Saint Cyrille de Jérusalem, Évêque, Docteur de l'Église (315-386). Fête le 18 Mars.

Lundi 18 Mars 2024 : Fête de Saint Cyrille de Jérusalem, Évêque, Docteur de l'Église (315-386).

Saint cyrille de jerusalemFresque d'une église Orthodoxe grecque représentant Cyrille de Jérusalem

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/828/Saint-Cyrille-de-Jerusalem.html

Saint Cyrille de Jérusalem

Évêque de Jérusalem, Docteur de l'Église (? 387)

Originaire des environs de Jérusalem, il devint Prêtre en 345 puis Évêque de Jérusalem en ce IVe siècle troublé par les querelles entre ariens et Orthodoxes.
Il fut, à trois reprises, chassé de son siège épiscopal par les ariens qui contestaient la pleine Divinité du Christ.
Il vivra en tout dix-sept années en exil. En 378, il revient enfin définitivement dans Jérusalem déchirée par les divisions.
Il prêchera inlassablement pour enfanter un peuple Chrétien dans la ville qui connut la Passion du Christ et sa Résurrection.
Ce seront ses admirables catéchèses de la nuit pascale pour la formation des nouveaux baptisés.
Il le faisait près des deux "grottes mystiques", celle du Tombeau du Christ près du calvaire, et celle du Mont des Oliviers. Elles lui ont valu d'être proclamé Docteur de l'Église par Léon XIII.

Le 27 Juin 2007 Benoît XVI a consacré sa catéchèse à la figure de saint Cyrille de Jérusalem (né vers 315 et mort en 386), qui fut "un Évêque de grande culture biblique".
Cyrille fut ordonné Évêque en 348 par le Métropolite de Césarée de Palestine Acacius, philo arien et qui pensait trouver en lui un allié.
Bientôt il fut en conflit avec Acacius et "pas seulement dans le domaine doctrinal mais aussi juridictionnel car Cyrille défendit l'autonomie de son siège par rapport à celui de Césarée".

Cela lui valut trois exils en vingt ans et ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur philo arien Valens, qu'il reprit définitivement possession de son diocèse, où il ramena unité et paix parmi les fidèles. On conserve de Cyrille 24 catéchèses précédées d'une catéchèse introductive.
"L'œuvre de Saint Cyrille constitue une catéchèse systématique et réaliste, consacrée à la renaissance du Chrétien par le Baptême".

Au plan doctrinal, son œuvre établit un "rapport symphonique" entre les deux Testaments, plaçant Le Christ au cœur de l'univers".
Dans sa catéchèse morale il invite à la transformation des attitudes païennes en une vie nouvelle dans Le Christ, tandis que dans sa catéchèse mystagogue il pousse les nouveaux Baptisés à découvrir dans les rites...les mystères cachés".

"Pour cela -a conclu Benoît XVI- une catéchèse intégrale, qui implique le corps, l'âme et l'esprit, demeure fondamentale pour les Chrétiens d'aujourd'hui.
Demandons au Seigneur de nous aider à acquérir un christianisme complet qui englobe toute notre vie et fasse de nous des témoins crédibles du Christ, vrai Dieu et vrai homme". Source: VIS 070627 (410)

Mémoire de Saint Cyrille, Évêque de Jérusalem et Docteur de l’Église. Il dut souffrir de la part des ariens bien des injures et fut souvent chassé de son siège.
Il sut néanmoins exposer admirablement aux fidèles, par ses discours et sa catéchèse, la doctrine Orthodoxe, les saintes Écritures et les mystères sacrés.
Il mourut en paix, l’an 386.

Martyrologe romain.

Cyryl jerozolimski

https://levangileauquotidien.org/FR/display-saint/13996ee6-361a-4a1f-a38f-0df89adba1f0

Saint Cyrille de Jérusalem
Évêque, Docteur de l'Église
(315-386)

Cyrille naquit autour de 315 à Jérusalem ou aux environs. Sa vie représente le mélange de deux dimensions: d'une part, le soin pastoral et, de l'autre, la participation, malgré lui, aux controverses enflammées qui troublaient alors l'Église d'Orient.
Il reçut une excellente formation littéraire; ce fut la base de sa culture ecclésiastique, centrée sur l'étude de la Bible.

Ordonné Prêtre par l'Évêque Maxime, lorsque celui-ci mourut ou fut déposé, en 348, il fut ordonné Évêque par Acacius, Archevêque métropolitain influent de Césarée de Palestine, philo-arien, qui était convaincu d'avoir trouvé en lui un allié.
Il fut donc soupçonné d'avoir obtenu la nomination épiscopale grâce à des concessions à l'arianisme.
En réalité, Cyrille se heurta très vite à Acacius non seulement sur le terrain doctrinal, mais également sur le terrain juridictionnel, car Cyrille revendiquait l'autonomie de son siège par rapport à l'Église métropolitaine de Césarée.

En vingt ans, Cyrille connut trois exils: le premier en 357, à la suite d'une déposition de la part d'un Synode de Jérusalem, suivi en 360 par un deuxième exil voulu par Acacius et, enfin, par un troisième, le plus long - il dura onze ans - en 367, à l'initiative de l'empereur philo-arien Valente.
Ce n'est qu'en 378, après la mort de l'empereur, que Cyrille put reprendre définitivement possession de son siège, en rétablissant l'unité et la paix entre les fidèles.

D'autres sources, également anciennes, appuient la thèse de son orthodoxie, mise en doute par plusieurs sources de l'époque.
Parmi celles-ci, la lettre synodale de 382, après le deuxième Concile œcuménique de Constantinople (381), auquel Cyrille avait participé en jouant un rôle important, est celle qui fait le plus autorité.
Dans cette lettre, envoyée au Pontife romain, les Évêques orientaux reconnaissent officiellement l'orthodoxie la plus absolue de Cyrille, la légitimité de son Ordination épiscopale et les mérites de son service pastoral, que la mort conclura en 387.

St cyrille 11Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :

>>> Saint Cyrille de Jérusalem
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]

et des écrits >>>Cyrille de Jérusalem

 

Saint 14 2

http://missel.free.fr/Sanctoral/03/18.php

Biographie

Il semble que Cyrille naquit à Jérusalem vers 315, au sein d’une famille Chrétienne d’artisans de souche paysanne.
Il reçut une éducation libérale et solide où entrèrent l’astronomie, l’anatomie et la géographie dont il fera référence dans ses « Catéchèses » ; il reçut aussi une bonne initiation aux Ecritures et aux Pères de l’Église dont il fera la base de son enseignement. Son style, agréable et soigné, est libre et très personnel.
Certains de ses biographes affirment que Cyrille fut Moine ; pour les suivre il faut traduire le mot « monazontôn » qu’il emploie au chapitre vingt-trois de sa douzième catéchèse par Moine plutôt que par ascète.
Saint Jérôme dit qu’il fut ordonné diacre à vingt ans par saint Macaire (Évêque de Jérusalem).
Il semble sûr qu’il fut ordonné Prêtre par Maxime de Jérusalem en 345.
Sans doute fut-il très vite chargé de la formation des catéchumènes, puisqu’il prononça pour eux ses « Catécheses », pendant le Carême et le temps pascal de l’année 348.

Dans des conditions obscures, à la mort de Maxime (vers 350), Cyrille fut élu Évêque de Jérusalem.
Ses tardifs détracteurs dont saint Jérôme se fit l’écho, disent que le pro-arien Acace, métropolite [1] de Césarée, lui aurait proposé le marché suivant :
« Cher Cyrille, répudie l'ordre sacré que tu reçus des mains de Maxime. Nous te réordonnerons et tu seras Évêque de Jérusalem. Je te le promets, en ma qualité de métropolite palestinien » ; Maxime aurait alors été chassé, et Cyrille aurait été installé à sa place.
Théodoret (mort en 466) récuse cette légende : «  Cyrille fut un vaillant défenseur de la doctrine Catholique, injustement accusé par Jérôme qui ne l’aimait guère.[2] »

La première année de son épiscopat fut marquée par l’apparition de la Croix glorieuse : « En ces jours mêmes de la sainte Pentecôte (7 mai 351), aux nones de mai, vers la troisième heure, une Croix lumineuse gigantesque apparut dans le Ciel, au-dessus du saint Golgotha, s'étendant jusqu'à la montagne des Oliviers.
Elle ne fut pas seulement aperçue par une ou deux personnes mais se montra, fort nettement, à la population entière de la cité.
Elle ne disparut pas rapidement comme on pourrait le supposer, à la façon d'un rêve fugace.

Elle demeura visible pendant plusieurs heures, estompant par son éclat, les rayons du soleil.
Assurément, elle aurait été éclipsée et dissimulée par eux, si elle n'avait offert aux spectateurs un éclat plus puissant que celui du soleil.
Ainsi, tous les habitants de Jérusalem se précipitèrent brusquement dans la sainte église, saisis d'une crainte mêlée de joie au spectacle de cette vision Céleste.
Ils se jetèrent tous dans notre église, non seulement les Chrétiens mais les païens étrangers, de passage à Jérusalem.
Tous, d'une seule voix, firent monter des louanges sonores vers Le Christ Jésus, Notre Seigneur, Le Fils unique engendré de Dieu, auteur de ces merveilles
[3]. »

Si Acace avait promu Cyrille pour être l’allié de l'arianisme, il aurait fait un bien mauvais calcul puisque, sans tarder, les deux épiscopes engagèrent un combat d'influence et de juridiction.
Le métropolite Acace invoquait son droit de regard et de contrôle contre le nouvel Évêque de Jérusalem qui lui opposait le septième canon du Concile de Nicce qui précise : « l’Évêque de Jérusalem exercera une primauté de droit et d'honneur. »
Acace cita Cyrille à son tribunal, sous l'accusation mensongère de « dilapidation de biens ecclésiastiques » ; Cyrille lui rétorqua : « Au cours d'une famine, je vendis les vases sacrés et les ornements pour secourir les affamés du diocèse » ; sur son « refus de comparaître », il fut condamné par contumace au bannissement.

Cyrille fit appel ; Acace dut venir en personne avec une escouade militaire pour chasser Cyrille du siège de Jérusalem où il installa un Évêque arien.
Cyrille partit à Antioche puis à Tarse dont l'Évêque Sylvain lui fut hospitalier et confiant. Il faut dire que Sylvain était un des chefs des homéausiens qui étaient fort opposés aux ariens homéens que conduisait Acace de Césarée.
Les homéens professaient un arianisme strict mais hostile à toute formulation technique : « le Fils est semblable (homoios) au Père » ; les homéausiens, préféraient une formule dogmatique mitigée : « Le Fils est semblable en substance (homoiausios) au Père. »

Les uns et les autres sont hérétiques mais les premiers le sont plus radicalement que les seconds, généralement appelés semi-ariens ; la vraie doctrine, formulée par le Concile de Nicée (325), a pour mot clef le terme grec homoousios, en latin consubtantialis qu’il est difficile de bien traduire en français avec précision autrement que par consubstantiel, car il faut dire deux choses à la fois :
Le Fils est « de même nature que Le Père » et « de la même nature unique » (un seul Dieu en trois Personnes).
Comme entre deux maux il faut choisir le moindre, Cyrille siège avec les homéausiens au Concile d'Ancyre (359).

Cyrille, réhabilité au Concile de Séleucie, revint à Jérusalem. Quelques mois plus tard, il fut de nouveau chassé lorsqu’un Concile de Constantinople (360) présidé par Acace, d’accord avec l’empereur Constance, fit une nouvelle condamnation des homéausiens.
Après la mort de Constance (362), Cyrille put retourner à Jérusalem mais, à la fin de l’année, le nouvel empereur, Julien l'Apostat, tenta de reconstruire le temple de Jérusalem pour démontrer la fausseté de la prédiction du Christ [4].
Cyrille qui fit échouer l’entreprise impie de Julien l'Apostat, dut à la mort de l’Empereur (363) de ne pas être accablé de sa vengeance.

A Gélase, neveu de Cyrille, placé sur le siège de Césarée, on substitua l’arien Euzoius, puis l'édit impérial de Valens (367) prescrivit un nouveau bannissement qui dura onze ans.
Lorsque Cyrille rejoignit son diocèse (378), il le retrouvera délabré.
Bien que recru d'épreuves, il reprit sa tâche de réformateur souple et tenace. En 382, à la session complémentaire du premier Concile œcuménique de Constantinople, les Pères, unanimes, adressèrent une « lettre au Pape Damase », véritable et touchant éloge :
« Nous portons à votre connaissance que l'Évêque de l'Église de Jérusalem est le révérend et grand ami de Dieu Cyrille, lequel fut ordonné canoniquement par les épiscopes de sa province et soutint en divers lieux de nombreux combats anti-ariens. »
Quatre ans plus tard, profondément attristé par les divisions de l'Église, Cyrille mourut (18 mars 386).

Saint Cyrille de Jérusalem serait moins connu sans les « Catéchèses » qu’il donna aux catéchumènes en 348, et pour lesquelles Léon XIII l’a proclamé Docteur de l’Église en 1893.
Dans ces vingt-quatre « catéchèses » il exposa les vérités de la Foi et les Sacrements de l'initiation Chrétienne (Baptême, Confirmation, Eucharistie).
Il prononça ces « catéchèses » dans la Basilique du Saint-Sépulcre, sauf les cinq dernières donna dans la rotonde de l'Anastasis.
Commencées le premier dimanche du Carême, elles se poursuivaient tous les jours, sauf le samedi et le dimanche, jusqu'au Baptême.
Cyrille y expliquait les Ecritures, l'histoire du Salut, puis le Symbole des apôtres. Dans la nuit pascale, les catéchumènes recevaient le Baptême, la Confirmation et l'Eucharistie.
Au cours de la semaine pascale, leur instruction s'achevait par les « catéchèses mystagogiques [5] » qui étaient l'explication des rites de l'initiation Chrétienne.

Après une introduction, appelée protocatéchèse, Saint Cyrille a consacré ses quatre premières prédications à la conversion, en mettant l'accent sur le caractère moral et existentiel, puisqu’il s'agissait d'abord de faire comprendre aux catéchumènes qu’en devenant Chrétiens, ils devaient changer de vie et de mœurs.

Les quatorze catéchèses suivantes commentaient le symbole de la Foi. Cyrille ne se contentait pas d'énoncer les affirmations théologiques au sujet du Père, du Fils et du Saint-Esprit, mais il montrait admirablement le prolongement concret de cette doctrine dans la vie du Chrétien.
Le Père nous introduit dans le mystère de Dieu et dans celui qui fait de nous ses fils et ses filles.
Le Christ est « notre Sauveur sous des formes variées, selon les besoins de chacun » ; il est tout à tous, tout en restant Lui-même ce qu'il est.
« L'Esprit nous introduit dans le mystère de l'Eglise qu'il sanctifie et défend » ; il transforme la vie du croyant.
« Imaginez quelqu'un qui vit dans l'obscurité ; si, d'aventure, il voit soudain le soleil, son regard est illuminé et, ce qu'il n'apercevait pas, il l'aperçoit clairement. Il en est de même pour celui qui a été jugé digne de recevoir Le Saint-Esprit, il a l'âme illuminée ; il voit au-dessus de l'homme des choses jusque là ignorées. »

La catéchèse des cinq dernières instructions développait la doctrine des Sacrements de l'initiation Chrétienne en expliquant les rites, qui étaient une leçon de choses pour découvrir leur signification.
L'eau exprime la puissance de destruction et de vie. Saint Cyrille rattache chaque Sacrement aux événements et aux figures de l'Ancien Testament, ce qui était le but de toute catéchèse de son temps.

 Extraits

Merveille étrange et paradoxale ! Nous ne sommes pas vraiment morts, nous n'avons pas été vraiment ensevelis, nous sommes ressuscités sans avoir été vraiment crucifiés. La souffrance et la mort sont en image ; le Salut, en vérité.
Le Christ a été réellement crucifié, il est réellement mort, il a été réellement enseveli ; il est réellement ressuscité.
Et tout cela nous a été donné par grâce, afin que, rendus participants à l'imitation de ses souffrances, nous possédions véritablement le Salut.
Excessif Amour des hommes ! Le Christ a eu ses mains très pures, ses pieds, percés par les clous, et il a souffert.
Et c'est à moi, sans que j'ai souffert ou peiné, qu'il donne le Salut en me communicant le fruit de ses souffrances.


Conservez intactes ces traditions et gardez-vous purs vous-mêmes de toute offense. Ne vous détachez pas de la Communion pour ne pas vous priver par la souillure du péché de ces mystères spirituels et sacrés.
Et que le Dieu de paix vous sanctifie entièrement ; que tout votre être, corps et âme, esprit, soit gardé sans reproche à l'avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ, à qui, ainsi qu'au Père et au Saint-Esprit, appartiennent Gloire, honneur et puissance maintenant et toujours dans les siècles des siècles. Amen !

Saint Cyrille de Jérusalem

Lecture
Donc on appelle l’Église « Catholique » en raison de son extension à l’ensemble du monde habité, d’une extrémité à l’autre de la Terre.
A cause aussi de ce qu’elle enseigne universellement et sans défaillance tous les dogmes qui doivent à la connaissance des hommes, tant sur les choses visibles que sur les invisibles, sur les célestes que sur les terrestres.
Encore, parce qu’elle soumet tout le genre humain à la piété, chefs et subordonnés, savants et ignorants.
Aussi parce qu’elle soigne et guérit universellement toutes les sortes de péchés que commettent l’âme et le corps, et possède en elle toutes les formes de ce qu’on appelle vertu, dans les œuvres et les paroles et dans toutes les diverses sortes de dons spirituels.
Cyrille de Jérusalem, Catéchèses 18,23

Date de dernière mise à jour : 18/03/2024

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