Saint François d'Assise, Fondateur de l'Ordre des Frères Mineurs (o.f.m.) (1181-1226). Fête le 04 Octobre.

Mercredi 04 Octobre 2023 : Fête de Saint François d'Assise, Fondateur de l'Ordre des Frères Mineurs (o.f.m.) (1181-1226).

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http://nominis.cef.fr/contenus/saint/800/Saint-Francois-d-Assise.html

Saint François d'Assise

Fondateur de l'Ordre des Frères Mineurs (? 1226)

Né à Assise au foyer de Pierre Bernardone et de Dame Pica, François vit d'abord une jeunesse folle. Participant à la guerre entre Assise et Pérouse, il est fait prisonnier.
Plus tard, parti pour une autre guerre, il entend une voix lui dire: "Pourquoi sers-tu le serviteur et non le maître?"
C'est pour lui le début d'une nouvelle existence. Rentré à Assise, "le roi de la jeunesse" se tourne vers les pauvres et les lépreux.
Il a 24 ans. Dans la chapelle de Saint Damien, il entend le grand crucifix lui dire: "Répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines."
Le voilà transformé en maçon. Pour réparer la chapelle, il dépense l'argent de son père qui l'assigne devant l'Évêque.
Il se dépouille alors de tous ses vêtements en déclarant qu'il n'a d'autre père que celui qui est aux Cieux.

Un matin, il entend l'évangile de l'envoi en mission des disciples. Appliquant l'Évangile à la lettre, il parcourt la campagne, pieds nus et une corde pour ceinture, en annonçant: "Que Le Seigneur vous donne sa Paix."
Des compagnons lui viennent et il leur rédige une Règle faite de passages d'Évangile. Quand ils seront douze, ils iront à Rome la faire approuver par le Pape Innocent III.

Parallèlement, Claire Favarone devient la première Clarisse.
Pour les laïcs, il fonde un troisième Ordre, appelé aujourd'hui "la Fraternité séculière." Il envoie ses Frères de par le monde et lui-même rencontre le sultan à Damiette pour faire cesser la guerre entre Chrétiens et Musulmans.
A son retour, il trouve l'Ordre en grandes difficultés d'unité. Il rédige une nouvelle Règle et se retire, épuisé, sur le mont Alverne où il reçoit les stigmates du Christ en Croix.

Il connaît ainsi dans son cœur l'infini de l'Amour du Christ donnant sa vie pour les hommes. En 1226, au milieu de très grandes souffrances, il compose son "Cantique des Créatures" et le 3 octobre, "nu, sur la terre nue", il accueille "notre sœur la mort corporelle."
Ce cantique a été composé par François d’Assise deux ans avant sa mort et achevé par Frère Pacifique.

Saint François d'Assise est le patron de tous les louveteaux.
Savez-vous pourquoi ? C'est à cause d'un épisode de sa vie : le loup de Gubbio.
La figure du Saint italien évoque un art de vivre et une manière d'être Chrétien.
Le Pape Grégoire IX l'a Canonisé en 1228. Amoureux de la nature, Jean Paul II l'a fait patron de l'écologie en 1979.
Il inspire aussi les non-violents. (Église catholique en France)
Prière de Saint François d'Assise: Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix...

"Jean-Paul II, en 1979, un an après son accession au pontificat, évoque la volonté du Créateur de voir l'homme être en communion avec la nature et non en position d'exploiteur ou de destructeur.
Il désigne Saint François d'Assise comme patron des écologistes, sorte de Bénédiction à une époque où on les regardait souvent de travers." (Source: la sauvegarde de la création - Église catholique en France)

Le 4 Octobre, mémoire de Saint François d’Assise. Après une jeunesse légère, il choisit de vivre selon l’Évangile, en servant le Christ, découvert principalement dans les pauvres et les abandonnés, et en se faisant pauvre lui-même.
Il attira à lui et rassembla des compagnons, les Frères Mineurs. Sur les routes, jusqu’en Terre sainte, il prêcha à tous l’Amour de Dieu, cherchant par sa parole et ses gestes à suivre le mieux possible Le Christ, et voulut mourir sur la terre nue, en 1226.

Martyrologe romain

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil, par qui tu nous donnes le jour, la lumière ; il est beau, rayonnant d’une grande splendeur, et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole...

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Saint François d'Assise
Fondateur
 "Ordre des Frères Mineurs" (o.f.m.)

La vie de Saint François d'Assise est la condamnation des sages du monde, qui regardent comme un scandale et une folie l'Humilité de la Croix.

« Surgit au monde un soleil ». A travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François.

François naquit à Assise, en Ombrie, à la fin de 1181 ou au début de 1182. Comme ses parents, qui étaient marchands, faisaient beaucoup de commerce avec les français, ils lui firent apprendre la langue française et il parvint à la parler si parfaitement, qu'on lui donna le nom de François, quoiqu'il eût reçu celui de Jean au Baptême.

Sa naissance avait été marquée par une merveille : d'après un avis du Ciel, sa mère le mit au monde sur la paille d'une étable.

Dieu voulait qu'il fût, dès le premier moment, l'imitateur de Celui qui eut pour berceau une crèche et est mort sur une Croix.

Les premières années de François se passèrent pourtant dans la dissipation ; il aimait la beauté des vêtements, recherchait l'éclat des fêtes, traitait comme un prince ses compagnons, avait la passion de la grandeur ; au milieu de ce mouvement frivole, il conserva toujours sa chasteté.

Il avait une grande compassion pour les pauvres. Ayant refusé un jour l'aumône à un malheureux, il s'en repentit aussitôt et jura de ne plus refuser à quiconque lui demanderait au nom de Dieu.

Après des hésitations, François finit par comprendre la volonté de Dieu sur lui et se voua à la pratique de cette parole qu'il a réalisée plus que tout autre saint : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive ! » (Lc 9,23).

Sa conversion fut accompagnée de plus d'un prodige : un Crucifix lui adressa la parole ; un peu plus tard, il guérit plusieurs lépreux en baisant leurs plaies. Son père fit une guerre acharnée à cette vocation extraordinaire, qui avait fait de son fils, si plein d'espérance, un mendiant jugé fou par le monde. François se dépouilla de tous ses vêtements, ne gardant qu'un cilice, et les remit à son père en disant : « Désormais je pourrai dire avec plus de vérité : Notre Père, qui êtes aux cieux. »

Un jour, il entendit, à l'évangile de la messe, ces paroles du sauveur : « Ne portez ni or ni argent, ni aucune monnaie dans votre bourse, ni sac, ni deux vêtements, ni souliers, ni bâtons. » (Mt 10,9-10). Dès lors, il commença cette vie tout angélique et tout apostolique dont il devait lever l'étendard sur le monde.

On vit, à sa parole, des foules se convertir ; bientôt les disciples affluèrent sous sa conduite ; il fonda un ordre de religieux qui porta son nom, et un ordre de religieuses qui porte le nom de sainte Claire, la digne imitatrice de François.

En 1224, dans l'ermitage de la Verna, François vit le Crucifié sous la forme d'un séraphin et de cette rencontre avec le séraphin crucifié, il reçut les stigmates ; il devint ainsi un avec Le Christ Crucifié : un don qui exprime donc son intime identification avec Le Seigneur.

La mort de François - son transitus - advint le soir du 3 octobre 1226, à la Portioncule. Après avoir béni ses fils spirituels, il mourut, étendu sur la terre nue.   

Deux années plus tard, le Pape Grégoire IX (Ugolino dei Conti di Segni, 1227-1241) l'inscrivit dans l'album des saints.

Peu de temps après, une grande Basilique fut élevée en son honneur, à Assise, destination encore aujourd'hui de nombreux pèlerins, qui peuvent vénérer la tombe du saint et jouir de la vision des fresques de Giotto, le peintre qui a illustré de manière magnifique la vie de François.

z2148-1.jpgPour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI 
 >>> Saint François d'Assise
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]

BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 27 janvier 2010
 [Vidéo]

Saint François d’Assise

Chers frères et sœurs,

Dans une récente catéchèse, j'ai déjà illustré le rôle providentiel que l'Ordre des Frères Mineurs et l'Ordre des Frères Prêcheurs, fondés respectivement par Saint François d'Assise et par Saint Dominique Guzman, eurent dans le renouveau de l'Eglise de leur temps. Je voudrais aujourd'hui vous présenter la figure de François, un authentique « géant » de sainteté, qui continue à fasciner de très nombreuses personnes de tous âges et de toutes religions.

« Surgit au monde un soleil ». A travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François, survenue à la fin de 1181 ou au début de 1182, à Assise.

Appartenant à une riche famille – son père était marchand drapier –, François passa son adolescence et sa jeunesse dans l'insouciance, cultivant les idéaux chevaleresques de l'époque. A l'âge de vingt ans, il participa à une campagne militaire, et fut fait prisonnier. Il tomba malade et fut libéré.

De retour à Assise, commença en lui un lent processus de conversion spirituelle, qui le conduisit à abandonner progressivement le style de vie mondain qu'il avait mené jusqu'alors. C'est à cette époque que remontent les célèbres épisodes de la rencontre avec le lépreux, auquel François, descendu de cheval, donna le baiser de la paix, et du message du Crucifié dans la petite église de saint Damien.

Par trois fois, Le Christ en Croix s'anima, et lui dit: « Va, François, et répare mon église en ruine ».

Ce simple événement de la Parole du Seigneur entendue dans l'église de Saint-Damien renferme un symbolisme profond.

Immédiatement, saint François est appelé à réparer cette petite église, mais l'état de délabrement de cet édifice est le symbole de la situation dramatique et préoccupante de l'Eglise elle-même à cette époque, avec une Foi superficielle qui ne forme ni ne transforme la vie, avec un clergé peu zélé, avec un refroidissement de l'amour; une destruction intérieure de l'Eglise qui comporte également une décomposition de l'unité, avec la naissance de mouvements hérétiques.

Toutefois, au centre de cette église en ruines se trouve Le Crucifié, et il parle: il appelle au renouveau, appelle François à un travail manuel pour réparer de façon concrète la petite église de Saint-Damien, symbole de l'appel plus profond à renouveler l'Eglise même du Christ, avec la radicalité de sa Foi et l'enthousiasme de son Amour pour Le Christ.

Cet événement qui a probablement eu lieu en 1205, fait penser à un autre événement semblable qui a eu lieu en 1207: le rêve du Pape Innocent III.

Celui-ci voit en rêve que la Basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église mère de toutes les églises, s'écroule et un Religieux petit et insignifiant la soutient de ses épaules afin qu'elle ne tombe pas.

Il est intéressant de noter, d'une part, que ce n'est pas le Pape qui apporte son aide afin que l'église ne s'écroule pas, mais un religieux petit et insignifiant, dans lequel le Pape reconnaît François qui lui rend visite.

Innocent III était un Pape puissant, d'une grande culture théologique, et d'un grand pouvoir politique, toutefois, ce n'est pas lui qui renouvelle l'église, mais le religieux petit et insignifiant: c'est saint François, appelé par Dieu.

Mais d'autre part, il est intéressant de noter que Saint François ne renouvelle pas l'Église sans ou contre le Pape, mais seulement en communion avec lui.

Les deux réalités vont de pair: le Successeur de Pierre, les Évêques, l'Église fondée sur la succession des apôtres et le charisme nouveau que l'Esprit Saint crée en ce moment pour renouveler l'Église. C'est ensemble que se développe le véritable renouveau.

Retournons à la vie de Saint François. Etant donné que son père Bernardone lui reprochait sa générosité exagérée envers les pauvres, François, devant l'Évêque d'Assise, à travers un geste symbolique, se dépouille de ses vêtements, montrant ainsi son intention de renoncer à l'héritage paternel: comme au moment de la création, François n'a rien, mais uniquement la vie que lui a donnée Dieu, entre les mains duquel il se remet.

Puis il vécut comme un ermite, jusqu'à ce que, en 1208, eut lieu un autre événement fondamental dans l'itinéraire de sa conversion.

En écoutant un passage de l'Évangile de Matthieu – le discours de Jésus aux apôtres envoyés en mission –, François se sentit appelé à vivre dans la pauvreté et à se consacrer à la prédication.

D'autres compagnons s'associèrent à lui, et en 1209, il se rendit à Rome, pour soumettre au Pape Innocent III le projet d'une nouvelle forme de vie chrétienne.

Il reçut un accueil paternel de la part de ce grand Souverain Pontife, qui, illuminé par le Seigneur, perçut l'origine divine du mouvement suscité par François.

Le Poverello d'Assise avait compris que tout charisme donné par l'Esprit Saint doit être placé au service du Corps du Christ, qui est l'Eglise; c'est pourquoi, il agit toujours en pleine communion avec l'autorité ecclésiastique.

Dans la vie des Saints, il n'y a pas d'opposition entre charisme prophétique et charisme de gouvernement, et si apparaissent des tensions, ils savent attendre avec patience les temps de l'Esprit Saint.

En réalité, certains historiens du XIXe siècle et même du siècle dernier ont essayé de créer derrière le François de la tradition, un soi-disant François historique, de même que l'on essaie de créer derrière le Jésus des Evangiles, un soi-disant Jésus historique.

Ce François historique n'aurait pas été un homme d'Église, mais un homme lié immédiatement uniquement au Christ, un homme qui voulait créer un renouveau du peuple de Dieu, sans formes canoniques et sans hiérarchie.

La vérité est que Saint François a eu réellement une relation très directe avec Jésus et avec la Parole de Dieu, qu'il voulait suivre sine glossa, telle quelle, dans toute sa radicalité et sa vérité.

Et il est aussi vrai qu'initialement, il n'avait pas l'intention de créer un Ordre avec les formes canoniques nécessaires, mais simplement, avec la Parole de Dieu et la présence du Seigneur, il voulait renouveler le peuple de Dieu, le convoquer de nouveau à l'écoute de la Parole et de l'obéissance verbale avec Le Christ.

En outre, il savait que Le Christ n'est jamais « mien », mais qu'il est toujours « nôtre », que Le Christ, je ne peux pas l'avoir « moi » et reconstruire « moi » contre l'Eglise, sa volonté et son enseignement, mais uniquement dans la communion de l'Eglise construite sur la succession des Apôtres qui se renouvelle également dans l'obéissance à la Parole de Dieu.

Et il est également vrai qu'il n'avait pas l'intention de créer un nouvel ordre, mais uniquement de renouveler le peuple de Dieu pour Le Seigneur qui vient.

Mais il comprit avec souffrance et avec douleur que tout doit avoir son ordre, que le droit de l'Eglise lui aussi est nécessaire pour donner forme au renouveau et ainsi réellement il s'inscrivit de manière totale, avec le cœur, dans la communion de l'Eglise, avec le Pape et avec les évêques.

Il savait toujours que le centre de l'Église est l'Eucharistie, où le Corps du Christ et son Sang deviennent présents.

A travers le Sacerdoce, l'Eucharistie est l'Église. Là où le Sacerdoce, le Christ et la communion de l'Église vont de pair, là seul habite aussi la Parole de Dieu.

Le vrai François historique est le François de l'Église et précisément de cette manière, il parle aussi aux non-croyants, aux croyants d'autres confessions et religions.

François et ses frères, toujours plus nombreux, s'établirent à la Portioncule, ou église Sainte-Marie des Anges, lieu sacré par excellence de la spiritualité Franciscaine.

Claire aussi, une jeune femme d'Assise, de famille noble, se mit à l'école de François. Ainsi vit le jour le deuxième ordre franciscain, celui des Clarisses, une autre expérience destinée à produire d'insignes fruits de sainteté dans l'Église.

Le successeur d'Innocent III lui aussi, le Pape Honorius III, avec sa bulle Cum dilecti de 1218 soutint le développement singulier des premiers Frères mineurs, qui partaient ouvrir leurs missions dans différents pays d'Europe, et jusqu'au Maroc.

En 1219, François obtint le permis d'aller s'entretenir, en Égypte, avec le sultan musulman, Melek-el-Kâmel, pour prêcher là aussi l'Évangile de Jésus.

Je souhaite souligner cet épisode de la vie de Saint François, qui est d'une grande actualité. A une époque où était en cours un conflit entre le Christianisme et l'islam, François, qui n'était volontairement armé que de sa Foi et de sa douceur personnelle, parcourut concrètement la voie du dialogue.

Les chroniques nous parlent d'un accueil bienveillant et cordial reçu de la part du sultan musulman.

C'est un modèle dont devraient s'inspirer aujourd'hui encore les relations entre Chrétiens et Musulmans: promouvoir un dialogue dans la vérité, dans le respect réciproque et dans la compréhension mutuelle (cf. Nostra Aetate, n. 3).

Il semble ensuite que François ait visité la Terre Sainte, jetant ainsi une semence qui porterait beaucoup de fruits: ses fils spirituels en effet firent des Lieux où vécut Jésus un contexte privilégié de leur mission. Je pense aujourd'hui avec gratitude aux grands mérites de la Custodie Franciscaine de Terre Sainte.

De retour en Italie, François remit le gouvernement de l'Ordre à son vicaire, le Frère Pietro Cattani, tandis que le Pape confia à la protection du Cardinal Ugolino, le futur Souverain Pontife Grégoire IX, l'Ordre, qui recueillait de plus en plus d'adhésions.

Pour sa part, son Fondateur, se consacrant tout entier à la prédication qu'il menait avec un grand succès, rédigea la Règle, ensuite approuvée par le Pape.

En 1224, dans l'Ermitage de la Verna, François vit le Crucifié sous la forme d'un séraphin et de cette rencontre avec le séraphin crucifié, il reçut les stigmates; il devint ainsi un avec Le Christ crucifié: un don qui exprime donc son intime identification avec le Seigneur.

La mort de François – son transitus – advint le soir du 3 Octobre 1226, à la Portioncule.

Après avoir Béni ses fils spirituels, il mourut, étendu sur la terre nue. Deux années plus tard, le Pape Grégoire IX l'inscrivit dans l'album des Saints.

Peu de temps après, une grande Basilique fut élevée en son honneur, à Assise, destination encore aujourd'hui de nombreux pèlerins, qui peuvent vénérer la tombe du Saint et jouir de la vision des fresques de Giotto, le peintre qui a illustré de manière magnifique la Vie de François.

Il a été dit que François représente un alter Christus, qu'il était vraiment une icône vivante du Christ. Il fut également appelé « le frère de Jésus ».

En effet, tel était son idéal: être comme Jésus; Contempler Le Christ de l'Evangile, l'Aimer intensément, en imiter les vertus.

Il a en particulier voulu accorder une valeur fondamentale à la pauvreté intérieure et extérieure, en l'enseignant également à ses fils spirituels.

La première Béatitude du Discours de la Montagne – Bienheureux les pauvres d'esprit car le Royaume des Cieux leur appartient (Mt 5, 3) a trouvé une réalisation lumineuse dans la vie et dans les paroles de saint François.

Chers amis, les Saints sont vraiment les meilleurs interprètes de la Bible; ils incarnent dans leur vie la Parole de Dieu, ils la rendent plus que jamais attirante, si bien qu'elle nous parle concrètement.

Le témoignage de François, qui a aimé la pauvreté pour suivre Le Christ avec un dévouement et une liberté totale, continue à être également pour nous une invitation à cultiver la pauvreté intérieure afin de croître dans la confiance en Dieu, en unissant également un style de vie sobre et un détachement des biens matériels.

Chez François, l'Amour pour Le Christ s'exprima de manière particulière dans l'Adoration du Très Saint Sacrement de l'Eucharistie.

Dans les Sources franciscaines, on lit des expressions émouvantes, comme celle-ci: « Toute l'humanité a peur, l'univers tout entier a peur et le ciel exulte, lorsque sur l'autel, dans la main du Prêtre, il y a Le Christ, Le Fils du Dieu vivant. O grâce merveilleuse! O fait humblement sublime, que Le Seigneur de l'univers, Dieu et Fils de Dieu, s'humilie ainsi au point de se cacher pour notre Salut, sous une modeste forme de pain » (François d'Assise, Ecrits, Editrice Francescane, Padoue 2002, 401).

En cette année sacerdotale, j'ai également plaisir à rappeler une recommandation adressée par François aux Prêtres: « Lorsqu'ils voudront Célébrer la Messe, purs de manière pure, qu'ils présentent avec respect le véritable Sacrifice du Très Saint Corps et Sang de Notre Seigneur Jésus Christ » (François d'Assise, Ecrits, 399).

François faisait toujours preuve d'un grand respect envers les Prêtres et il recommandait de toujours les respecter, même dans le cas où ils en étaient personnellement peu dignes.

Il donnait comme motivation de ce profond respect le fait qu'ils avaient reçu le don de Consacrer l'Eucharistie.

Chers frères dans le Sacerdoce, n'oublions jamais cet enseignement: la sainteté de l'Eucharistie nous demande d'être purs, de vivre de manière cohérente avec le Mystère que nous Célébrons.

Sfda 2De l'Amour pour Le Christ naît l'Amour envers les personnes et également envers toutes les créatures de Dieu.

Voilà un autre trait caractéristique de la spiritualité de François: le sens de la fraternité universelle et l'Amour pour la Création, qui lui inspira le célèbre Cantique des créatures. C'est un message très actuel.

Comme je l'ai rappelé dans ma récente encyclique Caritas in veritate, seul un développement qui respecte la Création et qui n'endommage pas l'environnement pourra être durable (cf. nn. 48-52), et dans le Message pour la Journée mondiale de la paix de cette année, j'ai souligné que l'édification d'une paix solide est également liée au respect de la Création.

François nous rappelle que dans la Création se déploient la sagesse et la bienveillance du Créateur. Il comprend la nature précisément comme un langage dans lequel Dieu parle avec nous, dans lequel la réalité devient transparente et où nous pouvons parler de Dieu et avec Dieu.

Chers amis, François a été un grand saint et un homme joyeux. Sa simplicité, son Humilité, sa Foi, son Amour pour Le Christ, sa Bonté envers chaque homme et chaque femme l'ont rendu heureux en toute situation.

En effet, entre la sainteté et la joie existe un rapport intime et indissoluble. Un écrivain français a dit qu'il n'existe qu'une tristesse au monde: celle de ne pas être saints, c'est-à-dire de ne pas être proches de Dieu.

En considérant le témoignage de Saint François, nous comprenons que tel est le secret du vrai Bonheur: devenir saints, proches de Dieu!

Que la Vierge, tendrement aimée de François, nous obtienne ce don. Nous nous confions à Elle avec les paroles mêmes du Poverello d'Assise:

« Sainte Vierge Marie, il n'existe aucune femme semblable à toi née dans le monde, fille et servante du très haut Roi et Père céleste, Mère de notre très Saint Seigneur Jésus Christ, épouse de l'Esprit Saint: prie pour nous... auprès de ton bien-aimé Fils, Seigneur et Maître » (François d'Assise, Ecrits, 163).

* * *

Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones présents, en particulier Mgr Perrier, Évêque de Tarbes et Lourdes qui accompagne un groupe de l'Hospitalité Notre-Dame de Lourdes.

Prions Dieu afin qu'il donne à son Église des Saints, qui soient eux-aussi des « autres Christ ». Bon pèlerinage à tous!

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Notre Pape Benoît XVI nous avait rappelé cette vérité si souvent oubliée et négligée : "En considérant le témoignage de Saint François, nous comprenons que tel est le secret du vrai Bonheur: devenir saints, proches de Dieu!"

http://www.missa.org/joie_parfaite.php.

La Joie parfaite selon Saint François d'Assise

Comment Saint François, cheminant avec frère Léon, lui exposa ce qu'est la joie parfaite.

Comme Saint François allait une fois de Pérouse à Sainte Marie des Anges avec frère Léon, au temps d'hiver, et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appela Frère Léon qui marchait un peu en avant, et parla ainsi : « O Frère Léon, alors même que les Frères Mineurs donneraient en tout pays un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins écris et note avec soin que là n'est pas point la joie parfaite. »

Et Saint François allant plus loin l'appela une seconde fois : « O Frère Léon, quand même le Frère Mineur ferait voir les aveugles, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l'ouïe aux sourds, la marche aux boiteux, la parole aux muets et, ce qui est un plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

Marchant encore un peu, Saint François s'écria d'une voix forte : « O Frère Léon, si le Frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Écritures, en sorte qu'il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures, mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

Allant un peu plus loin, Saint François appela encore d'une voix forte : « O Frère Léon, petite brebis de Dieu, quand même le Frère parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la Terre, et qu'il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

Et faisant encore un peu de chemin, Saint François appela d'une voix forte : « O Frère Léon, quand même le Frère Mineur saurait si bien prêcher qu'il convertirait tous les fidèles à la Foi du Christ, écris que là n'est point la joie parfaite. »

Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, Frère Léon, fort étonné, l'interrogea et dit : « Père, je te prie, de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite. » et Saint François lui répondit : « Quand nous arriverons à Sainte-Marie-des-Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du Couvent, et que le portier viendra en colère et dira : « Qui êtes-vous ? » et que nous lui répondrons : « Nous sommes deux de vos Frères », et qu'il dira : « Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres ; allez-vous en » ; et quand il ne nous ouvrira pas et qu'il nous fera rester dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu'à la nuit, alors si nous supportons avec patience, sans trouble et sans murmurer contre lui, tant d'injures et tant de cruauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement, et que Dieu le fait parler contre nous, ô Frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

Et si nous persistons à frapper, et qu'il sorte en colère, et qu'il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant : « Allez-vous-en d'ici misérables petits voleurs, allez à l'hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez », si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô Frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l'Amour de Dieu, avec de grands gémissements, de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu'il dise, plus irrité encore : « ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent », et s'il sort avec un bâton noueux, et qu'il nous saisisse par le capuchon, et nous jette par terre, et nous roule dans la neige, et nous frappe de tous les noeuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ Béni, que nous devons supporter pour son Amour, ô Frère Léon, écris qu'en cela est la joie parfaite.

Et enfin, écoute la conclusion, Frère Léon : au-dessus de toutes les grâces et dons de L'Esprit-Saint que Le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l'Amour du Christ les peines, les injures, les opprobres et les incommodités ; car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier, puisqu'ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon que dit l'Apôtre :
« Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu de Dieu ? et si tu l'as reçu de Lui, pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu l'avais de toi-même ? ».
Mais dans la Croix de la tribulation et de l'affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c'est pourquoi l'Apôtre dit : « Je ne veux point me glorifier si ce n'est dans la Croix de Notre-Seigneur Jésus Christ. »

À qui soit toujours honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen.

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SAINT FRANÇOIS D ’ASSISE

«Commence par faire le nécessaire,

puis fait ce qu’il est possible de faire

et tu réaliseras l’impossible sans t’en apercevoir.»

Prière de St François d’Assise

Seigneur,

Fais de moi un instrument de Ta Paix.
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant
à être consolé qu’a consoler,
à être compris qu’a comprendre,
à être aimé qu’a aimer.

Car c’est en se donnant que l’on reçoit,
c’est en oubliant qu’on se retrouve soi-même,
c’est en pardonnant que l’on obtient le pardon,
c’est en mourant que l’on ressuscite a la Vie.
Amen.

(St François d’Assise)

 

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http://missel.free.fr/Sanctoral/10/04.php.

Historique

Grâce aux multiples rameaux de 1a famille franciscaine, Saint François d'Assise est assurément le maître spirituel qui a le plus profondément influencé la conscience religieuse populaire en Occident, singulièrement en ce qui touche la dévotion eucharistique. Des Opuscules qui rassemblent les écrits de Saint François d'Assise, on peut extraire une dizaine de textes particulièrement édifiants pour la piété eucharistique.

Deux des vingt-huit Admonitions, que l'on s'accorde à considérer comme les premières instructions de Saint François d'Assise à ses frères, parlent de l'Eucharistie. Dans la première Admonition, il range parmi les damnés, la « race charnelle » de ceux « qui ne voient pas et ne croient pas, selon l'Esprit et selon Dieu, que ce soit là réellement les très saints Corps et Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ qui, chaque jour, s’humilie, exactement comme au jour où, quittant son palais royal, il s'est incarné dans le sein de la Vierge. » Ces gens sont condamnés parce que la dureté de leur coeur les empêche de contempler, c'est-à-dire de chercher à voir, « avec les yeux de l’esprit » ce qu'ils regardent avec leurs yeux de chair : « nous aussi, lorsque de nos yeux de chair, nous voyons le pain et le vin, sachons voir et croire fermement que nous avons là le Corps et le Sang très saints du Seigneur vivant et vrai. » Il est bien clair, dans la démarche spirituelle de Saint François d'Assise, que voir au-delà de ce que l'on regarde s'acquiert par l'effort du fidèle qui se veut accorder à l'Esprit Saint qui réside en lui, « c'est donc 1' Esprit du Seigneur, habitant ceux qui croient en lui, qui reçoit le Corps et le Sang très saints du Seigneur. Tous les autres, qui n'ont point part à cet Esprit et qui osent le recevoir, mangent et boivent leur condamnation. »

Ainsi, pour le Baptisé, Contempler Jésus dans l'Eucharistie et recevoir les grâces de la Communion, procède de son acceptation des dons du Saint-Esprit qui s'épanouissent dans l'âme de celui qui s'y soumet par un effort constant de la volonté. Or, pour se réaliser pleinement, cet effort constant de la volonté doit nécessairement, selon Saint François d'Assise, s'accompagner de trois conditions : Confession fréquente, respect aux ministres de l'Eucharistie, vénération habituelle des lieux de culte.

La Regula I fratrum minorum qui remplaça la règle primitive dont le texte ne nous est pas parvenu, souligne que les frères ne recevront la communion « que contrits et confessés. » Saint François d'Assise signale la même exigence dans la première lettre, adressée à tous les fidèles, et, dans la sixième lettre, il commande à ses frères, pour toutes les prédications qu'ils font, de prêcher au peuple la pénitence. Parce que le fidèle reçoit le Seigneur « d'un coeur pur et dans un corps chaste », il fait des oeuvres de pénitence qui sont fruits de salut, dont la plus grande est l'amour du prochain. Au cours du XIII° siècle, Thomas de Celano écrivait des premiers frères mineurs : « ils s'examinaient continuellement et repassaient dans leur esprit toutes leurs actions, rendant grâces à Dieu pour le bien qu'ils avaient fait, gémissant et pleurant sur leurs négligences ou leurs manques de prudence. »

Dans l'antépénultième et vingt-sixième Admonition, Saint François d'Assise s'écrie : « bienheureux le serviteur de Dieuqui porte foi aux clercs, et malheur à ceux qui les méprisent ! » Et Saint François d'Assise d'ajouter, dans son Testament : « Le Seigneur m'a donné et me donne encore, à cause de leur caractère sacerdotal, une si grande foi en les prêtres qui vivent selon la règle de la sainte Eglise romaine, que même s'ils me persécutaient, c'est à eux que je veux avoir recours ... Je veux les craindre, les aimer et les honorer comme mes seigneurs. » Les prêtres ne sont pas vénérables à cause d'eux-mêmes, écrivait Saint François d'Assise dans la première lettre, car ils peuvent être pécheurs, mais à cause de leur charge de « ministres du Corps et du Sang très saints de Notre-Seigneur Jésus-Christ qu'ils sacrifient sur l'autel, qu'ils reçoivent eux-mêmes et dont ils sont les dispensateurs pour les autres. »

Saint François d'Assise, dans sa première lettre, conjugue les nécessités de « visiter fréquemment les église et de révérer les prêtres. » Dans sa deuxième lettre il déplore les profanateurs qui « laissent l'Eucharistie à l'abandon, en des endroits malpropres, la portant sans honneur dans les rues, la recevant indignement et la distribuant aux autres sans discernement. » Il exige que la Présence Réelle soit entourée d'honneur et de vénération, il entend qu'on observe les règles du culte, qu'on place les saintes espèces « dans des lieux précieusement ornés » , qu' on soit attentif à l'état des vases sacrés et des linges, autant d'actes formels et d'attitudes révérencielles qui portent à la contemplation. « Je vous en prie donc instamment, vous tous, mes frères, en vous baisant les pieds et avec tout l'amour dont je suis capable : témoignez toute révérence et tout honneur, aussi grandement que vous pourrez, au Corps et au Sang très saints de NotreSeigneur Jésus-Christ, en tout ce qu'il y a dans le ciel et tout ce qu'il y a sur la terre a été pacifié et réconcilié au Dieu tout-puissant. »

Fondée sur une expérience mystique privilégiée, la spiritualité de Saint François d'Assise mène à l'adhérence totale au Christ à travers son imitation nourrie dans la méditation de tous les aspects du Christ, singulièrement, comme nous le chantons à Noël, de la crèche au crucifiement. Or, le Christ que Saint François d'Assise voulait imiter exactement, et qui sanctionna cette adéquation par le don des stigmates, se révélait à lui, immédiatement et sensiblement, dans l'Eucharistie. Son âme, éprise de sa propre purification, ordonnée au Seigneur par ses mortifications, communiait activement.

Se mettre à l'école du père séraphique, exige que l'on s'échine à considérer le Christ sous tous ses aspects pour pouvoir discerner, dans nos propres vies, ceux auxquels il nous associe et que nous reproduisons dans le siècle. Comme le résumeront plus tard les pères de l' Ecole française de spiritualité, mettre Jésus devant nos yeux, pour qu'il pénètre nos coeurs, puis anime nos mains. Pour parler comme Bossuet à propos de l' Eglise, le chrétien n'est autre que le Christ répandu et communiqué. Cependant le fidèle ne saurait être au Christ en dehors de l'Eglise qui, d'une part, transmet son enseignement et, d'autre part, communique sa vie. Enfin, à l'exemple et par l'intercession de la Vierge Marie, le chrétien se laisse saisir par le Saint-Esprit pour engendrer spirituellement les âmes dans le Christ et l' Eglise, opération qui s'accomplit chez celui qui accueille dans sa propre vie le Christ sous tous ses aspects, qui vise à aimer Dieu et le prochain par des oeuvres pieuses et miséricordieuses, qui cherche toujours davantage la pureté du coeur par l'examen de sa conscience et la réforme de soi.

Voilà donc ce que chacun de nous doit attendre de la communion qui sera d'autant plus efficace que, avant de la recevoir, il se sera déjà préparé à ses fruits par d'actifs exercices de soumission aux dons du Saint-Esprit. Au lieu d'attendre béatement que l'Eucharistie, reçue plus ou moins dignement, veuille bien nous transformer à l'image du Christ, ayons soin de nous préparer à cette conversion par l'obéissance à l'enseignement de l' Église, par la vénération du Saint-Sacrement, par des actes de charité fraternelle, par la contrition, la pénitence et la confession. Que le Ministère de la Vierge Marie, Mère de Dieu et notre Mère, nous y aide par l’intermédiaire des Saints Anges et l’intercession des Saints.

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Un texte

O Frères bien aimés, ô Fils béni pour l'éternité, écoutez-moi, écoutez la voix de votre Père : nous avons promis de grandes choses ; de plus grandes nous sont promises : observons les unes, soupirons après les autres.

Le plaisir est court, la peine est éternelle. La souffrance est passagère, la gloire est infinie. Beaucoup sont appelés, peu sont élus. Tous sont rétribués. Mes Frères, pendant que nous en avons le temps, faisons le bien.

Saint François d'Assise

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Méditations

Des profondeurs de l'éternité, Dieu appelle chacun de nous à l'existence : Dès avant la fondation du monde, écrivait saint Paul aux Ephésiens, il nous a élu en lui ; en nous créant, le Seigneur a déjà pour chacun de nous des projets et, tout au long de notre vie, il nous appelle constamment à les réaliser par des dépassements de nous-mêmes qui nous font de plus en plus devenir, avec le secours de sa grâce, ce qu'il attend de nous depuis toujours.

Dieu ne crée pas au hasard des êtres à qui, selon la nécessité, il donnerait une vocation, mais il peut dire à chacun, comme au prophète Jérémie : avant de te former au ventre de ta mère, je t'ai connu, avant même que tu sois sorti du sein, je t'ai consacré.

Peut-être avez-vous eu de grands rêves ... Sans doute avez-vous planifié votre avenir... Ou, plus simplement, dans une attente diffuse, vous ne savez pas où la vie vous mènera ... Quoi qu'il en soit du dessein de Dieu sur vous, il vous faut le découvrir de sorte qu'on ne puisse pas vous reprocher d'avoir gaspillé vos talents.

Invoquez l'aide et l'intercession de saint François d'Assise, mettez-vous à son école pour savoir répondre à votre vocation comme il le fit lui-même dans la petite église de Saint Damien.

Ne placez jamais votre confiance dans les moyens de la puissance humaine, mais ceux dans la grâce divine : appliquez votre intelligence aux vérités que le Seigneur nous a révélées, observez les commandements qu'ils nous donnés, recevez les secours qu'il nous a préparés.

Puisez dans la Prière et la mortification vos énergies pour concrétiser votre communion au Christ Crucifié qui vous appelle à vous offrir avec lui pour le salut des hommes.

Efforcez-vous de lire l'Evangile, de le méditer et essayez de l'appliquer à la lettre et sans glose. Vous pourrez dire alors avec saint François : Personne ne me montra ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon le saint Evangile.

Quoi qu'il arrive, restez fidèles à l'Eglise ; uni au Pape et à tous les fidèles, priez et oeuvrez dans l'Eglise militante ; imitez ce que vous pouvez de vie des saints, appelez leur aide et confiez-vous à l'intercession de l'Eglise triomphante ; intercédez pour la libération des âmes de l'Eglise souffrante.

Travaillez de vos mains à la construction de l'Eglise, cherchez à acquérir les compétences qui vous manquent, sachez faire profiter les autres de vos richesses spirituelles, intellectuelles et matérielles.

Estigmatizacio0301n de san francisco b gozzoli 2Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta du 16 Septembre 1944 (dans les Cahiers de 1944).

Pour en découvrir davantage sur la vision qu’elle a eue du moment où Saint François reçoit les stigmates, aller dans le menu déroulant à Saint François dans « articles divers » ou sur le lien suivant :

Vision de saint François qui reçoit les stigmates.
 

Stfrancis6wp 2https://blogevangile.blogspot.com/2012/06/evangile-du-jour_14.html

Saint François d'Assise (1182-1226),Fondateur des Frères Mineurs
Première règle, § 11 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 66 rev.)

« Nous devons aimer non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité » (1Jn 3,18)

 Tous les Frères auront soin de ne calomnier personne, d'éviter les paroles de dispute. Qu'ils essaient plutôt de garder le silence autant que Dieu leur en donnera la grâce. Ils ne se disputeront pas entre eux ni avec d'autres, mais ils s'efforceront de répondre humblement : « Nous ne sommes que des serviteurs inutiles » (Lc 17,10). Ils ne s'irriteront pas, « car celui qui se met en colère contre son frère sera passible du jugement ; celui qui dit : ' Imbécile ! ' sera passible du tribunal ; celui qui dira : ' Fou ! ' sera passible de la géhenne du feu ». Ils s'aimeront les uns les autres, conformément à la parole du Seigneur : « Mon commandement est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15,12). Par des actes ils témoigneront de l'amour mutuel qu'ils doivent se porter, conformément à la parole de l'apôtre Jean : « Aimons non pas avec des paroles et des discours, mais véritablement et par des actes » (1Jn 3,18).

      Ils « n'outrageront personne » ; ils ne diffameront, ils ne dénigreront personne ; car il est écrit : Le Seigneur hait « les rapporteurs et les médisants » ; ils seront modestes, « animés de la plus grande douceur envers tous les hommes » (Tt 3,2; Rm 1,29-30). Ils ne doivent ni juger ni condamner, comme dit le Seigneur (Lc 6,37). Ils n'examineront pas les moindres péchés des autres, mais ils réfléchiront à leurs propres péchés dans l'amertume de leur cœur (cf Is 38,15). Ils « s'efforceront d'entrer par la porte étroite », car, dit le Seigneur, « étroite est la porte et resserrée la route qui conduit à la vie, et il en est peu qui la trouvent » (Lc 13,24; Mt 7,13-14).

stfrancois-1.jpg http://www.livres-mystiques.com/partieTEXTES/Fdassise/table.html

Saint François d'Assise

Ses prières (Cantique des créatures)
Admonitions de St François
Lettres de saint François
Les Fioretti de saint François
1ère Règle des Frères Mineurs.
2ème Règle des Frères Mineurs.
Règle de l'ordre Franciscain 
Psaumes de St François
Testament de saint François
Considérations sur les stigmates  

ath-155-1-1.jpgLecture
Dieu tout-puissant, éternel, juste et miséricordieux, accorde-nous à nous qui sommes misérables, de faire, grâce à toi, ce que nous savons que tu veux, et de vouloir toujours ce qui te plaît, pour que, purifiés intérieurement, intérieurement illuminés et embrasés du feu de l’Esprit saint, nous puissions suivre les traces de ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus Christ ; et, par ta seule grâce, arriver jusqu’à toi, ô Très-Haut, qui dans la parfaite Trinité et dans la simple Unité vis et règnes et reçois toute gloire, Dieu tout-puissant pour tous les siècles des siècles.
(François, Lettre à l’Ordre 50-52)

Rendons au Seigneur Dieu très haut et très grand tous les biens
et reconnaissons que tous les biens sont à lui
et de tous rendons-lui grâce,
parce qu’ils procèdent tous de lui.
Que le même très grand et très haut, seul et vrai Dieu
les possède et qu’ils lui soient rendus et qu’il reçoive
tous les honneurs et la vénération,
toutes les louanges et les bénédictions,
toute action de grâce et toute gloire,
puisque tout bien lui appartient
et que lui seul est bon.
(François, Règle 17,17-18)
saint-10-4.jpgCantique des créatures
Très haut tout-puissant, bon Seigneur,
à toi sont les louanges, la gloire et l’honneur, et toute bénédiction.
À toi seul, Très-haut, ils conviennent
Et nul homme n’est digne de te mentionner.
Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement, monsieur frère Soleil,
lequel est le jour, et par lui tu nous illumines.
et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,
de toi, Très-Haut, il porte la signification.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur Lune et les étoiles,
dans le ciel tu les as formées, claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par frère Vent,
et par l’air et le nuage et le ciel serein et tout temps,
par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur Eau,
laquelle est très utile et humble, et précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par frère feu
par lequel tu illumines dans la nuit,
et il est beau et joyeux et robuste et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mère Terre,
laquelle nous soutient et nous gouverne,
et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
par ceux qui pardonnent pour ton amour
et supportent maladies et tribulations.
Heureux ceux qui les supporteront en paix,
car par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mort corporelle,
à laquelle nul homme vivant ne peut échapper.
Malheur à ceux qui mourront dans les péchés mortels.
heureux ceux qu’elle trouvera dans tes très saintes volontés,
car la seconde mort ne leur fera pas mal.
Louez et bénissez mon Seigneur,
et rendez-lui grâce et servez-le avec grande humilité.

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Date de dernière mise à jour : 04/10/2023

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