Eucharistie du Jeudi 16 Juillet 2015 : Jeudi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Jeudi 16 Juillet 2015 : Jeudi de la 15ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.

Fête de Sainte Marie-Madeleine Postel, Fondatrice des Sœurs des Écoles Chrétiennes (+ 1846).
Fête du Bienheureux Barthélemy des Martyrs, Dominicain, Archevêque de Braga au Portugal (1514-1590).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de l'Exode 3,13-20… Psaume 105(104),1.5.8-9.24-25.26-27… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.
Commentaire de  Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), Moine Cistercien.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de Frère Lluís SERRA i Llançana (Roma, Italie).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Jeudi 16 Juillet 2015 : Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.
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Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.

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Jeudi 16 Juillet 2015 : Fête de Sainte Marie-Madeleine Postel, Fondatrice des Sœurs des Écoles Chrétiennes (+ 1846).
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Sainte Marie-Madeleine Postel.

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Jeudi 16 Juillet 2015 : Fête du Bienheureux Barthélemy des Martyrs, Dominicain, Archevêque de Braga au Portugal (1514-1590).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Barthélemy des Martyrs.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de l'Exode 3,13-20.
En ces jours-là, Moïse avait entendu la voix du Seigneur depuis le buisson. Il répondit à Dieu : : « J’irai donc trouver les fils d’Israël, et je leur dirai : “Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous.” Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ? »
Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est : JE-SUIS”. »
Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d’Israël : “Celui qui m’a envoyé vers vous, c’est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob”. C’est là mon nom pour toujours, c’est par lui que vous ferez mémoire de moi, d’âge en d’âge.
Va, rassemble les anciens d’Israël. Tu leur diras : “Le Seigneur, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, m’est apparu. Il m’a dit : Je vous ai visités et ainsi j’ai vu comment on vous traite en Égypte.
J’ai dit : Je vous ferai monter de la misère qui vous accable en Égypte vers le pays du Cananéen, du Hittite, de l’Amorite, du Perizzite, du Hivvite et du Jébuséen, le pays ruisselant de lait et de miel.”
Ils écouteront ta voix ; alors tu iras, avec les anciens d’Israël, auprès du roi d’Égypte, et vous lui direz : “Le Seigneur, le Dieu des Hébreux, est venu nous trouver. Et maintenant, laisse-nous aller dans le désert, à trois jours de marche, pour y offrir un sacrifice au Seigneur notre Dieu.”
Or, je sais, moi, que le roi d’Égypte ne vous laissera pas partir s’il n’y est pas forcé.
Aussi j’étendrai la main, je frapperai l’Égypte par toutes sortes de prodiges que j’accomplirai au milieu d’elle. Après cela, il vous permettra de partir.

 

Psaume 105(104),1.5.8-9.24-25.26-27.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
souvenez-vous des merveilles qu'il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça.

Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.

Dieu rend son peuple nombreux
et plus puissant que tous ses adversaires ;
ceux-là, il les fait se raviser,
haïr son peuple et tromper ses serviteurs.

Mais il envoie son serviteur, Moïse,
avec un homme de son choix, Aaron,
pour annoncer des signes prodigieux,
des miracles au pays de Cham.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

Commentaire du jour.
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), Moine Cistercien.
Le Miroir de la charité, I, 30-31 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 188 rev.).

« Mon joug est facile à porter »

Ceux qui se plaignent de la rudesse du joug du Seigneur n'ont peut-être pas rejeté complètement le joug si pesant de la convoitise du monde, ou s'ils l'ont rejeté, ils s'y sont à nouveau asservis, à leur plus grande honte.
Au dehors ils portent le joug du Seigneur, mais au-dedans ils soumettent leurs épaules au fardeau des préoccupations du monde. Ils mettent sur le compte de la pesanteur du joug du Seigneur les peines et les douleurs qu'ils s'infligent à eux-mêmes...
Quant au joug du Seigneur, il est « doux et son fardeau léger ».

En effet, quoi de plus doux, quoi de plus glorieux que de se voir élevé au-dessus du monde par le mépris que l'on en fait et, installé au faîte d'une conscience en paix, d'avoir ce monde entier à ses pieds ?
On ne voit alors rien à désirer, rien à craindre, rien à envier, rien à soi qui pourrait vous être enlevé, rien de mal qui pourrait vous être causé par un autre.
Le regard du cœur se dirige vers « l'héritage incorruptible, exempt de souillure et de flétrissure, qui nous est réservé dans les Cieux » (1P 1,4).
Avec une sorte de grandeur d'âme, on fait peu de cas des richesses du monde : elles passent ; des plaisirs de la chair : ils sont souillés ; des fastes du monde : ils se fanent ; et dans la joie, on reprend cette parole du prophète : « Toute chair n'est qu'herbe des champs, toute sa grâce n'est qu'herbe en fleur ; l'herbe a séché, la fleur s'est fanée, mais la Parole du Seigneur demeure pour toujours » (Is 40,6-8)...
Dans la Charité, et rien que dans la Charité résident la vraie tranquillité, la vraie douceur, car c'est elle le joug du Seigneur.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/Notre-Dame-du-Mont-Carmel-2010.html
Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).

Notre-Dame du Mont Carmel 2010

Il est de coutume de dire que le Carmel est tout marial, c’est-à-dire que l’idéal de vie pour les carmes et les carmélites, dans leur suite du Christ, est d’emprunter la voie même de la Bienheureuse vierge Marie.
Il s’agit donc pour les membres de l’ordre, qu’ils soient de l’antique observance ou de la réforme thérésienne, de s’appuyer sur l’exemple même de la mère de Jésus pour mener à leur accomplissement leur vie spirituelle.
Et pour cela chacune des trois lectures que nous venons d’entendre en cette Fête de Notre-Dame du mont Carmel apporte un éclairage particulier pour comprendre la spécificité de la spiritualité mariale au Carmel.
Et nous pourrions résumer cette spécificité autour de deux axes : savoir accueillir aujourd’hui le don de Dieu et tenir dans l’espérance quant à la pleine réalisation de ce don.

Comme au jour de l’annonciation pour la vierge Marie, nous sommes invités à reconnaître et à accueillir le don de Dieu aujourd’hui dans nos vies.
Qu’à l’exemple de la vierge Marie, vigilante dans la Prière, nous sachions reconnaître le moment où Dieu nous visite pour recueillir le don qu’il veut nous faire.
Et ainsi nous pourrions reprendre son cantique d’action de grâces : « mon âme exalte le Seigneur, Il s’est penché sur son humble servante ».
Et l’évangile de ce jour nous invite à reconnaître, comme premier don manifeste pour nous, celui que nous fait Jésus en nous donnant sa mère.
Comme tous disciples de Jésus, nous sommes invités à entendre pour nous cette phrase du Seigneur en Croix qui nous laisse son testament : « voici ta mère ! »

Le Christ totalement appauvri sur la Croix s’appauvrit encore, lui le fils unique, partage avec tous ses disciples sa mère.
Et s’il va jusqu’au bout de cette désappropriation, c’est bien qu’il en discerne l’enjeu capital pour son disciple.
Le rôle maternel de Marie ne se limite plus à la personne de Jésus, mais doit s’étendre à l’ensemble des disciples, à l’ensemble du Corps Mystique du Christ. Le disciple est invité à reconnaître le rôle maternel de Marie dans sa vie spirituelle et, en la prenant chez lui, de lui reconnaître aussi le rôle d’éducatrice.
La parole de Jésus en Croix nous invite donc à reconnaître le don de Marie à son Église au moment même où celle-ci va naître.
Comme le dira saint Louis-Marie Grignon de Montfort : « C’est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde ».
En accueillant ce don de la maternité de la vierge Marie, en tant que disciple de Jésus, nous ne faisons que mettre nos pas dans ceux mêmes de Jésus comme nous le dit l’apôtre Paul : « lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son fils, il est né d’une femme, (…), pour faire de nous des fils. »
Le Chrétien est invité à renaître d’en-haut pour participer à l’héritage des saints, et cette nouvelle naissance à l’imitation de Jésus passe par la médiation de la vierge Marie.
Jésus, qui est né d’une femme pour nous libérer de la loi et répandre en nos cœurs L’Esprit-Saint qui fait de nous des fils, nous invite au moment de sa mort à reconnaître le rôle maternel de la vierge Marie dans notre vie spirituelle.
En prenant chez lui la mère de Jésus, le disciple est invité à reconnaître aussi un rôle d’éducatrice à la vierge Marie, elle lui montrera, à son exemple, à accueillir la Parole de Dieu et lui faire porter du fruit.
Avec la vierge Marie, nous reconnaîtrons que Le Seigneur a fait pour nous des merveilles, comme elle nous le dit dans son cantique d’action de grâces.
Avec elle, nous reconnaîtrons que nous sommes des bienheureux puisque les promesses de Dieu se sont réalisées pour nous.
La vierge Marie nous apprendra à les reconnaître, à nous réjouir du don que Le Seigneur nous a déjà fait, à être attentif aux mystères qui nous habitent. En effet, la preuve que nous sommes des fils, nous dit saint Paul, c’est que L’Esprit Saint est déjà présent en au cœur et nous permet de dire à Dieu « notre Père ! »

C’est en nous appuyant sur cette reconnaissance du don de Dieu pour nous que nous pourrons tenir dans l’espérance quant à la pleine réalisation de ce don.
Car si nous sommes enfants de Dieu, cela ne paraît pas encore clairement, comme dit l’apôtre Saint-Jean, il nous faut encore passer par les douleurs de l’enfantement.
Marie nous apprendra à nous tenir debout au pied de la Croix, à ne pas nous laisser écraser par ce qui semble contredire ou même anéantir le don de Dieu.
Elle qui a su accueillir la Parole de Dieu au jour de l’Annonciation, avec toutes les promesses de l’ange, elle qui aimait parfaitement son fils, elle ne s’est pas laissé effondrer par sa crucifixion, même si cela lui perçait le cœur.
Elle est là, debout, tenant dans l’espérance contre toute espérance. Cette force qui lui permet de tenir debout, la mère de Jésus la tient tout d’abord de sa confiance en la Parole de Dieu entendue au jour de l’incarnation, cette parole de Dieu qu’elle garde en son cœur et qu’elle médite chaque jour.
Notre force se trouve dans la Prière, l’Oraison où nous prenons racine, méditant jour et nuit la Parole de Dieu.

Comme avant elle, le prophète Élie nous est donné en exemple dans la première lecture, la promesse de Dieu lui avait été adressée que la pluie tomberait après sept années de sécheresse, il devait la demander dans la Prière, et il a su tenir dans cette prière persévérante puisqu’il lui a fallu insister par sept fois avant qu’on aperçoive un petit nuage.
Et la vue de ce petit signe infime à l’horizon, lui donne l’assurance de la réalisation des promesses.
De même, au pied de la Croix, puis dans l’attente du samedi saint, la vierge Marie demeurera vigilante dans la Prière et confiante, sûre la parole du Seigneur et sachant lire les moindres signes qui révèlent la réalisation des promesses.
Prendre Marie comme mère et éducatrice de notre Foi, c’est entrer dans ce combat de l’espérance.
Ou pour reprendre le mot de notre règle du Carmel, savoir que ce dans le silence et l’espérance qu’est notre force.
Silence et espérance qui deviennent force, s’ils sont habités par la parole de Dieu, par une vigilance dans la Prière. Silence et espérance de l’Oraison qui nous permet de discerner les signes de Dieu dans notre vie, de nous appuyer sur sa Parole, de tenir debout à travers toute épreuve.

Nous voici donc à l’école de la vierge Marie, reine et beauté du Carmel, pour apprendre avec elle à devenir fils et filles de Dieu, pour dire avec elle, dans la puissance de L’Esprit Saint « Abba ! Père ! »
Que ce soit dans la louange pour les dons reçus de Lui, ou dans la supplication à travers toute épreuve.
Comme nous le dit la petite Thérèse : « Qu’elle est donc grande la puissance de la Prière ! On dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu’elle demande. (…)
Pour moi la Prière, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’Amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. »
Que chacun de nous au Carmel entre sur ce chemin de la Prière à l’école de la Vierge Marie, dans la force et la douceur de L’Esprit Saint !
Pour approfondir votre méditation, visitez notre rubrique La Vierge Marie

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4264.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger.

Spontanément, lorsque nous entendons parler de prendre sur ses épaules un joug nous comprenons cela en terme de poids et de charge qui nous aurions à porter.

« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ». Jésus ne nous propose pas de venir à lui pour nous charger d’un fardeau supplémentaire. Bien contraire. Il ajoute « et vous trouverez le repos ».
Il veut nous soulager du fardeau que nous portons déjà en nous permettant de venir nous reposer auprès de lui.

Pourtant Jésus continue par ces paroles : « Prenez sur vous mon joug… » Il faudrait savoir… Nous inviter à prendre un joug sur nos épaules n’est-il pas en contradiction avec le fait de nous appeler à venir nous reposer près de lui.
Apparemment non, puisque Jésus ajoute lui-même : « car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos ».

Que signifie alors prendre le joug de Jésus ? Si l’on y regarde de plus près, même si cela est pesant, il est clair qu’un joug n’est pas un fardeau à proprement parler.
En effet, le joug permet de tirer plus facilement un fardeau. Le joug aide en effet les bêtes attelées pour tirer leur charge.
C’est bien là son but. Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau.
A cela, il faut rajouter que cet aide ne consiste pas seulement dans le joug mais dans le fait qu’un joug est toujours prévu pour deux.
Et Jésus dit : « mon joug ». Il est donc celui qui y est attelé en premier et qui nous propose la place à son côté pour nous aider à tirer notre fardeau.
Car lorsque deux bêtes reliées par un joug tirent une charge, il y en a toujours une qui marche légèrement en avant de l’autre.
C’est précisément ce que fait Jésus avec chacun d’entre nous.

Jésus s’est lié à nous sous le joug de son humilité qui l’a conduit à prendre chair de notre chair, à se faire homme, pour nous sauver. « Des hauteurs de son sanctuaire, Le Seigneur s’est penché ; du Ciel il a regardé la Terre pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir » (Cf. Psaume). Tirer seul le fardeau de notre péché est plus difficile que de le tirer avec Jésus.

En échange du fardeau de la justification par les œuvres pour tenter de nous sauver par nous-mêmes, Jésus nous propose de prendre sur nous le joug de la Foi, de la confiance en sa Miséricorde, de l'abandon de tout notre être entre ses mains.
C’est bien en accueillant au cœur de nos vies sa présence que nous trouverons le repos qu'il promet ; et la charge qui jusque là nous écrasait, nous paraîtra légère, car c'est Lui qui la portera pour nous.

Un dernier point. Le joug de Jésus est celui de l’humilité, nous le disions. Il s’agit pour nous de le partager en reconnaissant que nous ne pourrons nous sauver par nous-mêmes.
Mais on pourrait objecter : Pourquoi alors Le Seigneur ne tire-t-il pas Lui-même la charge, à notre place, nous libérant une bonne fois pour toutes du fardeau que nous tirons.
Parce que Jésus ne veut pas nous sauver sans nous. Son Amour et son respect pour nous va jusqu’à ce point.

« Seigneur fais-nous la grâce d’oser nous présenter devant toi pauvres, misérables, nus, mais riches de notre seule Foi et couverts de ta Justice, Toi en qui nous aurons mis toute notre Espérance »
Frère Élie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_139
Frère Lluís SERRA i Llançana (Roma, Italie).

«Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau»

Aujourd'hui, les paroles de Jésus résonnent à nos oreilles intimes et proches. Nous sommes conscients que les hommes et les femmes de notre époque sont soumis à une grande pression psychologique.
Le monde tourne si vite que nous n'avons même le temps ou la paix intérieure suffisantes pour assimiler tous ces changements.

Fréquemment, nous nous éloignons de la simplicité évangélique et restons écrasés sous le poids de normes, engagements, planifications et objectifs.
Nous nous sentons impuissants et las de cette lutte incessante sans résultats convaincants. Des recherches récentes soutiennent que les dépressions ne font qu'augmenter. Alors, qu'est-ce qui nous manque pour être heureux?

Aujourd'hui, à la lumière de l'Évangile, nous pouvons revoir quelle est notre conception de Dieu. Comment vis-je et comment ressens-je Dieu dans mon intérieur? Quels sont les sentiments que sa présence éveille dans ma vie?
Jésus nous offre sa compréhension lorsque nous sommes fatigues et avons envie de nous reposer: «Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et Moi, je vous procurerai le repos» (Mt 11,28).
Peut-être que nous nous sommes battus pour devenir parfaits alors que, au fond, nous ne voulions que nous sentir aimés.
Dans ses paroles nous trouvons la réponse à notre crise de sens. Notre ego nous joue de mauvais tours et ne nous permet pas d'être aussi bons que nous le voudrions.

En certaines époques, nous ne voyons peut-être pas la lumière. Sainte Julienne de Norwich, mystique anglaise du XIV siècle, a compris le message de Jésus et a écrit: «Tout sera bien, toutes les choses qui existent seront bonnes».

La proposition de Jésus —«devenez mes disciples» (Mt 11,29)— implique de suivre son style de bienveillance (vouloir le bien pour tous) et d'être humble de cœur (vertu qui fait référence à vivre les pieds sur terre et que seulement la grâce divine peut nous faire envoler). Être son disciple demande d'accepter le joug de Jésus, en nous rappelant que ce joug est «facile à porter» et son fardeau «léger».
Mais je ne sais pas si nous en sommes vraiment convaincus. Dans notre contexte, vivre comme une personne Chrétienne n'est pas toujours facile, car nous choisissons des valeurs à contre-courant.
Ne pas se laisser emporter par l'argent, par le prestige ou par le pouvoir nous demande un gros effort.
Si nous voulons le faire tout seuls, il deviendra presque impossible. Mais avec Jésus tout est possible et doux.

 

Hymne : Tu es venu, Seigneur

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Que la Prière Maternelle de la Vierge Marie vienne à notre aide, Seigneur ; accorde-nous, par sa protection, de parvenir à la Montagne véritable qui est Le Christ, Notre Seigneur.
Lui qui règne avec Le Père et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Is 61 10)… (Office des Laudes).
Je tressaille de Joie dans Le Seigneur, mon âme exulte en Mon Dieu. Car il m’a enveloppée du manteau de l’innocence, il m’a fait revêtir les vêtements du Salut, comme une mariée met ses bijoux.

 

Parole de Dieu : (Ep 3, 20-21)… (Office des Vêpres).
Gloire à celui qui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer.
Gloire à Lui dans l’Église et dans Le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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