Eucharistie du Mercredi 29 Août 2012 : Mercredi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête du Martyre de Saint Jean

Eucharistie du Mercredi 29 Août 2012 : Mercredi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête du Martyre de Saint Jean-Baptiste (Ier s.).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre de Jérémie 1,17-19… Psaume 71(70),1-2.3-4a.5-6ab.15ab.17… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,17-29.

Commentaire de Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque.

HOMÉLIE DE SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE.

Autre commentaire de l’Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne).

Autre commentaire du jour.

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Mercredi 29 Août 2012 : Fête du Martyre de Saint Jean-Baptiste (Ier s.).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Martyre de Saint Jean-Baptiste.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Jérémie 1,17-19.
Lève-toi, tu prononceras contre eux tout ce que je t'ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c'est moi qui te ferai trembler devant eux.
Moi, je fais de toi aujourd'hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses chefs, à ses prêtres et à tout le peuple.
Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer. Parole du Seigneur. »

 

Psaume 71(70),1-2.3-4a.5-6ab.15ab.17.
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge :
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.
Sois le rocher qui m'accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c'est toi !

Mon Dieu, libère-moi des mains de l'impie, des prises du fourbe et du violent.
Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours !

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,17-29.
Hérode, prince de Galilé, avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

 

Commentaire du jour.
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque.
Sermon 36 (trad. coll. Pères dans la foi n°65, p. 16).

« Et toi, petit enfant, on t'appellera prophète du Très-Haut » (Lc 1,76).

 

Parmi les titres de gloire du saint et bienheureux Jean Baptiste, dont nous célébrons la Fête aujourd'hui, je ne sais auquel donner la préférence : à sa naissance miraculeuse ou à sa mort plus miraculeuse encore.

Sa naissance a apporté une prophétie (Lc 1,67s), sa mort la vérité ; sa naissance a annoncé l'arrivée du Sauveur, sa mort a condamné l'inceste d'Hérode.

Cet homme saint...a mérité aux yeux de Dieu de ne pas disparaître de la même façon que les autres hommes de ce monde : il a quitté ce corps reçu du Seigneur en le confessant. Jean a accompli en tout la volonté de Dieu, puisque sa vie comme sa mort correspondent à ses desseins...

Il est encore au creux du ventre de sa mère quand déjà il célèbre l'arrivée du Seigneur, par ses mouvements de joie, puisqu'il ne pouvait pas le faire par la voix.

Élisabeth dit à la sainte Marie : « Dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein » (Lc 1,44).

Jean exulte donc avant de naître, et avant que ses yeux ne reconnaissent à quoi ressemble le monde, son esprit reconnaît déjà celui qui en est le maître.

Je pense que c'est là le sens de la phrase du prophète : « Avant même de te former au ventre maternel, je t'ai connu ; avant même que tu sois sorti du sein, je t'ai consacré » (Jr 1,5).

Ne nous étonnons donc pas si, enfermé dans la prison où l'avait fait mettre Hérode, il a continué à prêcher le Christ par l'intermédiaire de ses disciples (Mt 11,2), puisque, enfermé qu'il était dans le sein de sa mère, il annonçait déjà de ses tressaillements la venue du Seigneur.

 

HOMÉLIE DE SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE.

Le saint précurseur de la naissance, de la prédication et de la mort du Seigneur a montré (au moment de sa mort) un courage digne d'attirer les regards de Dieu. Comme le dit l'Écriture : Aux yeux des hommes, il subissait un châtiment, mais par son espérance il avait déjà l'immortalité.

Nous avons raison de célébrer avec joie la naissance au ciel de celui qui a rendu lui-même ce jour solennel par sa propre passion en l'illustrant par la pourpre de son sang ; et nous vénérons dans la joie spirituelle la mémoire de cet homme qui a scellé par le sceau de son martyre le témoignage qu'il rendait au Seigneur.

Il n'y a en effet aucun doute que saint Jean Baptiste a subi la prison pour notre Rédempteur qu'il précédait par son témoignage, et que c'est pour lui qu'il a donné sa vie.

Car si son persécuteur ne lui a pas demandé de nier le Christ, mais de taire la vérité, c'est cependant pour le Christ qu'il est mort.

Le Christ lui-même a dit, en effet : Je suis la vérité.

Puisque c'est pour la vérité qu'il a répandu son Sang, c'est donc bien pour Le Christ. Jean avait témoigné en naissant que Le Christ allait naître ; en prêchant, il avait témoigné que Le Christ allait prêcher : en baptisant, qu'il allait baptiser. En souffrant le premier sa passion, il signifiait que Le Christ devait lui aussi souffrir. ~

Cet homme si grand parvint donc au terme de sa vie par l'effusion de son sang, après une longue et pénible captivité.

Lui qui avait annoncé la bonne nouvelle de la liberté d'une paix supérieure est jeté en prison par des impies.

Il est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d'être appelé flambeau ardent de lumière par la lumière elle-même qui est le Christ.

~ Par son propre sang est baptisé celui à qui il fut donné de baptiser le Rédempteur du monde, d'entendre la voix du Père s'adresser au Christ, et de voir descendre sur lui la grâce du Saint-Esprit.

Mais il n'était pas pénible à des hommes tels que lui, bien plus, il leur semblait léger et désirable d'endurer pour la vérité des tourments temporels qui laissaient entrevoir la récompense de joies éternelles.

Préférant la mort qui de toute façon était naturellement inévitable, ils choisissaient de l'accepter en confessant le nom du Christ ; ils recevaient ainsi la palme de la vie éternelle. L'Apôtre l'a bien dit : Il vous a été accordé par le Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui.

Et s'il dit que souffrir pour Le Christ est un Don de celui-ci à ses élus, c'est parce que, comme il le dit ailleurs :

Il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous.

 

Autre commentaire du jour.

Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne).

« Jean lui disait: ‘Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère’ ».

 

Aujourd'hui, nous évoquons le martyre de saint Jean Baptiste, le Précurseur du Messie. Toute la vie du Baptiste tourne autour de la Personne de Jésus, de telle façon que, sans Lui, l'existence et la besogne du Précurseur n'aurait pas de sens.

Dans les entrailles de sa mère, il sent déjà la proximité du Sauveur. L'étreinte de Marie et d'Élisabeth, deux futures mères, ouvrit le dialogue entre les deux enfants: le Sauveur sanctifiait Jean, et celui-ci tressaillait d'enthousiasme dans le sein de sa mère.

En tant que Précurseur il maintint cet enthousiasme -dont l'étymologie signifie "être plein de Dieu"-, lui prépara le chemin, lui aplani les routes, lui amoindrit les sommets, l'annonça déjà présent, et le signala du doigt comme le Messie: «Voici l'Agneau de Dieu» (Jn 1,36).

Au crépuscule de son existence, Jean est incarcéré lorsqu'il prêchait la liberté messianique à ceux qui étaient prisonniers de leurs vices: «Jean disait à Hérode: ‘Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère’» (Mc 6,18). La mort du Baptiste est le témoignage de son martyre centré en la personne de Jésus. Il fût son Précurseur dans la vie et, maintenant, il le précède dans la mort.

Saint Bède nous dit qu'Il «est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d'être appelé flambeau ardent de lumière par la lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde».

Espérons que la commémoration du Martyre de saint Jean Baptiste puisse nous enthousiasmer, dans le sens étymologique du terme et, ainsi, pleins de Dieu, nous puissions témoigner avec courage de notre foi en Jésus. Que notre vie chrétienne tourne aussi autour de la Personne de Jésus, ce qui lui rendra son plein sens.

 

http://vallee-aisne60.cef.fr/Martyre-de-Saint-Jean-Baptiste.html.

Martyre de Saint Jean Baptiste

« En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe, et Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »

« Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l’entendre. »*

Jean-Baptiste est l’homme fidèle envers et contre tout. Il a compris ce qu’il devait dire à Hérode.

Qu’importe ce qui arrivera dans sa vie, Jésus l’enveloppe de sa tendresse et sa miséricorde, il viendra à bout de tout ce qu’il aura à vivre.

A la suite de Jean Baptiste, notre manière d’être fidèles est de faire une offrande de ce que nous sommes !

Nous avons été consacré et nous voulons aussi être fidèles aux promesses de notre baptême. Comme Jean le Baptiste, Jésus nous enveloppe de sa tendresse et de son amour. Cependant, chacun de nous est dans une certaine crainte, une appréhension devant l’inconnu.

 

"Une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l’a armée et aux notables de la Galilée.

La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande- moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. » Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »

Le combat dans lequel nous sommes engagés manifeste notre fidélité ! Au départ de notre vie notre fidélité est là et elle doit s’épanouir malgré les drames et le désastre de notre Peuple.

La violence que nous expérimentons les uns envers les autres est toujours la même qui ne demande qu’à se manifester.

Il faut nous placer dans le cœur de Jésus et faire de ces événements une Eucharistie.

 

« Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.

Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla, et le décapita dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau. »

C’est pour Jésus que nous vivons, c’est pour lui et ses amis que nous offrons notre vie. Pour notre sanctification, au cours d’un repas Jésus a offert sa Vie en Sacrifice pour le Salut du monde.

Il est venu prendre sur Lui la violence du monde, comme il vient prendre la violence qui est en chacun de nous.

Il en fait un festin de noces, il en fait le repas de l’amour. Que Dieu nous enveloppe de son amour et fasse de notre vie une Eucharistie, une action de grâce.

Jésus s’est consacré pour nous : « Pour eux je me consacre moi-même, » dit-il.

Partout dans le monde, la fidélité de Dieu l’emporte, mais la fidélité de Dieu passe par notre fidélité.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Tu as voulu, Seigneur, que saint Jean Baptiste soit le précurseur de Ton Fils dans sa naissance et dans sa mort ; il a donné sa Vie pour la justice et la vérité ; accorde-nous de savoir, comme lui, nous dépenser avec courage au service de ta Parole.

 

Parole de Dieu : (Is 49, 1b-2)… (Office des Laudes).

J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom.

Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main, il a fait de moi sa flèche préférée, il m’a serré dans son carquois.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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