Martyre de Saint Jean-Baptiste (Ier s.). Fête le 29 Août.

Mardi 29 Août 2023 : Fête du Martyre de Saint Jean-Baptiste, Patron des canadiens français (Ier s.).

Tympan du portail saint jeanDétail du Martyre de Saint Jean-Baptiste Cathédrale ND de l'Assomption de Rouen. Tympan du portail de gauche sur le martyre de Saint-Jean.
Photo de Giogo.
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Martyre de Saint Jean-Baptiste

(1er s.)

Jean, le dernier Prophète, n'a jamais mâché ses mots, pas plus quand il traitait les pharisiens de "races de vipères" sur les bords du Jourdain, que lorsqu'il rappelait à Hérode Antipas qu'il n'avait pas le droit de vivre avec Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
A présent, il est en prison, car on n'a pas le droit de faire impunément des reproches publics aux grands de ce monde.
Il sait qu'Hérodiade lui en veut à mort. Mais ce n'est pas ce qui le préoccupe.
C'est Jésus. Est-il bien le Messie que lui, Jean, annonçait? A-t-il eu raison de lui faire confiance, de lui donner ses propres disciples?
Sa conduite est si étrange. "Il tient dans sa main la pelle à vanner." Pourquoi ne vanne-t-il pas avec gloire et majesté? La réponse est venue.
Aux disciples de Jean venus l'interroger, Jésus a répondu: "Allez annoncer à Jean ce que vous voyez et entendez: les aveugles voient, les boiteux marchent ..."
Jean n'a plus de doutes. Il peut à présent rendre le dernier témoignage. Il a bien rempli sa mission.

C'est l'anniversaire d'Hérode. Salomé danse et envoûte le roi ivre: "Demande-moi tout ce que tu voudras, fut-ce la moitié de mon royaume.
" Ce sera la tête de Jean sur un plateau. Scène décrite, entre autres, dans l'Évangile de saint Marc, au chapitre 6
Un internaute canadien nous signale:
"Jean-Baptiste est le patron des canadiens-français"

Mémoire du martyre de Saint Jean Baptiste, que le roi Hérode Antipas maintint en prison dans la forteresse de Machéronte et qu’il ordonna de décapiter le jour de son anniversaire, à la demande de la fille d’Hérodiade.
Comme une lampe qui brille, le précurseur du Seigneur a rendu témoignage à la vérité aussi bien dans sa mort que dans sa vie.

Martyrologe romain

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 Martyre de
Saint Jean-Baptiste

Saint Jean-Baptiste, inspiré par L'Esprit de Dieu, se retira au désert pour mieux conserver son innocence et cultiver les dons extraordinaires dont il avait été favorisé.

Il y vécut, depuis son enfance jusqu'à trente ans, dans la pénitence, la prière et la contemplation.

Sa trentième année, il parut dans le monde pour y prêcher la Pénitence et donner le Baptême, qui en était le signe, d'où lui est venu le nom de Baptiste ou Baptiseur.

Déjà le Sauveur lui-même avait reçu le Baptême des mains de Jean-Baptiste, et celui-ci avait rendu à l'Agneau de Dieu les plus glorieux témoignages.

La vie du saint Précurseur touchait à son terme ; il ne lui restait plus qu'à sceller de son sang la divinité de sa mission. Hérode, gouverneur de la Galilée, menait une vie irrégulière avec Hérodiade, sa belle-sœur ; saint Jean, à différentes reprises, blâma avec force un pareil scandale ; aussi Hérodiade cherchait-elle l'occasion de se venger.

Depuis trois mois déjà, le courageux défenseur de la vertu était en prison ; mais cette vengeance ne suffisait pas à une femme voluptueuse et cruelle.

Un jour qu'Hérode, pour célébrer l'anniversaire de sa naissance, donnait un festin à tous les grands de sa cour, Salomé, fille d'Hérodiade, dansa devant le prince avec tant de grâce, qu'Hérode s'engagea par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait, fût-ce la moitié de son royaume.

La jeune fille sortit et courut raconter à sa mère la promesse dont elle venait d'être l'objet : « Que dois-je demander ? dit-elle à Hérodiade. - Demande la tête de Jean-Baptiste » répond la haineuse femme.
Salomé vint aussitôt annoncer à Hérode le choix qu'elle avait fait.

Hérode était plus corrompu que cruel ; il regretta sa promesse, il fut attristé de la demande ; mais il mit un fatal point d'honneur à ne pas manquer à sa parole devant toute l'assistance, et il envoya un garde trancher la tête de Jean-Baptiste ; celui-ci vint présenter à la princesse, dans un bassin, la tête du martyr, qu'elle alla aussitôt montrer à sa mère.

Quand cette nouvelle fut annoncée à Jésus, qui la connaissait déjà par sa science divine, il manifesta une profonde douleur.

Le crime ne resta pas impuni, car Hérode, vaincu par ses ennemis, perdit sa couronne et périt misérablement.

La fin d'Hérodiade et de sa fille ne fut pas plus heureuse. Il est à remarquer que la plupart de ceux qui ont joué un rôle odieux, dans l'Évangile, ont subi dès cette vie le châtiment de leur impiété et de leurs crimes.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

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Le 29 Août, nous commémorons la DÉCOLLATION du Saint et glorieux Prophète et Précurseur JEAN BAPTISTE1

Saint Jean, le Précurseur et Baptiste du Seigneur, a reçu du Christ lui-même le témoignage qu'il était le plus grand de tous les hommes nés de la femme et le premier parmi les Prophètes. Alors qu'il était encore dans le sein de sa mère, il tressaillit de joie à l'approche du Messie que portait en elle la Toute-Sainte Mère de Dieu. Dès qu'il eut atteint l'âge adulte, lui "dont le monde n'était pas digne" (cf. Héb. 11:38), se retira au désert, couvert d'un vêtement de poil de chameau et ceint d'une ceinture de cuir, signifiant la maîtrise de tous les élans de la chair. Ayant retrouvé, tel un nouvel Adam, l'état harmonieux de notre nature créée pour être tournée vers Dieu seul, il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage, et vaquait à la contemplation l'esprit non troublé par les soucis de ce monde. L'an quinze du principat de Tibère César (an 29), Jean, ayant entendu la Parole de Dieu dans le désert, se rendit dans la région du Jourdain, pour prêcher le repentir aux foules qui venaient à lui, attirées par sa vie angélique. Il les baptisait dans les eaux du Jourdain en signe de purification de leurs péchés, et pour les préparer à recevoir le Sauveur il les engageait à produire de dignes fruits de repentir, plutôt qu'à se vanter d'être fils d'Abraham. Et il disait, en reprenant les paroles du Prophète Isaïe: « Voix de celui qui crie dans le désert. Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits Ses sentiers; tout ravin sera comblé et toute montagne ou colline sera abaissée ( ... ) et toute chair verra le salut de Dieu » (Is. 40:3-5). Comme le peuple se demandait s'il n'était pas le Sauveur attendu depuis des générations, Jean leur dit: « Pour moi je vous baptise avec de l'eau, mais vient plus grand que moi, Lui vous baptisera dans le feu et dans l'Esprit Saint. » Sa pureté et son amour de la virginité étaient tels qu'il fut jugé digne, non seulement de voir le Sauveur, dont il avait été institué le Précurseur, mais encore de Le baptiser dans le Jourdain et d'être le témoin de la révélation de la Sainte Trinité.

Saint Jean méditait sans cesse la Parole de Dieu et considérait toute chose de ce monde comme secondaire au regard de l'observation de la Loi divine, dont sa vie était la parfaite réalisation. C'est pourquoi il ne craignait pas d'adresser de violents reproches à Hérode Antipas2, le tétrarque de Galilée, homme impudique et débauché qui, contrairement à la Loi, avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe alors que ce dernier était encore en vie3 et avait eu d'elle une fille, Salomé4. Se faisant l'interprète de la conscience endurcie du pécheur, le Prophète lui disait au nom de Dieu: « Il ne t'est pas permis d'avoir pour épouse la femme de ton frère. »

C'est pourquoi Hérodiade nourrissait une rancune tenace contre Jean et voulait le tuer; elle en était cependant empêchée par Hérode qui le protégeait, comme homme juste et saint, mais surtout par crainte du peuple qui l'honorait comme un envoyé de Dieu. Finalement la perfide Hérodiade parvint à ses fins et obtint de faire emprisonner le Prophète dans la forteresse de Machéronte. Quand vint l'anniversaire de la naissance du roi, à l'approche de la Pâque5, celui-ci convia les notables de son royaume à un grand festin, pendant lequel tous se livrèrent à la goinfrerie et à l'ivresse. Salomé dansa voluptueusement devant les convives de ce banquet de la vaine gloire, et elle plut au regard lubrique de son père qui s'engagea par serment à lui donner en récompense tout ce qu'elle demanderait, fût-ce la moitié de son royaume.

Sur le conseil de sa mère, la jeune fille demanda qu'on lui apporte séance tenante la tête de Jean Baptiste sur un plateau. Le roi se trouva embarrassé, mais à fetes-13bis.jpgcause de son serment, et pour ne pas perdre la face devant ses convives, il se résolut à faire périr le Juste. La sentence fut aussitôt exécutée, un soldat alla décapiter Saint Jean dans sa prison et rapporta bientôt dans la salle, sur un plat, son précieux chef encore sanglant, qui adressait un reproche silencieux à la faiblesse criminelle du roi. Salomé présenta ce trophée à sa mère, semblant lui dire: « Mange, ô ma mère, la chair de celui qui a vécu comme un incorporel, et bois son sang. Cette langue qui ne cessait de nous adresser des reproches se taira désormais à jamais » 6
 

Les disciples du Saint vinrent prendre son corps et allèrent l'enterrer à Sébaste, puis ils allèrent en informer Jésus. Ce n'est que bien plus tard que les Reliques du Saint Précurseur furent retrouvées par miracle, afin de répandre la grâce sur les fidèles qui les vénèrent7.

Cet acte sanglant semble avoir été permis par Dieu, afin qu'après avoir été le Précurseur du Christ sur la terre, Saint Jean Baptiste le fût aussi dans le royaume des morts et aille annoncer aux justes morts dans l'espérance de la Rédemption, l'arrivée prochaine du Messie qui devait briser par la Croix les portes et les verrous des enfers.

Par sa vie comme par sa mort, le Précurseur reste aussi pour tous les Chrétiens un Prophète et maître de vie spirituelle. Par sa conduite irrépréhensible, il leur apprend à lutter jusqu'à la mort contre le péché, non seulement pour le respect de la justice et l'observance de la Loi de Dieu, mais aussi pour progresser dans la vertu et la pureté du coeur. Toute conscience affinée par la méditation de la Loi de Dieu est donc semblable au Précurseur, et elle fraie en l'âme repentante les "voies du Seigneur", afin de lui donner la connaissance du Salut (cf. Luc 1:76)8.

1. Bien que la commémoraison de la mort des Saints soit une occasion de joie, on a coutume aujourd'hui d'observer le jeûne, et l'office de la fête souligne l'iniquité de l'acte d'Hérode. Cf. Mat. 14:1-12; Marc 6:17-29; Luc 3:19-20.
2. Fils d'Hérode le Grand, il fut tétrarque de Galilée et de Pérée de l'an 4 av. J.-C. à 39 ap. J.-C.
3. Ce Philippe n'était pas le tétrarque d'Iturée et de Trachonitide mentionné par l'Evangile (Luc 3:1), mais un autre fils d'Hérode le Grand, demi-frère d'Hérode Antipas.
4. Son nom n'est pas mentionné dans l'Évangile, mais a été transmis par l'historien Flavius Josèphe: Antiquités judaïques, 18, 5, 2-4.
5. La fête de la Décollation du Précurseur a été fixée aujourd'hui en mémoire de la dédicace d'une église érigée pour abriter ses Reliques à Sébaste (Samarie), au temps de Sts Constantin et Hélène.
6. St Jérôme raconte qu'Hérodiade s'acharna sur la tête de sa victime en lui perçant la langue avec son stylet.
7. On commémore trois inventions du chef du Précurseur: la première et la seconde le 24 fév., et la troisième le 25 mai. Quant au reste de ses Reliques, elles furent brûlées sous Julien l'Apostat, mais quelques fragments purent être soustraits au feu et furent remis à St Athanase d'Alexandrie, et de là se répandirent dans le monde chrétien. La partie faciale du chef du Précurseur, dérobée lors du pillage de Constantinople par les Croisés en 1204 dans le Monastère Saint-Georges des Manganes, qui est aujourd'hui conservée dans le trésor de la cathédrale d'Amiens, semble bien être authentique, mais tel n'est pas le cas de nombreuses autres reliques présumées qu'on trouve répandues en Occident. En Grèce, on trouve un certain nombre de ses reliques, notamment sa main droite qui est vénérée au Monastère de Dionysiou au Mont Athos (tandis qu'une autre main est conservée à Topkapi, l'ancien palais des sultans à Constantinople).
8. Cf. S. Grégoire Palamas, Homélie sur la Décollation de S. Jean Baptiste (PG 151, 496 Sv.).

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http://missel.free.fr/Sanctoral/08/29.php.

Homélie sur l'Evangile, II 23

Le Saint précurseur de la naissance, de la prédication et de la mort du Seigneur a montré (dans sa mort) un courage digne d'attirer les regards de Dieu.

Comme dit l'Ecriture, « Aux yeux des hommes, il subissait un châtiment, mais par son espérance il avait déjà l'immortalité. »

Nous avons raison de célébrer avec joie la naissance au ciel de celui qui, par sa passion, a rendu lui-même ce jour solennel en l'illustrant par la pourpre de son sang.

Nous vénérons dans la joie la mémoire de celui qui a scellé par le sceau de son martyre le témoignage qu'il rendait au Seigneur.

Il n’y a en effet aucun doute que Jean Baptiste a subi la prison pour le Rédempteur qu'il précédait par son témoignage, et qu'il a donné sa vie pour Lui.

Car si son persécuteur ne lui a pas demandé de nier Le Christ, mais de taire la vérité, c'est cependant pour Le Christ qu'il est mort.

Le Christ a dit en effet : « Je suis la vérité. » Puisque c'est pour la vérité qu'il a répandu son sang, c'est bien pour le Christ.

Jean avait témoigné en naissant que Le Christ allait naître, en prêchant que Le Christ allait prêcher, en baptisant qu'il allait baptiser. En souffrant le premier sa passion, il signifiait que le Christ devait lui aussi souffrir.

Cet homme si grand parvint donc au terme de sa vie par l'effusion de son sang, après une longue et pénible captivité.

Lui qui avait annoncé la bonne nouvelle de la liberté d'une paix supérieure est jeté en prison par des impies.

Il est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d'être appelé flambeau ardent de lumière par la lumière elle-même qui est le Christ.

Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde, d'entendre la voix du Père s'adresser au Christ, et de voir descendre sur lui la grâce du Saint-Esprit.

Mais il n'était pas pénible à des hommes tels que lui, bien plus, il leur semblait léger et désirable d'endurer pour la vérité des tourments temporels qui laissaient entrevoir la récompense de joies éternelles.

Préférant la mort qui de toute façon était naturellement inévitable, ils choisissaient de l'accepter en confessant le nom du Christ ; ils recevaient ainsi la palme de la vie éternelle. L'Apôtre l'a bien dit : « Il nous a été accordé par Le Christ, non seulement de croire en Lui, mais encore de souffrir pour Lui. »

Et s'il dit que souffrir pour Le Christ est un Don de celui-ci à ses élus, c'est parce que, comme il le dit ailleurs : « Il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la Gloire que Dieu va bientôt révéler en nous. »

Saint Bède le Vénérable.

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Chapitre dans les Révélations de Jésus à Maria Valtorta concernant le Martyre de Saint Jean-Baptiste.

Décapitation du Baptiste, 4.133.
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2004/04-133.htm
 

Detail de la chapelle des penitents noirs d avignonDétail de la façade de la chapelle des Pénitents-Noirs d'Avignon : deux anges portent la tête de Saint Jean le Baptiste. (Pour voir en grand format : detail-de-la-chapelle-des-penitents-noirs-d-avignon.jpg detail-de-la-chapelle-des-penitents-noirs-d-avignon.jpg)

https://fr.zenit.org/articles/catechese-de-benoit-xvi-audience-du-mercredi-29-aout-2012/

Catéchèse de Benoît XVI : audience du Mercredi 29 Août 2012

« La prière n’est pas du temps perdu »

Le Pape a en effet poursuivi sa catéchèse hebdomadaire sur la prière au cours de l’audience de ce Mercredi matin, donnée à Castelgandolfo en présence de nombreux visiteurs du monde entier.

Benoît XVI a salué tout particulièrement les quelque 2.600 servants d’autel français actuellement en pèlerinage à Rome et présents à l’audience avec leurs 350 accompagnateurs. Il leur a rappelé que ce service proche du Seigneur dans l’Eucharistie était une « occasion de faire grandir une amitié, une relation personnelle avec Jésus ».
 

Fête du Martyre de Saint Jean Baptiste, le précurseur de Jésus, par Benoît XVI

… le Martyre de Saint Jean-Baptiste nous rappelle à nous, Chrétiens d’aujourd’hui, qu’on ne peut pas s’abaisser à des compromis avec l’Amour du Christ, avec sa Parole, avec la Vérité.
La Vérité est vérité, il n’y a pas de compromis possible.
La Vie Chrétienne exige, pour ainsi dire, le « Martyre » de la fidélité quotidienne à l’Évangile...

Catéchèse de Benoît XVI
Chers frères et sœurs,
En ce dernier mercredi du mois d’Août, nous fêtons la mémoire liturgique du Martyre de Saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus.
Dans le calendrier romain, il est l’unique saint dont on célèbre et la naissance, le 24 juin, et la mort venue par le martyre.
La Fête de ce jour est une mémoire qui remonte à la dédicace d’une crypte de Sébaste, en Samarie, où l’on vénère la tête du saint depuis la moitié du IVème siècle.
Ce culte s’est ensuite étendu jusqu’à Jérusalem, dans les Églises d’Orient et à Rome, sous le titre de « Décollation de Saint Jean-Baptiste ».
Dans le martyrologe romain, on fait allusion à une seconde découverte de la précieuse relique transportée, pour l’occasion, dans l’église de Saint-Silvestre à Campo Marzio, à Rome.

Ces quelques repères historiques nous aident à comprendre à quel point la vénération de saint Jean-Baptiste est ancienne et profonde.
Dans les évangiles, son rôle par rapport à Jésus apparaît très nettement. Saint Luc, en particulier, raconte sa naissance, sa vie dans le désert, sa prédication, et saint Marc nous parle de sa mort dramatique dans l’Evangile d’aujourd’hui.
Jean-Baptiste initie sa prédication sous l’empereur Tibère, en 27-28 après Jésus-Christ, et l’invitation très claire qu’il adresse à la foule accourue pour l’écouter est de préparer le chemin pour accueillir Le Seigneur, de rendre droits les sentiers tordus de sa propre vie à travers une conversion du cœur radicale (cf. Luc 3, 4).
Pourtant le Baptiste ne se limite pas à prêcher la pénitence et la conversion mais, en reconnaissant que Jésus est « l’Agneau de Dieu » venu pour enlever le péché du monde (Jean 1, 29), il a la profonde humilité de montrer en Jésus le véritable Envoyé de Dieu, en se mettant de côté pour que Le Christ puisse grandir, être écouté et suivi.
Dans un acte ultime, le Baptiste témoigne par son sang de sa fidélité aux commandements de Dieu, sans céder ni reculer, en accomplissant jusqu’au bout sa mission.
Dans ses homélies, Saint Bède, Moine du IXème siècle, dit ceci : Saint Jean a donné sa vie pour [le Christ], même si on ne lui a pas ordonné de renier Jésus-Christ, on lui a ordonné de taire la vérité (cf. Homélies 23 : CCL 122, 354).
Et il n’a pas tu la Vérité et c’est ainsi qu’il est mort pour Le Christ qui est la Vérité. C’est justement par amour de la Vérité qu’il ne s’est pas abaissé en se compromettant et qu’il n’a pas eu peur d’adresser des paroles fortes à celui qui s’était éloigné des voies de Dieu.

Nous voyons cette grande figure, cette force passionnée, cette résistance contre les puissants. Et nous nous demandons : d’où vient cette vie, cette intériorité si forte, si droite, si cohérente, dépensée si totalement pour Dieu et pour préparer un chemin à Jésus ?
La réponse est simple : de son rapport avec Dieu, de la Prière, qui est le fil conducteur de toute son existence.
Jean est le don Divin longtemps invoqué par ses parents, Zacharie et Elisabeth (cf. Lc 1, 13) ; c’est un don grand, humainement inespéré, parce que tous deux étaient avancés en âge et qu’Elisabeth était stérile (cf. Lc 1, 7) ; mais rien n’est impossible à Dieu (cf. Lc 1, 36).

L’annonce de cette naissance se produit justement dans le lieu de la Prière, dans le Temple de Jérusalem, et elle arrive quand c’est à Zacharie que revient le grand privilège d’entrer dans le lieu le plus sacré du Temple pour présenter à Dieu l’offrande de l’encens (cf. Lc 1, 8-20).

Même la naissance du Baptiste est marquée par la Prière : le chant de Joie, de louange et d’action de grâces que Zacharie élève vers Le Seigneur et que nous chantons tous les matins aux laudes, le « Benedictus », exalte l’action de Dieu dans l’histoire et indique de manière prophétique la mission de son fils, Jean : précéder Le Fils de Dieu fait chair pour lui préparer un chemin (cf. Lc 1, 67-79).
Toute l’existence du précurseur de Jésus est alimentée par ce rapport à Dieu, en particulier la période passée dans des régions désertes (cf. Lc 1, 80) ; les régions désertes qui sont le lieu de la tentation, mais aussi le lieu où l’homme sent sa pauvreté parce qu’il est privé de soutiens et de sécurités matérielles, et il comprend que l’unique point de référence solide qui lui reste est Dieu Lui-même.
Mais Jean-Baptiste n’est pas seulement un homme de Prière, du contact permanent avec Dieu, il est aussi un guide dans cette relation.
Lorsqu’il rapporte la Prière que Jésus enseigne à ses disciples, le « Notre Père », l’évangéliste Luc note que la demande est formulée par les disciples avec ces mots : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (Lc 11, 1).

Chers frères et sœurs, célébrer le Martyre de Saint Jean-Baptiste nous rappelle à nous, Chrétiens d’aujourd’hui, qu’on ne peut pas s’abaisser à des compromis avec l’Amour du Christ, avec sa Parole, avec la Vérité.
La Vérité est vérité, il n’y a pas de compromis possible. La Vie Chrétienne exige, pour ainsi dire, le « martyre » de la fidélité quotidienne à l’évangile, c’est-à-dire le courage de laisser Le Christ grandir en nous afin qu’il puisse orienter nos pensées et nos actions.
Mais ceci ne peut se réaliser dans notre vie que si notre relation à Dieu est solide.
La Prière n’est pas du temps perdu, elle ne vole pas de la place à nos activités, pas même à nos activités apostoliques ; c’est exactement le contraire : si nous sommes capables d’avoir une vie de Prière fidèle, constante, confiante, alors Dieu Lui-même nous donnera la capacité et la force de mener une vie heureuse et sereine, pour surmonter les difficultés et lui rendre courageusement témoignage.
Que Saint Jean-Baptiste intercède pour nous, afin que nous sachions toujours préserver le primat de Dieu dans notre vie. Merci.

Lecture
Rares sont ceux qui pénètrent dans l’âme du Précurseur. On est attiré par l’âme du disciple bien-aimé qui a reposé sur le cœur de Jésus et l’on voudrait partager sa joie ; qui de nous ne l’a désiré ?
Trop souvent le Baptiste reste seul. On ne comprend pas sa force, sa douceur et ses tendresses ; elles sont trop cachées et trop douloureuses.
On passe à côté de lui sans le connaître car il s’efface. Mais pénétrer dans le mystère de son âme et le faire aimer…
Saint Jean-Baptiste n’a pas reposé sur le Cœur du Maître mais il l’a compris et deviné dans sa solitude ; il l’a indiqué aux autres.
Il n’a pas voulu en jouir pour lui-même, il s’est effacé dans sa délicatesse.
Sa personnalité était trop forte ; il aurait gêné les intimités si douces de Jésus et du disciple bien-aimé.
Il a disparu content de son secret, d’avoir deviné le cœur du Maître sur lequel un autre que la vie aurait moins brisé, allait pouvoir reposer.
(Un chartreux, Vie spirituelle, 1960).

Oraison.
Tu as voulu, Seigneur, que Saint Jean-Baptiste soit le précurseur de Ton Fils dans sa naissance et dans sa mort ; il a donné sa vie pour la Justice et la Vérité : accorde-nous de savoir, comme lui, nous dépenser avec courage au service de ta Parole.

Date de dernière mise à jour : 29/08/2023

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