Saints Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64). Fête le 30 Juin.

Vendredi 30 Juin 2023 : Fête des Saints Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64).

Martyrs de rome

http://www.peintre-icones.fr/PAGES/CALENDRIER/Juin/30.html

Saints Martyrs de Rome (1er siècle)

L’Église de Rome fait mémoire de ses premiers Martyrs, morts en 64, après l’incendie de la ville, sur l’ordre de Néron, jetés en grand nombre en pâture aux fauves ou brûlés vifs, selon le récit qu’en fait l’historien Tacite.

La mémoire de ce jour, aussi ancienne que celle des apôtres Pierre et Paul, Fondateurs de l’Église de Rome, a été placée à cette date à partir de 1923, et, dès 1969, elle a été insérée dans le Calendrier romain général, pour compenser la suppression de presque toutes les mémoires des martyrs romains qui figuraient dans le précédent calendrier.

Elle nous rappelle comment, dès les débuts, l’Église, édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes, a grandi essentiellement grâce au témoignage radical des martyrs, qui mouraient en Bénissant ceux qui les mettaient à mort par haine de leur Foi.

Incendie de rome 64

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1413/Saints-Premiers-martyrs-de-Rome.html

Saints Premiers Martyrs de Rome

(? 64)

Injustement accusés par Néron de la responsabilité de l'incendie de Rome, cité qui, selon l'Apocalypse, "se saoulait du sang des témoins de Jésus."

Ils furent livrés aux bêtes, éclairèrent les fêtes de Néron en brûlant comme des torches dans les jardins de Rome où ils furent torturés pour le plaisir sadique de leurs bourreaux.

Mémoire des premiers Saints Martyrs de la Sainte Église romaine.
En 64, après l’incendie de la ville de Rome, l’empereur Néron accusa faussement les Chrétiens de ce forfait et en fit cruellement périr un grand nombre: les uns, revêtus de peaux de bêtes, furent exposés aux morsures des chiens; d’autres crucifiés; d’autres transformés en torches, afin qu’à la chute du jour ils servissent d’éclairage nocturne dans le cirque.
Tous étaient disciples des Apôtres; ils furent les premiers des Martyrs que l’Église romaine offrit au Seigneur.

Martyrologe romain.

Siemiradski fackelnLes torches de Néron(Lumières guidant la Chrétienté), huile sur toile, Henryk Siemiradzki, 1876, musée de Cracovie.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Premiers_martyrs_de_l%27%C3%89glise_de_Rome

Premiers Martyrs de l'Église de Rome

Les Premiers Martyrs de l’Église de Rome est, suivant l'hagiographie Catholique, le nom donné à un groupe indéterminé de Chrétiens victimes du premier épisode de persécution des chrétiens qui prend place à Rome entre 64 et 68 à l'instigation de Néron à la suite du grand incendie de Rome.

Contexte

Un violent incendie se déclare à Rome en 64, que les pompiers de l'Urbs ne peuvent maîtriser.
La rumeur court alors que la catastrophe serait le fait de Néron, désireux de détruire les quartiers insalubres et de rebâtir la ville.

Témoignage de Tacite

L'historien Tacite, tout en étant réservé quant à l’origine de l’incendie (« Fut-il dû au hasard ou à la malignité du prince, on ne sait ») rapporte dans ses Annales (XV, 44) que l'empereur était incapable de faire taire la rumeur dévastatrice :
« Aucun moyen humain, ni largesses princières, ni cérémonies expiatoires ne faisaient reculer la rumeur infamante d’après laquelle l’incendie avait été ordonné ».

Les Chrétiens - un groupe religieux minuscule, encore mal distingué des Juifs - sont choisis comme boucs émissaires :
« [Néron] supposa des coupable et infligea des tourments raffinés à ceux que leurs abominations faisaient détester et que la foule appelait ‘Chrétiens’».

Tacite décrit les supplices atroces auxquels les Chrétiens sont soumis (et qui ont largement alimenté l’iconographie Chrétienne) :
« On ne se contenta pas de les faire périr ; on se fit un jeu de les revêtir de peaux de bêtes pour qu’ils fussent déchirés par la dent des chiens, ou bien ils étaient attachés à des croix et enduits de matières inflammables, quand le jour avait fui, ils éclairaient les ténèbres comme des torches… ».

Tacite n’a aucune attirance personnelle pour cette « détestable superstition ». Cependant, à la vue de ce spectacle horrible il en vient à éprouver quelque sympathie :
« Aussi quoique ces gens fussent coupables et dignes des dernières rigueurs on se mettait à les prendre en pitié ».

Sans se prononcer sur la culpabilité des Chrétiens Tacite propose une théorie du bouc émissaire lui permettant de faire ressortir la cruauté et l'arbitraire de l'empereur et non par sympathie pour les Chrétiens qui sont amalgamés aux Juifs, porteurs à ses yeux d'une même « haine du genre humain ».

Suétone mentionne également une persécution au milieu d’une liste de mesures prises par Néron mais sans la lier à l'incendie.
Les chrétiens sont peut-être visés après avoir vu dans l'incendie le signe précurseur de l'imminence de la fin du monde : se répandant dans les rues pour appeler à la conversion, tombant ainsi sous le coup du crime de prosélytisme, ils auraient ainsi attiré l'attention sur eux.

Ils sont condamnés comme incendiaires et subissent une peine réflexive : ils sont eux-mêmes, pour certains, brûlés vifs dans les jardins impériaux ; d'autres sont utilisés pour des jeux de rôle de type mythologiques ou des jeux de chasse, dont est friand le public romain, dans les arènes du cirque du Vatican.

Ils sont condamnés en vertu de la lex Cornelia de sicariis et veneficis sans que leur religion ne rentre pour autant en ligne de compte.
Ainsi, la justification de cette première persécution par un hypothétique institutum neronianum relève de la légende.

Une tradition de la communauté Chrétienne de Rome lie dès la fin du 1er siècle à cet épisode la mort des apôtres Pierre et Paul de Tarse, comme en atteste pour la première fois Clément de Rome dans son épître aux Corinthiens, bien qu'on n'en connaisse rien d'un point de vue historique.

La communauté Chrétienne de Rome sera prompte, malgré le traumatisme subi, à dédouaner le pouvoir impérial de cette persécution suivant l'injonction paulinienne de se soumettre « à toute institution humaine » et Clément de Rome lui-même impute les victimes néroniennes et la mort des deux apôtres à des tensions intra-communautaires.

Hagiographie

Suivant cette tradition, l’apôtre Pierre aurait été crucifié et son corps fut déposé dans une sépulture au flanc de la colline du Vatican soit en 64, soit en 67.
L’apôtre Paul de Tarse, suivant une tradition remontant au 3ème siècle, aurait lui été décapité aux Aquae Salvae, sur la route d’Ostie, en 65 ou 67, à l'emplacement de l'actuelle Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs.
Les deux apôtres son fêtés ensemble le 29 Juin.

Liturgie

Ce groupe de Martyrs anonymes ou légendaires est liturgiquement commémoré le 30 Juin, au lendemain de la Fête des Saints Pierre et Paul.
La tradition Chrétienne retient également une série de Martyrs supposés liés à cette persécution :

Dore gustave the christian martyrs

Date de dernière mise à jour : 30/06/2023

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