Eucharistie du Vendredi 17 Octobre 2014 : Vendredi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Vendredi 17 Octobre 2014 : Vendredi de la 28ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Ignace d'Antioche, Évêque, Patriarche d'Antioche, martyr, Docteur de l'Église († c.115).

Fête de Saint Jean de Lycopolis dit " L'Égyptien" ou "Jean l'obéissant", Ermite († 394).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,11-14… Psaume 33(32),1-2.4-5.12-13… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,1-7.
Commentaire de Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), Moine Trappiste espagnol.
LETTRE DE SAINT IGNACE AUX ROMAINS.
Autre commentaire de l’Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).
Commentaire de l’Évangile du jour.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Saint ignace d antioche 2

Vendredi 17 Octobre 2014 : Fête de Saint Ignace d'Antioche, Évêque, Patriarche d'Antioche, martyr, Docteur de l'Église († c.115).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Ignace d'Antioche.

1519 2Vendredi 17 Octobre 2014 : Fête de Saint Jean de Lycopolis dit " L'Égyptien" ou "Jean l'obéissant", Ermite († 394).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean de Lycopolis dit " L'Égyptien" ou "Jean l'obéissant", Ermite.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,11-14.
Frères, dans le Christ, Dieu nous a d'avance destinés à devenir son peuple; car lui, qui réalise tout ce qu'il a décidé,
il a voulu que nous soyons ceux qui d'avance avaient espéré dans le Christ, à la louange de sa gloire.
Dans le Christ, vous aussi, vous avez écouté la parole de vérité, la Bonne Nouvelle de votre salut ; en lui, devenus des croyants, vous avez reçu la marque de l'Esprit Saint. Et l'Esprit que Dieu avait promis,
c'est la première avance qu'il nous a faite sur l'héritage dont nous prendrons possession au jour de la délivrance finale, à la louange de sa gloire.

 

Psaume 33(32),1-2.4-5.12-13.
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,1-7.
Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, Jésus se mit à dire, en s'adressant d'abord à ses disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie.
Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits.
Je vous le dis, à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus.
Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c'est celui-là que vous devez craindre.
Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n'est indifférent aux yeux de Dieu.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde.

 

Commentaire du jour.
Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), Moine Trappiste espagnol.
Écrits spirituels, 11/08/1934 (trad. Cerf 2008, p. 123)

« Même vos cheveux sont tous comptés, soyez sans crainte »

Dieu m'envoie la croix... Bénie soit-elle car, comme dit Job, « si nous accueillons joyeusement tous les bienfaits de la main de Dieu, pourquoi ne pas accueillir pareillement les épreuves ? » (2,10)
Tout nous vient de lui, santé et maladie, biens temporels, malheurs et infortunes ; tout, absolument tout, est parfaitement ordonné.
Si quelquefois la créature se rebelle contre le dessein de Dieu, elle commet un péché, car tout est nécessaire, tout est bien fait, et les rires sont aussi nécessaires que les larmes.
Nous pouvons tirer profit de tout pour notre perfection, à condition de voir, dans un esprit de Foi, l'œuvre de Dieu en tout, et de demeurer comme des petits enfants dans les mains du Père. Car nous, tout seuls, où irions-nous ?...

Je ne cherche pas à m'arracher aux sentiments [que m'inspirent mes épreuves], c'est évident ; mais ce que Dieu veut c'est les perfectionner en moi.
Pour cela, il me mène par ici et par là, comme un jouet, me faisant abandonner un peu partout des morceaux de mon cœur.
Dieu est grand, et il accomplit tout parfaitement ! Comme il m'aime, et comme je le lui rends mal ! Sa providence est infinie, et nous devons nous y confier sans réserve.

 

LETTRE DE SAINT IGNACE AUX ROMAINS

J'écris, moi, à toutes les Églises, et je fais savoir à tous que de grand cœur je mourrai pour Dieu, si vous ne m'en empêchez pas. Je vous en supplie, ne me portez pas une pitié importune.
Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : elles m'aideront à atteindre Dieu. Je suis son froment : moulu sous la dent des fauves, je deviendrai le pain pur du Christ. ~

Suppliez Le Christ pour que ces animaux fassent de moi une victime offerte à Dieu. ~

Que me feraient les douceurs de ce monde et les empires de la terre ? II est plus beau de mourir pour Le Christ Jésus que de régner jusqu'aux extrémités de l'univers.
C'est Lui que je cherche, qui est mort pour nous ; c'est Lui que je désire, Lui qui a ressuscité pour nous.
Mon enfantement approche. De grâce, mes frères. Ne m'empêchez pas de vivre, ne complotez pas ma mort.
Ne livrez pas au monde ni aux séductions de la terre celui qui veut appartenir a Dieu. Laissez-moi embrasser la lumière toute pure.

Quand j'y aurai réussi, je serai homme. Acceptez que j'imite la Passion de Mon Dieu. Si quelqu'un le possède en lui, qu'il se laisse fléchir par mon appel ; il connaît l'angoisse qui m'étreint ; qu'il ait pitié de moi.

Le Prince de ce monde entend m'arracher à Dieu et abîmer les sentiments que je lui porte. Vous qui serez là, ne volez pas à son secours.
Soyez plutôt de mon côté, c'est-à-dire du côté de Dieu.
N'ayez pas Jésus Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur. Ne vous laissez pas gagner par l'envie.
Quand je serai près de vous, restez sourds aux appels que je vous lancerai peut-être. Fiez- vous plutôt à ce que je vous écris.
Car c'est en pleine vie que j'affirme ma volonté de mourir. Mes passions ? Crucifiées. En moi, plus de feu qu'attise la matière, mais une eau vive qui murmure et chuchote à mon cœur :
« Viens auprès du Père. »
Je ne peux plus savourer les nourritures périssables ou les douceurs de cette vie. C'est du pain de Dieu que je suis affamé, de la Chair de Jésus Christ, fils de David ; et pour boisson, je veux son Sang, qui est l'incorruptible Amour.

Je ne tiens plus à vivre parmi les hommes. Il dépend de vous que mon vœu soit exaucé. Partagez mon désir, afin qu'un jour l'on partage aussi le vôtre.
Je vous le demande en peu de mots. Croyez-moi. Jésus Christ témoignera de ma sincérité, par sa bouche sans mensonge en laquelle Le Père a parlé en vérité.

Priez pour ma victoire. Ce n'est pas mon corps qui m'inspire cette requête, c'est l'esprit de Dieu. Ma mort apportera la preuve de votre tendresse. Mais si j'échappe au supplice, c'est que vous m'aurez haï.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_257
Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).

Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie

Aujourd'hui, Le Seigneur nous invite à réfléchir sur une sorte de mauvais levain qui ne fait pas lever le pain, mais ne le fait grossir qu'en apparence, le laissant cru et incapable de nourrir:
«Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens» (Lc 12,1).

Cela s'appelle l'hypocrisie et ce n'est qu'une apparence de bien, un masque fait avec des chiffons multicolores et voyants, mais qui cachent les vices et les difformités morales, les infections de l’esprit et les microbes qui salissent la pensée et, par suite, notre existence.

Aussi Jésus met-il en garde contre ces usurpateurs qui, prêchant par de mauvais exemples et avec le clinquant de paroles trompeuses, essaient de semer autour d'eux l'infection.
Je me souviens d'un journaliste au style brillant, professeur de philosophie, qui voulut s'attaquer à la position de l'Église Catholique sur la question du prétendu “mariage” des homosexuels.
D'un pas joyeux, avec une kyrielle de sophismes gros comme des éléphants, il s'efforça de contredire les saines raisons exposées par le Magistère dans un de ses récents documents. Voilà un pharisien contemporain qui, après s'être dit baptisé et croyant, s'écarte avec désinvolture de la pensée de l'Église et de l'esprit du Christ, prétendant passer pour le maître, l'accompagnateur et le guide des fidèles.

Passant à un autre sujet, le Maître nous recommande de distinguer entre crainte et crainte: «Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus» (Lc 12,4), qui sont les persécuteurs de l'idée Chrétienne, qui tuent les fidèles par dizaines aux époques de “chasse à l'homme” ou de temps en temps des témoins singuliers de Jésus-Christ.

Une crainte bien différente, et justifiée, est celle de pouvoir perdre le corps et l'âme, des mains du Juge Divin; non que l'âme meure (ce serait une chance pour le pécheur), mais elle goûte une amertume que l'on peut appeler “mortelle” au sens d'absolue et d'interminable.
«Si tu choisis bien ici-bas, tu ne seras pas envoyé aux peines éternelles. Étant donné qu'ici-bas tu ne peux pas choisir de ne pas mourir, choisis tant que tu vis de ne pas mourir éternellement»
(Saint Augustin).

 

Commentaire de l’Évangile du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/38

L'Évangile du vendredi (Lc 12, 1-7)

L’auditoire de Jésus est maintenant différent, mais Le Christ continue la critique des Pharisiens qu’il avait commencé dans la salle à dîner où il avait été invité.
Une foule considérable entoure Jésus et ses disciples.
Quand le Christ s’adresse au cercle intime des siens, ce n’est pas pour leur communiquer un enseignement secret, mais pour les instruire, afin qu’ils soient en mesure de transmettre l’Évangile à tous.
La foule, représentant l’humanité entière, entendra la Bonne Nouvelle du Salut et du Bonheur.

Le levain de l’hypocrisie
Ce ferment enfoui dans la pâte, symbolise la corruption et l’impureté. Le levain signifie l’enseignement des Pharisiens, qui mène à la ruine.
Le danger de leur doctrine se cache sous un masque. L’hypocrite est celui qui revêt une façade qui contredit ce qu’il est intérieurement.

Il affiche une apparence, comme les acteurs du théâtre ancien, qui changeaient de masques au milieu d’une pièce, selon l’un des rôles qu’ils devaient interpréter.
Cette coutume du théâtre s’est perpétuée à travers les âges et jusqu’à nos jours. Nous cédons tous à la tentation de porter un masque différent selon les personnes que nous rencontrons.

Nous ne parlons pas de la même déférence à un homme riche ou à un pauvre! La franchise, au contraire de ce dédoublement de personnalité, consiste à afficher devant les autres ce que nous sommes intérieurement.
L’hypocrisie produit deux conséquences néfastes. D’abord on veut par ce subterfuge tromper les gens à qui on s’adresse.
Au moyen de ce jeu théâtral, nous leur montrons un visage qui n’est pas vraiment le nôtre, qui n’exprime pas ce que nous sommes.
En les trompant, on détruit la confiance qui est la condition essentielle pour établir les ponts de communication avec nos semblables.
L’hypocrisie détruit les relations avec tout le monde et enferme l’hypocrite dans l’isolement.

Mais, en plus, l’hypocrite s’inflige à lui-même un tort grave. Son dédoublement de personnalité, extérieure et intérieure, qu’il joue pour tromper les autres, l’amène à se détruire lui-même.
Toute division, qu’elle soit physique ou morale, est un mal qui détruit. Pensons au cancer ou à la schizophrénie, ces maladies aux conséquences mortelles.
En dénonçant l’hypocrisie, Jésus nous engage à réaliser l’unité en nous-mêmes, pour notre santé physique et morale, qui est la condition fondamentale du Salut et de la Vie.

La manie détestable du secret
De nos jours, on réclame la transparence à tous les niveaux de la société. On déteste les "cachotteries".
Pour être fidèles à l’enseignement de Jésus, nous, les Chrétiens, devons donner l’exemple de la transparence.
Les secrets suscitent toujours des soupçons de tout ordre et détruisent les rapports humains. Ceux qui se cachent et qui ne sont pas francs se défient des autres et détruisent toute communication.

L’Évangile est le trésor qui enseigne le seul vrai chemin de la Vie. Aussi il ne ressemble aucunement à ces religions à mystères, si populaires dans le monde gréco-romain, qui formaient des clubs fermés.
L’Église, qui prolonge la mission de Jésus, a le devoir d’être transparente et de ne pas essayer de cacher quoi que ce soit, même les scandales de son histoire.
Tout secret finit pas être découvert et cette découverte, finalement, a des conséquences beaucoup plus graves que ce qui était caché. Devant le Juge suprême, tout secret disparaîtra. La vérité brillera aux yeux de tous.

Bannir toute peur!
Celui qui a éliminé l’hypocrisie de sa vie et qui ne cache rien est une personne franche et libre, que tous estiment.
Elle ne craint rien, ni personne, sauf le Souverain Juge. L’opinion des autres, leur sourire moqueur et même la persécution ne devraient pas l’effrayer.
Le regretté Pape Saint Jean-Paul II a répété tout au long de son pontificat cet encouragement: "N’ayez pas peur !"
Elle est bien vraie cette réponse du grand prêtre à l’officier qui gémit sur la situation déplorable de la foi sous la reine impie, Athalie :
"Je crains Dieu, cher Abner, et n’ai point d’autre crainte."

Le premier motif pour un Chrétien de ne rien craindre découle de l’Évangile, qui est la vérité sur le sens de sa vie et qui assure la fermeté de son espérance.
Cette Bonne Nouvelle vient de Dieu, qui veille sur tout ce qu’il a créé, même sur le brin d’herbe, selon les anciens rabbins.
Combien plus Le Seigneur protège-t-il le disciple de son Fils, qui annonce et vit l’Évangile, sans peur, ni dissimulation.
Jean-Louis D’Aragon, S.J.

 

Hymne : Retournez-vous, voici l'Esprit

Retournez-vous, voici l'Esprit
Du Seigneur, au vent de la nuit,
Qui passe au monde ;
Accueillez-le, ne craignez rien ;
A la croisée de vos chemins,
Laissez-vous couvrir de son ombre.

N'alliez-vous pas vous desséchant
Dans vos lois de chair et de sang,
A perte d'être ?
Hébergez-le, vous renaîtrez,
Car Dieu travaille au plus secret :
Sa lumière luit aux ténèbres.

Ouvrez la fente de vos cœurs,
Et voyez celle du Seigneur,
L'arbre de vie ;
Rapprochez-les, restez greffés,
Buvez la sève désormais
Dont la plaie du Christ est remplie.

Et son Esprit brise les joints
Avec l'arbre mort du jardin
De sève humaine ;
Ne manquez pas ici le bond
Des derniers temps de création
Où l'amour de Dieu nous entraîne.

Ne rompez pas vos nouveaux liens :
Vous croîtrez avec l'Esprit Saint
Jusqu'à cette heure
Du Fils de l'homme éblouissant
Par tous les hommes de son sang
Qui l'auront choisi pour demeure.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, tu veux que le témoignage des saints martyrs soit l'honneur du Corps tout entier de l'Église ; fais que la passion de Saint Ignace d'Antioche, qui lui valut une Gloire éternelle, soit aussi pour nous une source de courage.

 

Parole de Dieu : (Ga 2, 19b-20)… (Office des Laudes).
Avec Le Christ, je suis fixé à la croix : je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Le Christ qui vit en moi.
Ma vie aujourd’hui dans la condition humaine, je la vis dans la Foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi.

 

Parole de Dieu : (Rm 8, 1-2)… (Office des Vêpres).
Pour ceux qui sont dans Le Christ Jésus, il n’y a plus de condamnation. Car, en me faisant passer sous sa loi, L’Esprit qui donne la Vie dans Le Christ Jésus m’a libéré, moi qui étais sous la loi du péché et de la mort.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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