Eucharistie du Dimanche 29 Septembre 2013 : 26ème Dimanche du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Dimanche 29 Septembre 2013 : 26ème Dimanche du Temps Ordinaire.
L’Église Célèbre la Fête des Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël et toute l'armée Céleste.
(Mais la Célébration du 26ème Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la Célébration de la Fête des Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël et toute l'armée Céleste.).
Fête de Saint Jan de Dukla, Prêtre Franciscain Conventuel (✝ 1484).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Livre d'Amos 6,1a.4-7… Psaume 146(145),5a.6c.7ab.7c-8.9-10a… Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6,11-16… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16,19-31.
Commentaire du Concile Vatican II.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Valentí ALONSO i Roig (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Dimanche 29 Septembre 2013 : Fête des Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël et toute l'armée Céleste.
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Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël et toute l'armée Céleste.

san-giovanni-da-dukla-b.jpgDimanche 29 Septembre 2013 : Fête de Saint Jan de Dukla, Prêtre Franciscain Conventuel (✝ 1484).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jan de Dukla.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Amos 6,1a.4-7.
Malheur à ceux qui vivent bien tranquilles dans Jérusalem, et à ceux qui se croient en sécurité sur la montagne de Samarie.
Couchés sur des lits d'ivoire, vautrés sur leurs divans, ils mangent les meilleurs agneaux du troupeau, les veaux les plus tendres ;
ils improvisent au son de la harpe, ils inventent, comme David, des instruments de musique ;
ils boivent le vin à même les amphores, ils se frottent avec des parfums de luxe, mais ils ne se tourmentent guère du désastre d'Israël !
C'est pourquoi maintenant ils vont être déportés, ils seront les premiers des déportés ; et la bande des vautrés n'existera plus.

 

Psaume 146(145),5a.6c.7ab.7c-8.9-10a.
Heureux qui s'appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;

Le Seigneur délie les enchaînés.
le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes.

Le Seigneur protège l'étranger,
il soutient la veuve et l'orphelin,
il égare les pas du méchant.
D'âge en âge, le Seigneur régnera !

 

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6,11-16.
Toi, l'homme de Dieu, cherche à être juste et religieux, vis dans la foi et l'amour, la persévérance et la douceur.
Continue à bien te battre pour la foi, et tu obtiendras la vie éternelle ; c'est à elle que tu as été appelé, c'est pour elle que tu as été capable d'une si belle affirmation de ta foi devant de nombreux témoins.
Et maintenant, en présence de Dieu qui donne vie à toutes choses, et en présence du Christ Jésus qui a témoigné devant Ponce Pilate par une si belle affirmation, voici ce que je t'ordonne :
Garde le commandement du Seigneur, en demeurant irréprochable et droit jusqu'au moment où se manifestera notre Seigneur Jésus Christ.
Celui qui fera paraître le Christ au temps fixé, c'est le Souverain unique et bienheureux, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs,
le seul qui possède l'immortalité, lui qui habite la lumière inaccessible, lui que personne n'a jamais vu, et que personne ne peut voir. A lui, honneur et puissance éternelle. Amen.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16,19-31.
Jésus disait cette parabole : « Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux.
Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies.
Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies.
Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui.
Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. -
Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir.
De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous. '
Le riche répliqua : 'Eh bien ! Père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père.
J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture ! ’
Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent !
Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront. '
Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus. ' »

 

Commentaire du jour.
Concile Vatican II.
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et Spes », § 69.

« Un pauvre...était couché devant le portail »

Dieu a destiné la terre et tout ce qu'elle contient à l'usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent être mis en abondance à la disposition de tous, selon la règle de la justice, qui est inséparable de la charité.
Quelles que soient les formes de la propriété, adaptées aux légitimes institutions des peuples, selon des circonstances diverses et changeantes, on doit toujours tenir compte de cette destination universelle des biens.
C'est pourquoi, en utilisant ces biens, l'homme ne doit pas considérer les choses qu'il possède légitimement comme n'appartenant qu'à lui, mais il doit aussi les considérer comme communes, en ce sens qu'elles peuvent profiter non seulement à lui, mais aussi aux autres.

D'ailleurs, tous les hommes ont le droit d'avoir une part suffisante de biens pour eux-mêmes et leur famille.
C'est ce qu'ont pensé les Pères et les Docteurs de l'Église qui enseignaient que l'on est obligé d'aider les pauvres, et pas seulement au moyen de son superflu.
Quant à celui qui se trouve dans l'extrême nécessité, il a le droit de se procurer le nécessaire à partir des richesses d'autrui.
(Ici vaut l’ancien principe... : « Dans le cas d’extrême nécessité tout est commun, et doit donc être mis en commun ». Il est clair que, pour une application exacte de ce principe, toutes les conditions moralement requises doivent être remplies).
Vu le nombre si grand de ceux qui souffrent de faim dans le monde, le Concile insiste auprès de tous, qu’il s’agisse des individus ou des autorités, pour qu'ils se souviennent de ce mot des Pères : « Donne à manger à celui qui meurt de faim car, si tu ne lui as pas donné à manger, tu l'as tué. »
Et le Concile insiste auprès de tous pour que, selon les possibilités de chacun, ils partagent réellement leurs biens et les emploient pour fournir, soit à des individus et à des peuples, les moyens qui leur permettront de s'aider eux-mêmes et de se développer.

 

Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/26eme-Dimanche-T-O-C.html.

Lazare et le mauvais riche

Quelle différence, dans la vie de tous les jours, entre ces deux fils d’Abraham !
L’un ne vit que pour paraître et manger.
Les étoffes fines, les repas fins : voilà tout son univers. Rassasié tous les jours, un seul souci l’habite : comment trouver encore du plaisir dans la surabondance ?
L’autre manque de tout. Le superflu du riche suffirait à le nourrir, mais il est tenu à l’écart : il ne peut avancer plus loin que le portail. Rejeté par les hommes, il lui faut se défendre des chiens.
Tous deux meurent, explique Jésus dans sa parabole, et contre toute attente, voilà que les choses s’inversent.
Pour le pauvre, tout devient simple : les anges l’emportent auprès d’Abraham le vivant, et donc tout près du Dieu d’Abraham, dans l’intimité du Dieu des vivants.

Tout est dit. Et le destin du pauvre illustre bien, finalement, le nom symbolique que Jésus lui a donné : Lazare, El-¢azar, « Dieu est venu en aide ».
Il a mis sa confiance dans Le Seigneur, et Le Seigneur l’a Béni. Il l’a planté pour toujours au bord des eaux de sa Joie (Ps 1,3).

Le riche, au contraire, le riche égoïste et insensible, en dépit du bel enterrement qu’on lui a fait, se retrouve au séjour des morts désespérément seul.
En se détournant de son frère le pauvre, il s’est détourné de Dieu. Le voilà maintenant sans perspective de bonheur, « comme un buisson sur une terre désolée, salée, inhabitable » (Jr 17,6).
Durant sa vie il ne percevait que de loin la souffrance de Lazare ; maintenant il n’aperçoit que de très loin son bonheur auprès d’Abraham.
Durant sa vie il aurait pu facilement venir en aide au pauvre ; à présent Lazare ne pourrait même plus venir le soulager : « un abîme » s’est creusé ; et c’est irréversible.

Ce que Jésus met ainsi en scène, c’est le sérieux de l’existence. Car on ne vit qu’une fois ; on a seulement devant soi quelques dizaines d’années pour dire à Dieu et aux hommes ce qu’on a vraiment dans le cœur.
Après, au-delà de la mort commune à tous, c’est le juste retour des choses : il y a une logique de l’égoïsme comme il y a une logique de l’amour.

Le plus étonnant, c’est de constater avec quelle légèreté nous vivons sans vivre, et quelle facilité nous avons pour oublier que le temps passe.
Les jours s’enfuient, emportant des occasions de servir et d’aimer, effaçant le souvenir des êtres humains qui comptaient pour nous.
Puis vient le dernier de nos jours, et le geste suprême, qui est l’acte de mourir. Alors apparaît en pleine lumière la densité de chaque vie, et l’abîme qui parfois s’est creusé dans le cœur d’un homme entre ce qu’il a reçu et ce qu’il a donné.

« De là on ne traverse pas vers nous », dit Abraham. À cet endroit du récit, la parabole rebondit, en quelque sorte. « Père Abraham, dit le riche, dans la maison de mon père j’ai cinq frères. Que Lazare les avertisse, pour qu’ils ne viennent pas à leur tour dans ce lieu de souffrance ! »

La réponse que Jésus prête à Abraham éclaire tous nos cheminements de conversion : « Ils ont Moïse et les Prophètes. Qu’ils les écoutent ! »
Autrement dit, le bon moyen, le seul moyen de rejoindre Abraham dans la Joie de Dieu, c’est de se mettre activement à l’écoute de la Parole qui appelle, qui guide et qui sauve.
Et pour nous, Chrétiens, celui que nous avons à écouter, plus encore que Moïse, Élie ou les Prophètes, c’est Celui qui a été transfiguré sur la montagne et dont Dieu a dit : « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé ».

Cette écoute attentive, éveillée, courageuse, sera toujours le premier pas de nos conversions.
Nous n’avons pas à attendre, pour nous remettre en route, un choc émotionnel, un signe frappant, une certitude facile qui s’emparerait de nous.
Jamais aucun de nos défunts ne viendra nous secouer de notre sommeil, nous dessiller les yeux, ni nous prendre par la main. Jamais aucun de nos amis vivants ne nous forcera la main pour croire et espérer.

La Parole de Jésus, voilà ce qui nous réveille ; la Lumière de Jésus, voilà ce qui nous tient éveillés, « tout éveillés dans notre Foi » ; l’eau vive du Baptême, voilà ce qui nous rend des forces pour la route.
Étendons vers ce courant d’eau vive les racines de notre Foi, car tous, fervents ou tièdes, nous avons gardé nos racines, les racines de notre vie en Dieu.
Alors notre feuillage restera toujours vert et nous ne redouterons plus aucune chaleur ; aucune sécheresse ne nous empêchera de porter du fruit.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_234.
Abbé Valentí ALONSO i Roig (Barcelona, Espagne).

Mon enfant (…) rappelle-toi: Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur.

Aujourd'hui, Jésus nous confronte à l'injustice sociale qui naît de l'écart croissant entre les riches et les pauvres.
Comme s'il s’agît de ces images angoissantes que nous sommes habitués à voir sur l'écran de la TV, le récit de Lazare nous secoue et atteint l'effet sensationnaliste qui émeut: «c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies» (Lc 16,21).
La différence est tout à fait claire: l'homme riche portait des vêtements de luxe alors que le pauvre n'était couvert que de plaies.

La situation d'égalité est arrivée par la suite: tous deux moururent. Mais, en même temps, la différence s'accentue: car, lorsqu'un arrive au côté d'Abraham, l'autre est seulement enterré.
Si nous n'eussions jamais entendu parler de cette histoire et eussions appliqué, par contre, les valeurs de notre société, nous pourrions bien conclure que celui qui a gagné le prix a été le riche, et le pauvre, a été abandonné dans le sépulcre. C'est clair, en toute logique.

Mais des lèvres d'Abraham, le père dans la Foi, jaillit la sentence, en nous éclaircissant le dénouement final:
«Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi: Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur» (Lc 16,25).
La justice de Dieu a rectifié la situation. Dieu ne peut pas permettre que le pauvre demeure pour toujours dans la souffrance, la faim et la misère.

Cette parabole a remué des millions de cœurs de riches tout au long de l'histoire et a mené à la conversion des foules; mais, de quelle sorte de message aurons-nous besoin, dans notre monde développé, hyper-communiqué, globalisé, pour nous rendre compte des injustices sociales dont nous sommes les auteurs ou, tout au moins, les complices?

Tous ceux qui écoutaient le message de Jésus songeaient à pouvoir demeurer dans le sein d'Abraham, mais, combien, dans notre monde actuel, ne devront-ils se contenter d'être enterrés à leur mort, sans vouloir recevoir la consolation du Père au Ciel?
La vraie richesse est celle d'arriver un jour à voir Dieu, et ce qui nous manque n'est que ce que saint Augustin affirme: «Passe par l'homme et tu arriveras à Dieu».
Que les Lazare de nos jours nous aident à trouver Dieu.

 

HYMNE

Victoire de Lumière,
Terreur des ténèbres sur la Terre,
Michel
Au moindre appel
Ton cri traverse les sept Cieux :
« Qui est comme Dieu ? »

Où la force ne peut suffire,
Où le danger touche au pire,
Tu fais lever en profondeur
La Puissance du Seigneur !

Feu vertical, ton glaive tranche !
C’est au plus sec de la branche
Come à la racine du cœur
La Présence du Seigneur !

Ange de Justice, rappelle
Que la mort n’est pas mortelle
Si l’homme attend, de Son Sauveur,
La Sentence du Seigneur !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dans ta Sagesse admirable, Seigneur, tu assignes leurs fonctions aux anges et aux hommes ; fais que nous soyons protégés sur cette terre par ceux qui dans le Ciel servent toujours devant ta face.

 

Parole de Dieu : (Gn 28 12-13a)… (Office des Laudes).
Jacob eut un songe : une échelle était dressée sur la Terre, et son sommet touchait le Ciel ; des anges de Dieu montaient et descendaient.
Le Seigneur se tenait près de lui. Il lui dit : « Je suis Le Seigneur, le Dieu d’Abraham, ton ancêtre et le Dieu d’Isaac ».

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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