Marcel Van, Frère Rédemptoriste, Martyr. Fête le 10 Juillet

Lundi 10 Juillet 2023 : Fête de Marcel Van, Frère Rédemptoriste, Martyr vietnamien du communisme (1928-1959).
Le procès de Béatification de Marcel Van, est ouvert le 26 Mars 1997 au diocèse de Bellay-Ars, par le Cardinal Nguyen Van Thuan, reconnu vénérable en Mai 2017, est actuellement en cours.
Il est nommé « apôtre de l'Amour », suivant l'enseignement de la « petite voie » donnée par Sainte Thérèse de Lisieux.

Portrait de marcel van

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Van

Marcel Van

Marcel Van ou Marcel Nguy?n Tân V?n, né le 15 Mars 1928 à Ng?m Giáo, B?c Ninh (Viêt Nam), et décédé le 10 Juillet 1959 à Yên Bình, est un Religieux Rédemptoriste vietnamien. Souhaitant devenir Prêtre très jeune, il suit très tôt une scolarisation chez un Curé où il souffre de la faim et de mauvais traitements.

Il finit par entrer à 16 ans chez les Pères Rédemptoristes du Vietnam où il peut enfin suivre un enseignement scolaire et spirituel « normal ».
Il décède dans un camp de travaux forcés au Vietnam du Nord après l'indépendance du pays.

Durant sa vie, il aurait eu des dialogues avec Sainte Thérèse de Lisieux, Jésus et la Vierge Marie.
Ses « colloques » ont été publiés dans l'édition de ses œuvres complètes.

Sa cause de Béatification, ouverte en 1997 par le vénérable Cardinal Nguyen Van Thuan, est actuellement en cours.
Il est nommé « apôtre de l'Amour », suivant l'enseignement de la « petite voie » donnée par Sainte Thérèse de Lisieux.

Enfance (1928-1935).
Nguy?n Tân V?n
né le 15 Mars 1928 à Ngam Giao (petit village au nord du Viêt Nam), dans une famille profondément Chrétienne.
Van est Baptisé le lendemain de sa naissance sous le patronage de Saint Joachim. Durant son enfance, il fait montre d'un caractère joyeux et espiègle.
À l'âge de 3 ans déjà, il exprime souvent le désir de devenir Saint. En 1932 naît sa sœur Anne-Marie Tê.
On envoie alors le petit Joachim Van demeurer chez sa tante, parce qu'il accapare un peu trop sa petite sœur. Il reviendra chez ses parents vers l'âge de 6 ans.

Parce qu'il souhaite faire sa Première Communion, le Curé l'envoie au catéchisme. Van, bien éduqué par sa mère, la fait 6 mois plus tard malgré son jeune âge.

Ce jour béni, il demande deux grâces à Jésus :

  1. De garder son cœur pur afin de l'aimer de tout son cœur.
  2. D'accorder à tous les hommes une Foi solide et parfaite.

Peu après, Van commence l'école, mais il doit arrêter après 2 mois, à cause d'un épuisement dû à la grande sévérité du maître.

À la cure de Huu-Bang (1935-1941).
Sa mère conduit Van chez l'Abbé Joseph Nha, à la cure de Huu-Bang, pour qu'il puisse se préparer à devenir Prêtre.
Van est autorisé à Communier tous les jours, permission déjà donnée par le Curé de Ngam-Giao.
Cela suscite l'admiration de ses petits camarades, mais rend les catéchistes jaloux. L'un d'eux, le maître Vinh, lui rend la vie particulièrement dure.
Il tente par deux fois de le violer, le bat, l'empêche de communier, le prive de nourriture et tente même de l'empêcher de réciter son chapelet.

Courageusement Van résiste, en s'appuyant sur une inébranlable confiance en la Vierge Marie.
« Grâce à elle », écrit-il, « le démon n'a jamais réussi à me vaincre ».
Finalement, Vinh est chassé de la cure avec quelques autres catéchistes, ce qui laisse un court répit à Van.

En 1938, des inondations provoquent une famine dans la région. Van est contraint d’effectuer de durs travaux à la cure.
De plus, sa famille tombe dans la misère à cause des inondations et ne peut plus supporter financièrement l’éducation de son fils.
Elle confie alors l'entière responsabilité de l’enfant à l’abbé Nha, qui se met à l’exploiter comme son boy.
À 12 ans, après qu'il a obtenu son certificat d’études primaires, l’Abbé Nha arrête définitivement la formation de Van.

Van finit par prendre la fuite. Il erre durant un certain temps, manque même d'être vendu et finit par aller retrouver sa famille.
Sa mère le ramène à la cure de Huu-Bang. Là, il s'associe avec d'autres jeunes pour former une sorte de ligue de résistance pour combattre les mauvaises mœurs de certains catéchistes.

Au petit séminaire (1942-1943).
En Décembre 1941, Van apprend qu'il est accepté au petit séminaire de Lan Song, tenu par les Dominicains.
Quelques mois plus tard, le petit séminaire doit fermer car il a été réquisitionné par l'armée japonaise.
Van a la chance de pouvoir poursuivre ses études à la cure de la paroisse Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus de Quang Uyên.

C'est là qu'il découvre durant l'été 1942 l'autobiographie de la Carmélite de Lisieux Histoire d'une âme, après avoir prié la Sainte Vierge, lui demandant de l'éclairer.
En effet, Van ressent en son cœur un désir ardent de devenir un Saint mais il connaît sa faiblesse.
La sainteté lui semble impossible à réaliser.

Est-ce une tentation du démon ? Le livre de Thérèse de Lisieux va être pour lui une révélation.
Oui la sainteté est possible même pour les petits.

À travers ce livre il rencontre pour la première fois la spiritualité de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, qu'il choisit alors comme Sœur spirituelle.
Peu de temps après, Van raconte avoir reçu une très grande grâce.

Van raconte dans sa biographie que Sainte Thérèse lui apparait et discute familièrement avec lui. Il ajoute également qu'il va alors s'entretenir régulièrement avec elle.
Van raconte qu'elle lui enseigne sa petite voie, ce qui est pour lui une révélation.

Il dit aussi que Thérèse lui demande de prier pour les Français.

Van indique que leur première rencontre, en 1942, se déroule sur la colline proche de Quang Uyên.
Thérèse lui aurait parlé de Dieu, de son Amour, de sa paternité et l'invitait à converser avec Dieu comme le feraient deux amis.
Elle aurait dit que Dieu, en effet, s'intéresse même aux petites choses de la vie quotidienne. Van qui relate cet évènement dans son autobiographie explique que l'ensemble de l'enseignement qu'il a reçu de Thérèse est un développement de ce qu'elle lui a dit ce jour-là sur la colline.

Quelque temps plus tard, Van aurait eu une vision de Saint Alphonse de Liguori, Fondateur des Rédemptoristes.
Mais Van qui ne le connaissait pas encore, croit alors que c'est Notre-Dame des Douleurs qui lui est apparue.

Van raconte que quelque temps plus tard, dans une autre vision, Thérèse lui aurait indiqué l'identité du Saint en lui disant que c'était dans son Ordre Religieux qu'il était appelé.

En Juin 1943, Van est chassé du petit séminaire et retourne à la cure de Huu-Bang, puis pour un bref séjour dans sa famille.

Chez les Rédemptoristes (1944-1959).
En Juin 1944, Van est reçu au couvent des Rédemptoristes de Hanoï. Il y arrive le 16 Juillet, mais on le renvoie presque aussi vite estimant, à cause de sa petite taille, qu'il n'a que 12 ans (alors qu'il en a 16!).

Pourtant, grâce à sa persévérance, trois mois plus tard, il est admis en Communauté, et entre au noviciat le 17 Octobre.
C'est alors qu'il y reçoit le nom de Marcel.

Dans sa biographie, Van indique que c'est à cette période que vont commencer ses dialogues avec Jésus.
Le 14 Novembre 1945, Van indique que lors d'un de ses dialogues avec le Christ, ce dernier lui donne une « prière de compassion pour la France ».

À la demande de son supérieur, Van écrira le récit de son enfance, ainsi que ses colloques avec Jésus, Marie et Thérèse.

En Juillet 1954, après les accords de Genève, le Viêt Nam est coupé en deux. Alors que de nombreux Chrétiens fuient le nord pour se réfugier au Viêt Nam Sud, Marcel Van qui est au sud, demande à retourner au Nord, devenu communiste. Il est arrêté, le 7 Mai 1955, jugé et condamné à 15 ans de travaux forcés.

Il meurt d’épuisement et de maladie le 10 Juillet 1959 à l'âge de 31 ans, selon ce qu’il avait écrit à son supérieur en Décembre 1949 :
« Qui peut connaître la force de l'Amour, qui peut en connaître la douceur… Viendra un jour où je mourrai, mais je mourrai consumé par l'Amour ».

Les Colloques.
Les « colloques » que le jeune Marcel dit avoir avec des Saints du Ciel abordent différents points de la Foi chrétienne, ainsi que des visions Mystique sur l'avenir de la France et du monde.

Image priere pour la france

Images de la "Prière pour la France".
FERNANDES Gilbert — Travail personnel

Prière pour la France.

Dans le livre des Colloques, Marcel Van affirme que Jésus-Christ lui aurait communiqué une "Prière pour la France" :

« Seigneur Jésus, aie compassion de la France,

daigne l'étreindre dans ton Amour

et lui en montrer toute la tendresse.

Fais que, remplie d'Amour pour toi,

elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre.

Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles

et de travailler d'un cœur ardent à répandre ton Règne dans tout l'univers.

Amen. »

Le texte de cette prière a été diffusée (sous forme de petites images) à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires.

Les enfants non Baptisés.
Dans le livre des Colloques, Marcel Van affirme que Jésus-Christ aurait tranché ainsi le débat Catholique séculaire au sujet des enfants (morts) non Baptisés :

« JÉSUS : Rappelle-toi bien ceci. Naturellement, les petits enfants n’ayant pas encore l’intelligence, n’ont pas non plus de volonté.
L’intelligence sert à comprendre si une chose est bonne ou mauvaise et la volonté à agir conformément à ce que comprend l’intelligence.
Ces deux facultés-là sont les plus nécessaires. Or, ces facultés nécessaires, les enfants ne les possèdent pas encore.
Ainsi donc, il faut maintenant qu’une autre volonté prenne place dans le cœur de ces petits enfants ; et si cette volonté agit d’une façon conforme au bien, c’est tout comme si ces petits enfants agissaient eux-mêmes.

Cependant, pour que cette volonté produise son effet, il faut qu’elle agisse de façon conforme au bien, conforme à la vérité même.
Si, au contraire, elle agit d’une façon opposée au bien, opposée à la vérité, cette volonté ne produit pas son effet.

Maintenant, tout ce que tu as à faire, c’est de placer ta volonté dans le cœur des petits enfants et, alors, eux aussi appartiendront aussitôt à la Sainte Église.
Et s’ils viennent à mourir avant l’usage de la raison, ils monteront quand même au Ciel avec Moi, parce qu’ils ont ta volonté qui agit en eux.

Et puisque tu as la volonté de croire tout ce que la Sainte Église enseigne à croire, et aussi la volonté de m’aimer…
Il se fait que ces enfants ont, eux aussi, la même volonté que toi, de sorte que leur âme m’appartient entièrement, qu’elle appartient à la Sainte Église.

Bien que ces enfants ne connaissent rien, il y a cependant en eux la volonté d’un autre qui connaît, de sorte que, tout en ne connaissant pas, il se fait qu’ils connaissent.

Petit frère, comprends-tu cela ? Offre-moi ta volonté et, moi, je la mettrai dans l’âme des petits enfants qui vivent sur cette Terre… À partir de maintenant, tu as donc la certitude que tous les petits enfants m’appartiennent déjà.

Petit frère, cette manière de vouloir que je viens de te révéler est quelque chose de nouveau. Jusqu’à présent, les petits enfants étaient également sauvés grâce à ce procédé, sans que les hommes n’en soupçonnent rien.
Allons, petit frère, chasse la tristesse et sois joyeux. Comme tu es l’apôtre des enfants, il était nécessaire que tu connaisses ces choses.

Les enfants sauvés de cette manière sont Baptisés dans l’Amour même. Il leur est donné de confesser la Foi dans l’Amour, et cet acte d’Amour, ils le posent au moyen de la volonté. »

Béatification.
Le procès de Béatification de Marcel Van est ouvert le 26 Mars 1997 au diocèse de Belley-Ars.
Le vénérable Cardinal Nguyên Van Thuân en est le premier postulateur. L'acteur de la cause de Béatification de Marcel Van est l'association « Les Amis de Van ».
Fin 2016, le dossier n'a toujours pas été poussé à Rome pour examen.

Prière pour la Béatification de Marcel Van:
« Père infiniment bon, tu as donné à Van la mission de "changer la souffrance en bonheur". Stimulé par l’exemple des Saints et réconforté par la bienveillance maternelle de la Vierge Marie, il s’est totalement livré à ton Amour.
Ô Jésus, donne-nous, à l’exemple de Van, de marcher à ta suite, "toujours joyeux par amour", sur ce chemin d’offrande et de simplicité avec une inébranlable confiance en ton Amour. Esprit-Saint, attiré par la faiblesse de Van, tu l’as embrasé de l’Amour.
Donne à l’Église, nous t’en prions, de proclamer un jour sa sainteté, et accorde nous la grâce que nous te demandons par son intercession (la nommer). Amen »
– Imprimatur, Bourg-en-Bresse, 7 Octobre 2011.

Venerable marcel van

Marcel Van : La rencontre de l’Orient et de l’Occident.

Interview du père Gilles Berceville, Dominicain

ROME, Vendredi 29 Janvier 2010 (ZENIT.org) - Marcel Van, jeune Rédemptoriste vietnamien, est né en 1928 dans un village Catholique du nord du Vietnam.
Petit frère spirituel de Sainte Thérèse de Lisieux, il découvre avec elle que la sainteté est à la portée de tous.

Thérèse lui révèle sa vocation : il ne sera pas Prêtre. Il apprend à son école à être l'Apôtre caché de l'Amour, avec ce grand désir de rendre Dieu présent là où il ne l'est pas.
Il meurt à l'âge de 31 ans dans un camp communiste où il avait été condamné à 15 ans de travaux forcés.

Le père Gilles Berceville, Dominicain français, auteur de Marcel Van ou l'infinie pauvreté de l'Amour (Ed. de l'Emmanuel/Les Amis de Van, 2009), évoque pour ZENIT la figure de ce jeune vietnamien, en qui se rencontrent l'Orient et l'Occident.

ZENIT - Peut-on séparer Marcel Van de la figure de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, que l'on considère aujourd'hui un peu comme sa grande Sœur spirituelle ?

Gilles Berceville - Van est un petit garçon très croyant, qui a toujours eu une relation intime avec Le Christ, une pratique eucharistique régulière, la conviction que Dieu est Amour, un très grand attachement à la Sainte Vierge. A 14 ans, il découvre l'Histoire d'une âme de Sainte Thérèse et peu après, il entend Thérèse lui parler. Cet échange mystérieux va durer jusqu'à la fin de son noviciat.

ZENIT - Avec elle, que va-t-il découvrir ?

Gilles Berceville - Avec Thérèse, il découvre que son désir de sainteté peut s'accomplir, parce qu'il est aussi le désir de Dieu. Dieu est « accommodant » : il n'est pas un Dieu qui ne penserait qu'à nous punir avec rigueur en exigeant ce que nous ne pouvons absolument pas faire mais un Dieu qui ne pense qu'à nous aider et d'une certaine manière s'adapte à ce que nous sommes pour nous adapter à ce qu'il est.
Quand Van lit l'Histoire d'une Ame, il se sent rejoint dans ce qu'il vit déjà. Il est libéré de sa crainte à l'égard de Dieu.
A l'école de Thérèse, il apprend aussi une nouvelle manière de prier : comme un fils parle à son père. Tout ce que vit un enfant intéresse un père tel que Dieu. 

Thérèse lui révèle aussi sa vocation : il ne sera pas Prêtre. Il doit alors renoncer au projet qui l'a fait vivre jusque-là. Il apprend cet idéal d'être l'apôtre de l'Amour dans une vie cachée aux yeux du monde : une vie de prière, d'intercession pour les Prêtres et les pécheurs, pour les enfants, pour l'Église.
Il partage alors avec Dieu selon son expression, « l'infinie pauvreté de l'Amour ».

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Sa vie :

Le procès de Béatification de Marcel Van, déjà Vénérable, est ouvert le 26 Mars 1997 au diocèse de Belley-Ars. Le Cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân en est le premier postulateur. L'acteur de la cause de Béatification de Marcel Van est l'association « Les Amis de Van »

Joachim Nguyen Tan Van naît le 15 Mars 1928 à Ngam Giao, petit village situé entre Hanoï et Haiphong dans le nord du Vietnam.
A 4 ans il montre un intérêt peu commun pour la vie des Saints qu'on lui raconte, et le désir de les imiter.
A 6 ans, c'est habité d'un grand désir de rencontre avec le Seigneur, qu'il prépare sa Première Communion :
« L'heure a sonné, la minute tant désirée est arrivée. Je m'avance vers la table sainte, l'âme débordante de joie. Je ne manque pas de rappeler sans cesse à Jésus de venir à moi sous la forme d'un tout petit enfant. Je tiens bien serré dans ma main le cierge allumé, symbole du feu de l'Amour qui brûle en mon âme. »

Il a 7 ans et comme il ne supporte pas la terreur que le maître fait régner dans l'école du village, sa mère a l'idée de le confier à l'abbé Joseph Nha, curé de Huu Bang, qui accueille des jeunes vietnamiens à son presbytère.
Puis Van est admis, début 1942, au petit séminaire de Lang-Son. Van a 14 ans, il se prépare à devenir Prêtre et est toujours poursuivi par le désir de la Sainteté, mais rejette cette idée comme une tentation, une ambition orgueilleuse, et demande l'aide de la Sainte Vierge : « O Mère chérie, je vous supplie de me donner un signe qui me permette de comprendre si la pensée qui torture mon cœur vient de Dieu ou du Démon »

Celle-ci l'éclaire en l'invitant à lire « Histoire d'une âme », autobiographie de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.
La plus belle et la plus consolante étape de son itinéraire spirituel s'ouvre.

Il trouve en Sainte Thérèse une Sœur spirituelle qui partage ses désirs : Aimer Dieu de tout son cœur, de toutes ses forces avec la simplicité, l'audace et la confiance d'un enfant : « J'ai compris que Dieu est Amour et que l'Amour s'accommode de toutes les formes de l'amour. Je puis donc me sanctifier au moyen de mes petites actions…

Un sourire, une parole, un regard, pourvu que tout soit fait par Amour. » Sainte Thérèse l'accompagne dans son quotidien au Séminaire.
Il l'entend parler et a de longs colloques avec elle. C'est elle qui lui révèle, à l'automne 1942, qu'il ne sera pas Prêtre, mais que Dieu le veut Religieux, « Apôtre caché de l'Amour. »

En août 1943, répondant à la révélation de Sainte Thérèse, il demande à entrer chez les Rédemptoristes.
Après avoir essuyé plusieurs refus, du fait de sa mauvaise santé, il est finalement admis comme postulant frère, le 17 Octobre 1944.

Il devient Frère Marcel Van. Il est maintenant dans sa vocation, celle que Dieu a choisi pour lui : « M'étant mis à l'école du Rédempteur, mon seul désir était de mener une vie semblable à la sienne […]
Seule cette ressemblance est capable de satisfaire l'Amour et de créer l'unité. » Van cherche à se modeler sur Jésus, mais aussi à le découvrir en ses frères : « C'est merveilleux, Jésus répartit ses vertus sur plusieurs. Aussi, il ne faut pas se contenter de lire l'Évangile pour apprendre le secret de la sainteté ; il faut encore savoir lire les Évangiles vivants que Dieu a placés autour de nous et que sont nos frères ! »

Sur fond de guérilla entre la France et les Viet Minh communistes, Van prend l'habit des Rédemptoristes le 8 Septembre 1945. On le nomme Frère Marcel.

Pendant son année de noviciat, Frère Marcel va vivre des dialogues intimes avec Le Seigneur : « Van un seul regard de ta faiblesse suffit à charmer Mon Amour et à attirer Mon Cœur jusqu'à toi. Laisse à Mon Cœur toute liberté de se manifester à toi. » « Je t'ai choisi pour être la mère des âmes ; or c'est à force de souffrances que la mère parvient à faire de ses enfants des personnes de valeur. »

A la demande du Père Antonio Boucher qui avait sa tutelle, il commence à mettre par écrit les grâces reçues depuis son enfance.

Le 8 Septembre 1946, Van prononce ses premiers vœux. Il est envoyé en Février 1950 dans le Monastère de Saigon, puis celui de Dalat où il prononce ses vœux perpétuels. Il retournera à Hanoï en 1954.

Les Viet Minh communistes tiennent le Nord du Vietnam et Frère Van vivra là en résidence surveillée avec trois autres Pères jusqu'à son arrestation en 1955.

Jugé irrécupérable, Van est mis à l'isolement dans un cachot. Fin Juin 1959, atteint de tuberculose et de béribéri, il est sorti de son cachot et placé dans une salle commune où il agonisera jusqu'au 10 Juillet.
Il meurt à 31 ans et 4 mois entouré de Catholiques : « En donnant mon cœur à Jésus, Jésus me laisse la liberté d'embrasser en mon cœur toutes les personnes, toutes les âmes que j'aime. Je ne veux pas vivre seul dans l'Amour de Jésus ; mon seul désir c'est que beaucoup d'autres âmes mènent la même vie que moi, afin que l'Amour infini de Jésus soit satisfait ».

Marcel van priere pour la france

Cette prière aurait été dictée par Le CHRIST le 14 Novembre 1945 au jeune novice rédemptoriste MARCEL VAN (1928-1959). Le CHRIST lui aurait dit qu'il apprécierait que les Français la lui récitent.

«Seigneur JÉSUS, aie pitié de la FRANCE !
Daigne la serrer sur ton Cœur ; montre-lui combien tu l'aimes.


Purifie-la ; fortifie-la dans ton ESPRIT SAINT.
Que la FRANCE contribue à Te faire aimer de toutes les nations !


O JÉSUS, nous autres Français Te promettons fidélité.
Oui, nous nous engageons à travailler d'un cœur ardent à l'extension de ton Règne sur la terre, ne comptant en rien sur nous, mais uniquement sur Toi»


Amen»

Marcel van et le triomphe de l amour


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Marcel van et therese

Date de dernière mise à jour : 10/07/2023

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