Eucharistie du Samedi 25 Août 2012 : Samedi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Louis IX de France.

Eucharistie du Samedi 25 Août 2012 : Samedi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Louis IX de France, Roi de France (1215-1270).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre d'Ézéchiel 43,1-7a… Psaume 85(84),9ab-10.11-12.13-14… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,1-12.

Commentaire de Saint Benoît (480-547), moine, co-patron de l'Europe.

Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

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Samedi 25 Août 2012 : Fête de Saint Louis IX de France, Roi de France (1215-1270).

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Saint Louis IX de France, Roi de France.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Ézéchiel 43,1-7a.
L'envoyé du Seigneur me conduisit vers la porte du Temple nouveau, la porte qui regarde vers l'orient ;
et voici que la gloire du Dieu d'Israël arrivait de l'orient. Le bruit qu'elle faisait ressemblait à la voix des océans, et la terre resplendissait de cette gloire.
Cette vision ressemblait à celle que j'avais eue lorsque le Seigneur était venu annoncer la destruction de la ville ; elle ressemblait aussi à la vision que j'avais eue quand j'étais au bord du fleuve Kebar. Alors je tombai la face contre terre.
La gloire du Seigneur entra dans le Temple par la porte qui regarde vers l'orient.
L'esprit m'enleva et me transporta dans le parvis intérieur : voici que la gloire du Seigneur remplissait le Temple.
Et j'entendis une voix qui venait du Temple, tandis que l'envoyé du Seigneur se tenait près de moi.
Cette voix me disait : « Fils d'homme, c'est ici le lieu de mon trône, le sol sur lequel je pose les pieds, et j'y habiterai au milieu des fils d'Israël, pour toujours. »

 

Psaume 85(84),9ab-10.11-12.13-14.
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,1-12.
Jésus déclarait à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.

 

Commentaire du jour.
Saint Benoît (480-547), moine, co-patron de l'Europe.
Règle monastique, ch. 7 (trad. Rochais rev.).

« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur ».

 

Frères, la divine Écriture nous crie : « Tout homme qui s'élève sera abaissé et qui s'abaisse sera élevé ».

En disant cela, elle nous montre donc que tout élèvement est une forme d'orgueil.

Le psalmiste témoigne qu'il s'en préserve quand il dit : « Seigneur, mon cœur n'est pas hautain ni mon regard altier ; je n'ai marché ni dans le faste, ni dans les splendeurs qui me dépassent » (Ps 130,1)...

Il s'ensuit, frères, que si nous voulons atteindre le sommet de l'humilité suprême et si nous voulons parvenir rapidement à cette hauteur céleste où l'on monte par l'humilité de la vie présente, il nous faut dresser et gravir par nos actes cette échelle qui apparut en songe à Jacob, où il vit « des anges descendre et monter » (Gn 28,12).

Sans nul doute, cette descente et cette montée ne signifient rien d'autre pour nous sinon qu'on descend par l'élèvement et qu'on monte par l'humilité.

Or cette échelle dressée, c'est notre vie en ce monde que le Seigneur élève jusqu'au ciel quand notre cœur s'humilie...

Le premier degré de l'humilité consiste à garder toujours présent à l'esprit la crainte de Dieu et à éviter de ne jamais oublier. On se souviendra toujours de tout ce que Dieu a commandé... Pour être vigilant sur la malignité de ses pensées, le frère vraiment humble répètera sans cesse en son cœur : « Je serai sans tache devant Dieu si je me garde de mon péché » (Ps 17,24). Quant à faire notre volonté propre, l'Écriture nous l'interdit quand elle nous dit : « Détourne-toi de tes volontés » (Si 18,30).

De même nous demandons à Dieu dans le Notre Père que sa volonté soit faite en nous... « Les yeux du Seigneur considèrent les bons et les méchants ; le Seigneur jette constamment du haut du ciel ses regards sur les fils des hommes pour voir s'il en est un de sensé qui cherche Dieu » (Pr 15,3; Ps 13,2)...

 Ayant gravi tous les degrés de l'humilité, le moine parviendra donc bientôt à cet amour de Dieu, qui, devenu parfait, chasse la crainte (1Jn 4,18).

Grâce à cet amour, tout ce qu'auparavant il observait non sans frayeur, il commencera à l'observer sans aucune peine, comme naturellement et par habitude..., par amour du Christ, par habitude du bien et par goût de la vertu.

Voilà ce que, dès lors, le Seigneur daignera manifester par l'Esprit Saint en son ouvrier.

 

Autre commentaire du jour.

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

« Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé ».

 

Aujourd'hui, Jésus nous renvoie à nouveau un appel à l'humilité, une invitation à nous mettre à notre vraie place: «Ne vous faites pas donner le titre de “Rabbi” (…). Ne donnez à personne sur terre le nom de “père” (…). Ne vous faites pas non plus appeler “maîtres”» (Mt 23,8-10). Avant de nous approprier des titres de grandeur, commençons plutôt par remercier Dieu pour tout ce que nous avons et que nous avons reçu de sa part.

Comme le dit Saint Paul «As-tu quelque chose sans l'avoir reçu ? Et si tu as tout reçu, pourquoi t'enorgueillir comme si tu ne l'avais pas reçu?» (1Co 4,7).

Donc quand nous avons une bonne conscience parce que nous avons bien agi, nous ferions mieux de nous dire: «Nous sommes des serviteurs quelconques: nous n'avons fait que notre devoir» (Lc 17,10).

L'homme moderne est atteint d'une amnésie déplorable: nous vivons et nous agissons comme si nous étions les auteurs de la vie, les créateurs du monde.

D'une manière contrastante, Aristote est une source d'admiration, qui d'après sa théologie naturelle ignorait le concept de “création” (notion qui à l'époque, n'était connue que par révélation divine) et pourtant pour lui, il était clair que notre monde procédait d'une divinité (la Cause “non causée”).

Jean-Paul II nous appelle à avoir toujours présent dans notre esprit la dette que nous avons acquise envers Dieu: «Il faut que l'homme rende honneur à son Créateur en faisant offrande, par une action de grâce et de louange, tout ce qu'il a reçu de Lui.

L'homme ne peut pas oublier le sens de cette dette, dont lui seul, parmi toutes les réalités terrestres, peut la reconnaître».

D'autant plus que, si nous réfléchissons à la vie surnaturelle, notre collaboration (car Dieu ne fera rien sans notre autorisation ou sans effort de notre part) consiste à ne pas perturber le travail du Saint Esprit:

Laissez Dieu agir, car la sainteté nous ne la fabriquons pas nous-mêmes. C'est Lui, qui est Rabbi, Père et Maître, qui nous la donne.

En tout cas, si nous croyons que nous sommes grands ou que nous avons quelque mérite, faisons de notre mieux et mettons-le au service des autres: «Le plus grand parmi vous sera votre serviteur» (Mt 21,11).

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu éternel et tout-puissant, tu es la Lumière de toutes les lumières, et le jour qui ne finit pas ; dès le matin de ce jour nouveau nous te prions : que la clarté de ta présence, en chassant la nuit du péché, illumine nos cœurs.

 

Parole de Dieu : (2 P 3, 13-14)… (Office des Laudes).

Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un Ciel nouveau et une Terre nouvelle où résidera la Justice.

Dans l’attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que Le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la Paix.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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