Saint Laurent de Brindisi, Prêtre Capucin et Docteur de l'Église (1559-1619). Fête le 21 Juillet.

Jeudi 21 Juillet 2022 : Fête de Saint Laurent de Brindisi, Prêtre Capucin et Docteur de l'Église, nommé « Docteur apostolique » (1559-1619).

Laurent brindisi 22 01

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1546/Saint-Laurent-de-Brindisi.html

Saint Laurent de Brindisi

Capucin et Docteur de l'Église (? 1619)

Il était originaire de Brindisi et fut un des Religieux les plus éminents de son temps. Il entra chez les Capucins de Venise en 1575 et prêcha en Italie et surtout en Allemagne où il devint l'un des adversaires les plus éloquents du Protestantisme.
Il fut chargé souvent par le Saint Siège des plus hautes missions diplomatiques tout en étant, alors, Ministre général de son Ordre.

Il a laissé des ouvrages de controverses et d'exégèse ainsi que plusieurs autres écrits qui font de lui un maître de la Vie spirituelle.

Le 23 Mars 2011, la catéchèse de Benoît XVI a été consacrée à tracer un portrait du docteur de l'Église Laurent de Brindisi. Ce Capucin italien (Giulio Cesare Rossi: 1559 - 1619) avait été confié orphelin aux Franciscains de sa ville natale.

Entré dans l'Ordre des Capucins et ordonné Prêtre en 1582, il apprit les langues mortes et modernes, ce qui lui permit de développer un large apostolat.

Saint Laurent de Brindisi fut aussi un prédicateur efficace grâce à ses grandes connaissances bibliques, mais aussi à une culture rabbinique que les rabbins saluaient. Expert de l'Écriture et des Pères, il exposait la doctrine Catholique avec une clarté qui touchait aussi des Chrétiens ayant adhéré à la Réforme, en Allemagne notamment.
Son enseignement était clair et posé, a précisé le Pape, "et il démontrait les fondements bibliques et patristiques des articles de Foi mis en cause par Martin Luther, en particulier le primat de Pierre et de ses successeurs, l'origine Divine de l'épiscopat, la justification comme transformation de l'homme, la nécessité des bonnes actions en vue du Salut.

Le succès dont il jouissait nous permet de comprendre combien dans le processus œcuménique, conduit avec tant d'espérance, il est capital et indispensable de présenter l'Écriture lue selon la tradition de l'Église".
Les "fidèles les plus simples et les moins dotés d'une culture, tiraient bénéfice des propos de Saint Laurent de Brindisi, car il s'adressait aux humbles -a ajouté le Saint-Père- en rappelant l'ensemble à la cohérence entre vie professée et vie vécue.

Ce fut d'ailleurs le grand mérite des Capucins et d'autres Ordres Religieux qui contribuèrent au XVI et XVII siècles au renouveau de la Vie Chrétienne...

Aujourd'hui encore, la nouvelle évangélisation a besoin d'apôtres bien préparés, zélés et courageux, afin que la lumière et la beauté de l'Évangile prévalent sur la mode culturelle du relativisme éthique et de l'indifférence Religieuse, pour transformer la pensée et l'action dans un véritable humanisme Chrétien".

Professeur de théologie et maître de novices, Ministre provincial puis Ministre général de son Ordre, Saint Laurent conduisait une Vie spirituelle exceptionnellement fervente".

Benoît XVI a alors rappelé que tout Prêtre se "doit d'éviter le danger de l'activisme, d'agir en oubliant les motivations profondes de son Ministère. Pour cela il doit soigner sa Vie intérieure".

Puis le Pape a présenté un autre aspect de la vie de Saint Laurent de Brindisi, son action en faveur de la Paix.
"Les Papes comme les princes Catholiques lui confièrent souvent des missions diplomatiques délicates en vue de dénouer des controverses et de favoriser la concorde entres les états européens que menaçait alors l'empire ottoman.

Sa rigueur morale en faisait un conseiller précieux. Comme à son époque, le monde a besoin de Paix, d'hommes et de femmes de Paix, de pacificateurs.
Qui croit en Dieu doit toujours offrir et chercher la Paix".

Saint Laurent de Brindisi fut Canonisé en 1881 et nommé par Saint Jean XXIII Docteur de l'Église en 1959, en reconnaissance de son œuvre exégétique, bibliste et mariologique, dans laquelle l'action de L'Esprit dans la vie des croyants est mise en relief.
Ce Saint, a conclu le Pape, nous "aide à aimer l'Écriture, à grandir dans sa familiarité, à cultiver notre amitié avec Le Seigneur dans la Prière comme dans toute démarche qui trouve en lui origine et accomplissement". (source:VIS 20110323-570).

Mémoire de Saint Laurent de Brindisi, Prêtre et Docteur de l’Église. Entré chez les Capucins, il exerça inlassablement dans les régions d’Europe le Ministère de la prédication dont on l’avait chargé, tant pour la défense de l’Église contre les infidèles, que pour la réconciliation entre les princes et pour le gouvernement de son Ordre.
Il accomplit toutes ces charges avec simplicité et humilité jusqu’à sa mort à Lisbonne, le 22 Juillet 1619.

Martyrologe romain.

San lorenzo da brindisi f

https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/b8872c85-45d5-4cb6-bafe-0dbff126f569

Saint Laurent de Brindes
Capucin et Docteur de l’Église

Lorenzo (dans le siècle : Giulio Cesare) da Brindisi, prédicateur et théologien de la trempe de Saint Antoine de Padoue et de Saint Bonaventure, eut une féconde activité apostolique.

Parlant plusieurs langues, dont l’hébreu, il fut professeur de théologie et d’Écriture Sainte.
Il construisit une synthèse doctrinale puissante, comme ses contemporains Jésuites, Pierre Canisius et Robert Bellarmin.
On conserve de lui 840 homélies, dont 84 sur la Vierge Marie, et des commentaires sur 35 000 textes bibliques.
Cela lui valut d’être déclaré Docteur de l’Église en 1959 par Saint Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli, 1958-1963).

Laurent naît à Brindisi le 22 Juillet 1559, ville portuaire faisant le trait d’union entre le monde oriental et le monde romain.
On lui donne comme prénom Jules-César. Âgé de dix ans, il perd son père et entre à 16 ans chez les Capucins de Vérone.

Le 24 Mars 1576, à 19 ans, il fait profession, prenant le nom de Laurent, comme le fameux diacre martyr.
La réforme Capucine, avec son retour aux sources, est alors en pleine expansion. Lancée en 1526, par Mathieu de Basci, Louis et Raphaël de Fossombrone, cette réforme compte déjà 5000 Frères, après 50 ans.
Elle en comptera bientôt 17 000, en son premier siècle d’existence, 32 000 en deux siècles.

On envoie étudier Laurent à Padoue, ville universitaire. Doué d'une mémoire prodigieuse, il s'applique aux sciences sacrées, devenant maître en exégèse et en patrologie. Son originalité est de devenir un étonnant polyglotte, maîtrisant sept langues : latin, grec, syriaque, hébreu, italien, allemand et français.

Ordonné Prêtre le 18 Décembre 1582, Laurent est employé au Ministère de la prédication pour lequel il montre de remarquables dispositions.
Très éloquent, il évangélise l'Italie, l'Allemagne et d'autres pays. Grégoire XIII (Ugo Boncompagni, 1572-1585) l'appelle à Rome et le charge des relations avec les Juifs de la ville.
Laurent se prépare à cette mission par la Prière, l’étude et la réflexion. Il parle si bien l'hébreu, qu'on l’invite à prêcher dans les synagogues.
Durant trois ans, il prêche tous les samedis, jours de Sabbat, aux Juifs de Rome. Ses succès sont si retentissants à Rome qu’un autre Pape l'envoie prêcher aux Juifs des principales villes d'Italie.

En 1599, Laurent est envoyé en Autriche et en Bohême, avec onze confrères Capucins, pour œuvrer à la Réforme Catholique.
À cette occasion, Laurent implante son Ordre à Prague, Vienne et Gratz. Le Saint-Siège lui confie des missions diplomatiques.

Nonce apostolique à Prague il réconcilie entre eux plusieurs souverains, prévenant ainsi de désastreuses guerres civiles.
Il est également Nonce en d’autres pays, dont l’Allemagne et la Tchékoslovaquie, luttant contre les hérésies, au risque de sa vie.

En 1611, il sauve l’Italie d’une invasion de 80 000 Turcs, en prêchant jusque sur les champs de bataille.
Il exerce toutes les charges de son Ordre, y compris celle de Ministre général, visitant les Couvents et incitant à l’observance de la Règle.
À ses Frères il recommande l'Obéissance et l'Humilité. Il veut aussi qu’on soit sobre dans les constructions des maisons et des églises.

Voici en bref son itinéraire :
1583-1586 : Professeur de théologie et de Bible à Venise
1586-1588 : Supérieur et maître des novices
1590-1592 : Ministre provincial en Toscane
1596-1602 : Membre du définitoire général
1602-1605 : Ministre général, à 43 ans.

Il est au Portugal quand il meurt de dysenterie, le 22 Juillet 1619, à l’âge de 60 ans, après 45 ans de Vie Religieuse.
Lorenzo da Brindisi a été Béatifié en 1783 par Pie VI (Giovanni Angelo Braschi, 1775-1799) et Canonisé, en 1881, par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).

Saint laurent de brindisi pretre capucin et docteur de l eglise 1559 1620

Pour approfondir, lire la catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Laurent de Brindisi
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]

 Saint laurent de brindisi 1

http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_de_Brindisi

Laurent de Brindes

Laurent de Brindisi ou Laurent de Brindes, (né le 22 Juillet 1559 à Brindisi - mort le 22 Juillet 1619 à Lisbonne, Portugal) était un Capucin italien de la fin du XVIème et du début du XVIIème siècle, reconnu Saint par l'Eglise Catholique, qui fut proclamé Docteur de l’Eglise par le Pape Saint Jean XXIII en 1959, à l'occasion du 400e anniversaire de sa naissance.
Il est fêté le 22 Juillet à Lisbonne et le 21 Juillet ailleurs.

Jeunesse et vocation

Fils de Guillaume Rossi et d'Élisabeth Mazella, Laurent naquit le 22 juillet 1559 à Brindisi, et fut prénommé Jules César.

Tout jeune, on racontait qu'il prêchait devant le portail de la cathédrale de la ville. Sa vocation précoce l'aurait amenée, à la mort de son père, à demander à sa mère l'autorisation d'intégrer les Capucins, ordre vers lequel il s'était senti attiré.

Après le décès de sa mère, Laurent se rendit à Venise chez un oncle prêtre, et l'année suivante, alors qu'il avait juste 16 ans, il entra chez les Capucins de Vérone.

Et c'est à partir de là qu'il exerça pendant plus de quarante ans une fructueuse activité apostolique.

Activités apostoliques

Le 24 mars 1576, Laurent de Brindisi, âgé de 19 ans, prononça ses vœux, en prenant le nom de Laurent, en souvenir du diacre martyr homonyme, Laurent de Rome.

Il partit alors étudier à Padoue les sciences sacrées, exégèse, patrologie, théologie. Il devint aussi polyglotte, parlant couramment sept langes (latin, grec, syriaque, hébreu, italien, allemand, français). Il discutait volontiers avec les Juifs, et jouissait d'une mémoire fantastique.

Laurent fut ordonné Prêtre le 18 décembre 1582 et assuma de nombreuses charges chez les Capucins :

  • 1583-1586 : Lecteur en Théologie et Écriture Sainte à Venise
  • 1586-1588 : Supérieur et maître des novices à Bassano del Grappa
  • 1590-1592 : Ministre provincial en Toscane ;
  • 1596-1602 : Membre du Conseil Supérieur (Définiteur Général)
  • 1602-1605 : Supérieur (Ministre général)

Saint Laurent de Brindisi a été un grand penseur de l'Église, à l'image de Pierre Canisius et de Robert Bellarmin. Il a laissé de nombreux écrits, dont une Dissertation dogmatique sur Martin Luther et plus de 800 homélies.

Activités diplomatiques

Il fut élu, en 1602, Ministre général de son Ordre et devint le conseiller puis le légat du Pape.

Parallèlement à ses activités apostoliques et ses charges Religieuses, Laurent de Brindisi eut une intense activité diplomatique :

  • En 1599 il fut envoyé en Autriche pour travailler à la réforme Catholique ; il implanta son Ordre à Vienne mais aussi à Prague.
  • En 1601-1602 Le Pape Clément VIII l'envoya auprès de Rodolphe II qui commandait alors les forces catholiques contre les Turcs. Le Pape disait de lui que : « Ce Capucin, animateur spirituel, vaut une armée entière ». De ce fait, les forces Catholiques, menées par le Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur, galvanisées par le soutien spirituel de Laurent de Brindisi, remportèrent la victoire sur les Turcs en Hongrie.
  • En 1606, le Pape Paul V l'envoya en Allemagne afin d'y travailler aux affaires politico-religieuses de l'Empire. Il jouera là un rôle très important, et animera la Ligue Catholique face à l'Union évangélique protestante, avec un sens remarquable de la diplomatie.
  • En 1618, Saint Laurent de Brindisi fut chargé par les Napolitains d'assurer leur défense contre le duc d'Ossuna, vice-roi. Il partit alors pour Madrid, puis pour Lisbonne afin d'y rencontrer le roi Philippe III.

C'est là qu'il mourut, le 22 juillet 1619, âgé de 60 ans.

Béatification - Canonisation

« Sa Sainteté Jean XXIII, après avis favorable de la Sacrée Congrégation des Rites, a daigné promulguer, en date du 19 Mars dernier, le Bref apostolique Celsitudo ex humilitate. Ce document proclame Saint Laurent de Brindes Docteur de l'Église universelle, étendant l'Office et la Messe fixés au 21 Juillet de chaque année. »

Il est fêté le 21 juillet et est le saint patron de la ville de Brindisi.

Citations

  • « La philosophie n'est qu'une simple émanation de la théologie. En effet, le Seigneur apparaît aussi bien dans les Écritures que dans la Nature. »
  • « Les trois fleuves de la Divinité : le fleuve de la puissance, celui de la sainteté, celui de la bénignité divine se déversent en Marie, cette mer immense. De la sorte, la Vïerge est devenue sainte et clémente entre toutes les créatures : d'une puissance, d'une sainteté et d'une clémence qui ne sont dépassées que par celles de Dieu. Aussi peut-elle opérer des miracles et nous combler de multiples bienfaits. »

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http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110323.html

Catéchèse du Pape Benoît XVI du 23 Mars 2011, sur Saint Laurent de Brindisi.

 AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 23 Mars 2011

Saint Laurent de Brindisi

Chers frères et sœurs,

Je me souviens encore avec joie de l’accueil festif qui m’a été réservé en 2008 à Brindisi, la ville où, en 1559, naquit un éminent Docteur de l’Église, Saint Laurent de Brindisi, nom que Giulio Cesare Rossi prit en entrant dans l’Ordre des Capucins.
Dès son enfance, il fut attiré par la famille de Saint François d’Assise. En effet, orphelin de père à l’âge de sept ans, il fut confié par sa mère aux soins des Frères conventuels de sa ville.

Quelques années plus tard, toutefois, il s’installa avec sa mère à Venise, et c’est précisément en Vénétie qu’il connut les Capucins qui, à cette époque, s’étaient placés généreusement au service de l’Église tout entière, pour approfondir la grande réforme spirituelle promue par le Concile de Trente.

En 1575, Laurent, à travers la profession Religieuse, devint Frère Capucin, et en 1582, fut ordonné Prêtre. Dès l’époque de ses études ecclésiastiques, il révéla les éminentes qualités intellectuelles dont il était doté.
Il apprit facilement les langues anciennes, comme le grec, l’hébreu et le syriaque, et modernes, comme le français et l’allemand, qui s’ajoutaient à sa connaissance de la langue italienne et de la langue latine, à l’époque couramment parlée par tous les ecclésiastiques et hommes de culture.

Grâce à la connaissance de tant de langues, Laurent put accomplir un intense apostolat auprès de diverses catégories de personnes. Prédicateur efficace, il connaissait de façon si profonde non seulement la Bible, mais également la littérature rabbinique, que les rabbins eux-mêmes en étaient stupéfaits et admiratifs, manifestant à son égard estime et respect.

Théologien expert de l’Écriture Sainte et des Pères de l’Église, il était en mesure d’illustrer de façon exemplaire la doctrine Catholique également aux Chrétiens qui, surtout en Allemagne, avaient adhéré à la Réforme.
A travers une présentation claire et douce, il montrait le fondement biblique et patristique de tous les articles de la Foi mis en discussion par Martin Luther. Parmi ceux-ci, le primat de Saint Pierre et de ses successeurs, l’origine Divine de l’épiscopat, la justification comme transformation intérieure de l’homme, la nécessité des bonnes œuvres pour le Salut.

Le succès dont Laurent bénéficia nous aide à comprendre qu’aujourd’hui aussi, en poursuivant avec tant d’espérance le dialogue œcuménique, la confrontation avec la Sainte Ecriture, lue dans la Tradition de l’Église, constitue un élément incontournable et d’une importance fondamentale, comme j’ai voulu le rappeler dans l’Exhortation apostolique Verbum Domini (n. 46).

Même les fidèles les plus simples, dépourvus d’une grande culture, tirèrent profit de la parole convaincante de Laurent, qui s’adressait aux personnes humbles pour rappeler à tous la cohérence de leur vie avec la Foi professée.
Cela a été un grand mérite des Capucins et d’autres Ordres Rligieux, qui, aux XVI° et XVII° siècles, contribuèrent au renouveau de la Vie Chrétienne en pénétrant en profondeur dans la société à travers leur témoignage de vie et leur enseignement.

Aujourd’hui aussi, la nouvelle évangélisation a besoin d’apôtres bien préparés, zélés et courageux, afin que la lumière et la beauté de l’Évangile prévalent sur les orientations culturelles du relativisme éthique et de l’indifférence Religieuse, et transforment les diverses façons de penser et d’agir en un authentique humanisme Chrétien.
Il est surprenant que Saint Laurent de Brindisi ait pu accomplir de façon ininterrompue cette activité de prédicateur apprécié et inlassable dans de nombreuses villes d’Italie et dans divers pays, alors qu’il occupait d’autres charges lourdes et de grandes responsabilités.
Au sein de l’Ordre des Capucins, en effet, il fut professeur de théologie, maître des novices, plusieurs fois ministre provincial et définiteur général, et enfin ministre général de 1602 à 1605.

Parmi tant de travaux, Laurent cultiva une Vie spirituelle d’une ferveur exceptionnelle, consacrant beaucoup de temps à la Prière et, de manière particulière, à la Célébration de la Messe, qu’il prolongeait souvent pendant des heures, absorbé et ému par le mémorial de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Seigneur.

A l’école des Saints, chaque Prêtre, comme cela a souvent été souligné au cours de la récente Année Sacerdotale, peut éviter le danger de l’activisme, c’est-à-dire d’agir en oubliant les motivations profondes de son Ministère, seulement s’il prend soin de sa propre vie intérieure.
En s’adressant aux Prêtres et aux séminaristes dans la Cathédrale de Brindisi, la ville natale de Saint Laurent, j’ai rappelé que «le moment de la Prière est le plus important dans la vie du Prêtre, celui où la Grâce Divine agit avec le plus d’efficacité, en donnant sa fécondité au Ministère.

Prier est le premier service à rendre à la Communauté. Les temps de Prière doivent donc avoir une véritable priorité dans notre vie... Si l’on n’est pas intérieurement en communion avec Dieu, on ne peut rien donner non plus aux autres.
Dieu est donc la première priorité. Nous devons toujours réserver le temps nécessaire pour être en communion de Prière avec Notre Seigneur». Du reste, avec l’ardeur incomparable de son style, Laurent exhorte chacun, et pas seulement les Prêtres, à cultiver la Vie de Prière car au moyen de celle-ci nous parlons à Dieu et Dieu nous parle:
«Oh, si nous considérions cette réalité! — s’exclame-t-il — C’est-à-dire que Dieu est vraiment présent à nous quand nous lui parlons en priant; qu’il écoute vraiment notre Prière, même si nous prions seulement avec le cœur et avec l’esprit. Et que non seulement il est présent et nous écoute, mais qu’il peut même et qu’il désire volontiers répondre, et avec le plus grand plaisir, à nos questions».

Un autre trait qui caractérise l’œuvre de ce fils de Saint François est son action pour la Paix. Les Souverains Pontifes, ainsi que les princes Catholiques lui confièrent à plusieurs reprises d’importantes missions diplomatiques pour résoudre des controverses et favoriser la concorde entre les États européens, menacés à cette époque par l’empire ottoman.
L’autorité morale dont il jouissait faisait de lui un conseiller recherché et écouté.

Aujourd’hui, comme à l’époque de Saint Laurent, le monde a un grand besoin de paix, il a besoin d’hommes et de femmes pacifiques et pacificateurs. Tous ceux qui croient en Dieu doivent toujours être des sources et des agents de paix.
Ce fut précisément à l’occasion d’une de ces missions diplomatiques que Laurent conclut sa vie terrestre, en 1619 à Lisbonne, où il s’était rendu auprès du roi d’Espagne, Philippe III, pour défendre la cause de ses sujets napolitains, opprimés par les autorités locales.

Il fut Canonisé en 1881 et, en raison de son activité vigoureuse et intense, de sa science vaste et harmonieuse, il mérita le titre de Doctor apostolicus, «Docteur apostolique», que lui donna le Pape Saint Jean XXIII en 1959, à l'occasion du quatrième centenaire de sa naissance.
Cette reconnaissance fut accordée à Laurent de Brindisi également parce qu'il fut l'auteur de nombreuses œuvres d'exégèse biblique, de théologie et d'écrits destinés à la prédication. Il y offre une présentation organique de l'histoire du Salut, centrée sur le mystère de l'Incarnation, la plus grande manifestation de l'Amour Divin pour les hommes.
En outre, étant un mariologiste de grande valeur, auteur d'un recueil de sermons sur la Vierge intitulé «Mariale», il met en évidence le rôle unique de la Vierge Marie, dont il affirme avec clarté l'Immaculée Conception et la coopération à l’œuvre de la Rédemption accomplie par Le Christ.

Avec une fine sensibilité théologique, Laurent de Brindisi a également mis en évidence l'action de L'Esprit Saint dans l'existence du croyant. Il nous rappelle qu’avec ses dons, la Troisième Personne de la Très Sainte Trinité, éclaire et aide notre engagement à vivre dans la joie le message de l'Évangile. «L'Esprit Saint — écrit Saint Laurent — rend doux le joug de la loi Divine et léger son poids, afin que nous observions les Commandements de Dieu avec une très grande facilité, et même avec plaisir».

Je voudrais compléter cette brève présentation de la vie et de la doctrine de Saint Laurent de Brindisi en soulignant que toute son activité a été inspirée par un grand Amour pour l'Écriture Sainte, qu'il savait presque par cœur, et par la conviction que l'écoute et l'accueil de la Parole de Dieu produit une transformation intérieure qui nous conduit à la Sainteté.
«La Parole du Seigneur — affirme-t-il — est lumière pour l'intelligence et feu pour la volonté, pour que l'homme puisse connaître et aimer Dieu.

Pour l'homme intérieur, qui au moyen de la grâce vit de L'Esprit de Dieu, il est pain et eau, mais un pain plus doux que le miel et une eau meilleure que le vin et le lait... C'est un maillet contre un cœur durement obstiné dans les vices.
C’est une épée contre la chair, le monde et le démon, pour détruire tout péché».

Saint Laurent de Brindisi nous enseigne à aimer l'Écriture Sainte, à croître dans la familiarité avec elle, à cultiver quotidiennement le rapport d’amitié avec Le Seigneur dans la Prière, pour que chacune de nos actions, chacune de nos activités ait en Lui son commencement et son achèvement.
Telle est la source à laquelle puiser afin que notre témoignage Chrétien soit lumineux et soit capable de conduire les hommes de notre temps à Dieu.

A l'issue de l'audience générale le Pape a résumé sa catéchèse en différentes langues et salué les pèlerins. Voici ce qu'il a dit en français :
Chers frères et sœurs, né en 1559, Saint Laurent de Brindisi devint Prêtre Capucin. Ce remarquable polyglotte fut un prédicateur infatigable et apprécié en Italie et bien au-delà.
Il sut exposer avec clarté et douceur les fondements bibliques et patristiques des articles de la Foi mis en discussion par Martin Luther.
Il contribuait ainsi à l'approfondissement et au renouveau de la Vie Chrétienne de tous, appelant à la cohérence de la vie avec la Foi professée.

Malgré ses multiples charges, Laurent consacrait beaucoup de temps à la Prière et invitait les Prêtres et les séminaristes à faire de même.
« Si l'on n'est pas intérieurement en communion avec Dieu, on ne peut non plus rien donner aux autres », disait-il.
Fils de Saint François, il fut un artisan de Paix.

Aujourd'hui encore, tous ceux qui croient en Dieu doivent être des pacificateurs. « Docteur apostolique », Laurent est l'auteur de nombreuses œuvres exégétiques et théologiques.
Il y présente harmonieusement l'histoire du Salut qui culmine dans l'Incarnation, et y souligne le rôle unique de la Vierge Marie.
Chers amis, toute la vie et l'activité de Saint Laurent de Brindisi ont été inspirées par son Amour et sa connaissance de la Sainte Écriture.
Pour lui, l'écoute et l'accueil de la Parole de Dieu produisent une transformation intérieure qui conduit à la Sainteté.

* * *

Je salue les pèlerins francophones, spécialement les élèves, les collégiens et les membres des Associations présents. Puissiez-vous aimer la Parole de Dieu et être, comme Laurent de Brindisi, des évangélisateurs zélés et courageux capables d’insuffler dans les divers modes de pensée et d’action un authentique humanisme chrétien! Bon pèlerinage à tous!

© Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana

Saint laurent de brindisi 11

http://missel.free.fr/Sanctoral/07/21.php

On donnerait volontiers de Laurent de Brindisi une image équestre, symbole de son grand rôle politique et militaire, mais ce serait le trahir, car, bien que les papes l'eussent engagé à user d'un cheval pour ménager ses forces, il ne voulut aller qu’à pied : meneur d'hommes mais pauvre piéton, chef magnifique mais fantassin poussiéreux. On ne le vit en selle qu'une fois, entraînant les charges contre les Turcs, un jour décisif de 1601.
De sa vie riche et mouvementée, on aurait pu faire un opéra éclatant de trompettes et superbe de contrastes, de sa cellule austère aux palais princiers, de ses prédications tonitruantes aux mêlées tourbillonnantes, sur fond de décharges d'artillerie.

Fils de Guillaume de Rossi et d’Elisabeth de Masella, Laurent naquit à Brindisi, le 22 juillet 1559, trois semaines avant que ne mourût le vieux pape Paul IV, implacable champion de la réforme catholique ; la populace, joyeuse d'être débarrassée d'une telle poigne, jeta bas la statue du pontife dont la tête échoua au musée du château Saint-Ange. L’enfant aura le zèle du pape défunt, mais avec plus de charité et de souplesse.
Laurent était de la noble famille des Rossi, dont le patronyme signifie rouge, couleur symbole de charité. On le baptisa Jules-César. Le ciel, dans sa bénévolence, écrit Guillaume Rossi à son frère, Prêtre à Venise, vient de nous donner un fils, mais quel fils! Sa physionomie est tellement admirable qu’il est impossible de ne pas le considérer comme un enfant de bénédiction. N’imagine pas, mon cher Pierre, que c’est la tendresse paternelle qui me plonge dans l’illusion. Pas du tout ! Tous ceux qui voient un si beau bébé se demandent s’il n’est pas lavantage un ange qu’un homme.

On dit que César prêcha à l'âge de six ans dans la cathédrale de Brindisi et que l'auditoire fut transporté d'admiration ; ce fut une de ces petites récitations enfantines devant la crèche comme il s’en dit pour Noël à l'Ara Cæli de Rome.
Jusqu'à quatorze ans, il étudia chez les Franciscains de Brindisi. A dix ans, il perdit son père et supplia en vain que sa mère le laissât entrer chez les Capucins : Laisse-moi entrer chez les capucins, Dieu m’y appelle. Cinq ans plus tard, il perdit sa mère et, tandis que les Turcs menaçaient Brindisi, il s’en fut se réfugier à Venise, près de son oncle Pierre qui veilla tendrement à sur lui et lui permit, l’année suivante, d’entrer chez les Capucins de Vérone (17 février 1575) où, après une brêve maladie, au jour de sa profession, il prit le nom de Frère Laurent (24 Mars 1576). Entraîné à la pénitence (chaînes de fer, trois jours de jeûne par semaine avec seulement du pain et de la verdure, une méditation assidue des souffrances du Christ), il fut un novice modeste, grave et aimable.

Ses supérieurs, ayant constaté sa prodigieuse mémoire et son goût pour l’étude, l'envoyèrent étudier à l’université de Padoue. Il apprenait des langues à ses moments de loisir et acquit la parfaite maîtrise de l’italien, du latin, du grec, du français, de l’allemand, du syriaque et de l’hébreu.
On le fit prêcher avant même le Sacerdoce. Il tenait que la Bible était la grande source du prédicateur, et il la pratiquait si bien qu'il pouvait en discuter le texte hébreu avec des hérétiques ou des Juifs ; la morale et le dogme de l'Écriture passaient en traits de feu dans ses prédications pour enflammer les âmes.
C'est ainsi qu'il prêcha deux Carêmes à Venise, capitale du carnaval qui avait bien des poissons d'eau trouble pour le pêcheur apostolique. Le bien qu'il y fit ne saurait se dire. Une courtisane, venue au sermon dans sa superbe et sa morbidesse pour y faire des conquêtes, fut conquise au Christ.

Une fois Prêtre (18 décembre 1582), il fut d’abord lecteur en théologie et en Écriture sainte à Venise (1583-1586), puis supérieur et maître des novices à Bassano del Grappa (1586-1588) ; il fut plusieurs fois ministre provincial[1] ; il fut élu définiteur général[2] et, enfin, ministre général[3].

Clément VIII le fit prêcher aux Juifs de Rome pendant trois ans : il obtint de bons résultats grâce à sa connaissance de l'hébreu. Puis ce furent des missions, comme commissaire général, en Autriche et en Bohême où il fonda les Couvents de Prague, de Vienne et de Gratz.
Les Capucins travaillèrent à convertir les âmes dans l'Europe centrale ravagée par le protestantisme. Laurent se dévoua à cette tâche, en liaison avec les Jésuites.

Mais il fallait un animateur spirituel à la lutte contre les Turcs qui harcelaient les forces de l'Empire. Clément VIII envoya Laurent à l'empereur Rodolphe II : Ce Capucin, animateur spirituel, écrit le Pape à l’Empereur, vaut une armée entière.
En effet, aumônier des troupes impériales, Laurent fut le bras droit du prince Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur, qui remporta une victoire éclatante sur l'Islam près d'Albe royale (Szekes-Fejervar) en Hongrie (octobre 1601), bien que les Chrétiens s’y battissent à un contre cinq.
Au plus fort de la bataille, Laurent, un moment cerné par l’ennemi, est dégagé par ses compagnons de lutte : Votre place n’est pas ici, lui crient-ils ; Vous vous trompez, leur répond-il, c’est bien ici que, de par Dieu, je dois être. En avant ! La victoire est à nous !

Écoutez Saint François de Sales dans son oraison funèbre du duc de Mercœur, prêchée à Notre-Dame de Paris, le 27 avril 1602 : Il avait toujours en son armée des Pères Capucins lesquels, portant une grande Croix, non seulement animaient les soldats, mais aussi, après la confession générale que tous Catholiques faisaient en signe de contrition, leur donnaient la sainte Bénédiction.
Mais surtout c'était une belle chose de voir ce général exhorter ses capitaines à la constance, leur remontrer que s'ils mouraient ce serait avec le mérite du martyre, et parler à chacun en sa propre langue, français allemand, italien.

S'il excellait dans les missions militaires, il s'employa aussi, avec des succès divers, à des négociations diplomatiques, parfois très délicates. En 1606, le Pape Paul V, à la demande de l'Empereur, lui ordonna : Passez en Allemagne, pour y travailler aux affaires politico-religieuses de l’Empire ; ainsi, Laurent, conseiller ordinaire du duc de Bavière, Maxililien I°, joua un rôle capital dans la création et l’animation de la Ligue catholique contre l’Union évangélique protestante et obtint pour elle la participation financière de la cour de Madrid.
En 1612, il règla les questions litigieuses entre les Habsbourg et les princes électeurs catholiques.

Paul V l'utilisa de même en Allemagne, en Bavière et en Italie. Le roi Catholique était en guerre avec le duc de Savoie, l'Espagne griffait l'Italie, lutte fratricide ! Laurent vint trouver le duc de Savoie et l'achemina vers la paix désirable. Dès 1587, ses qualités lui avaient valu un poste envié dans l'administration de son ordre qu’il dirigea de 1602 à 1605.

Cependant, au milieu des ovations, comme parmi les outrages et les menaces de mort qui n'étaient point rares en pays hérétiques, il demeurait simple et affable. Il repoussait les honneurs, et la fine cuisine, couchait sur la dure et se levait la nuit pour psalmodier.
Son oraison allait jusqu'à l'extase. Il eut la joie de fonder plusieurs Couvents capucins en Allemagne, en Autriche, en Moravie et au Tyrol. En 1618, les Napolitains, soumis aux exactions du vice-roi, le dux d’Ossuna, chargèrent Laurent de leur défense près du roi d’Espagne et le dépêchèrent auprès de Philippe III qui tenait sa cour à Lisbonne où il mourut le 22 juillet 1619. Son corps fut enseveli au Monastère des Clarisses de Villafranca del Bierzo.

Laurent de Brindisi fut Béatifié le 1° Juin 1783 et Canonisé le 8 Décembre 1881. Le 19 Mars 1959, dans le bref apostolique Celsitudo ex humiliate, Saint Jean XXIII proclama Saint Laurent de Brindisi Docteur de l’Église universelle.

[1] De Toscane (1590-1592), de Venise (1596-1597), de Suisse (1598-1599) et de Gênes (1613-1616).

[2] 1596-1602 et 1613-1619.

[3] 1602-1605.

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http://jesusmarie.free.fr/laurent_de_brindisi.html

Saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a construit une synthèse doctrinale puissante.
Saint Laurent de Brindisi (de Brindes) est un parfait émule des deux docteurs jésuites, ses contemporains : le Hollandais Pierre Canisius (+ 1597) et le Toscan Robert Bellarmin (+1621).

Saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a notamment laissé une

Dissertation dogmatique sur Luther
 et
840 homélies ou sermons

A propos de la vision de St Jean l'évangéliste
Sur l'excellence de la Vierge Marie, mère de Dieu, à partir de ces mots de la vision : 'Un grand signe apparut dans le ciel : une femme vêtue du soleil, la lune sous ses pieds' (Apocalypse 12, 1)…cliquer sur ce lien pour lire cette homélie.

Saint Laurent de Brindisi (de Brindes) prononce souvent cette formule, recueillie par les premiers biographes et authentifiées par les recherches du Père Laurent d'Aoste.

Par le signe de Croix

Grâce à ce geste sacré et par l'intermédiaire de la Vierge Marie, que le Seigneur vous bénisse et vous ait en sa sainte garde !

Qu'il vous montre son visage et vous prenne en pitié pour vous conférer la paix !

Puisse le Tout-Puissant vous rendre la santé après laquelle vous soupirez, par Notre-Seigneur Jésus-Christ !

Par ce signe de croix, que le Rédempteur vous guérisse, lui qui calme toutes langueurs et infirmités en même temps qu'il délivre tous les possédés du démon.

Que Jésus-Christ et la Vierge Marie vous bénissent, par le signe de la sainte croix !

Merveilleux effets de la Parole Divine

La Parole de Dieu est lumière pour l'intelligence, feu pour la volonté. Par elle, l'homme peut connaître Dieu et l'aimer. Pour l'homme intérieur qui, par la grâce, vit du Saint-Esprit, c'est du pain et de l'eau. Mais ce pain est plus doux que le rayon de miel, cette eau est meilleure que le vin et le lait. Pour l'âme spirituelle, quel trésor de mérites !

On l'appellera donc : or et pierre précieuse. Contre le coeur obstiné dans le vice, quel marteau !

Contre la chair rebelle, le monde et le démon : épée qui tranche le péché !

Deuxième sermon de carême 5, 1.

Les œuvres compètes de saint Laurent de Brindisi (de Brindes) commencent par les écrits sur la Vierge Marie : 84 sermons sur les prérogatives de l'Immaculée

Voici cinq extraits :

Arche de la Divinité

Autrefois c'était dans l'Arche du Testament du Seigneur, Arche qui était trésor et trône de la divinité, que les véritables Israélites plaçaient pieusement tout leur espoir et leur salut.

C'est à cette Arche qu'ils recouraient dans leurs besoins et leurs adversités. Ils l'honoraient par-dessus tout; prosternés devant elle, ils priaient du fond du coeur pour obtenir les secours divins (1 S 4, 3).

Aujourd'hui, les vrais Israélites, c'est-à-dire les fidèles du Christ, les fils légitimes de la sainte Église, n'agissent pas autrement envers la Vierge, Mère de Dieu, Arche vivante de la divinité. C'est en elle, après le Christ qu'ils ont placé toute l'espérance de leur salut, c'est à elle qu'ils recourent

Dixième sermon sur la salutation angélique : exorde

Médiatrice auprès de l'unique Médiateur

Sans aucune injure envers Jésus, sa Mère est appelée notre vie et notre espérance.

Certes, elle ne l'est pas comme le Christ lui-même ; elle ne l'est pas davantage au même titre que Dieu.

Elle est la vie, puisque c'est par son intermédiaire que nous sommes rendus,participants du fruit de vie, né de son sein. Comme l'appelle Epiphane (Contre les hérétiques, 42, 1050 ) Marie est « mère des vivants». Par son enfantement du Christ, la voilà, pour nous, cause de vie éternelle. De la sorte, par le Christ et après lui, la voilà devenue pour le monde entier cause de l'éternel Salut.

D'autre part, elle est notre espérance, puisque notre Mère très tendre, notre Médiatrice et notre Avocate auprès de son Fils, de qui il n'est rien qu'elle ne puisse obtenir. C'est pourquoi saint Bemard, dans son Sermon sur la Nativité de la Vierge (183, 1015), l'appelle « échelle des pécheurs » et la proclame : « Parfaite Médiatrice auprès du Médiateur» (Mediatricem ad mediatorem). Voilà pourquoi, Frères : c'est en Marie, Mère de Dieu, qu'après le Christ, son Fils, nous devons placer toute l'espérance de notre salut

Dixième sermon sur la salutation angélique : conclusion.

Regina coeli

Marie est la première forme et l'exemplaire, l'archétype de toute l'Église des élus de Dieu. Le Seigneur la prédestina, au-dessus de tous les saints ; il la prédestina  au suprême degré de grâce, au suprême degré de gloire, au suprême degré de dignité. De la sorte, la Vierge est bien vraie Fille de Dieu, Épouse et Mère de Dieu, Reine des anges et de tous les saints

Fundamenta ejus : deuxième sermon, p. 147.

Vierge aux miracles

Les trois fleuves de la Divinité : le fleuve de la puissance, celui de la sainteté, celui de la bénignité divine se déversent en Marie, cette mer immense. De la sorte, la Vïerge est devenue sainte et clémente entre toutes les créatures : d'une puissance, d'une sainteté et d'une clémence qui ne sont dépassées que par celles de Dieu. Aussi peut-elle opérer des miracles et nous combler de multiples bienfaits

Dixième sermon sur le Cantique, III, p. 297.

Reine de toutes créatures

Marie, en qui Dieu fit alliance avec l'humanité, en qui le Verbe s'incarna, se trouve toute proche du Seigneur et très intimement unie à lui comme épouse, toute proche et intimement unie à Dieu comme mère

Septième sermon sur la salutation angéligue.

Un pieux enfant de Marie.

Tel est, en plénitude, le capucin soldat, au témoignage même d'un érudit moderne, son confrère, le Père Jérôme de Paris. De ce dernier, quiconque veut des renseignements puisés à la source doit lire le brillant essai : « La Doctrine mariale de saint Laurent de Brindes » (Paris, 1933). La leçon dispensée culmine en cette expression dogmatique : « Il ne s'agit pas seulement d'honorer Marie par l'imitation de ses vertus. Nos hommages montent vers elle, non comme ils montent vers Dieu, mais comme il convient à une créature privilégiée » (Op. cit., pp. 180-189).

Quant à la touchante dévotion de ce fils de la Vierge, les éditeurs capucins la caractérisent :

Ravi en Dieu, par Marie Frère Laurent a constamment le nom de Marie dans le cœur et sur les lèvres. Le plus souvent, alors qu'il contemple ses grandeurs, le ravissement de l'extase s'empare de lui. En voyage, il aime chanter les louanges mariales, répétant de préférence celles que composa Pétrarque (fi 1374)... Ne signe-t-il pas habituellement son appartenance : « Nos cum prole pla benedicat Virgo Maria » (Comme membres de sa famille qui la vénèrent, que la Vierge Marie nous bénisse !) (Œuvres complètes, le vol., pp. 17 et 18).

Prière de Saint Laurent de Brindisi (de Brindes)

Dieu de miséricorde, détruis tout mal. Par ta grâce, rends bons ceux qui sont mauvais, afin que nous parvenions tous au ciel

Autre citation de Saint Laurent de Brindisi (de Brindes) :

La philosophie n'est qu'une simple émanation de la théologie. En effet, le Seigneur apparaît aussi bien dans les Écritures que dans la Nature. (Œuvres complètes, V 3, pp. 14-15).

D'abord, guérissons-nous du péché, cette plaie purulente.

Courage, confiance et espérance, pour cette œuvre des œuvres

En premier lieu, il importe, du coeur, d'arracher les vices (VI, 626 et XI, 340).

Saint Laurent de Brindisi (de Brindes) a commenté 35 000 textes bibliques et en cite 90 000.

Date de dernière mise à jour : 21/07/2022

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