Sainte Julie, Vierge et Martyre en Corse (date ?). Fête le 22 Mai.

Lundi 22 Mai 2023 : Fête de Sainte Julie, Vierge et Martyre en Corse († IVe ou Ve siècle).

Santa giulia2 1 http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1199/Sainte-Julie.html.

Sainte Julie

Vierge et Martyre en Corse (date ?)

IVe ou Ve siècle selon les sources...
A Nonza, on note qu'elle a été martyrisée en 303.
Patronne de la Corse avec sainte Dévote, elle est l'une de ces jeunes carthaginoises qu'un marchand d'esclaves allait vendre en Gaule.

Elle fut volée dans un port de Corse, comme une vulgaire marchandise, où le bateau relâchait. Elle demeura dans l'île, mais fidèle à sa Foi, elle refusa de sacrifier aux divinités païennes.
Pour cela, elle fut crucifiée. Mais d'autres récits l'accompagnent de belles légendes.

Vierge et Martyre: un document remontant au Ve siècle évoque sa passion et le Martyrologe romain ajoute: "... en Corse, Sainte Julie, Vierge, qui, par le supplice de la Croix, obtint la couronne de la Gloire".
Chrétienne d’origine Carthaginoise, vendue comme esclave, le navire qui la transportait aurait échoué à Nonza, dans le Cap Corse.
C’est là qu’en haine de la Foi, elle aurait été torturée et crucifiée. C’est là qu’elle fut toujours vénérée avec ferveur. (saints en Corse - diocèse d'Ajaccio)
En Corse, commémoraison de Sainte Julie, vierge et Martyre.

Martyrologe romain.

Santa giulia e 1

https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/dd138122-8aeb-4287-9282-beea5927ee0e

Sainte Ghjulia(Julie)
Martyre
Patronne de la Corse
(Ve s.)

L'Église célèbre le 22 Mai, la Fête de l'illustre Martyre corse Sainte Ghjulia (Sainte Julie) qui partage avec Sainte Devota le patronage de la Corse.
Comme toujours lorsqu'il s'agit des Saints des premiers siècles, la vie de Sainte Julie divise les hagiographes.

La version des Bollandistes fut adoptée par le propre des offices du diocèse d'Aiacciu, mais elle n'est pas sans contradictions : Sainte Julie, selon eux, serait issue d'une noble famille de Carthage.
En l'an 439, les Vandales, sous la conduite de Genséric, soumirent toute la population de la ville.
Julie devint l'esclave d'un négociant natif de Syrie appelé Eusèbe. La jeune Chrétienne se soumit à son maître, effectuant les tâches ménagères qui lui étaient confiées avec un zèle extrême et un dévouement sans égal.

Lorsqu’Eusèbe s'embarqua pour la Gaule où l'entraînait son commerce, il ne voulut se séparer de sa servante et l'emmena avec lui.
Leur bateau fit escale en Corse. Ils débarquèrent près de Nonza où précisément ce jour-là, on célébrait les dieux et l'on s'apprêtait à faire le sacrifice d'un taureau.

Eusèbe, le maître de Sainte Julie, se joignit donc aux habitants de Nonza qui célébraient la fête des dieux païens.
Julie, elle, se tint à l'écart sans cacher néanmoins sa réprobation. Très vite, le gouverneur de la région en fut averti et demanda à Eusèbe qu'il lui livrât cette jeune Chrétienne.

Eusèbe tenait à sa dévouée servante et ne voulut à aucun prix la lui donner.
Félix, le gouverneur, invita donc Eusèbe à partager son repas et l'enivra. Lorsque le marchand fut profondément endormi, il se fit apporter la jeune Chrétienne et lui demanda de sacrifier aux dieux.

La réponse hardie de Sainte Julie signa son arrêt de mort. On lui frappa le visage jusqu'au sang, on la traîna par les cheveux, on la fouetta avec barbarie.
Enfin, on la fit attacher à une croix sur laquelle elle mourut comme Le Christ qu'elle avait servi pendant sa courte existence.

On dit alors qu'une colombe s'échappa de sa bouche, symbole d'Innocence et de sainteté. Des religieux de l'Île de Gorgone (ou Marguerite) vinrent chercher son corps et le placèrent à l'abri dans leur Monastère.
Plus tard, ses ossements furent transportés à Brescia et sainte Julie fut vénérée dans toute l'Italie septentrionale.

La seconde version de la vie de Santa Ghjulia paraît plus vraisemblable ; de nombreux chroniqueurs tels que Vitale, Colonna ou Fra Paolo Olivese, l'ont soutenue.
Santa Ghjulia serait en effet native de Nonza, et contemporaine de santa Divota.
Elle aurait donc été persécutée sous le règne de Dioclétien, au tout début du IVème siècle.

Parce qu'elle refusait de sacrifier aux dieux, les Romains la torturèrent de multiples manières.
Parmi ces supplices, il en est un qui resta légendaire : ses bourreaux lui coupèrent les seins et les jetèrent contre les rochers, en contrebas de la ville de Nonza ; deux fontaines jaillirent aussitôt de la roche.
Le miracle ne fit qu'exaspérer la rage de ses bourreaux qui l'attachèrent à un figuier et la laissèrent mourir dans la souffrance. Lorsqu'elle rendit l'âme, une colombe s'échappa de sa bouche.

Les Nunzichi (habitants de Nonza) rendirent dès lors un culte fervent à leur sainte martyre. La Fontaine des Mamelles, qui ne s'est jamais tarie, attira très tôt une foule de pèlerins, venus de la Corse entière.
Ses eaux miraculeuses opérèrent de nombreuses guérisons.

Autrefois, les femmes qui invoquaient la Sainte contre le tarissement du lait maternel se rendaient en pèlerinage à Nonza, pieds nus.
Aujourd'hui, chaque année encore, la Fête de Santa Ghjulia, patronne des Nunzichi mais aussi de tout le peuple corse, fait l'objet d'une très belle cérémonie.

Sainte Julie fut proclamée patronne de la Corse (avec Sainte Dévote) par un décret de la Sacrée Congrégation des Rites du 5 Août 1809.

Date de dernière mise à jour : 22/05/2023

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