institut. C’est encore grâce à elle qu’une petite Communauté de Pères peut s’installer, après de nombreuses difficultés, près du Carmel de Bethléem. Mlle Berthe Dartigaux a été dans toutes ces démarches d’un précieux secours.

Signalons la remarquable biographie de « Mariam la petite arabe, Bienheureuse Sœur Marie de Jésus Crucifié » par le Père Amédée Brunot, Père de Bétharram, aux éditions Salvator (1981 pour la 1e édition).

Centenaire carmel 10 11 2010 18 19 55 

http://es.lpj.org/2010/11/19/centenaire-du-carmel-de-la-sainte-famille-a-nazareth/.

Centenaire du Carmel de la Sainte Famille à Nazareth

Le Dimanche 14 Novembre 2010, il y avait exactement 100 ans que 11 Sœurs du Carmel de Bethléem arrivaient pour fonder celui de Nazareth, selon l’inspiration, 30 ans plus tôt, de Sainte Mariam Baouardy, qui répondait ainsi à l’appel de Jésus :

« Je veux un Carmel à Nazareth ».

Baouardy seppulSépulture de la Bienheureuse Mariam Baouardy. Photo de Kenad.

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Sainte Marie de Jésus Crucifié
Religieuse Carmélite libanaise

Commémoration :
Martyrologium Romanum : le 26 août (dies natalis).

Ordre des Carmes Déchaux : le 25 août, sauf en
France, le 30 août, car le 25 est la Fête de St Louis.

Marie de Jésus Crucifié, au siècle Mariam Baouardy, naît le 5 Janvier 1846 à Abellin, en Galilée.
La définition de sa nationalité est difficile à indiquer car elle a vécu dans un pays (l'Empire ottoman), aujourd'hui disparu, qui regroupait en son sein diverses populations et nationalités.

Aujourd'hui, le village natal de Mariam, Abellin, fait partie de l'état d'Israël.
L'origine libanaise de ses parents la fait parfois qualifier de "libanaise", alors que son lieu géographique de naissance lui fait attribuer à tort une origine "palestinienne".  Il ne semble pas y avoir de consensus actuellement sur sa nationalité à ce jour.

La famille Baouardy, de rite melkite et d'origine libanaise voit ses douze garçons mourir en bas âge. Les parents décident de faire un pèlerinage de 170 km jusqu'à Bethléem pour prier Dieu de leur accorder une fille par l'intercession de la Vierge Marie.
Cette fille naît neuf mois plus tard le 5 Janvier 1846.
On lui donne le nom de Marie, Mariam. Elle est baptisée et confirmée suivant le rite grec-melkite Catholique.
L'année d'après, un garçon, Boulos, vient agrandir la famille.

Ses parents meurent à quelques jours d'intervalle quand elle a trois ans. Mariam et son frère sont séparés et ne se reverront plus. Elle est recueillie par un oncle paternel, tandis que son frère Boulos est recueilli chez une tante maternelle.
À l'âge de 8 ans, elle fait sa première Communion. Puis peu de temps après son oncle (et elle-même avec toute la famille) part s'installer à Alexandrie.

À l'âge de 13 ans, son oncle veut la marier. Elle refuse car elle se sent appelée à consacrer sa vie à Dieu. Elle s'enfuit.
Un musulman la recueille, mais comme elle refuse de renier sa Foi Catholique, cet homme lui tranche la gorge.
Il la croit morte et la dépose dans une rue d'Alexandrie. Mariam se réveille dans une grotte où une Sœur vêtue en bleu la soigne pendant plusieurs mois.
Mariam racontera plus tard (à ses Sœurs Religieuses) avoir reconnu en cette femme la Vierge Marie.
À cette époque-là, Mariam étant seule au monde, travaille comme servante là où le destin la conduit : Alexandrie, Jérusalem, Beyrouth. Elle aboutit à Marseille.

À 19 ans, elle entre comme novice chez les Sœurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition à Marseille.
Elle ne sait ni lire ni écrire, et ne parle pas bien le français.

Au bout de deux ans, elle n'est pas admise à prononcer ses premiers vœux. Sa maitresse des novices, Mère Véronique de la Passion l'oriente vers un autre Ordre Religieux : le Carmel.

Elle entre alors au Carmel de Pau comme Sœur converse et y reçoit le nom de Sœur Marie de Jésus Crucifié.
Trois ans plus tard, en 1870, Mariam fait partie d'un petit groupe qui part fonder le premier Carmel en Inde, à Mangalore.
Elle prononce ses vœux perpétuels à Mangalore le 21 Novembre 1871. En 1872, elle est renvoyée au Carmel de Pau en France par l'Évêque de Mangalore.

En 1875, elle fait partie du groupe de 10 Carmélites dirigées par Mère Véronique de la Passion, qui quittent Pau pour fonder un nouveau Carmel à Bethléem en Terre sainte. Elle s'occupe particulièrement des travaux de construction du nouveau Couvent, étant la seule à parler l'arabe.
Elle meurt le 26 Août 1878 dans sa 33e année à la suite d'une chute et d'une fracture du bras (qui entraina une gangrène). Mariam était perçue comme humble, obéissante et charitable selon son épitaphe.

Le biographe Amédée Brunot a rapporté, dans son ouvrage ‘Mariam, la petite arabe’, de nombreux dons mystiques, qu'aurait reçus Mariam et dont des proches ont témoigné : extases, lévitations, stigmates de la Passion, don de prophétie, don d'ubiquité, transverbération du cœur, apparition et visions de nombreux Saints, don de poésie. Une de ses visions a contribué à l’identification du lieu saint d’Emmaüs (Luc 24,13).
Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardy) a été Béatifiée le 13 Novembre 1983 par Saint Jean-Paul II (Karol Józef  Wojty?a, 1978-2005) et Canonisée à Rome, le 17 Mai 2015, par le Saint Père François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-).

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Date de dernière mise à jour : 26/08/2023

Commentaires

  • Jean

    1 Jean Le 26/08/2015

    Sainte et non plus seulement Bienheureuse !
    parrot pierre

    parrot pierre Le 26/08/2015

    Tout-à-fait. C'est pour cela que j'avais rajouté en tête de page (au moment de l'annonce): "Elle sera Canonisée le 17 Mai 2015". Mais je vais modifier l'ensemble pour que cela soit plus clair
  • Jean LEFEVRE

    2 Jean LEFEVRE Le 18/06/2018

    Voici son blog, cher Pierre :

    http://mariamdejesuscrucifieblog.blogspot.com/

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