Eucharistie du Samedi 15 Septembre 2012 : Samedi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de N. D. des 7 Douleurs.

Eucharistie du Samedi 15 Septembre 2012 : Samedi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Lettre aux Hébreux 5,7-9… Psaume 31(30),2-3a.3bc-4.5-6.15-16.20… Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 19,25-27.

Commentaire du Pape Benoît XVI.

Méditation personnelle sur La Fête de Notre-Dame des 7 Douleurs.

HOMÉLIE DE SAINT BERNARD : Le martyre de la Vierge.

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

Prières, Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Samedi 15 Septembre 2012 : Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.

Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans mon menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :

Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre aux Hébreux 5,7-9.
Le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort; et, parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé.
Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances de sa Passion ;
et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.

 

Psaume 31(30),2-3a.3bc-4.5-6.15-16.20.
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, libère-moi ;
écoute, et viens me délivrer.

Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
Ma forteresse et mon roc, c'est toi :
pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.

Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est toi mon abri.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.

Qu'ils sont grands, tes bienfaits !
Tu les réserves à ceux qui te craignent.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 19,25-27.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

 

Commentaire du jour.
Pape Benoît XVI.
Encyclique « Spe salvi » § 50 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.).

« Mère de l'espérance ».

Sainte Marie..., le vieillard Syméon t'a parlé de l'épée qui transpercerait ton cœur (Lc 2,35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde.

Quand ensuite l'activité publique de Jésus a commencé, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille...de ceux qui écouteraient et observeraient sa Parole (Lc 11,27).

Malgré toute la grandeur et la joie des débuts de l'activité de Jésus, déjà dans la synagogue de Nazareth, tu as dû faire l'expérience de la vérité de la Parole sur le « signe de contradiction » (cf Lc 4,28s).

Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de La Croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, Le Fils de Dieu, mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les malfaiteurs.

Tu as alors accueilli la Parole : « Femme, voici ton fils ». De La Croix tu as reçu une nouvelle mission. À partir de La Croix tu es devenue Mère d'une manière nouvelle : Mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre.

L'épée de douleur a transpercé ton cœur. L'espérance était-elle morte ? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but ?

À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu as écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation : « Sois sans crainte, Marie » (Lc 1,30). Que de fois Le Seigneur, ton Fils, avait dit la même chose à ses disciples !...

À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi : « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1,33). Il était peut-être fini avant de commencer ?

Non, près de La Croix...tu es devenue la Mère des croyants. Dans cette Foi..., tu es allée à la rencontre du matin de Pâques ; la Joie de la Résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples...

Le Règne de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce Règne commençait à cette heure et n'aura jamais de fin.

Ainsi tu demeures au milieu des disciples (cf Ac 1,14) comme leur Mère, comme Mère de l'Espérance.

 

Méditation personnelle sur La Fête de Notre-Dame des 7 Douleurs.

Pour la lire, aller soit sur mon mur Facebook ou sur le lien suivant :

Fête de Notre-Dame des 7 Douleurs.

 

HOMÉLIE DE SAINT BERNARD : Le martyre de la Vierge.

Le martyre de la Vierge nous est connu tant par la prophétie de Siméon que par le récit même de La Passion du Seigneur.

De l'enfant Jésus, ce vieillard disait : Il sera un signe de division ; et toi, disait-il à Marie, une épée transpercera ton âme.

Oui, Mère bénie, un glaive a transpercé ton âme : il n'aurait pu, sans transpercer celle-ci, pénétrer dans la chair du Fils.

C'est vrai : ce Jésus qui est le tien — qui est à tous, certes, mais à toi tout particulièrement — , après avoir remis son esprit, ne fut pas atteint dans son âme par la lance meurtrière sans épargner un mort, auquel elle ne pouvait pourtant plus faire de mal, elle lui ouvrit le côté ; mais c'est ton âme qu'elle transperça.

La sienne assurément n'était plus là mais la tienne ne pouvait s'enfuir. Ton âme, c'est la force de douleur qui l'a transpercée, aussi pouvons-nous très justement te proclamer plus que martyre, puisque ta souffrance de Compassion aura certainement dépassé la souffrance qu'on peut ressentir physiquement.

N'a-t-elle pas été plus qu'une épée pour toi, n'a-t-elle pas percé ton âme et atteint jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, cette  parole : Femme,  voilà ton fils ? 

Ô  quel échange ! Jean t'est donné en lieu et place de Jésus, le serviteur à la place du Seigneur, le disciple au lieu du Maître, le fils de Zébédée à la place du Fils de Dieu, un simple homme au lieu du vrai Dieu.

Comment l'écoute de cette parole ne transpercerait-elle pas ton âme pleine d'affection, quand le seul souvenir de cette parole brise déjà nos cœurs, qui sont pourtant de roc et de fer ?

 

Ne vous étonnez pas, frères, qu'on puisse dire de Marie qu'elle a été martyre dans son âme. S'en étonnerait celui qui aurait oublié comment Paul mentionne, parmi les fautes les plus graves des païens, le fait qu'ils ont été sans affection. Un tel péché était bien loin du cœur de Marie ; qu'il le soit aussi de ses modestes serviteurs.

Mais on dira peut-être : ne savait-elle pas d'avance qu'il devait mourir ? — Sans nul doute. N'espérait-elle pas qu'il ressusciterait aussitôt ? — Oui, assurément. Et malgré cela elle souffrit de le voir crucifié ? — Oui, et violemment.

Qui donc es-tu, frère, et d'où vient ta sagesse, pour que tu puisses t’étonner davantage de la Compassion de Marie que de La Passion du Fils de Marie ?

Lui a pu mourir dans son corps, et elle, n'aurait-elle pas pu mourir avec lui dans son cœur? Voilà (dans La Passion du Christ) ce qu'a accompli une Charité telle que personne n'en a éprouvé de plus grande ; et voici (dans la Compassion de Marie) ce qu'a accompli une Charité qui, après celle de Jésus, n'a pas son pareil.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/Notre-Dame-des-Douleurs.html#evenement3449.

« Jésus, voyant sa mère et, près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voici ton fils. »

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« Jésus, voyant sa mère et, près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voici ton fils. »

« Auprès de la Croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie–Madeleine. »

Après la Fête de La Croix Glorieuse de Jésus, nous vivons la Fête de Marie, la femme des douleurs.

Jésus nous sauve dans Sa Passion, Marie participe au Salut de Jésus par sa Compassion. Jésus dans sa Passion, ouvre pour chacun de nous un chemin de Salut.

Par son immense Amour, il a vaincu la mort, il est venu à bout de la haine, il a pris sur Lui toute maladie.

En fêtant Marie, Notre-Dame des sept Douleurs, nous comprenons qu’elle participe aux souffrances de Jésus pour le Salut du monde.

 

« Jésus, voyant sa mère et, près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voici ton fils. »

Marie, dans ses douleurs, nous manifeste le mystère du Salut en Jésus Christ, l’enfantement de l’Église !

La femme donne la vie, par sa maternité, par son cœur, par son esprit. « Vois : ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. »

« Ton cœur sera transpercé comme par une épée. » Il nous faut méditer toutes ces souffrances pour trouver la force de vivre celles qui nous arrivent aujourd’hui, parce que nous ne sommes pas épargnés.

 

« Puis Jésus dit au disciple : Voici ta mère. Et dès cette heure–là, le disciple la prit chez lui. »

Marie nous aide à vivre nos douleurs unies à celles de Jésus. C’est là l’enfantement d’un monde nouveau dans l’anarchie du cœur humain soumis aux passions et à la désobéissance. Toutes les douleurs de l’humanité qui sont contenues dans La Passion de Jésus, elles sont aussi portées en Humanité par les Douleurs de la femme qui enfante avec Lui un monde nouveau.

La Croix Glorieuse est avant tout un mystère de Vie ! C’est aussi le mystère de la Mère des Douleurs.

Pour la naissance d’un monde nouveau, les Douleurs du Christ contiennent les Douleurs de la Mère, une brèche est ouverte dans nos enfers et ce que nous avons à vivre de difficile, qui peut devenir source de Vie, enfantement d’un monde nouveau.

Nous demandons la Grâce d’accueillir Marie comme Jean l’a accueillie. Il s’est laissé enfanter, former par elle, la Mère des Douleurs.

 

PRIÈRE À NOTRE DAME DES SEPT-DOULEURS

O la plus désolée de toutes les mères;
quel glaive terrible a pénétré votre âme!
Tous les coups
qui attaquaient Jésus sont tombés sur vous;
toutes ses douleurs vous ont abattue;
toutes ses plaies vous ont déchirée;
mais surtout le dernier adieu
qu'il vous adressa rouvrit toutes vos blessures;
et quand vous lui vîtes rendre le dernier soupir,
quelle force surnaturelle
vint donc soutenir votre âme?
O Mère d'amour
et de douleur faites
que j'aime et que je souffre à votre exemple!
Reine des martyrs,
donnez-moi part à votre martyre.
L'amour vous a donné la croix,
faites que la croix me donne l'amour;
et si pour aimer, il faut souffrir et mourir,
obtenez-moi cette grâce
que j'aime tout ce qui me vient de Dieu,
jusqu'à la souffrance et la mort.

 

Hymne : Entendez-vous tous ces cœurs battre

Entendez-vous tous ces cœurs battre,
Comme s'ils n'étaient que d'un corps,
D'un glas navrant dans sa tristesse :
L'Église pleurant son Christ mort !

Regardez-la qui le regarde :
Celui qu'elle aimait n'est-il plus ?
Avant d'avoir touché ses lèvres,
Est-elle veuve de Jésus ?

Les yeux qu'elle adorait se ferment,
Le dernier soupir est lâché !
Elle était vaine, la promesse
De ne jamais l'abandonner !

Console-toi, fille des hommes,
Dans sa mort ton Christ te rejoint :
Si tu voyais au sein du Père,
Tu verrais son Fils dans le tien.

Il reprend tout de vie nouvelle,
Il reprend tout, même la mort !
Et toi, tu vas au long des siècles
Lui former vraiment tout son corps.

Entendez-vous tant de cœurs battre,
Comme s'il n'était qu'un sonneur ?
Pour un tel chant de l'espérance :
L'Église recevant son cœur !

 

Oraison de l’aube (Office des Lectures).

Tu as voulu, Seigneur, que la Mère de Ton Fils, debout près de La Croix, fut associée à ses souffrances ; accorde à Ton Église de s'unir, elle aussi, à La Passion du Christ, afin d'avoir part à sa Résurrection.

Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Col 1, 24-25)… (Office des Laudes).

Je trouve la Joie dans les Souffrances que je supporte pour vous, car ce qu’il reste à souffrir des épreuves du Christ, je l’accomplis dans ma propre chair, pour Son Corps qui est l’Église. De cette Église je suis devenu ministre, et la charge que Dieu m’a confiée, c’est d’accomplir pour vous sa Parole.

 

Prière.

Très sainte Mère de douleurs, par le violent martyr que vous souffrîtes au pied de la croix, pendant les trois heures d'agonie de Jésus, daignez nous assister dans notre propre agonie, nous tous qui sommes
les enfants de vos douleurs, et, par votre intercession, obtenez-nous la grâce de passer du lit de la mort dans le paradis, pour y former votre couronne.


Marie, Mère de douleurs, priez pour nous

Marie, Mère de la grâce, priez pour nous.

Marie, Mère de miséricorde, priez pour nous

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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